MAG ESSONNE 136 JANVIER :Mise en page 1
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MAG ESSONNE 136 JANVIER :Mise en page 1
JANVIER 2013 • N°136 LOGEMENT L’Essonne relève le défi Grand angle Lire p. 9 Logement : l’Essonne relève le défi Focus Lire p. 14 Des vœux pour tous, des vœux partout Lire p. 18 L’Essonne, c’est nous Au cœur de la nouvelle PMI des Tarterêts MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ESSONNE PAPIER 100 % RECYCLÉ Directeur de la publication : Jérôme Guedj [email protected] Directrice de la rédaction : Mélanie Duclos [email protected] Réalisation : Direction de la communication et de l’information du Conseil général Rédactrice en chef : Aurélie Bourgeois [email protected] Rédactrice en chef adjointe : Chiara Penzo-Bénier [email protected] Assistante de la rédaction : Laurence Duvert [email protected] Ont participé à la rédaction : Les journalistes de Texto Éditions Vincent Bolantin, responsable de la communication Internet Olivier Moulergues, rédacteur sur essonne.fr Conception/réalisation maquette : Marianne Catinot Pour contacter l’équipe du mag : 01 60 91 91 06 Pour envoyer vos informations au moins trois mois avant votre événement : Le mag de l’Essonne, Hôtel du département, boulevard de France, 91012 Évry Cedex ou par courriel à [email protected] Impression : Grenier RCS Créteil B 622 053 189, N° ISSN 2116-8806 507 430 exemplaires Distribution : La Poste/Médiapost Crédits photographiques : Lionel Antoni, Alexis Harnichard, Henri Perrot, Act up-Paris, communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, Pascal Bouchain, Christine Oudart, Mathieu Zazzo, Azuga, Sernavision, Vincent Muteau, M. Cavalca, Gaël Guyon, Bruno Amsellem, Cercle d’escrime de Dourdan, AS Corbeil-Essonnes Canöé Kayak, DR. Toute l’actualité du 91 essonne.fr Pour recevoir chaque semaine la Newsletter du Conseil général [email protected] Près de chez vous Lire p. 26 et 27 Les conseils cantonaux de Bièvres et Vigneux 2 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Édito LE MAG DE L’ESSONNE Le Conseil général est aussi sur les réseaux sociaux Recevez nos alertes infos directement sur votre compte Twitter Suivez-nous aussi sur Facebook et Google + Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, lors du conseil cantonal de Bièvres fin novembre. Comme les vœux décentralisés, les conseils cantonaux tissent un lien plus étroit avec les habitants. N Nous y sommes. Le Père Noël est passé et 2013 est arrivée. En Essonne, les élus et les 4 693 agents du Conseil général, au nom desquels je vous souhaite une belle année, sont pleinement mobilisés pour mettre en œuvre la feuille de route de l’action départementale. Mobilisés dans les collèges, mobilisés dans les centres de PMI*, mobilisés sur la voirie, mobilisés sur l’ensemble du territoire essonnien. “ 2 012 a été la première année de plein exercice de la nouvelle majorité départementale. Année au cours de laquelle de nombreuses pierres ont été posées, qu’il s’agisse du Plan 2 à Ris-Orangis, ou de la Lendemaine, structure d’accueil pour personnes autistes, aux Molières. Santé, logement, environnement... Le Conseil général prépare chaque jour l’Essonne de demain.” Sur l’ancien hippodrome de Ris-Orangis, la Fédération française de rugby prépare déjà le grand stade de demain, l’Essonne ayant été retenue pour accueillir ce futur complexe sportif d’envergure. En 2012, le département s’est engagé pleinement sur de nombreux sujets : en matière d’éducation, en donnant aux collèges les moyens de la réussite ; en matière de transports, avec le dézonage le week-end ; en matière d’égalité, en ouvrant la voie au congé d’accueil à l’enfant pour tous ; en matière de solidarité, en adoptant de nombreux schémas départementaux (insertion, personnes âgées, enfance, famille...). La liste est longue. #2013 ! En 2013, nous entendons poursuivre notre lutte contre les discriminations sociales et territoriales. Cela se traduira par exemple en maintenant 200 millions d’euros d’investissement sur le territoire, dont 50 millions pour les communes, dont nous sommes et resterons le premier partenaire. Cela se traduira également par le lancement d’un deuxième Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) départemental, à Courcouronnes ; le soutien à plus de 500 emplois d’avenir en Essonne, mais aussi le lancement de la nouvelle Carte jeune, le soutien à la gestion publique de l’eau et la mise en place d’une tarification progressive, l’adoption du schéma départemental des personnes handicapées ou le soutien à la construction de 2 000 logements sur le département. Feuille de route ambitieuse et volontaire, au plus près des Essonniens. Santé, logement, environnement... Le Conseil général prépare chaque jour l’Essonne de demain. En mettant en place des conseils cantonaux, nous entendons débattre avec vous des choix du quotidien et rapprocher l’institution départementale des Essonniens. C’est également dans cet esprit que nous vous invitons aux cérémonies des vœux du Conseil général que nous organisons pour la deuxième année consécutive dans (presque) chaque canton. La décentralisation des vœux que j’ai souhaité mettre en place l’année dernière nous a permis d’aller à la rencontre des citoyens, des décideurs et des acteurs essonniens. Un franc succès (plus de 5 000 participants). Cette année, 29 cérémonies sont organisées dans les collèges du département. Coup d’envoi le 8 janvier à Étampes. Et rendez-vous près de chez vous très prochainement ! *Protection maternelle et infantile. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 3 Comme l’E.S.C.A.L.E à SainteGeneviève-des-Bois, les épiceries sociales de l’Essonne agissent au quotidien contre la pauvreté. À la Une “Oui” au mariage homo... Contre la pauvreté, “un choc de la solidarité” Hausse du RSA socle de 10% d’ici à 2017, création d’une allocation pour les jeunes en difficulté en plus des emplois d’avenir, relèvement du plafond de la CMU complémentaire, ouverture de 8 000 places supplémentaires d’hébergement... Les principales mesures annoncées par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à l’issue de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale des 10 et 11 décembre, répondent à une urgence : trouver des solutions pour améliorer la situation des personnes les plus démunies, et notamment des 8,6 millions de Français qui vivent avec moins de 964 euros par mois (chiffre 2010). Des propositions que Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, a salué : “Il s’agit d’un vrai choc de solidarité en faveur des personnes en situation de précarité. Elles ont été si longtemps stigmatisées et présentées comme vivant au crochet de la solidarité nationale.” Le ton a effectivement changé. Le gouvernement s’intéresse à ces Français qui pourraient prétendre à des aides sociales mais qui ne font pas valoir leurs droits, faute d’information, de complexité administrative ou simplement par honte. Et ils sont très nombreux. Dans “L’envers de la fraude sociale” qu’il a co-écrit, Philippe Warin, chercheur au CNRS, estime que 67% des travailleurs pauvres ne demandent pas le RSA activité alors qu’ils y sont pourtant éligibles. “Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait réformer cette allocation. C’est une très bonne chose, ajoute Jérôme Guedj. Le département de l'Essonne* n'avait pas souhaité expérimenter sa mise en place : en voulant ‘mettre au travail’ ces allocataires, le précédent gouvernement les présentait, une fois de plus, comme des oisifs, des profiteurs et des fraudeurs.” *L'attribution du RSA relève du Conseil général. En finir avec le “plus vieux métier du monde” ? Entre les États qui ont interdit la prostitution, comme la Suède, et ceux qui la légalisent, comme les Pays-Bas, il est temps que la France fasse un choix. Le sujet était au centre d’un forum de “lutte contre le système prostitueur”, organisé le 30 novembre à Évry. Éric Buge, administrateur à l’Assemblée nationale, est venu y présenter les conclusions de la mission d’information parlementaire sur la prostitution en France : pour en finir avec le “mythe du plus vieux métier du monde”, source de violences contre les femmes et d’inégalité entre les sexes, les parlementaires préconisent d’arriver, à terme, à une société sans prostitution. Et pour y parvenir, la mesure principale réside dans la “responsabilisation des clients” : création d’un délit sanctionnant le recours à la prostitution, campagne nationale d’information, éducation à l’égalité de genre dès le plus jeune âge... À l’Assemblée nationale, c’est Maud Olivier, députée et conseillère générale de l’Essonne, qui est aujourd’hui chargée de donner une suite à ces propositions. Les rendez-vous nature du Conseil général Pendant l’hiver, le froid et le manque de nourriture poussent de nombreux oiseaux vers le Sud. Les étangs de la basse vallée de l’Essonne semblent convenir à ces migrateurs. C’est ce que vous expliqueront les gardes animateurs du Conseil général, qui vous invitent, le 13 janvier, à contribuer au recensement de ces hivernants. Le 6 février, attention au “gaspido” au domaine départemental de Montauger (Lisses). Autour d’un jeu de l’oie géant, les enfants découvriront les conséquences de notre surconsommation de l’eau. • Réservation obligatoire au 01 60 91 97 34 essonne.fr En ligne, le programme complet des rendez-vous nature du Conseil général et une carte interactive des Espaces Naturels Sensibles (ENS) Des cafés nommés mémoire… Animés par un psychologue et un bénévole, les cafés mémoire de l’association France Alzheimer Essonne apportent une bouffée d’oxygène aux conjoints, enfants et autres proches de malades, appelés aussi aidants. L’occasion pour eux de s’informer et discuter avec des personnes qui connaissent les mêmes difficultés. Prochaines dates : les 15 et 29 janvier à Massy (café du Marché, 32 rue de la Division Leclerc), les 16 et 30 janvier à Gif-sur-Yvette (restaurant Le Belleville, place du Marché neuf), les 22 janvier et 5 février à Corbeil-Essonnes (La Grange, 52 rue Louis Robert), les 24 janvier et 7 février à Arpajon (café du Midi, place du Marché). • Infos au 01 64 99 82 72 ... mais aussi à l’adoption pour les couples homosexuels et à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour “toutes les femmes”. Voilà le message que 100 députés socialistes, dont Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, ont voulu faire passer dans une tribune publiée par “Mediapart” le 27 novembre dernier et intitulée “Engagés pour l’égalité des droits”. Il s’agit de la première grande initiative collective de parlementaires sur ce projet de loi qui fait grand bruit et qui sera débattu à partir du 29 janvier à l’Assemblée nationale. “La question posée aujourd’hui n’est pas celle de la création d’une nouvelle forme de famille, mais celle de la protection de tous les enfants avec les mêmes lois”, écrivent ces députés. Bientôt la nouvelle Carte jeune Le coup de cœur du mois ! Pour son 10e anniversaire, la Carte jeune s’offre justement... un coup de jeune. Dès le printemps prochain, cette carte destinée aux 16-18 ans sera disponible dans une version 2013 largement remaniée. À la clé, de nouveaux services élaborés sur la base des attentes exprimées par les jeunes lors des Rencontres Jeunesse de 2010, mais aussi à partir des contributions des acteurs du secteur engagés dans la démarche du Conseil général depuis maintenant plus de deux ans. Lancé en 2003, ce dispositif emblématique de la politique jeunesse du département était utilisé chaque année par plus de 30 000 jeunes Essonniens. Sa nouvelle offre et son fonctionnement seront détaillés très prochainement dans nos pages... Avec en prime, de grosses surprises ! Le 5 décembre, 150 élèves de 6e étaient réunis au 6e étage de l’Hôtel du département pour recevoir les prix du guide du “6e monde”. Ils avaient participé, en début d’année, à ce jeu-concours proposé par le Conseil général depuis sept ans. Le guide, désormais numérisé, est destiné à les aider à se familiariser avec leur nouvel établissement. Dans une salle comble, Patrice Sac, président délégué chargé de l’éducation et des collèges, a invité les 3 collégiens qui ont remporté les “gros lots” à venir le rejoindre. Kim-Chäu Mery, du collège Pablo Neruda de Brétigny, a reçu un appareil photo numérique ; Emmanuelle Laruelle, du collège Alphonse Daudet à Draveil, un lecteur MP3 ; et Armand Mohamed-Tournier, du collège Jean Mermoz à Savigny, 50 euros en chèque Lire. Tous les autres participants sont rentrés chez eux avec un cadeau aux couleurs du Conseil général. Les cahiers de l’Essonne Fixer sur le papier les grandes contributions ou rapports du Conseil général pour ne pas que le travail colossal fourni par les services du département, ses élus ou ses partenaires, tombe aux oubliettes. Voilà l’ambition de la nouvelle collection “Les cahiers de l’Essonne”. Le premier numéro de cette revue est sorti. Il présente l’avis du département sur le projet régional de santé. D’autres seront publiés très prochainement. Ces ouvrages sont aussi téléchargeables sur essonne.fr egalite.essonne.fr 44 ••Le mag de l’Essonne janvier 20132010 / n°136 L’Essonne le mag/S janvier SN°109 n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 5 À la Une Des TGV low-cost à Massy RER D : le 91 et le 77 mobilisés sur la même ligne Jérôme Guedj, président du conseil général de l’Essonne, et Vincent Éblé, son homologue en Seine-et-Marne, ont co-signé un courrier demandant à la SNCF et au Stif* de revoir leur projet d’arrêts supplémentaires sur la ligne D du RER, entre Paris et Villeneuve-saint-Georges. Projet qui aurait pour