REGARDS N 348 du jeudi 22/12/11 au mercredi 4
Transcription
REGARDS N 348 du jeudi 22/12/11 au mercredi 4
Khaled Amara « Avec Scènes de ménages, je suis là pour diriger les auteurs. » p. 16 N° 348 du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w .v i l l e - l a - c o u r n e u v e . f r Des lumières dans les yeux Patinoire, illuminations, cadeaux… Sans oublier cette petite lumière dans les yeux des enfants : à La Courneuve, les fêtes sont joyeuses. p. 5 Les Courneuviens, pas bankables ? Accès au crédit de plus en plus difficile, aggravation du surendettement… Le fossé se creuse entre les banques et leurs clients. Particulièrement en Seine-Saint-Denis et à La Courneuve. p. 8/9 ISSN 0769-4482 / prix : 0,61e REGARDS 348.indd 1 ACTUALITÉ Pompiers, Samu, police, médecins : l’urgence est en souffrance. p. 4 ÉCHOS CITOYENS Conseil municipal : le parking Lénine transformé en logements. p. 7 SPORT Soirée des mises à l’honneur : Manouchka Anita Egalgi, sportive de l’année. p. 11 20/12/11 15:35 ARRêT SUR IMAgES FAITES ! 450 + V. S. V. S. Virginie Salot Plutôt que de faire une tête d’enterrement, faites le Dom Juan, la nouba ou bonne chère ! Ça vous fera peut-être une belle jambe, mais c’est mieux que de se faire des nœuds au cerveau, en attendant la chute de l’euro ou la fin du monde. La rédaction de Regards vous souhaite d’excellentes fêtes. Vous savez ce qu’il vous reste à faire ! PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr ILLUMINÉS À l’image d’autres rues de la ville, l’allée du Progrès s’embrase, la nuit venue, pendant la période des fêtes. inscrits à l’École municipale d’éducation physique et sportive (Emeps), qui organisait ses portes ouvertes le mercredi 14 décembre. L’occasion, pour les parents, de voir les progrès réalisés par leur progéniture. + L’ACTU DE LA RÉDACTION PHOTOS : www.ville-la-courneuve.fr AU BAL TAMOUL, OHÉ ! OHÉ ! Coordination Yann Lalande REgARDS REGARDS 348.indd 2 2 Iconovox - Deligne Benjamin Geminel En partenariat avec le festival Africolor, le centre culturel Jean-Houdremont a accueilli un bal tamoul réunionnais, le 11 décembre. Surprise, parmi les musiciens, avec la présence de Danyèl Waro, figure tutélaire du Maloya. du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:35 à MON AvIS EN CADEAU, UN LIvRE DE RECETTES V. S. Vous trouverez, avec ce numéro, le fruit du concours de recettes, lancé par l’entreprise courneuvienne Haudecœur pour célébrer ses 80 ans. Cette compilation des meilleures recettes de cuisine courneuviennes tombe à pic à l’aube des fêtes. gilles Poux, maire Gardons au cœur nos espoirs pour 2012 V. S. À chacune et chacun, je souhaite de belles fêtes de fin d’année, pleines de bonheur avec vos proches. Dans ce monde si fragile, si dur parfois, ces instants seront les bienvenus et nous permettront, j’en suis convaincu, d’y puiser le réconfort et la confiance dont nous avons besoin pour bousculer les choses en 2012. Les Tremplins de La Courneuve des 17, 18 et 19 novembre dernier, les projets qui fleurissent sur notre ville, la future gare des Six-Routes. Tout cela nous dit que ce n’est pas la fin de l’ histoire annoncée, mais qu’au contraire nos envies, nos enthousiasmes peuvent être les plus forts. Alors, ne nous résignons pas à l’inacceptable. Gardons au cœur nos espoirs pour 2012. LA FÉE ALLUMETTE Salle comble, à Houdremont, pour l’opéra-conte, La Petite Fée aux allumettes, les 14 et 15 décembre. Anne-Laure Perez Bien cordialement Le Maire DÉLÉgATION EN PALESTINE Rachid Maïza, adjoint délégué à la Ville au quotidien et à l’Amélioration du cadre de vie, s’est rendu en délégation avec l’Association départementale des élus communistes et républicains (Adecr 93) en Palestine, du 25 novembre au 5 décembre. Au programme, notamment, recueillement devant le mausolée de Yasser Arafat. REgARDS REGARDS 348.indd 3 3 du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:35 L’ACTUALITÉ Services d’urgence Une sollicitation maximale Pendant la période des fêtes, les services d’urgence redoublent d’efforts pour répondre au mieux aux besoins de la population. Benjamin Geminel La période des fêtes est souvent harassante pour les pompiers, qui reçoivent un grand nombre d’appels. E ntre les congés, le manque de médecins, les différents virus en circulation et les accidents en tout genre, la période des fêtes est souvent harassante pour les pompiers, la police ou encore le Samu. 365 jours par an et 24 heures sur 24, ils s’efforcent tant bien que mal de secourir la population. « Le plus gros souci que nous rencontrons est le nombre important d’appels que nous recevons, confie l’adjudant Sébastien Simplot, qui dirige la caserne des pompiers de La Courneuve. Les médecins, en nombre restreint dans le 93, ont de plus en plus de mal à assurer leurs permanences. De fait, nous sommes davantage sollicités. » Les médecins du Smur 93 (Service médical d’urgence), qui travaillent en partenariat avec le Samu de Seine-Saint-Denis, gèrent en moyenne 700 appels par jour. En période de fêtes, ils reçoivent plus de 1 000 appels. « Nous sommes en veille permanente, insiste le Dr Leclerc, directeur médical adjoint du Samu 93 à l’hôpital Avicenne. Malgré le manque de médecins généralistes, la fermeture des cabinets pendant les congés et les pathologies saisonnières, nous devons être en mesure de répondre aux demandes de la population. À cette période, nous avons davantage affaire à des gastro-entérites, des gens qui se blessent en ouvrant les huîtres ou à des accidents inhérents à l’alcoolémie. Nous faisons en sorte de maintenir nos effectifs. Au besoin, nous les renforçons. » Du côté de la police, M. Pagnon, délégué à la Cohésion police population, explique que « le commissariat de La Courneuve mise surtout, avant les jours à risque, sur des actions préventives ». Et d’ajouter : « Nous faisons en sorte d’enlever un maximum de véhicules épaves avant la nuit de la Saint-Sylvestre, pour que les fêtards ne puissent pas les incendier. » En revanche, si la prévention élimine en partie les feux nocturnes, elle ne peut rien contre l’alcoolémie au volant ou les altercations. « En effet, la majorité des interventions policières se font dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, précise M. Pagnon. On constate davantage d’accidents de la route et de conflits familiaux parfois violents après minuit. Des unités mobiles capables de se déplacer rapidement sont alors sur le qui-vive. » = Isabelle Meurisse Politique galère « for ever »* ? En dessous de la ceinture La rénovation des rames amiantées du RER B a entraîné la modification des horaires et nombre de désagréments. À la mi-novembre, le photomontage d’une affiche de campagne du FN a déclenché la polémique… Virginie Salot Transports Les panneaux d’affichage des horaires du RER B ont tendance à ressembler aux écrans des cours de la Bourse. L a direction de la SNCF est fidèle à sa stratégie de pourrissement de la ligne B. Elle n’a pas mis un kopek dans la maintenance pendant des siècles, et elle découvre avec surprise, au bout de trente ans, qu’il y a de l’amiante dans ses rames », s’emporte Christophe, passager régulier du RER B. Suite à la découverte d’amiante dans les rames rénovées au mois de septembre, les usagers assistent, impuissants, à l’aggravation des retards et à la suppression de nombreux trains. En effet, les quinze rames en question sont immobilisées depuis septembre pour effectuer des contrôles. Selon la SNCF, un plan de transport a été mis en place, le 17 octobre, pour faire circuler 9 trains sur 10 aux heures de pointe et assurer un trafic normal aux heures creuses. Autres mesures : le transfert de rames de la ligne A vers la ligne B et le retour progressif des rames rénovées ayant bénéficié d’un nettoyage. Depuis le 5 décembre, les horaires du RER B ont été réajustés et des arrêts supplémentaires ont été mis en place pour limiter les dégâts. Cela n’a pas empêché plus de 1 000 habitants de Seine-Saint-Denis de signer la pétition contre la galère du RER B, lancée par l’Assemblée citoyenne du Front de gauche de Sevran-Tremblay-Villepinte. Un grand rassemblement était organisé, le 12 décembre, pour dénoncer « un quotidien insupportable avec des répercussions graves sur la santé des usagers, sur leur ponctualité au travail et sur leur vie de famille ». Le retour à la normale et le rétablissement des horaires sont promis pour le 30 janvier 2012. Insuffisant pour apaiser la colère d’Éric : « Quelqu’un va-t-il penser à indemniser le bétail pour la galère qu’il subit depuis la mi-septembre ? » Une fois encore, les usagers auront payé l’addition sans bénéficier de dédommagement financier. = J. M. * En anglais : pour toujours. INFOS Nouveaux horaires sur www.transilien.com REgARDS REGARDS 348.indd 4 4 à gauche, la France de l’insécurité et de la pauvreté avec, en toile de fond, des voitures brûlées et la barre Balzac. À droite, la France idéale représentée par un couple de jeunes et le village de l’Ile-Tudy, dans le Finistère. Les politiques réagissent. laisser entendre que les immigrés et les voyous sont à l’origine des problèmes de la France. Mais les véritables raisons sont ailleurs : une politique d’exclusion sociale, des salaires insuffisants, la peur du chômage et des licenciements, l’absence de perspectives. » = Karim Ghachem, secrétaire de la section PS de Quimper Une vision manichéenne de la réalité « L’affiche oppose les villes de province, parfaites, aux banlieues. C’est une vision manichéenne de la réalité avec, d’un côté, l’enfer et, de l’autre, le paradis. Le FN est revenu aux fondamentaux des partis d’extrême-droite des années 30, orientés sur les classes populaires. Il s’agit de foncer sur tous les clichés, de stigmatiser un peu plus les populations déjà étiquetées. La nouvelle communication du FN est moins frontale, mais encore plus nocive. » Propos recueillis par Julien Moschetti Gilles Poux, maire de La Courneuve Marine Le Pen divise les personnes « C’est une caricature malsaine, à l’image de Marine Le Pen, qui divise les personnes pour mieux régner. Que les gens habitent en province ou dans les villes populaires, ils sont tous confrontés aux mêmes affres : chômage, scolarisation difficile des enfants, difficulté à boucler les fins de mois. Marine Le Pen utilise la souffrance des gens pour du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:35 LOISIRS ET CRÉATIvITÉ Arthur Dressler La peinture sur Cellophane faisait partie des nombreuses animations mises à la disposition des enfants, lors des ateliers délocalisés de la Maison pour tous, à l’école Charlie-Chaplin. LE PèRE NOëL EN PERSONNE Arrivé en hélicoptère au stade Géo-André, le Père Noël ponctuait sa balade en calèche à la patinoire par une photo de famille en présence de ses rennes, ses enfants de cœur et Haroon Mandjourssa, adjoint au maire délégué à la