Garantir les soins primaires d`enfants défavorisés

Transcription

Garantir les soins primaires d`enfants défavorisés
AIDE AU TIBET ET AUX
PEUPLES DE L’HIMALAYA
Garantir les soins
primaires d’enfants
défavorisés :
Logement, nourriture,
vêtements et éducation
Programme d’accueil
d’enfants défavorisés,
abandonnés, orphelins ou
victimes de trafic
Népal, Katmandou
Solhimal-Umbrella Foundation Népal
Janvier 2009
SolHimal – Aide au Tibet et aux peuples de l’Himalaya
7 cour Fernand Jaenger - F-67200 STRASBOURG
Tél. : 03 88 27 33 00 - Fax : 03 88 27 33 08
[email protected] - Site Internet : http://www.solhimal.org
Programme d’accueil pour enfants défavorisés 2009 – Page 2
SOMMAIRE
I. Descriptif du projet
II. Contexte du projet
a) Le Népal, un des pays les plus pauvres au monde
b) Le problème du trafic d’enfants au Népal
III. Genèse du programme
a) Présentation de Solhimal
b) Présentation du partenaire local
c) Un partenariat réussi
IV. Présentation du projet
a) Recueil des enfants dans des maisons d’accueil
b) Fonctionnement des maisons d’accueil
c) Description des 7 maisons d’accueil
V. Durabilité, pérennité et finalité du projet
a) Réduction et pérennisation d’une structure d’accueil à
Katmandou
b) Quel avenir pour ces enfants ?
VI. Informations budgétaires
a) Coût de la location
b) Le parrainage
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I. DESCRIPTIF DU PROJET
Titre du projet :
Programme d’accueil pour enfants défavorisés, abandonnés, orphelins ou
victimes de trafic dans des orphelinats Association :
SolHimal- Aide au Tibet et aux peuples de l’Himalaya
Partenaire local :
SolHimal Umbrella Organization Nepal
Lieu :
Katmandou, Népal
Durée :
3 ans
Résumé :
SolHimal et la Fondation Umbrella se sont associés en mai 2008 pour
recueillir des enfants en grande difficulté et livrés à eux-mêmes. Leur
objectif est d’offrir à ces enfants des conditions de vie saines où leurs
besoins essentiels sont satisfaits (logement, nourriture, vêtements,
santé, et éducation).
Le projet consiste à accueillir les enfants dans 7 maisons d’accueil.
Chacune des maisons abrite entre 35 et 52 enfants. Pour offrir un cadre
structurant et épanouissant, les maisons reprennent un modèle familial.
En plus d’un couple de gérants, chaque maison dispose de cuisiniers et
personnel de nettoyage ainsi que de tuteurs et de bénévoles étrangers
dont l’accompagnement ou la simple présence sont destinés à aider ces
enfants à se reconstruire ou à avancer dans la vie.
Bénéficiaires :
388 enfants :
- 308 enfants accueillis dans les maisons d’accueil
- 80 enfants soutenus au sein de leur famille1
Budget :
74 888 euros pour une maison d’accueil pendant 3 ans
520 828 euros pour les 7 maisons pendant 3 ans
Environ 14 500 euros par mois pour 7 maisons.
Environ 2080 euros par maison
39 euros par enfant interne
32 euros par enfant externe
1
Les enfants externes sont des enfants issus de familles très pauvres. S’ils ne dorment pas dans les
maisons d’accueil, ils reçoivent une allocation parrainage.
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II. CONTEXTE
a) Le Népal : un des pays les plus pauvres au monde
Le Népal en quelques chiffres :
- 28 millions d’habitants
- Espérance de vie de 63 ans
- 42 % de la population vit sous le seuil de pauvreté - 44 % de la population a moins de 18 ans
- 17 % de la population est sous-alimentée
- 51 % des adultes sont analphabètes
- 24 % de la population vit avec moins de 1 US dollar par jour
À ce jour, le Népal reste parmi les pays les plus pauvres d’Asie. Le
sous-développement marque la vie quotidienne de tous les Népalais et
le pays a du mal à assurer à l’ensemble de sa population des conditions
de vie décentes et un avenir meilleur. Les problèmes de distribution de
nourriture et les famines au moment de la soudure agricole sont
fréquents. Les faiblesses structurelles du pays se retrouvent à tous les
niveaux, de l’éducation à l’encadrement médical, des infrastructures
de transport à celles de l’adduction d’eau potable.
