MAG ESSONNE 136 JANVIER :Mise en page 1

Transcription

MAG ESSONNE 136 JANVIER :Mise en page 1
JANVIER 2013 • N°136
LOGEMENT
L’Essonne
relève le défi
Grand angle
Lire p. 9
Logement : l’Essonne relève le défi
Focus
Lire p. 14
Des vœux pour tous,
des vœux partout
Lire p. 18
L’Essonne, c’est nous
Au cœur de la nouvelle
PMI des Tarterêts
MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL
DE L’ESSONNE
PAPIER 100 % RECYCLÉ
Directeur de la publication :
Jérôme Guedj
[email protected]
Directrice de la rédaction :
Mélanie Duclos
[email protected]
Réalisation :
Direction de la communication
et de l’information du Conseil général
Rédactrice en chef :
Aurélie Bourgeois
[email protected]
Rédactrice en chef adjointe :
Chiara Penzo-Bénier
[email protected]
Assistante de la rédaction :
Laurence Duvert
[email protected]
Ont participé à la rédaction :
Les journalistes de Texto Éditions
Vincent Bolantin, responsable
de la communication Internet
Olivier Moulergues, rédacteur
sur essonne.fr
Conception/réalisation maquette :
Marianne Catinot
Pour contacter l’équipe du mag :
01 60 91 91 06
Pour envoyer vos informations
au moins trois mois avant votre
événement : Le mag de l’Essonne,
Hôtel du département, boulevard
de France, 91012 Évry Cedex
ou par courriel à [email protected]
Impression : Grenier RCS
Créteil B 622 053 189,
N° ISSN 2116-8806
507 430 exemplaires
Distribution :
La Poste/Médiapost
Crédits photographiques :
Lionel Antoni, Alexis Harnichard,
Henri Perrot, Act up-Paris, communauté
d’agglomération Évry Centre Essonne,
Pascal Bouchain, Christine Oudart,
Mathieu Zazzo, Azuga, Sernavision,
Vincent Muteau, M. Cavalca, Gaël Guyon,
Bruno Amsellem, Cercle d’escrime
de Dourdan, AS Corbeil-Essonnes
Canöé Kayak, DR.
Toute l’actualité du 91
essonne.fr
Pour recevoir chaque semaine
la Newsletter du Conseil général
[email protected]
Près de chez vous
Lire p. 26 et 27
Les conseils cantonaux
de Bièvres et Vigneux
2 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Édito
LE MAG DE L’ESSONNE
Le Conseil général
est aussi sur les réseaux sociaux
Recevez nos alertes infos
directement sur
votre compte Twitter
Suivez-nous aussi
sur Facebook et Google +
Jérôme Guedj, député et président du Conseil général,
lors du conseil cantonal de Bièvres fin novembre.
Comme les vœux décentralisés, les conseils cantonaux
tissent un lien plus étroit avec les habitants.
N
Nous y sommes. Le Père Noël est passé et 2013 est
arrivée. En Essonne, les élus et les 4 693 agents du
Conseil général, au nom desquels je vous souhaite
une belle année, sont pleinement mobilisés pour mettre
en œuvre la feuille de route de l’action départementale.
Mobilisés dans les collèges, mobilisés dans les centres
de PMI*, mobilisés sur la voirie, mobilisés sur l’ensemble
du territoire essonnien.
“
2 012 a été la première année de plein exercice de la
nouvelle majorité départementale. Année au cours de
laquelle de nombreuses pierres ont été posées, qu’il
s’agisse du Plan 2 à Ris-Orangis, ou de la Lendemaine,
structure d’accueil pour personnes autistes, aux Molières.
Santé, logement, environnement...
Le Conseil général prépare chaque jour
l’Essonne de demain.”