Jeunesse. L’association Faites la ville organisait pour la première fois, les 10 et 11 décembre, une vente de jouets. L’occasion de trouver des idées de cadeaux à petits prix. Solidarité Benjamin Geminel Pascal Dacasa BRADERIE SUR LES PRIx Du baume au cœur Durant tout le mois de décembre, la municipalité et les associations se mobilisent pour que Solid’air de fête rime avec générosité et sourires d’enfants. Morceaux choisis. LA BANqUISE à PORTÉE DE PATINS + DE PHOTOS SUR www.ville-la-courneuve.fr Virginie Salot Benjamin Geminel La frayeur de la chute est vite effacée par les éclats de rire des camarades à la patinoire… À condition de ne rien se casser. LA JEUNESSE, C’EST DANS LA TêTE Un déjeuner de Noël était offert, le 13 décembre, aux seniors de la maison Marcel-Paul et aux bénéficiaires de l’Aide locale. V. S. Cantine scolaire B. G. COUP DE POUCE LA FêTE AU vILLAgE Allez, viens boire un p’tit coup au Noël de l’Apajh (Association pour adultes et jeunes handicapés) : y’a des cadeaux, des friandises, du rouge et du saucisson… Et Gillou avec son p’tit accordéon. La halte-jeux et la crèche familiale fêtaient Noël à leur manière en offrant des livres aux enfants, en présence de Corinne Cadays-Delhôme, adjointe au maire déléguée aux Droits de l’enfant. e traditionnel repas de Noël organisé par le Siresco (Syndicat intercommunal pour la restauration collective) sera finalement reporté au 6 janvier, en raison des journées de grève consécutives des 13 et 15 décembre, qui ont perturbé l’organisation de l’événement. Les restaurants scolaires ont néanmoins été décorés, et des boissons et bonbons ont été distribués le 16 décembre. = Légendes : Julien Moschetti REgARDS REGARDS 348.indd 5 L 5 du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 L’ACTUALITÉ Grand Paris Solidarité gare aux Six-Routes Les associations en sursis ? Lors des assises du Grand Paris, les habitants de La Courneuve, Stains, Saint-Denis et Aubervilliers ont pris Comme chaque hiver, le maire fait sa tournée des connaissance du projet de gare prévu aux Six-Routes. associations caritatives. Une façon de leur témoigner Le jeudi 8 le soutien de la Ville. L a nouvelle gare s’implantera soit sur l’emplacement du restaurant Quick, soit à l’angle du boulevard Pasteur et de l’avenue de la Convention, annonce Gilles Poux. Cette gare donnera une nouvelle centralité à La Courneuve. Les travaux permettront de réaménager le carrefour de manière plus fonctionnelle. » Inscrite sur le tracé du réseau de transports en commun Grand Paris Express, la gare permettra aux Courneuviens, comme aux habitants des villes voisines, de relier divers points stratégiques, mais aussi de réduire considérablement les temps de trajet de banlieue à banlieue. « Nous ne sommes pas directement concernés par ce moyen de transport, reconnaît Michel Beaumale, maire de Stains. Mais cette station aux Six-Routes donnera l’opportunité aux Stanois d’avoir facilement accès au supermétro. » Patrick M Braouezec, président de la communauté d’agglomérations, ajoute : « C’est d’abord un projet de transport, mais c’est aussi un projet économique, culturel, urbain. On ne veut pas être uniquement le cluster (*) de la création. Plaine Commune, un des dix pôles majeurs de développement en matière de création, est désormais reconnue comme un territoire stratégique. Aujourd’hui, le territoire est un puissant levier de développement économique, urbain, social et culturel. » Et grâce à la signature d’un accord-cadre avec l’État en janvier, puis d’un Contrat de développement territorial (CDT) en 2013, « Plaine Commune devrait être définitivement identifiée comme un territoire qui compte », conclut Patrick Braouezec. = Isabelle Meurisse (*) Pôle. ardi 6 décembre, 9 heures : les personnes se bousculent au local courneuvien des Restos du cœur, 27, place Paul-Verlaine. Et c’est ainsi depuis le 28 novembre, date du démarrage de cette 27e campagne nationale. Une trentaine de bénévoles se relaieront jusqu’à fin mars, afin de s’occuper de la répartition et de la distribution des denrées alimentaires. Ce matin-là, Gilles Poux et Nabiha Rezkalla, première adjointe déléguée à l’Accès aux droits sociaux, ont fait le déplacement. « Il est important que les bénévoles se sentent soutenus, car ils donnent vraiment beaucoup en cette période de crise. Face à l’accroissement de la paupérisation de la population, il devient difficile, pour ces associations humanitaires, d’assurer ce service vital. La situation des Courneuviens, à l’image de celle des Français, s’effondre, et il serait temps que les choses bougent. On ne peut donc que s’inquiéter des conséquences de la suppression de l’aide alimentaire européenne », souligne le maire. En effet, le 14 novembre dernier, les ministres européens de l’Agriculture ont sauvé, jusqu’en 2014, le Programme européen d’aide aux plus démunis (Pead). Un sursis jugé insuffisant par Fatna, mère isolée, qui bénéficie depuis cinq ans de l’aide des Restos du cœur : « Je ne comprends pas que l’Europe aide les banques à renflouer leurs dettes, mais qu’elle laisse crever les plus démunis. Cela me révolte. » Une indignation partagée par Hélène, responsable de l’antenne courneuvienne des Restos du cœur : « On vit très mal ce sursis, car, sans l’aide européenne, on ne pourra nourrir que le tiers de nos bénéficiaires. Ce serait comme tenter de vider un océan de misère avec une petite cuillère. C’est un comble, quand on sait qu’il y a de plus en plus de personnes dans le besoin. Lorsque j’ai commencé ici, il y a six ans, on nourrissait 320 familles. Aujourd’hui, on en compte plus de 650. Nous ne pourrons pas y arriver sans aide. » = Siham Bounaïm Après les Restos du cœur, le maire se rendra au Secours populaire français et à la Croix-Rouge française. Virginie Salot Benjamin Geminel décembre, une centaine de personnes avaient répondu présent, à l’invitation du président de Plaine Commune et des maires de La Courneuve et Stains. Intercommunalité Consommation Entourée de Paris, Clichy-la-Garenne et Saint-Denis, Saint-Ouen n’a longtemps pas su avec qui se marier. Les habitants ont choisi Plaine Commune. À l’initiative de Plaine Commune, une conférencedébat sur le rôle du jardinage hier et aujourd’hui a eu lieu, le 1er décembre, à La Courneuve. Saint-Ouen a dit oui L a Ville s’était donné le temps de réfléchir, car le choix était large. Au carrefour de trois départements, deux intercommunalités s’ouvraient à elle : la Boucle Nord dans les Hauts-de-Seine et Plaine Commune avec d’autres villes de Seine-Saint-Denis. En juin dernier, le conseil municipal de Saint-Ouen voyait sa majorité voter un avis favorable à son entrée dans Plaine Commune. Une votation citoyenne est alors décidée. En novembre, la campagne est lancée. Les Audoniens sont appelés à se prononcer. Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, et d’autres représentants de villes comme Stains prennent part à la campagne. Lors des réunions de quartier, les questions fusent. Les dix ans d’expérience de Plaine Commune en rassurent certains, pendant que d’autres s’interrogent. Manuel est commerçant et n’arrive pas à se proje- ter : « Cela m’a l’air précipité. Est-on assez riche pour mutualiser ? A-t-on vraiment le choix ? » D’autres sont ravis : « Puisque l’État ne donne plus aux villes, mais aux agglomérations, il faut y adhérer. » La notion de solidarité territoriale revient souvent. La peur de voir les impôts augmenter transpire. D’autres pensent l’inverse, comme Rosy, qui est « contente d’apporter sa voix à un projet comme ce lui-là ». Du 9 au 12 décembre, 1 755 personnes se sont exprimées. Résultat : 1 015 ont voté pour, 689 contre. Saint-Ouen devrait intégrer Plaine Commune en janvier 2013. Muriel Tendron, vice-présidente courneuvienne de la communauté d’agglomérations, pense que c’est une bonne chose : « Saint-Ouen apporte toute sa dynamique, ses commerces et ses équipements, sans oublier l’aspect culturel. » = Naïma Amiri REgARDS REGARDS 348.indd 6 Jardins anti-crise 6 E t si l’autoproduction était une solution d’avenir pour lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires ? Apparus à la fin du XIXe siècle, les jardins familiaux, ces parcelles de terrain qui permettaient aux ouvriers de cultiver eux-mêmes leurs fruits et légumes, sont à nouveau dans l’air du temps. Présent lors de la conférence du 1er décembre, François Cottreel, chargé de mission au Pades (Programme autoproduction et développement social), soulignait que trois millions de Français sont aujourd’hui concernés par l’aide alimentaire. Selon lui, « il faudrait sept à onze ans pour parvenir à l’auto-alimentation en Ile-de-France, grâce aux jardins familiaux. Mais l’accès aux terres est devenu de plus en plus difficile dans la région. C’est pourquoi il faut faciliter l’accès au foncier ». Au début du XVIIe siècle, les habitants de La Courneuve et d’Aubervilliers n’ont pas attendu le feu vert de la loi pour cultiver sur les sols en jachère, afin de réduire la facture alimentaire. C’est la raison pour laquelle l’abbaye de Saint-Denis les avait poursuivis en justice. D’après Jean-Michel Roy, responsable de l’unité Patrimoine et arts visuels de la ville, la superficie totale des terres en jardinage grimpera en flèche jusqu’en 1870, période à laquelle le Bassin parisien subvient à la moitié des besoins en légumes des Parisiens. Il faudra attendre la deuxième moitié du XVIIe et la disparition des famines avec l’avènement de la culture du haricot pour freiner la croissance du jardinage. Un siècle et demi plus tard, les jardins familiaux reviennent au goût du jour. Un effet de mode qui n’est sans doute pas étranger à cette crise sans fin. = du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 Julien Moschetti w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 ÉCHOS CITOYENS Électricité Contrats flexibles v ous avez peut-être reçu, dernièrement, un courrier d’EDF vous informant de la modification des CGV des contrats d’énergie depuis le 15 octobre 2011. Selon l’entreprise, il s’agit de se mettre en conformité avec la loi Nome (Nouvelle organisation du marché de l’électricité), qui oblige EDF à vendre jusqu’à un quart de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents (GDF Suez, Poweo, Direct Energie, etc.). Une réorganisation qui pourrait entraîner une hausse de 25 % des tarifs d’électricité à l’horizon 2025, selon les syndicats. Mais, pour l’heure, d’après Claude Devoucoux, président de l’UFC-Que choisir SeineSaint-Denis Ouest, la modification des CGV semble plutôt « avantageuse, car les abonnés avec des contrats à prix de marché pourront désormais passer à des contrats réglementés. Les contrats réglementés sont fixés par l’État et ne subissent pas des augmentations disproportionnées comme les contrats de marché. Mais les contrats varient tous les jours. Donc, il est toujours possible que les prix augmentent à court terme ». Pour l’instant, tout va bien… Jusqu’à Julien Moschetti l’atterrissage. = INFOS • Service clientèle EDF Bleu Ciel : 09 69 32 15 15. L Conseil municipal Le parking Lénine transformé en logements Pas moins de 24 questions étaient à l’ordre du jour du dernier Conseil municipal, qui s’est tenu le 15 décembre. C ession par la municipalité à la SEM Plaine Commune Développement du terrain (ancien parking Lénine) sis 34-40, avenue Lénine. Rapporteur de cette question, Danielle Haenn (PC, maj. mun) déclare que la vente de ces parcelles participera à la requalification du secteur des Quatre-Routes. L’adjointe au maire déléguée aux Finances locales souligne que ce projet permettra la construction de 80 logements (dont 30 % de logements sociaux), puis de 55 autres (dont 30 % de logements sociaux), dans un second temps. En vendant cette réserve foncière de 2 430 m2 au prix de 250 € HT/m2, la Ville réaliserait une recette de 607 500 € HT. Ce qui, selon Danielle Haenn, est une belle opération. Un avis nuancé par Laurent Thibaut (PG, maj. mun), adjoint au maire délégué à l’Aménagement. Il rappelle que plusieurs projets de logements sont déjà en cours dans le cadre des travaux du pôle PDU. Pour lui, il y a d’autres priorités plus urgentes aux Quatre-Routes, telles que : désengorger le carrefour, prolonger la rue de Bobigny jusqu’à l’avenue Lénine ou encore régler les problèmes de stationnement. Un point de vue partagé par Stéphane Troussel (PS, min. mun). Il se dit surpris qu’on ne reparle plus des solutions alternatives évoquées lors du déclassement du parking, notamment la création d’un parking souterrain. Le maire rappelle que ce projet va amener enfin le renouveau tant attendu dans ce quartier, avec des logements de qualité, de nouveaux espaces publics, et l’heure n’est pas à instaurer une pause, mais au contraire à aller de l’avant. Adoptée moins 7 abstentions (LO, PG et PS) et 4 contre (PS). Gravilux, la municipalité a trouvé un accord de protocole avec la SARL et a accepté de verser une indemnité compensatrice d’éviction d’un montant de 200 000 €. En contrepartie, la restitution des locaux interviendrait au plus tard le 23 décembre, afin de permettre le début des travaux de démolition au 1er trimestre 2012. Adoptée moins 3 abstentions (LO) = Protocole d’accord avec la société Gravilux [projet de la future mosquée, ndlr]. Gilles Poux déclare que l’acquisition des deux bâtiments industriels situés au 6-8 av. Gabriel-Péri (terrain municipal) a pour but de permettre à l’Association cultuelle des musulmans de La Courneuve de construire la future mosquée. L’avancée du projet a pris du retard et, pour qu’il se concrétise rapidement, il faut que Gravilux libère les lieux. Le maire rappelle que la Ville a délivré une assignation, en novembre 2008, à l’encontre du locataire actuel. Un jugement, en date du 15 juin dernier, a fixé l’indemnité d’éviction à 158 450 €. La Ville, qui a encaissé un trop-perçu de loyer, est aussi redevable de la somme de 49 596,41 €. Afin d’accélérer le départ de AUTRES QUESTIONS • Revalorisation des tarifs des services Siham Bounaïm publics communaux au 1er janvier 2012, adopté à l’unanimité. • Demande de subvention à la CAF 93 au titre de l’investissement pour la construction d’un espace jeunesse à Verlaine, adopté à l’unanimité. • Adoption du projet de construction du centre de loisirs Paul-Doumer, adopté à l’unanimité. • Le Conseil municipal a adopté à l’unanimité un vœu portant contre le relèvement du taux réduit de la TVA. e Fonds de solidarité énergie (FSE) est un dispositif du Conseil général qui permet aux personnes précaires d’être soutenues à travers une aide financière exceptionnelle (règlement d’une partie de la facture EDF) pour éviter les coupures d’électricité. Pour plus d’informa- Olivier Dupuch, nouveau visage de Vilar International Depuis le 1er septembre, cet ancien professeur d’histoire-géographie est le nouveau principal du collège Jean-Vilar. Le jeune Franco-Palestinien, incarcéré depuis 2005 en Israël, a été libéré le 18 décembre. En 2008, Salah Hamouri, même s’il a toujours clamé son innocence, avait été reconnu coupable du projet d’assassinat du rabbin Ovadia Yossef, dirigeant du parti ultraorthodoxe Shass, et condamné à sept ans de prison. Pour le maire, « cette injustice a soulevé un fort mouvement de protestation, qui a finalement imposé cette libération. La Courneuve est fière d’avoir fait de Salah Hamouri son citoyen d’honneur ». Celui-ci fait partie des 550 détenus palestiniens relâchés dans le cadre de la dernière phase d’un échange qui a permis la récente libération du soldat israélien Gilad Shalit (18 octobre). Cela ne peut cependant faire oublier les 6 000 prisonniers palestiniens, dont Marwan Barghouti, encore détenus en I.M. Israël. = livier Dupuch a grandi à Châteauroux. Dès ses années de collège, le jeune Olivier, sage et bon élève, est déjà très attiré par le professorat : « J’ai décidé que je serais prof d’histoire-géo, car c’est la matière qui donne toutes les clés pour comprendre le monde. C’est ce que je me disais. Peut-être pas de manière aussi précise, mais c’est en tout cas l’idée que j’avais de cette discipline. » De fil en aiguille, le lycéen, devenu bachelier, fréquente la faculté François-Rabelais de Tours, où il décroche sa licence d’histoire. Passionné par ses études, le jeune licencié hésite entre la recherche ou le professorat, sa vocation d’adolescent. « À ce moment, on m’a conseillé de passer plutôt mon Capes. Ce que j’ai fait. Comme ça m’a plu, je me suis pleinement investi dans mon métier d’enseignant. Et, en tant que jeune diplômé, j’ai fini par faire le grand saut sur l’académie de Créteil. Un peu réticent au départ, je me suis vite aperçu qu’il y avait beaucoup de solidarité entre enseignants et qu’il était très agréable de travailler avec ces élèves. Depuis, je n’en suis pas Salah Hamouri libre O REgARDS REGARDS 348.indd 7 7 Seine-et-Marne, Olivier Dupuch s’est rapproché assez naturellement du métier de principal : « À force d’avoir affaire à des partenaires extérieurs pour monter mes projets, j’ai eu envie de poursuivre sur cette voie. » Après l’obtention du concours de principal en 2008, l’ancien professeur d’histoire tente sa première expérience dans le 93. « Je me suis dit qu’en Seine-Saint-Denis, il y aurait les expériences les plus enrichissantes. Car on est toujours à la recherche du meilleur moyen d’aider les élèves. La barre est peutêtre plus haute ici, mais les réussites y sont sans doute plus belles. » D’abord principal adjoint au collège Iqbal-Masih de SaintDenis, Olivier Dupuch s’est installé à la direction du collège Jean-Vilar. Motivé et prêt à poursuivre le « très bon travail » entrepris par son prédécesseur, le jeune principal de 36 ans cour t déjà vers son premier objectif : la labellisation, par le ministère de la Culture, de la première classe à horaires aménagés Théâtre de l’Académie. = Isabelle Meurisse tions, contactez le CCAS au 01 49 92 60 00. = reparti. » Instigateur de nombreux projets en tout genre dans son établissement de du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 Isabelle Meurisse w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 gRAND FORMAT quand la porte des banques se ferme Le fossé semble se creuser entre les banques et leurs clients, notamment depuis la crise financière. L’accès au crédit se transforme en parcours du combattant et les frais sont de plus en plus lourds. Iconovox - Chalvin P rincipale difficulté avec les banques : l’accès au crédit, notamment immobilier. En 2010, 49,5 % des ménages français avaient un crédit, selon le rapport de l’Observatoire des crédits aux ménages. La plupart du temps, à en croire l’association de locataires Adil 93, les habitants du département arrivent à devenir propriétaires grâce au prêt à taux zéro (PTZ). 81 % des bénéficiaires du PTZ d’île-deFrance viennent d’ailleurs de la Seine-SaintDenis et de Paris. Mais ce qui peut entrer naturellement dans le cadre d’un projet de famille devient presque mission impossible. C’est que l’impératif pour les banques est de s’assurer que le taux d’endettement ne dépasse pas 33 % des revenus. Lila et Mokhtar espèrent quitter leur appartement des 4 000 pour devenir propriétaires. Mais ils viennent d’essuyer un refus de crédit auprès de leur banque familiale. « Je suis à temps partiel en CDI et mon mari à temps plein en CDI… Nous avons 2 500 euros de revenus mensuels et, avec nos 35 000 euros d’apport, nous étions persuadés d’avoir notre crédit », se plaint cette mère de trois enfants. La raison invoquée par la banque : un apport trop faible et le temps partiel de Madame… Un exemple de difficulté d’accès au crédit courant, dans un département où la moitié des habitants n’est pas imposable. Farid a été plus chan- ceux avec sa banque : ce célibataire de 32 ans a pu acheter sa maison seul, dans un quartier pavillonnaire à proximité d’Aubervilliers. « Mais j’étais plus que déterminé. J’ai eu une réponse positive après deux refus. Je n’ai rien lâché. La preuve que c’est possible ! » raconte ce jeune employé, qui gagne 1 600 euros par mois. Il a pu emprunter la somme de 180 000 euros. « Mais j’avais 90 000 euros d’apport », précise-t-il. Beaucoup ne peuvent pas se montrer aussi économes que lui. Parfois, ce sont les prêts à la consommation des organismes privés qui attirent et peuvent mener au surendettement. C’est le cas de Marina, 38 ans : « J’ai commencé par Cofidis. Il me fallait absolument une voiture pour travailler. C’était facile, en deux jours, j’ai eu l’argent ! Puis, pas de chance : un important accident a anéanti ma voiture. J’ai dû payer un véhicule que je n’avais plus, raconte timidement la jeune mère célibataire, à qui sa banque avait refusé un premier prêt. Puis je me suis retrouvée avec un autre crédit chez Finaref… Ensuite, j’en ai contracté un troisième pour rembourser les deux premiers. » C’est alors l’escalade : Marina s’est retrouvée avec 19 000 euros de surendettement. Elle gagnait 1 900 euros et devait rembourser 2 200 euros par mois. « Je n’en pouvais plus, souffle-t-elle. La Banque de France m’a accordé une pause de deux ans sur les remboursements. Après, on verra bien ! Ces crédits dont les taux sont autour de 17 % sont des pièges, pas des solutions ! Mais, comme moi, quand on a besoin d’argent tout de suite, on ne regarde pas les petits astérisques en dessous. » = Dossier : Mérième El Alaoui/ Ressources urbaines « Nous avons accordé 90 prêts en 2010 » Entretien avec Aurélia Thomé, responsable d’agence de l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) d’Aubervilliers-La Courneuve, après la réunion publique du 11 octobre, salle Philippe-Roux. Regards : Quels services proposezvous par rapport au financement des entreprises ? Aurélia Thomé : Notre association a pour but de financer les projets des créateurs d’entreprise qui n’ont pas accès au crédit bancaire, et plus particulièrement ceux des demandeurs d’emploi et des allocataires du RSA. Nous accompagnons les micro-entrepreneurs avant, pendant et après la création de leur entreprise. Nous sommes 16 salariés en Seine-Saint-Denis. Nous répondons à un besoin important. Car on peut avoir une bonne idée, être travailleur et motivé, et être exclu du prêt bancaire… Nous proposons des coups de pouce et des aides, mais pour des petites structures. Le prêt maximum est de 10 000 euros. R. : Quel est le profil de vos clients ? A. T. : Nous avons beaucoup de jeunes. 30 % des personnes sollicitant l’agence ont moins de 32 ans. Il y a aussi beaucoup de femmes. Alors qu’elles ne représentent en France que 29 % des créateurs d’entreprise, près de 45 % des clients financés par l’Adie de Seine-Saint-Denis sont des femmes. En 2010, 52 % des personnes suivies étaient au RSA (ou autres revenus de solidarité), 12 % aux Assedic, 18 % étaient des salariés pauvres (temps partiels, CDD ou vacataires…), le reste REgARDS REGARDS 348.indd 8 8 représentant les travailleurs indépendants. En 2010, nous avons accordé environ 90 prêts à La Courneuve-Aubervilliers, sur 684 dans le département. R. : Quels sont les critères pour accéder au crédit ? A. T. : Nous faisons avant tout du cas par cas. Nous étudions le projet et les idées du client, sa personnalité, et aussi ses trois derniers relevés bancaires. Mais, encore une fois, l’approche est humaine. Si on constate une dépense imprévue et que celle-ci est expliquée, nous pouvons le comprendre. Les jeunes sont ceux qui ont le plus d’idées, même si parfois ils manquent d’expérience. Nous avons mis en place, pour les moins de 32 ans, le dispositif CréaJeunes. Nous proposons une formation de six semaines pour aider le jeune à faire progresser son idée, à étendre son réseau et pour lui livrer des notions de suivi de financement… Le tout, sans oublier la possibilité du crédit, notamment de 1 500 euros de prêt d’honneur sans frais. = du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 INFOS Adie Aubervilliers : 35-37, rue du Moutier, 93300 Aubervilliers. Tél. : 0 800 800 566. Site Internet : www.adie.org w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 vOUS AvEZ DIT ? Lionel, 37 ans, gérant de pharmacie Madani, 26 ans, comédien « « C.M. Il y a dix ans, j’ai eu un crédit pour lancer ma structure. Pourtant, ce n’était pas facile, je sortais de la fac, mais j’avais 20 % d’apport et un associé. Après trois refus, une banque m’a fait confiance. Je reconnais qu’aujourd’hui, c’est plus difficile, notamment dans mon secteur, où cinq pharmacies par an ferment en Ile-de-France, car de plus en plus de médicaments ne sont plus remboursés par l’État… Le problème n’est pas l’accès au crédit, mais le prix trop élevé des biens ! Il ne faut pas faire des crédits à tout va et bien respecter le taux d’endettement de 33 %. Parfois, certains refus sont salutaires. » Vu des banques « Il faut être prêt avant de contracter un crédit » C.M. « Parfois, certains refus sont salutaires » Personnellement, je ne m’intéresse pas encore aux crédits, car je suis du genre dépensier ! J’aime me faire plaisir, mais je ne vais pas jusqu’à emprunter de l’argent. Je pense qu’il faut être prêt avant de contracter un crédit. Il faut avoir mis de l’argent de côté et être sérieux dans le remboursement. Et malgré tout, parfois, c’est difficile. J’ai un ami qui a déjà réussi à acheter un appartement à La Courneuve avec sa femme. Ils gagnaient plutôt bien leur vie tous les deux. Au bout de quelque temps, ils n’arrivaient plus à rembourser. Il a été obligé de revendre son bien. Dégoûté par les prix en Ile-de-France, il a racheté beaucoup moins cher à la campagne. » kÉSAkO ? « Le problème ne vient pas de nous » Loi Lagarde Votée le 1er juillet 2010, la loi Lagarde encadre les crédits à la consommation et vise à protéger du surendettement. Les plans de surendettement, jusque-là fixés à 10 ans, passent à 8, et la durée maximale du fichage des surendettés est également réduite. La loi permet aussi la suspension des poursuites de la part des créanciers à l’encontre des personnes surendettées, dès qu’un dossier passe en Commission de surendettement. dossiers de surendettement ont été déposés à la Banque de France en 2010, touchant 223 908 personnes. (Source : Banque de France.) Camille Millerand Pour les banquiers courneuviens, les difficultés se situent ailleurs, notamment dans les prix faramineux de l’immobilier. 176 731 L a Banque Postale est très bien implantée dans les quar tiers populaires, notamment en SeineSaint-Denis. Malgré ces temps de crise, le nombre de crédits est croissant. « En matière de crédits immobiliers, au premier semestre 2011, La Banque Postale a réalisé une production en croissance de 17 % par rapport au premier semestre 2010, portant les montants de crédits immobiliers à près de 39,7 milliards d’euros à fin juin 2011 », précise un responsable communication de la direction de La Banque Postale. Cette croissance nationale se vérifie aussi en Seine-Saint-Denis. Car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’une des particularités des habitants des quartiers populaires est leur propension à mettre de l’argent de côté, notamment via le Livret A. Si l’on en croit cette responsable d’agence de la Société Générale dans le département, « les banques continuent de faire des crédits, et le plus souvent pour de l’immobilier. Quand ça coince, le problème ne vient pas des banques, mais des prix faramineux de l’immobilier. Les biens sont beaucoup trop chers ! Même si on a une capacité de crédit de 300 000 euros, parfois, cela ne suffit pas pour une maison en région parisienne ». Selon le site de référence www. salairemoyen.com, une famille courneuvienne gagne 1 967 euros par mois, alors que le revenu d’un ménage en Ilede-France est de 3 255 euros. Trop peu pour un crédit ? Mais les demandes de crédit dépendent-elles de critères subjectifs ? « Il est vrai que l’acceptation ou non du dossier dépend pour beaucoup des banquiers, reprend la responsable d’agence. Ce n’est pas eux qui prennent la décision finale, mais, parfois, ils ont des a priori et dissuadent le client, alors que le dossier n’est même pas monté ! C’est pour cela que, lorsqu’on est sûr de soi, qu’on n’atteint pas les 33 % d’endettement, il faut insister, voire changer de banquier. Les crédits, c’est du cas par cas, il faut les étudier de la façon la plus humaine possible. » = REgARDS REGARDS 348.indd 9 9 Iconovox - Mutio Pour la Société Générale, les biens immobiliers sont beaucoup trop chers. Avec la crise, obtenir un crédit, c’est parfois croire un peu au Père Noël. Mais, même pour ce dernier, les temps sont durs. du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 C’EST LA vIE TRIBUNES POLITIqUES ÉLUS COMMUNISTES ET PERSONNALITÉS CITOYENNES ÉLUS DU PARTI DE gAUCHE Exiger, agir et gagner pour l’emploi Priorité à l’éducation La nouvelle convention de Pôle Emploi datant du mois de novembre annonce un socle de services pour les usagers, qui reposera sur l’entretien d’inscription et de diagnostic, défini comme la première étape de l’accompagnement vers l’emploi, puis des rendez-vous réguliers dans la première année, sur la base d’un socle minimum commun évacuant des pans entiers de formations professionnelles. L’accompagnement se fera, selon les besoins, soit physiquement, soit à distance par mail ou téléphone. Tout ceci est malheureusement bien éloigné de la réalité de La Courneuve : deux mois d’attente minimum, chaque conseiller polyva- lent gérant en moyenne 180 à 200 demandeurs par mois sur la ville. Cette nouvelle convention abandonne les suivis mensuels et les rendez-vous réguliers ; le potentiel des demandeurs est bradé à travers le socle minimum. Cette situation est intolérable, quand on sait que Pôle Emploi n’a déjà plus les effectifs suffisants pour faire face au nombre des demandeurs. Salariés, élus, usagers, citoyens, nous ne pouvons accepter cette situation. Exigeons une autre politique : des recrutements massifs de conseillers disponibles, en capacité d’orienter et de construire des parcours fiables. Je finis en souhaitant à tous les Courneuviens, au nom de la municipalité, de bonnes fêtes de fin d’année et tous nos vœux de bonheur pour 2012. Joseph Irani Adjoint au maire Est-ce que nos écoles vont être classifiées, évaluées et les établ i s sement s m i s en concurrence ? Va-t-on assister, là aussi, à la naissance de notations qui feront la pluie et le beau temps ? On commence par nous proposer d’évaluer les enseignants, comme s’il fallait les mettre en concurrence. Seraient-ils devenus une charge, un coût ? Doivent-ils être compétitifs ? On marche sur la tête. Éduquer, c’est avant tout élever le niveau des savoirs pour faire reculer l’ignorance et délivrer les outils pour décider et choisir, afin de maîtriser mieux son propre devenir. L’esprit marchand et compétitif n’a rien à voir là-dedans. ÉLUS LUTTE OUvRIèRE ÉLUS SOCIALISTES Non aux fermetures de centres de Sécurité sociale ! Bonnes fêtes de fin d’année Apr è s la fer met u r e du centre de Sécurité sociale des 4 000 Sud, c’est celu i de Pau lVa i l l a nt- C o ut u r i e r qui est menacé. Par ailleur s, la f usion de l’ANPE et du Pôle Emploi a aggravé les délais d’indemnisation des chômeurs. En supprimant des emplois dans les services publics, le gouvernement voudrait faire le même travail, voire plus, avec moins de salariés. Du coup, toucher ses allocations ou ses remboursements devient un véritable parcours du combattant. Un nombre énorme de familles sont en attente de sommes dont elles ont absolument besoin pour vivre. Sans compter que l’État ose bloquer la revalorisation de la plu- Médaillés du travail (suite) or : Inès Anne Attaché territorial Cimetière «Marcelle part des prestations familiales à 1 % en 2012 ! C’est à cause de l’insuffisance des salaires que les allocations sont devenues vitales. À cela il faut ajouter l’hémorragie des emplois, causée par les fermetures et les réorganisations d’entreprises, qui condamne des millions de personnes à dépendre des allocations. Alors, l’État doit embaucher le personnel nécessaire dans les services publics. Plus largement, il est vital d’imposer la répartition du travail entre tous, sans diminution des salaires, ainsi qu’une augmentation conséquente de tous les salaires, retraites et allocations, et leur indexation sur les prix : l’échelle mobile des salaires. Jean-Michel Villeriot Conseiller municipal. Tél. : 06 10 92 44 77 www.lutte-ouvriere.org. Permanence tous les lundis de 17h à 18h à la mairie Adjoint au maire. [email protected] tivités locales s’efforcent de maintenir une politique de solidarité attentive aux plus fragiles