Brevet Européen de Premiers Secours

Transcription

Brevet Européen de Premiers Secours
Centre de Référence Européen de l’enseignement
P
S
des premiers secours
Bulletin d’information sur les premiers secours
EDITION -
1997
No 1
remiers
s
r
u
o
c
e
C
3
5
9
...
n
tio
c
a
en
ontenu
DOSSIER: LE BREVET EUROPÉEN DE PREMIERS SECOURS
Histoire
Profiter du Brevet Européen de Premiers Secours
pour répondre aux besoins du grand public
Préparation des candidats moniteurs:
Aspects psychologiques
10
Malte, pleins feux sur une jeune Société Nationale
11
Normes de formation de la population aux premiers secours:
Résultats d’un sondage d’opinion en Allemagne
L
EDITORIA Federation
de la
Nouvelles
ale
n
io
at
rn
Inte
Construire sur l’histoire et la
tradition: les Premiers Secours,
pour aider les gens à s’aider euxmêmes
Par Ibrahim Osman, Sous-Secrétaire Général,
Division Coopération et Développement des
Sociétés Nationales
Fédération Internationale des Sociétés de CroixRouge et de Croissant-Rouge - Genève
Les Premiers Secours constituent véritablement la pierre angulaire et le
cœur de notre mouvement. Les conséquences humanitaires et politiques des
observations faites par Henri Dunant
à Solferino au niveau de ce que les gens
pouvaient et devaient faire pour aider
les blessés et autres invalides de guerre
constituaient la toute première forme
de Premiers Secours. Depuis, un long
chemin a été parcouru. Aujourd’hui,
notre Fédération regroupe 171 Sociétés
Nationales. Au sein de toutes ces sociétés, le premier programme mis en œuvre consiste précisément en ces Premiers
Secours.
A travers leur histoire, les Premiers Secours ont démontré toute leur flexibilité
et leur capacité à évoluer au rythme
des développements sociaux comme
l’industrialisation et l’urbanisation.
Ainsi, les Premiers Secours ont-ils été
capables de s’adapter rapidement au
concept de Santé pour Tous par le biais
des Soins de Santé Primaires, développés à la fin des années soixante-dix.
Aucun autre programme de la Fédération ne possède probablement un tel
degré de souplesse. Plus important encore: le programme des Premiers Secours peut véritablement atteindre le
cœur des communautés.
Le Plan d’Action Stratégique pour les
années 1990 stipule que notre principal mandat consiste à “améliorer la
condition des plus vulnérables”. Le programme des Premiers Secours présente
la capacité intrinsèque d’atteindre cet
objectif. Toutes les compétences ou connaissances des membres de la communauté en matière de Premiers Secours,
qu’il s’agisse des écoliers, jeunes, conducteurs, travailleurs industriels, etc.,
peuvent aider à prévenir les cas d’urgence quotidiens et à fournir une assistance vitale. Cette aide contribue incontestablement à améliorer la condition des bénéficiaires et des populations ciblées. En ce sens, les Premiers
Secours ont prouvé leur capacité à
aider les gens à s’aider eux-mêmes.
En plus de constituer une aide précieuse en matière de problèmes sanitaires, les Premiers Secours constituent
également un fondement fertile pour
le développement et la manifestation
de l’une des plus admirables vertus
humaines: la générosité. Les secouristes
dûment formés présentent un degré
élevé d’implication, allant de la simple
sollicitude aux interventions techniques, en passant par un large éventail d’actions de soin. Les Premiers Secours favorisent également le développement et la réalisation des sentiments
de solidarité et d’altruisme, conférant
ainsi une nouvelle dimension à la
citoyenneté.
1
L
EDITORdIA
ouge de
e la Croix-R
de
Nouvelles
té flaman
ommunau
Belgique-C
Par Marc Van der Stock
Directeur-Général Croix-Rouge de Belgique Communauté flamande
“Travailler en Fédération” constitue
l’un des credos de notre Fédération
Internationale. C’est précisément ce
que font les Sociétés Nationales en
Europe d’une part au sein du Groupe
de Travail européen pour l’éducation
aux Premiers Secours, comptant à
l’heure actuelle cinquante-deux Sociétés Nationales et, de l’autre, dans le
Centre de Référence européen pour
l’éducation aux Premiers Secours, basé
à Bruxelles.
La communication et l’échange d’informations entre les Sociétés Nationales
constituent des composants majeurs
pour une compréhension et une coopération de meilleure qualité. Le Centre
de Référence européen de l’enseignement des Premiers Secours est heureux
de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice
en publiant sa première Newsletter
officielle “Premiers Secours en Action”.
Ce bulletin d’information porte une
attention particulière à l’historique,
aux objectifs et défis du Brevet européen de Premiers Secours.
Dans l’esprit d’une Europe sans frontières, l’un de nos objectifs était déjà
fixé: l’élaboration d’un Brevet européen de Premiers Secours. Ce brevet
aboutit à la reconnaissance des diplômes de Premiers Secours délivrés par
les autres Sociétés Nationales conformément aux critères définis. Les
normes de premiers secours se fondent
sur des éléments médicaux. Le contenu
spécifique a pour but de fournir les premiers secours à administrer dans des
situations de danger.
Une enquête récente a clairement mis
en lumière l’importance de ce brevet:
dix-neuf Sociétés Nationales béné-
2
ficient de la reconnaissance d’au moins
un de leurs programmes de premiers
secours. La quasi-totalité des autres Sociétés Nationales européennes envisagent en outre la possibilité d’adapter
leurs programmes de premiers secours
pour obtenir le Brevet européen de
Premiers Secours dans les trois prochaines années.
Au cours de sa première année d’existence, le Centre de Référence européen
pour l’éducation aux Premiers Secours
s’était fixé pour objectif l’instauration
des bases solides et efficaces.