De façon générale, l’économie népalaise est très dépendante de l’Inde.
Le tourisme repose pour beaucoup sur des capitaux étrangers et la
population retire très peu des bénéfices qu’il génère. Alors que 86 % de
la population est rurale, l'agriculture domine largement et fournit un
emploi à plus de 80 % de la population. Compte tenu du caractère très
accidenté des terrains, des rendements faibles et de l’insuffisance
d’infrastructures, la majeure partie de la population vit en économie de subsistance dans des
conditions de vie et d’habitation très précaires. L’agriculture devient une activité de moins en
moins lucrative ; le sous-emploi reste très élevé. Ainsi, plus de 600 personnes s’expatrient
chaque jour vers le Golfe persique, la Malaisie ou encore l’Inde.
Pendant des années, la guerre civile et la précarité de la situation économique, sanitaire et
sociale ont drainé les plus pauvres vers la vallée de Katmandou, plus à l’abri. La capitale et le
reste du pays ont tendance à devenir des entités économiques distinctes. La rébellion maoïste
qui a frappé le Népal entre 1996 et 2007 a entraîné une stagnation voire un recul économique
et le pays n’a pas bénéficié des élans de croissance de ses deux grands voisins, l’Inde et la
Chine.
Aujourd’hui, les infrastructures permettant de répondre aux besoins
essentiels (écoles, hôpitaux, routes…) sont en nombre très
insuffisant et en mauvais état, surtout en zone rurale. De manière
générale, on constate un accès défaillant à l’électricité, à l’eau
potable, à une source d’énergie. La formation d’un gouvernement
provisoire et la rédaction d’une nouvelle constitution sont porteurs
d’énormément d’espoir pour les franges les plus marginalisées de la
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population comme pour tous ceux qui ont poursuivi des études supérieures et qui sont
contraints de s’expatrier.
b) Le problème du trafic d’enfants au Népal
Le trafic des êtres humains est un problème brûlant au
Népal. Depuis 10 ans, le pays est en effet victime de
personnes sans scrupule, parfois organisées en réseau, qui
abusent de la pauvreté et du manque d’instruction pour
s’enrichir.
Dans les régions les plus pauvres, des trafiquants n’hésitent
pas à promettre aux familles les plus démunies d’emmener
leurs enfants dans la « paisible » vallée de Katmandu afin de
leur donner accès à une éducation de qualité en école
privée. Bien sûr, en échange de ce « service », ils réclament
une somme d’argent exorbitante pour ces familles au niveau
de vie et aux revenus monétaires très faibles. Il faut avoir à
l’esprit que l’enseignement dans une école privée est perçu
comme le gage d’un meilleur avenir pour toute la famille.
Ainsi dans l’espoir de sauver leurs enfants de l’insécurité et
de la misère, nombre de parents acceptent ces propositions,
n’hésitant pas à vendre leurs terrains, leur maison.
Après l’extorsion de l’argent aux familles s’ensuit parfois la falsification des papiers de
l’enfant pour en faire un orphelin aux yeux de la loi. L’enfant est envoyé dans un
établissement de la vallée de Katmandou qui ne mérite souvent ni le nom d’école ni celui
d’orphelinat – parfois il n’y a ni éducation, ni nourriture, ni soins. Nombre d’enfants se
retrouvent à vivoter dans des conditions sanitaires alarmantes et certains n’ont d’autre
recours que d’aller mendier dans les rues pour les trafiquants qui les ont coupé de leur
famille.
