jean-luc mylayne
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JEAN-LUC MYLAYNE Depuis 1976, Jean-Luc Mylayne vit en nomade sur les routes de France et du monde à la recherche d’oiseaux qu’il photographie. Sa quête porte avant tout sur la rencontre, intime et furtive, avec l’oiseau. Chacune de ses photographies est tirée, sauf exception, en un unique exemplaire et Jean-Luc Mylayne n’a produit dans sa carrière qu’à peine plus de 400 photographies. Ces 15 dernières années, seules 3 expositions lui ont été consacrées en France : le Musée d’art moderne de SaintEtienne en 1991 et le Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1995, et le Musée d’Art Contemporain de Lyon en 2009. En revanche, Jean-Luc Mylayne vient de présenter une série d’expositions monographiques dans diverses institutions américaines parmi lesquelles the Art Museum of Houston, the Henry Art Gallery of the University of Washington, Seattle, the Museum of Contemporary Art Cleveland, the Krannert Art Museum, University of Illinois, Urbana-Champaign et prochainement au Parrish Art Museum, Southampton. Par ailleurs, il expose très régulièrement aux prestigieuses galeries Barbara Gladstone (New York / Bruxelles) et Monika Sprüth, Philomène Magers (Berlin / Londres). N°4. août 1979. Elément du Diptyque. Photographie couleur, épreuve type «C». 100 x 100 cm. Collection du Fonds National d’Art Contemporain. N°9. Octobre 1979. 100 x 100 cm. N°15. juillet-août 1980. 100 x 100 cm N° 18. Juin-juillet-août 1981. 120 x 160 cm. Collection du Fonds National d’Art Contemporain. N°41. mai 1986. Photographie couleur, épreuve type «C». 100 x 100 cm. Collection du Fonds National d’Art Contemporain N° 42. Juin 1986. 100 x 100 cm N°66, Janvier à mars 1987. Photographie couleur marouflée sur aluminium. 85 x 85 cm. Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole L’homme et l’oiseau Les photographies de Mylayne reposent sur l’instauration d’une relation entre l’artiste et son sujet, relation intime et furtive qu’il établit au cours de longs mois de préparation. Mylayne choisit de photographier les oiseaux sans téléobjectif et doit donc créer une relation de confiance avec son sujet pour pouvoir l’approcher. Au fil du temps passé avec les oiseaux, il conçoit une mise en scène précise de ce qu’il appelle ses « tableaux ». Il travaille à la manière d’un peintre, par approches successives, en choisissant le contenu de l’image et sa structure, en définissant la place des figures et les touches de couleur. C’est pour cela que l’intimité harmonieuse entre l’artiste, les oiseaux, le paysage et la lumière est au coeur de son travail. Il nous dévoile l’oiseau dans son environnement : parfois invisible, définitivement enchevêtré à son milieu, l’oiseau est tantôt au coeur tantôt au bord de ses photographies. N° 22, Juin-juillet 1981, Photographie couleur marouflée sur aluminium. 100 x 100 cm. Musée d’art moderne de Saint-Étienne Métropole N°69. Janvier-avril 1987. 85 x 85 cm. N°93. Août 1990 à mars 1991. Photographie couleur marouflée sur aluminium. Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole. n°8,septembre 1979. Photographie couleur marouflée sur aluminium. 100 x 100 cm. Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole N° 23. Juin-juillet 1981. Photographie couleur marouflée sur aluminium. 