Le centre de documentation s’est chargé de collecter le matériel éducatif et
promotionnel lié aux premiers secours.
A ce jour, plus de cinq cents ouvrages
de référence ont été enregistrés. Plusieurs Sociétés Nationales ont d’ores et
déjà envoyé leur matériel éducatif à
Bruxelles (manuels, vidéos, CD Rom…). Le Centre de Référence espère que d’autres Sociétés Nationales
suivront cet exemple.
Afin de réaliser de nouvelles activités
en adéquation avec sa mission consistant à “rehausser la qualité de l’éducation aux premiers secours”, un questionnaire double a été envoyé à toutes
les Sociétés Nationales européennes. Le
taux de réponse fut particulièrement
élevé: plus de quarante Sociétés Nationales ont renvoyé les questionnaires. Le
rapport final sera présenté prochainement. L’enquête met en lumière l’importance des quatre zones prioritaires
suivantes:
n
promouvoir l’éducation aux
premiers secours en tant que pierre
angulaire du mouvement CroixRouge et Croissant-Rouge;
n
atteindre des segments de marché
spécifiques;
n
améliorer la qualité des cours de
secourisme;
n
améliorer le flux d’information.
Ces points, ainsi que leur développement, ont été abordés en long et en
large durant la réunion du Groupe
de Travail européen qui s’est tenue à
Gand en 1997. Sur la base des résultats des questionnaires, le Groupe de
Travail européen constituera des unités
opérationnelles appelées à traduire ces
conclusions en actions concrètes.
Cette nouvelle année sera guidée par
la réalisation de ces actions concrètes
mises en avant par les différentes unités
opérationnelles et soutenues par le Centre de Référence. Ces actions se baseront sur les besoins et les priorités mis
en exergue par les Sociétés Nationales.
Par ailleurs, le Centre de Référence
étudie la possibilité de développer le
centre de documentation et d’en
faciliter l’accès.
De la sorte, “le Travail en Fédération”
devient de plus en plus une réalité et
ce, grâce à la collaboration de l’ensemble des Sociétés Nationales Européennes.
Marc Van der Stock
rs
iers Secou
m
e
r
P
e
d
n
t Europée
e
v
e
r
B
e
L
Dossier:
H
Cette liste a permis des communications plus directes et plus aisées.
istoire
M. Gheysen, Chef de Service, Centre de Référence Européen des premiers secours.
Revu par Dr. P. Cassan, adjoint national chargé
de la formation, Croix-Rouge-française.
Dans l’esprit d’une Europe sans
frontières, un objectif fut défini: “la
création d’un Brevet Européen de
Premiers Secours (BEPS)”. Ceci devrait aboutir à la reconnaissance de
tout diplôme de secourisme décerné
conformément aux critères définis.
Cet article décrit l’histoire du BEPS.
En 1990, à Asolo, Italie, le groupe
envisage un double objectif: améliorer la qualité de l’enseignement
de premiers secours et servir la population d’une façon plus efficace.
La Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande s’engage à
assumer le rôle de coordinateur.
nLa
formation en Europe
Une étude comparative sur les formations aux premiers secours proposées par les Sociétés nationales
de Croix-Rouge dans les pays membres de la C.E. (12 pays) a été réalisée en 1992/1993. La Croix-Rouge
de Belgique a analysé les données
et rédigé un rapport. Si les résultats
rapportés comprenaient quelques
contradictions dues probablement
à la langue et aux interprétations,
le contenu de l’enquête constituait
une véritable information de base
pour toute activité future. Cette
étude comparative a permis de
donner une aperçu relativement
exhaustif de la situation réelle à cette
époque. Ainsi, une liste actualisée
des responsables des matières relatives aux premiers secours dans les
sociétés nationales a pu voir le jour.
nLa
resolution sur la
formation aux premiers
secours en 1993
Même si les résultats de l’enquête
étaient on ne peut plus précieux,
l’objectif du groupe de travail était
plus élevé. Son intention était de
concrétiser la résolution formulée
à Paris en 1989. Par conséquent, un
niveau extrêmement élevé de normalisation et d’harmonisation est
requis. Différents groupes de travail, technique, pédagogique et de
“Les délégués des douze Sociétés
Nationales de l’Union Européenne”
Considérant
1)Leur impact sur l’hygiène et la
santé en Europe et l’importance
d’infor-mer les Citoyens européens
sur les gestes de premiers secours;
2)Le rôle essentiel d’un secouriste
dans le cadre d’un accident, réduisant le nombre de décès immédiats
et les risques d’infirmité, utilisant
le premier maillon de la chaîne des
premiers secours;
3)Recommandent la création d’un
Diplôme Européen de Premiers Secours de la Croix-Rouge destiné à:
n apprendre les gestes de premiers
secours à autant de citoyens
européens que possible;
n obtenir finalement la reconnaissance des diplômes de premiers
secours dans l’ensemble de
l’Europe.
Pour atteindre ces objectifs, les délégués des douze Sociétés Nationales
de Croix-Rouge de l’Union Européenne proposent une formation
minimale aux premiers secours pour
tous les citoyens européens.
gestion étudient le problème et les
normes minimales pour l’obtention
du Brevet Européen sont définies.
Malheureusement, les facteurs externes tels que la législation nationale, les directives médico-techniques, organisationnelles et pédagogiques doivent être prises en
compte, ce qui engendre inévitablement des restrictions.
Finalement, en 1993, après plusieurs réunions et de nombreux efforts fournis par le Groupe de Travail, les directeurs généraux des
Sociétés de Croix-Rouge de l’Union
Européenne ont approuvé la
résolution sur la formation.
