Brevet Européen de Premiers Secours
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Brevet Européen de Premiers Secours
Centre de Référence Européen de l’enseignement P S des premiers secours Bulletin d’information sur les premiers secours EDITION - 1997 No 1 remiers s r u o c e C 3 5 9 ... n tio c a en ontenu DOSSIER: LE BREVET EUROPÉEN DE PREMIERS SECOURS Histoire Profiter du Brevet Européen de Premiers Secours pour répondre aux besoins du grand public Préparation des candidats moniteurs: Aspects psychologiques 10 Malte, pleins feux sur une jeune Société Nationale 11 Normes de formation de la population aux premiers secours: Résultats d’un sondage d’opinion en Allemagne L EDITORIA Federation de la Nouvelles ale n io at rn Inte Construire sur l’histoire et la tradition: les Premiers Secours, pour aider les gens à s’aider euxmêmes Par Ibrahim Osman, Sous-Secrétaire Général, Division Coopération et Développement des Sociétés Nationales Fédération Internationale des Sociétés de CroixRouge et de Croissant-Rouge - Genève Les Premiers Secours constituent véritablement la pierre angulaire et le cœur de notre mouvement. Les conséquences humanitaires et politiques des observations faites par Henri Dunant à Solferino au niveau de ce que les gens pouvaient et devaient faire pour aider les blessés et autres invalides de guerre constituaient la toute première forme de Premiers Secours. Depuis, un long chemin a été parcouru. Aujourd’hui, notre Fédération regroupe 171 Sociétés Nationales. Au sein de toutes ces sociétés, le premier programme mis en œuvre consiste précisément en ces Premiers Secours. A travers leur histoire, les Premiers Secours ont démontré toute leur flexibilité et leur capacité à évoluer au rythme des développements sociaux comme l’industrialisation et l’urbanisation. Ainsi, les Premiers Secours ont-ils été capables de s’adapter rapidement au concept de Santé pour Tous par le biais des Soins de Santé Primaires, développés à la fin des années soixante-dix. Aucun autre programme de la Fédération ne possède probablement un tel degré de souplesse. Plus important encore: le programme des Premiers Secours peut véritablement atteindre le cœur des communautés. Le Plan d’Action Stratégique pour les années 1990 stipule que notre principal mandat consiste à “améliorer la condition des plus vulnérables”. Le programme des Premiers Secours présente la capacité intrinsèque d’atteindre cet objectif. Toutes les compétences ou connaissances des membres de la communauté en matière de Premiers Secours, qu’il s’agisse des écoliers, jeunes, conducteurs, travailleurs industriels, etc., peuvent aider à prévenir les cas d’urgence quotidiens et à fournir une assistance vitale. Cette aide contribue incontestablement à améliorer la condition des bénéficiaires et des populations ciblées. En ce sens, les Premiers Secours ont prouvé leur capacité à aider les gens à s’aider eux-mêmes. En plus de constituer une aide précieuse en matière de problèmes sanitaires, les Premiers Secours constituent également un fondement fertile pour le développement et la manifestation de l’une des plus admirables vertus humaines: la générosité. Les secouristes dûment formés présentent un degré élevé d’implication, allant de la simple sollicitude aux interventions techniques, en passant par un large éventail d’actions de soin. Les Premiers Secours favorisent également le développement et la réalisation des sentiments de solidarité et d’altruisme, conférant ainsi une nouvelle dimension à la citoyenneté. 1 L EDITORdIA ouge de e la Croix-R de Nouvelles té flaman ommunau Belgique-C Par Marc Van der Stock Directeur-Général Croix-Rouge de Belgique Communauté flamande “Travailler en Fédération” constitue l’un des credos de notre Fédération Internationale. C’est précisément ce que font les Sociétés Nationales en Europe d’une part au sein du Groupe de Travail européen pour l’éducation aux Premiers Secours, comptant à l’heure actuelle cinquante-deux Sociétés Nationales et, de l’autre, dans le Centre de Référence européen pour l’éducation aux Premiers Secours, basé à Bruxelles. La communication et l’échange d’informations entre les Sociétés Nationales constituent des composants majeurs pour une compréhension et une coopération de meilleure qualité. Le Centre de Référence européen de l’enseignement des Premiers Secours est heureux de pouvoir apporter sa pierre à l’édifice en publiant sa première Newsletter officielle “Premiers Secours en Action”. Ce bulletin d’information porte une attention particulière à l’historique, aux objectifs et défis du Brevet européen de Premiers Secours. Dans l’esprit d’une Europe sans frontières, l’un de nos objectifs était déjà fixé: l’élaboration d’un Brevet européen de Premiers Secours. Ce brevet aboutit à la reconnaissance des diplômes de Premiers Secours délivrés par les autres Sociétés Nationales conformément aux critères définis. Les normes de premiers secours se fondent sur des éléments médicaux. Le contenu spécifique a pour but de fournir les premiers secours à administrer dans des situations de danger. Une enquête récente a clairement mis en lumière l’importance de ce brevet: dix-neuf Sociétés Nationales béné- 2 ficient de la reconnaissance d’au moins un de leurs programmes de premiers secours. La quasi-totalité des autres Sociétés Nationales européennes envisagent en outre la possibilité d’adapter leurs programmes de premiers secours pour obtenir le Brevet européen de Premiers Secours dans les trois prochaines années. Au cours de sa première année