conséquence la suppression de trains directs et allongerait le temps de transport des usagers des deux départements. “Nous ne souhaitons pas que nos usagers subissent une augmentation de leur temps de trajet domicile-travail, avant même qu’une amélioration ne se soit faite ressentir en termes de régularité, explique Jérôme Guedj. C’est pourquoi nous remettons en cause ces arrêts supplémentaires.” Les deux élus demandent à la SNCF et au Stif de différer ces le chiffre 115 N’hésitez pas à composer ce numéro de téléphone si vous rencontrez un sans-abri en détresse. Les équipes du Samu social lui porteront secours. L’appel est gratuit depuis un fixe et un mobile et accessible tous les jours, 24h sur 24. modifications de grille horaire, qui prévoient par exemple quatre trains au quart d’heure s’arrêtant dans la nouvelle gare de Créteil-Pompadour, prévue fin 2013. La gare du Vert-deMaisons passera elle de un à deux arrêts au quart d’heure dès 2014, par anticipation avec l’interconnexion du futur Grand Paris Express. “Une mesure justifiée certainement, mais très prématurée”, notent les deux élus, qui appellent à un “moratoire raisonnable, et surtout une renégociation de l’évolution de la grille de desserte et la poursuite des opérations d’investissement sur la ligne D du RER”. Une motion, votée le 17 décembre par les conseillers généraux de l’Essonne, va justement dans ce sens. *Syndicat des transports d’Île-de-France. Des billets de TGV à moins de 25 euros ! C’est l’offre très alléchante qui sera proposée au départ de la gare de Massy (mais aussi à Marne-la-Vallée ou Lyon-Saint-Exupéry) à partir du mois d’avril. Nom de code de l’opération : TGV Eco. Le principe ? En partant de gares situées en périphérie des centres-villes, ces TGV seront immédiatement sur la ligne à grande vitesse, ce qui leur fera gagner du temps, et de l’argent. Les rames transporteront 20% de passagers en plus (de 1 000 actuellement à 1 200) qui voyageront tous en “classe unique”. Ces TGV low-cost devraient doper la fréquentation de la gare de Massy, première gare TGV francilienne construite hors de Paris, et qui accueille aujourd’hui près de 1,4 million de passagers. c’est dit Extrait de l’Appel pour le droit de vote des étrangers, lancé par 50 intellectuels et parlementaires, dont Jérôme Guedj, député et président du Conseil général de l’Essonne : “ Il ne serait pas raisonnable de reporter à 2014 l’éventuel octroi à nos résidents étrangers non européens d’un droit qu’ils attendent depuis si longtemps. Ils méritent de notre part ce geste fraternel, mais aussi utile à la société (...) en ces temps où les replis religieux, ethniques, communautaires se font de plus en plus visibles. Voter, c’est se responsabiliser et dire non à l’enfermement dans les marges. Priorité à la sécurité routière Fin novembre, le Conseil national de sécurité routière (CNSR), dont les travaux ont été suspendus pendant cinq ans, a repris du service. Relancé par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, il a pour objectif de réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici à 2020. L’Essonne, représentée au sein du CNSR, par Pascal Fournier, vice-président du Conseil général en charge du secteur, s’implique pleinement dans la bataille. Car les chiffres, au niveau départemental comme national, sont préoccupants : en 2011, 43 personnes ont trouvé la mort sur nos routes, dont près de la moitié en deux-roues et un quart en tant que piétons.“Les priorités affichées par le ministre sont justes. Cependant, nous n’avons pas attendu la remise en route du CNSR pour intervenir concrètement en faveur de la sécurité routière”, souligne Pascal Fournier. En plus d’agir en direction des plus jeunes en finançant des projets de formation et de sensibilisation, le Conseil général apporte son soutien direct chaque année aux communes pour qu’elles puissent réaliser des aménagements. Pour la seule année 2012, plus de 500 000 euros ont été consacrés à ce poste de dépenses. Ces actions s’ajoutent à la sécurisation et à l’entretien de la voirie départementale, dont le budget annuel s’élève à 22 millions d’euros. Aides exceptionnelles aux petites communes 40 communes de moins de 2 000 habitants vont bénéficier d’aides exceptionnelles du Conseil général. Le département a débloqué 1,8 million d’euros pour les accompagner financièrement dans des travaux de voirie d’une part, et de rénovation du patrimoine bâti essentiellement religieux d’autre part. Un investissement de taille qui prouve que le Conseil général reste aux côtés des petites communes. En juillet dernier, le département s’est lancé dans la réforme des partenariats avec les territoires. Jérôme Guedj, député et président du Conseil général avait alors affiché sa volonté d’offrir aux villages, soumis à d’importantes contraintes budgétaires, des solutions particulières pour qu’ils puissent financer des projets significatifs de voirie ou de restauration de patrimoine. Une écoute qui se traduit aujourd’hui par des actes concrets. À titre d’exemple, grâce à ce soutien départemental, Authon-la-Plaine va pouvoir procéder à la restauration de la charpente de la nef de l’église Saint-Aubin. “La rigidité n’a jamais été de mise dans notre rapport aux communes. Elle ne le sera pas davantage demain. Nous restons leur premier partenaire, indique Gérard Funès, vice-président en charge du partenariat avec les territoires. La refonte des aides n’a pas d’incidence sur notre engagement financier auprès des communes. Il se maintient à 50 millions d’euros par an.” Le Grand Paris Express face au principe de réalité Le supermétro Grand Paris Express coûtera 9,5 milliards de plus que prévu, soit près de 30 milliards d’euros, selon un rapport d’expertise rendu au gouvernement le 13 décembre. Des choix étant à faire, son auteur, Pascal Auzannet, propose une nouvelle feuille de route. Les conséquences pour l’Essonne ? Du bien et du moins bien. Le Plateau de Saclay reste en pole position. Sa ligne verte passe en tout aérien - une partie devait être souterraine, une autre aérienne -, un mode qui divise les coûts par deux. Le tronçon OrlyMassy est reporté à 2026. Un calendrier qui doit être revu, selon Jérôme Guedj, député et président du Conseil général : “L’Essonne a suffisamment pris part à l’effort global. Je vais demander à la ministre Cécile Duflot de prioriser à la fois le tronçon Massy-Saclay et celui d’Orly-Massy.”Autre report plus problématique : celui de la desserte d’Orly, par la ligne 14. “Si cette orientation venait à se confirmer, je demande des actes forts pour les RER B, C et D afin de garantir leur robustesse et leur régularité d’ici 2018”, prévient l’élu. 6 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Un numéro vert pour la météo L’hiver est là, avec son lot d’intempéries. Pour tout savoir sur les conditions météo et de circulation dans le département, le Conseil général met à votre disposition le numéro vert 0 800 87 91 92 (appel gratuit depuis un poste fixe). Pratique et fiable car actualisé tous les soirs, ce service téléphonique est activé jusqu'au 15 mars. Vous pouvez aussi vous connecter sur essonne.fr/meteo En cas de neige, verglas, grand froid ou pluies violentes, vous y trouvez les bulletins d’alerte de Météo France en temps réel. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 7 Grand angle • À la Une Essonne, terre de sport, acte II En 2007, l’Essonne votait ses premières “mesures en faveur du sport”. Cinq ans plus tard, cet “esprit sport” souffle toujours sur le département, mais les priorités du Conseil général ont été redéfinies, autour de la lutte contre les discriminations, du développement durable et solidaire et des publics prioritaires*. Afin de mieux pren dre en compte ces nouvelles orientations, une réforme de la politique sportive du département a été adoptée le 17 décembre. “L’enjeu est toujours de soutenir la pratique sportive en Essonne, terre de sport par excellence avec plus de 300 000 licenciés et 2 600 clubs, explique Michel Pouzol, conseiller général délégué chargé du sport. Mais la logique de partenariat, avec les clubs et entre territoires, sera renforcée, de nouveaux outils vont être mis en place et les enjeux sociétaux du sport (excellence, éducation, santé) seront encore davantage pris en compte.” Concrètement, pour pouvoir prétendre au soutien du département, les associations sportives, comités départementaux, sportifs de haut niveau, pôles espoirs, sections sportives scolaires ou collectivités devront désormais signer une “Déclaration d’engagements partagés” concernant la solidarité, l’accessibilité, le développement durable et l’égalité des droits. Deux financements seront ensuite possibles : un pour les associations et comités sportifs de moins de 2 000 licenciés, et un autre spécifique, pour les “enjeux sociétaux” ou pour l’achat de matériel. Parmi les nouvelles mesures votées, citons notamment la création de “tickets sport 91”, destinés à faciliter l’accès à la pratique sportive des personnes en situation précaire, et un soutien aux manifestations sportives qui sera désormais conditionné au respect de l’Agenda 21. *Personnes âgées et handicapées, enfants, collégiens et personnes en insertion sociale et professionnelle. essonne.fr En ligne, dans la rubrique sports, la délibération Emprise du futur Grand Stade de rugby, à Ris-Orangis. 8 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Débat public sur le Grand Stade Le projet de Grand Stade de la Fédération française de rugby (FFR), prévu sur le site de l’ancien hippodrome Ris-Orangis (photo ci-dessous), va faire l’objet d’un large débat public courant 2013. La Commission nationale du débat public l’a annoncé le 5 décembre dernier : “Le rayonnement international des rencontres qui y seront organisées et la très grande capacité d’accueil du stade confèrent à ce projet un caractère d’intérêt national (...) dont les impacts sur l’environnement et l’aménagement sont significatifs.” Des débats avec les habitants de l’agglomération Évry Centre Essonne seront organisés sur les territoires jugés “pertinents” par la commission et des contributions écrites pourront lui être adressées. “Un tel débat public sera une magnifique occasion de faire partager au plus grand nombre les enjeux de ce projet d’envergure, dont les retombées profiteront au sport français aussi bien qu’aux habitants et aux salariés d’un immense bassin de vie”, ont déclaré dans un communiqué commun la FFR, la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, la ville de Ris-Orangis et le Conseil général de l’Essonne. Le choix de l’architecte retenu par la FFR doit être annoncé début 2013. Sur le chantier de l’éco-quartier Clause Bois Badeau, à Brétigny-sur-Orge. LE DÉFI LOGEMENT Comment répondre, à l’échelle locale, à la crise générale du logement, décrétée grande cause nationale ? En partenariat avec les associations, les bailleurs et les communes du département, le Conseil général vient de voter dix nouvelles orientations pour relever ce défi en Essonne. Et faire reculer, enfin, le “mal logement”. Dix orientations qui peuvent se résumer en quelques grandes priorités présentées dans ce dossier : produire et réhabiliter plus de logements, mieux répartis sur le territoire et à destination des publics les plus fragiles, lutter contre la précarité énergétique, et accompagner, au quotidien, les locataires, les propriétaires, les bailleurs, les communes et les associations. Place maintenant à l’action... et à la construction. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne •9 9 L’Essonne le mag Grand angle • Mal logement le plan d’attaque de l’Essonne L’Essonne vient de revoir en profondeur sa politique habitat-logement, profitant du fait que le gouvernement en ait fait une “grande cause nationale” et qu’une nouvelle loi sur le logement soit sur le point de voir le jour. Mais par où commencer ? Le chantier est immense. Première étape : le diagnostic. Patrice Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, qui vient présenter chaque année en Essonne son rapport sur le mal logement, nous a livré son regard sur le contexte local - un regard bien moins “naïf” que les données générales surmédiatisées : “La situation de l’Essonne est commune à l’ensemble de l’Île-de-France : le nord du département est soumis à la flambée des prix et à des difficultés foncières importantes, tandis que le sud, quasi-rural, dispose de logements vacants. Mais ici, contrairement à d’autres départements, il y a une vraie volonté politique d’intervention sur le marché et de mixité territoriale. Des communes comme Palaiseau et AthisMons par exemple intègrent du logement toutes catégories : du très social jusqu’aux classes moyennes supérieures. C’est ce que nous souhaitons à terme dans toute l’Île-de-France.” Mieux équilibrer l’offre de logements sur le territoire : c’est justement l’une des grandes orientations de la nouvelle politique habitat-logement du département, votées le 17 décembre par l’Assemblée départementale. Certaines sont directement inspirées du rapport 2012 de la Fondation Abbé Pierre, par exemple le recentrage des “aides à la pierre” sur le logement social et très social. D’autres, comme la nécessité de mieux répartir les logements, ont été déjà intégrées par des acteurs de terrain, tel qu’Immobilière 3F, Savez-vous que le logement est la première préoccupation des Français ? Qu’il représente le premier poste de dépenses des ménages ? Et que plus de 3 millions de personnes dans le pays sont sans abri ou mal logées ? Oui bien sûr. Comment pourrait-il en être autrement à l’heure où la crise du logement nous touche tous, de près ou de loin. À chaque début d’hiver, ces données déjà largement connues sont ressassées, puis oubliées dès le retour des beaux jours pour ressurgir l’année suivante. Conscient de la gravité et de l’urgence de la situation, le département de l’Essonne, engagé dans le secteur du logement depuis 1998 - bien qu’il ne s’agisse pas d’une de ses compétences obligatoires -, a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. 