Sur l’ancien hippodrome de Ris-Orangis, la Fédération
française de rugby prépare déjà le grand stade de
demain, l’Essonne ayant été retenue pour accueillir ce
futur complexe sportif d’envergure. En 2012, le département s’est engagé pleinement sur de nombreux
sujets : en matière d’éducation, en donnant aux collèges
les moyens de la réussite ; en matière de transports,
avec le dézonage le week-end ; en matière d’égalité,
en ouvrant la voie au congé d’accueil à l’enfant pour
tous ; en matière de solidarité, en adoptant de nombreux
schémas départementaux (insertion, personnes âgées,
enfance, famille...). La liste est longue.
#2013 !
En 2013, nous entendons poursuivre notre lutte
contre les discriminations sociales et territoriales.
Cela se traduira par exemple en maintenant 200 millions
d’euros d’investissement sur le territoire, dont 50 millions
pour les communes, dont nous sommes et resterons
le premier partenaire. Cela se traduira également par
le lancement d’un deuxième Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)
départemental, à Courcouronnes ; le soutien à plus
de 500 emplois d’avenir en Essonne, mais aussi le
lancement de la nouvelle Carte jeune, le soutien à la
gestion publique de l’eau et la mise en place d’une
tarification progressive, l’adoption du schéma départemental des personnes handicapées ou le soutien à
la construction de 2 000 logements sur le département.
Feuille de route ambitieuse et volontaire, au plus près
des Essonniens.
Santé, logement, environnement... Le Conseil général
prépare chaque jour l’Essonne de demain. En mettant
en place des conseils cantonaux, nous entendons
débattre avec vous des choix du quotidien et rapprocher l’institution départementale des Essonniens. C’est
également dans cet esprit que nous vous invitons
aux cérémonies des vœux du Conseil général que
nous organisons pour la deuxième année consécutive
dans (presque) chaque canton. La décentralisation
des vœux que j’ai souhaité mettre en place l’année
dernière nous a permis d’aller à la rencontre des
citoyens, des décideurs et des acteurs essonniens. Un
franc succès (plus de 5 000 participants). Cette année,
29 cérémonies sont organisées dans les collèges
du département. Coup d’envoi le 8 janvier à Étampes.
Et rendez-vous près de chez vous très prochainement !
*Protection maternelle et infantile.
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 3
Comme l’E.S.C.A.L.E à SainteGeneviève-des-Bois, les épiceries
sociales de l’Essonne agissent
au quotidien contre la pauvreté.
À la Une
“Oui” au mariage homo...
Contre la pauvreté,
“un choc de la solidarité”
Hausse du RSA socle de 10% d’ici à 2017,
création d’une allocation pour les jeunes
en difficulté en plus des emplois d’avenir,
relèvement du plafond de la CMU complémentaire, ouverture de 8 000 places supplémentaires d’hébergement... Les principales
mesures annoncées par le Premier ministre
Jean-Marc Ayrault, à l’issue de la conférence nationale contre la pauvreté et pour
l’inclusion sociale des 10 et 11 décembre,
répondent à une urgence : trouver des solutions pour améliorer la situation des personnes les plus démunies, et notamment des
8,6 millions de Français qui vivent avec
moins de 964 euros par mois (chiffre 2010).
Des propositions que Jérôme Guedj, député
et président du Conseil général, a salué :
“Il s’agit d’un vrai choc de solidarité en
faveur des personnes en situation de précarité. Elles ont été si longtemps stigmatisées et présentées comme vivant au crochet de la solidarité nationale.” Le ton a
effectivement changé. Le gouvernement
s’intéresse à ces Français qui pourraient
prétendre à des aides sociales mais qui
ne font pas valoir leurs droits, faute d’information, de complexité administrative ou
simplement par honte. Et ils sont très nombreux. Dans “L’envers de la fraude sociale”
qu’il a co-écrit, Philippe Warin, chercheur
au CNRS, estime que 67% des travailleurs
pauvres ne demandent pas le RSA activité
alors qu’ils y sont pourtant éligibles. “Le
Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait réformer cette allocation.