Les « trafiquants» agissent principalement dans les régions les plus pauvres, isolées,
montagneuses, et touchées par la guérilla maoïste, où ils ne courent aucun risque d'être
importunés. Aujourd’hui, près de 600 établissements accueillent plus de 30 000 enfants dans
la vallée de Katmandou. Beaucoup de ces enfants, présentés comme orphelins, ont encore une
famille et ont été victimes de ce trafic. Le nombre de ces établissements à être bien gérés est
infime.
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III. GENESE DU PROGRAMME
a) Présentation de SolHimal
Depuis 20 ans, SolHimal œuvre pour les populations
himalayennes. Créée en avril 1988, son objectif de
permettre aux personnes vulnérables de soigner, loger,
nourrir et éduquer dans le respect de leurs traditions
et de leurs croyances. L’ONG s’appuie sur de nombreux
partenaires locaux au Népal et en Inde. Pour agir de
manière simple et efficace, SolHimal mène des actions
de proximité et en collaboration avec des acteurs
locaux:
- Le parrainage d’enfants, de personnes âgées, de familles et de moines Plus de 2000 personnes bénéficient d’un parrainage, plus de 12 000 personnes bénéficient de
soutien. Des enfants peuvent ainsi poursuivre leur scolarité dans leur langue, des jeunes être
formés, des familles ou des personnes âgées bénéficier de meilleures conditions de vie…
- L’appui aux projets locaux destinés à améliorer les conditions de vie et de scolarité
Il s’agit de soutenir les structures et les initiatives sérieuses pour répondre aux demandes
exprimées localement sans générer de dépendance. Les projets réalisés sont très divers :
construction ou rénovation d’infrastructure, développement rural et agricole, actions
d’éducation et d’alphabétisation…
-
Le commerce équitable d’artisanat lors d’expositions ventes réalisées en France
- L’organisation de chantiers et de voyages solidaires
En plus de permettre à des parrains de rencontrer leur filleul(e), les voyages sont une
occasion de mieux appréhender les réalités locales. Les chantiers et des missions solidaires
permettent à des volontaires de participer à la réalisation de projets locaux.
b) Présentation du partenaire local : la Fondation Umbrella
La Fondation Umbrella est une ONG irlandaise qui agit au Népal depuis 5
ans en coopération avec les institutions gouvernementales népalaises pour
venir en aide aux enfants victimes de trafic. Oeuvrant pour la fermeture
des orphelinats illégaux montés par des trafiquants, la fondation a
recueilli plus de 350 enfants orphelins, livrés à eux-mêmes ou victimes de
trafic. La fondation a depuis sa création ouvert plusieurs maisons d’accueil
sur Katmandou afin de sauver du plus grand dénuement ces enfants en
grandes difficultés.
De nombreux bénévoles agissent en permanence et en relais afin d’aider au
bon fonctionnement de l’organisation sur place (animation, coordination,
aide administrative…).
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c) Un partenariat réussi
Née en mai 2008, la collaboration entre Solhimal et la fondation Umbrella a abouti
aujourd’hui à un partenariat engagé, sérieux et solide. En effet, Solhimal a mis en place un
programme de parrainage qui permet de financer l’accueil et la scolarité de plus de 110
enfants à Katmandou. L’ouverture de deux nouvelles maisons d’accueil a permis de recueillir
une cinquantaine d’enfants issus d’un orphelinat illégal. Solhimal Boys accueille 53 garçons
âgés de moins de 12 ans et Solhimal Girls accueille 31 jeunes filles de moins de 12 ans. Tous
les enfants de ces deux maisons sont aujourd’hui parrainés.
Le nombre d’enfants sauvés par la Fondation en partenariat avec les autorités népalaises,
témoigne de la confiance que nous portons à cette institution qui est désormais le dépositaire
et le gestionnaire de fonds destinés aux enfants.
