2 - Livret - La république dans la tourmente
Transcription
2 - Livret - La république dans la tourmente
LA RÉVOLUTION FRANÇAISE IV - LA RÉPUBLIQUE DANS LA TOURMENTE - N°3 L'EUROPE DES ROIS EN GUERRE CONTRE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE Introduction aux guerres révolutionnaires De ce jour et de ce lieu date une nouvelle époque dans l'histoire du monde. Goethe Le 20 octobre 1792, au soir de la bataille de Valmy I LA SITUATION DE CET ÉPISODE DANS LE CADRE DE LA RÉVOLUTION 1 - La décade de la Révolution française va être profondément marquée par la guerre 2 - Un grand contraste avec le règne de Louis XVI, presque sans guerre 3 - Des guerres incessantes de 1792 à 1815, soit 23 ans de guerres continuelles 4 - Dans ce cours, nous aborderons seulement les guerres extérieures et la période noire de 92 à 94 II LE DÉROULEMENT GÉNÉRAL DES GUERRES RÉVOLUTIONNAIRES PREMIÈRE PARTIE : La montée des tensions (1791-1792) 1 - L’hostilité généralisée de l’aristocratie européenne après les 4 et 26 août 1789 2 - Une révolution qui menace désormais toutes les monarchies par ses principes politiques 3 - Octobre 1789, début de la révolution brabançonne (pays-bas autrichien) qui deviennent les États Belgique Unis le 31 janvier 1790 4 - La réforme de l’armée n’était pas la priorité des États généraux ou de la Convention 5 - Le 7 février 1790 : création de l’ébauche de l’armée nationale avec la Garde nationale 6 - Le 22 mai 1790, la Constituante avait proclamé «la paix au monde» 7 - 10 décembre 1790, fin de la reconquête des pays-bas autrichiens par Léopold II 8 - Le 3 mai 1791, adoption de la constitution polonaise par Stanislas II, à l’origine de la crise polonaise (1792-1795) 9 - Le 20 juin 1791, fuite du roi et arrestation le 21 à Varennes, il n’y a désormais de recours possible pour le roi que de l’étranger 10 - Le 21 juin 1791, l’appel aux volontaires de 1791, volontaires de la Garde Nationale 11 - En 1791, le délitement des armées royales après l’arrestation du roi à Varennes 12 - Le début de la coalition des rois avec la proclamation de Pillnitz le 27 août 1791, prémisses de la guerre 13 - Un projet de guerre principalement voulu par les émigrés, peu par les monarchies européennes 14 - L’entrée en vigueur de la constitution le 1er octobre 1791, le temps de la Législative 15 - Le roi espère secrètement l’intervention étrangère et mène une politique de double jeu et de veto quasi systématique 16 - Le 14 décembre 1791, injonction aux princes étrangers de chasser les émigrés 17 - Le 24 décembre 1791, l'empereur Léopold adresse à la France une «réclamation définitive» en faveur des princes allemands possessionnés 18 - Le 1er mars 1792, décès de l’empereur Léopold II, à qui succède François II DEUXIÈME PARTIE : La guerre pour sauver les bourbons LA PREMIERE COALITION : 1792-1797 19 - Le 20 avril 1792, l’Assemblée déclare la guerre à l’Autriche, au «roi de Bohême et de Hongrie» 20 - En réaction, la Prusse déclare la guerre à la France le 20 avril 1792 21 - Le 21 avril 1792, Anarcharsis Cloots présente le rêve de sa République universelle à l’Assemblée 22 - Les premiers affrontements contre les autrichiens en Belgique le 29 avril tournent au désastre 23 - La France est au bord de l’effondrement militaire, mais est sauvée par les affaires de Pologne qui retardent l’invasion 24 - Le 12 mai 1792, début de l’organisation de la coalition austro-prusso-émigrés dirigée par le Duc de Brunswick près de Coblence 25 - La peur gagne Paris, dont la peur de la trahison intérieure (prêtres réfractaires et aristocrates) 26 - Le 8 juin le roi s’oppose au projet du ministre de la guerre Servan d’un camp de fédérés près de Paris pour protéger la capitale Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 49 27 - Les tergiversations du roi vont déclencher la crise de juin-juillet 1792, à l’origine de la chute de la monarchie 28 - Le 11 juillet 1792, l'Assemblée déclare la nation «en danger» - les volontaires de 1792 29 - Le manifeste de Brunswick du 25 juillet est publié à Paris le 3 août 30 - Le 10 août 1792, prise des Tuileries et chute de la monarchie 31 - À partir du 19 août 1792, début de l’invasion des armées de Brunswick sur la frontière nord 32 - Longwy capitule le 23 août et reddition de Verdun le 2 septembre, qui ouvre la route de Paris aux armées coalisées 33 - La défaite de Verdun est à l’origine des massacres de septembre 34 - 20 septembre 1792, la victoire de Valmy intervient le veille de la proclamation de la République 35 - Cette victoire «morale» lance le début des offensives françaises sur tous les fronts 36 - Le général Custine s’empare de Francfort le 23 octobre 37 - Le 6 novembre 1792, victoire de Dumouriez à la bataille de Jemappes près de Mons, qui permet la conquête des pays-bas autrichiens 38 - Le 19 novembre, la Convention proclame «au nom de la nation, la république accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront la liberté» 39 - Fin novembre 1792, début de la politique d’annexion «révolutionnaire» des territoires conquis 40 - Une évolution majeure du conflit : l’exportation de la révolution, la libération des peuples opprimés 41 - Fin 1792, de nombreux volontaires rentrés chez eux alors que la guerre va se généraliser 42 - L’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 va entraîner l’élargissement de la coalition contre la France révolutionnaire TROISIÈME PARTIE : La guerre pour écraser la contagion révolutionnaire (1793-1794) 42 - 23 janvier 1793, deuxième partage de la Pologne, qui occupe la Russie et la Prusse 43 - Le 24 janvier 1793 , l’Angleterre renvoie l’ambassadeur de France et se dirige vers la guerre 44 - En réaction, le 1er février 1793 la Convention déclare la guerre au Royaume de GrandeBretagne et aux Provinces-Unies 45 - La Grande-Bretagne impose un blocus économique maritime, soutien financièrement les armées allemandes et entraîne les autres puissances dans la guerre 46 - Le 17 février, le général Dumouriez lance l’invasion de la Hollande, mais les autrichiens contreattaquent vigoureusement 47 - Le 24 février 1793, en réaction, la Convention décide le 24 février une nouvelle levée en masse 48 - En mars 1793, mise en œuvre de la politique d’extension de la France sur les «frontières naturelles» et d’annexion des territoires conquis 49 - Ce qui renforce la détermination des monarchies européennes, le spectre de la «francisation» de l’Europe 50 - Le 7 mars 1793, la Convention déclarait la guerre à l'Espagne 51 - Le 22 mars 1793, la quasi-totalité des états germaniques et italiens rejoignent la Prusse et l’Autriche, et le Portugal l’Angleterre 52 - Les