120 x 120 cm Musée d’art moderne Saint-Étienne Métropole La mise en scène Le travail de Mylayne conduit l’artiste sur les routes d’Europe et des Etats-Unis avec sa compagne et collaboratrice, Mylène. Il photographie des oiseaux, non pas d’espèces rares mais plutôt communes : rouges-gorges, geais, merles, moineaux, étourneaux… Il attend l’instant, le moment de vie et seulement alors, capture l’image. La focale Mylayne a mis au point une technique photographique singulière. Il fait fabriquer des lentilles, qui lui permettent d’obtenir des focales multiples sur un unique plan d’image. Cette série de lentilles intervient sur ses compositions, soit pour flouter, soit pour se concentrer sur un détail, tout cela dans le but de se rapprocher de la vision la plus pure de l’oeil humain. Face aux photographies de Mylayne (qui ne connaissent aucune retouche, ni manipulation), notre regard n’est pas statique, il se promène, glisse des points objectifs vers les points subjectifs. Le temps Le temps, au coeur de son travail, se retrouve jusque dans les titres qu’il choisit pour ses œuvres, qui ne mentionnent que des dates ou des chiffres. En général, les dates, qui couvrent des périodes de plusieurs mois, indiquent la longue attente de contact nécessaire avant même que l’artiste ne réalise la mise en scène. Les numéros précisent la place de l’œuvre dans le projet de l’artiste ; ainsi n°428, Novembre-Décembre 2005 est la 428e photographie produite par Mylayne. Le travail de Mylayne se fait dans le temps chronologique et dans le temps instantané. Extrait du texte La poésie de l’inspection de Terrie Sultan : «...On a beaucoup écrit sur l’invention par Mylayne d’un processus capable de capter ses portraits d’oiseaux - les lentilles spéciales qu’il a inventées pour obtenir des points focaux multiples sur un unique plan d’image, la mécanique compliquée de l’installation de son appareil, sa présence et sa patience devant ses sujets pendant les jours, les semaines voire les années nécessaires pour produire une image que l’on lit d’abord comme un instantané rapide et candide d’un oiseau en vol ou en repos. Son affection pour les paysages déshérités de l’ouest du Texas et la population aviaire diverse qu’il y a trouvée se manifeste en images qui répandent une beauté crue au milieu d’immenses panoramas naturels.» ... (catalogue de l’exposition du Musée d’Art Contemporain de Lyon, édité par 5 Continents, JeanLuc Mylayne). Nº 188, 2007 C-print. 123.2 x 154.9 cm. Galerie Gladstone. New York Nº 426, Janvier Février Mars 2007, 2007 C-print.180 x 225 cm/ 183.5 x 228.6 x 2.5 cm. encadré. Galerie Gladstone. New York Nº 425, Janvier Février Mars 2007, 2007 C-print. 180 x 225 cm / 183.5 x 228.6 x 2.5 cm encadré. Galerie Gladstone. New York Nº 306, 2007 C-print. 123.2 x 154.9 cm. Galerie Gladstone. New York n°296, Mars -Avril 2005, 123 x 460 cm n° 319, Avril - Mai 2005, 190 x 153 cm n°348, Novembre- Décembre 2005, 190 x 153 cm L’homme et la pomme La figure de la pomme est présente dans l’œuvre de Mylayne depuis 2000, souvent photographiée à proximité d’oiseaux. Les pommes sont associées dans l’histoire de l’art à la religion, la mythologie ou même encore la psychologie. Dans ses photographies, Mylayne se joue de la tradition de la nature morte classique, série d’objets inanimés, en plaçant « ses acteurs » à proximité. PO-30. janvier-février 2006. 123 x 153 cm PO-32. mars-avril 2001. 123 x 153 cm PO-58.février-mars 2007. 123 x 153 cm Triptyque PO-64, septembre 2001-mai 2007, 123cm x 351cm. PO - 63, Mars - Avril 2007, 153 x 123 cm Revue de Presse Le photographe Jean-Luc Mylayne ne possède ni téléphone, ni mail. Le courrier envoyé le suit dans ses périples en France ou à l’étranger, récemment au Texas. La réponse ne revient qu’au bout de plusieurs semaines. Cette lenteur des échanges à laquelle on n’est plus habitué est vitale pour cet artiste qui prend son temps. Chacune de ses mises en scène lui demande des mois de travail. Ses acteurs, des oiseaux d’espèces courantes (moineaux, mésanges, merles), n’aiment pas la précipitation. Un rendez-vous a finalement été fixé au café du musée d’Art contemporain de Lyon, où Jean-Luc Mylayne s’apprête à accrocher soixante-dix