Pour intervenir au Népal, l’ONG SolHimal et la fondation Umbrella se sont associées au sein de
l’association népalaise SolHimal-Umbrella Népal en janvier 2009. L’objectif premier reste
celui de sauver du dénuement et de la misère, les enfants recueillis. Il s’agit aussi de les
éduquer pour qu’ils deviennent des citoyens responsables conscients du rôle de chacun au sein
de la société et qu’ils participent, à leur mesure, au développement de leur pays. Pour cela,
en plus de fournir un toit et des soins aux enfants défavorisés de Katmandou, un des objectifs
est de rénover des villages ruraux et de redynamiser le milieu agricole traditionnel, qui reste
l’activité principale du pays. Il s’agit en fait de développement communautaire et durable.
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IV. PRESENTATION DU PROJET
a) Recueil des enfants dans des maisons d’accueil
Depuis 5 ans qu’elle intervient au Népal, la fondation Umbrella
a recueilli plus de 350 enfants démunis ou laissé pour compte.
La majorité de ces enfants vivent dans des maisons d’accueil,
tenus et gérés par la fondation. D’autres enfants font partie du
programme de « réunification des familles ». Ces derniers
vivent dans leur propre famille (retrouvée suite au trafic dont
l’enfant a été victime) et bénéficient d’un soutien financier
pour aider la famille à payer la nourriture et la scolarité de
l’enfant. Ces enfants proviennent de milieux très pauvres, les
parents n’ont reçu aucune éducation et ne comprennent pas
toujours l’importance de celle-ci. Plutôt que de s’assurer que leurs enfants se rendent sur les
bancs de l’école, les parents les incitent à travailler pour aider à faire vivre la famille. Le
parrainage de ces enfants vise donc à éviter que ces enfants ne soient déscolarisés.
Ces garçons et filles qui vivaient dans le plus grand dénuement sont désormais hébergés dans
des maisons d’accueil à la périphérie de Katmandou. Chaque maison, comprenant entre 35 et
52 enfants, est gérée par un couple secondé par du
personnel de maison en charge de la cuisine/ménage et de
la surveillance/accompagnement des enfants. Tous
bénéficient de très bonnes conditions d’accueil :
éducation, logement, nourriture variée et équilibrés,
soins médicaux de qualité … Mais aussi et avant tout ils
peuvent grandir dans une atmosphère familiale leur
offrant beaucoup d’affection. Les standards d’hygiène
sont respectés par l’équipe et les enfants sont encouragés
à participer aux tâches ménagères afin de les
responsabiliser.
L’objectif premier d’Umbrella est que ces enfants réintègrent leurs familles lorsque les
circonstances le permettent. Dans la pratique, ceci est rarement possible (parents divorcés,
remariés ou trop pauvres qui refusent de reprendre leurs enfants). De ce fait Umbrella
accompagne ces enfants jusqu’à leur autonomie en leur donnant accès à l’éducation et à la
formation nécessaire pour leur assurer un avenir professionnel et éventuellement envisager un
retour dans leur région d’origine.
b) Fonctionnement des maisons d’accueil
L’organisation SolHimal-Umbrella Népal loue des maisons
dans le quartier de Swoyambhu à Katmandou pour
pouvoir héberger ces enfants dans de bonnes conditions.
Il existe aujourd’hui 7 maisons où 308 enfants sont
hébergés.
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Les enfants commencent leur journée très tôt, vers 6 heures du matin. Après la douche et le
dhal bhat (riz aux lentilles, repas traditionnel népalais servi deux fois dans la journée) ils
révisent leur leçon ou des cours d’anglais sont dispensés par un bénévole. Puis, ils se rendent
à l’école jusqu’en milieu d’après-midi. À leur retour à l’orphelinat, ils prennent du thé et des
gâteaux et font leurs devoirs. Le soir, ils ont le temps de jouer avec leurs camardes ou de
regarder la télévision et de prendre un dernier repas chaud (dahl bhat).
