7e Session de la Conférence des Parties à la Convention de
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7e Session de la Conférence des Parties à la Convention de
7e Session de la Conférence des Parties à la Convention de Rotterdam En tant que représentants des syndicats pour les personnes dans les industries de matériaux de construction et du bâtiment, nous sommes des parties prenantes impliquées dans la campagne pour l'élimination des maladies liées à l'amiante. Nous représentons des gens du métier en danger, les victimes de l'amiante et leurs familles. Nous avons une expérience des conséquences humaines de l'exposition à l'amiante, les débilitantes et terribles maladies, et les décès prématurés qu'elle provoque. Nous vous écrivons pour vous demander de prendre des mesures d'urgence concernant les tentatives par des intérêts particuliers de bloquer l'inscription de l'amiante chrysotile à l'annexe III de la Convention de Rotterdam, un protocole des Nations Unies visant à mettre en œuvre le droit de connaitre la politique (consentement préalable éclairé) sur le commerce mondial des produits chimiques et substances dangereuses. Pendant les huit dernières années, le corps d'experts scientifiques (le Comité d'examen des produits chimiques) de la Convention a recommandé à plusieurs reprises que le chrysotile (amiante blanc) soit inclus sur la liste des produits chimiques soumis au droit de connaître les dispositions de la Convention. Cela a été bloqué par une poignée de pays ayant des intérêts dans la production et le commerce de l'amiante. Le leadership du marché de l'amiante était autrefois entre les mains de la délégation canadienne. Maintenant que le Canada n’est plus dans l’activité de l'amiante, le leadership de ce groupe est maintenant passé à la Fédération de Russie. Les lobbyistes de l'amiante russes montent une campagne agressive pour bloquer la recommandation du comité d'examen des produits chimiques et pour saboter la Convention afin d'éviter l'inscription de l'amiante chrysotile. L'industrie de l'amiante ne doit pas être autorisée à pervertir le système des Nations Unies et à mettre en péril la vie pour leurs propres intérêts commerciaux. C’est un scandale international qui pose le plus grand défi possible aux gouvernements qui ont été témoins de la tragédie humaine colossale que l'exposition à toutes les formes d'amiante a causé dans les pays industrialisés. Les gens dans les pays en développement, vers lesquels l'industrie de l'amiante expédie le chrysotile, méritent d'être mis en garde contre les dangers. Le droit au consentement préalable éclairé contenu dans la Convention de Rotterdam est un droit humain fondamental, qui doit être garanti. Nous vous demandons de demander aux représentants du gouvernement de s’assurer que tout est fait pour lister l'amiante chrysotile comme une substance dangereuse en vertu de la Convention, lors de la 7è Conférence des Parties à Genève en mai 2015. Sincèrement votre,