photographies couleur en grand format. Assis, le photographe de 63 ans se tient immobile, comme statufié. Un faible bonjour. Son regard sonde l’interlocuteur. L’interview peut encore tourner court. Au bout d’un moment il accorde sa confiance. Jean-Luc Mylayne témoigne alors d’une extrême civilité. D’une sensibilité à fleur de peau. La douceur de sa voix jure avec ses propos d’insurgé contre les « dérives » de notre société. Pour mener son oeuvre à bien, il lui a fallu s’en « extraire ». Se marginaliser ? Non, « j’ai accepté de suivre ma propre route, ce que chacun devrait s’employer à faire sur cette terre, au lieu de se perdre dans les luttes de pouvoir et la course à l’argent qui corrompt tout ». Déjà tout gosse, Mylayne a tendance à se mettre à l’écart des autres. L’été, dans la ferme du Nord-Pas-de-Calais de ses grands-parents, le solitaire noue avec les oiseaux des relations dignes d’un conte d’Andersen. Il leur parle et ceux-ci lui répondent. Ce sont ses vrais amis. L’enfant observe sans fin le vol des hirondelles qui chassent en onde comme portée par l’élévation et l’affaissement d’une eau céleste. Ce qui le fascine, c’est la perfection de certaines scènes. Comme celle-ci, vue de nombreuses fois dans son enfance et qu’il ne parvient à reproduire photographiquement qu’à l’âge de 33 ans, tant l’entreprise s’avère techniquement complexe. Il l’a intitulée No 4, juin, juillet, août 1979, car c’est alors sa quatrième photographie, qui aura exigé trois mois d’efforts. Simple, la scène est d’une beauté à couper le souffle : à travers l’entrebâillement de la porte d’une grange, une hirondelle frissonnante passe. La forme de sa queue épouse l’arrondi du toit du corps de ferme situé en face. Les plumes tremblent à l’unisson des feuillages agités par le vent. L’épaisseur de l’air est tangible. Les couleurs de l’oiseau se répercutent dans les bruns des planches de la grange, dans le marron des tuiles, le blanc de la façade, le noir des ombres. L’impression que laisse ce tableau n’est pas celle d’une image prise à la volée. La photographie est une séquence quasi cinématographique qui se déploie d’un instant fugitif à une époque immémoriale. Comment expliquer un tel prodige ? La technique y joue son rôle. Jean-Luc Mylayne ne travaille jamais au téléobjectif. Il photographie avec sa chambre Hasselblad, toujours très près de son acteur, à quelques dizaines de centimètres. Pour chaque mise en scène, l’artiste met au point des lentilles qui lui permettent de rendre floues certaines partie du tableau et très précises d’autres. C’est très subtil. Tout comme l’éclairage sophistiqué qui participe à sculpter les motifs et les couleurs. Une étude de chercheurs de l’université de Floride vient de prouver que les passereaux distinguent les êtres humains. Ils reconnaissent un individu quel que soit son habillement. Les oiseaux ont leurs têtes, leurs sympathies et leurs antipathies, des caractères aussi variés que les nôtres. Cela, Mylayne le sait depuis toujours. Ils peuvent « rire, dit-il, être ironiques ». Certains roulent même des mécaniques devant son objectif. Le photographe est capable de reconnaître un moineau entre mille. Pour son casting, il choisit des oiseaux à forte personnalité, comme un metteur en scène sélectionnerait un Depardieu ou une Isabelle Huppert en fonction de son scénario. Reste à le faire adhérer au projet. Des jours, des semaines ou des mois sont parfois nécessaires pour établir un rapport de confiance avec une mésange, un troglodyte, une nonnette ou un oiseau bleu d’Amérique. Lorsque le contrat moral est signé, il peut « leur demander n’importe quoi ». De se mettre à tel endroit, d’adopter telle attitude. Comment ? « Je leur parle. Mais je ne vous en dirai pas plus, je passerais pour