et de favoriser la réussite (notamment éducative) de tous. Les nouveaux logements livrés cette année dans notre ville permettent de répondre aux besoins d’une partie des demandes de logements sociaux en attente depuis longtemps. En cette période, nous voulons saluer la solidarité des familles, des voisins, des associations qui essaient d’apporter joie et réconfort, pour permettre à chacun de passer de bonnes fêtes de fin d’année, malgré la crise. Rendez-vous l’année prochaine pour préparer les mobilisations et les victoires futures. Stéphane Troussel Conseiller général de La Courneuve 1er vice-président du Conseil général Tél.: 01 43 93 93 75 www.stephanetroussel.fr ÉLU SANS APPARTENANCE POLITIqUE Atsem principal 2 e classe Sports «Mokrane Rahmoune» La présence des habitants est incontournable ! ● Patricia Arto Assistante maternelle Petite Enfance C.Mestiri ● Brahim Bounouar Animateur Territorial rial chef Action social «Roselyne Busset» ● Elisabeth Jeunesse P. Cark ● Christian Caradan Adjoint tech- Descloix Prothesiste CMS ● Brigitte Dubreuil Adjoint nique principal 1re classe Sports M. Rahmoune ● Alain administratif principal 1 classe Informatique «Serge Catananti Adjoint technique principal 2e classe Logistique Miossec» ● Didier Dubreuil Technicien principal 2 e W.Ledure ● Ginette Cutman Adjoint technique princi- classe RH ● Jean-Marc GRAS Adjoint administratif pal 1re classe Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● principal 2e classe Education «Sonia Lemloum-Mazzini» Véronique Daligault Adjoint administratif 1re classe ● C h r i s t i ne LOY A djoi nt ad m i n i s t r at i f pr i nc i - État civil Chantal Heitzmann ● Françoise Degraeve pal 1 re classe Enfance «Kader Miraoui» ● Catherine Atsem 1re Classe Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● Mestiri Attaché principal Petite Enfance. VERMEIL Carole Delanoue Auxiliaire puericultrice principal 1re ● Malika Azzouz Adjoint administratif principal classe Petite Enfance C. Mestiri ● Dominique Delcourt 2 e classe Cinéma «Malika Chaghal» ● Marie-Helene Adjoint technique 2e classe Education «Sonia Lemloum- Bourlon-Serres Attaché territoriale CMS ● Régina Mazzini» ● Olga Guedes Adjoint administratif princi- Chirio Medecin specialiste Hygiene et santé ● Assunta pal 2e classe Culture «Dovinia Angeli» ● Mario Kiavue Dapra Adjoint technique 2 e classe Education «Sonia Ingénieur principal Informatique S.Miossec ● Laurence Lemloum-Mazzini» ● Evelyne Dereix Adjoint admi- Michel Adjoint administratif 1re classe Education «Sonia nistratif 1re classe Commande publique F. Saint Maxent Lemloum-Mazzini» ● Simone Monge Atsem 1re Classe ● Kathia Galle Adjoint administratif principal 1 re Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● Evelyne Poreul classe CMS ● Bernard Iturria Technicien principal 1re Adjoint technique 2e classe Education «Sonia Lemloum- classe Informatique «Serge Miossec» ● Farhas Korichi Mazzini» ● Nathalie Pupin Atsem principal 2 e classe Educateur territorial APS Sports «Mokrane Rahmoune» Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● Léandre Roch ● Yolande Le Saux Rédacteur territorial principal Adjoint technique 2e classe Bat Communaux W. Ledure Communication «Philippe Caro» ● Michel Zavattero ● Sauveur Sitbon Adjoint technique 2 classe Jeunesse Agent de maitrise principal S. Technique Carleschi. «Patrick Cark» ● Isabel Soguero Adjoint technique 2 classe Argent ● Monique Agnoly Assistante maternelle creche Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● Joelle VANUXEM C Mestiri ● Nora Allaoua Adjoint administrative 2e classe Rédacteur territorial S Technique «Daniel Carleschi». REgARDS REGARDS 348.indd 10 Laurent Thibaut Education «Sonia Lemloum-Mazzini» ● Nadia Aouichi Brillant» ● Dominique Cahingue Rédacteur territo- re Alors qu’après chaque sommet européen, Nicolas Sarkozy annonce qu’il a évité le chaos financier, la crise continue de se propager. Les entreprises réduisent leurs effectifs (196 postes en moins à PSA Aulnay), les petits entrepreneurs se voient refuser leurs crédits et la précarité progresse. L’austérité devient chaque mois plus rude : versement tardif des bourses étudiantes, des subventions aux associations, hausse de 5 % du gaz. En janvier, le taux réduit de TVA passe de 5,5 % à 7 % et va provoquer une hausse des tarifs des transports en commun, de la restauration, des travaux dans les logements, des livres... Dans ce contexte difficile, les collec- C’est pour cela que l’Éducation nationale est un grand service public d’État, avec des enseignants qui doivent retrouver l’estime et la considération de la société, tout d’abord en relevant leurs salaires. Tout cela doit préserver une vision de la transmission des savoirs centrée sur les besoins sociétaux et non ceux à court terme d’une société du tout-marchand. Cette école républicaine laïque est un bien pour les enfants de La Courneuve. Elle est le premier niveau, par l’acquisition des savoirs, de l’ascenseur social. Les élus courneuviens du Parti de gauche sont aux côtés des enseignants qui se battent pour cette grande idée de l’école égalitaire et émancipatrice. 10 Le bât iment appelé le « M a i l », à L a Courneuve, fait partie du patrimoine de l’ODHLM. Les habitants de cet immeuble, constitués en amicale de locataires, essaient de s’organiser pour tenter de remédier à une situation qui devient très difficile à vivre. Seul rescapé de la rénovation urbaine, le « Mail » représente l’histoire et l’héritage des 4 000. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les habitants qui y vivent méritent au moins le respect. La situation de déclassement vécue par ces familles implique la présence de toutes les parties pour rechercher ensemble des solutions. Malheureusement, cela ne semble pas correspondre aux pratiques de la ville de La Courneuve, puisque encore récemment une réunion concernant la situation tendue dans ce quartier s’est déroulée en présence d’élus, d’associations et de professionnels de la commune dans la salle Philippe-Roux (centre-ville), et l’on ne pouvait que regretter l’absence de représentants des habitants et du bailleur. Dans ces rencontres, la présence des habitants doit être incontournable ! C’est pourquoi j’invite Stéphane Troussel (président de l’ODHLM) et Gilles Poux (maire) à se mettre autour de la table pour que chacun prenne ses responsabilités avec, comme seuls témoins, les habitants. Les habitants sont partie prenante de cette démarche. Khaled Benlafkih Conseiller municipal - [email protected] Les textes des groupes suivants (Les Verts et l’UMP) ne sont pas parvenus à temps à la rédaction du journal (lundi 17h) pour paraître dans cette édition. Les textes de ces tribunes, où s’expriment tous les groupes représentés au Conseil municipal, n’engagent que leurs auteurs. du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 SPORT | CULTURE | LOISIRS Les performances locales mises à l’honneur Associations, sportifs méritants ou étudiants brillants, cette soirée était la leur. De nombreux trophées individuels et collectifs ont été remis, tout au long de la réception qui s’est déroulée dans la salle des fêtes de l’Hôtel de ville, le 9 décembre. Le Cercle des nageurs courneuviens (CNC), récompensé pour ses champions départementaux et sa championne de France. Wellé Koné, 23 ans, a reçu un prix individuel pour sa mention « assez bien » en master 2 de sciences politiques à Paris-XIII, prix remis par Nabiha Rezkalla, première adjointe au maire. L’association Tempo a réalisé deux performances, dont l’une avec Sonia Bel Hadj Brahim (au centre), arrivée en demi-finale de Just Debout (compétition internationale). « La boxe, c’est une vraie échappatoire » Zoubir Atig, Aristide-Marc Sical, Chabir Ahmed, Mory Ballo, Helder Santos et Soraya Benmejahed ont brillé dans le cadre de Projet J, avec José Ancérinas. Entretien avec Manouchka Anita Egalgi (Ring courneuvien), sportive de l’année. Regards : Qui est la championne de France récompensée ce soir ? Manouchka : J’ai 13 ans et je suis au collège Jean-Vilar, en cinquième. Je suis guyanaisebrésilienne. Je sais que j’ai des capacités, mais être championne, c’était loin de moi. Mon entraîneur ne me voulait pas forcément, au début, parce que je suis une fille. Alors, on a fait un test et je suis devenue championne d’Ile-de-France. Je me suis accrochée, je n’ai rien lâché et, grâce à mon entourage, ma famille, mes amis de classe, mais surtout grâce à mon entraîneur, Ahmed Keraar, je suis devenue championne de France en catégorie super-léger. Abdallah Slablab, 29 ans, doctorant en physique-chimie, étudiant de l’année pour sa mention « très honorable », pose au côté d’Haroon Mandjourssa, adjoint au maire. Photos : virginie Salot + DE PHOTOS SUR www.ville-la-courneuve.fr REgARDS REGARDS 348.indd 11 L’équipe des moins de 17 ans de l’ASC, mise à l’honneur pour avoir fini 1re de son championnat 2010-2011, avec 14 victoires et 2 défaites. 11 R. : Comment envisagezvous votre avenir ? M. : J’aimerais bien intégrer une classe de sport-études, mais surtout continuer, même si cela va être difficile. Il va peut-être me falloir changer de collège pour ça, et j’aurais bien aimé rester sur ma commune. Mon rêve, c’est d’entrer en équipe de France. D’abord, parce que la boxe, c’est une deuxième vie, une vraie échappatoire. Et ce n’est pas un sport individuel, c’est un sport collectif, c’est toute une équipe, en fait. Ce n’est pas qu’un sport de combat, il faut de la tactique et toujours visualiser ce qu’on va faire. R. : Qu’allez-vous faire de cette récompense ? M. : J’ai vu l’énorme chèque, et je me demandais qui allait avoir la chance de le recevoir. Je n’ai pas pensé un instant que c’était pour moi ! Alors, quand on me l’a offert, j’ai été surprise et très heureuse. Un cadeau de ma commune, qui va bien servir au club de boxe qui a fait de moi une championne. Acheter des tenues avec tout l’équipement nécessaire, j’en serai fière. = du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 Propos recueillis par Naïma Amiri w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 SPORT | CULTURE | LOISIRS Téléthon Centre social Plus de 5 000 € L’art de tisser des liens Virginie Salot d’autres personnes. » Stéphanie profite de ces mardis après-midi pour se libérer l’esprit : « Je suis malade et invalide. L’atelier est un véritable bol d’oxygène pour moi. Ces trois heures me permettent de ne pas rester seule à la maison. » Quant à Samira, mère au foyer, elle avoue : « Le patchwork est enfin l’occasion de m’occuper vraiment de moi. » Financé par la CAF (Caisse d’allocations familiales), l’atelier patchwork, comme les autres activités proposées par Couleurs du monde (*), permet de développer du lien social. « Ce lieu, apolitique et aconfessionnel, accueille toutes les générations. Notre objectif est de répondre au mieux aux besoins des habitants, dans un centre social convivial affichant des valeurs neutres », conclut Marc Picgirard, animateur socio-culturel.= Isabelle Meurisse (*) Couture, bricolage, cartonnage, peinture, tricot, mosaïque, marche nordique, théâtre, cours de français. Très prisé par les femmes, l’atelier patchwork n’attire guère le public masculin. D e 13h30 à 16h30, Stéphanie, Djamila, Annette, Véronique, Virginie, Ginette et Samira assemblent des petits morceaux de tissu de formes et de couleurs différentes. Sous l’œil passionné de Monique, l’animatrice bénévole et sympathique de l’atelier, ces mères de famille tentent de créer des cou- vertures, des nappes ou encore des coussins originaux. Mais, pour la plupart, le patchwork est le moyen qu’elles ont trouvé pour s’évader quelques heures de leur vie quotidienne. « Il y a une très bonne ambiance dans le groupe, se réjouit Annette. Je ne travaille plus. Alors, je me suis inscrite à l’atelier pour m’occuper et partager un moment avec INFOS Centre social Couleurs du monde, 22, av. du Général-Leclerc. Tél. : 01 48 36 65 99. Adhésion annuelle : 7,60 € ou 15,20 € pour les familles. Ateliers : entre 61 centimes et 1,52 € la séance (selon quotient familial). Sports collectifs Les basketteurs vers la nationale 2 Comme chaque fin d’année, Regards profite de la trêve hivernale pour faire un bilan à mi-saison. V. S. relégation, s’ils ne se ressaisissent pas rapidement. « On croit au maintien pour l’équipe en honneur région. Par contre, on sait d’avance que l’équipe d’excellence, qui est très jeune, va descendre d’une division, afin de jouer dans un championnat à son niveau », confie Christophe Corbisé, responsable technique du BCC. Les joueurs de l’union Saint-Denis/La Courneuve visent clairement la montée en nationale 2. Basket-ball C’est un début de saison très contrasté pour le BCC. Alors que l’union Saint-Denis/La Courneuve est première de sa poule en nationale 3 (10 victoires en 12 journées) et vise clairement la montée en nationale 2, les deux autres équipes seniors sont enlisées dans les bas-fonds de leur championnat. Avant-derniers en honneur région (6 défaites en 9 journées) et lanterne rouge en excellence départementale (9 défaites en 9 matchs), les Courneuviens risquent la Football Après une saison 2010-2011 couronnée par plusieurs montées en division supérieure, l’ASC continue sur sa lancée, à l’image des seniors. Rigoureux et solidaires, les Courneuviens caracolent en tête du championnat de 3e division. Leader ex-aequo à l’issue de la 10 e journée, ils capitalisent 30 points. Un classement qui réjouit Omar Naïnan, président de l’ASC : « On profite du retour d’anciens joueurs du club, mais aussi du bon état d’esprit du groupe, qui s’investit aussi bien sur le terrain que dans la vie du club. » Du côté des moins de 17 ans et des moins de 19 ans, la mayonnaise semble mettre du temps à prendre. Classés respectivement à la 7e place (1re division) et à la 5e place (promotion excellence) de leur championnat, les jeunes retrouvent peu à peu du mordant. REgARDS REGARDS 348.indd 12 12 Futsal « On ne s’attendait pas à rencontrer un tel succès dans toutes les catégories », s’exalte Amine Naïnan, responsable du futsal à l’ASC. Effectivement, les Courneuviens sont irrésistibles. Trois des quatre équipes du club squattent la tête du classement. Les deux équipes seniors ainsi que la toute nouvelle section féminine font office de leaders incontestés. Quant aux moins de 17 ans, ils sont classés 2e (3 matchs, 3 victoires), mais comptent un match en retard. Créée il y a seulement deux ans, la section futsal impressionne par la qualité individuelle de ses joueurs. volley-ball Après une saison en demi-teinte, les volleyeurs continuent de s’enfoncer en régionale 3. Avant-derniers de leur championnat, les Courneuviens sont très irréguliers. Du côté des féminines, cela va beaucoup mieux depuis leur relégation en départementale 1. Hissées à la 3e place, elles ont remporté toutes leurs rencontres et comptent deux matchs en retard. Elles ont toutes les chances de remonter en division supérieure. = Siham Bounaïm Pascal Dacasa Depuis janvier 2011, le centre social Couleurs du monde propose un atelier patchwork tous les mardis après-midi. A lors que le compte n’est pas tout à fait arrêté, l’édition 2011 du Téléthon a déjà battu tous les records, avec 5 000 € de dons récoltés au cours des différentes manifestations organisées à La Courneuve. Sur le département, les 345 000 € de l’édition 2010 devraient aussi être dépassés. Un grand bravo à la générosité des bénévoles et des donateurs.= Résultats sportifs Week-end des 10 et 11 décembre Football américain ® Championnat de France junior, Flash- Caimans : 38-10 Football ® Seniors 3e division, La Courneuve – Aubervilliers : 0-0 ® - 19 ans 1re division, La Courneuve – Romainville : 5-2 ® -17 ans division excellence, Noisy-le-Sec La Courneuve : 2-6 Futsal ® Seniors, 1re division, Aulnay-sous-Bois La Courneuve: 2-5 ® -19 ans division régionale, La Courneuve – Villeneuve-la-Garenne : 6-4 ® -17 ans division régionale, Villepinte – La Courneuve : 2-17 ® Seniors féminines division régionale, Garges-les-Gonesses - La Courneuve : 0-5 Basket-Ball ® Seniors masculins National 3, Crepy-enValois - Union Saint-Denis/La Courneuve: 86-93 ® Seniors masculins Honneur région, Marlyle-Roy - La Courneuve : 74-52 ® Seniors masculins Excellence départemental, La Courneuve – Noisy-le-Sec : 40-52 volley-Ball ® Seniors masculins régionale 3, Pantin La Courneuve : 3-0 ® Seniors féminines Départementale 1, Pierrefitte - La Courneuve: 0-3 Tennis : ® Championnat régional masculin seniors, division honneur, La Courneuve – Montreuil : 1-2 Week-end des 17 et 18 décembre Football ® Coupe -17 ans Seine-Saint-Denis,3e tour, Red Star FC 93 - La Courneuve : 0-0 (T.a.b 3-4) Futsal ® Seniors promotion honneur, Champignysur-marne – La Courneuve : 10-1 ® -19 ans division régionale, Garges-lesGonesses - La Courneuve: 2-6 ® Coupe nationale futsal LPIF, 5e tour, Le Perreux-sur-Marne - La Courneuve: 4-7 du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 SPORT | CULTURE | LOISIRS à l’Étoile Centre dramatique Magouilles et crapuleries Tous les films du 22 décembre 2011 au 4 janvier 2012 1, allée du Progrès - Tramway Hôtel de ville Tous les films sur répondeur au 01 48 35 23 04 et sur www.ville-la-courneuve.fr Actuellement en pleine répétition, les comédiens du centre dramatique proposeront, du 11 au 29 janvier, leur 51e création : La Tête des autres. J amais deux sans trois. Après Nous, les héros, de Jean-Luc Lagarce, en 2007, et Jean la Chance, de Bertolt Brecht, en 2009, Elisabeth Hölzle revient au centre dramatique de La Courneuve avec une troisième création. Pour ce nouveau spectacle, la metteuse en scène propose une comédie grinçante et sarcastique à souhait, La Tête des autres, de Marcel Aymé. « Contrairement aux deux précédentes pièces, j’avais envie de monter un spectacle drôle, farfelu et loufoque, mêlant chants et chorégraphies. Ce n’est pas une comédie musicale à proprement parler, car les textes de Marcel Aymé ne sont pas chantés, mais c’est un projet ovniesque qui correspond parfaitement au souhait commun que nous avions avec le centre dramatique », confie Elisabeth Hölzle. Ainsi, tout au long de la pièce, les huit comédiens introduisent des interludes musicaux et puisent dans des répertoires d’artistes aussi divers qu’Henri Salvador, Benjamin Biolay, Boris Vian ou encore Johnny Hallyday. « Les chansons viennent renforcer le récit de Marcel Aymé. Elles viennent ponctuer l’action et se glisser au beau milieu de cette aventure rocambolesque », explique Maria Gomez, la directrice du centre dramatique. À l’occasion de cette d’après la pièce de Marcel Aymé © Editions Gallimard mise en scène Élisabeth Hölzle scénographie et costumes Loïc Loeiz Hamon création lumière et régie générale Julien Barbazin AD : présentation en avant-première des films «d’Actualités démocratiques» coups bas vont bon train. « Le point de départ de la pièce est la condamnation à mort de Valorin, personnage injustement accusé du meurtre d’une vieille femme. Tout en traitant d’un sujet grave qui est l’univers de la crapulerie, la pièce prend des allures de vaudeville », affirme la metteuse en scène. En effet, les répliques incisives et mordantes fusent dans ce récit aux multiples rebondissements. En répétition depuis le 1er novembre pour une durée de deux mois, les comédiens du centre dramatique ont hâte de présenter leur nouveau bébé. « On espère que les gens seront heureux au sortir de ce spectacle. Aussi heureux que nous l’aurons été à le fabriquer », conclut Maria Gomez. = La Tête des autres CENTRE DRAMATIQUE DE LA COURNEUVE D Soirée découverte, tarif unique 3e J Film Jeune public avec Marc Allgeyer Bernard Daisey Myriam Derbal Damiène Giraud Maria Gomez Jean-François Maenner Jean-Luc Mathevet Jean-Pierre Rouvellat Siham Bounaïm Centre culturel Jean-Houdremont - La Courneuve Place de la Fraternité - 11 avenue du Général Leclerc réservations 01 48 36 11 44 www.centredramatiquedelacourneuve.com >c’est une image de Loïc Loeiz Hamon - n° de licence : 2-1039187 INFOS du 11 au 29 janvier 2012 51e création, la troupe courneuvienne a opté pour une adaptation d’une œuvre peu connue de Marcel Aymé. Ce dernier pointe du doigt le monde des magistrats, où les mensonges, les tromperies et les La Tête des autres, de Marcel Aymé : du 11 au 29 janvier 2012, au centre culturel Jean-Houdremont. Durée : 1h45. Tous les mercredis, vendredis, samedis à 20h30, les jeudis à 19h et les dimanches à 16h30. Tarif : 16 €. Tarif réduit : 11 €. Tarif lycéens : 8 €. Renseignements et réservations au 01 48 36 11 44. Prix : tarif plein 5,50e - tarif réduit 4,50e - tarif abonné 4e - tarif abonné jeune public, groupes 2,40e - associations 3,50e - Tarif unique : 4,55e à toutes les séances du mercredi et celles de 15h et 18h le vendredi. Mission Noël : les aventures de la famille Noël J États-Unis/Angleterre, 2011, 1h38 (VF), 3D et 2D. De Sarah Smith. Jeu.22, ven.23 à 14h. Sam.24 à 14h : ciné-goûter de Noël Lun.26, mar.27 à 14h. D, tarif unique 3€. gros-pois et Petit-point J Suède, 2011, 43mn (VF). D’Uzi et Lotta Geffenblad. Jeu.22 à 16h. Sam.24 à 11h : ciné-petit-déj de Noël (D), tarif unique 3€. Mar.27 à 16h30. Hollywoo France, 2011, 1h40. De Frédéric Berthe et Pascal Serieis, avec Jamel Debbouze, Florence Foresti. Jeu.22 à 17h, ven.23 à 16h30 et 18h30, dim.25 relâche, lun.26 à 16h30 et 20h30, mardi 27 à 18h. Or noir France, 2011, 2h08 (VF). De Jean-Jacques Annaud, avec Tahar Rahim, Antonio Banderas. Ven.23 à 20h30, sam.24 à 16h30, dim.25 relâche, lun.26 à 18h, mar.27 à 20h30. Happy Feet 2 J Australie, 2011, 1h40 (VF), 3D. De George Miller. Mer.28, jeu.29, ven.30, sam.31 à 14h, dim.1er relâche, lun.2 à 14h. Hugo Cabret J États-Unis, 2011 (VF), 3D. De Martin Scorsese, avec Asa Butterfield, Jude Law. « Donner une identité forte à la musique contemporaine » Entretien avec Martin Matalon, compositeur en résidence au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de La Courneuve-Aubervilliers. Mer.28 à 20h30, jeu.29 à 17h, ven.30 à 20h30, sam.31 à 17h, dim.1er relâche. Lun.2, mar.3 à 18h. Contagion États-Unis, 2011, 1h46 (VO et VF). De Steven Soderbergh, avec Matt Damon, Kate Winslet. Mer.28 à 18h30 (VF), ven.30 à 16h30 (VF), dim.1er relâche, lun.2 à 20h30 (VO). Rhum Express Regards : Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ? Martin Matalon : J’ai étudié à la Juilliard School de New York, où j’ai obtenu mon master de composition. En 1993, je me suis définitivement installé à Paris. Je me suis tourné vers la musique contemporaine. Je jouais un peu partout dans le monde. Ce qui m’a permis d’obtenir plusieurs récompenses comme le Grand Prix des lycéens ou le prix de l’Institut de France, académie des Beaux-Arts. Puis l’Ircam m’a commandé une partition pour la version restaurée du film de Fritz Lang, Metropolis. Après ce travail considérable, je me suis plongé dans l’univers de Luis Buñuel, en écrivant consécutivement trois nouvelles partitions pour les trois films surréalistes du cinéaste espagnol. Aujourd’hui, je suis également professeur de composition en résidence au CRR 93. R. : Quel est l’objectif de votre résidence ? M. M. : Aller au-delà du CRR. L’idée est d’impulser une dynamique autour de l’enseignement de la composition et de l’interprétation de la musique contemporaine au niveau du département. J’aimerais donner une identité forte à la musique contemporaine. L’essen- Virginie Salot États-Unis, 2011, 1h55 (VO). De Bruce Robinson, tiel du travail de compositeur se fait dans la solitude. Une résidence est un moment spécial pour le compositeur. Elle lui permet d’interagir avec les institutions culturelles et ses acteurs. Il peut également établir des relations avec les professeurs et les élèves REgARDS REGARDS 348.indd 13 13 de toutes les disciplines (musique, théâtre, danse). L’idée est de créer des partenariats avec des structures d’enseignement artistique, comme le Pôle Sup’93, le CRD (Conservatoire à rayonnement départemental) du BlancMesnil ou l’UFR Arts de l’université Paris-VIII, par exemple. R. : Quels sont les événements programmés dans le cadre de cette résidence ? M. M. : Le premier aura lieu le 30 janvier. Il s’agira d’une projection de Las Hurdes (Terre sans pain) et d’Un chien andalou de Luis Buñuel aux Laboratoires d’Aubervilliers. Le lien entre musique et cinéma sera le sujet du débat. Ces deux films seront également projetés le 17 février au cinéma L’Étoile, mais, cette fois, accompagnés en direct par les élèves et les professeurs du CRR 93. Je pense, entre autres, écrire un conte musical et faire participer les élèves des classes instrumentales, la classe de musique assistée par ordinateur (MAO), la classe d’art dramatique et, si possible, la danse. Nous souhaitons présenter cette création non seulement au CRR 93, mais également sur plusieurs scènes du département, d’ici à la fin 2012. = avec Johnny Depp, Aaron Eckhart. Mer.28 à 16h30, ven.30 à 18h30, dim.1er relâche, lun.2 à 16h, mar.3 à 20h30. Le Chat Potté J États-Unis, 2011, 1h30 (VF), 3D. De Chris Miller. Mer.4 à 14h. FILMER LE POLITIqUE Les Marches du pouvoir États-Unis, 2011, 1h41 (VO). De George Clooney, avec Ryan Gosling, George Clooney. Mer.4 à 16h30. Tous au Larzac France, 2011, 1h58. De Christian Rouaud. Mer.4 à 18h30. Donoma France, 2011, 2h13. De Djinn Carrenard, avec Emilia Derou-Bernal, Salomé Blechmans, Sékouba Doucouré. Mer.4 à 20h30. L’Etoile vous souhaite de joyeuses fêtes Propos recueillis par Isabelle Meurisse du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 BLOC-NOTES État civil Naissances Novembre 5 • Kadija Keïta 6 • Mélissa Melchane 8 • Isra Ben Mohamed 9 • SeydinaMouhamed Dia 10 • Hinaya Grandisson 11 • MohamedZaher Arhab 11 • Inès Berraïria 11 • Mateja Ilic 12 • Manelle Abda 12 • Yathurshman Moothan 12 • Yaron Perez 13 • Mariam Baâli 13 • Diarah Diabira 13 • Céline Hu 14 • Asvin Aseervatham Numéros utiles 14 • Maïa Coulibaly 14 • Matt Grün 14 • Masire Koma 14 • Mélyna Saïfoudine 15 • Zouina-Lyna Benaraour 15 • Taymiya Loubia 15 • Zawad Mohamed 15 • Giada Vizzacchero 16 • Tesnime Lachtar 16 • Wendy Zheng 17 • Rouksana Abdul 17 • Adnan Ahamada 17 • Youba Bathily 17 • Dani Mhrez 17 • Alyaan Syed 18 • Aryan Kumar 18 • Sathurthika Selvarajah 19 • Bassirou Camara 19 • Amina Haib 19 • Manushka Kirishantan 19 • Tahir-Hassnain Sherazi 20 • Safia Haoual 20 • Izyan Mouhamad 21 • Reyhana Kadi Bouchakor 22 • Mariam Fofana Urgences depuis un fixe) 0 800 54 76 98 général, Stéphane Marché couvert Pompiers : 18 Commissariat (appel gratuit). Troussel, reçoit des Quatre-Routes Police-secours : 17 de police : Permanences le mercredi sur Les mardis, vendredis SAMU : 15 place du Pommier- des élus rendez-vous et dimanches matin Centre anti-poison : de-bois • M. le maire, Gilles au 01 43 93 93 75. Collecte Hôpital Fernand- Tél.: 01 43 11 77 30 Poux, reçoit sur Plaine Commune des déchets Widal Mairie rendez-vous au 21, av. J.-Rimet Tél.: 01 40 05 48 48 Tél.: 01 49 92 60 00, 01 49 92 60 00. 93218 St-Denis cedex SOS médecins : du lundi au vendredi • M. le député Daniel Tél.: 01 55 93 55 55 24h/24 et 7 jours/7 de 8h30 à 12h et de Goldberg reçoit en Pharmacie Tél.: 08 20 33 24 24 13h30 à 17h; samedi mairie sur rendez- de garde Antenne Alzheimer de 8h30 à 12h. vous au 01 40 63 93 Tous les dimanches de La Courneuve : Incivilités, troubles 26, ainsi que sans et jours fériés 2011: Assurance retraite 06 21 21 39 35 du voisinage, rendez-vous tous les Bodokh. 74, av. Jean- depuis le 1er juillet ou 06 21 21 39 38 atteintes aux 2 vendredis du mois Jaurès à Pantin un nouveau Faouzi Boulefred Solitude écoute personnes et de 16h à 18h (après Tél.: 01 48 45 01 46 numéro est à votre • Marija Mitrovic et (pour les plus de aux biens: un 17h, entrée côté Dépannages disposition: 39 60 Mikael Neskovic 50 ans) N° Vert 0 interlocuteur à votre square Jean-Moulin EDF: 0 810 333 093 (2,8 centimes d’euro 800 47 47 88 (gratuit écoute, au • M. le conseiller GDF: 0 810 433 093 en heures pleines). Mariages • Fatiha Brigui et Décès e • Ginette Bricaud • Sébastien Henao Pulgarin Petites annonces Attention ! Les annonces sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs. Cependant, la rédaction de Regards se réserve la possibilité de refuser une annonce dont les termes induiraient un non-respect de la loi, par exemple en matière d’emploi ( la législation interdit d’employer ou de travailler « au noir » ). Ménage ainsi que des cours de français Tél. : 06 73 64 23 98 ou ménager, de ma vaisselle et de mes Sérieuse Dame recherche heures jusqu’au collège. Soutien, remise 01 49 34 01 17 meubles. Le tout sera disponible de ménage ou de repassage chez à niveau et stages possibles pour personnes respectueuses. ceux qui ont des difficultés. vends/Immobilier Denis. Tél. : 06 29 76 60 15 Mail : [email protected] Tél. : 06 46 69 06 75 Sacrifiée À vendre, dans rue 3 tiroirs À vendre congélateur des familles d’accueil, domiciliées dans un rayon de 50 kilomètres, Toutes classes Enseignante pavillonnaire proche du T1/Géo- 3 tiroirs, 80 € (belle occasion). pour son Unité thérapeutique d’accueil familial adulte (Utafa). Cours donne cours de mathématiques, André, maison comprenant au rez- Tél. : 06 33 85 87 80 Tél. : 01 49 36 74 67, entre 8h30 et 15h30 (sauf week-end). Allemand Professeur d’allemand physique et chimie toutes classes. de-chaussée 2 entrées, 1 cuisine de donne cours d’allemand et de fran- Cours de rattrapage, remise à 16 m2, 4 pièces et 1 grande salle de çais, du primaire au lycée. niveau et stages intensifs durant bains, au 1er étage, 3 pièces, 1 salle de Tél. : 06 65 50 71 90 ou les vacances. Progrès dès la pre- bains et, au rez-de-jardin, 1 cuisine, [email protected] mière séance, résultats assurés, 1 pièce de 10 m , 1 pièce de 26 m et Résultats assurés Rattrapage Cesu acceptés. Tél. : 06 73 02 41 58 un atelier de 20 m2. Toiture récente, scolaire, remise à niveau à domi- Expérimentée Professeur ayant chauffage au gaz neuf, fenêtres en cile en maths, physique, anglais 10 ans de métier donne cours alu avec doubles vitrages, terrasse et français, niveau collège et de mathématiques, physique et avec barbecue. Idéale pour lycée, par professeur très expéri- chimie, de la 6e à la terminale. 2 familles ou pour transformation menté. Préparation intensive aux Accompagnement personnalisé en 5 appartements. Prix : 395 000 €. épreuves de maths du brevet et du pour la préparation du brevet et Tél. : 06 12 23 54 53 ou maria. bac, résultats assurés. du bac, Cesu acceptés. [email protected] Tél. : 01 48 49 35 63 Tél. : 06 14 48 08 26 vends Maths/anglais Femme profes- Primaire Femme sérieuse donne Je pars En raison de mon seur donne cours de maths et d’an- cours de français et de mathéma- prochain départ à l’étranger, je glais, du primaire jusqu’au bac S, tiques, du CP au CM2. brade l’ensemble de mon électro- à compter du 15 janvier, à Saint- 2 2 Centre hospitalier Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois / Service de psychiatrie adulte RECRUTE Rémunération : 1 500 e net environ par mois. Annoncez-vous Pour rédiger votre annonce, écrivez votre texte ci-dessous ou sur papier libre, lisiblement et sans abréviations. Nom/ Prénom Adresse Tél. : courriel : Faites parvenir votre texte à Regards par courrier au : 33, avenue Gabriel-Péri.93120 La Courneuve ou sur le site Internet : www.ville-la-courneuve.fr - rubrique Regards (le mag) : Passez votre annonce D ans la série « J’ai une belle auto », voici une photographie prise en 1954 à La Courneuve, rue Franklin, où trois amis du quartier des Quatre-Routes prennent la pose devant le photographe. La vedette de la photo, c’est la voiture ! Justement une Ford Vedette, dont le premier modèle, sorti en 1948, avec un moteur V8 à soupapes latérales et pare-choc chromé, a la particularité d’avoir les portes arrière inversées. Elle est fabriquée à Poissy par la filiale Ford France. Elle concurrence la Traction avant de Citroën et exprime, à elle seule, le rêve américain et les espoirs de la jeunesse. Le sourire des jeunes hommes est à la mesure de leur satisfaction de sortir avec pareil bolide. L’esthétique de cette voiture se suffisait à elle-même et procurait du pur plaisir, « le plaisir du plaisir », se souvient le donateur de la photo. C’était le symbole d’une époque et d’une jeunesse masculine qui voulait croquer la vie et les filles. C’étaient les sorties dans les cinémas du quartier, le Mondial et le Royal, dans les bals, toute une époque…= Jean-Michel Roy, historien, responsable de l’unité Patrimoine et arts visuels REgARDS REGARDS 348.indd 14 14 Fonds iconographique du journal municipal C’ÉTAIT Une Vedette à la française du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 AgENDA 5 JANvIER V. S. Concert’O Déj Antoine Bacquet, chanteur, et Clément Latour, guitariste, tous deux étudiants du Pôle Sup’93, interpréteront des Folksongs de Benjamin Britten. Restauration sur place possible. Centre culturel Jean-Houdremont à 12h. 6 JANvIER vœux au personnel communal Virginie Salot Salle des fêtes de l’Hôtel de ville à 19h. 8 JANvIER Football Moins de 19 ans, 1re division, La Courneuve-Paris 19e. JUSqU’AU 25 DÉCEMBRE 24 DÉCEMBRE 3 JANvIER Patinoire Ciné-goûter de Noël vœux aux personnalités Animations patinoire : patinage. Le 23 : soirée animée et dîner convivial. Les 24 et 25 : mur d’escalade. Le 25 : supertombola. Projection en 3D de Mission Noël : les aventures de la famille Noël, de Sarah Smith. Parking du centre administratif : les 22 et 23 de 10h à 19h, le 24 de 10h à 17h et le 25 de 12h à 19h. Stade Géo-André à 13h. 8 JANvIER Basket-ball Seniors masculins, honneur région, La Courneuve-Noisy-le-Sec. Cinéma L’Étoile, 1, allée du Progrès, à 14h. Tarif : 3e. Plus 1e pour la 3D. Gymnase Antonin-Magne à 15h30. JUSqU’AU 31 DÉCEMBRE DU 11 AU 29 JANvIER 23 DÉCEMBRE Attention les yeux ! La Tête des autres Étalage Exposition sur Le Cirque imaginaire, de Serge Ceccarelli. 24 DÉCEMBRE Ciné-petit-déj de Noël Projection de Gros-pois et Petit-point, d’Uzi et Lotta Geffenblad. Cinéma L’Étoile, 1, allée du Progrès, à 11h. Tarif : 3e. Transports Mobilité gratuite Comme chaque année, les transports seront gratuits en île-de-France, la nuit du Nouvel An, du samedi 31 décembre à 17h au dimanche 1er janvier à 12h. Stationnement pour les handicapés Plus d’une centaine de nouvelles places de stationnement automobile pour les personnes handicapées existent, depuis le 5 décembre, dans tous les quartiers de la ville. Médiathèque John-Lennon. JUSqU’AU 2 JANvIER mise en scène Élisabeth Hölzle du 11 au 29 janvier 2012 réservations 01 48 36 11 44 www.centredramatiquedelacourneuve.com Le maire et la municipalité présenteront leurs vœux pour l’année 2012. Parc départemental Georges-Valbon. Accueil Cnav L’accueil du public de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), située 110 av. de Flandres, dans le 19e arrondissement de Paris, ne sera plus effectué à partir du 23 décembre. Il faudra désormais joindre le 3960, accessible de 8h à 17h, du lundi au vendredi. Plus d’informations sur www.lassuranceretraite.fr Enquête Ouvrez votre porte ! Une enquête de l’Insee sur le avec Marc Allgeyer Bernard Daisey Myriam Derbal Damiène Giraud Maria Gomez Jean-François Maenner Jean-Luc Mathevet Jean-Pierre Rouvellat Centre culturel Jean-Houdremont - La Courneuve Place de la Fraternité - 11 avenue du Général Leclerc Portés par son arôme puissant, vous irez goûter le « xocoatl » des origines chez les Mayas. Dans une grande plantation, vous assisterez à la transformation de la graine du cacaoyer en fève de cacao. Retraite Centre culturel Jean-Houdremont. Les mercredis, vendredis et samedis à 20h30, les jeudis à 19h et les dimanches à 16h30. Tarifs : 16e (plein), 11e (réduit), 8e (groupes et lycéens). scénographie et costumes Loïc Loeiz Hamon création lumière et régie générale Julien Barbazin Exposition Sur la route du cacao Salle des fêtes de l’Hôtel de ville à 18h (sur invitation). thème du cadre de vie et de la sécurité aura lieu du 16 janvier au 14 avril 2012. L’enquête portera sur la qualité de l’environnement, de l’habitat et les problèmes de sécurité (cambriolages, vandalisme, vols, agressions, etc.). Merci de réserver le meilleur accueil aux enquêteurs. Santé Vaccination du mercredi 15 + INFOS PAgE 13 Salvador-Allende, situé 20, av. du Général-Leclerc, auront lieu les mercredis de 13h30 à 15h30, les 4 et 18 janvier. Ouvertes aux adultes et aux enfants dès l’âge de 6 ans, ces séances requièrent la présence des parents ou d’une personne responsable pour les enfants de moins de 18 ans. Élections Les séances de vaccinations (DT-Polio, ROR, hépatite…) du Centre municipal de santé REgARDS REGARDS 348.indd 15 © Editions Gallimard Listes électorales Vous avez jusqu’au 31 décembre pour vous inscrire sur les listes électorales, pour du jeudi 22 décembre 2011 au mercredi 4 janvier 2012 >c’est une image de Loïc Loeiz Hamon - n° de licence : 2-1039187 Médiathèque John-Lennon à 10h30. d’après la pièce de Marcel Aymé V. S. Spectacle de la Maison des jonglages, par les membres du collectif Ça déborde !, suivi d’une rencontre avec les artistes. Nouveau spectacle du Centre dramatique de La Courneuve. Pièce inspirée de l’œuvre de Marcel Aymé. La Tête des autres CENTRE DRAMATIQUE DE LA COURNEUVE pouvoir voter en 2012, lors des présidentielles et des législatives. Présentez-vous au service Population, muni de votre pièce d’identité, ainsi que d’un justificatif de domicile. Ou envoyez le formulaire d’inscription sur http://vosdroits.servicepublic.fr/particuliers/, accompagné des photocopies du titre d’identité et du justificatif de domicile. w w w.ville -la - courneuve.fr 20/12/11 15:36 UN CERTAIN REgARD Khaled Amara, directeur d’écriture de SCènES de ménages « Les oisifs se cachent pour dormir » J’ai vécu avec mes quatre frères et sœurs, rue Edgar-Quinet, de 3 à 17 ans. La famille a déménagé à Garges-lèsGonesse, mais je ne l’ai pas suivie. J’ai étudié jusqu’en BTS à Jacques-Brel. Après, j’ai continué à fréquenter assidûment la ville en tant qu’animateur. On ne change pas de banlieue si facilement. J’ai travaillé sur les centres de loisirs et les maisons de quartier. Je suis aussi passé par le service Jeunesse. Cette première expérience professionnelle s’est avérée très formatrice. Ça doit faire presque quinze ans que je ne suis pas revenu. Je garde un très bon souvenir de La Courneuve. J’ai eu une enfance et une adolescence heureuses, grâce aux services municipaux aussi. J’insiste là-dessus, parce qu’il y avait des gens géniaux qui s’occupaient de nous. On a eu de belles années. Souvent, sur ces terrains difficiles, on rencontre des éducateurs formidables. C’est peut-être plus compliqué aujourd’hui. Je serais optimiste pour ces quartiers, à la condition qu’on octroie des budgets à la culture et à l’éducation. Sinon, on peut tout rénover, tout repeindre, ça ne suffira pas. Il faut mettre des moyens humains. Maintenant, je suis certain que des parcours comme le mien sont nombreux, sauf qu’on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure. J’ai une théorie aussi : plus ta banlieue est proche de la lumière, Paris, plus tu es attiré par celle-ci. C’est donc logique de retrouver parmi les personnalités des quartiers populaires beaucoup de gens d’Auber, de Saint-Denis ou de La Courneuve. J’ai passé beaucoup de temps à Londres, Virginie Salot Attablé à côté de Raymond et Huguette, couple phare d’une série qui naît chaque semaine sous la plume des auteurs qu’il dirige, Khaled Amara nous a reçus dans la joyeuse cantine des studios TSF de La Plaine. C’est dans la cuisine des deux retraités stars de M6, visitée chaque soir à 20h05 par quatre millions de téléspectateurs, que le Courneuvien a ensuite posé pour l’objectif de Regards. La Courneuve n’est plus le quotidien de Khaled depuis près de quinze ans. Mais, à remuer les souvenirs, on a compris à quel point l’auteur est attaché à son terroir de banlieue. après le BTS, le nez dans les bacs à vinyles. Je collectionnais les disques de soul et de funk. Je vendais des disques à des collectionneurs. « Jamais eu envie de faire ce métier » à court d’argent, j’ai fini par m’inscrire à la fac, en partie pour toucher une bourse d’étude, je dois le confesser. Mais, au final, je me suis pris au jeu. J’ai obtenu ma licence d’information-communication à Paris-VIII. Et puis, de nouveau, changement de direction. Je suis devenu barman rue Oberkampf. Je fréquentais pas mal le monde de la nuit. C’est à cette époque que j’ai rencontré Ahmed Hamidi, coscénariste des Guignols de l’info. On se faisait beaucoup rire réciproquement. Je me souviens, il m’encourageait souvent à faire des choses, mais je n’étais pas bos- 33, avenue Gabriel-Péri - 93126 La Courneuve Cedex Tél. : 01 49 92 61 40 - Fax: 01 49 92 62 12 Web : www.ville-la-courneuve.fr REGARDS 348.indd 16 seur du tout. Cette sorte de nonchalance, de légèreté, je l’ai conservée longtemps. Le côté travailleur est venu beaucoup plus tard. Je suis resté un gars plutôt contemplatif. Je pense que j’aurais fait un très bon rentier (rires). Mon credo reste : les oisifs se cachent pour dormir. N’empêche qu’un jour on propose à Ahmed Hamidi un pilote à développer. Il n’a pas le temps pour le faire. Un producteur m’appelle et me dit : « Il paraît que vous êtes auteur ? » Je lui réponds non. Ça le fait beaucoup rire, et il me donne rendez-vous le lendemain. Je rencontre le réalisateur, qui comprend que je ne suis effectivement pas auteur, mais que j’ai pas mal d’idées. C’était parti pour la série Faut-il ? de Maurice Barthélémy, sur Canal+. Je n’ai jamais vraiment eu envie de faire ce métier, hormis mon goût pour la rigolade et les vannes. En même temps, tout le monde aimait vanner dans le quartier et je n’étais pas forcément le meilleur. C’est donc beaucoup dû au hasard. Je n’ai jamais rien mis en place. D’ailleurs, Courriel : [email protected] Directeur de la publication : Gilles Poux Directeur de la communication : Philippe Caro Conception éditoriale et graphique, maquette : Anatome Rédacteur en chef : Yann Lalande Rédaction : É. Bacher, I. Meurisse, S. Bounaïm et J. Moschetti Rédaction web : Marie-Hélène Ferbours quand j’ai commencé à travailler sur Caméra café par la suite, j’ai dû mettre deux mois avant de vendre un sketch. J’ai eu finalement la chance d’accéder le dernier à la « Ligue 1 » de Caméra café, le premier pool des dix auteurs qui vendent le plus. J’ai travaillé sur pas mal d’autres projets TV ensuite. Avec Scènes de ménages, je suis là pour diriger les auteurs, dans le respect de la charte. Nos auteurs envoient régulièrement des textes. Ensuite, on fait une lecture avec les comédiens, un metteur en scène et une scripte qui minute le sketch. On voit si ça fonctionne. J’apporte des petites modifications. Les sketches qui sont validés partent à la mise en scène. Si ça ne fonctionne pas tout de suite, je débriefe avec les auteurs, et on réfléchit ensemble, à huit cerveaux, sur le texte, pour trouver la solution. Il y a aussi des sketches qui reviennent du plateau à modifier. Une saison dure six mois sur ce rythme-là. Propos recueillis par Yann Lalande Maquette : Farid Mahiedine Photographe : Virginie Salot Secrétariat de rédaction : ETC Photos de couverture : V. S. / Pascal Dacasa / Camille Millerand Impression : Public Imprim Publicité : Médias & publicité : 01 49 46 29 46 Ce numéro a été imprimé à 18 000 exemplaires 20/12/11 15:36