Monsieur Guillaume PEPY Président du Directoire de SNCF 2 Place

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Monsieur Guillaume PEPY Président du Directoire de SNCF 2 Place
Monsieur Guillaume PEPY
Président du Directoire de SNCF
2 Place aux Etoiles
93200 SAINT DENIS
Pau, mardi 20 septembre 2016
Nos réf : IL/PS n° 124.16.
Objet : Nombre de TGV pour Béarn Bigorre
Monsieur le Président,
Nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre précisément à notre précédent courrier du 30 juin
2016.
Nous nous permettons de soumettre à votre attention les remarques suivantes concernant les
informations que vos services vous ont communiquées.
Malgré l’estime que nous portons à Monsieur Jean Auroux, nous avions formulé, en son temps, notre
étonnement sur ses conclusions au sujet de la desserte du Béarn. En effet, la seule ville qu’il avait
citée, était celle d’Orthez, sans doute mieux connue par lui au travers de son ami René Ricarrère.
Cependant, Orthez, c’est une ville moyenne d'environ 11 000 habitants qui ne correspond pas au
ciblage des destinations TGV. Les communautés d’agglomération de Pau, Tarbes et Lourdes
rassemblent au total une population de plus de 300 000 habitants.
Nous partageons votre avis concernant une bonne partie de la clientèle professionnelle qui continuera
à utiliser le mode aérien : pour elle, un aller à Paris, en 4h09 au mieux, ne rend pas compétitif le TGV.
C’est pourquoi, à l’encontre de certains dont Mr Ricarrère, BAP, attachée au report modal et à la
solution ferroviaire, défend encore le barreau direct Bordeaux/Mont-de-Marsan/Pau lorsque GPSO
sera réalisé. Mettre Paris à 3h00 de Pau et Bordeaux à moins d’1 heure bouleversera les habitudes.
Pourquoi prendre la voiture pour aller à Bordeaux, avec l’autoroute certes, mais en débouchant sur la
rocade de Bordeaux ? Le trafic SNCF entre Bordeaux et Pau exploserait et serait doublé pour Paris. Le
gain sur Paris et Bordeaux est encore plus vital pour Tarbes et Lourdes avec son prolongement.
De plus, avec Bordeaux à 1h00 de Pau, la ligne Bordeaux/Pau/Canfranc/Huesca/Saragosse
bénéficierait d’une vitesse TGV entre Bordeaux et Pau d’une part, et entre Huesca et Saragosse,
d’autre part, avec des SRGV.
Mais pour revenir à la situation au 1er juillet 2017, nous vous faisons remarquer qu’une autre partie de
la clientèle professionnelle et la plus grande partie des voyageurs empruntent le TGV : à cette date, ils
seraient plus nombreux à utiliser cette nouvelle opportunité. Cependant, la cadence et les horaires
adaptés sont les conditions indispensables pour booster la fréquentation. Vous nous citez l’exemple du
TGV de 8h00 où seulement 38 personnes montent dans le train à Pau, mais combien à Tarbes et
Lourdes ? Vos services ont du se servir de données anciennes car, depuis plusieurs mois, le TGV ne
part plus à 8h00 de Pau mais à 7h00, à juste titre. En effet, un départ à 8h00 menait trop tard à Paris
pour des réunions ou correspondances en début d’après-midi, ce qui conforte notre avis : fréquences et
horaires adaptés, en améliorant le service, améliorent la fréquentation.
Nous ne préférons pas retenir vos arguments concernant la future utilisation du TGV l’année
prochaine. En effet, si l’arrivée de la LGV jusqu’à Bordeaux depuis Paris n’apportait rien au Béarn,
comme vous semblez le dire dans votre lettre, nous pourrions comprendre le refus de la Communauté
d’Agglomération de la Ville de Pau et du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques de ne pas
financer davantage cette LGV sans réelle amélioration pour près de 500 000 habitants.
Nous manifestons notre étonnement sur le pourcentage de fréquentation de Béarn Bigorre que vous
évaluez à 60% de celle du Pays Basque. En effet, les chiffres globaux de voyageurs que nous
connaissons sont légèrement supérieurs à ceux de la côte basque. Il est vrai, d’une part, que vous
disposez des vrais chiffres concernant les TGV, chiffres que nous aimerions connaitre, mais, d’autre
part, qu’une offre inférieure entraine un nombre d’usagers moins important. Combien de voyageurs
rejoignent, depuis Pau, le TGV à Dax ou à Bordeaux pour se rendre à Paris ? De plus, contrairement à
la côte basque, Béarn Bigorre ne bénéficie pas de l’avantage IDTGV, absence qui pèse sur ces
chiffres.
Suite à la création de la Nouvelle Aquitaine, certaines données vont changer avec la nécessité de
mieux relier les villes entre elles : Angoulême, Poitiers, La Rochelle et Limoges avec le Béarn et la
Côte basque. En effet, pour ces destinations, il n’y a pas de solution aérienne. Mais en matière de
voyageurs, comme pour le fret, « la rupture de charge », c’est-à-dire les correspondances à prendre,
parfois aléatoires, découragent le report modal, donc amènent à d’autres choix.
Pour toutes ces raisons, nous maintenons notre demande de réétudier l’offre pour le Béarn et la
Bigorre qui n'a aucune raison d'être inférieure à celle de la côte basque.