Le programme comprend neuf objectifs:
n protéger du suraccident et
transmettre l’alerte aux services
de secours;
n
comment déplacer une victime
et quand;
n
observer l’état des fonctions
vitales;
n
agir en présence d’une
hémorragie abondante visible;
n
reconnaître une victime
inconsciente et agir;
n
reconnaître une détresse
respiratoire et agir;
n
agir en présence d’une victime
consciente présentant un
malaise cardiaque;
n
reconnaître un arrêt
cardiorespiratoire et agir;
n
agir en présence d’une plaie ou
d’une brûlure grave;
n
et, option conseillée, connaître
la Croix-Rouge.
La forme d’enseignement qui a été
préconisée est:
n
un cours de douze heures;
n
une evaluation formation
permanente.
3
rs Secours
ie
m
e
r
P
e
d
Européen
t
e
v
e
r
B
e
Dossier: L
nLa
définition d’un
programme minimum
commun
Le projet BEPS repose sur l’idée
d’un programme minimum commun non-exhaustif.
Depuis 1994, le groupe de travail
technique a étudié les programmes
soumis à son approbation lors d’une
réunion préparatoire. Il a remis un
avis au Groupe de Travail Européen
complet qui se réunit tous les ans.
Jusqu’à présent, les sociétés nationales suivantes se sont vues décerner
le label européen “Conforme aux
critères Européens sur les premiers
secours”. Depuis 1995, le Brevet
Européen est d’application.
Le programme minimum n’exclut
pas la possibilité, pour chaque pays,
de le compléter. Attendu que les
différents besoins et les contraintes
culturelles peuvent influencer la nécessité d’introduire des sujets locaux
spécifiques dans la théorie et la pratique des premiers secours, les sociétés nationales sont invitées à intégrer et à conserver ces sujets basés
sur les besoins locaux. L’équivalence
entre les brevets délivrés par chaque
société nationale résidera dans le fait
que les neuf premiers modules
d’enseignement seront intégrés dans
la formation de base. Le module
10 semble être impératif pour transmettre l’idéologie de la CroixRouge. Néanmoins, il ne peut être
considéré comme obligatoire dans
la mesure où quelques pays délivrent un brevet conforme aux législations locales. Par conséquent, il
n’est pas possible d’obliger les participants à accepter d’être informés
sur la Croix-Rouge.
L’ALLEMAGNE
Erste-Hilfe-Lehrung
16 heures
L’ANDORRE
Attestation formation premiers secours
16 heures
L’AUTRICHE
Formation aux premiers secours de base 16 heures
La BELGIQUEFlandres
Eerstehulpverlener
Nijverheidshelper
Helper
Junior-helper
20
20
40
20
heures
heures
heures
heures
La BELGIQUECommunauté
francophone
Junior Secouriste
Secourisme industriel
Secourisme
B.E.P.S. (brevet européen)
20
20
40
12
heures
heures
heures
heures
Le DANEMARK
Formation aux premiers secours de base 12 heures
L’ESPAGNE
Primeros Auxilios
L’ESTONIE
Formation aux premiers secours de base 16 heures
La FRANCE
Sauvetage secourisme du travail
Attestation de formation aux P.S.
15 heures
15 heures
La FINLANDE
Ensiavun Peruskurssi
16 heures
La GRANDEBRETAGNE
Practical
Youth first aid
Standard
12 heures
12 heures
14 heures
L’IRLANDE
Occupational first-aid course
Basic F.A. course
24 heures
16 heures
L’ITALY
Primo Soccorso
P.S. + protezione civile
P.S. for infirmiere volontarie
P.S. for infirmieri professionali
18
36
12
12
Il est important que l’idéologie
sous-tendant le contenu minimal et
la méthode de pédagogie active
basée sur des mises en situation
d’accidents simulés s’adresse “au
grand public” au sens large du
terme.
Le MALTE
Formation aux premiers secours de base 12 heures
Le MONACO
Attestation de formation aux premiers
secours (A.F.P.S.)
Cette populationcible doit être capable d’appliquer les notions de
premiers secours apprises dans des
situations d’urgence. Il est clair, à
cet égard, que les volontaires et
secouristes professionnels de la
Croix-Rouge seront amenés à suivre
une formation complémentaire plus
poussée.
4
30-40 h.
heures
heures
heures
heures
15 heures
La NORVEGE
Jjelpekorpsmedlemmer
30 heures
Le PAYS-BAS
Kernvaardigheden eerste hulp
12 heures
Le PORTUGAL
Essencial
18 heures
La SLOVAQUIE
First aid for primary school
First aid secondary school
F.A. for lay public- basic
F.A. for lay public- advanced
36
36
16
33
heures
heures
heures
heures
Références:
n DEBRAUWER S.; VAN RILLAER L. (1992).: report working group “Training for volunteer
staff especially with regard to first aiders”;
n Italian Red Cross (1990) Meeting of the National Societies of the Red Cross of the European
Economic Community: Final Conclusions;
n Resolution on First-Aid instruction in the European Union (May, 1993);
n CASSAN P. Abstract premiers secours dans l’union Européenne.
rs
iers Secou
m
e
r
P
e
d
Européen
t
e
v
e
r
B
:
r
Dossie
P
rofiter du Brevet Européen de Premiers
Secours ... pour répondre aux besoins
du grand public*
V. Delegher, Chef du service Enseignement, Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté francophone;
Edité par M. Gheysen, Centre de
Référence Européen.
sibilité de créer un nouveau cours
qui correspondrait strictement au
BEPS par sa durée et son contenu.