Un projet est actuellement en cours de réalisation à Gurjé, petit village rural népalais ou les
enfants actuellement recueillis dans nos maisons d’accueil à Katmandou seront hébergés à
l’avenir. Il s’agit d’éloigner les enfants de la pauvreté, de la misère, de la pollution et du
danger de la capitale népalaise au profit de la vie en milieu rural. Ce projet devrait voir le
jour en 2011.
c) Description des 7 maisons d’enfants
Nos sept maisons d’enfants sont situées au nord-ouest de la ville de Katmandou, dans le
quartier de Swoyambhu près du fameux temple Swoyambunath, le « Monkey Temple » (temple
des singes). Elles sont toutes situées à proximité les unes des autres, la distance à parcourir
entre chaque maison ne dépasse pas 5 minutes. Toutes les maisons sont vastes et spacieuses,
certaines disposent d’espaces extérieurs clos plus ou moins grands. Elles ont le même type de
fonctionnement : elles s’appuient sur plusieurs personnes qui se partagent les différentes
tâches :
- Les « house manager » : un couple de parents dirigeant la maison
- Un cuisinier
- Une « Didi » : une personne chargée de l’entretien et des tâches ménagères
- Des tuteurs : grands frères / grandes sœurs jouant le rôle d’éducateur auprès des
enfants
 Ama Dablam House (52 pensionnaires)
Ama Dablam a ouvert en mars 2007. Cette grande maison et le terrain qui l’entoure
offrent un grand espace sécurisé où les enfants peuvent jouer, elle dispose de balançoires et
de toboggans. Elle est également le quartier général de l’équipe administrative : les bureaux
sont dans la cour extérieure de la maison. Ama Dablam abrite les garçons, âgés de 5 à 12 ans.
Nous essayons de garder 10 places de libre, afin d’être toujours en mesure d’accueillir des
enfants dans le besoin en situation d’urgence.
 Annapurna House (47 pensionnaires)
Annapurna a ouvert en novembre 2005. Le nom de la maison fait référence au Mont
Annapurna appartenant à l’une des plus vastes chaînes de montagne de l’Himalaya dont le
point culminant est à plus de 8 000m d’altitude. La maison est spacieuse, massive, avec 10
chambres et un grand espace à l’extérieur. Les enfants de l’Annapurna House ont la chance
d’avoir un terrain de jeu bien équipé construit par deux bénévoles irlandais, Harry Logan et
Mark Costelo en mars 2006. Annapurna abrite les garçons âgés de 12 à 18 ans, la plupart
vivaient auparavant dans des conditions épouvantables, ayant été victime de trafic d’enfants.
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 Gauri Shankar House (47 pensionnaires)
Gauri Shankar House est une très jolie maisonnette jaune avec une impressionnante
façade en tuile. La maison a ouvert en juin 2006, son nom renvoie à une fameuse montagne
de l’Himalaya, et aussi au Dieu de la destruction, Shiva (également appelé Shankar). Gauri
Shankar House possède l’une des meilleures vues sur le temple de Swoyambhunath, l’un des
plus vieux et plus grands temples (stupa) de toute l’Asie. Gauri Shankar House est la maison
des filles de moins de 13 ans.
 Macchapucchre House (49 pensionnaires)
Situé juste à côté de Sagarmatha House et de Dhaula Giri House,
Macchapucchre House a ouvert en avril 2006. Elle tire son nom du Mont
Macchapucchre (qui signifie « queue-de-poisson »), probablement la
montagne la plus facile à reconnaître, qui comme son nom le suggère,
ressemble à la queue d’un poisson. D’un certain point de vue, l’étage
supérieur de Macchapucchre House ressemble également à la queue d’un
poisson… La maison a la chance d’être située juste en face d’un énorme
terrain vague, où les enfants peuvent jouer au football. Pour autant, les
garçons partent souvent jouer au basket sur le terrain de jeu de la
maison de Sagarmatha. Macchapucchre accueille les garçons âgés de 13 à
18 ans.
 Sagarmatha House (30 pensionnaires)
Ouverte en octobre 2005, Sagarmatha House fut la première maison Umbrella.