derniers états neutres sont Gênes, Venise, le Danemark et la Suisse 53 - Le 25 mars, les armées de Brunswick franchissent le Rhin et reprennent progressivement les territoires conquis par les français 54 - Après la défaite de Neerwinden le 18 mars, Dumouriez passe aux autrichiens en leur livrant la Belgique le 3 avril 55 - Un désastre militaire qui va renforcer les Montagnards et va leur permettre d’imposer leur politique aux Girondins 56 - Le 6 avril 1793 le comité de défense devient le comité de salut public 57 - Le 8 avril 1793, la conférence d’Anvers réunis toutes les nations de la coalition pour dépecer la France 58 - Mais les divisions des coalisés neutralisent leur écrasante supériorité numérique 59 - En juillet 1793, reprise de l’offensive des coalisés sur tous les fronts 60 - Le 25 aout, face à la menace d’invasion la Convention vote la levée en masse des «14 armées armées de la République» 61 - Une mobilisation désespérée et extraordinaire de la France 62 - Le 5 septembre 1793, mise en route officielle de la Terreur 63 - Le 8 septembre le général Houchard libère Dunkerque, ce qui marque le début du sursaut militaire français 64 - Progressivement, les armées françaises reconquièrent le territoire national (de la victoire de Wattignies le 16 octobre à celle de Toulon le 19 décembre) 65 - À la fin de l'année 1793, le territoire français est entièrement libéré 66 - Le décret du 17 décembre 1793, la Convention abolit les anciens régimes dans les territoires qu’elle occupe et prépare leur satellisation Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 50 QUATRIÈME PARTIE : L’inversion de la guerre, la révolution conquérante (1794-1797) 67 - Le 24 mars 1794, début du soulèvement de Kosciuszko 68 - En 1794, les armées françaises repassent à l’offensive et profitent des dissensions des coalisés 69 - Le 26 juin 1794, la victoire de Fleurus entraîne la libération de la Belgique et éloigne la peur de l’invasion 70 - Le général Pichegru conquiert Anvers le 27 juillet et Jourdan reprend Liège aux autrichiens 71 - Le 25 juillet, Moncey s’empare de Saint-Sébastien au Pays Basque 72 - Le 27 juillet - 9 thermidor, chute de Robespierre - fin de la Terreur 73 - Jourdan reconquiert la rive gauche du Rhin et les prussiens négocient un armistice en novembre 1794 74 - Le 16 novembre 1794, fin du soulèvement polonais - qui en occupant les forces prussiennes, autrichiennes et russes soulage la France CINQUIÈME PARTIE : L’éclatement de la coalition et la défaite de l’Autriche (1795-1797) 75 - En janvier 1795, Pichegru conquiert la Hollande, fonde la «république sœur batave» et s’empare de la flotte hollandaise au Helder 76 - Le 19 février 1795, la Toscane signe un traité selon lequel elle quitte la coalition 77 - Le 5 avril 1795, signature du Traité de paix de Bâle avec la Prusse 78 - Le 16 mai 1795, traité de La Haye entre la France et la République batave, désormais satellisée à la France 79 - Juin-juillet 1795, échec du débarquement anglais de Quiberon en soutien des vendéens 80 - Le 22 juillet 1795, signature du deuxième traité de Bâle avec l’Espagne après la prise de Bilbao (Saint-Domingue est cédé à la France) 81 - Au terme de l’été 1795, ne restent en guerre contre la France que l’Autriche, l’Angleterre et quelques états italiens 82 - Echec de la campagne de l’automne 1795 sur le Rhin (septembre - novembre) 83 - Le 28 septembre 1795, la Russie intègre la coalition mais sans intervenir militairement 84 - Le 26 octobre 1795, le Directoire prend la suite de la Convention 85 - En mars 1796, début des guerres d’Italie pour attaquer l’Autriche, menées par un certain général Bonaparte 86 - Victoires italiennes qui permettent de signer des accords de paix avec les états italiens (Piemont-Sardaigne, duchés de Parme et de Modène, états pontificaux...) 87 - Mais échec des attaques sur le Saint-Empire du coté du Rhin 88 - Le 18 août 1796, traité d'alliance avec l'Espagne, qui contraint les Anglais à évacuer la Corse 89 - Bonaparte continue ses conquêtes italiennes : victoires d’Arcole le 17 novembre 1796 et de Rivoli le 14 janvier 1797 90 - 15 octobre 1796, création par Bonaparte des républiques soeurs de Cispadane et de Transpadane 91 - Décembre 1796 - janvier 1797, échec de l’expédition d’irlande 92 - En Italie, traité de Tolentino avec les États pontificaux le 19 février 1797 93 - En mars 1797, reprise de l’offensive de Bonaparte contre les Autrichiens 94 - Sur le Rhin, victoire des armées de Hoche à Neuwied le 18 avril 1797 95 - Le 12 mai 1797, conquête de Venise - disparition de la République de Venise 96 - 18 octobre 1797, traité de Campo-Formio avec l’Autriche et le Portugal 1797 - FIN DE LA PREMIERE COALITION, REMPORTÉE PAR LA FRANCE 97 - Seule la Grande-Bretagne reste en guerre contre la France en raison de la question des colonies 98 - Mai 1798, début de la Deuxième coalition 99 - Juillet 1798, début de la campagne d’Égypte, qui durera jusqu’en 1801 100 - Avril 1799, début de la deuxième campagne d'Italie, remportée en 1800 par Bonaparte III PARTICULARITÉS DE CET ÉPISODE DANS LA RÉVOLUTION FRANÇAISE 1 - Qui veut la guerre ? Presque tous ! 2 - Qui est contre ? Barnave et Robespierre ! 3 - Une guerre que tous pensaient remporter rapidement, et qui durera 23 ans ! 4 - Les 5 périodes de cette guerre 5 - Une guerre presque «mondiale» par le biais des colonies, tout du moins pan-européenne 6 - Malgré la disproportion des rapports de force, la victoire de la révolution 7 - L’échec de la contre-révolution militaire et extérieure contre la France révolutionnaire 8 - Le résultat d’une extraordinaire mobilisation de la France, humaine et matérielle 9 - Une victoire d’autant plus étonnante qu’il a fallu presque créer de toute pièce les armées de la Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 51 révolution 10 - Une guerre d’un genre nouveau, de nature idéologique opposant deux modèles politiques 11 - La révolution n’aura d’autres choix que de se battre ou de disparaitre 12 - Le dépassement de la dimension française de la révolution, pour acquérir une portée mondiale 13 - La conséquence de l’universalisme de la révolution, la volonté de propager les idéaux de la révolution IV SES CONSÉQUENCES ET SES RÉPERCUTIONS 1 - De réactions à la Révolution française, elles en deviendront la cause principale 2 - Elles entraîneront la chute de la monarchie et l’échec de la monarchie constitutionnelle 3 - Elles entraîneront le déchirement entre les révolutionnaires 4 - Elles causeront en grande partie les guerres intérieures vendéennes et de la chouannerie 5 - Elles entraîneront la Convention montagnarde et la Terreur, autant que le 9 thermidor 6 - Elles seront une des causes principales de la grave crise économique : chute de l’assignant, famine, inflation... 