d’existence, le Centre de Référence européen pour l’éducation aux Premiers Secours s’était fixé pour objectif l’instauration des bases solides et efficaces. Le centre de documentation s’est chargé de collecter le matériel éducatif et promotionnel lié aux premiers secours. A ce jour, plus de cinq cents ouvrages de référence ont été enregistrés. Plusieurs Sociétés Nationales ont d’ores et déjà envoyé leur matériel éducatif à Bruxelles (manuels, vidéos, CD Rom…). Le Centre de Référence espère que d’autres Sociétés Nationales suivront cet exemple. Afin de réaliser de nouvelles activités en adéquation avec sa mission consistant à “rehausser la qualité de l’éducation aux premiers secours”, un questionnaire double a été envoyé à toutes les Sociétés Nationales européennes. Le taux de réponse fut particulièrement élevé: plus de quarante Sociétés Nationales ont renvoyé les questionnaires. Le rapport final sera présenté prochainement. L’enquête met en lumière l’importance des quatre zones prioritaires suivantes: n promouvoir l’éducation aux premiers secours en tant que pierre angulaire du mouvement CroixRouge et Croissant-Rouge; n atteindre des segments de marché spécifiques; n améliorer la qualité des cours de secourisme; n améliorer le flux d’information. Ces points, ainsi que leur développement, ont été abordés en long et en large durant la réunion du Groupe de Travail européen qui s’est tenue à Gand en 1997. Sur la base des résultats des questionnaires, le Groupe de Travail européen constituera des unités opérationnelles appelées à traduire ces conclusions en actions concrètes. Cette nouvelle année sera guidée par la réalisation de ces actions concrètes mises en avant par les différentes unités opérationnelles et soutenues par le Centre de Référence. Ces actions se baseront sur les besoins et les priorités mis en exergue par les Sociétés Nationales. Par ailleurs, le Centre de Référence étudie la possibilité de développer le centre de documentation et d’en faciliter l’accès. De la sorte, “le Travail en Fédération” devient de plus en plus une réalité et ce, grâce à la collaboration de l’ensemble des Sociétés Nationales Européennes. Marc Van der Stock rs iers Secou m e r P e d n t Europée e v e r B e L Dossier: H Cette liste a permis des communications plus directes et plus aisées. istoire M. Gheysen, Chef de Service, Centre de Référence Européen des premiers secours. Revu par Dr. P. Cassan, adjoint national chargé de la formation, Croix-Rouge-française. Dans l’esprit d’une Europe sans frontières, un objectif fut défini: “la création d’un Brevet Européen de Premiers Secours (BEPS)”. Ceci devrait aboutir à la reconnaissance de tout diplôme de secourisme décerné conformément aux critères définis. Cet article décrit l’histoire du BEPS. En 1990, à Asolo, Italie, le groupe envisage un double objectif: améliorer la qualité de l’enseignement de premiers secours et servir la population d’une façon plus efficace. La Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande s’engage à assumer le rôle de coordinateur. nLa formation en Europe Une étude comparative sur les formations aux premiers secours proposées par les Sociétés nationales de Croix-Rouge dans les pays membres de la C.E. (12 pays) a été réalisée en 1992/1993. La Croix-Rouge de Belgique a analysé les données et rédigé un rapport. Si les résultats rapportés comprenaient quelques contradictions dues probablement à la langue et aux interprétations, le contenu de l’enquête constituait une véritable information de base pour toute activité future. Cette étude comparative a permis de donner une aperçu relativement exhaustif de la situation réelle à cette époque. Ainsi, une liste actualisée des responsables des matières relatives aux premiers secours dans les sociétés nationales a pu voir le jour. nLa resolution sur la formation aux premiers secours en 1993 Même si les résultats de l’enquête étaient on ne peut plus précieux, l’objectif du groupe de travail était plus élevé. Son intention était de concrétiser la résolution formulée à Paris en 1989. Par conséquent, un niveau extrêmement élevé de normalisation et d’harmonisation est requis. Différents groupes de travail, technique, pédagogique et de “Les délégués des douze Sociétés Nationales de l’Union Européenne” Considérant 1)Leur impact sur l’hygiène et la santé en Europe et l’importance d’infor-mer les Citoyens européens sur les gestes de premiers secours; 2)Le rôle essentiel d’un secouriste dans le cadre d’un accident, réduisant le nombre de décès immédiats et les risques d’infirmité, utilisant le premier maillon de la chaîne des premiers secours; 3)Recommandent la création d’un Diplôme Européen de Premiers Secours de la Croix-Rouge destiné à: n apprendre les gestes de premiers secours à autant de citoyens européens que possible; n obtenir finalement la reconnaissance des diplômes de premiers secours dans l’ensemble de l’Europe. Pour atteindre ces objectifs, les délégués des douze Sociétés Nationales de Croix-Rouge de l’Union Européenne proposent une formation minimale aux premiers secours pour tous les citoyens européens. gestion étudient le problème et les normes minimales pour l’obtention du Brevet Européen sont définies. Malheureusement, les facteurs externes tels que la législation nationale, les directives médico-techniques, organisationnelles et pédagogiques doivent être prises en compte, ce qui engendre inévitablement des restrictions. Finalement, en 1993, après plusieurs réunions et de nombreux efforts fournis par le Groupe de Travail, les directeurs généraux des Sociétés de Croix-Rouge de l’Union Européenne ont approuvé la résolution sur la formation. Le programme comprend neuf objectifs: n protéger du suraccident et transmettre l’alerte aux services de secours; n comment déplacer une victime et quand; n observer l’état des fonctions vitales; n agir en présence d’une hémorragie abondante visible; n reconnaître une victime inconsciente et agir; n reconnaître une détresse respiratoire et agir; n agir en présence d’une victime consciente présentant un malaise cardiaque; n reconnaître un arrêt cardiorespiratoire et agir; n agir en présence d’une plaie ou d’une brûlure grave; n et, option conseillée, connaître la Croix-Rouge. La forme d’enseignement qui a été préconisée est: n un cours de douze heures; n une evaluation formation permanente. 