10 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 un bailleur social qui gère près de 19 000 logements en Essonne. “Nous sommes présents au nord et nous descendons au sud jusqu’à Angerville, Étampes ou Arpajon, explique Stéphane Ducret, directeur départemental d’I3F. Dernièrement, nous avons construit à Limours, en milieu rural. Bien sûr, ce n’est pas la même philosophie : les opérations sont plus petites, mais la demande est quand même là. Nous essayons d’être au plus près des besoins de logement, qui sont liés à l’emploi et aux transports.” D’où le développement d’I3F sur le Plateau de Saclay, territoire “rurbain” dont l’essor économique va entraîner une nouvelle demande de logements. Toutefois, la priorité n° 1 de l’Essonne en termes d’habitat est de “produire plus, et mieux”. Plus de logements sociaux notamment, afin de “contribuer à l’effort national” qui vise à en construire sur toute la France 150 000 par an sur la période 2013-2017. Et en donnant la priorité aux publics les plus fragiles, déjà accompagnés par le département au titre de son action sociale : personnes en difficultés économiques et sociales, jeunes, femmes victimes de violences, personnes à mobilité réduite, personnes âgées, gens du voyage... Des publics souvent parmi les plus démunis et auprès desquels l’association Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL) Essonne travaille au quotidien. Son directeur, Gilles Ruaud, se dit “très satisfait” de la nouvelle politique habitat du département : “L’apport du Conseil général à la création de logements SNL est maintenu et renforcé, ce qui va nous permettre de continuer à proposer un toit à ceux qui n’en ont pas, pour un loyer de 6 euros/m² à peine, et à les accompagner ensuite vers un logement pérenne.” Mais ce qui “coince” encore selon lui chez ces ménages précaires, ce n’est pas seulement le paiement du loyer. C’est aussi, et de plus en plus, les charges liées à l’énergie. “Avec un prix du gaz qui a augmenté de 60% depuis 2005, de plus en plus de familles risquent de se retrouver en situation de précarité énergétique”, relève Gilles Ruaud. Conscient de cette réalité, le Conseil général a érigé la lutte contre la précarité énergétique au rang de ses priorités. “Fondamental”, aux yeux de la Fondation Abbé Pierre : “Ce qu’on peut attendre d’un département, suggère Patrice Doutreligne, en plus du soutien à des constructions performantes au niveau énergétique, c’est aussi de détecter les logements qui sont aujourd’hui des ‘passoires thermiques’, les rénover et accompagner les ménages qui y vivent dans leurs usages quotidiens.” La politique habitat du Conseil général serait en effet incomplète sans son volet “accompagnement.” Accompagnement des locataires les plus fragiles mais aussi des propriétaires aux revenus modestes, des bailleurs sociaux et des communes, à travers des outils tels que le Fonds de solidarité pour le logement, le Fonds départemental d’amélioration de l’habitat ou la Maison départementale de l’habitat (lire encadrés). Voilà pour les principes. Dans les faits, la nouvelle politique habitat de l’Essonne va se décliner en deux temps : dès le début de l’année, 15 millions d’euros vont être mobilisés et du foncier départemental sera mis à disposition pour construire du logement social. Quatre terrains seraient d’ores et déjà cessibles, à Massy, Itteville, Étiolles et Viry-Chatillon, sous réserve de l’accord des communes concernées. Puis, à partir de juin 2013, six appels à projets thématiques seront lancés, afin de construire là où il y en a le plus besoin et pour les publics les plus en difficulté. Avec une attention particulière accordée aux femmes victimes de violences, de plus en plus nombreuses à se retrouver sans logement (lire interview p.13). essonne.fr En ligne, dans sante-social/logement, toutes les infos pratiques Un fonds pour améliorer les logements privés Les propriétaires aux revenus modestes sont de plus en plus nombreux. Ils peuvent faire appel au Fonds départemental d’amélioration de l’habitat (FDAH) pour réaliser des travaux urgents de réhabilitation de leur logement. Notamment pour améliorer leur performance énergétique. Une réponse concrète à la question des copropriétés dégradées, mais aussi à l’habitat insalubre et à la précarité énergétique. Ce fonds départemental permet par ailleurs d’adapter des logements à la perte d’autonomie de personnes âgées ou handicapées. Sainte-Geneviève-des-Bois : ces logements en bois et meulière, de l’association SNL Essonne, sont destinés aux ménages en difficulté. Tous à la Maison départementale de l’habitat ! Cette vitrine des bonnes pratiques en matière d’habitat et de ville “durables”, basée à Évry, va devenir un “lieu d’information, de formation et d’ingénierie” pour les communes, les bailleurs, les entreprises du bâtiment et les associations. Elle est aussi ouverte à tous les Essonniens qui souhaitent s’informer sur les questions liées au logement et l’habitat, et héberge des associations partenaires, telles que l’Adil 91, le CAUE 91 ou Pact Essonne, qui dispensent leurs services et leurs conseils au public. 01 60 87 18 70 n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 1111 L’Essonne le mag ” Grand angle •logement Cécile Duflot, la ministre du Logement, en visite de terrain. Ici, à Brétigny-sur-Orge, sur le futur éco-quartier Clause Bois Badeau, actuellement en travaux. 3 questions à... Frédéric Petitta Vice-président du Conseil général chargé du logement et de l’habitat Les annonces de la Ministre “Je suis ici pour assurer le pacte de l’État avec les collectivités locales, car l’État doit assumer ses responsabilités.” C’est par ces mots et sous une pluie battante que Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a débuté sa visite de l’Essonne, le 14 décembre. Un déplacement de près de huit heures, qui visait à promouvoir le nouveau label national ÉcoQuartier, mais aussi à valoriser les logements “accompagnés”, pour les familles en difficulté, les femmes victimes de violences ou les gens du voyage. Ce n’est pas un hasard si la ministre a choisi l’Essonne. Trois jours avant le vote des “Nouvelles orientations du Conseil général en matière de politique habitat-logement”, cette visite sonnait comme une reconnaissance de l’action du département dans ce domaine : “La venue de Mme Duflot aujourd’hui est la preuve que l’Essonne contribue à l’effort national en matière de logement social”, a relevé Jérôme Guedj, député et président du Conseil général. Première étape : Sainte-Geneviève-desBois. Sur un programme de logements de l’association SNL Essonne (lire p.10-11), Cécile Duflot a salué l’engagement du département et de son président, puis a rendu hommage au “maire bâtisseur” Oliver Leonhardt, et à tous les acteurs locaux mobilisés. Elle a aussi rendu visite à une famille bénéficiant du dispositif de logements “accompagnés”. Direction ensuite Évry et le Conseil général, où elle a assisté à la signature de l’Accord collectif départemental (ACD) de l’Essonne. Accord qui porte le nombre de places de logements dédiées aux ménages en grande difficulté à 900 par an, contre 620 auparavant. La ministre a évoqué aussi le nouvel Observatoire des loyers national, qu’elle avait lancé le matin même à Paris. L’objectif de cet outil, qui sera testé en Essonne à Massy, Palaiseau et Chilly-Mazarin ? “Scruter à la loupe les loyers pour mieux connaître l’état du marché locatif et donc mieux adapter nos dispositifs.” Séquence label EcoQuartier. Après un passage sur les Docks de Ris-Orangis, Cécile Duflot a officiellement lancé ce label national, “véritable instrument de la transition écologique vers la ville durable”, sur le chantier du futur écoquartier Clause Bois Badeau à Brétigny-sur-Orge. Une opération pilote “exemplaire” de 54 logements sociaux à “zéro énergie”. Le principe : le lotissement produira autant d’énergie 12 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 qu’il en consommera, tous usages confondus (chauffage, eau chaude, éclairage...). Toujours à Brétigny, la ministre a rencontré des représentants de la Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes, à la résidence Chemin du Vieux Pavé, où seront construits 27 logements locatifs sociaux destinés à des gens du voyage sédentarisés. Fin de ce marathon essonnien à Palaiseau, avec une visite de 15 logements d’insertion. Cécile Duflot a été accueillie par Claire Robillard, vice-présidente du Conseil général et maire de Palaiseau, et son prédécesseur François Lamy, aujourd’hui ministre de la Ville. L’occasion de rappeler que la priorité sera donnée, ici aussi, à la construction de logements “très sociaux” pour les familles en attente. Cette dernière étape a permis au président du Conseil général de dérouler les principaux axes de la délibération habitat, votée à l’una nimité le 17 décembre (lire p.10-11). La journée s’est conclue par un échange entre la ministre et les partenaires du logement, très nombreux à s’être déplacés pour ce rendezvous exceptionnel. L’Essonne s’associe pleinement à l’effort national de solidarité Face à la crise du logement, la nouvelle politique habitat-logement s’adresse en priorité aux “publics les plus fragiles”. Qui sont-ils et quelles aides leur apportez-vous ? Frédéric Petitta : Depuis plusieurs années maintenant, nous traversons une crise économique et sociale majeure. Dans ce contexte, le logement est devenu la première préoccupation des Français et le premier poste de dépenses des ménages. En parlant de publics les plus fragiles, je pense aux familles qui ne peuvent plus supporter les différents coûts du logement ou celles qui, bien que séparées, sont contraintes de partager le même logement ; les jeunes qui ne trouvent plus un logement adapté à leur revenu ; les personnes âgées qui voient leur revenu diminuer et enfin toutes les personnes que nous appelons désormais les travailleurs pauvres. Face à cette situation, le Conseil général de l’Essonne s’associe pleinement à l’effort national de solidarité, avec le déploiement d’un plan d’urgence de 15 millions d’euros, dès le début de l’année. La construction de logements sera ainsi accélérée et un programme d’actions, défini avec les territoires, inscrira cet engagement dans la durée. Par mi ces publics, vous attachez beaucoup d’importance aux femmes victimes de violences, qui peuvent se retrouver du jour au lendemain Passer de l’hébergement au logement Hébergement et logement : dans les deux cas, il est question d’un toit. Sauf que l’hébergement n’est par définition que temporaire et ne permet pas une réelle insertion. Le Collectif Relogement Essonne (CRE) agit sur ce créneau depuis 27 ans. Un outil original, articulé autour d’un pôle social et d’un pôle Prospection.“L’idée de départ était de permettre aux personnes sortant d’un centre d’hébergement d’accéder à un logement pérenne, explique Isabelle Meyer-Dusart, directrice du CRE. Depuis, nos missions se sont diversifiées, mais notre objectif principal est toujours d’aider les ménages fragiles à accéder et à se maintenir dans un logement autonome. Chaque année, nous aidons quelque 160 familles à se loger.” Une mission fondamentale à l’heure du mal logement, que le CRE remplit en grande partie grâce au soutien financier du Conseil général, via son Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Il s’agit d’aides financières accordées aux ménages qui ont des difficultés pour accéder à un logement, payer leur loyer ou leurs charges. Le département veut faire du FSL un “levier dans la chaîne hébergement/ logement”. CRE : 01 69 87 01 80 / FSL : 01 69 13 23 00 ” sans logement. Quelles solutions leur proposez-vous ? F.P. : La lutte contre les discriminations et l’égalité entre les femmes et les hommes est un pilier des politiques départementales essonniennes. Face à la détresse des femmes victimes de violence, la mise à disposition en urgence d’un logement représente un élément vital car il offre un abri et le soutien nécessaire à leur reconstruction. Des logements adaptés et dédiés à leur accueil seront donc créés, en collaboration avec les communes et le soutien des associations. Le logement n’est pas une compétence obligatoire des départements. Comment s’articule l’intervention du Conseil général avec celle de l’État et de la région ? F.P. : Malgré une situation financière complexe, notre majorité départementale a souhaité que le Conseil général demeure un acteur à part entière de la politique du logement en Île-de-France. En effet, il est aujourd’hui primordial pour les départements d’assurer pleinement leur rôle de solidarité avec les territoires. Afin d’accroître la complémentarité de notre action avec celle de l’État et de la région, nous avons travaillé à l’harmonisation des dispositifs pour qu’ils soient les outils d’une politique pragmatique et efficace, au service de tous les Essonniens. le chiffre 65 millions d’euros C’est la somme que le Conseil général va mobiliser, sur la période 2013 - 2017, pour contribuer à résorber le déficit de logements sociaux. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 13 Focus • Des vœux pour tous, des vœux partout On ne change pas une formule qui gagne ! Comme l’an dernier, les vœux du Conseil général se dérouleront au cœur des cantons, dans les collèges de l’Essonne. Objectif clairement affiché : aller à la rencontre des habitants, des responsables associatifs, des élus locaux et des agents du département. 5 000 L Essonniens ont participé aux vœux décentralisés l’an dernier. 29 cantons accueilleront une cérémonie, du 8 janvier au 1er février. Le marathon va démarrer le 8 janvier pour s’achever le 1er février. En quatre semaines, 29 cérémonies de vœux seront organisées par le Conseil général sur toute l’Essonne. Comme l’an passé, les collèges - des équipements construits et gérés par le département - sont au cœur du dispositif. Charge aux personnels de la restauration scolaire, des agents du Conseil général, de préparer les buffets, le département souhaitant mettre à l’honneur leur talent et ainsi valoriser le service public départemental, plutôt que de faire appel à des traiteurs extérieurs. Un choix politique qui a fait ses preuves. Lancée l’an dernier, la formule a attiré pas moins de 5 000 Essonniens, une fréquentation doublée par rapport aux autres années. Autre atout, bienvenu en temps de crise : elle est plus économique. Le secret d’une telle réussite ? Une cérémonie toute simple, à la bonne franquette, sans champagne et sans chichis mais avec une valeur ajoutée : la chaleur humaine. “Avec ma compagne, nous sommes allés à 14 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Méréville. Nous avons ainsi pu rencontrer nos élus comme notre conseiller général et le président du Conseil général que nous ne connaissions pas. C’était intéressant. Et très sympa. Les petits-fours étaient concoctés à base de cresson, notre spécialité locale. On a apprécié le clin d’œil”, précise un habitant de Pussay. Aller à la rencontre des Essonniens, des élus locaux et des agents du Conseil général - dont les pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) - là où ils vivent ou travaillent, mais aussi permettre aux élus du département de réaffirmer leur lien avec leur canton. C’est bien le principe de ces vœux décentralisés voulus par Jérôme Guedj, député et président du Conseil général. “Nous avons eu un excellent retour des habitants, des élus locaux qu’ils soient maires ou conseillers généraux. Nous avons voulu faire mieux cette année. Une interprète en langue des signes traduira les discours officiels. Le dispositif est simplifié puisque certains cantons sont regroupés”, indique-t-on au cabinet du président du Conseil général. Celui de Méréville sera couplé à celui d’Étampes. Même chose pour le canton de Longjumeau et Villebon-sur-Yvette ou encore de Massy (regroupant Massy Est et Massy Ouest). “Nos élus doivent peser davantage sur les décisions. Les habitants aussi. C’est essentiel d’aller à leur rencontre, souligne Jérôme Guedj. Cela nous permet de leur rappeler combien il est important qu’ils s’impliquent. En les associant, en faisant vivre la démocratie locale, la pertinence de nos politiques publiques se trouvera renforcée.” Cet encouragement à participer à la vie du département est au cœur du Pacte citoyen initié par le Conseil général autour d’un outil clé, les conseils cantonaux, lancés à l’automne. Trois ont déjà été organisés sur le territoire en novembre et décembre (lire p.26 et 27). essonne.fr/voeux2013 n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 15 L’Essonne c’est vous ” Bruno-Pascal Chevalier Militant essonnien de la lutte contre le Sida, président de l’association Ensemble pour une santé solidaire Bruno-Pascal Chevalier était de tous les combats. Ce militant essonnien d’Act Up, malade du Sida depuis des années et qui avait fait la Une des médias avec sa “grève des soins” contre les franchises médicales en 2008, est décédé le 17 décembre dernier. Engagé, cet habitant de Morsang-sur-Orge l’aura été jusqu’au bout, puisqu’il avait encore manifesté pour l’ouverture du mariage aux couples homosexuels la veille de sa mort, le 16 décembre dans les rues de Paris. Mais c’est surtout pour ses prises de position tonitruantes sur le terrain de la santé et plus particulièrement contre le Sida qu’il était connu. “L’intérêt de mon action était de donner un visage à ce combat”, déclarait-il en 2008 après avoir suspendu son traitement contre le VIH pendant cinq mois, pour protester contre la mise en place des franchises médicales. En 2009, il avait créé l’association Ensemble pour une santé solidaire, basée à Morsang et dont il était le président, et lancé une grande pétition contre la “taxation des personnes malades”. Aux côtés de Solidarité Sida lors des Solidays, Bruno-Pascal Chevalier était aussi président de l’association Patchwork des Noms, qui rend hommage aux victimes du Sida, membre du collectif Ni pauvre ni soumis et fondateur d’une boutique de commerce équitable Artisans du monde à Morsang-sur-Orge. Gilles Corre, alias Erroc Scénariste de la bande dessinée humoristique “Les profs” Dessinateur de métier, c’est en tant que scénariste qu’Erroc rencontre le succès avec la BD “Les Profs”. Après avoir fait ses gammes dans la presse jeunesse (Pif Gadget, Journal de Mickey), il lance en 2000 avec le dessinateur Pica cette série qui raconte avec humour et dérision le quotidien des professeurs du lycée Jules Ferry. “Je vivais près d’un collège à Marcoussis et mes voisins étaient enseignants. De nos discussions est né ce projet de bande dessinée”, se souvient l’auteur qui vit aujourd’hui à Igny où il participe régulièrement au festival BD’Essonne, qui s’est tenu cette année les 15 et 16 décembre. En douze ans, “Les Profs”*, dont le 15e tome “Bulletin météo” est paru en novembre dernier, s’est vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires. “J’aborde ce thème universel à travers le regard des enseignants et non des élèves comme on le voit souvent en BD”, précise Erroc. À l’image du “Petit Nicolas” ou de “L’élève Ducobu”, une adaptation au cinéma de cette série culte est en cours de tournage, avec certaines scènes en Essonne, à Longjumeau. Dans ce film, dont la sortie est prévue en avril prochain, Erroc fera une apparition “hitchockienne”. *”Les profs , tome XV, Bulletin météo,” chez Bamboo Éditions - 48 pages / 10,60 euros. 16 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Chacun a droit à l’évasion ” Marie-Noëlle Adon Fondatrice de l’association massicoise Mozaïk Voyages qui propose des séjours adaptés aux personnes handicapées Quel est l’objectif de votre association ? Marie-Noëlle Adon : Notre volonté est de permettre aux personnes atteintes d’un handicap - moteur, auditif, visuel ou mental - de partir en vacances ou en séjour linguistique. Nous nous adressons à la fois aux personnes seules, aux couples, aux familles et aux groupes d’amis. L’association n’est, bien sûr, pas uniquement réservée aux handicapés ; des personnes valides font ainsi régulièrement appel à nous. Notre credo est que chacun a droit à l’évasion. Comment vous est venue l’idée de créer une structure de ce type ? M.-N. A. : Titulaire d’une licence de tourisme international, j’ai travaillé pendant plus de deux ans à la Ligue de l’enseignement, association nationale spécialisée dans les voyages. Cette expérience m’a permis de constater qu’il était particulièrement compliqué pour les personnes atteintes d’un handicap d’accéder à certains types de voyages, notamment les séjours linguistiques. En créant ma propre structure, je souhaitais répondre à ce manque. Aujourd’hui, nous sommes sept bénévoles à l’animer. Quel type de séjours proposez-vous ? M.-N. A. : Il s’agit de week-ends et de séjours d’une semaine ou plus, en France mais aussi à l’étranger, au Maroc et aux Canaries notamment. Nous proposons aussi des séjours linguistiques, en Irlande, en Angleterre et en Espagne, qui rencontrent un vif succès. Les tarifs varient de 250 euros pour un week-end pour deux personnes à 2 000 euros pour un séjour linguistique d’un mois. La valeur ajoutée de l’association est qu’elle garantit de bonnes en 4 dates • Mai 1985 : naissance à Thiais (Val-de-Marne) • Septembre 2006 : obtient une Licence de tourisme international • Mars 2011 : crée l’association Mozaïk Voyages à Massy • Mars 2013 : l’association fêtera le départ de son 60e voyageur conditions d’accueil pour les voyageurs atteints d’un handicap. Avant de proposer un séjour, je vais toujours sur place vérifier les prestations, en termes d’accessibilité par exemple. Et si un client souhaite des services supplémentaires comme une aide médicalisée -, nous sommes à même de les lui proposer sur le principe d’un séjour à la carte. Votre projet a été primé en 2010 lors du concours CréaRif Entreprendre autrement*. Que vous a inspiré cette récompense ? M.-N. A. : Elle m’a confirmé que mon idée était bonne ! Et m’a permis de faire connaître l’association. *Prix décernés par l’Atelier - Centre de ressources régional de l'économie sociale et solidaire. Ils encouragent les entrepreneurs qui ont fait le choix de l'innovation sociale. www.mozaik-voyages.fr n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 17 L’Essonne c’est nous • à votre service public Au cœur de la nouvelle PMI des Tarterêts Un nouveau centre de PMI (protection maternelle et infantile) a ouvert ses portes, début décembre, dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Il est situé à 300 mètres de l’ancien, détruit par un incendie en février dernier. Dans ce lieu de prévention, une équipe pluriprofessionnelle accueille et conseille les parents et futurs parents. Elle assure le suivi de leurs enfants de moins de six ans. A 62 C’est le nombre de Centres de protection maternelle et infantile (PMI) répartis dans toute l’Essonne, sans oublier les deux camions itinérants qui sillonnent le département. À la PMI Jean Jaurès de Corbeil-Essonnes, aucun jour ne ressemble à l’autre ! L’équipe qui y travaille partage son temps entre le centre et les visites à domicile. Ces dix professionnelles - trois puéricultrices, deux pédiatres, une psychologue, une éducatrice, une auxiliaire de puériculture, une sage-femme et une infirmière - remplissent jour après jour une précieuse mission de santé publique de proximité, dans le quartier des Tarterêts. Le mardi matin, Florence Séjourné, sagefemme, organise une permanence. “J’assure un suivi médical des femmes pendant leur grossesse et nous parlons ensemble de la venue de leur bébé.” Certaines futures mamans n’ont pas de suivi gynécologique depuis longtemps. “Je profite de cette rencontre pour faire un bilan de santé général et, si besoin, les orienter.” Le jeudi après-midi, place à la consultation pédiatrique. Il y en a quatre par semaine. Les premières familles arrivent. Le “bureau” de Sandrine Decker, éducatrice, c’est la salle d’attente ! Elle accueille les nourrissons sur un tapis d’éveil et les enfants autour d’une table couverte de livres, de puzzles ou sur un toboggan. Tout en engageant la conversation avec les parents. “Vous avez vu ? Il commence à lever les mains pour attraper le mobile. C’est bien !” encourage-t-elle. Le jeudi matin, 18 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 elle organise une halte-jeux afin de proposer des activités manuelles aux enfants accompagnés de leurs parents. Il est déjà 15h et les consultations s’enchaînent. Un papa vient avec son fils pour le vaccin RRO (rougeole, rubéole, oreillons) : “Il n’a même pas eu mal !” Le check-up du docteur Évelyne Janin Goldman, pédiatre, montre que l’enfant présente un bon développement psycho-moteur et affectif : “Je suis rassuré”, se réjouit le jeune père. Pendant ce temps, la puéricultrice, qui fait trois permanences par semaine, pèse un nourrisson. De son côté, Astrid Montrozier assure un temps d’entretien avec les familles, trois fois par semaine elle aussi. “Je reçois les parents des enfants de moins de six ans pour toute question qui les préoccupe : la motricité ou le langage par exemple.” La psychologue anime également chaque semaine un groupe psycho-éducatif pour accompagner les parents dont les petits présentent des difficultés comportementales. Il est 18h et Isabelle Chakr, directrice du centre, et puéricultrice, éteint son ordinateur. “Après dix mois d’itinérance, confie-t-elle, ça fait du bien de nous poser ! Nous nous sommes tout de suite approprié le lieu. Le fait d’avoir vécu ensemble des moments difficiles a soudé notre équipe.” Dans la salle d’attente colorée de la PMI, Sandrine Decker, éducatrice, veille sur les familles. L’occasion de donner des conseils aux parents sur l’éducation et d’éveiller les enfants. Le 3 décembre, dix mois après l’incendie de l’ancienne PMI de Corbeil-Essonnes, un nouveau centre accueille à nouveau le public aux Tarterêts, conformément à l’engagement pris par le président du Conseil général. Milena, 5 mois, est en bonne santé. Après l’avoir pesée, Fabienne Miquel, puéricultrice, observe l’enfant tout en posant des questions à la maman sur son sommeil ou son alimentation. Le docteur Évelyne Janin Goldman propose des consultations pédiatriques, comme ici auprès d’Octovian, 4 ans. “Souvent, le rendez-vous se termine par une petite piqûre”, souligne la pédiatre qui vient de vacciner l’enfant. Rester aux Tarterêts : promesse tenue “Nous resterons aux Tarterêts !”, s’était exclamé Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, au lendemain de l’incendie qui avait ravagé, en février 2012, le centre PMI de ce quartier sensible de Corbeil-Essonnes. C’était l’un des derniers services publics encore actif aux Tarterêts. Dix mois plus tard, un nouveau centre a ouvert ses portes, grâce à la mobilisation du Conseil général. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 19 L’Essonne pour vous • un département 100% utile Les emplois d’avenir du Conseil général Mode d'emploi le mot de... 1• lesQuiemplois est concerné par d’avenir ? Guy Bonneau Vice-président du Conseil général chargé de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire et des nouveaux emplois “Mis en place par le gouvernement, les emplois d’avenir constituent une réponse concrète, nécessaire et ambitieuse dans notre bataille pour l’emploi. Les jeunes sont particulièrement frappés par le chômage. Au niveau national, 1 sur 4 recherche un travail. Pour les jeunes peu ou pas qualifiés, la situation est encore plus grave. Dans notre département, 20% des 18-25 ans non scolarisés sont sans diplôme ; ils sont 10 000 à être demandeurs d’emploi. Leur permettre d’accéder à une insertion et donc à un métier constitue une priorité pour le Conseil général. C’est pourquoi nous nous sommes inscrits rapidement dans le dispositif. Le département s’engage à contribuer au recrutement de 500 jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, résidant dans des zones urbaines ou rurales sensibles marquées par le chômage, et qui ont des difficultés pour trouver un travail. L’objectif à terme est que 2 000 emplois d’avenir soient créés en Essonne.” Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, entouré des 4 premiers emplois d’avenir du département (de gauche à droite) : Jean-Philippe Vayre, embauché comme aide-jardinier aux espaces verts à Lisses, Maria Elisabete Jesus Silva, agente d’animation à la PMI de l’Agora d’Évry, Iven Webster, aide à la restauration scolaire dans un collège de Massy, et Célia Vandal, aide administrative au centre de PMI des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Le recrutement est lancé ! Moins d’un mois après la signature, à la mission locale Nord Essonne de Juvisy-surOrge, d’une convention d’engagement avec l’État, représenté par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le département met en place les emplois d’avenir. La délibération a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée départementale le 17 décembre dernier. Quatre jeunes essonniens ont déjà signé leur contrat, intégrant ainsi le Conseil général. Le département va embaucher, dans ses services, 100 jeunes vivant principalement dans les quartiers prioritaires ; le département autorise également la création de 200 postes dans les établissements sociaux et médico-sociaux de l’Essonne à savoir les maisons de retraite, établissements d’accueil de personnes handicapées ou de l’enfance ; enfin, le Conseil général s’engage à soutenir 200 postes recrutés par des associations. En plus de décrocher un 20 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 emploi et bien souvent une première expérience professionnelle, ces nouvelles recrues bénéficieront de formations qualifiantes qui leur permettront, par la suite, de s’insérer durablement. Pour 2013, l’État consacre 2,3 milliards d’euros au financement de 100 000 postes qu’il prend en charge à hauteur de 75%. Un dispositif qui va monter en puissance progressivement, l’objectif fixé par le gouvernement en 2014 étant de 150 000 emplois d’avenir. le chiffre 500 C’est le nombre d’emplois d’avenir qui seront créés ou soutenus par le Conseil général. Les Essonniens de 16 à 25 ans sans diplôme ou titulaires d’un CAP/BEP à la recherche d’un travail. Ces emplois d’avenir ciblent en priorité les jeunes qui vivent dans des zones urbaines ou rurales sensibles marquées par le chômage. Les travailleurs handicapés sont concernés par ce dispositif étendu jusqu’à 30 ans, suite à un amendement défendu à l’Assemblée nationale par le député et président du Conseil général. 2• unC’estemploi quoi exactement d’avenir ? Un CDI ou un CDD de 1 à 3 ans, à temps plein qui s’accompagne de formation. Ces emplois d’avenir portent bien leur nom : ils s’adressent à des jeunes qui démarrent leur vie professionnelle et pour lesquels la recherche d’un emploi relève du parcours du combattant. Ils sont créés dans des secteurs non marchands dans des activités ayant une utilité sociale avérée et susceptibles d’offrir des perspectives de recrutement durables. 3• par Combien de postes créés ou soutenus le Conseil général ? 500 au total : 100 emplois d’avenir sont à pourvoir au sein même du Conseil général, 200 postes dans les institutions gérées par le département et 200 autres dans les associations essonniennes. Ils contribueront à renforcer le service public et la mission d’utilité publique des associations. 4• Comment décrocher un emploi d’avenir ? Pour les emplois d’avenir propres au Conseil général, les jeunes intéressés ne doivent pas s’adresser directement au département. Ils doivent passer principalement par la mission locale la plus proche de chez eux ou pour les jeunes handicapés, le Cap emploi dont ils dépendent. Leur conseiller vérifiera qu’ils remplissent les conditions et déterminera avec eux le poste qui leur conviendrait le mieux. Il les mettra ensuite en relation avec le Conseil général. Si leur candidature est retenue, ils co-signeront une demande d’aide d’emploi d’avenir comprenant le descriptif du poste ainsi que des actions d’accompagnement et de formation. Une fois la candidature retenue, ils signeront leur contrat de travail avec le Conseil général. www.travail-emploi.gouv.fr/ n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 21 Près de chez vous • Rétro 2012 AVRIL Historique. Les premières Assises nationales de l’adoption et de l’homoparentalité. et aussi... • Le Conseil général obtient du Stif 220 millions d’euros pour l’amélioration de la ligne D du RER d’ici 2013 et 370 millions d’euros pour la ligne C d’ici 2017 • Inauguration du foyer de jour de l’Adapei (Association départementale des amis et parents d'enfants inadaptés) à la résidence Soleil de Chilly-Mazarin MARS Coup de poing. À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, le Conseil général se bat contre les inégalités criantes dans le monde du travail. et aussi... JANVIER FÉVRIER Première. La cérémonie des vœux du Conseil général se déroule au cœur des cantons, dans les collèges de l’Essonne. Solidaires ! Ouverture de la 35e antenne essonnienne du Secours populaire à Grigny. et aussi... et aussi... Adoption par le Conseil général de son plan départemental d’insertion 2012-2014 Pose de la 1ere pierre de la maison d’accueil pour personnes âgées à Vert-le-Grand • Modernisation des RER : le Conseil général engagé à hauteur de 290 millions d’euros, avec la région et l’État, sur la période 2007-2013 • Adoption par le Conseil général de son nouveau schéma départemental de l’enfance et de la famille qui court jusqu’en 2016 MAI Poétique. Le 13 mai, le domaine départemental de Chamarande lance sa saison culturelle. Début juin, les installations de feu de la Compagnie Carabosse embrasent le parc. Féériques, ces “Noctambules” attirent 15 000 Essonniens. JUIN Sportif ! L'Essonne décroche le Grand Stade de rugby de la FFR. Il sera implanté à Évry-Ris et ouvrira en 2017. et aussi... et aussi... • Réouverture de la Croix de Villeroy. 10 millions d’euros financés par le Conseil général • Entrée au gouvernement Ayrault de deux Essonniens : Manuel Valls, député-maire d’Évry, à l’Intérieur ; François Lamy, député-maire de Palaiseau, à la Ville • Montée en pro D2 du Rugby Club Massy Essonne ; les footballeuses de Juvisy, vice-championnes de France. Autant de sportifs mis à l’honneur lors des Podiums de l’Essonne du Conseil général • Construction d’une 2e maison de retraite publique à Courcouronnes, après Morangis et avant Les Ulis AOÛT Londres 2012. 14 sportifs essonniens participent aux Jeux Olympiques et Paralympiques. JUILLET Solidaires ! Marie-Arlette Carlotti, ministre chargée des personnes handicapées, annonce aux Molières les grandes lignes du 3e plan autisme. et aussi... • Adoption par le Conseil général de son nouveau partenariat avec les communes pour un investissement réaffirmé de 50 millions d’euros par an • Présentation à François Lamy, ministre de la Ville, de la nouvelle politique de la ville menée par le Conseil général DÉCEMBRE SEPTEMBRE Sur le terrain... Cécile Duflot en visite en Essonne, quelques jours avant l’adoption de la nouvelle politique logement du département (lire p.9 à 13). Nouveautés. La rentrée est placée sous le signe du numérique. Ouverture du premier internat public essonnien au collège Le Village d’Évry. Nouveau dispositif “Réussir sa 6e”. Plan d’urgence de réhabilitation des toilettes des collèges. OCTOBRE et aussi... NOVEMBRE et aussi... • Adoption de la convention de financement pour le réaménagement de la gare de Juvisy-sur-Orge • Premier forum Jeunesse départemental 3, 2, 1, prêts... Signez ! Le président du Conseil général Jérome Guedj signe avec l’État une convention d’engagement sur les emplois d’avenir, en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. • Inauguration du pôle multimodal de Massy • Titres de transport : dézonage le week-end et les jours fériés Solidaires ! 400 professionnels participent aux Assises départementales de la santé. et aussi... 22 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 • Plateau de Saclay : Jean-Marc Ayrault s’exprime en faveur du cluster Paris-Saclay et du Grand Paris • Franc succès pour le 1er conseil cantonal qui se tient à Brunoy et aussi... • Signature des 4 premiers emplois d’avenir du Conseil général sur les 500 que le département va créer ou soutenir (lire p.20 et 21) • La ligne verte du Grand Paris Express desservira 10 gares entre Orly et Versailles dont 7 en Essonne n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 23 Près de chez vous •en direct du Conseil général Les 5 grands prix (En photo de gauche à droite) enseignement supérieur • Clément Drulhe, 20 ans, pour son stage à l’hôtel Pullman de Paris (BTS hôtellerie / restauration au lycée Saint-Pierre de Brunoy) 33 lauréats sur leur 31 action sociale Un schéma à double dessein P Prévention santé, insertion, protection des personnes vulnérables... Les 10 Maisons départementales des solidarités (MDS) du Conseil général constituent le maillon fort du service public départemental. En 2011, leurs agents ont accueilli et accompagné plus de 550000 Essonniens. L’évolution progressive du contexte économique, social, réglementaire et institutionnel a rendu leur mission plus compliquée, les fragilisant dans leur travail au quotidien. Le Conseil général a donc élaboré, en concertation avec ces travailleurs sociaux, un schéma de développement social pour la période 2013-2017. Adoptée à la séance publique du 17 décembre, cette feuille de route vise à revaloriser le travail des MDS et à repositionner l’usager au cœur de ce service public. Un double objectif ambitieux. Pour améliorer l’accueil Les subventions du Conseil général AIDE AUX COMMUNES • Roinville-sous-Dourdan > 129 000 euros pour créer un groupe scolaire maternel, agrandir la grange de Malassis, la salle des fêtes polyvalente et aménager une promenade pédestre au Pont aux Ânes. • Saint-Sulpice-de-Favières > 100 000 euros pour aménager des liaisons douces, valoriser le parvis de l’église et rénover la place du village. des Essonniens et leur prise en charge, le département s’engage à simplifier les démarches administratives et à déployer de nouveaux outils informatiques. “En cohérence avec le Pacte citoyen du département, nous souhaitons aussi offrir aux usagers la possibilité de s’impliquer davantage dans leurs parcours, en participant par exemple à des comités d’usagers qui évalueraient la façon dont ils ont été pris en charge par nos services”, précise Carlos Da Silva, vice-président chargé du service public départemental. Afin de redonner sens et confiance aux agents des MDS, le Conseil général entend clarifier leur mission en direction des publics dits prioritaires, parmi lesquels les Essonniens les plus vulnérables, les allocataires du RSA, les enfants et les familles qui relèvent de l’Aide sociale à l’enfance. COLLÈGES • 9 000 000 euros pour l’extension et la restructuration du collège Chantemerle de Corbeil-Essonnes • 1 800 000 euros de dotations spécifiques permettant aux collégiens d’utiliser les équipements sportifs communaux et intercommunaux • 158 000 euros pour le renouvellement d’équipements des 25 Sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) des collèges • 81 000 euros pour la mise en œuvre 24 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 progressive du dispositif “Réussir sa 6e” dans les 6 premiers collèges de l’Essonne CULTURE • 970 000 euros à 44 communes, 8 établissements de coopération intercommunale et 3 groupements de communes au titre des contrats de développement culturel • 679 000 euros aux principaux centres culturels de l’Essonne ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE • 800 000 euros à l’association La 12e édition des Prix des stages a mis à l’honneur les meilleurs stagiaires 2012 en BTS. Les 33 lauréats, habillés sur leur 31 pour l’occasion, ont reçu leur diplôme le 28 novembre dernier à la Chambre de commerce et d’industrie de l’Essonne, à Évry. À l’initiative de ce projet depuis 2001, le Conseil gé né ral leur a remis des chèques de 1 000 à 2 000 euros, pour un montant total de 40 000 euros. “Ce prix récompense notre investissement, et donne confiance pour la suite de nos études”, explique Pauline Deshayes, qui a reçu le Grand Prix du jury pour son stage à la Grande Récré. Il valorise aussi leur capacité d’initiative qui a donné lieu, par exemple, au développement d’une nouvelle activité ou à l’augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise. “Encore faut-il jouer le jeu en leur confiant de vraies missions et ne pas les cantonner