7 - Elles empêcheront la stabilisation de la révolution tant qu’elle ne sera pas victorieuse en 1795 8 - Elles provoqueront la militarisation des régimes républicains 9 - Même si elle gagna la guerre contre la coalition, la révolution périra de la guerre 10 - Elles forgeront dans le feu et le sang l’unité nationale face aux monarchies européennes 11 - L’apparition de la notion de «frontière naturelle» de la France, notamment sur le Rhin 12 - Elles seront l’espoir des peuples européens, de la Pologne à la Grèce, de l’Irlande à Haïti 13 - La France, refuge de tous les opprimés de l’Europe monarchique V CONCLUSION 1 - Les guerres révolutionnaires contribueront à la légende héroïque et aux mythes révolutionnaires 2 - La guerre va orienter le cours principal de l’histoire de la révolution 3 - La guerre, dirigeant secret de la révolution ? ORA ET LABORA Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 52 Document 1 : Carte de l’Europe en 1792, lors du début des guerres contre-révolutionnaires de la première coalition. Document 2 : La première guerre anti-révolutionnaire ne fut pas menée contre la France mais en Belgique. De 1789 à 1790, la révolution brabançonne, des pays-bas autrichiens, fut défaite par les armées autrichiennes. Ci-dessous, uniformes de l'Armée des Patriotes belges contre l'occupant autrichien. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 53 Document 3 : Par la déclaration de Pilnitz du 27 août 1791 obtenue par le comte d'Artois, Bouille et Galonne, Léopold II d'Autriche et Frédéric-Guillaume de Prusse s’affirment prêts à se joindre aux autres puissances européennes pour restaurer la monarchie française. Sa Majesté l'empereur et Sa Majesté le roi de Prusse, ayant entendu les désirs et les représentations de Monsieur et de M. le comte d'Artois, déclarent conjointement qu'elles regardent la situation où se trouve actuellement Sa Majesté le roi de France comme un objet d'un intérêt commun à tous les souverains de l'Europe. Elles espèrent que cet intérêt ne peut manquer d'être reconnu par les puissances dont le secours est réclamé, et qu'en conséquence elles ne refuseront pas, conjointement avec leurs dites Majestés, les moyens les plus efficaces relativement à leurs forces, pour mettre le roi de France en état d'affermir, dans la plus parfaite liberté, les bases d'un gouvernement monarchique également convenable aux droits des souverains et au bien-être des Français. Alors, et dans ce cas, leurs dites Majestés sont décidées à agir promptement et d'un commun accord, avec les forces nécessaires pour obtenir le but proposé et commun. En attendant, elles donneront à leurs troupes les ordres convenables pour qu'elles soient à portée de se mettre en activité. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 54 Document 4 : Jacques Pierre Brissot de Warville (1754-1793), député girondin de Paris et premier président de l'Assemblée législative, fut un des prophètes de la Révolution en armes. Ce député révolutionnaire a connu pendant quatre mois, en 1784, les cachots de la Bastille pour avoir écrit un pamphlet contre MarieAntoinette. Il a voyagé ensuite en Angleterre et en Amérique où il s'est passionné pour la lutte contre l'esclavage. De retour en France, il fonda en 1788, en compagnie de Mirabeau, de La Fayette et du banquier Clavière, la Société des amis des Noirs que fréquenta aussi Condorcet ou Olympe de Gouges. Il fondera un journal, le Patriote Français en 1789, qui relayera ses idées dans lequel il affirma qu’"une gazette libre est une sentinelle qui veille sans cesse pour le peuple". Il fut guillotiné le 31 octobre 1793 par la convention montagnarde. En 1792, une victoire militaire, croyait-il, obligera le roi à collaborer sans arrièrepensée avec le parti patriote. La défaite, hélas, n'était pas envisagée. Il prononce ce discours martial à la tribune de la nouvelle assemblée. «La guerre est nécessaire à la France pour son honneur, sa sûreté extérieure, sa tranquillité intérieure, rétablir ses finances, mettre fin aux terreurs, aux trahisons, à l'anarchie...» Portrait anonyme (Musée Carnavalet, Paris). Document 5 : À partir de 1792, le régime républicain né de la révolution sera en guerre permanente contre diverses monarchies européennes jusqu’en 1815, à travers sept coalitions successives. PREMIÈRE COALITION : 1792-1797 Archiduché d’Autriche Pays-Bas autrichiens Royaume de Prusse Armée des émigrés Royaume-Uni Royaume de Naples Royaume de Sicile Royaume de Sardaigne Russie Royaume de Portugal Provinces-Unies Grand-duché de Toscane Duché de Modène Duché de Parme Royaume d'Espagne Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 55 Le traité de Campo Formio est signé entre la France et l'Autriche le 18 octobre 1797. Il met fin à la guerre de la première coalition. Seule l'Angleterre reste en guerre avec la France, et sera à l’origine de la seconde coalition. DEUXIÈME COALITION (1798-1802) Saint-Empire Archiduché d’Autriche Royaume de Grande-Bretagne Russie Armée des émigrés Royaume de Naples Royaume de Sicile Royaume de Sardaigne Royaume de Suède TROISIÈME COALITION (1805) Empire d'Autriche Russie Royaume-Uni Royaume de Suède Royaume des Deux-Siciles QUATRIÈME COALITION (1806-1807) Empire russe République des Sept-Îles Royaume de Prusse Royaume-Uni Royaume de Suède Duché de Brunswick-Lunebourg Royaume de Saxe Royaume de Sicile CINQUIÈME COALITION (1809) Empire d'Autriche Tyrol (en rébellion contre la Bavière, alliée de la France) Royaume-Uni Royaume de Sicile Royaume de Sardaigne SIXIÈME COALITION (1812-1814) Empire d'Autriche Russie Royaume de Prusse Royaume-Uni Royaume de Portugal Royaume de Suède Royaume de Sicile SEPTIÈME COALITION (1815) Royaume-Uni Russie Prusse Suède Autriche Pays-Bas États allemands Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 56 Document 6 : Voici la liste des principales batailles des guerres révolutionnaires de la première coalition. Batailles de 1792 - 28 avril 1792 : Prise de Porrentruy - 28 avril 1792 : Bataille de Baisieux ou de Tournai - 28 avril 1792 : Bataille de Quiévrain - 29 avril 1792 : Déroute de Marquain - 11 juin 1792 : Bataille de La Grisoëlle - 17 juin 1792 : Bataille de Menin - 18 juin 1792 : Bataille de Courtrai - 23 juin 1792 : Bataille de Harelbeke - 30 juin 1792 : Bataille de Courtrai - 30 juin 1792 : Bataille de Mairieux - 14 juillet 1792 : Combat de Orchies - 18 juillet-23 juillet 1792 : Bataille de Bavay -12 août-28 août 1792 : Blocus de Landau - 19 août 1792 : Combat de