3 rs Secours ie m e r P e d Européen t e v e r B e Dossier: L nLa définition d’un programme minimum commun Le projet BEPS repose sur l’idée d’un programme minimum commun non-exhaustif. Depuis 1994, le groupe de travail technique a étudié les programmes soumis à son approbation lors d’une réunion préparatoire. Il a remis un avis au Groupe de Travail Européen complet qui se réunit tous les ans. Jusqu’à présent, les sociétés nationales suivantes se sont vues décerner le label européen “Conforme aux critères Européens sur les premiers secours”. Depuis 1995, le Brevet Européen est d’application. Le programme minimum n’exclut pas la possibilité, pour chaque pays, de le compléter. Attendu que les différents besoins et les contraintes culturelles peuvent influencer la nécessité d’introduire des sujets locaux spécifiques dans la théorie et la pratique des premiers secours, les sociétés nationales sont invitées à intégrer et à conserver ces sujets basés sur les besoins locaux. L’équivalence entre les brevets délivrés par chaque société nationale résidera dans le fait que les neuf premiers modules d’enseignement seront intégrés dans la formation de base. Le module 10 semble être impératif pour transmettre l’idéologie de la CroixRouge. Néanmoins, il ne peut être considéré comme obligatoire dans la mesure où quelques pays délivrent un brevet conforme aux législations locales. Par conséquent, il n’est pas possible d’obliger les participants à accepter d’être informés sur la Croix-Rouge. L’ALLEMAGNE Erste-Hilfe-Lehrung 16 heures L’ANDORRE Attestation formation premiers secours 16 heures L’AUTRICHE Formation aux premiers secours de base 16 heures La BELGIQUEFlandres Eerstehulpverlener Nijverheidshelper Helper Junior-helper 20 20 40 20 heures heures heures heures La BELGIQUECommunauté francophone Junior Secouriste Secourisme industriel Secourisme B.E.P.S. (brevet européen) 20 20 40 12 heures heures heures heures Le DANEMARK Formation aux premiers secours de base 12 heures L’ESPAGNE Primeros Auxilios L’ESTONIE Formation aux premiers secours de base 16 heures La FRANCE Sauvetage secourisme du travail Attestation de formation aux P.S. 15 heures 15 heures La FINLANDE Ensiavun Peruskurssi 16 heures La GRANDEBRETAGNE Practical Youth first aid Standard 12 heures 12 heures 14 heures L’IRLANDE Occupational first-aid course Basic F.A. course 24 heures 16 heures L’ITALY Primo Soccorso P.S. + protezione civile P.S. for infirmiere volontarie P.S. for infirmieri professionali 18 36 12 12 Il est important que l’idéologie sous-tendant le contenu minimal et la méthode de pédagogie active basée sur des mises en situation d’accidents simulés s’adresse “au grand public” au sens large du terme. Le MALTE Formation aux premiers secours de base 12 heures Le MONACO Attestation de formation aux premiers secours (A.F.P.S.) Cette populationcible doit être capable d’appliquer les notions de premiers secours apprises dans des situations d’urgence. Il est clair, à cet égard, que les volontaires et secouristes professionnels de la Croix-Rouge seront amenés à suivre une formation complémentaire plus poussée. 4 30-40 h. heures heures heures heures 15 heures La NORVEGE Jjelpekorpsmedlemmer 30 heures Le PAYS-BAS Kernvaardigheden eerste hulp 12 heures Le PORTUGAL Essencial 18 heures La SLOVAQUIE First aid for primary school First aid secondary school F.A. for lay public- basic F.A. for lay public- advanced 36 36 16 33 heures heures heures heures Références: n DEBRAUWER S.; VAN RILLAER L. (1992).: report working group “Training for volunteer staff especially with regard to first aiders”; n Italian Red Cross (1990) Meeting of the National Societies of the Red Cross of the European Economic Community: Final Conclusions; n Resolution on First-Aid instruction in the European Union (May, 1993); n CASSAN P. Abstract premiers secours dans l’union Européenne. rs iers Secou m e r P e d Européen t e v e r B : r Dossie P rofiter du Brevet Européen de Premiers Secours ... pour répondre aux besoins du grand public* V. Delegher, Chef du service Enseignement, Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté francophone; Edité par M. Gheysen, Centre de Référence Européen. sibilité de créer un nouveau cours qui correspondrait strictement au BEPS par sa durée et son contenu. Tout le monde le dit: le Brevet Européen de Premiers Secours (BEPS) est un beau projet, à chaque Société Nationale de le réussir. La Résolution adoptée en 1993 par les Directeurs des Sociétés Croix-Rouge pour le développement d’un cours commun avec équivalence des diplômes a mené la Croix-Rouge de Belgique-communauté francophone à une réflexion fondamentale « comment profiter du BEPS pour répondre au grand public qui souhaite depuis longtemps une