Papiers de bureau Recommandations techniques
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Papiers de bureau Recommandations techniques Ce document présente des préconisations prioritaires en termes de schémas d’organisation de collecte et de tri des papiers de bureaux. Il ne prétend pas promouvoir une solution unique applicable en tous lieux, en tous milieux. Au contraire, il propose des solutions alternatives lorsque l’orientation privilégiée ne peut être retenue. Toutes ces hypothèses font par ailleurs l’objet d’études et d’expérimentations en continu, afin d’être complétée et affinée régulièrement. Les préconisations faites varient en fonction des trois facteurs suivants : schéma de précollecte, de collecte et de tri préexistant, densité et qualité du gisement en papiers de bureaux du territoire de la collectivité locale. Les solutions à mettre en œuvre ne doivent évidemment pas représenter un coût supplémentaire pour les collectivités locales. Le schéma ci-dessous synthétise les différentes préconisations faites, en fonction des collectivités concernées : Lorsque la collecte auprès des ménages est en tri-flux (que ce soit en apport volontaire ou en porte-à-porte), il est recommandé de l’étendre aux assimilés. En effet, une telle approche s’inscrit dans la logique de rationalisation étendue de la gestion des papiers. Elle vise aussi des synergies progressives entre papiers des ménages et des assimilés grâce aux économies d’échelle (hausse de la performance de collecte à coût marginal). Il convient aussi de noter que le mélange des papiers et des assimilés ne doit pas être regardé comme une aberration. A minima cette collecte sélective des papiers auprès des assimilés permet-elle de mobiliser des papiers qui finissent aujourd’hui majoritairement avec les OMR (ordures ménagères résiduelles). Au pire, en l’absence de tri des papiers bureautiques en aval, peut-il s’agir d’une exploitation partielle du potentiel de ce flux. Ce mélange ne doit cependant pas être regardé comme une voie induisant obligatoirement des coûts élevés de « démélange » sans valeur ajoutée. Il ne s’agit en aucun cas d’un mélange de flux incompatibles comme les papiers et les emballages. Trois possibilités sont offertes aux collectivités : 1. La gestion en mélange des papiers de ces deux types d’usagers permet en effet d’envisager une amélioration de rupture : le tri de tous les papiers bureautiques avec une machine de sur-tri automatique, alors que le gisement présent dans le seul flux des ménages ne peut justifier la conduite d’opérations de tri spécifiques ; 2. Une autre option consisterait à trier manuellement le flux de papiers en mélange ; 3. Pour les collectivités locales où le sur-tri ne pourrait être mis en place, il est préconisé de favoriser une gestion en mélange avec les flux des assimilés collectés en AV (apport volontaire). Lorsque la collecte auprès des ménages est en bi-flux, il est préconisé d’éviter de l’étendre aux assimilés. Dans cette situation, il est recommandé de déployer une collecte dédiée de façon ciblée auprès des zones et entités prioritaires : les administrations et services publics, les zones d’activités et zones industrielles (ZAZI), les zones tertiaires de centre-ville, les TPE/PME produisant des quantités très significatives de papiers. Dans le cas des ZAZI, les synergies opérationnelles peuvent reposer sur la collecte d’un flux fibreux papiers/cartons. La modélisation économique des opérations La gestion des papiers de bureaux en porte-à-porte avec un service dédié aux TPE et PME est relativement coûteuse, mais comporte en règle générale des objectifs sociaux élevés. Le coût aidé peut difficilement franchir le plancher des 250€/t. Des rationalisations du service ou des contextes favorables à la massification (ex : bâtiments administratifs des collectivités) permettent d’envisager un coût aidé inférieur à celui des OMR (environ 180€/t). A l’inverse, le nombre important de TPE et des PME, le cas échéant pour des quantités limitées, est une voie intéressante permettant la mise en place, avec un enlèvement à la Papiers de bureau_Recommandations techniques demande, de tournées de collecte optimisées. Dans ce cas, les coûts aidés seraient d’environ 150€/t, soit un coût inférieur à celui du traitement en incinération des OMR. La gestion concomitante du flux des papiers des ménages et des assimilés serait, si elle peut être mise en place, nettement plus économique. Les coûts complets moyens observés par l’Ademe, pour la collecte dédiée des papiers en Apport Volontaire et en Porte-à-Porte pour les ménages, sont respectivement de 103 et 206€/t. L’extension de la collecte aux assimilés n’impacterait pas significativement ces coûts, voire pourrait les optimiser du fait des économies d’échelle engagées. L’introduction d’un sur-tri automatisé des papiers bureautiques n’engendrerait pas de surcoût notable (entre 4.5 et 7.5€/t en fonction des hypothèses) et permettrait une augmentation des recettes perçues au titre de la revente des matériaux et des soutiens d’Ecofolio du fait de l’extraction de la sorte 2.05/2.06. Les résultats de ces modélisations mettent en lumière l’intérêt potentiel pour les collectivités d’étendre leur collecte des papiers aux assimilés. En choisissant une option adaptée à leur territoire et à leur gisement, les coûts aidés restant à la charge des collectivités peuvent être compétitifs par rapport à ceux des OMR, même en intégrant un sur-tri des papiers bureautiques. 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