Fontoy - 20 août-23 août 1792 : Prise de Longwy - 21 août 1792 : Bataille de Lannoy - 22 août 1792 : Bataille de Châtillon-sur-Sèvre - 24 août 1792 : Bataille de Bressuire - 24 août-16 octobre 1792 : Siège de Thionville - 29 août 1792 - 2 septembre 1792 : Bataille de Verdun - 31 août 1792 : Combat devant Baâlon - 31 août 1792 : Combat devant Mauldre - 31 août 1792 : Combat devant Montmédy - 5 septembre 1792 : Combat devant Roubaix, Lannoy, Tourcoing - 8 septembre 1792 : Combat devant Mauldre - 10 septembre 1792 : Prise d’Orchies - 10 septembre 1792 : Bataille de Lannion - 20 septembre 1792 : Bataille de Valmy - 23 septembre 1792 : Prise de Chambéry - 29 septembre 1792 : Prise de Nice - 30 septembre 1792 : Prise de Villefranche-sur-Mer - 30 septembre 1792 : Prise de Spire - 4 octobre 1792 : Prise de Worms - 19-21 octobre 1792 : Prise de Mayence - 21 octobre 1792 : Prise de Francfort - 4 novembre 1792 : Bataille de Boussu - 6 novembre 1792 : victoire de Jemappes - 9 novembre 1792 : Bataille de Limbourg - 13 novembre 1792 : Combat d’Anderlecht - 14 novembre 1792 : Prise de Bruxelles - 17 novembre 1792 : Prise de Malines - 21 novembre 1792: Bataille de Tirlemont - 27 novembre 1792 : Bataille de Liège - 29 novembre 1792 : Prise de’Anvers - 1er décembre 1792 : Siège de Namur - 8 décembre 1792 : Prise d'Aix-la-Chapelle - 18 décembre 1792 : Bataille de Tirlemont - 18 décembre 1792 : Bataille de Schop Batailles de 1793 - 27 février 1793 : Bataille de Maastricht - 1er mars 1793 : bataille d'Aldenhoven - 17 mars 1793: Bataille de Bingen - 18 mars 1793 : Bataille de Neerwinden - 2 avril-26 décembre 1793 : siège de Wissembourg - 10 avril-29 juillet 1793 : Siège de Mayence - 13 avril 1793 : Début du siège de Landau - 20 avril 1793 : Bataille de Céret (guerre du Roussillon) Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 57 - 1er mai 1793 : Première bataille du Boulou (guerre du Roussillon) - 17 mai 1793 : Combat d'Erchein/affaire d'Ercheim/affaire d'Horcheim, près de Landau - 17 mai : Combat de Rixheim - 19 mai 1793 : Bataille de Mas Deu (guerre du Roussillon) - 23 mai 1793 : Bataille de Famars - 23 mai-24 juin 1793 Siège de Bellegarde (1793) (guerre du Roussillon) - 25 mai 1793 : Bataille de Fontenay-le-Comte - 25 mai 1793 : Prise de San Pietro et Sant'Antioco (guerre du Roussillon) - 9 juin 1793 : Combats d'Arlon - 14 juillet 1793 : Bataille d'Haslach - 8 septembre 1793 : Bataille d'Hondschoote - 13 septembre 1793 : Bataille de Méribel - 14 septembre 1793 : Bataille de Pirmasens - 17 septembre 1793 : Bataille de Peyrestortes (guerre du Roussillon) - 22 septembre 1793 : Bataille de Trouillas (guerre du Roussillon) - 13 octobre 1793 : Première bataille de Wissembourg (1793) - 16 octobre 1793 : Bataille de Wattignies - 18-19 octobre 1793 : Bataille de Gilette - 24-25 novembre 1793 : Bataille du Brec d'Utelle - 28-30 novembre 1793 : Bataille de Kaiserslautern - 22 décembre 1793 : Bataille de Woerth - 26 décembre-29 décembre 1793 : Seconde bataille de Wissembourg (1793) Batailles de 1794 - 17-18 avril 1794 : Combats d'Arlon - 24 avril 1794 : Bataille de Villers-en-Cauchies - 17 avril - 30 avril 1794 : Siège de Landrecies - 17 avril 1794 : Prise d'Ormea - 26 avril 1794 : Bataille de Landrecies ou de Beaumont-en-Cambresis - 28 avril 1794 : Bataille du Tech - 30 avril 1794 : Bataille des Albere - 30 avril 1794 : Seconde bataille du Boulou (guerre du Roussillon) - 18 mai 1794 : Bataille de Tourcoing - 22 mai 1794 : Bataille de Tournai - 1er juin 1794 : Bataille d'Ouessant - 17-18 mai 1794 : Siège d'Ypres (1794) - 26 juin 1794 : victoire de Fleurus - 24 juillet 1794 : Combat de Bastan - 27 juillet 1794 : Combat de Bastan (guerre du Roussillon) - juillet-août 1794 : Bataille de Calvi - pris de la Corse par les anglais - 13 août 1794 : Bataille de San Lorenzo de la Muga (guerre du Roussillon) - 15 septembre 1794 : Bataille de Boxtel - 17 septembre 1794 : Bataille de Peyrestortes - 18 septembre 1794 : Bataille de Sprimont - 15-17 octobre 1794 : Orbaitzeta (guerre du Roussillon) - 2 octobre 1794 : bataille d'Aldenhoven - 17-20 novembre 1794 : Bataille de la Montagne Noire (guerre du Roussillon) - 22 novembre 1794-7 juin 1795 : Siège de Luxembourg - 28 novembre 1794- 4 février 1795 : Rosas (guerre du Roussillon) Batailles de 1795 - 21 janvier 1795 : Capture de la flotte hollandaise au Helder - 14 février 1795 : Combat naval du Golfe de Rosas (guerre du Roussillon) - 3 février 1795 : Siège de Roses (1794-1795) - 15 juin 1795 : Bataille de La Fluvia (guerre du Roussillon) - 23 juin 1795 : Combat de Savone - 26 juillet 1795 : Bataille de Puigcerda (guerre du Roussillon) - 8 septembre 1795 : Prise de Düsseldorf - 22 septembre 1795 : Bataille de Pontós (guerre du Roussillon) - 29 octobre 1795 : Blocus de Mayence - 22 novembre 1795 : Bataille de Loano Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 58 Batailles de 1796 - 11 avril 1796 : Bataille de Montenotte (campagne d’Italie) - 13 avril 1796 : Bataille de Millesimo (campagne d’Italie) - 14-15 avril 1796 : Bataille de Dego (campagne d’Italie) - 21 avril 1796 : Bataille de Mondovi (campagne d’Italie) - 10 mai 1796 : Bataille du pont de Lodi (campagne d’Italie) - 30 mai 1796 : Bataille de Borghetto (campagne d’Italie) - 1er juin 1796 : Combat de Peschiera - 4 juin 1796 : Bataille d'Altenkirchen - 5 juillet 1796 : Bataille de Rastatt - 10 juillet 1796 : combat de Friedberg - 31 juillet 1796 : Combat de Salo - 2-3 août 1796 : Bataille de Loano (campagne d’Italie) - 4 août 1796 : Bataille de Bamberg - 5 août 1796 : Bataille de Castiglione (campagne d’Italie) - 7 août 1796 : Combats de Forcheim et d'Ebermannstadt. - 8 août 1796 : Combat de Gundelfingen - 9 août 1796 : Bataille d'Altendorf - 11 août 1796 : Combat d'Heidenheim - 24 août 1796 : Bataille d’Amberg - 24 août 1796 : combat de Friedberg - 2 septembre 1796 : Combat de Freising - 3 septembre 1796 : Bataille de Wurzbourg - 4 septembre 1796 : Combat de Rovereto (campagne d’Italie) - 5 septembre 1796 : Combat du pont de Lavis - 8 septembre 1796 : Combat du pont de Carpeneto - 8 septembre 1796 : Bataille de Bassano (campagne d’Italie) - 14 septembre 1796 : Bataille de Saint-Georges près de Mantoue (campagne d’Italie) - 30 septembre 1796 : Combat de Ravensbourg - 2 octobre 1796 : Bataille de Biberach - Octobre 1796 : Début du siège de Kehl - 23 octobre 1796 : Bataille de Schliengen - 26 octobre 1796 : Début du siège de Huningue - 1er novembre 1796 : Bataille de Trente (campagne d’Italie) - 16-17 novembre 1796 : Bataille du Pont d'Arcole (campagne d’Italie) - 19 novembre 1796 : Bataille de Campara (campagne d’Italie) - 