formation aux gestes de premiers secours moins longue que le cours de secourisme de 40 heures». La pédagogie active basée sur des mises en situation d’accidents simulés, permet aux participants de pratiquer une conduite à tenir, de se mettre en situation active et de vérifier leur progrès. Depuis le 1 janvier 1997 cette Société Nationale a démarré une nouvelle formation qui doit répondre au double défi de former le public en masse aux gestes de premiers secours et d’améliorer en qualité et en nombre le recrutement pour la Croix-Rouge et particulièrement pour le service de secours. Cet article nous amène à suivre le développement du projet, de l’idée à sa concrétisation. Quelques personnes impliqués dans ce projet nous donneront ensuite leurs premières impressions. nQuelques rappels Depuis la résolution de 1993, le service Enseignement, appuyé par son Comité Médical, étudie la pos- nModalités pratiques Plusieurs BEPS-pilotes ont permis de fixer les modalités pratiques les mieux adaptées à cette formation. Les situations choisies pour construire le BEPS ont été analysées et testées. Chacune amène l’apprentissage d’un geste et leur succession permet de couvrir les neufs objectifs du cours. Si la durée totale du cours a été fixée à 12 heures au niveau européen, les expériences menées par le service Enseignement ont permis de montrer que la répartition la plus efficace était de 4 séances de 3 heures, tant pour l’apprentissage des participants que pour l’efficacité du formateur. Le nombre idéal de participants est de dix personnes, douze maximum pour un formateur. Le cours est accessible dès 13 ans. Un manuel, largement illustré, est remis à tous les participants en fin de formation. Celui-ci n’est pas un manuel d’apprentissage mais bien un aide-mémoire. La durée de formation étant limitée, il n’y a pas d’examen mais les candidats sont soumis à une évaluationformation permanente, ce qui implique qu’ils doivent participer à tous les cours. Le formateur reste seul juge de l’octroi du brevet. Aucun recyclage n’est prévu, cependant, il faut engager les participants à suivre une formation périodiquement pour entretenir leurs connaissances. nLe cours de secourisme n’a pas disparu ! En effet, le BEPS (12 heures) qui s’adresse au grand public devient le premier module du cours de secourisme (40 heures). Celui qui souhaite en savoir plus, celui qui reste sur sa faim parce qu’en douze heures on n’a pas répondu à toutes ses questions, peut suivre un deuxième module de 28 heures complémentaires. Il peut ainsi obtenir, après examen, le brevet de secouriste. BEPS (12 h) + complément (28 h) = Secourisme (40 heures) Le cours de secourisme avait été développé dans la perspective d’une formation modulaire. Les 40 heures comprenaient des temps de révision, indispensables pour ancrer la matière. Actuellement grâce aux 12 heures de mises en situation du BEPS, les candidats arrivent bien préparés au second module. Les 28 heures permettent au départ de cet acquis d’aller plus loin et d’y greffer des matières complémentaires avec plus d’efficacité. Les moniteurs appliquent un schéma qui permet de compléter les acquis du BEPS par 14 leçons de 2 heures qui couvrent la matière du dossier du secouriste. 5 rs Secours ie m e r P e d Européen t e v e r B e Dossier: L nLe prix du BEPS Un cours payant est sans doute une petite révolution au sein de la CroixRouge de Belgique- communauté francophone, mais cette décision se justifie. Elle a été prise afin de permettre aux sections locales ou aux instances organisatrices des cours d’avoir une rentrée financière qui doit leur permettre d’accueillir les participants dans des locaux correctement aménagés et surtout de pouvoir mettre à la disposition des formateurs le matériel indispensable. Le matériel pour les mises en situation est étudié afin de ne pas être onéreux, pourtant un mannequin est nécessaire et son entretien doit être régulier. Le prix paiera partiellement le manuel, le brevet et les frais administratifs, une autre partie ira à l’instance organisatrice. Il apparaît que cette somme n’a pas été un obstacle à la diffusion du BEPS. Il faut en outre espérer que des subsides ou des sponsors permettent de diminuer le prix pour les jeunes de 13 à 16 ans par exemple. nQui donne le BEPS? Les premiers formateurs pour le BEPS sont les moniteurs. Mais si on veut former le public en nombre, il faut nécessairement plus de formateurs. C’est ainsi qu’est née l’idée d’animateurs BEPS. La formation a été définie sur base d’expériences pilotes menées par le service Enseignement et dans la perspective de pouvoir la donner dans un minimum de temps tout en garantissant sa qualité. Il est attendu du candidat animateur qu’il soit capable de transmettre efficacement la matière en respectant la structure pédagogique préconisée et ce dans un climat de convivialité. 