Bateau vs camion - Marché sur l`eau

BATEAU VERSUS CAMION, QUEL AVANTAGE ?
Le transport fluvial est l’alternative choisie par Marché sur l’eau au transport routier. En effet la densité
de la région Île de France nous amène à promouvoir les modes de transport doux à la fois pour
préserver la qualité de l’environnement et pour acheminer sans encombre nos produits de la
périphérie au centre de Paris.
Avec son bateau, l’association se retrouve en position de défricheur pour redynamiser le canal de
l’Ourcq aujourd’hui complètement inutilisé pour du frêt. Plusieurs facteurs ont été retenus pour
comparer le trajet du bateau à celui par la route :
Bateau de Marché sur l’eau
2
par tonne
Camion
2
Émissions de CO2*
19,9 kg équivalent CO
transportée
10,64 kg équivalent CO par
tonne transportée
Émissions sonores
peu
beaucoup
Temps de trajet
3h30 à 4h pour 1 trajet
1h à 2h pour 1 trajet
Fiabilité du temps de trajet
Dépassement de 30 min au maximum
Dépassement possible d’1h
environ (embouteillages)
Risque d’accident
minime
grand
Trafic
fluvial inutilisé
routier saturé
Enjeux territoriaux
Le passage du bateau sur le canal
Ourcq petit gabarit permet le maintien
et l’entretien des ouvrages de
navigation.
L’utilisation d’un camion
renforce la domination du
réseau routier sur celui du
ferré et du fluvial.
Atouts communication /
cohérence
Qualité poétique et image positive
Ressenti agressif et image
négative
Enjeux historique
Retrouver le rôle économique du canal
aucun
* Bilan Carbone® réalisé grâce au soutien du LUA , source : guide des facteurs d’émissions V6.1. 1er étape d’une ACV2
multicritères.
1
Calculer l’impact environnemental global est un travail long et coûteux, certains facteurs étant difficiles
à chiffrer. Malgré les moyens réduits de l’association, nous sommes soucieux d’être précis et
transparents dans nos calculs. L’analyse entreprise en 2012 permet de dresser un premier constat et
des objectifs à atteindre :
•
Le chargement actuel ne permet pas au fluvial de dépasser le seuil de l’avantage
écologique par rapport au routier : en transportant plus de produits le bateau
améliorerait son Bilan Carbone®. Trouver une cargaison retour serait aussi une solution.
•
La consommation d’essence doit être réduite. Le changement de motorisation au
GNV3 au autre énergie propre permettrait d’émettre moins de gaz à effet de serre. Un
contrat avec un fournisseur de Biogaz amplifierait encore cette amélioration. Restent à
trouver des financements pour investir dans le matériel nécessaire (carburateur et
compresseur).
•
La collecte des légumes en amont de Claye-Souilly, effectuée en camion, est aussi
un point d’amélioration possible.
En conclusion, le transport fluvial de Marché sur l’eau a surtout une dimension symbolique et
militante. Cependant avec des moyens financiers plus conséquents (subventions pour un
projet de recherche & développement), ce mode de transport pourrait devenir une option
réellement vertueux.
Pour approfondir ce sujet, nous vous invitons à lire notre gazette spécial fluvial n°6 – hiver 2013/2014.
1 LUA : Laboratoire d’Urbanisme Agricole
2 ACV : Analyse du Cycle de Vie
3 GNV : Gaz Naturel pour Véhicules
(EXTRAIT RAPPORT AG 2013)