15-30 décembre 1796 : Expédition d'Irlande Batailles de 1797 - 10 janvier 1797 : Fin du siège de Kehl - 15-16 janvier 1797 : Naufrage du Droits de l'Homme - 12 janvier 1797 : Bataille de Vérone (1797) (campagne d’Italie) - 14 janvier 1797 : Bataille de Rivoli (campagne d’Italie) - 16 janvier 1797 : Bataille de La Favorite (campagne d’Italie) - 30 janvier 1797 : Bataille de Mantoue (campagne d’Italie) - 1er février 1797 : Fin du siège de Huningue - 14 février 1797 : Bataille du cap Saint-Vincent - 16 mars 1797 : Bataille de Valvasone, ou Passage du Tagliamento (campagne d’Italie) - 21 mars 1797 : Bataille du col de Tarvis (campagne d’Italie) - 1er avril 1797 : Bataille de Neumarkt, partie de l'Expédition du Tyrol de Joubert (campagne d’Italie) - 2 avril 1797 : Combat de Friesack - 3 avril 1797 : Bataille de Unzmarkt (campagne d’Italie) - 5 avril 1797 : Combat de Judenbourg - 18 avril 1797 : Bataille de Neuwied - 21 avril 1797 : Bataille de Diersheim - 22-25 août 1797 : Bataille de Santa Cruz de Ténérife - 11 octobre 1797 : Bataille de Camperdown Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 59 Document 7 : Les offensives contre-révolutionnaires et les principaux lieux de bataille de la période 1792-1794. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 60 Document 8 : Au début de l’année 1793, lorsque la coalition générale se mettra en marche, les coalisés disposeront de plus de onze armées, soit plus de 375.000 hommes disposés autour de la France. Alors que les 8 armées de la République ne disposent dans les premières semaines de 1793 que de 190.000 hommes. Mais avec le décret de la levée en masse de 300.000 hommes, recrutés parmi les célibataires et veufs de 20 à 40 ans, les armées révolutionnaires atteindront environ 400.000 hommes fin avril 1793 et 500.000 hommes début juillet. Avec la nouvelle levée en masse d’août 1793, les effectifs augmenteront encore pour atteindre un peu moins d’un million d’hommes. Ils seront mobilisés pour la guerre contre les coalisés ainsi que contre les fédérés et les vendéens/chouans. À la fin de l’année 1793, l'effort de guerre entrepris par le gouvernement de la Convention portera ses fruits sur le plan des effectifs et de la réorganisation des armées françaises : de nouveaux généraux jeunes et intrépides sortis du rang avaient remplacé les anciens officiers royalistes. Ils commandaient une armée nationale et pratiquaient une offensive à outrance qui balayait les armées de mercenaires que leur opposait la coalition européenne. La France était devenue, grâce à sa démographie, à la jeunesse de ses généraux et à la motivation de ses soldats la première puissance militaire de l'Europe. Répartition des armées coalisées au début de 1793 Autrichiens en Belgique Autrichiens entre Coblence et Bâle Autrichiens entre Meuse et Luxembourg Autrichiens et armée de Condé sur le Rhin Prussiens en Belgique Prussiens, Hessois et Saxons sur le Rhin Hollandais en Belgique Anglais, Hanovriens et Hessois en Belgique Austro-Sardes en Italie Napolitains et Portugais en Italie Espagnols sur les Pyrénées 50.000 40.000 33.000 20.000 12.000 65.000 20.000 30.000 45.000 10.000 50.000 Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 61 Document 9 : Le général prussien Charles Guillaume Ferdinand, duc de Brunswick (1735-1806) fut le commandant en chef les armées prussienne et autrichienne en 1792, lors de l'invasion de la France. Il lança de Coblence l'ultimatum aux Parisiens connu sous le nom de manifeste de Brunswick (25 juillet 1792), qui menaçait Paris d'une destruction totale si la famille royale était inquiétée. Entrée en tractations secrètes avec Danton, il battit en retraite après Valmy (20 septembre 1792). Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 62 Manifeste de Brunswick Déclaration de SAS le duc régnant de Brunswick-Lunebourg, commandant les armées combinées de LL.MM. l'Empereur et le roi de Prusse, adressée aux habitants de la France. «Leurs majestés l'empereur et le roi de Prusse m'ayant confié le commandement des armées combinées qu'ils ont fait rassembler sur les frontières de France, j'ai voulu annoncer aux habitants de ce royaume les motifs qui ont déterminé les mesures des deux souverains, et les intentions qui les guident. Après avoir supprimé arbitrairement les droits et possessions des princes allemands en Alsace et en Lorraine, troublé et renversé dans l'intérieur le bon ordre et le gouvernement légitime, exercé contre la personne sacré du roi et contre son auguste famille des attentats et des violences qui se sont encore perpétués et renouvelés de jour en jour, ceux qui ont usurpé les rênes de l'administration ont enfin comblé la mesure en faisant déclarer une guerre injuste à sa majesté l'empereur, et en attaquant ses provinces situées aux Pays-Bas : quelques-unes des possessions de l'empire germanique ont été enveloppés dans cette oppression, et plusieurs autres n'ont échappé au même danger qu'en cédant aux menaces impérieuses du parti dominant et de ses émissaires. Sa Majesté le roi de Prusse, unie avec Sa Majesté Impériale par les liens d'une alliance étroite et défensive, et membre prépondérant elle-même du corps germanique, n'a donc pu se dispenser de marcher au secours de son allié et de ses co-états ; et c'est sous ce double rapport qu'elle prend la défense de ce monarque et de l'Allemagne. À ces grands intérêts se joint encore un but également important, et qui tient à cœur aux deux souverains, c'est de faire cesser l'anarchie dans l'intérieur de la France, d'arrêter les attaques portées au trône et à l'autel, de rétablir le pouvoir légal, de rendre au roi la sûreté et la liberté dont il est privé, et de le mettre en état d'exercer l'autorité légitime qui lui est due. Convaincus que la partie saine de la nation française abhorre les excès d'une faction qui la subjugue, et que le plus grand nombre des habitants attend avec impatience le moment du secours pour se déclarer ouvertement contre les entreprises odieuses de leurs oppresseurs, Sa Majesté l'Empereur et Sa Majesté le Roi de Prusse les appellent et les invitent à retourner sans délai aux voies de la raison et de la justice, de l'ordre et de la paix. C'est dans ces vues que moi, soussigné, général commandant en chef des deux armées, déclare : 1° Qu'entraînés dans la guerre présente par des circonstances irrésistibles, les deux cours alliées ne se proposent d'autre but que le bonheur de la France, sans prétendre s'enrichir par des conquêtes. 