un gaga. » Lorsque la scène est en place, le photographe est si sûr de son affaire qu’il n’appuie qu’une seule fois sur le déclencheur. Au bout de trois décennies de travail acharné, sans relâche, il n’a réalisé que quatre cents tableaux, tirés à un seul exemplaire. Intarissable sur son travail, le photographe se confie peu sur sa vie. Son père était coiffeur dans le nord de la France, où lui est né à Marquise. Lorsque, en 1977, il a rencontré Mylène, étudiante à l’Ecole des beaux-arts, il allait plaquer son train-train quotidien. Il a quitté son boulot de prof de lettres, vendu sa maison, sa voiture, pour investir dans un matériel coûteux. Le couple a alors vécu à bord d’un camion : « On a crevé de faim. Mais rien ne pouvait nous décourager. Pour survivre on acceptait les petits boulots, la réparation d’une toiture. C’était le bon temps. » Il a alors fallu onze ans pour que ses premières photographies se vendent, soient accrochées dans les musées. Jean-Luc Mylayne jouit désormais d’une solide réputation internationale, surtout aux Etats-Unis et au Japon. En France, il n’avait plus été exposé depuis quinze ans. Toutes ses mises en scène sont réalisées dans des lieux où l’homme a inscrit d’une façon ou d’une autre sa marque - un paysage, une route, un champ cultivé, une maison... L’oiseau n’est pas l’objet de la photographie. Il en est le prétexte, le témoin. « La preuve, explique Jean-Luc Mylayne, que l’harmonie existe sur cette terre pour peu que l’on prenne le temps de s’accorder avec tous les mystères qui nous entourent. » Luc Desbenoit Télérama n° 3101 Mylayne, oiseau rare. Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. 1995. Chasseur d’images, Jean-Luc Mylayne traque patiemment et sans téléobjectif les oiseaux. Dévoilant le monde quasi invisible auquel ils appartiennent. Ce qu’il y a de formidable avec la photographie, c’est qu’elle ne ressemble pas à la peinture. D’où la tranquillité du spectateur, n’ayant pas à se torturer les méninges pour juger de l’éventuelle qualité du pinceau. Mais ce qui est déroutant avec la photographie, d’où son intérêt potentiel, c’est l’éventail des sujets abordés et leur conception multiforme, à même de donner du fil à retordre à n’importe quel prédateur bien luné, parfois incapable de décider du bien-fondé, c’est-à-dire de l’utilité, d’une image fixée au mur. Quand ce face-à-face a lieu dans un musée labellisé «art moderne», ça se complique. Impossible, par exemple, de dire que Jean-Luc Mylayne est un chasseur d’images, ça paraîtrait péjoratif. Ou qu’il est le témoin réconciliateur entre culture et nature, ça fait bateau. Alors? Mylayne est une espèce en voie de disparition, un homme qui prend son temps (il aura 54 ans en l’an 2000). Et son pied avec les oiseaux. Ces oiseaux, à moins d’être un ornithologue patenté, difficile de les identifier. Pas très gros, sauf un qui a l’air d’un pigeon un peu mégalo. Et tous d’être visiblement du coin, s’accommodant au rythme des saisons comme aux travaux des paysans, à la neige comme aux horaires des autobus locaux. Et que font ces oiseaux? Ils bricolent. Se bisouillent. S’amusent. Et tout ça gratuitement, pour Jean-Luc Mylayne. L’on pourrait gentiment se moquer de ce motif aviaire et considérer Mylayne comme un nouveau Saint-François d’Assise. Mais sous cette humilité se cache un bien précieux: un «sous-vu», comme l’on dit un sous-entendu. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps que l’on s’aperçoit combien ces oiseaux, finalement, appartiennent à un monde invisible. Et qu’il a fallu à Jean-Luc Mylayne beaucoup de temps, une sainte patience, pour arriver à les isoler sans télé-objectif. Dans cet instant suspendu où un bec surgit dans le cadre avec une brindille. Où deux ailes s’écartèlent sous le néon d’une grange. Où deux oiseaux jaunes et rouges se racontent des fables d’oiseaux. Au visiteur pressé, Jean-Luc Mylayne impose ainsi sa vision d’un paysage imperméable à la vitesse, et dont les oiseaux, symboles à plumes, seraient les anges gardiens. N’ayant jamais amélioré leurs performances, planant comme au début du monde, à leur rythme. A rebours d’une photographie soumise au clic-clac, Mylayne joue à ralentir le regard quotidiennement vidé par la fugacité et le trompe-l’oeil. A partager l’espoir d’un territoire insoumis aux lois mécaniques, réglé par une sorte de tranquille précipitation. Artefactum. Février 1993 Textes Francis Ponge. La Rage de l’expression. Extraits de Notes prises pour un oiseau. Paris, mars-septembre 1938 « Comment apparaît l’oiseau dans la vie d’un homme ? Comme une surprise dans le champ de sa vision. » « Où l’oiseau apparaît-il ? Dans un paysage non citadin, sur fond bistre de labours, là où l’air est brodé de nombreux fils verts jusqu’à une certaine hauteur. » « Reprenant la première phrase de ce cahier d’observations, celle où je disais (instinctivement) : « Il est probable que nous comprenions mieux les oiseaux depuis que nous fabriquons des aéroplanes », voici comment je veux conclure : Si je me suis appliqué à l’oiseau, avec toute l’attention, toute l’ardeur d’expression dont je suis capable, et donnant même parfois le pas (par modestie raisonnée de la raison) à l’expression intuitive sur la simple description ou observation - c’est pour que nous fabriquions des aéroplanes perfectionnés, que nous ayons une meilleure prise sur le monde. Nous ferons des pas merveilleux, l’homme fera des pas merveilleux s’il redescend aux choses (comme il faut redescendre aux mots pour exprimer les choses convenablement) et s’applique à les étudier et à les exprimer en faisant confiance à la fois à son œil, à sa raison et à son intuition, sans prévention qui l’empêche de suivre les nouveautés qu’elles contiennent - et sachant les considérer dans leur essence comme dans leurs détails. Mais il faut en même temps qu’il les refasse dans le logos à partir des matériaux du logos, c’està-dire de la parole. Alors seulement sa connaissance, ses découvertes seront solides, non fugitives, non fugaces. Exprimées en termes logiques, qui sont les seules termes humains, elles lui seront alors acquises, il pourra en profiter. Il aura accru non seulement ses lumières, mais son pouvoir sur le monde. Il aura progressé vers la joie et le bonheur non seulement pour lui, mais pour tous. « En traçant le vol d’un oiseau, en dessinant un champ, il lui revient de faire voir du même coup tout l’espace que cet oiseau traverse et l’ombre que son vol inscrit sur ce champ, et l’heure, et la saison, en usant de toutes les armes que son travail insensé, a mises entre ses mains, que les innombrables heures passées à observer, à attendre, à s’impatienter ont forgées au fond de sa rétine. » Extrait de L’œil du chasseur. Florian Rodari. Tal-Coat. Devant l’image « Puis, en dernier, il peignit l’oiseau qui était arrivé en premier, et comme il voulait un mur ample qui permît une bonne perspective, il opta pour celui du couloir du premier étage. Il peignit d’abord un portique, avec des colonnes et des chapiteaux corinthiens, puis le raccourci d’un jardin derrière une palissade. Enfin il fit poser l’oiseau, et comme il lui demandait une génuflexion, la créature prit appui sur un siège pour ne pas tomber ; il lui demanda aussi de croiser les mains sur la poitrine en signe de révérence et lui dit : « Je te couvrirai d’une tunique rose car ton corps est trop ingrat. Je ne dessinerai pas la Vierge avant demain, il te suffit de tenir bon cet après-midi, ensuite vous pourrez repartir : je vais faire une Annonciation. » Extrait de Antonio Tabucchi. Les oiseaux de Fra Angelico. Ressources Bibliographie sélective Jean-Luc Mylayne. Tête d’or. 2009. Musée d’Art Contemporain de Lyon Jean-Luc Mylayne. 