Sagarmatha est le nom népalais du Mont Everest, et la maison a pris le nom de la plus haute
montagne du monde, étant elle-même très haute. Sagarmatha House dispose d’un grand
espace de jeu, également construit par Harry Coogan et Mark Costello, en mars 2006, avec un
terrain de basket, un terrain de tennis, des toboggans et des balançoires. Tous les enfants
Umbrella viennent régulièrement profiter de cet endroit. Avec 10 chambres et un grand
espace, Sagarmatha abrite les filles âgées de 6 à 18 ans.
 SolHimal Boys (51 pensionnaires)
Ouvert en février 2008, SolHimal Boys House est une maison spacieuse toute blanche,
avec une belle vue sur le quartier de Swoyambhu. La maison Solhimal Boys House accueille les
jeunes garçons de moins de 12 ans. La majorité d’entre eux est parrainée par l’association
Solhimal France, d’où le nom de la maison.
 SolHimal Girls (32 pensionnaires)
Ouverte en avril 2008, SolHimal Girls House est une grande maison rose accueillant des
fillettes de moins de 12 ans, la grande majorité d’entre elles sont d’origines tamang ou
tibétaines et viennent d’une région népalaise à la frontière du Tibet.
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V. Pérennité de l’action
a) Réduction et pérennisation d’une structure d’accueil à
Katmandou
SolHimal et la Fondation Umbrella vont poursuivre le travail de sauvetage des enfants victimes
de trafic, orphelins ou livrés à eux-mêmes afin de leur offrir des conditions de vie décentes,
favoriser leur développement et leur offrir un meilleur avenir. Les enfants actuellement
recueillis par Umbrella sont tous logés à Katmandou. Cette situation devrait se maintenir
jusqu’à ce que les structures d’hébergement et de scolarisation de Gurje soient achevées. À
terme, l’objectif est de maintenir 1 maison d’enfants à Katmandou et une équipe réduite qui
sera chargée des actions suivantes :
- Recueil/sauvetage des enfants livrés à eux-mêmes ou en
danger : accueil des enfants récemment sortis de « faux
orphelinats »
- Recherches et reprises de contact avec les familles pour
organiser le retour des enfants chaque fois que les
circonstances le permettent
- Suivi des jeunes poursuivant des études supérieures ou des
formations à Katmandou
b) Quel avenir pour ces enfants ?
 Création d’un village d’enfants à Gurje
Les enfants recueillis qui ne pourront pas réintégrer leurs familles auront un nouveau foyer
dans un cadre rural, au village de Gurje. Ils seront tous accueillis dans une même structure
reprenant le système des maisons d’accueil de Katmandou. Les enfants seront logés en
dortoirs, sur deux étages (un étage pour les garçons, un autre pour les filles) supervisés par
des adultes. Une équipe sera là pour veiller au confort, encadrer et accompagner les enfants
tout en les responsabilisant aux tâches collectives. Il s’agit de créer une structure sociale
forte s’approchant de la qualité d’une structure familiale dont l’enfant a besoin pour évoluer
et se structurer.
En s’implantant en milieu rural, le projet vise à améliorer la qualité de vie de ces enfants
hébergés jusqu’à présent à Katmandou. La construction du village d’enfants (le pensionnat)
doit débuter en février 2009.
 Construction d’une nouvelle école
La création d’une nouvelle école doit permettre aux enfants
d’avoir accès à une éducation de qualité en milieu rural, du
cycle primaire jusqu’à la fin du secondaire (lycée). La plupart
des 300 enfants de 6 à 15 ans actuellement recueillis à
Katmandou vont être réinsérés en milieu rural à Gurje, au
village d’enfants. Pour que tous poursuivent leur scolarité
dans de bonnes conditions, la construction d’une grande école
est prévue. Les enfants de la région vivant dans les villages
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alentour auront la possibilité de poursuivre leur scolarité au niveau secondaire dans cette
nouvelle école. La construction des bâtiments est programmée pour février 2009. S’ensuivront
l’achat de matériel mobilier et de fournitures scolaires, puis le recrutement des professeurs et
du personnel pour le pensionnat. À la rentrée 2011, la nouvelle école accueillera environ 500
étudiants (300 enfants recueillis et 200 enfants des communautés locales).