2° Qu'elles n'entendent point s'immiscer dans le gouvernement intérieur de la France, mais qu'elles veulent uniquement délivrer le roi, la reine et la famille royale, de leur captivité, et procurer à sa majesté très chrétienne la sûreté nécessaire pour qu'elle puisse faire sans danger, sans obstacle, les convocations qu'elle jugera à propos, et travailler à assurer le bonheur de ses sujets, suivant ses promesses et autant qu'il dépendra d'elle. 3° Que les armées combinées protégeront les villes, bourgs et villages, et les personnes et les biens de tous ceux qui se soumettront au roi, et qu'elles concourront au rétablissement instantané de l'ordre et de la police dans toute la France. 4° que les gardes nationales sont sommées de veiller provisoirement à la tranquillité des villes et des campagnes, à la sûreté des personnes et des biens de tous les Français, jusqu'à l'arrivée des troupes de leurs majestés impériale et royale ou jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné, sous peine d'en être personnellement responsables ; qu'au contraire, ceux des gardes nationaux qui auront combattu contre les troupes des deux cours alliées et qui seront pris les armes à la main, seront traités en ennemis, et punis comme rebelles à leur roi et comme perturbateurs du repos public. 5° que les généraux, officiers, bas-officiers et soldats des troupes de ligne française sont également sommés de revenir à leur ancienne fidélité, et de se soumettre sur-le-champ au roi leur légitime souverain. 6° que les membres des départements, des districts et des municipalités seront également responsables, sur leur tête et sur leurs biens, de tous les délits, incendies, assassinats, pillages et voies de fait qu'ils laisseront commettre ou qu'ils ne se seront pas Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 63 notoirement efforcés d'empêcher dans leur territoire ; qu'ils seront également tenus de continuer provisoirement leurs fonctions jusqu'à ce que sa majesté très chrétienne, remis en pleine liberté, y ait pourvu ultérieurement, ou qu'il en ait été autrement ordonné en son nom dans l'intervalle. 7° que les habitants des villes, bourgs et villages qui oseraient se défendre contre les troupes de leurs majestés impériale et royale, et tirer sur elles soit en rase campagne, soit par les fenêtres, portes et ouvertures de leurs maisons, seront punis sur-le-champ suivant la rigueur du droit de la guerre, et leurs maisons démolies ou brûlées. Tous les habitants au contraire, desdites villes, bourgs et villages qui s'empresseront de se soumettre à leur roi, en ouvrant leurs portes aux troupes de leurs majestés, seront à l'instant sous leur sauvegarde immédiate... 8° La ville de Paris et tous ses habitants sans distinction seront tenus de se soumettre sur-le-champ et sans délai au roi, de mettre ce prince en pleine et entière liberté, et de lui assurer, ainsi qu'à toutes les personnes royales, l'inviolabilité et le respect auxquels le droit de la nature et des gens oblige les sujets envers les souverains ; leurs Majestés impériale et royale rendant personnellement responsables de tous les événements, sur leur tête, pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde nationale de Paris, les juges de paix et tous autres qu'il appartiendra, déclarant en outre, leurs dites majestés, sur leur foi et parole d'empereur et de roi, que si le château des Tuileries est forcé ou insulté, que s'il est fait la moindre violence, le moindre outrage à leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale, s'il n'est pas pourvu immédiatement à leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d'attentats aux supplices qu'ils auront mérités. Leurs Majestés impériale et royale promettent au contraire aux habitants de la ville de Paris d'employer leurs bons offices auprès de sa majesté très chrétienne pour obtenir le pardon de leurs torts et de leurs erreurs, et de prendre les mesures les plus rigoureuses pour assurer leurs personnes et leurs biens s'ils obéissent promptement et exactement à l'injonction ci-dessus. Enfin, Leurs Majestés, ne pouvant reconnaître pour lois en France, que celles qui émaneront du roi jouissant d'une liberté parfaite, protestent d'avance contre l'authenticité de toutes les déclarations qui pourraient être faites au nom de Sa Majesté Très Chrétienne tant que sa personne sacrée, celle de la reine et de toute la famille royale ne seront pas réellement sûreté, à l'effet de quoi leurs majestés... invitent et sollicitent Sa Majesté Très Chrétienne de désigner la ville de son royaume la plus voisine de ses frontières dans laquelle elle jugera à propos de se retirer sous une bonne et sûre escorte, afin que Sa Majesté puisse en toute sûreté appeler auprès d'elle les ministres et les conseillers qu'il lui plaira de désigner, faire telles convocations qui lui paraîtront convenables, pourvoir au rétablissement de bon ordre... Par ces raisons, je requiers et exhorte tous les habitants du royaume, de la manière la plus forte et la plus instante, de ne pas s'opposer à la marche et aux opérations des troupes que je commande, mais de leur accorder plutôt partout une libre entrée et toute bonne volonté, aide et assistance que les circonstances pourront exiger.» Donné au quartier-général de Coblentz, le 25 juillet 1792. Signé, Charles-Guillaume-Ferdinand, duc de Brunswick-Lunebourg. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 64 Document 10 : Décret de l'Assemblée Nationale du Onze Juillet 1792. L'an Quatrième de la Liberté. Acte du Corps Législatif. «Citoyens, la Patrie est en danger». Le 11 juillet 1792, face aux défaites militaires et aux menaces d’invasion (des Prussiens du Duc de Brunswick et des émigrés du prince de Condé), l’Assemblée législative déclare «la Patrie en danger» et la levée de 50.000 volontaires parmi les gardes nationales. À la fin de l’été, la situation militaire devient dramatique. Longwy capitule le 23 août devant les Prussiens, Verdun se rend. Le 26 août, l’Assemblée approuve alors, sur la proposition de Danton une nouvelle levée de 30.000 hommes. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 65 Document 11 : La Garde nationale de Paris part pour l'armée, septembre 1792 de Léon COGNIET (1794-1880) de 1836. Ce tableau célèbre l’enthousiasme de ces volontaires qui contribuèrent aux victoires de Valmy et de Jemmapes. Depuis juillet, 83 600 hommes étaient appelés pour compléter au Nord et à l'Est l'armée de ligne. Parmi eux, près de 34 000 étaient constitués en bataillons de volontaires. 