Tout le monde le dit: le Brevet Européen de Premiers Secours (BEPS)
est un beau projet, à chaque Société
Nationale de le réussir. La Résolution adoptée en 1993 par les Directeurs des Sociétés Croix-Rouge
pour le développement d’un cours
commun avec équivalence des
diplômes a mené la Croix-Rouge de
Belgique-communauté francophone à une réflexion fondamentale
« comment profiter du BEPS pour
répondre au grand public qui
souhaite depuis longtemps une formation aux gestes de premiers
secours moins longue que le cours
de secourisme de 40 heures».
La pédagogie active basée sur des
mises en situation d’accidents simulés, permet aux participants de pratiquer une conduite à tenir, de se
mettre en situation active et de vérifier leur progrès.
Depuis le 1 janvier 1997 cette Société Nationale a démarré une nouvelle formation qui doit répondre
au double défi de former le public
en masse aux gestes de premiers
secours et d’améliorer en qualité et
en nombre le recrutement pour la
Croix-Rouge et particulièrement
pour le service de secours.
Cet article nous amène à suivre le
développement du projet, de l’idée
à sa concrétisation. Quelques personnes impliqués dans ce projet
nous donneront ensuite leurs premières impressions.
nQuelques
rappels
Depuis la résolution de 1993, le
service Enseignement, appuyé par
son Comité Médical, étudie la pos-
nModalités
pratiques
Plusieurs BEPS-pilotes ont permis
de fixer les modalités pratiques les
mieux adaptées à cette formation.
Les situations choisies pour construire le BEPS ont été analysées et
testées. Chacune amène l’apprentissage d’un geste et leur succession
permet de couvrir les neufs objectifs
du cours.
Si la durée totale du cours a été fixée
à 12 heures au niveau européen, les
expériences menées par le service
Enseignement ont permis de montrer que la répartition la plus efficace
était de 4 séances de 3 heures, tant
pour l’apprentissage des participants
que pour l’efficacité du formateur.
Le nombre idéal de participants est
de dix personnes, douze maximum
pour un formateur.
Le cours est accessible dès 13 ans.
Un manuel, largement illustré, est
remis à tous les participants en fin
de formation. Celui-ci n’est pas un
manuel d’apprentissage mais bien
un aide-mémoire.
La durée de formation étant limitée,
il n’y a pas d’examen mais les candidats sont soumis à une évaluationformation permanente, ce qui
implique qu’ils doivent participer
à tous les cours. Le formateur reste
seul juge de l’octroi du brevet.
Aucun recyclage n’est prévu, cependant, il faut engager les participants
à suivre une formation périodiquement pour entretenir leurs connaissances.
nLe
cours de secourisme
n’a pas disparu !
En effet, le BEPS (12 heures) qui
s’adresse au grand public devient le
premier module du cours de
secourisme (40 heures).
Celui qui souhaite en savoir plus,
celui qui reste sur sa faim parce
qu’en douze heures on n’a pas répondu à toutes ses questions, peut
suivre un deuxième module de 28
heures complémentaires. Il peut
ainsi obtenir, après examen, le brevet de secouriste.
BEPS (12 h) + complément (28 h)
=
Secourisme (40 heures)
Le cours de secourisme avait été développé dans la perspective d’une
formation modulaire. Les 40 heures
comprenaient des temps de révision, indispensables pour ancrer la
matière.
Actuellement grâce aux 12 heures
de mises en situation du BEPS, les
candidats arrivent bien préparés au
second module. Les 28 heures permettent au départ de cet acquis d’aller plus loin et d’y greffer des matières complémentaires avec plus
d’efficacité. Les moniteurs appliquent un schéma qui permet de compléter les acquis du BEPS par 14
leçons de 2 heures qui couvrent la
matière du dossier du secouriste.
5
rs Secours
ie
m
e
r
P
e
d
Européen
t
e
v
e
r
B
e
Dossier: L
nLe
prix du BEPS
Un cours payant est sans doute une
petite révolution au sein de la CroixRouge de Belgique- communauté
francophone, mais cette décision se
justifie. Elle a été prise afin de permettre aux sections locales ou aux
instances organisatrices des cours
d’avoir une rentrée financière qui
doit leur permettre d’accueillir les
participants dans des locaux correctement aménagés et surtout de
pouvoir mettre à la disposition des
formateurs le matériel indispensable.
Le matériel pour les mises en situation est étudié afin de ne pas être
onéreux, pourtant un mannequin
est nécessaire et son entretien doit
être régulier.
Le prix paiera partiellement le manuel, le brevet et les frais administratifs, une autre partie ira à l’instance organisatrice. Il apparaît que
cette somme n’a pas été un obstacle
à la diffusion du BEPS. Il faut en
outre espérer que des subsides ou
des sponsors permettent de diminuer le prix pour les jeunes de 13 à
16 ans par exemple.
nQui
donne le BEPS?
Les premiers formateurs pour le
BEPS sont les moniteurs. Mais si
on veut former le public en nombre,
il faut nécessairement plus de formateurs. C’est ainsi qu’est née l’idée
d’animateurs BEPS. La formation
a été définie sur base d’expériences
pilotes menées par le service Enseignement et dans la perspective de
pouvoir la donner dans un minimum de temps tout en garantissant
sa qualité. Il est attendu du candidat
animateur qu’il soit capable de
transmettre efficacement la matière
en respectant la structure pédagogique préconisée et ce dans un climat de convivialité.
6
Les candidats-animateurs ont récemment suivi un BEPS et reçoivent une formation spécifique. Cette
formation comprend 4 jours (28
heures), soit une journée de révisions techniques et 3 journées d’initiation à la pédagogie active.
De l’expérience, il ressort que les
groupes ne doivent pas dépasser 8
personnes pour que la formation
soit efficace.
Une
structure à
différents niveaux
pour lancer le
BEPS à BruxellesCapitale
A. VanItterbeek, Président d’une
section locale propose un modèle d’organisation
NIVEAU NATIONAL
La première phase du projet BEPS
est une phase d’implantation interne à la Croix-Rouge. Elle a débuté
le premier janvier 1997.