C’est une très bonne chose, ajoute Jérôme
Guedj. Le département de l'Essonne* n'avait
pas souhaité expérimenter sa mise en
place : en voulant ‘mettre au travail’ ces
allocataires, le précédent gouvernement
les présentait, une fois de plus, comme
des oisifs, des profiteurs et des fraudeurs.”
*L'attribution du RSA relève du Conseil général.
En finir avec le “plus vieux métier du monde” ?
Entre les États qui ont interdit la prostitution, comme la Suède, et
ceux qui la légalisent, comme les Pays-Bas, il est temps que la
France fasse un choix. Le sujet était au centre d’un forum de “lutte
contre le système prostitueur”, organisé le 30 novembre à Évry. Éric
Buge, administrateur à l’Assemblée nationale, est venu y présenter les
conclusions de la mission d’information parlementaire sur la prostitution
en France : pour en finir avec le “mythe du plus vieux métier du monde”,
source de violences contre les femmes et d’inégalité entre les sexes, les parlementaires
préconisent d’arriver, à terme, à une société sans prostitution. Et pour y parvenir, la
mesure principale réside dans la “responsabilisation des clients” : création d’un délit
sanctionnant le recours à la prostitution, campagne nationale d’information, éducation à
l’égalité de genre dès le plus jeune âge... À l’Assemblée nationale, c’est Maud Olivier,
députée et conseillère générale de l’Essonne, qui est aujourd’hui chargée de donner une
suite à ces propositions.
Les rendez-vous nature
du Conseil général
Pendant l’hiver, le froid et le manque
de nourriture poussent de nombreux
oiseaux vers le Sud. Les étangs de
la basse vallée de l’Essonne semblent
convenir à ces migrateurs. C’est ce que
vous expliqueront les gardes animateurs
du Conseil général, qui vous invitent, le
13 janvier, à contribuer au recensement
de ces hivernants. Le 6 février, attention
au “gaspido” au domaine départemental
de Montauger (Lisses). Autour d’un jeu
de l’oie géant, les enfants découvriront
les conséquences de notre
surconsommation de l’eau.
• Réservation obligatoire
au 01 60 91 97 34
essonne.fr
En ligne, le programme complet
des rendez-vous nature du Conseil
général et une carte interactive
des Espaces Naturels Sensibles (ENS)
Des cafés nommés mémoire…
Animés par un psychologue et
un bénévole, les cafés mémoire
de l’association France Alzheimer
Essonne apportent une bouffée
d’oxygène aux conjoints, enfants
et autres proches de malades,
appelés aussi aidants. L’occasion
pour eux de s’informer et discuter
avec des personnes qui connaissent
les mêmes difficultés.
Prochaines dates : les 15 et
29 janvier à Massy (café du Marché,
32 rue de la Division Leclerc),
les 16 et 30 janvier à Gif-sur-Yvette
(restaurant Le Belleville, place du
Marché neuf), les 22 janvier et
5 février à Corbeil-Essonnes
(La Grange, 52 rue Louis Robert),
les 24 janvier et 7 février à Arpajon
(café du Midi, place du Marché).
• Infos au 01 64 99 82 72
... mais aussi à l’adoption pour les couples homosexuels et à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour “toutes les femmes”.
Voilà le message que 100 députés socialistes, dont
Jérôme Guedj, président du Conseil général de
l’Essonne, ont voulu faire passer dans une tribune
publiée par “Mediapart” le 27 novembre dernier et
intitulée “Engagés pour l’égalité des droits”. Il s’agit
de la première grande initiative collective de parlementaires sur ce projet de loi qui fait grand bruit
et qui sera débattu à partir du 29 janvier à l’Assemblée nationale. “La question posée aujourd’hui n’est
pas celle de la création d’une nouvelle forme de famille, mais celle de la protection de tous les enfants
avec les mêmes lois”, écrivent ces députés.
Bientôt la nouvelle
Carte jeune
Le coup de cœur du mois !
Pour son 10e anniversaire, la Carte jeune s’offre
justement... un coup de jeune. Dès le printemps
prochain, cette carte destinée aux 16-18 ans sera
disponible dans une version 2013 largement remaniée.