15 000 volontaires s'enrôlèrent fin juillet à Paris. C'étaient des artisans, des boutiquiers, des commis et des ouvriers. L'élan patriotique était magnifique à Paris. Les témoignages d'archivent indiquent la profonde unité et diversité de l'armée de la Nation. Alsaciens ou Bretons, Lillois ou Marseillais, tous s'étaient réunis pour se dire d'abord français, formant volontairement une communauté de citoyens libres et égaux en droit, dictant ses lois et maîtresse de ses destinées. L'armée de septembre 1792 était composée de 175 000 hommes de troupe dans l'armée de ligne, de 184 bataillons de volontaires et de 20 000 fédérés Cette composition représente une scène d’enrôlement qui eut lieu à Paris sur le PontNeuf. La topographie du site est reprise d’une gravure de Berthault d’après Prieur. On aperçoit, à l’emplacement de la statue d’Henri IV retirée par la Révolution, un étendard tricolore brandi sur le piédestal vide. Au centre, à cheval, saluant la foule, apparaît Jérôme Pétion de Villeneuve, maire de Paris. Ce dernier est un symbole pour les sansculottes, ayant demandé la déchéance du roi et laissé se dérouler la prise des Tuileries le 10 août. Les femmes, au premier plan, offrent des rameaux d’olivier, baisent leurs enfants, s’attristent du départ des partisans. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 66 Document 12 : Soldats et volontaires de l'an II, où les volontaires se joignent aux soldats de métiers (les soldats de métiers sont en uniforme, les volontaires gardent le plus souvent leur costume civil). En 1793, ces volontaires n’ont pas d’uniforme, il ont donc gardé leur costume civil du jour de leur enrôlement. Il faudra du temps et de l’argent pour que la République puisse équiper correctement ces soldats, la priorité étant aux armes, à la poudre et aux canons. Document 13 : La patrie en danger ou l'enrôlement des volontaires en 1792, tableau de Guillaume Guilllon dit Lethière (1760-1832) datant de 1799. Dans une ville portuaire fictive, les hommes partent pour sauver la République des menaces d’invasion étrangères. Au centre du tableau, un soldat embrasse son épouse, en présence de leur enfant et de sa nourrice, tout en se tournant déjà vers ses compagnons d’armes, qui lui indiquent qu’il est temps d’embarquer. Autour d’eux, une foule de soldats lève unanimement leur sabre à la gloire de la majestueuse statue de la Patrie, placée symboliquement au-dessus des magistrats qui contrôlent et organisent le départ des troupes. Parmi eux, on relève la présence d’un Noir, représentant des excolonies françaises qui symbolise l’abolition de l’esclavage voulue et décrétée par la Convention le 16 pluviôse an II (4 février 1794). Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 67 Document 14 : Le général Charles Dumouriez (1739-1823). Officier de l'armée royale rallié à la Révolution fut le commandant de l’armée du Nord, il remporta les victoires stratégiques de Valmy et de Jemmapes, s'emparant de la Belgique en 1792. Puis après la défaite de Neerwinden, menacé d'être ramené à Paris et traduit en jugement car la Convention avait appris ses tractations avec le prince de Cobourg, Dumouriez fait arrêter les commissaires envoyés de Paris pour l'arrêter. L'abandon de ses soldats l'empêche de marcher vers la capitale et il est contraint de se réfugier à Bruxelles dans le camp autrichien.Il s'exila au Danemark, ne jouant plus de rôle important. Portrait par Jean Sébastien Rouillard (1789-1852) en 1834. Dumouriez arrête les commissaires de Paris en avril 1793. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 68 Document 15 : Le fameux moulin de Valmy, lieu d'une pseudo-bataille aux conséquences majeures. Canonnade de Valmy / Auteur inconnu, 1792. La bataille de Valmy fut remportée le 20 septembre 1792 par l’armée française commandée par Dumouriez et Kellermann sur l’armée coalisée commandée par le duc de Brunswick. Ce fut une surtout une canonnade qui arrêta l’invasion étrangère menaçant Paris. Il n’y eut pas de véritable affrontement, mais environ 500 morts (300 chez les Français, 184 chez les Prussiens). En Champagne, les généraux Dumouriez et Kellermann, fraîchement nommés, arment à la hâte les volontaires. Leurs armées composées de soldats professionnels et de volontaires se regroupent sur le plateau de Valmy. 47.000 Français adossés à un moulin font bientôt face à 34.000 Prussiens sous le commandement du duc de Brunswick. À l'annonce que l'armée des émigrés suivait celle de Brunswick, les paysans avaient tendus préalablement des embuscades meurtrières. Brunswick ne pouvait continuer son avance vers Paris sans se rendre maître de la route principale permettant une liaison facile avec ses centres d'approvisionnement. Les Français la tenaient encore. Ce fut un étrange combat s'effectuant à front renversé, les français regardant en direction de Paris qu'ils doivent défendre et l'ennemi tournant le dos à une ville qu'ils veulent conquérir. L'infanterie prussienne monte à l'assaut mais recule presque aussitôt sous le feu de 36 canons. Le duc de Brunswick est décontenancé par cette résistance. 20.000 boulets sont au total échangés pendant 12 heures. À midi, après un puissant tir, la ligne prussienne, impeccable, se déploya face aux batteries de Kellermann. Il y avait 1200 mètres à franchir. Mais les troupes françaises tinrent bon. Ce premier affrontement, long, massif entre une armée de professionnel, loin de ses bases, et une armée massive de sans-culottes et de citoyens était déconcertant pour les envahisseurs. Les Prussiens, trempés par la pluie et rendus malades par la dysenterie qu'ils ont attrapée dans les vignes de Champagne, battent alors sagement en retraite. Témoin de l’événement sur la plateau de la Lune où il bivouaquait, Goethe écrira à son ami Eckermannn : «D’ici et d’aujourd’hui, date une époque nouvelle de l’histoire universelle». Le lendemain, le 21 Septembre 1792 la République Française est proclamée par la Convention. Première victoire de la France républicaine, Valmy eut un immense retentissement moral, même si l’ardeur des nouvelles recrues de la Révolution n’explique pas à elle seule la victoire : les pluies incessantes et la dysenterie ayant aussi joués leur rôle, ainsi que les négociations secrètes avec Danton. Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 69 Document 16 : La victoire de Jemappes remportée par Dumouriez le 6 novembre 1792, permit la conquête de la Belgique. La bataille de Jemappes s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par les armées de la jeune République française pour exporter le modèle révolutionnaire. L'armée du Nord était commandée par Dumouriez qui, par diverses manœuvres de diversions, avait réussi à fixer les troupes autrichiennes sur un front s'étendant des Flandres aux Ardennes. Pour la confrontation de Jemappes, il put ainsi rassembler des forces deux à trois fois plus importantes que celles des Autrichiens. Rassemblées à Valenciennes, les troupes de Dumouriez enlevèrent le moulin de Boussu les 3 et 4 novembre 1792. Le lendemain, les armées françaises et autrichiennes se faisaient face. Gravure à l'eau-forte et au burin de C. N. Malapeau et Pierre-Gabriel Berthault, de 1796, d'après le dessin de Swebach-Desfontaines. Document 17 : Appel à la mobilisation générale lancée par Barère le 23 aout. Le 25 août 1793 lors du vote de la levée en masse la Convention parlera des "quatorze armées de la République", de quatorze armées de 100 000 hommes. Dès ce moment jusqu'à celui où les ennemis auront été chassés du territoire de la République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des armées. Les jeunes gens iront au combat ; les hommes mariés forgeront les armes et transporteront les subsistances; les femmes feront des tentes, des habits et serviront dans les hôpitaux ; les enfants mettront le vieux linge en charpie ; les vieillards se feront transporter sur les places publiques pour exciter le courage des guerriers, prêcher la haine des rois et l'unité de la République. La levée sera générale, les citoyens non mariés ou veufs sans enfants marcheront les premiers... Le bataillon qui sera organisé dans chaque district sera réuni sous une bannière portant cette inscription - Le peuple français debout contre les tyrans ! Barère 23 aout 1793 Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 70 Document 18 : Autre bataille stratégique, marquant l’inversion de la guerre, la victoire française de Fleurus le 8 messidor an II (26 juin 1794), remportée par le général Jourdan (70 000 hommes) près de Charleroi en Belgique contre les armées austro-prussiennes du prince de Saxe-Cobourg (60 000 hommes). Lors de cette bataille fut utilisé pour la première fois un ballon pour l’observation militaire par les français pour observer le champs de bataille et diriger l’artillerie (deuxième gravure ci-dessous). Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 71 POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS Cycle I - La montée des tensions 1 - Qu’est-ce qu’une révolution ? 2 - Introduction générale à la Révolution française, la décade révolutionnaire 3 - La Révolution française, enjeux philosophiques et enjeux politiques 4 - Les structures de l’Ancien Régime 5 - Le couple royal, personnification du régime 6 - L’évolution des mentalités, les conséquences des Lumières 7 - La guerre d’indépendance américaine et ses influences sur la Révolution française 8 - L'état de la France à la veille de la Révolution française 9 - Le système fiscal de l'Ancien Régime 10 - 1774-1788, l'impasse constitutionnelle 11 - La crise du royaume et la journée des tuiles de 1788 1507 3011-01 1507 3011-02 1507 3011-03 1507 3011-04 1507 3011-05 1507 3011-06 1507 3011-07 1507 3011-08 1507 3011-09 1507 3011-10 1507 3011-11 Cycle II - 1789, année révolutionnaire 1 - Les cahiers de doléances, radioscopie du royaume 2 - Les États généraux, l’éveil politique du peuple 3 - Le serment du jeu de Paume 4 - L'Assemblée constituante, nature et œuvre 5 - La prise de la Bastille 6 - La grande peur de l’été 1789 7 - La nuit du 4 août 1789, l’abolition des privilèges 8 - Le 26 août 1789, le vote de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen 9 - Les journées d'octobre, le retour du roi à Paris 10 - Journaux et gazettes, le rôle de la presse dans la Révolution française 1507 3012-01 1507 3012-02 1507 3012-03 1507 3012-04 1507 3012-05 1507 3012-06 1507 3012-07 1507 3012-08 1507 3012-09 1507 3012-10 Cycle III - L’organisation de la nouvelle France 1 - La nationalisation des biens du clergé 2 - La constitution civile du clergé 3 - La création des départements et des communes 4 - Le 14 juillet 1790, fête de la Fédération 5 - L'émancipation des juifs, le 28 septembre 1791 6 - L'invention du système métrique 7 - Le 3 septembre 1791 : l’espoir d’une monarchie constitutionnelle 8 - L’adoption de la guillotine et la réforme du système pénal 9 - La chute de la monarchie, le 10 août 1792 et l’exécution de Louis XVI 10 - L’internationale révolutionnaire de la Révolution française 1507 3013-01 1507 3013-02 1507 3013-03 1507 3013-04 1507 3013-05 1507 3013-06 1507 3013-07 1507 3013-08 1507 3013-09 1507 3013-10 Cycle IV - La république dans la tourmente 1 - La naissance de la Première République 2 - La convention nationale, nature et oeuvre 3 - La France en guerre contre l'Europe des rois 4 - La naissance de la Marseillaise 5 - La terreur : 1793-1794, guerre civile et dictature robespierrienne 6 - 1794, l'affaiblissement du pouvoir de la Convention et le retour de la contre-révolution 7 - Le calendrier révolutionnaire et la déchristianisation 8 - Les cultes révolutionnaires 9 - La révolution et les savants, la révolution et la science 10 - La Révolution française et la laïcité, la première laïcité française 11 - Les femmes dans la Révolution française 1507 3014-01 1507 3014-02 1507 3014-03 1507 3014-04 1507 3014-05 1507 3014-06 1507 3014-07 1507 3014-08 1507 3014-09 1507 3014-10 1507 3014-11 Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 72 Livres généraux sur ce sujet - Dictionnaire critique de la Révolution française, sous la direction de François Furet et Mona Ozouf, Flammarion, 2009 - La République jacobine : Terreur, guerre et gouvernement révolutionnaire 1792-1794, Roger Dupuy, Seuil, 2005 - Dictionnaire historique de la Révolution française, sous la direction d’Albert Soboul, PUF, 1989 (rééd. Quadrige, 2005) Sur les guerres révolutionnaires - La Victoire ou la mort , Robespierre et la Révolution, Jean-Claude Frère, Flammarion, 2001 - 1792 la Révolution française déclare la guerre à l'Europe, géopolitique de l'Europe de 1792, Frank Attar, Complexe Éds, 1999 - Napoléon ou le Mythe du Sauveur, Jean Tulard, Fayard, 1987 - La Grande Nation. L'expansion révolutionnaire de la France dans le monde, Jacques Godechot, Aubier, 1983 - La Contre-Révolution : doctrine et action, 1789-1804, Jacques Godechot, PUF, 1961. Sur quelques victoires - Valmy, la démocratie en armes, Jean-Paul Bertaud, Gallimard, 2013 - Valmy et Jemmapes, Gérard Lesage, Economica, 2011 Sur les armées et généraux de la révolution - Bonaparte en Italie, 1797-1798 naissance d'un stratège, Stéphane Béraud, Giovanangeli, 2008 - Les généraux de la Révolution et de l'Empire, Gérard Six, Giovanangeli, 2002 - Dumouriez, Général de la Révolution 1739-1823, Isabelle Henry, L'harmattan, 2002 Association ALDÉRAN © - Cycle 1507 3014 : “La Révolution française - IV : la République dans la tourmente” - 27/03/2014 - page 73