aux photocopies”, insiste un chef d’entreprise. Quelques semaines après la fin de leur stage, certains poursuivent toujours leurs études, d’autres ont décroché un emploi ou bien ont créé leur propre entreprise. “À travers cette cérémonie, le Conseil général encourage les stages, qui représentent un accès privilégié aux premiers emplois et à l’insertion professionnelle des jeunes. Ce diplôme leur dit d’avoir confiance en l’avenir”, souligne David Ros, vice-président du Conseil général en charge de l’innovation, de la recherche et de l’enseignement supérieur. La cérémonie s’est achevée autour d’un cocktail, où chacun a pu tisser son réseau professionnel. des Potagers de Marcoussis, qui œuvre à l’insertion des Essonniens en difficulté, pour la création d’une conserverie gérontologique de l’Essonne LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS • 154 000 euros à des associations et à un organisme public pour financer des actions locales • 43 500 euros au Conseil départemental d’accès au droit PERSONNES ÂGÉES • 294 000 euros aux 7 Centres locaux d’information et de coordination • Pauline Deshayes, 21 ans, pour son stage effectué à La Grande Récré, à Paris (BTS management des unités commerciales au lycée Marcel Pagnol à Athis-Mons) • Séverine Janiaud, 22 ans, pour son stage chez ADR, en Seine-et- Marne (BTS conception de produits industriels à la faculté des métiers de Bondoufle) • Mathilde Lemer, 22 ans, pour son stage chez Arkane Foncier à D’Huison-Longueville (BTS géomètre-topographe au lycée J.P. Timbaud de Brétigny-sur-Orge) • Weeraphat Kaewnang, 25 ans, pour son stage chez Allcaps à Palaiseau (BTS services informatiques aux organisations au lycée Parc de Vilgénis à Massy). essonne.fr En ligne, les portraits de ces 5 lauréats PERSONNES HANDICAPÉES • 102 000 euros à l’association Groupement des infirmes moteurs cérébraux pour l’extension du foyer de vie “Arc en Ciel” à Gif-sur-Yvette ROUTES • Soisy-sur-École > 25 000 euros pour des petits aménagements de sécurité au niveau du carrefour entre la route départementale 83 et la RD948 SOLIDARITÉ INTERNATIONALE • 108 600 euros aux acteurs essonniens de la coopération internationale (comités de jumelage, associations...) SPORT • 1 958 400 euros aux clubs sportifs de haut niveau, au titre des contrats de développement • 21 900 euros pour l’organisation de manifestations sportives d’intérêt départemental SUD ESSONNE • 55 000 euros à l’Agence pour l’économie en Essonne pour la mise en œuvre du pacte pour le développement du Sud Essonne n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 25 Près de chez vous conseil cantonal de Bièvres “Voir loin en restant proche !” “On fait de la politique même quand on parle des bordures de trottoir !” La formule a de quoi surprendre... Lors du deuxième conseil cantonal, le 26 novembre à Verrières-le-Buisson, Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, a tenu à rappeler l'importance du débat démocratique local : “Les conseils cantonaux ont vocation à tisser un lien de proximité plus étroit avec les habitants. Nous sommes là pour expliquer nos arbitrages politiques afin que nos actions soient mieux comprises. Le Conseil général a une vision globale pour le département, mais celle-ci doit prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Nous voulons voir loin en restant proche !” Aménagements de ronds-points, réseau de transports, actions sociales des Maisons départementales de la soli- Milly-la-Forêt La maison du Parc Du pin sylvestre de la forêt d'Orléans pour le bois d'ossature, du grès de la carrière de Moigny-sur-École pour le soubassement... La future maison du Parc actuellement en construction et pour trois mois encore est un modèle écologique. Implanté en plein centre-ville de Milly-la-Forêt sur le site d’un ancien corps de ferme acquis par le département, le futur siège du syndicat mixte du Parc naturel régional du Gâtinais français (PNR) sera un office du tourisme version XXL. À l’image du PNR qui regroupe quelque 69 communes essonniennes et seine-et-marnaises. L’ambition de cette vitrine du Gâtinais est de valoriser ses richesses, tant culturelles que naturelles. La construction de la maison du Parc est prise en charge à hauteur de 20% par le Conseil général qui investit ainsi plus de 500 000 euros. 26 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 darité, fiscalité... Pour ce premier conseil du canton de Bièvres* qui a rassemblé une cinquantaine de participants, les préoccupations du quotidien étaient bien au cœur des échanges. Cette rencontre a aussi constitué l'occasion pour Thomas Joly (photo), conseiller général du canton de Bièvres (DVD), de rappeler les enjeux (et ses propres craintes) quant aux évolutions à venir sur le Plateau de Saclay, notamment en termes d'implantation de transports et de logements. “Je fais un peu de provoc' pour faire réagir, a commenté le conseiller général de l'opposition mais c'est un honneur d'accueillir ce conseil cantonal. Plus l’institution est proche du citoyen, mieux ça fonctionne. On sent que c'est le démarrage d'un lieu d'échange vivant.” Un lieu d'échange qui offre à tous, la liberté de parler de tout ! *Composé des communes suivantes : Bièvres, Saclay, Saint-Aubin, Vauhallan, Verrières-le-Buisson et Villiers-le-Bâcle. democratie.essonne.fr barreau d’Athis-Mons Ça roule... partiellement conseil cantonal de Vigneux-sur-Seine La dynamique démocratique en marche “C'est la première fois que je vois ça en cinquante ans et je vous en félicite”, lance un habitant lors du conseil cantonal de Vigneux-sur-Seine, le 13 décembre. L'installation d'un feu de signalisation, l'accessibilité des personnes handicapées, les nuisances sonores... En marge de deux présentations portant respectivement sur la rénovation urbaine et les emplois d'avenir, les nombreux Vigneusiens présents au collège Paul Éluard n'ont pas hésité à interpeller le conseiller général du canton, Didier Hoeltgen (photo), son président et député, Jérôme Guedj, ses vice-présidents Romain Colas et Frédéric Petitta ainsi que son président délégué Édouard Fournier. Les thèmes à l'ordre du jour concernaient vraiment les Vigneusiens : sur les 23 chantiers de rénovation urbaine engagés en Essonne, trois sont situés sur la ville (Bergeries, Croix Blanche et prairie de l'Oly). Ce qui n'a manqué de susciter des questions sur la participation du département au financement, la concertation et les enjeux de ce type d'action. “Il ne s'agit pas que de faire du beau mais d'améliorer les conditions de vie des habitants et de contribuer au mieux vivre ensemble”, a souligné Didier Hoeltgen. Concernant les emplois d'avenir, Jérôme Guedj a précisé que “2 000 jeunes issus prioritairement des ZUS* [nombreuses dans la ville] allaient bénéficier de ces nouveaux contrats de travail, dont 100 seront employés directement par le Conseil général”. Mais, ce que l'on retiendra surtout, ce sont la sérénité, qualité, la quantité et la diversité des échanges sur les préoccupations quotidiennes des habitants, quelles qu'elles soient. “Nous créons, nous avançons. C'est une première mais nous n'allons pas en rester là. On sent naître une véritable dynamique de démocratie participative pour l’élaboration d’un projet commun pour le canton de Vigneux”, s'est félicité Didier Hoeltgen. La première phase du “barreau d’Athis-Mons”, entre la RD118 et la Maison de l'environnement, a été ouverte à la circulation fin novembre, après 18 mois de travaux. Pratique, cette voie nouvelle de 1 500 mètres désengorge le trafic, les habitués du secteur n’ayant plus à emprunter l'avenue Henri Dunant, pour rejoindre l'aéroport. Le projet s’accompagne de la création d’une voie réservée aux bus, d’une autre dédiée aux circulations douces et du renforcement de l’intermodalité en lien avec le T7. “Une opération structurante pour l’Essonne et pour la desserte du pôle d’Orly, en plein essor”, selon Pascal Fournier, vice-président du Conseil général en charge des déplacements. La deuxième phase du barreau d’Athis qui reliera la Maison de l'environnement à l'entrée nord de l'agglomération (futur terminus provisoire du tramway), devrait être livrée fin 2013. Au total, le Conseil général investit 16 millions d’euros. *Zones urbaines sensibles. democratie.essonne.fr n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 27 Expression des groupes politiques GROUPE UPE GROUPE SOCIALISTE, ÉCOLOGISTE ET RÉPUBLICAIN L'argent public d'abord pour l'emploi Face à une jeunesse trop longtemps délaissée, le gouvernement et le Conseil général s’engagent pour le changement Le débat d'orientation budgétaire pour l'année 2013 promet des dépenses d'investissement à hauteur de 200 millions d’euros, un effort que nous savons saluer. Mais la Majorité de Gauche reste victime de ses propres contradictions quand dans le même temps elle diminue systématiquement les aides à l'investissement des communes, en particulier les plus petites : après la voirie et le patrimoine bâti pour lesquels des subventions “exceptionnelles” ont dû être votées en urgence, le Conseil général va réduire sa participation aux travaux d'assainissement et de réseau d'eau potable des communes. Autant d'emplois non délocalisables qu'on supprime alors que dans le même temps, on demande aux entreprises de signer des clauses d'insertion sociale. Nous pensons quant à nous que l'argent public des Essonniens doit avant tout servir à conserver et à développer l'emploi des Essonniens. GROUPE UMPA Non à l’impuissance du Conseil Général face à la crise ! L’année 2012 fut l’année de toutes les contradictions pour la Majorité départementale. Tiraillée entre ses convictions et la crise économique, elle est aujourd’hui rattrapée par le spectre d’une politique dépensière qu’elle a menée ces 8 dernières années, en laissant filer la dette départementale. Face à cette réalité, elle n’a eu de cesse d’user de subterfuges pour donner l’illusion qu’elle restait aux côtés des Essonniens frappés par la crise ! La stratégie est claire : on communique sur le volontarisme mais en réalité on introduit une multitude de critères abaissant l’engagement financier du Conseil général aux côtés de ses partenaires historiques : • Création d’indices techniques qui conditionnent l’aide aux communes et empêchent une vision transparente de la nouvelle politique de partenariats, • Diminution de l’aide aux crèches municipales de 80 % en 3 ans, • Désengagement dans la politique de la gestion de l’eau pour contraindre les communes à faire le choix de la gestion publique. Les Essonniens sont touchés jusque dans leurs loisirs ! La réforme de la politique sportive adoptée au mois de décembre vient sabrer les aides aux associations en leur imposant des obligations disproportionnées et contraires à l’esprit d’engagement des bénévoles. Pendant que la Majorité départementale se concentre sur sa révision des politiques publiques, le nombre de bénéficiaires du RSA ne cesse de croître : + 25% entre 2009 et 2012 ! Pour la 2e année consécutive, l’Essonne se hisse à la seconde place du classement régional de la progression du chômage. Que fait le Président-Député GUEDJ qui, commentant l’affaire Mittal, affirme que “le peuple Français ne pouvait pas supporter l’impuissance de l’État” ? Rien, sur le plan départemental le Député Zorro se révèle être un Président zéro, impuissant face aux réalités économiques. Les Essonniens ne supportent plus le double langage d'un Président cigale républicaine à l'Assemblée Nationale et fourmi partisane au Conseil général. La parole du Conseil général n'est plus crédible ! À l'aube de cette année, au-delà des voeux de bonheur que nous vous adressons chaleureusement, engageons la Majorité à se ressaisir et à placer l'intérêt de l'Essonne au cœur de son action. Vous pourrez compter sur toute notre détermination pour provoquer l'électrochoc nécessaire à la réanimation de l'Essonne qui doit aujourd'hui bâtir sur sa diversité, ses richesses et ses talents. centaines d’enseignant-e-s et d’encadrant-e-s - dont 100 pour notre seul département - dans les établissements les plus en difficultés. En matière d’emploi, l’avenir s’éclaircit également. Il y a près de 2 mois, sous l’impulsion du Conseil général, qui s’est engagé avec force en signant un protocole d’accord avec l’État portant création de 500 emplois d’avenir dans le département, la ville d’Évry a ouvert la voie en créant les 4 premiers emplois d’avenir de l’Essonne sur les 50 promis à terme par la commune. Depuis, d’autres villes ont également choisi de participer à cette innovation d’importance qui favorisera le redressement du pays. C’est un signal majeur envoyé par le gouvernement qui, en phase avec les problématiques actuelles, met en place des dispositifs ambitieux et volontaristes ; pour nous, la précarité n’est pas une fatalité. C’est également une preuve de plus que le Conseil général de l’Essonne commence cette nouvelle année comme il avait terminé la précédente : dans l’action et la détermination à offrir un avenir meilleur partout en Essonne, pour toutes et tous. Nous vous souhaitons une très belle et heureuse année 2 013. www.groupeser91.fr GROUPE FRONT DE GAUCHE Ensemble retrouvons des jours heureux Nous vous souhaitons une belle année 2013, faite de nos aspirations et de nos espoirs. Parce qu’il n’y a pas de fatalité à la crise et à l’austérité. Après les jours sombres de la guerre, le Conseil National de la Résistance lançait son programme pour “les jours heureux”. Cet espoir fut souvent assombri, particulièrement ces cinq dernières années. Si on respire mieux aujourd’hui, nous ne devons pour autant rien lâcher. “Pas de faiblesse, pas d’équivoque, pas de paresse intellectuelle”, enjoignait Jean Jaurès. Oui le pays à l’opportunité de relancer solidarité et justice. Nos “bonnes résolutions” ? Faire prévaloir d’autres choix que l’austérité. Ce ne sont pas les hausses de TVA et les cadeaux fiscaux aux entreprises qui permettront de sortir de la crise. Il faut taxer les dividendes versés aux actionnaires, reconstruire les services publics, préserver emplois et salaires. [email protected] LES GROUPES POLITIQUES DE L’OPPOSITION DÉPARTEMENTALE Groupe UPE (Union pour l’Essonne) : D. Fontenaille, T. Joly, N. Lamoth, N. Schœttl. Tél. : 01 60 91 90 62 Groupe UMPA (Union pour un mouvement populaire et apparentés) : M. Bournat, J.