6 Les candidats-animateurs ont récemment suivi un BEPS et reçoivent une formation spécifique. Cette formation comprend 4 jours (28 heures), soit une journée de révisions techniques et 3 journées d’initiation à la pédagogie active. De l’expérience, il ressort que les groupes ne doivent pas dépasser 8 personnes pour que la formation soit efficace. Une structure à différents niveaux pour lancer le BEPS à BruxellesCapitale A. VanItterbeek, Président d’une section locale propose un modèle d’organisation NIVEAU NATIONAL La première phase du projet BEPS est une phase d’implantation interne à la Croix-Rouge. Elle a débuté le premier janvier 1997. Nous multiplions l’information et la sensibilisation au projet; réunions des moniteurs, courrier aux présidents, réunions provinciales. Nous préparons, nous recyclons, nous formons la structure d’encadrement; journées de révision des mises en situation, premières sessions d’animateurs, réunions avec l’ équipe provinciale, écoute attentive qui rassure qui encourage qui stimule. En septembre 1997, le public qui traditionnellement vient dans les sections locales pour y recevoir un cours de secourisme sera confronté à cette nouveauté; une formation en deux modules (12 + 28 heures). A nous d’être prêts pour expliquer le changement, multiplier les BEPS et motiver ceux qui voudront suivre le second module. nL’organisation du BEPS s’articule sur une architecture à deux niveaux: NIVEAU PROVINCIAL n organisation de l’accueil téléphonique des candidats; n communication des coordonnées des personnes de contact BEPS dans les sections locales en fonction des desiderata des candidats (lieu, dates, heures); n envoi éventuel des documents informatifs sur les modules du cours de secourisme; n recueil des annonces de cours pour les deux modules du cours de secourisme et publication d’un document de synthèse dans la presse. NIVEAU LOCAL n la personne de contact BEPS (le délégué à l’Enseignement) enregistre les inscriptions des candidats (12 maximum) et leur communique les modalités pratiques du cours, demande le paiement anticipativent des frais de participation; n organisation du cours BEPS - recherche d’un moniteur ou un animateur pour animer le cours - recherche d’un local - rassemblement du matériel (rétroprojecteur, maquillage, mise en scène, etc...); n gestion d’une liste d’attente des candidats et rappel dès qu’un nouveau cours est organisé. Pour que cette organisation fonctionne, le secrétariat provincial doit posséder une liste des personnes de contact dans chaque section locale et être averti par l’envoi des annonces de cours que des BEPS sont organisés. Il doit aussi être averti lorsque les inscriptions sont clôturées. rs iers Secou m e r P e d n t Europée e v e r B e L Dossier: Le BEPS nous donne une chance unique de rencontrer un public différent de celui auquel nous sommes habitués avec l’ancien cours de secourisme. A nous d’en profiter pour lui présenter une Croix-Rouge active, moderne, tournée résolument vers l’an 2000. Qu’est-ce qu’ils en disent? Docteur J. Micheels, chargé de cours à l’Université de Liège. Comment avez-vous eu connaissance de la nouvelle formation BEPS? mande du grand public prêt à se consacrer à l’apprentissage des gestes qui sauvent, mais sans investir trop de temps. Que pensez-vous du contenu, de la pédagogie active? Le contenu est conforme à toutes les grandes recommandations internationales, il est inattaquable. L’emploi de la pédagogie active correspond à une tendance de tout le monde industrialisé et développé. La personne à qui on apprend une “stratégie et des gestes d’action” les mémorisera d’autant mieux que, lors du cours, elle agit elle-même. Nous en avons entendu parler depuis un certain temps par par tous les contacts avec différents échelons de la Croix-Rouge de Belgique de l’arrivée du BEPS depuis un certain temps. La Croix-Rouge de Belgique a été invitée à présenter le projet au Conseil National de l’Aide Médicale Urgente: groupe de travail formation/information. Que pensez-vous de l’impact et de l’utilité en termes de Santé Publique? La Croix-Rouge de Belgique a présenté le projet du BEPS et cette présentation a impressionné tous les membres du groupe de travail. L’utilité de ce type de formation du grand public n’est donc plus à démonter actuellement. Il existe un consensus mondial sur ce problème. La trouvez-vous opportune? Toutes les recommandations internationales insistent sur l’importance de la formation du tout premier témoin lors d’une urgence vitale. Il est donc très important que chaque pays tente d’organiser des formations plus courtes et donc plus accessibles que le brevet classique de secourisme qui demande, lui, un investissement important de la part du grand public. Le BEPS répond parfaitement à cette nouvelle philosophie, il ne remplace pas la formation classique de secourisme, il comble une de- Toutes les études réalisées dans les pays développés démontrent que la RCP et d’autres “gestes qui sauvent” enseignés à une partie importante de la population augmentent à termes la survie de patients en détresse vitale. Jean-Marie Meyer est Président d’une section locale La nouvelle formation vous paraît-elle opportune? Cette formation me semble intéressante à plusieurs titres : n elle s’adresse à un large public, sans oublier les plus jeunes; n son contenu est intéressant; n les mises en situation sont une bonne approche de la matière; n la formation donnée en quatre leçons permet à un plus grand nombre de personnes d’y participer. Répond-elle à une demande? Nous avons été surpris par le succès rencontré après la première information. En effet, plus de 25 personnes s’étaient manifestées pour l’obtention du brevet. Deux cours ont donc immédiatement été organisés; un troisième cours est complet et de nouvelles demandes nous arrivent encore. Cela prouve l’intérêt du public pour ce genre de formation. Va-t-elle vous aider à recruter des volontaires? Sur les 25 personnes qui ont suivi les deux premiers cours, plus d’un tiers semble intéressé pour continuer le second module du cours de secourisme, c’est bien ! Les personnes qui poursuivront la formation seront peut-être plus motivées ! Je suis persuadé que cela nous permettra d’augmenter sensiblement le nombre de volontaires. Envisagez-vous d’avoir un pool d’animateurs? Il est indispensable qu’un groupe d’animateurs se forme au sein de la section. Cela nous permettra de répondre à toutes les demandes (clubs, associations, écoles, ...) et éventuellement avoir un service plus souple au niveau des horaires de cours.Il est toujours plus motivant de travailler en équipe. *Texte partiellement repris du journal trimestriel ‘Volontaire’, Croix-Rouge de Belgique- Communauté francophone, n° 13, Août 1997. 