Nous multiplions l’information et
la sensibilisation au projet; réunions
des moniteurs, courrier aux présidents, réunions provinciales.
Nous préparons, nous recyclons,
nous formons la structure d’encadrement; journées de révision des
mises en situation, premières sessions d’animateurs, réunions avec l’
équipe provinciale, écoute attentive
qui rassure qui encourage qui stimule.
En septembre 1997, le public qui
traditionnellement vient dans les
sections locales pour y recevoir un
cours de secourisme sera confronté
à cette nouveauté; une formation
en deux modules (12 + 28 heures).
A nous d’être prêts pour expliquer
le changement, multiplier les BEPS
et motiver ceux qui voudront suivre
le second module.
nL’organisation
du BEPS
s’articule sur une architecture à deux niveaux:
NIVEAU PROVINCIAL
n organisation de l’accueil téléphonique des candidats;
n communication des coordonnées des personnes de contact
BEPS dans les sections locales
en fonction des desiderata des
candidats (lieu, dates, heures);
n envoi éventuel des documents
informatifs sur les modules du
cours de secourisme;
n recueil des annonces de cours
pour les deux modules du cours
de secourisme et publication
d’un document de synthèse
dans la presse.
NIVEAU LOCAL
n la personne de contact BEPS
(le délégué à l’Enseignement)
enregistre les inscriptions des
candidats (12 maximum) et leur
communique les modalités
pratiques du cours, demande le
paiement anticipativent des frais
de participation;
n organisation du cours BEPS
- recherche d’un moniteur ou
un animateur pour animer le
cours
- recherche d’un local
- rassemblement du matériel
(rétroprojecteur, maquillage,
mise en scène, etc...);
n gestion d’une liste d’attente des
candidats et rappel dès qu’un
nouveau cours est organisé.
Pour que cette organisation fonctionne, le secrétariat provincial doit
posséder une liste des personnes de
contact dans chaque section locale
et être averti par l’envoi des annonces de cours que des BEPS sont organisés. Il doit aussi être averti lorsque les inscriptions sont clôturées.
rs
iers Secou
m
e
r
P
e
d
n
t Europée
e
v
e
r
B
e
L
Dossier:
Le BEPS nous donne une chance
unique de rencontrer un public différent de celui auquel nous sommes
habitués avec l’ancien cours de secourisme. A nous d’en profiter pour
lui présenter une Croix-Rouge active, moderne, tournée résolument
vers l’an 2000.
Qu’est-ce
qu’ils en
disent?
Docteur J. Micheels, chargé de
cours à l’Université de Liège.
Comment avez-vous eu connaissance
de la nouvelle formation BEPS?
mande du grand public prêt à se
consacrer à l’apprentissage des gestes qui sauvent, mais sans investir
trop de temps.
Que pensez-vous du contenu, de la
pédagogie active?
Le contenu est conforme à toutes
les grandes recommandations internationales, il est inattaquable.
L’emploi de la pédagogie active correspond à une tendance de tout le
monde industrialisé et développé.
La personne à qui on apprend une
“stratégie et des gestes d’action” les
mémorisera d’autant mieux que,
lors du cours, elle agit elle-même.
Nous en avons entendu parler depuis un certain temps par par tous
les contacts avec différents échelons
de la Croix-Rouge de Belgique de
l’arrivée du BEPS depuis un certain
temps. La Croix-Rouge de Belgique a été invitée à présenter le projet
au Conseil National de l’Aide Médicale Urgente: groupe de travail formation/information.
Que pensez-vous de l’impact et de
l’utilité en termes de Santé Publique?
La Croix-Rouge de Belgique a présenté le projet du BEPS et cette présentation a impressionné tous les
membres du groupe de travail.
L’utilité de ce type de formation du
grand public n’est donc plus à démonter actuellement.
Il existe un consensus mondial sur
ce problème.
La trouvez-vous opportune?
Toutes les recommandations internationales insistent sur l’importance
de la formation du tout premier témoin lors d’une urgence vitale.
Il est donc très important que
chaque pays tente d’organiser des
formations plus courtes et donc plus
accessibles que le brevet classique
de secourisme qui demande, lui, un
investissement important de la part
du grand public.
Le BEPS répond parfaitement à
cette nouvelle philosophie, il ne
remplace pas la formation classique
de secourisme, il comble une de-
Toutes les études réalisées dans les
pays développés démontrent que la
RCP et d’autres “gestes qui sauvent”
enseignés à une partie importante
de la population augmentent à termes la survie de patients en détresse
vitale.
Jean-Marie Meyer est Président
d’une section locale
La nouvelle formation vous paraît-elle
opportune?
Cette formation me semble intéressante à plusieurs titres :
n elle s’adresse à un large public,
sans oublier les plus jeunes;
n son contenu est intéressant;
n les mises en situation sont une
bonne approche de la matière;
n la formation donnée en quatre
leçons permet à un plus grand
nombre de personnes d’y
participer.
Répond-elle à une demande?
Nous avons été surpris par le succès
rencontré après la première information.
En effet, plus de 25 personnes
s’étaient manifestées pour l’obtention du brevet.
Deux cours ont donc immédiatement été organisés; un troisième
cours est complet et de nouvelles
demandes nous arrivent encore.
Cela prouve l’intérêt du public pour
ce genre de formation.
Va-t-elle vous aider à recruter des
volontaires?
Sur les 25 personnes qui ont suivi
les deux premiers cours, plus d’un
tiers semble intéressé pour continuer le second module du cours
de secourisme, c’est bien !
Les personnes qui poursuivront la
formation seront peut-être plus motivées !