-J. Boussaingault, G. Crosnier, J.-P. Delaunay, M. Duranton, D. Écharoux, F. Fernandez De Ruidiaz, F. Fuseau, P. Imbert, E. Mehlhorn, C. Parâtre, J. Perthuis. Tél. : 01 60 91 90 52/53 28 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 Le 9 octobre dernier, l’Assemblée nationale votait à une large majorité la mise en œuvre des indispensables emplois d’avenir. Indispensables parce qu’ils pallient à une carence de l’emploi en France. Indispensables surtout, parce qu’enfin, un dispositif gouvernemental prend en compte la détresse d’une jeunesse française laissée pour compte depuis trop longtemps. Est-il utile de rappeler que le chômage touche près de 22% des 16-25 ans ? Est-il utile de rappeler que plus de 120 000 d’entre eux quittent le système scolaire sans diplôme ? Que sans qualification reconnue seuls 30% des jeunes peuvent espérer trouver un emploi ? Ce gâchis, ce drame imputable à une droite incapable de juguler tant le déficit budgétaire du pays que l’absence de perspectives de sa jeunesse, nous l’avons vu se produire sous nos yeux sans, jusqu’ici, avoir les moyens d’agir concrètement. Mais les choses changent. François Hollande l’avait annoncé durant sa campagne : la situation de la jeunesse serait plus qu’un enjeu de son quinquennat mais une priorité absolue, un engagement qui irait au-delà des discours convenus prononcés jusqu’ici. L’éducation devait servir à éveiller les savoirs, l’emploi à les mettre en action. Aujourd’hui, cette ambition a un lendemain : en matière d’éducation, un ministère de la Réussite Éducative a été créé, permettant notamment de réaffecter plusieurs LES GROUPES POLITIQUES DE LA MAJORITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain : M. Berson, G. Bonneau, C. Buffone, C-L. Campion, J. Cauët, E. Chaufour, F. Chouat, R. Colas, C. Da Silva, E. Fournier, P. Fournier, G. Funès, J. Guedj, G. Hérault, D. Hoeltgen, M. Olivier, F. Petitta, M. Pouzol, S. Rafalli, C. Robillard, D. Ros, P. Sac.Tél. : 01 60 91 90 71 Groupe Front de gauche : P. da Silva, B. Piriou, M. Rauze, C. Vazquez. Tél. : 01 60 91 90 67 n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 29 À l’affiche 38 L’étrange Muséum de Chamarande 33 Vent de folie sur les Hivernales 37 Cocktail de pagaies n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 31 Jean Aubert, malvoyant, récupère très régulièrement des audiolivres à la bibliothèque sonore d’Évry. S Sud Essonne Culture et loisirs FESTIVAL Vent de folie sur les hivernales • 18 ET 19 JANVIER 15e festival blues et boogie Verrières-le-Buisson le Colombier 01 69 53 10 36 HUMOUR SÉvry La voix est livre Depuis 1976, la bibliothèque sonore d’Évry prête à des Essonniens mal voyants ou aveugles des audiolivres enregistrés sur CD par des bénévoles. Une mission d’utilité publique soutenue par le Conseil général. Une ruche. La bibliothèque sonore d’Évry située quatre étages au-dessus de la médiathèque à l’Agora ressemble à une ruche. Ici, la trésorière MarieClaire Rouard s’occupe de la comptabilité depuis de longues heures déjà. Là, un bénévole relit le dernier catalogue. Plus loin, une femme remet à une audiolec- Jean-Pierre Piot, un donneur de voix qui ne ménage pas son temps. trice non voyante des CD sur lesquels sont enregistrés des ouvrages. Christian Roumilhac, dynamique président de l’association, est fier de nous présenter son équipe de bénévoles, enfin, “une partie”. Ils sont une petite vingtaine seulement à faire tourner la “boutique”, ouverte le mardi et le jeudi aprèsmidi. Certains sont donneurs de temps, comme Gérard Le Bail. Il accompagne Jean Aubert, un ancien collègue atteint depuis 2004, de DMLA, dégénérescence maculaire liée à l'âge. C’est son chauffeur particulier. C’est aussi lui qui télécharge sur un lecteur spécial, un “Victor”, des ouvrages et des revues que Jean écoutera. Car même s’il voit encore, ce retraité de Savigny-sur-Orge ne peut plus ni lire, ni écrire, ni conduire, ce qui le handicape: “J’ai toujours lu énormément. Grâce à la bibliothèque sonore, je continue à m’adonner à ma passion. En plus, venir ici, rencontrer l’équipe, ça créé du lien social, c’est essentiel. Ces audiolivres me changent la vie.” Face à lui, Jean-Pierre Piot sourit. Ce retraité de Corbeil-Essonnes est donneur de voix. Équipé d’un ordinateur et d’un matériel spécifique, il passe de nombreuses heures, chez lui, à enregistrer des ouvrages pour enrichir 32 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 le catalogue qui compte déjà 1600 titres. “C’est une bonne recrue. Il a enregistré 127 CD en six ans soit 15 à 20 par an”, se félicite Christian Roumilhac. “Il faut vraiment aimer lire, c’est la première condition. Il est nécessaire aussi d’avoir une bonne diction, de se débrouiller un peu en informatique et surtout d’être disponible car cela demande du temps”, souligne le donneur de voix. Ses CD seront envoyés gratuitement par La Poste aux audiolecteurs qui ne peuvent venir, faute d’accompagnant. Ils les renverront gratuitement à leur tour. “Nous préparons des pochettes que nous expédions ensuite. Nous aurions grand besoin de main d’œuvre. Nous sommes à la recherche de bénévoles, qu’ils soient donneurs de temps ou de voix, lance le président de la bibliothèque sonore d’Évry. Nous voulons aussi nous faire connaître auprès de tous les Essonniens malvoyants, non voyants ou handicapés ayant du mal à lire. La bibliothèque sonore d’Évry et celle d’Orsay leur prêtent gratuitement des audiolivres, il faut qu’ils le sachent.” À bon entendeur... www.bsevry.fr 01 60 78 19 01 • 13 JANVIER Claudia Tagbo Sainte-Geneviève-des-Bois centre artistique Rudolf Noureev 01 69 25 17 36 • 20 JANVIER Lamine Lezghad Dourdan / centre culturel René Cassin 01 64 59 52 31 • 26 JANVIER Jérôme Daran Tigery / le Silo 01 69 89 88 00 MUSIQUE • 18 JANVIER Grand corps malade (slam) Villebon-sur-Yvette centre culturel Jacques Brel 01 69 93 49 21 • 25 JANVIER Fabienne Thibeault chante Starmania Wissous / espace Antoine de Saint-Exupéry 01 69 93 89 04 • 25 et 26 JANVIER Ricky Norton (rock) Palaiseau / théâtre de la mare au diable 01 69 31 59 90 • 25 JANVIER The Love Beatles (rock) Paray-Vieille-Poste l'Avant-scène 01 60 48 80 60 • 26 JANVIER Les ramoneurs de menhirs (punk celtique) Brétigny-sur-Orge le Rack'Am 01 60 85 10 37 • 27 JANVIER Nicole Croisille (chanson jazz) Étréchy / espace Jean Monnet 01 60 80 24 46 SPECTACLE • 20 JANVIER Mélange 2 temps (humour et clown) La Norville salle Pablo Picasso 01 64 90 93 72 SGif-sur-Yvette Rimes en partage La poésie pour tous ! C’est le credo du prochain café poésie proposé le 19 janvier à Gif-sur-Yvette, au Val de Gif, Place du chapitre. Dans un premier temps, la scène est ouverte aux poètes et aux diseurs de poèmes, aux amoureux des rimes et des alexandrins. Puis, le groupe “Koros” (photo) les nomades textuels du Théâtre du Tapis volant, une compagnie professionnelle locale soutenue par le Conseil général, créera, au fil de son improvisation une performance originale. La comédienne chanteuse, accompagnée d’un accordéoniste et d’une saxophoniste convoqueront Baudelaire, Michaux, Verlaine, Cheng ou encore Luca, le temps d’une exploration jubilatoire totalement unique, qui n’est “ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre”. Création sonore, chants libres, influences jazz servent une poésie dont l'énergie est un renouvellement du sacré, au plus près du mystère et de l’essence même des mots des grands auteurs. www.tapisvolant.org 06 74 79 96 25 / [email protected] Quel est le point commun entre une pelle, un manche à balai et un rideau de douche ? Pour Philippe Genty, figure incontournable de la marionnette en France, la réponse est évidente. Les deux premiers éléments forment un astucieux navire ; le second, la mer... Une bonne base pour adapter l’Odyssée d’Homère. Dans “La pelle du large”, le magicien Genty réussit le pari de nous raconter les aventures d’Ulysse en donnant vie à des objets du quotidien, manipulés de mains expertes par trois comédiens épatants. Un spectacle loufoque et drôle en tournée dans le sud de notre département, du 22 janvier au 19 février, à l’occasion des Hivernales*. Subventionné par le Conseil général, ce festival itinérant en milieu rural déploie son tapis rouge au maître du théâtre d’objets et à sa compagnie. *Proposé par l’Atelier de l’Orage et le Collectif culture Sud Essonne qui regroupe 12 communes rurales : Ballancourt, Bouray-sur-Juine, Limours, La Ferté-Alais, Lardy, Leudeville, Marolles-en-Hurepoix, Saint-Vrain, Vert-le-Grand, Vert-le-Petit et Villabé. www.atelierdelorage.com 06 37 99 46 48 / [email protected] SMassy La douce rêverie de Mathieu Boogaerts Avec son nouvel album sobrement intitulé “Mathieu Boogaerts”, cet artiste confirme ses talents d’auteur-compositeur-interprète. Entre récits d’histoires humaines, de grand amour et d’aventures quotidiennes, il nous bal(l)ade entre douce rêverie et baignade au crépuscule, sur des mélodies lumineuses et iodées. À découvrir à Paul B. le 2 février. www.paul-b.fr 01 69 75 12 80 / [email protected] n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 33 SJuvisy-sur-Orge Boxe boxe ! • 23 JANVIER Florilège au fil des neiges, avec Dimitri Artemenko (violon) et Vadim Sher (piano) Orsay / MJC Jacques Tati 01 78 85 40 27 • 2 et 3 FÉVRIER Le tour d'écrou (opéra fantastique de Benjamin Britten) Massy / opéra 01 60 13 13 13 Une ode à la boxe qui allie hip hop et musique classique. À première vue, le propos peut paraître saugrenu. Pourtant, sur scène, au milieu d’un sublime décor baroque, le quatuor à cordes Debussy s’accorde à merveille avec les danseurs de la compagnie Käfig. Chacun dans sa partition, ayant l’art et la manière d’inventer un dialogue original. La boxe, passion du chorégraphe Mourad Merkouzi perd ici toute sa violence : c’est une autre facette de cette discipline qui apparaît dans laquelle le langage des corps prend toute sa force... et s’allie avec grâce à Schubert, Ravel ou Mendelssohn, répertoire interprété magistralement et en direct. Ce spectacle étonnant, programmé par la communauté d’agglomération des Portes de l’Essonne, est à voir le 26 janvier à l’espace Jean Lurçat de Juvisy-sur-Orge. THÉÂTRE SArpajon Soirée anti-grise mine L’hiver est là et il est long. Le moral commence à fléchir. L’espace Concorde d’Arpajon a prévu une soirée anti-grise mine. Le 26 janvier, ne manquez pas la 4 e édition de Mach 6. Objectif : vous faire décou vrir les jeunes talents de l’Arpajonnais, repérés par la communauté de communes et qui bénéficient d’un coup de pouce via des ateliers de préparation à la scène, en partenariat avec le réseau des musiques actuelles MUSIQUE CLASSIQUE REZONNE. Ces groupes assureront la première partie de “Debout Sur le Zinc” (photo), en tête d’affiche. Élevé au jazz manouche, au folklore parigot-irlandais mais aussi aux rythmes rock et orientaux, ce groupe s’impose désormais comme une référence de la nouvelle scène française. Le secret de ces sept gaillards au pep’s et à l’énergie plus efficace qu’un kilo d’oranges ? Mélanger toutes ces influences pour en faire une musique authentique et originale particulièrement explosive... Des arrangements légers qui habillent pourtant des textes plus profonds qu’il n’y paraît. Comme en atteste “La fuite en avant”, 6e album qu’ils présentent actuellement sur scène : bousculade des sentiments, candeur réconfortante et boule de tendresse sont au rendez-vous, au fil des chansons. www.arpajon91.fr 01 64 90 21 29 SBrétigny S Corbeil-Essonnes Rock et folk Au bal des fous Repérés et accompagnés par le réseau RÉZONNE, les 4 membres du groupe essonnien Folk’U (photo) mêlent non sans malice électro et folk. La fusion impossible ? Pas le moins du monde. La preuve : le 8 février, ils assureront la première partie de Rover qui se produit au Rack’Am. Spécialiste lui aussi du brassage musical - ses influences vont des Beach Boys à Interpol en passant par les Beatles -, cet artiste français à la voix incroyable a sorti son premier album il y a un an. Une révélation ! Approchez, approchez... Le Cinérama est là, dans le parc Chantemerle de CorbeilEssonnes. Prenez place dans cette roulotte, vous ne serez pas déçus du voyage... Car pénétrer dans ce lieu, c'est s'offrir une aventure qui nous plonge dans un autre espace-temps. Tout droit sorti de l’imagination de la compagnie le 40e Rugissant, le Cinérama renoue avec le cinéma de proximité d’antan. Et pas seulement. Dans “Le bal des fous”, création collective avec la Cie des Chiffonnières, ces forains et autres troubadours du XXIe siècle mêlent à loisir marionnettes en musique, cabaret, théâtre et cabinet de curiosités pour nous amener, sur un rythme endiablé, au cœur de la folie des hommes, douce, burlesque ou sanguinaire. Avec pour guides Melville, Dostoïevski et Tchekhov et trois histoires extraordinaires de trois hommes dont le destin bascule. Un spectacle familial à découvrir du 15 au 19 janvier. www.lerackam.com www.theatre-corbeil-essonnes.fr 