7 8 P réparation des candidats moniteurs: Aspects psychologiques Alliance Suisse des Samaritains. Edité par M. Gheysen, chef de Service Centre de référence Européen des premiers secours. nIntroduction L’une des plus importantes tâches pour garantir la qualité de la formation aux premier secours est la planification continue et sérieuse du personnel chargé de la formation sur le terrain décrit ci-après par ‘moniteur’. Garantir une formation professionnelle de qualité par des «moniteurs la plupart volontaires» fait fréquemment l’objet de discussion au sein du Mouvement International Croix-Rouge et Croissant Rouge. C’est au niveau local qu’ un premier contact entre le public et l’organisation s’établit. Comment recruter des candidats-moniteurs potentiels? Comment les intégrer et les encadrer au sein d’une branche locale où souvent le nombre de moniteurs est déjà très limité? Cette tâche souvent délicate exige une maturité humaine, une bonne faculté d’appréciation, du tact, du caractère, mais aussi une bonne technique et une expérience certaine. La Société Nationale qui sait résoudre cette tâche, disposera toujours d’un nombre suffisant de cadres qualifiés. L’Alliance des Samaritains (Suisse) a bien voulu nous faire profiter de leur expérience pour activer la prospection des candidats-moniteurs au niveau d’une section (=branche locale) . Cet article est une synthèse des aspects psychologiques du choix des candidats développé dans les structures de l’organisation des Samaritains. Il est important de mentionné qu’ on n’ oubliera pas les particularités qui caractérisent chaque pays mais les expériences d’autrui pourront apporter des idées à développer. nProblèmes Prévoir la rélève d’un moniteur n’est pas une tâche qui peut être résolue quand on se retrouve devant le problème, par exemple lorsqu’ un moniteur a décidé de quitter ses fonctions pour raison d’âge ou raisons familiales. La promotion de la relève est plutôt une tâche permanente de la direction de la section. On doit régulièrement procéder, en petit comité, à une mise au point, les séances formelles à cet effet ne sont pas absolument nécessaire. Les questions de personnel doivent être planifiées dans la section à moyen et long terme. Le thème de la durée de fonction, retraite, nouvelle répartition des tâches ne doit pas être tabou. C’est la seule manière d’agir en temps utile et d’apprécier par exemple quand et où la relève peut combler quelle lacune. Les documents écrits comme un procès-verbal de séance sont utiles. Le citoyen suisse n’a pas l’habitudes de se mettre en évidence. Un intéressé dira rarement spontanément au président qu’’il aimerait devenir moniteur. C’est par conséquent le comité qui doit prendre l’initiative des contacts. Un entretien «accidentel» et pourtant «planifié» entre quatre yeux est souvent le premier pas. C’est toujours intéressant de scruter une personalité. Les intéressés éventuels ou les personnes qualifiées doivent être encouragés de manière discrète. On doit leur donner la chance de con- firmer leurs aptitudes, de se valoriser, en leur confiant de petites, mais importantes tâches auxiliaires. Les candidats doivent pouvoir assumer des tâches concrètes avec les autres moniteurs dans le cadre d’une collaboration de collègues (collaboration dans les cours, les exercices, etc..). Il est important d’explorer les possibilités de collaboration avec le moniteur compétent pendant toute cette première phase. Les candidats ont le droit d’être qualifiés et encadrés. L’intéressé a intérêt de suivre une formation complémentaire. Même si le candidat-moniteur prouve qu’il comprend les principes pédagogiques de base, l’expérience se fait par la pratique. Il doit être intégré aussi naturellement que possible à la direction de la section. Il doit pouvoir participer et collaborer à la plupart des séances de comité, aux exercices de section, etc. Le moniteur-encadreur doit s’entretenir avec eux au sujet de leur travail. Cette relation est avant tout constructive et démontre un respect personnel vis à vis du candidat-moniteur. En cas de divergences d’opinions ou autres difficultés, qui ne peuvent pas être résolues avec bonne volonté et bon sens dans le cadre local, il est recommandé de recourir aux procédures établies. nLes qualités d’un candidat-moniteur Quelques indications pour l’appréciation de la personnalité et la prise de décision lors du choix des candidats: n sociable; n dynamique, poursuit résolument son but; n discret,équilibré; 9 n digne de confiance, appliqué, discipliné; n tolérant, patient; n cultivé,créatif, imaginatif; n serviable, affable; n en bonne santé, robuste. Peut-on supposer qu’il mettra ses services à disposition pendant une période assez longue? Dispose-t-il de suffisamment de temps pour exercer son activité? Est-il prêt à suivre une formation permanente personnelle? Est-ce que le candidat a une bonne formation générale? Sera-t-il aussi accepté par les membres dans sa nouvelle fonction? Est-ce que le candidat a des aptitudes méthodologiques/didactiques? Sera-t-il