Je suis persuadé que cela nous permettra d’augmenter sensiblement le
nombre de volontaires.
Envisagez-vous d’avoir un pool
d’animateurs?
Il est indispensable qu’un groupe
d’animateurs se forme au sein de la
section. Cela nous permettra de
répondre à toutes les demandes
(clubs, associations, écoles, ...) et
éventuellement avoir un service plus
souple au niveau des horaires de
cours.Il est toujours plus motivant
de travailler en équipe.
*Texte partiellement repris du journal
trimestriel ‘Volontaire’, Croix-Rouge
de Belgique- Communauté francophone, n° 13, Août 1997.
7
8
P
réparation des candidats moniteurs:
Aspects psychologiques
Alliance Suisse des Samaritains.
Edité par M. Gheysen, chef de Service
Centre de référence Européen des premiers secours.
nIntroduction
L’une des plus importantes tâches
pour garantir la qualité de la formation aux premier secours est la planification continue et sérieuse du personnel chargé de la formation sur
le terrain décrit ci-après par ‘moniteur’. Garantir une formation professionnelle de qualité par des
«moniteurs la plupart volontaires»
fait fréquemment l’objet de discussion au sein du Mouvement International Croix-Rouge et Croissant
Rouge. C’est au niveau local qu’ un
premier contact entre le public et
l’organisation s’établit. Comment
recruter des candidats-moniteurs
potentiels? Comment les intégrer et
les encadrer au sein d’une branche
locale où souvent le nombre de
moniteurs est déjà très limité? Cette
tâche souvent délicate exige une
maturité humaine, une bonne faculté d’appréciation, du tact, du caractère, mais aussi une bonne technique et une expérience certaine. La
Société Nationale qui sait résoudre
cette tâche, disposera toujours d’un
nombre suffisant de cadres qualifiés.
L’Alliance des Samaritains (Suisse)
a bien voulu nous faire profiter de
leur expérience pour activer la prospection des candidats-moniteurs au
niveau d’une section (=branche
locale) . Cet article est une synthèse
des aspects psychologiques du choix
des candidats développé dans les
structures de l’organisation des
Samaritains. Il est important de
mentionné qu’ on n’ oubliera pas
les particularités qui caractérisent
chaque pays mais les expériences
d’autrui pourront apporter des idées
à développer.
nProblèmes
Prévoir la rélève d’un moniteur n’est
pas une tâche qui peut être résolue
quand on se retrouve devant le
problème, par exemple lorsqu’ un
moniteur a décidé de quitter ses
fonctions pour raison d’âge ou raisons familiales. La promotion de la
relève est plutôt une tâche permanente de la direction de la section.
On doit régulièrement procéder, en
petit comité, à une mise au point,
les séances formelles à cet effet ne
sont pas absolument nécessaire.
Les questions de personnel doivent
être planifiées dans la section à
moyen et long terme. Le thème de
la durée de fonction, retraite, nouvelle répartition des tâches ne doit
pas être tabou. C’est la seule manière d’agir en temps utile et d’apprécier par exemple quand et où la
relève peut combler quelle lacune.
Les documents écrits comme un
procès-verbal de séance sont utiles.
Le citoyen suisse n’a pas l’habitudes
de se mettre en évidence. Un intéressé dira rarement spontanément
au président qu’’il aimerait devenir
moniteur. C’est par conséquent le
comité qui doit prendre l’initiative
des contacts. Un entretien «accidentel» et pourtant «planifié» entre
quatre yeux est souvent le premier
pas. C’est toujours intéressant de
scruter une personalité.
Les intéressés éventuels ou les personnes qualifiées doivent être
encouragés de manière discrète. On
doit leur donner la chance de con-
firmer leurs aptitudes, de se valoriser, en leur confiant de petites, mais
importantes tâches auxiliaires. Les
candidats doivent pouvoir assumer
des tâches concrètes avec les autres
moniteurs dans le cadre d’une collaboration de collègues (collaboration dans les cours, les exercices,
etc..). Il est important d’explorer les
possibilités de collaboration avec le
moniteur compétent pendant toute
cette première phase.
Les candidats ont le droit d’être
qualifiés et encadrés. L’intéressé a
intérêt de suivre une formation
complémentaire. Même si le candidat-moniteur prouve qu’il comprend les principes pédagogiques de
base, l’expérience se fait par la pratique. Il doit être intégré aussi
naturellement que possible à la direction de la section. Il doit pouvoir
participer et collaborer à la plupart
des séances de comité, aux exercices
de section, etc. Le moniteur-encadreur doit s’entretenir avec eux au
sujet de leur travail. Cette relation
est avant tout constructive et démontre un respect personnel vis à
vis du candidat-moniteur.
En cas de divergences d’opinions ou
autres difficultés, qui ne peuvent pas
être résolues avec bonne volonté et
bon sens dans le cadre local, il est
recommandé de recourir aux procédures établies.
nLes
qualités d’un
candidat-moniteur
Quelques indications pour l’appréciation de la personnalité et la prise
de décision lors du choix des candidats:
n
sociable;
n
dynamique, poursuit résolument son but;
n
discret,équilibré;
9
n
digne de confiance, appliqué,
discipliné;
n
tolérant, patient;
n
cultivé,créatif, imaginatif;
n
serviable, affable;
n
en bonne santé, robuste.
Peut-on supposer qu’il mettra ses services à disposition pendant une période
assez longue?
Dispose-t-il de suffisamment de temps
pour exercer son activité?
Est-il prêt à suivre une formation
permanente personnelle?
Est-ce que le candidat a une bonne
formation générale?
Sera-t-il aussi accepté par les membres
dans sa nouvelle fonction?
Est-ce que le candidat a des aptitudes
méthodologiques/didactiques?
Sera-t-il soutenu sans ambiguité par
tout le comité local?