01 60 85 10 37 0810 400 478 / 01 69 22 56 19 34 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 • 12 JANVIER Dos à deux (théâtre gestuel) Athis-Mons / salle Ventura 01 69 57 81 10 L'oral et hardi Villemoisson-sur-Orge le Ludion 01 69 51 20 29 • 18 et 19 JANVIER Tempête sous un crâne Saint-Michel-sur-Orge espace Marcel Carné 01 69 04 98 33 • 19 JANVIER Avenir radieux Juvisy-sur-Orge théâtre Jean Dasté 01 60 48 46 18 Cours toujours Itteville / espace Georges Brassens 01 64 85 09 27 Roméo et Juliette Saintry / salle Corot 01 69 89 95 72 • 22 JANVIER Le début de la fin Massy / opéra 01 60 13 13 13 • 26 JANVIER Desperate mamies Courcouronnes salle Claude Nougaro 01 69 36 66 23 Et tu le raconteras à tes enfants Étampes / théâtre 01 69 92 69 07 L'amiral Longjumeau / théâtre 01 69 09 09 09 L'échange Gif-sur-Yvette / la Terrasse 01 70 56 52 60 Thé à la menthe ou t'es citron Yerres / CEC 01 69 48 93 93 • 29 JANVIER J'ai 20 ans qu'est-ce qui m'attend ? Évry / théâtre de l'Agora 01 60 91 65 65 www.portesessonne.fr 01 69 57 87 87 SSaint-Michel West Side Story en concert SMarcoussis Plein tube Dans cette création mêlant exploits de cirque et trouvailles pêchées dans leur inconscient gavé de références aux burlesques et fantaisistes, Les Cousins, enfin René et Julot, nous entraînent dans une expédition mystérieuse et drolatique : une opération commando sur les ronds-points ! Du street art en salle à base de tubes à découvrir en famille le 19 janvier à la salle Jean Montaru de Marcoussis. Voici une version particulière de West Side Story. Il ne s'agit pas d'une énième représentation de la comédie musicale mais d’un concert où le ballet des baguettes sur les claviers remplace celui des danseurs et où quatre chanteurs se répartissent les voix de tous les personnages. Signée des Percussions Claviers de Lyon et des Solistes de Lyon, cette adaptation dépouillée de son style sixties et incroyablement actuelle donne une autre couleur à l’œuvre mythique de Léonard Bernstein. Une nouvelle touche accentuée par l’habillage visuel composé de projections d’images diffusées sur des supports d’éléments scénographiques. Ainsi, sons, voix, graphismes de BD et textes s’enchevêtrent pour permettre au spectateur “de se faire son film”. À découvrir le 2 février à l’espace Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge. www.espacemarcelcarne.fr 01 69 04 98 33 www.marcoussis.fr 01 64 49 69 80 n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 35 Sport et loisirs DANSE SDourdan Les tireurs d’élite sont de retour C’est une tradition bien installée : les 19 et 20 janvier au gymnase Billiault, le cercle d’escrime de Dourdan organise la Coupe de monde de sabre individuelle féminine et masculine des moins de 20 ans. “Cela fait 31 ans que ça dure”, sourit Nuno Pinto, trésorier adjoint de ce club aujourd’hui connu dans le monde entier. Cette compétition officielle, l’une des sept étapes de la Coupe du monde 2013, permet aux “tireurs” de gagner de précieux points pour leur qualification aux prochains mondiaux. Dourdan réunit cette année 250 compétiteurs, représentant 23 nationalités. “C’est toujours un événement très animé, le sabre étant une discipline spectaculaire où l’on peut toucher avec toutes les parties de l’arme”, complète Nuno Pinto. Voici donc les amateurs et curieux prévenus, sachant que en prime l’accès est gratuit et que le spectacle ne s’arrête pas le samedi. Le lendemain démarre la troisième édition du challenge par équipes, événement en passe de devenir la marque de fabrique du cercle de Dourdan. “Les occasions d’évoluer en équipes sont rares pour les juniors, confirme l’organisateur de l’événement. Cela implique une tactique spécifique. Grâce au travail de notre soixantaine de bénévoles et au soutien de nombreux partenaires, dont le Conseil général, nous offrons aux délégations internationales une occasion unique de préparer les mondiaux par équipes, prévus en avril prochain.” www.escrime-dourdan.fr Sjeux olympiques et paralympiques De Londres à Rio en passant par Évry Fière de ses sportifs ! L'Essonne l’a encore montré le 14 décembre lors d'une réception donnée à l’Hôtel du département en l’honneur des athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres cet été. Cette soirée a été “l'occasion de célébrer ceux qui nous ont fait vibrer mais aussi, à travers eux, de valoriser la vivacité du mouvement sportif essonnien”, a souligné Jérôme Guedj, président du Conseil général. “La présence en nombre de nos sportifs a été particulièrement remarquée aux Jeux de Londres”, a noté de son côté Michel Pouzol, conseiller général délégué chargé des sports. Parmi ces 14 “Essonniens-Londoniens”, Maurice Champey, qui disputait, à 54 ans, ses derniers Jeux en tir à l’arc handisport : “Je suis très fier d'avoir concouru sept ans pour l'Essonne.” Son coéquipier des Ulis, Franck Haudouin, était également présent, tout comme le pongiste Bastien Grundeler, les athlètes Rosvitha Okou, Ronald Pognon, le triathlète Vincent Luis, le judoka David Larose et les quatre footballeuses du FCF Juvisy*. Ces sportifs sont désormais tournés vers les prochains JO de Rio en 2016. “Je compte bien rapporter du Brésil autre chose que des souvenirs !” annonce Vincent Luis. “L’Essonne est le département qui compte - et de loin - le plus de licenciés sportifs en France (ndlr : plus de 300 000)”, a rappelé Jean-Pierre Mougin, secrétaire général du comité national olympique du sport français. Gageons que ses athlètes sauront monter sur les plus hautes marches des podiums brésiliens, en 2016. *Gaëtane Thiney, Sandrine Soubeyrand, Camille Catala et Julie Soyer. 36 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 • 15 JANVIER Ballet 2 rue, par la Cie Metamorphoz Les Ulis / espace culturel Boris Vian 01 69 29 34 91 • 15 et 16 JANVIER Le lac des cygnes, par le Ballet de Perm Massy / opéra 01 60 13 13 13 • 19 et 20 JANVIER Panorama Découflé, par la Cie Philippe Découflé Évry / Arènes de l'Agora 01 69 02 72 77 • 20 JANVIER Comptoir de Buenos Aires (tango et musique argentine) Brunoy / théâtre de la vallée de l'Yerres 01 69 12 24 50 • 29 JANVIER Swan Lake, par la Cie Dada Massilo Brétigny-sur-Orge / théâtre 01 60 85 20 85 JEUNE PUBLIC • 16 et 17 JANVIER Traversée (théâtre) Évry / théâtre de l'Agora 01 60 91 65 65 • 23 JANVIER Piccoli sentimenti (exploration marionnettique) Massy / Paul B. 01 69 75 12 80 • 29 et 30 JANVIER Et si j'étais moi ! (danse) Les Ulis / espace culturel Boris Vian 01 69 29 34 91 • 3 FÉVRIER Qu'ours poursuite (comédie) Bures-sur-Yvette / centre culturel Marcel Pagnol 01 69 18 79 50 SCorbeil-Essonnes Cocktail de pagaies La piscine de Corbeil-Essonnes proposera un cocktail détonant les 12 et 13 janvier prochain : le 7e tournoi national de kayak- polo. Au carrefour du kayak, du handball, du basket et du water-polo, c’est un sport d’équipe spectaculaire mais encore relativement confidentiel, malgré les récentes performances de la France, championne du monde de la discipline en 2010 et d’Europe en 2 011. Pour l’Association sportive de CorbeilEssonnes section canoë-kayak qui organise la compétition, ce tournoi national est donc avant tout “l’occasion de promouvoir notre sport auprès du grand public, précise le vice-président du club, Pierre Bretenoux. Le kayak-polo est le seul sport d’équipe de la famille kayak. C’est une discipline de contact où l’engagement physique est intense, puisque les deux équipes de 5 joueurs se disputent le ballon à l’aide de la main ou de la pagaie pour le placer dans l’un des deux buts situés à 2 mètres au-dessus du niveau de l’eau. Ces contacts, parfois rugueux, nécessitent le port d’un casque grillagé et d’un gilet renforcé.”Ce qui rapproche donc également le kayak-polo du football américain... Sur le terrain aquatique de Corbeil-Essonnes, s’affronteront cette année les 10 équipes de l’élite nationale. Dans leurs rangs, les joueurs de l’équipe de France, dont Thomas Brete noux, actuel entraîneur des équipes de kayak- polo du club de Corbeil-Essonnes et qui a aujourd’hui rejoint en tant que joueur l’équipe de Montpellier, championne d’Europe des clubs en 2 012. Ouverture des portes pour le public le samedi 12 à 9h30 et le dimanche 13 à 8h30. La finale, clou du spectacle et de la compétition, aura lieu le dimanche 13 janvier à 14h. www.asceck.org 01 64 96 54 50 Les 12 et 13 janvier à la piscine de Corbeil-Essonnes, rue du bas Coudray SEMAINE DE LA SCIENCE • 21 au 25 JANVIER Débats animés par A. Spire et S. Huet : Carte blanche à F. Héritier, anthropologue et professeur au Collège de France Folie ou délinquance : soigner ou punir ? / Peut-il y avoir de la vie sur d’autres planètes ? L’agriculture intensive peut-elle se passer de pesticides ? / Autisme : la place du biologique Saint-Michel-sur-Orge espace Marcel Carné 01 69 04 98 33 Rugby : un Oscar pour Florent Maleville Le capitaine du Rugby Club Massy Essonne (RCME), qui évolue au poste de 3e ligne, a reçu un “Oscar Midi Olympique” des mains de Pierre Camou, le président de la Fédération française de rugby, lors d’une cérémonie organisée à l’Opéra de Massy le 29 novembre dernier. Une façon de récompenser la montée du club massicois en Pro D2 au printemps dernier, à laquelle Florent Maleville (photo) a participé et dont il est aujourd’hui le porte-drapeau. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 3737 L’Essonne le mag Étonnante Essonne • Domaine de Chamarande L’étrange Muséum La nature prend ses quartiers d’hiver au château de Chamarande. L’exposition “Spécimens” nous invite à poser un autre regard sur notre environnement. Les artistes contemporains présentés le dissèquent pour mieux nous le révéler, à la manière de scientifiques ou de botanistes, mais en plus... décalé. chamarande.essonne.fr 01 60 82 52 01 / ”Spécimens” est à voir du mercredi au vendredi, de 14h à 17h ; les samedis, dimanches, et jours fériés de 12h à 17h. Entrée gratuite Début décembre 2012. Un épais brouillard habille le domaine de Chamarande. Dans le parc, les arbres ont perdu leur feuillage mordoré : la nature semble s’être assoupie. Elle a pris ses quartiers d’hiver au château transformé, pour l’occasion et jusqu’au 31 mars, en un étrange Muséum. Pour l’exposition “Spécimens. Collections, croisements, sentinelles” proposée par le Conseil général - propriétaire du domaine de Chamarande qui abrite le fonds départemental d’art contemporain -, onze artistes internationaux sélectionnés par le collectif COAL (Coalition pour l’art et le développement durable) nous invitent à partager leur regard sur ce qui les entoure. Premier éclat de rire devant l’une des œuvres d’herman de vries qui, dans une autre vie, était botaniste. Épurée, son œuvre est composée de crottes de lapin. “Cet artiste fait des citations de la nature”, lance Hélène Courreau l’une des médiatrices culturelles du château. Dans la pièce suivante, un film muet est projeté. Sur l’écran, des grenouilles dansent. “Elles se battent”, corrige la guide. Grâce à un petit studio portatif, Sanna Kannisto met ainsi en scène la nature pour mieux la capturer. Dans la salle à manger du château, un arbre recouvert de goudron tend ses 38 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136 branches. C’est l’épatant “Vélo triporteur Empyreume” d’Anthony Duchêne. Le Français nous invite à une dégustation olfactive fictive des arômes brûlés, fumés et grillés. Et pour la parfaire, deux verres à nez sont posés là. En brouillant les sens par ce jeu des arômes, il nous interroge sur les lois de la perception humaine. Brouiller les pistes, Ivana Adaime Makac s’y emploie, elle aussi. Avec son arbre peuplé de vers à soie, elle entend dédomestiquer cet animal apprivoisé depuis plus de 5 000 ans qui n’existe plus à l’état sauvage... Une démarche tant scientifique qu’artistique qui ne laisse pas de marbre. Celle de Mark Dion non plus. Les enfants sont particulièrement friands de sa cabane de chasseur, un Muséum dans le Muséum. Derrière une grande vitrine, un squelette de dragon de Komodo, commandé par l’artiste américain, est entouré d’objets hétéroclites. Il souligne là l’ambivalence de notre rapport à la nature que tantôt nous préservons, tantôt nous consumons. Lucy + Jorge Orta dénoncent également les dégâts causés par l’homme sur son environnement. À la manière de Fabergé, ces deux artistes ont conçu un œuf d’oiseau-éléphant, une espèce tuée par l’homme... Ils ont Avec cette Arche de Noé, Lucy + Jorge Orta nous sensibilisent à l’urgence de préserver la nature. aussi immortalisé l’exceptionnelle flore de la forêt amazonienne péruvienne. Leurs photographies XXL sont exposées autour d’une pirogue indonésienne. Référence à l’Arche de Noé, cette installation fait le bonheur des plus jeunes visiteurs et des plus grands qui retrouvent leur âme d’enfant. Douglas White nous invite aussi à réfléchir à la disparition des espèces, mais cette fois-ci à celle des grands mammifères. Sa sculpture monumentale de dépouille d’éléphant composée d’argile et créée sur place, trône dans le salon blanc. Moins impressionnants mais tout aussi surprenants, les échantillons de terre de Kôichi Kurita.“Ils viennent des quatre coins du Japon, mais l’eau utilisée pour les réaliser vient de Chamarande”, glisse la médiatrice. L’infinie diversité chromatique de la terre est soulignée. L’artiste nous révèle ainsi ce que nous ne voyons plus. Mark Dion, “The Dark Museum”. Dans cette cabane en bois, l’artiste a installé des vitrines disposées à la manière des collections de sciences naturelles. Un cabinet de curiosités. n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 39 HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT