Profil climat du Grand Lyon
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Profil climat du Grand Lyon
1 PROFIL ENERGIE CLIMAT DE TERRITOIRE PCET Grand Lyon Profil édité le 27/02/2012 Identifiant OREGES : PCET Grand Lyon Les profils énergie climat de territoire de l'OREGES Pour fournir aux territoires (notamment ceux s’engageant dans des démarches de « Plan Climat Energie Territorial ») des données sur la situation de leur territoire en termes d’énergie et de gaz à effet de serre, l’OREGES établit chaque année des bilans de production d’énergie, de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Les données de ces bilans sont évaluées pour chaque commune du territoire régional, et permettent ainsi d’établir un "Profil Energie-Climat" pour tout territoire représentant un groupement de communes (Communauté d’Agglomération, Contrat de Développement Durable Rhône-Alpes, Parc Naturel Régional, Département, Région…). Ces profils sont diffusés publiquement sur le site internet de l'OREGES : www.oreges.rhonealpes.fr Depuis la première version des documents mis à disposition en 2010, l'OREGES met à jour régulièrement ces profils de territoire, pour ajouter de nouvelles données ou améliorer leur présentation. Ce profil est élaboré par Rhônapénergie-Environnement avec les données mises à disposition par les partenaires de l'OREGES. Les données relatives à la consommation d'énergie et aux émissions de Gaz à Effet de Serre ont été calculées par Atmo Rhône-Alpes. Les données présentées dans ce document pourront être réutilisées en mentionnant la source : OREGES, 2011. Chiffres-clés (année 2008) Emissions de GES en 1990 (en kteqCO2) 7 808 Consommation d'énergie finale en 2008 (en ktep) 2 730 Emissions de GES en 2008 (en kteqCO2) Le contenu du Profil Energie-Climat du territoire Page 1 Page 2 Pages 3-4 Page 5 Page 6 Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Présentation générale Production d'énergie Consommation d'énergie finale Emissions de gaz à effet de serre La notion de puits de carbone Présentation du territoire considéré Glossaire Méthodologie de calcul 7 609 2 Production d'énergie sur le territoire L'objectif de 23% d'énergie renouvelable La France, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, s'est fixée comme objectif pour 2020, de porter la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale à 23%. L'estimation de l'énergie produite par les énergies renouvelables sur les territoires de RhôneAlpes est difficile, dans la mesure où les données de production des installations correspondantes sont souvent confidentielles. L'OREGES travaille à la mise en place d'une méthodologie permettant d'estimer ces données de production. Ce profil énergie-climat sera donc régulièrement mis à jour pour intégrer les données disponibles. Actuellement, l'OREGES est en mesure de fournir pour chaque territoire uniquement le nombre d'installations pour chaque filière d'énergie renouvelable. Ces données sont des synthèses des données mises à disposition par les partenaires de l'OREGES. Pour certaines filières, ces données sont incomplètes. Installations de prodution d'énergie - Parc installé - Nombre d'installations PCET Grand Lyon Solaire thermique Bois-énergie Valorisation biogaz Eolien Photovoltaïque 1 089 208 2 0 735 Region Rhone-Alpes 17 992 4 923 23 33 4 155 Pourcentage 6% 4% 9% 0% 18% 3 Consommation d'énergie finale Les objectifs européens et français Le "paquet énergie-climat" introduit pour l'Europe l'objectif de réduire de 20% sa consommation d'énergie à l'horizon 2020. Plus précisément, il s'agit de faire en sorte que la consommation d'énergie en 2020 soit de 20% inférieure à la consommation obtenue sans nouvelles actions après le Grenelle de l'environnement (scénario tendanciel). Cet objectif, repris au niveau français, est également décliné par secteur (l'objectif est ainsi de 38% dans le bâtiment, par exemple). Un des indicateurs utiles pour connaître la situation d'un territoire au regard de cet objectif est donc l'évolution de l'intensité énergétique, c'est-à-dire le rapport de la consommation d'énergie finale sur le PIB. Cependant, il est difficile d'obtenir ces valeurs de PIB sur chaque territoire depuis 1990. Seule l'évolution de la consommation d'énergie est donc indiquée. Evolution de la consommation d'énergie finale (consommation réelle hors secteur de l'énergie) 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% -2% -4% 2000 2001 2002 2003 2004 Conso Territoire (Base 100 1990) 2005 2006 2007 2008 Conso Région (Base 100 1990) Analyse de la consommation d'énergie finale réelle en 2008 (en ktep) Répartition par secteur de consommation 3 106 Secteur énergie Résidentiel 550 825 Tertiaire Transport 555 692 Industrie et gestion des déchets Agriculture, sylviculture et aquaculture 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% PCET Grand Region Lyon Rhone-Alpes 4 Consommation d'énergie finale (suite) Répartition par type d'énergie utilisée 100% 120 14 0 CMS 90% 80% PP 766 70% 60% Gaz 1 036 50% Electricité 40% 30% Déchêts 20% 10% 779 ENRt 0% PCET Grand Lyon Region RhoneAlpes Répartition de la consommation d'énergie primaire équivalente 0 0 14 CMS PP 1 036 Gaz 1 976 Electricité 779 Déchêts 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% PCET Grand Region RhoneLyon Alpes ENRt Consommation d'énergie finale réelle par secteur et par produit énergétique (ktep) CMS Gaz Electricité ENRt TOTAL % Secteur énergie 5,24 19,49 37,01 38,18 402,44 502,35 18% Résidentiel 0,00 178,10 236,26 123,20 12,08 549,65 20% Tertiaire 0,00 146,55 145,23 257,27 5,98 555,03 20% Transport 0,00 672,70 0,00 19,02 0,00 691,72 25% Industrie et gestion des déchets 14,31 36,68 397,65 366,18 101,93 916,75 34% 0,00 14,31 2,17 1 036,20 0,29 779,44 0,20 765,88 0,00 120,00 2,66 2 715,82 0% 100% 1% 38% 29% 28% 4% 100% Agriculture, sylviculture et aquaculture TOTAL hors secteur énergie % PP 5 Emissions de Gaz à Effet de Serre Réduire de 20% les émissions de GES d'ici 2020 par rapport à 1990 ? Le troisième objectif du "paquet européen énergie-climat" concernant la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre consiste à réduire les émissions de GES de 20% d'ici 2020 par rapport à l'année 1990. Evolution des émissions de GES (base 1990, émissions à climat réel) 8% 6% 4% 2% 0% -2% 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 -4% -6% -8% Emissions GES du territoire (base 100 1990) Emissions GES de la région (base 100 1990) Les sources d'émissions de GES en 2008 (émissions à climat réel en kteqCO2) 52 Secteur énergie 100% 90% 1 612 1 561 Résidentiel 80% 70% Tertiaire 60% 50% 1 284 2 021 Transport Industrie et gestion des déchets 1 078 Agriculture, sylviculture et aquaculture 40% 30% 20% 10% 0% PCET Grand Region Lyon Rhone-Alpes 6 La notion de puits de carbone Méthodologie Dans les démarches de type « Plan Climat » menées par les territoires, la notion de «puits de carbone» est souvent abordée. Actuellement, peu de données existent pour estimer la capacité d’absorption de CO2 sur un territoire. L’OREGES a cherché à estimer, en première approximation, la quantité de CO2 absorbée par la forêt et la prairie permanente par commune et par an, en Rhône-Alpes. Cette estimation prend en compte les forêts et les prairies permanentes, d’après la nomenclature et l’occupation du sol de la base de données Corinne Landcover. Cette base de données permet en effet de connaître les surfaces de forêts et prairires permanentes pour chaque commune du territoire. Ces données de surfaces ont permis d'estimer successivement l'accroissement annuel de bois, puis la quantité de carbone ou de CO2 absorbée annuellement pour chaque commune par la forêt. Les hypothèses retenues sont les suivantes: Département Accroissement annuel (m3/ha/an) Accroissement annuel (t/ha/an) Ain Ardèche – Drôme Isère – Loire – Rhône 6.7 5.0 6.0 4.7 3.5 4.2 Absorption de carbone (t/ha/an) Absorption de CO2 (t/ha/an) 2.35 1.75 2.1 8.6 6.41 7.69 Les estimations pour la classe prairie ont été réalisées plus simplement. La base des estimations provient de chiffres de la chambre d’agriculture du Rhône : «les prairies permettent une accumulation moyenne de 0,5 t de carbone / ha / an ». Données pour le territoire Sur le territoire PCET Grand Lyon, les données estimées sont donc: Surface de forêt en 2006 3 333 ha Absorption annuelle de CO2 par la forêt 25 630 tCO2/an Surface de prairies permanentes en 2006 2 505 ha Absorption annuelle de CO2 par les prairires permanentes 4 585 tCO2/an 7 Annexe 1 : Territoire considéré Liste des (250 premières) communes du territoire Albigny-sur-Saône - Bron - Cailloux-sur-Fontaines - Caluire-et-Cuire - Champagne-au-Mont-d'Or - Charbonnières-lesBains - Charly - Collonges-au-Mont-d'Or - Couzon-au-Mont-d'Or - Craponne - Curis-au-Mont-d'Or - Dardilly - Écully Fleurieu-sur-Saône - Fontaines-Saint-Martin - Fontaines-sur-Saône - Francheville - Givors - Grigny - Irigny - Limonest Lissieu - Marcy-l'Étoile - La Mulatière - Neuville-sur-Saône - Oullins - Pierre-Bénite - Poleymieux-au-Mont-d'Or Rochetaillée-sur-Saône - Saint-Cyr-au-Mont-d'Or - Saint-Didier-au-Mont-d'Or - Saint-Fons - Sainte-Foy-lès-Lyon - SaintGenis-Laval - Saint-Genis-les-Ollières - Saint-Germain-au-Mont-d'Or - Saint-Romain-au-Mont-d'Or - Tassin-la-DemiLune - La Tour-de-Salvagny - Vaulx-en-Velin - Vénissieux - Vernaison - Villeurbanne - Chassieu - Corbas - DécinesCharpieu - Feyzin - Genay - Jonage - Meyzieu - Mions - Montanay - Rillieux-la-Pape - Saint-Priest - Sathonay-Camp Sathonay-Village - Solaize - LYON - LYON 1ER ARRONDISSEMENT - LYON 2EME ARRONDISSEMENT - LYON 3EME ARRONDISSEMENT - LYON 4EME ARRONDISSEMENT - LYON 5EME ARRONDISSEMENT - LYON 6EME ARRONDISSEMENT - LYON 7EME ARRONDISSEMENT - LYON 8EME ARRONDISSEMENT - LYON 9EME ARRONDISSEMENT Chiffres-clés (source : INSEE) Données Population Densité population Superficie Nombre de ménages Nombre de logements dont résidences principales dont résidences secondaires dont logement vacants dont des ménages propriétaires de leur résidence principale Postes salariés dont agriculture dont industrie dont construction dont commerce, transports, services divers dont administratron, enseignement, santé, social Source Date Unité Valeur territoire 1 269 257 2 460 516 563 905 613 550 563 898 10 301 39 351 Valeur région 6 117 229 140 43 698 2 591 805 3 178 568 2 591 765 385 385 201 418 INSEE INSEE INSEE INSEE INSEE INSEE INSEE INSEE 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 hab hab/km2 km2 Nb Nb Nb Nb Nb INSEE INSEE INSEE INSEE INSEE 2008 2009 2009 2009 2009 Nb Nb Nb Nb Nb 248 616 1 487 149 628 981 2 237 266 489 12 220 82 458 423 353 34 582 158 184 INSEE 2009 Nb 320 296 974 873 INSEE 2009 Nb 191 156 668 636 8 Annexe 2 : Glossaire Énergie finale : L'énergie finale est l'énergie livrée aux consommateurs pour être convertie en énergie utile. Par exemple : électricité, essence, gaz, gazole, fioul domestique, etc. Énergie primaire : L'énergie primaire est la première forme de l'énergie directement disponible dans la nature : bois, charbon, gaz naturel, pétrole, vent, rayonnement solaire, énergie hydraulique, géothermique… L'énergie primaire n'est pas toujours directement utilisable et fait donc souvent l'objet de transformations : exemple : raffinage du pétrole pour avoir de l'essence ou du gazole , combustion du charbon pour produire de l'électricité dans une centrale thermique. Énergie utile : L'énergie utile est l'énergie dont dispose le consommateur, après transformation par ses équipements (chaudières, convecteurs électriques, ampoules électriques). La différence entre l'énergie finale et l'énergie utile tient essentiellement au rendement des appareils utilisés pour transformer cette énergie finale. Tep : La tonne d'équivalent pétrole (tep) est une unité de mesure de l'énergie couramment utilisée par les économistes de l'énergie pour comparer les énergies entre elles. C'est l'énergie produite par la combustion d'une tonne de pétrole moyen, ce qui représente environ 11 600 kWh. Les anglo-saxons utilisent également le baril équivalent pétrole, ou boe (barrel of oil equivalent) qui vaut environ 0,135 tep, selon l'équivalence 1 tep = environ 7,3 barils (le baril étant une mesure de capacité valant 159 litres). Quelques exemples d'équivalences : 1 tonne de charbon = 0,6 tep environ, 1 tonne d'essence = 1,05 tep, 1 tonne de fioul = 1,00 tep, 1 tonne de bois = 0,3 tep. Intensité énergétique : L’intensité énergétique est une mesure de l'efficacité énergétique d'une économie. Elle est calculée comme le rapport de la consommation d'énergie et de la production (mesurée) par le produit intérieur brut. Il est généralement admis que la consommation de chauffage est proportionnelle à la rigueur climatique de l'hiver. Le bilan à climat normal correspond aux consommations corrigées des effets de température ; les consommations à climat réel sont celles qui ont été effectivement consommées au cours de l’année. Les préfixes représentent des multiples des unités : kilo (k) pour mille, méga (M) pour million, giga (G) pour milliard, téra (T) pour mille milliards. Le pouvoir de réchauffement global La durée de vie dans l'atmosphère des gaz à effet de serre varie énormément : douze ans pour le méthane, une centaine d'années pour le gaz carbonique et... 50 000 ans pour l'hexafluorure de soufre ! Ceci veut dire que le gaz carbonique produit aujourd'hui fera encore effet dans un siècle. Les émissions de gaz à effet de serre sont généralement exprimées en tonne équivalent CO2 (teq CO2), unité commune pour l'ensemble des gaz qui prend en compte leurs caractéristiques (durée de vie et capacité à réchauffer la planète). Pour obtenir une équivalence entre eux, on définit le pouvoir de réchauffement global d’un gaz (PRG). C’est le ratio entre le réchauffement provoqué par 1 kg de gaz et 1 kg de CO2. Dans les bilans publiés dans le cadre du protocole de Kyoto, le ratio est exprimé pour des effets comparés à 100 ans. Pour 1 kg de méthane émis en 2000, son effet à l’horizon 2100 sera le même que 21 kg de CO2 émis en 2000. 9 Annexe 3 : Méthodologie de calcul Production d'énergie Identification du parc de production installé sur le territoire L'OREGES recense chaque installation de production d'énergie présente sur le territoire régional, de manière individuelle. La base de données est alimentée à partir de quatre types de sources principales : • la liste des installations ayant fait l’objet d’une subvention par le Conseil Régional Rhône-Alpes ou l’ADEME • la liste des installations ayant fait l’objet d’un dépôt de dossier réglementaire (permis de construire, certificat ouvrant droit à l’obligation d’achat, etc…) • des enquêtes réalisées par les partenaires de l’OREGES (notamment RAEE, l’ADEME, le réseau IERA et SINDRA) • des statistiques (par commune ou département par exemple) sur le parc réel d’installations raccordé au réseau de distribution d’électricité (les réseaux non gérées par ErDF ne sont pour l’instant pas pris en compte) L’OREGES compare, commune par commune, type d’équipement par type d’équipement, et propriétaire ou maître d’ouvrage par maître d’ouvrage, les données disponibles dans chacune des bases de données et produit ainsi une liste détaillée d’installations avec pour chacune d’entre elles des informations sur : la localisation, le type d’équipement, le maître d’ouvrage, la source des données, les caractéristiques techniques, etc… Ces données détaillées sont peu à peu croisées avec des statistiques réelles (notamment pour les installations reliées au réseau de distribution électrique) afin d’évaluer la fiabilité du recensement effectué. 10 Annexe 3 : Méthodologie de calcul Consommations d'énergie finale De quelles consommations parlons-nous ? Le bilan des consommations d’énergie finale (voir glossaire) est présenté généralement par énergie et par secteur de consommation. La réalisation de ce bilan global s’appuie sur l’élaboration des bilans sectoriels (voir notes de synthèse spécifiques) : industrie, résidentiel (l'ensemble des usages domestiques des ménages, hors transport), agriculture, transport et tertiaire (commerces, services, artisanat…). Comment sont-elles calculées ? Identification des consommations du secteur résidentiel Les consommations du secteur résidentiel sont reconstituées à partir d'éléments statistiques : - des renseignements précis sur les caractéristiques des logements : type (maison individuelle ou appartement), période de construction, mode de chauffage, combustible utilisé ; - des coefficients de consommation unitaire établis par le CEREN ; - les Degrés Jours Unifiés afin d'ajuster les consommations d'énergie en fonction de la rigueur climatique. Les résultats obtenus sont ensuite comparés et ajustés aux informations fournies par les opérateurs énergétiques afin d'assurer leur cohérence. Identification des consommations du secteur tertiaire Le secteur tertiaire est mal connu du fait de son hétérogénéité. Les consommations de ce secteur sont estimées à partir d'éléments statistiques et d'études de terrain (études tertiaires du CEREN entre autres). Les données fournies par les opérateurs permettent, comme dans le secteur résidentiel, de valider les résultats obtenus par la méthode statistique. Identification des consommations du secteur des transports Les consommations du secteur des transports ont été reconstituées à partir de statistiques de livraison de carburants et par une modélisation des trafics réels de chaque véhicule sur chaque "brin" des infrastructures de transport. Identification des consommations du secteur de l'industrie Les consommations d'énergie du secteur industriel sont estimées à partir de plusieurs sources : la consommation de certaines industries est connue avec précision, les consommations des autres industries sont estimées à partir des enquêtes EACEI (Enquête sur les Consommations d’Energie dans l’Industrie) effectuées par le SESSI (Service des Etudes et des Statistiques Industrielles) de l’INSEE. Un croisement avec les données de consommations régionales du secteur industriel a ensuite été effectué. Identification des consommations du secteur de l'agriculture Les consommations du secteur agricole sont estimées à partir des résultats du recensement agricole (AGRESTE) et de données régionalisées de l'enquête sur les consommations d'énergie dans les exploitations agricoles. 11 11 Annexe 3 : Méthodologie de calcul Emissions de Gaz à Effet de Serre (GES) De quelles émissions parlons-nous ? L'atmosphère, c'est surtout de l'oxygène et de l'azote. Ces deux gaz laissent passer les rayonnements, dans le visible et dans l’infrarouge. D'autres gaz laissent passer le visible, mais absorbent une partie des infrarouges et les soustraient ainsi au rayonnement terrestre repartant dans l'espace. Ce sont les gaz à effet de serre, responsables de l'effet de serre. Certains d'entre eux sont naturellement présents dans l'air comme la vapeur d'eau, le gaz carbonique, le méthane, le protoxyde d'azote. Mais les activités humaines produisent de plus en plus ces trois derniers gaz (CO2, CH4, N2O). Leur concentration dans l'atmosphère augmente. D'autres gaz sont uniquement issus de nos activités industrielles (hydrofluorocarbones ou gaz fluorés, hexafluorure de soufre, hydrocarbures perfluorés) ; leur contribution à l'effet de serre est récente. D'où viennent les GES produits par l'homme ? • Le gaz carbonique est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et à l'industrie (fabrication de ciment) • Le méthane provient de l'élevage des ruminants, des décharges d'ordures, des exploitations pétrolières et gazières • Le protoxyde d'azote vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques • Les gaz fluorés sont des gaz propulseurs dans les bombes aérosols, des gaz réfrigérants (climatiseurs). Ils sont émis aussi par diverses industries (mousses plastiques, composants d'ordinateurs) • L'hexafluorure de soufre est un gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l'isolation électrique • Les hydrocarbures perfluorés sont, entre autres, émis lors de la fabrication de l'aluminium Ne sont pris en compte ici que le gaz carbonique (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). L’OREGES avait, lors de son précédent bilan, estimé les émissions des autres GES. Ils correspondaient à moins de 5% des émissions totales de GES (en teqCO2). Comment sont calculées les émissions de GES? Deux types d’émissions de GES peuvent être distingués. Il s’agit des émissions de GES liées à la consommation d’énergie d’une part (on parle alors de gaz à effet de serre «d’origine énergétique») et des autres. Gaz à effet de serre d'origine énergétique Les résultats du bilan énergétique par énergie sont utilisés afin de calculer les émissions de CO2, de CH4 et de N2O liées à la combustion de l'énergie. Ces résultats sont associés à des facteurs d'émissions, pour lesquels les coefficients du CITEPA ont été utilisés. Pour les émissions liées à la consommation d'électricité, le contenu en CO2 retenu est de 70 g CO2/kWh. Il correspond aux émissions de CO2 du parc électrique français. Pour information, le contenu moyen en kWh du parc électrique européen est de 400 g CO2/kWh Gaz à effet de serre d'origine non énergétique Le bilan des émissions de gaz à effet de serre d'origine non énergétique a été réalisé selon la méthodologie du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC). Pour plus d’informations : www.oreges.rhonealpes.fr Structure technique de l’Observatoire de l’énergie et des gaz à effet de serre de Rhône-Alpes : 10, rue des Archers - 69002 Lyon Tél. : +33 (0)4 78 37 29 14 - Fax : +33 (0)4 78 37 64 91 Courriel : [email protected] - Internet : www.raee.org