2007. Santa Fe. 2007 Jean-Luc Mylayne, Twin Palms Publishers, Textes deTerrie Sultan et Lynne Cooke 2004 Jean-Luc Mylayne, Musee des Arts Contemporains au Grand-Hornu, “Les Oies Sauvages Riaient et Dieu S’Endormit Tot” «Lyon : Connivence, 6 ème Biennale d’art contemporain.» 2001. Art Press. N° 272 Jean-Luc Mylayne. 2000. Fresh Cream : Contemporary Art in Culture. éd. Phaidon «Confessions of a bird watcher». Novembre-décembre 1999. Frieze. «Jean-Luc Mylayne at Barbara Gladstone». 1999. Art in America. «Jean-Luc Mylayne. Le souci de la beauté». 1995. Art Presse n° 200. Jean-Luc Mylayne. L’Atelier. 1994. Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Jean-Luc Mylayne. 1989-1990. Musée des Beaux-Arts de Calais Centre Régional de la Photographie. Nord Pas-de-Calais Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Internet Galerie Gladstone. New York : http://www.gladstonegallery.com/mylayne.asp?id=231 Musée d’art contemporain de Lyon : http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/expositions/2009/jean-luc_mylayne Biographie Né en 1946, France Vit et travaille dans le monde Expositions personnelles 2009 FRAC Auvergne. Clermont-Ferrand Musée d’art contemporain de Lyon 2008 Museum of Contemporary Art, Cleveland 2007 Blaffer Gallery, Houston, U.S.A. Texas Gallery, Houston, U.S.A. 2005 Lannan Foundation, Santa Fe, U.S.A. Ink Tree edition, Kusnacht, Switzerland In collaboration with Christophe Daviet Thery Gallery, Paris, France 2004 2003 MAC, Grand Hornu, Belgium. Curated by Laurent Busine Lannan Foundation, Santa Fe 2002 Patrick Painter, Inc. Santa Monica Galerie Monika Sprüth, Cologne Barbara Gladstone Gallery , New York 1999 The Photographers’ Gallery, London Barbara Gladstone Gallery , New York 1997 Barbara Gladstone Gallery , New York 1996 Galerie Meteo at “Art ‘96” , Basel 1995 ARC/Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, France, catalogue Boca Raton Museum of Art, Boca Raton, catalogue 1994 Musée d’Art Moderne, Saint-Etienne, catalogue Galerie Barbier-Beltz, FIAC, Paris 1993 Musée de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables-d’Olonne 1992 Musée Bonnat, Bayonne, “Le carre” Centre d’Art, Vitre Galerie Meteo, Paris 1991 Musée d’Art Moderne, Saint-Etienne, France 1990 Bibliothèque Nationale, Paris, France 1989 Musée des Beaux-Arts, Calais, France Expositions collectives. Sélection. 2008 Seattle «Supernatural,» Centro Cultural Andratx, Mallorca «Jean-Luc Mylayne and Dawn Cerny: We’re all going to die (except for you),» Henry Art Gallery, University of Washington, 2006 Glen Horowitz Bookseller, East Hampton, NY, U.S.A. «Noel Grunwald – Jean-Luc Mylayne» Curated by Richard Prince 2004 Haunch of Venison Gallery, London, England «Animals» Curated by Christiane Schneider 2002 Kunsthaus Zürich, «Zeichen und Wunder», curated by Bice Curiger, traveling to Centro Galego de Arte Contemporanea, Santiago de Compostela «Aviary,» Edward Thorp Gallery, New York, U.S.A. 2001 «Parkett, Collaborations and Editions since 1984,» Museum of Modern Art, New York Bienale de Lyon Art Contemporian, Lyon, France «Connivence 2001, prelude à 2003» Beautiful Productions «Parkett Collaborations» with artisto since 1989, Whitechapel Art Gallery, London 2000 «French Collection», Barbican Center, London, England Red District, Marseille, “Emerveille moderne” 1999-2000 «New Natural History» Curated by Val Williams and Greg Holson, The Natural Museum of Photography, Film & Television, Beauford, England 1998-1999 Musee d’Art Moderne et Contemporian, Strasburg, France, «Sentimentale Journée», Exposition inauguale