A noter : Un programme alimentaire (distribution gratuite de repas aux enfants scolarisés) est destiné
à inciter les familles rurales à envoyer leurs enfants à l’école. Un programme d’énergies alternatives
(panneaux solaires, biogaz) est destiné à alimenter les écoles en électricité dans le respect de
l’environnement.
 Accompagnement vers l’autonomie et l’insertion : éducation et formation
professionnelle
Un programme d’apprentissage doit permettre à l’ensemble des jeunes d’accéder à des
formations qualifiantes, professionnelles et diversifiées afin qu’ils apprennent un métier et
puissent devenir des membres actifs de la communauté rurale. Il s’agit de donner des outils
de travail pour que tous puissent trouver un emploi à la fin de leur formation.
En plus des enseignements traditionnels, la nouvelle école proposera donc différents
enseignements spécialisés, techniques et professionnalisant. L’intérêt est de permettre aux
enfants d’acquérir des compétences qui peuvent être retransmises directement dans les
familles et/ou le village. Une attention particulière sera portée à l’agriculture qui représente
actuellement la principale activité du pays, mais d’autres secteurs traditionnels (menuiserie,
couture, apiculture, élevage caprin, artisanat) ainsi que des secteurs d’avenirs (énergie,
tourisme) seront également développés. Afin d’optimiser l’acquisition des compétences et des
connaissances, les travaux pratiques seront intégrés autant que
possible (les enfants pourront par exemple faire pousser des
légumes, planter des arbres et s’occuper d’animaux dans des
jardins potagers expérimentaux à petite échelle). Pour que les
programmes soient à la fois générateurs de profits et adaptés
aux réalités locales, les villageois, ainsi qu’une équipe d’experts
de Katmandou, seront également consultés avant la mise en
place de chaque formation.
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VI. Informations budgétaires
Avant la mise en route du programme Gurjé, Il nous faut financer l’accueil de ces enfants
dans les maisons d’accueil de Katmandou pendant encore trois années.
a) Coût de la location
La location des maisons varie entre 25000 et 40000 NRP/ mois (soit environ 275 à 385 euros
/mois). À cela se rajoute les frais pour les repas, les soins médicaux, la prise en charge
éducative, l’achat de matériel scolaire, les frais de fonctionnement…
(1€ = 90 NPR)
Le budget global pour une durée de 3 ans équivaut à 520 839 Euros.
Le budget inclus le fonctionnement des 7 maisons d’accueil, pour une durée de 3 ans. Après
cette période, tous les enfants auront déménagé dans la région de Gurjé, qui est actuellement
en construction. Il ne restera donc plu qu’une seule maison à Katmandou, destinée à recueillir
les enfants en situation d’urgence ou d’exclusion. Le coût de cette maison restant dans la
capitale sera moindre. Le financement de ce projet d’accueil sera lancé en 2010.
b) Le parrainage
Le parrainage des enfants est utilisé en partie pour payer ces frais, mais il est encore loin
d’être suffisant. Un parrainage est fixé à 25 euros pour un parrain (ce qui lui revient à moins
de 10 euros après défiscalisation). En réalité, les frais s’élèvent à 38 euros par enfant accueilli
en maison à Katmandou. C’est pour ce coût supplémentaire que nous recherchons d’autres
sources de financement.
BUDGET TYPE POUR UNE MAISON UMBRELLA-SOLHIMAL
ACCUEILLANT 48 ENFANTS PENDANT 3 ANS.