Nationales
s Sociétés
le
s
n
a
t-Rouge
d
s
é
Activit
u Croissan
d
t
e
e
g
u
Croix-Ro
M
alte, pleins feux sur une jeune Société
Nationale de Croix-Rouge
M. Gheysen, Centre de Référence
Revu par C. Bussutil, Responsable
Premiers secours, Croix-Rouge de
Malte
à réduire les risques de mortalité
immédiate et à limiter les effets de
la blessure en formant le premier
maillon de la chaîne de survie.
La Société de Croix-Rouge de
Malte a célébré son cinquième anniversaire en 1996. Les demandes
formulées au fil des ans auprès de
la Société n’ayant cessé d’augmenter, le développement du Secrétariat
s’imposait. Aujourd’hui, le Secrétariat est en mesure d’épauler les différentes sections de la Société grâce
à son fer de lance, la Section Premiers Secours, dont les nombreuses
activités sont couronnées de succès.
Cette section constitue en outre le
principal moteur de la Société à
Malte.
La Croix-Rouge allemande a apporté son soutien à la Société de CroixRouge de Malte par le biais de
Chefs Instructeurs de Premiers Secours. Ces derniers ont dirigé trois
cours, à savoir un cours de formation d’Instructeurs de Premiers
Secours de Base, un cours de Premiers Secours de Base et un cours
de formation de Professeurs de Premiers Secours Avancés. Une fois
formés, ces derniers peuvent dispenser les cours de formation des
Instructeurs de Secourisme lorsque
le besoin s’en fait sentir.
Le rôle principal de la Société de
Croix-Rouge de Malte en matière
de santé est et a toujours été la diffusion de messages de prévention
ainsi que de l’art d’administrer les
premiers soins à un maximum de
personnes. Le rôle indispensable du
Secouriste en cas d’accident consiste
Dans le cadre du processus de
développement, la section Premiers
Secours a organisé pour la première
fois un cours de Premiers Secours
Avancés. Ce cours se concentre sur
le sauvetage dans l’eau, le traitement par électrochoc, les urgences
aiguës ainsi que les fonctions vitales
10
nLe
role du dirigeant
«Toute section est aussi bonne que
sa direction» ou «Toute section a les
cadres qu’ elle mérite» sont les doctrines directrices modifiées de célèbres dirigeants. Elles sont dures,
mais leur vérité intrinsèque ne doit
pas être balayée. Elles pourraient
offrir aux responsables l’occasion de
réfléchir à la réputation de leur section auprès des autorités et de la
population. «L’aveuglement à
l’égard de l’entreprise» a toujours
ralenti les innovations nécessaires.
pour le traitement du cerveau et des
lésions de la colonne vertébrale. Les
autres sujets comprennent les traitements en cas de noyade ou d’accident dans l’eau en mettant l’accent
sur la thérapie à l’aide d’oxygène et
le transport des personnes atteintes
au cou et à la colonne vertébrale.
En 1997, un cours de sauvetage a
été réalisé. Quatre candidats de
Malte ont passé avec succès les critères instaurés par la Croix-Rouge
Allemande pour l’obtention du brevet ‘Sauvetage d’Or’ et cinq autres
ont obtenu le brevet ‘Sauvetage
Argent’.
La Section Premiers Secours de la
Société de Croix-Rouge de Malte
n’a pas ménagé ses efforts pour
rédiger les documents de candidature au “Brevet Européen de Premiers Secours”(BEPS). Ces derniers
ont été envoyés à la mi-octobre
1996. La candidature a été analysée
lors du séminaire du Groupe de
Travail Européen, organisé en
novembre 1996 à Lyon (France).
Toutes les remarques et observations pouvaient être envoyées au
Centre de Référence Européen de
l’Enseignement des Premiers Secours à Bruxelles. Finalement, la
Société de Croix-Rouge de Malte a
obtenu la reconnaissance du BEPS
pour le cours intitulé “Premiers
Secours de Base”.
Aujourd’hui, les nouveaux Brevets
de Premiers Secours de Base comportent la mention “Conforme aux
Normes Européennes de la CroixRouge sur les Premiers Secours”.
La section Premiers Secours a lancé
en 1996 un méga-événement
intitulé “Un Marathon pour une
Vie”, et ce, dans le but de récolter
des fonds. Avec l’aide des Professeurs, Instructeurs et de quelques
Secouristes, le marathon enchaînait
des démonstrations pendant 12
heures d’affilée. Trois sujets essentiels de la formation aux premiers
N
secours y ont été présentés avec la
Réanimation Cardio-Pulmonaire
dans la première salle d’exposition,
les Blessures et Hémorragies dans
la seconde et la Position de Récupération et le Transport dans la
troisième. Au cours du marathon,
le public a posé de nombreuses
questions et participé aux différents
exercices. Cette activité a permis de
récolter un montant considérable
remportant ainsi un franc succès.
En 1997, la première priorité parmi
les activités de la société consiste en
la Formation aux Premiers Secours
de Base au sein de la communauté
maltaise, des départements gouvernementaux, des usines, des mouvements de jeunesse, des écoles et de
l’industrie touristique. Les cours
consacrés aux Premiers Secours
Avancés (Sauvetage dans l’eau et
Etat d’alerte préventive en cas de
catastrophe), à la formation des
Instructeurs de Premiers Secours
d’Urgence aux bébés et enfants, les
cours et séminaires de recyclage
ainsi que les Concours de Premiers
Secours constituent les principaux
objectifs pour l’avenir.