soutenu sans ambiguité par tout le comité local? Nationales s Sociétés le s n a t-Rouge d s é Activit u Croissan d t e e g u Croix-Ro M alte, pleins feux sur une jeune Société Nationale de Croix-Rouge M. Gheysen, Centre de Référence Revu par C. Bussutil, Responsable Premiers secours, Croix-Rouge de Malte à réduire les risques de mortalité immédiate et à limiter les effets de la blessure en formant le premier maillon de la chaîne de survie. La Société de Croix-Rouge de Malte a célébré son cinquième anniversaire en 1996. Les demandes formulées au fil des ans auprès de la Société n’ayant cessé d’augmenter, le développement du Secrétariat s’imposait. Aujourd’hui, le Secrétariat est en mesure d’épauler les différentes sections de la Société grâce à son fer de lance, la Section Premiers Secours, dont les nombreuses activités sont couronnées de succès. Cette section constitue en outre le principal moteur de la Société à Malte. La Croix-Rouge allemande a apporté son soutien à la Société de CroixRouge de Malte par le biais de Chefs Instructeurs de Premiers Secours. Ces derniers ont dirigé trois cours, à savoir un cours de formation d’Instructeurs de Premiers Secours de Base, un cours de Premiers Secours de Base et un cours de formation de Professeurs de Premiers Secours Avancés. Une fois formés, ces derniers peuvent dispenser les cours de formation des Instructeurs de Secourisme lorsque le besoin s’en fait sentir. Le rôle principal de la Société de Croix-Rouge de Malte en matière de santé est et a toujours été la diffusion de messages de prévention ainsi que de l’art d’administrer les premiers soins à un maximum de personnes. Le rôle indispensable du Secouriste en cas d’accident consiste Dans le cadre du processus de développement, la section Premiers Secours a organisé pour la première fois un cours de Premiers Secours Avancés. Ce cours se concentre sur le sauvetage dans l’eau, le traitement par électrochoc, les urgences aiguës ainsi que les fonctions vitales 10 nLe role du dirigeant «Toute section est aussi bonne que sa direction» ou «Toute section a les cadres qu’ elle mérite» sont les doctrines directrices modifiées de célèbres dirigeants. Elles sont dures, mais leur vérité intrinsèque ne doit pas être balayée. Elles pourraient offrir aux responsables l’occasion de réfléchir à la réputation de leur section auprès des autorités et de la population. «L’aveuglement à l’égard de l’entreprise» a toujours ralenti les innovations nécessaires. pour le traitement du cerveau et des lésions de la colonne vertébrale. Les autres sujets comprennent les traitements en cas de noyade ou d’accident dans l’eau en mettant l’accent sur la thérapie à l’aide d’oxygène et le transport des personnes atteintes au cou et à la colonne vertébrale. En 1997, un cours de sauvetage a été réalisé. Quatre candidats de Malte ont passé avec succès les critères instaurés par la Croix-Rouge Allemande pour l’obtention du brevet ‘Sauvetage d’Or’ et cinq autres ont obtenu le brevet ‘Sauvetage Argent’. La Section Premiers Secours de la Société de Croix-Rouge de Malte n’a pas ménagé ses efforts pour rédiger les documents de candidature au “Brevet Européen de Premiers Secours”(BEPS). Ces derniers ont été envoyés à la mi-octobre 1996. La candidature a été analysée lors du séminaire du Groupe de Travail Européen, organisé en novembre 1996 à Lyon (France). Toutes les remarques et observations pouvaient être envoyées au Centre de Référence Européen de l’Enseignement des Premiers Secours à Bruxelles. Finalement, la Société de Croix-Rouge de Malte a obtenu la reconnaissance du BEPS pour le cours intitulé “Premiers Secours de Base”. Aujourd’hui, les nouveaux Brevets de Premiers Secours de Base comportent la mention “Conforme aux Normes Européennes de la CroixRouge sur les Premiers Secours”. La section Premiers Secours a lancé en 1996 un méga-événement intitulé “Un Marathon pour une Vie”, et ce, dans le but de récolter des fonds. Avec l’aide des Professeurs, Instructeurs et de quelques Secouristes, le marathon enchaînait des démonstrations pendant 12 heures d’affilée. Trois sujets essentiels de la formation aux premiers N secours y ont été présentés avec la Réanimation Cardio-Pulmonaire dans la première salle d’exposition, les Blessures et Hémorragies dans la seconde et la Position de Récupération et le Transport dans la troisième. Au cours du marathon, le public a posé de nombreuses questions et participé aux différents exercices. Cette activité a permis de récolter un montant considérable remportant ainsi un franc succès. En 1997, la première priorité parmi les activités de la société consiste en la Formation aux Premiers Secours de Base au sein de la communauté maltaise, des départements gouvernementaux, des usines, des mouvements de jeunesse, des écoles et de l’industrie touristique. Les cours consacrés aux Premiers Secours Avancés (Sauvetage dans l’eau et Etat d’alerte préventive en cas de catastrophe), à la formation des Instructeurs de Premiers Secours d’Urgence aux bébés et enfants, les cours et séminaires de recyclage ainsi que les Concours de Premiers Secours constituent les principaux objectifs pour l’avenir. Recherche ormes de formation de la population aux premiers secours: Résultats d’un sondage d’opinion auprès d’un échantillon représentatif de la population en République Fédérale d’Allemagne Dr. B. Koch et al, L’Institut des Services de Secours de la Croix-Rouge Allemande* effectué un sondage d’opinion représentatif sur ce sujet, en étroite collaboration avec l’INFAS. nRésumé Les résultats de ce sondage ont révélé que les exigences susmentionnées sont loin d’être respectées. Ainsi, 34% des Allemands n’ont jusqu’à présent jamais participé à une formation aux premiers secours. Pour ceux qui y ont déjà participé, près de la moitié ont suivi un cours de 8 heures sur les mesures de premiers secours. du Volume 13 de la Série sur les Services de Secours Les premiers secours s’inscrivent dans un système complexe d’assistance et, dans le cadre du modèle de la chaîne de secours, ils servent d’avant-poste aux services de secours professionnels. Ils influencent considérablement les chances de succès ou les risques d’échec de ce système. A ce jour, nous ne disposions pas de données représentatives sur l’état de la formation aux mesures de premiers secours parmi la population en République Fédérale d’Allemagne. Afin de combler cette lacune, l’Institut des Services de Secours a Aussi, la maladresse en cas d’urgence est-elle proportionnellement élevée. Plus d’un tiers des personnes interrogées ont avoué que elles avaient plus ou moins manqué d’assurance lorsqu’elles s’étaient retrouvées confrontées à une réelle situation d’urgence. Plus de 50% des personnes interrogées déclarent que elles pourraient se sentir embarrassées en cas de situation d’urgence. Les résultats de cette étude révèlent que ce manque de confiance en soi peut être nettement pallié par des mesures de formation plus intensives. En d’autres termes: la confiance subjective des secouristes noninitiés s’accroît proportionnellement à l’ampleur de leur formation aux premiers secours. Dans l’ensemble, les habitants de la République Fédérale d’Allemagne ont suivi leurs cours de formation voici très longtemps, ce qui est, à n’en pas douter, lié à la composition de la population en termes d’âge. Aujourd’hui, le niveau de formation aux mesures de premiers secours est particulièrement faible parmi les femmes, les personnes âgées, les personnes d’un niveau scolaire élémentaire et les manoeuvres ou ouvriers spécialisés. Par opposition à ces résultats relativement décevants, la nécessité 11 d’une formation aux premiers secours saine et perpétuellement mise à jour pour chaque citoyen est unanimement reconnue par les personnes interrogées. De plus, 90% de ces mêmes personnes apprécieraient qu’une formation aux premiers secours soit intégrée dans les programmes scolaires. Lorsqu’on les interroge sur leur souhait de participer à des formations aux premiers secours portant sur un sujet précis, la plupart des personnes interrogées montrent un certain intérêt pour les cours sur les “mesures immédiates en cas d’accident de la route”, sur “l’assistance en cas de blessures et d’accidents impliquant des enfants” et pour les cours de recyclage. En marge de ces résultats, qui ont uniquement été analysés dans les grandes lignes, ce volume* présente une multitude de résultats sur différents types de formation ou sur les données démographiques des participants, pour n’en citer que quelques-uns. La principale raison invoquée pour participer à un cours de formation aux mesures immédiates de secourisme est clairement l’obtention du permis de conduite. Les personnes participent donc principalement aux formations sur les premiers secours dans le but d’obtenir un permis de conduire ou pour des raisons professionnelles. Outre les raisons personnelles, ce dernier représente également le principal incitant pour participer à un cours de formation aux premiers secours ou à une formation en tant que secouriste. * L’Institut des Services de Secours de la CroixRouge allemande est un centre de recherches scientifiquement indépendant. Sa fonction consiste à identifier précisément les questions et problèmes relatifs aux services de secours et à les étudier par le biais de méthodes scientifiquement saines. L’équipe de recherches multidisciplinaires réalise des projets dans les domaines de la médecine, de la technologie, de l’économie, des sciences et de l’enseignement, du droit et de l’organisation. Dans ce contexte, les responsables ont renoncé à une interprétation plus approfondie des résultats pour permettre de poser des questions particulièrement intéressantes et spécifiques sur les données présentées. Les auteurs espèrent de cette manière redonner confiance ou, au moins, répondre aux questions ouvertes. EVENEMENTS Juin 5-6, 1998 Copenhague, DANEMARK Resuscitation ‘98 Conseille Européen de Resuscitation Resuscitation ‘98 Département d’ Anesthésiologie Hospital Universitaire de Copenhague DK-2650 Hvidvre Danemark Tl: +4536322518 Fx: +4536323356 C olofon Editeur: Marc Van der Stock, Directeur-General Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande Rédacteur en chef: Machteld Gheysen, Chef de service du Centre de référence européen de l’enseignement des premiers secours Collaborateurs: I. Osman, M. Van der Stock, P. Cassan, L. Van Rillaer, V. Delegher, C. Busuttil avec le soutièn du: GOUVERNEMENT FLAMAND JANSSEN PHARMACEUTICA Mise en page: Daniëlle Verlinden, Croix-Rouge de BelgiqueCommunauté flamande Des manuscripts ou contributions en anglais ou français pour future éditions du ‘Premiers Secours en Action’ seront les bienvenus. Veuillez les envoyer sur une diskette en WordPerfect, WordPro (IBM compatible) au: European Reference Centre for First-Aid Education; Vleurgatsesteenweg 98, B-1050 Brussels. E-mail adresse: [email protected] Les opinions exprimées n’engagent que les contributeurs et n’expriment pas nécessairement les opinions de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. 12