BAP est une association patiente mais tenace. Elle l’a démontré avec son combat pour la réalisation de
l’A65, qui améliore l’irrigation du territoire, donc l’accès aux gares. Nous pouvons comprendre que,
pour des raisons techniques, il vous est impossible d’accéder à nos vœux dès juillet 2017. Nous
saurons attendre 2018.
Veuillez croire, Monsieur le Président, que notre attitude « exigeante » résulte de notre souci du report
modal, dans un bassin d’emploi comportant les grands groupes mondiaux que sont Total, chef de file
du pôle de compétitivité Avenia, Turboméca, Euralis, Messier, Lindt, Toray et le complexe chimique
de Lacq, la Socata, Alsthom, avec un foisonnement de sous-traitants, ainsi que les pèlerinages à
Lourdes et un ensemble d’écoles supérieures dont l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre considération distinguée.
P/o Pierre SAUBOT, Président de BAP
Jean-Jacques BOISSEROLLE, secrétaire général
Copie à Alain ROUSSET, Président du Conseil Régional de la Nouvelle Aquitaine, Gérard
TREMEGE, maire de Tarbes, François BAYROU, maire de Pau et Jean-Jacques LASSERRE,
président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.
BEARN ADOUR PYRENEES – CCI Pau Béarn – 21 rue Louis Barthou - BP 128 – 64001 PAU Cedex
Monsieur Guillaume PEPY
Président de la SNCF
2 Place aux Etoiles
93200 SAINT DENIS
Pau, jeudi 30 juin 2016
Nos réf : IL/PS n° 97.16.
Objet : Nombre de TGV pour Béarn Bigorre
Monsieur le Président,
B.A.P est une association qui regroupe des entreprises, des chambres consulaires, des
syndicats employeurs et salariés, des élus et des particuliers du Béarn.
Elle milite pour l’obtention des infrastructures modernes nécessaires au développement
économique donc de l’emploi dans le Béarn et tout le bassin de l’Adour, sans oublier l’aspect
transfrontalier.
Particulièrement attachée au report modal, elle soutient tout développement du potentiel
ferroviaire.
Aujourd’hui, elle demande qu’à l’occasion de l’ouverture de la LGV Tours Bordeaux, le
principe de l’égalité des territoires soit respecté au 1er juillet 2017.
Vous trouverez, ci-joint, notre argumentaire pour l’obtention de 6 TGV aller et 6 retour
quotidien pour Béarn Bigorre, l’année prochaine.
Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à notre requête et nous
nous tenons à votre disposition pour toute rencontre que vous jugeriez nécessaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.
P/O Pierre SAUBOT, Président de BAP
Jean-Jacques BOISSEROLLE, Secrétaire général
ARGUMENTAIRE
Pour Béarn Bigorre, davantage de TGV en juillet 2017 !
Le temps moyen de la desserte Béarn Bigorre va enfin repartir à la baisse le 1 er juillet 2017
avec l’ouverture de la LGV Tours Bordeaux. Cependant, il faudra encore 2 h 15 (moyenne
inférieure à 110 km/h) pour effectuer les 232 km de Pau à Bordeaux, alors qu’il n’en faudra
que 2 h 05 (moyenne 281 km/h) pour les 585 km de Bordeaux à Paris. C’est encore plus
insupportable pour Tarbes et Lourdes. Non seulement le Béarn et la Bigorre restent éloignés
des trafics LGV, mais la situation est aggravée par l’octroi de seulement 4 TGV aller et 4
retour chaque jour au lieu de 6 pour la côte basque.
Pour les agglomérations de Pau (150 000 habitants), de Tarbes (78 500 ha) et de Lourdes
(22 500 ha), dans un ensemble Béarn et Bigorre de près de 600 000 habitants, cette décision
est injustifiée.
Pour preuve, le tableau ci-dessous, extrait des documents de l’enquête publique GPSO (Grand
Projet du Sud-Ouest : LGV Bordeaux Dax et Bordeaux Toulouse), précise le nombre, en
millions, connu puis évalué de voyageurs en « accès direct à la gare hors correspondance.
BAYONNE
BIARRITZ
DAX
HENDAYE
LOURDES
MONT de
MARSAN
ORTHEZ
PAU
ST JEAN de LUZ
TARBES
2009
0,92
0,38
0,98
0,66
0,66
0,33
Réf. 2024
1,66
0,73
1,52
1,15
1,00
0,61
Réf. 2027
1,71
0,76
1,56
1,17
1,03
0,63
0,16
1,06
0,35
0,69
0,38
1,81
0,59
1,07
0,39
1,86
0,61
1,08
Les nombres de voyageurs réels et projetés dans ce document pour les gares de la côte basque
(Hendaye, St Jean de Luz, Biarritz et Bayonne) et pour celles de Béarn Bigorre (Tarbes,
Lourdes, Pau et Orthez) sont parlants.
Réel en 2009 : Béarn Bigorre, 2,57 ; côte basque, 2,31.
Référence 2024 : Béarn Bigorre, 4,26 : côte basque, 4,15.
Référence 2027 : Béarn Bigorre, 4,36 : côte basque, 4,25.
Ainsi, le nombre de voyageurs Béarn Bigorre justifie un nombre équivalent de TGV au départ
et à l’arrivée de Tarbes, 6 au lieu des 4 prévus. Déjà, l’avantage des iDTGV nous est refusé.
Voilà pourquoi, BAP réclame que le Béarn et la Bigorre soient desservis en juillet 2017
par 6 TGV aller et 6 TGV retour, chaque jour.

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