Recherche
ormes de formation de la population aux premiers secours:
Résultats d’un sondage d’opinion auprès d’un échantillon représentatif de
la population en République Fédérale d’Allemagne
Dr. B. Koch et al,
L’Institut des Services de Secours de la
Croix-Rouge Allemande*
effectué un sondage d’opinion
représentatif sur ce sujet, en étroite
collaboration avec l’INFAS.
nRésumé
Les résultats de ce sondage ont
révélé que les exigences susmentionnées sont loin d’être respectées.
Ainsi, 34% des Allemands n’ont
jusqu’à présent jamais participé à
une formation aux premiers secours. Pour ceux qui y ont déjà
participé, près de la moitié ont suivi
un cours de 8 heures sur les mesures
de premiers secours.
du Volume 13
de la Série sur les
Services de Secours
Les premiers secours s’inscrivent
dans un système complexe d’assistance et, dans le cadre du modèle
de la chaîne de secours, ils servent
d’avant-poste aux services de secours professionnels. Ils influencent
considérablement les chances de
succès ou les risques d’échec de ce
système.
A ce jour, nous ne disposions pas
de données représentatives sur l’état
de la formation aux mesures de premiers secours parmi la population
en République Fédérale d’Allemagne. Afin de combler cette lacune,
l’Institut des Services de Secours a
Aussi, la maladresse en cas
d’urgence est-elle proportionnellement élevée. Plus d’un tiers des personnes interrogées ont avoué que
elles avaient plus ou moins manqué
d’assurance lorsqu’elles s’étaient retrouvées confrontées à une réelle situation d’urgence. Plus de 50% des
personnes interrogées déclarent que
elles pourraient se sentir embarrassées en cas de situation d’urgence.
Les résultats de cette étude révèlent
que ce manque de confiance en soi
peut être nettement pallié par des
mesures de formation plus intensives. En d’autres termes: la confiance subjective des secouristes noninitiés s’accroît proportionnellement
à l’ampleur de leur formation aux
premiers secours.
Dans l’ensemble, les habitants de
la République Fédérale d’Allemagne ont suivi leurs cours de formation voici très longtemps, ce qui est,
à n’en pas douter, lié à la composition de la population en termes
d’âge. Aujourd’hui, le niveau de formation aux mesures de premiers secours est particulièrement faible
parmi les femmes, les personnes
âgées, les personnes d’un niveau
scolaire élémentaire et les manoeuvres ou ouvriers spécialisés.
Par opposition à ces résultats relativement décevants, la nécessité
11
d’une formation aux premiers secours saine et perpétuellement mise
à jour pour chaque citoyen est unanimement reconnue par les personnes interrogées. De plus, 90% de
ces mêmes personnes apprécieraient
qu’une formation aux premiers secours soit intégrée dans les programmes scolaires. Lorsqu’on les
interroge sur leur souhait de participer à des formations aux premiers
secours portant sur un sujet précis,
la plupart des personnes interrogées
montrent un certain intérêt pour les
cours sur les “mesures immédiates
en cas d’accident de la route”, sur
“l’assistance en cas de blessures et
d’accidents impliquant des enfants”
et pour les cours de recyclage.
En marge de ces résultats, qui ont
uniquement été analysés dans les
grandes lignes, ce volume* présente
une multitude de résultats sur différents types de formation ou sur
les données démographiques des
participants, pour n’en citer que
quelques-uns.
La principale raison invoquée pour
participer à un cours de formation
aux mesures immédiates de secourisme est clairement l’obtention du
permis de conduite. Les personnes
participent donc principalement
aux formations sur les premiers secours dans le but d’obtenir un permis de conduire ou pour des raisons
professionnelles. Outre les raisons
personnelles, ce dernier représente
également le principal incitant pour
participer à un cours de formation
aux premiers secours ou à une formation en tant que secouriste.
* L’Institut des Services de Secours de la CroixRouge allemande est un centre de recherches
scientifiquement indépendant. Sa fonction
consiste à identifier précisément les questions et
problèmes relatifs aux services de secours et à les
étudier par le biais de méthodes scientifiquement
saines. L’équipe de recherches multidisciplinaires
réalise des projets dans les domaines de la médecine, de la technologie, de l’économie, des sciences
et de l’enseignement, du droit et de l’organisation.
Dans ce contexte, les responsables
ont renoncé à une interprétation
plus approfondie des résultats pour
permettre de poser des questions
particulièrement intéressantes et
spécifiques sur les données présentées. Les auteurs espèrent de cette
manière redonner confiance ou, au
moins, répondre aux questions
ouvertes.
EVENEMENTS
Juin 5-6, 1998
Copenhague, DANEMARK
Resuscitation ‘98
Conseille Européen de Resuscitation
Resuscitation ‘98
Département d’ Anesthésiologie
Hospital Universitaire de Copenhague
DK-2650 Hvidvre
Danemark
Tl: +4536322518
Fx: +4536323356
C
olofon
Editeur:
Marc Van der Stock, Directeur-General
Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande
Rédacteur en chef:
Machteld Gheysen,
Chef de service du Centre de référence européen
de l’enseignement des premiers secours
Collaborateurs:
I. Osman, M. Van der Stock, P. Cassan,
L. Van Rillaer, V. Delegher, C. Busuttil
avec le soutièn du:
GOUVERNEMENT FLAMAND
JANSSEN PHARMACEUTICA
Mise en page:
Daniëlle Verlinden,
Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande
Des manuscripts ou contributions en anglais ou
français pour future éditions du ‘Premiers Secours
en Action’ seront les bienvenus. Veuillez les
envoyer sur une diskette en WordPerfect,
WordPro (IBM compatible) au: European
Reference Centre for First-Aid Education;
Vleurgatsesteenweg 98, B-1050 Brussels.
E-mail adresse: [email protected]
Les opinions exprimées n’engagent que les
contributeurs et n’expriment pas nécessairement
les opinions de la Fédération Internationale de la
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
12

Documents pareils