Dépenses
1.RESSOURCES HUMAINES
1.1 Salaires/ personnels local
1.1.1Salaire du couple gérant (2personnes)
1.1.2 Salaire du cuisinier
1.1.3 Salaire du tuteur
1.1.4 Salaire du personnel d'entretien
1.2 Indemnité médicale pour tout le personnel (7 personnes)
SOUS TOTAL RESSOURCES HUMAINES
Unité
Par mois
Par mois
Par mois
Par mois
par mois
Toutes les années
Coût
Coût
unitaire
Nb
unitaire
Coûts
(en
d'unités (en NPR) EURO) (en NPR)
36
36
72
36
252
9000
6000
2500
4500
500
100
67
28
50
6
324000
216000
180000
162000
126000
1008000
Coûts
(en
EURO)
3600
2400
2000
1800
1400
11200
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2. VOYAGES
2.1.1 Déplacement du personnel (hopital, urgence…) sur une base de
20 trajet par mois
2.1.2 Transport des enfants
2.1.3 Transport de la marchandise (nourriture, eau)
SOUS TOTAL VOYAGES
3. MATERIEL ET FOURNITURES
3.1 Achat ou location de véhicule
3.2 Mobiliers
3.3 Fournitures scolaires
3.3.1 Uniformes, chaussures par an
3.3.2 Petits Matériels scolaires (crayons, cahiers, stylos…)
3.4 Besoins et fournitures enfants
3.4.1 Vêtements
3.4.2 Soins médicaux
3.5 Matériel informatiques
3.5.1 Ordinateurs
3.6 Appareils et frais divers
3.6.1 Coiffeurs pour enfants
3.6.2 Achats divers (balais, produits ménagers…)
SOUS TOTAL MATERIEL ET FOURNITURES
4. BUREAU LOCAL/ COUT DU PROJET
4.1 Location de la maison d'accueil
4.1.1 Location maison
4.1.2 Electricité
4.1.3 Gaz pour la nourriture
4.1.4 Eau
4.2 Fournitures de bureau
4.2.1 Petits matériels pour l'administration (crayons, stylos, carnet…)
4.3 Autres services
4.3.1 Tel/ fax
4.3.2 Maintenance
4.3.3 Travaux divers (plomberie, électricité…)
SOUS TOTAL BUREAUX/ COUT DU PROJET
5. AUTRES COUTS ET SERVICES
5.1 Publications
5.2 Coût d'audit
5.3 Coût d'évaluation
5.4 Recherches pour réunification des familles
5.5 Traduction/interprètes
5.6 Sensibilisation au trafic d'enfants, action en France
SOUS TOTAL COUTS ET SERVICES
6. AUTRES
6.1 Frais de scolarité par année (frais d'inscription et frais annexes)
6.2 Repas pour tous les enfants pour un mois
SOUS TOTAL AUTRES
7. Sous-total Coûts directs du projet (1.-6.)
8. Provision pour imprévus ( 5 % de 7, Total des coûts du projet)
9. Coûts totaux (7+8.)
Par trajet
Par trajet
par mois
720
720
36
80
80
743
1
1
8
57600
57600
26748
141948
640
640
297
1577
Par
enfant
Par mois
144
36
900
8245
10
92
129600
296820
1440
3298
36
36
1000
2650
11
29
36000
95400
400
1060
1
6500
72
6500
72
Par
enfant
Par mois
192
36
30
1200
0
13
5760
43200
613280
64
480
6814
Par mois
Par mois
Par mois
Par mois
36
36
36
36
28500
2719
5617
6210
317 1026000
30
97884
62 202212
69 223560
Par mois
36
1245
14
44820
Par mois
Par mois
Par mois
36
36
36
600
1856
1345
7
21
15
21600
66816
48420
1731312
11400
1088
2247
2484
0
498
0
240
742
538
19237
par mois
par mois
36
36
12120
3500
135
39
436320
126000
4848
1400
562320
6248
22
96000
699 2266092
2362092
1067
25179
26245
6418952
320948
6739900
71322
3566
74888
Par mois
Par mois
Par mois
Par
ordinateur
par enfant
par mois
48
36
2000
62947
Programme d’accueil pour enfants défavorisés 2009 – Page 15
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amples informations
« Vous devez être le changement
que vous voulez voir dans ce
monde. »
Gandhi

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