À la clé, de nouveaux services élaborés sur la base
des attentes exprimées par les jeunes lors des Rencontres Jeunesse de 2010, mais aussi à partir des
contributions des acteurs du secteur engagés dans
la démarche du Conseil général depuis maintenant
plus de deux ans. Lancé en 2003, ce dispositif emblématique de la politique jeunesse du département
était utilisé chaque année par plus de 30 000 jeunes
Essonniens. Sa nouvelle offre et son fonctionnement
seront détaillés très prochainement dans nos pages...
Avec en prime, de grosses surprises !
Le 5 décembre, 150 élèves de 6e étaient réunis au 6e étage
de l’Hôtel du département pour recevoir les prix du guide
du “6e monde”. Ils avaient participé, en début d’année, à
ce jeu-concours proposé par le Conseil général depuis sept ans.
Le guide, désormais numérisé, est destiné à les aider à
se familiariser avec leur nouvel établissement. Dans une salle
comble, Patrice Sac, président délégué chargé de l’éducation
et des collèges, a invité les 3 collégiens qui ont remporté les
“gros lots” à venir le rejoindre. Kim-Chäu Mery, du collège
Pablo Neruda de Brétigny, a reçu un appareil photo numérique ;
Emmanuelle Laruelle, du collège Alphonse Daudet à Draveil,
un lecteur MP3 ; et Armand Mohamed-Tournier, du collège
Jean Mermoz à Savigny, 50 euros en chèque Lire.
Tous les autres participants sont rentrés chez eux
avec un cadeau aux couleurs du Conseil général.
Les cahiers de l’Essonne
Fixer sur le papier les grandes contributions ou rapports du Conseil général pour ne pas que le travail
colossal fourni par les services du département, ses élus ou ses partenaires, tombe aux oubliettes. Voilà l’ambition de
la nouvelle collection “Les cahiers de l’Essonne”. Le premier numéro de cette revue est sorti. Il présente l’avis du
département sur le projet régional de santé. D’autres seront publiés très prochainement. Ces ouvrages sont aussi
téléchargeables sur essonne.fr
egalite.essonne.fr
44 ••Le
mag de l’Essonne
janvier
20132010
/ n°136
L’Essonne
le mag/S
janvier
SN°109
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 5
À la Une
Des TGV low-cost à Massy
RER D : le 91 et le 77 mobilisés
sur la même ligne
Jérôme Guedj, président du conseil
général de l’Essonne, et Vincent Éblé,
son homologue en Seine-et-Marne,
ont co-signé un courrier demandant
à la SNCF et au Stif* de revoir leur
projet d’arrêts supplémentaires sur
la ligne D du RER, entre Paris et
Villeneuve-saint-Georges. Projet qui
aurait pour conséquence la suppression
de trains directs et allongerait le temps
de transport des usagers des deux
départements. “Nous ne souhaitons
pas que nos usagers subissent une
augmentation de leur temps de trajet
domicile-travail, avant même qu’une
amélioration ne se soit faite ressentir
en termes de régularité, explique
Jérôme Guedj. C’est pourquoi nous
remettons en cause ces arrêts supplémentaires.” Les deux élus demandent
à la SNCF et au Stif de différer ces
le chiffre
115
N’hésitez pas à composer
ce numéro de téléphone
si vous rencontrez un sans-abri
en détresse. Les équipes du Samu
social lui porteront secours.
L’appel est gratuit depuis un fixe
et un mobile et accessible
tous les jours, 24h sur 24.
modifications de grille horaire, qui
prévoient par exemple quatre trains
au quart d’heure s’arrêtant dans la
nouvelle gare de Créteil-Pompadour,
prévue fin 2013. La gare du Vert-deMaisons passera elle de un à deux
arrêts au quart d’heure dès 2014, par
anticipation avec l’interconnexion du
futur Grand Paris Express. “Une mesure justifiée certainement, mais très
prématurée”, notent les deux élus, qui
appellent à un “moratoire raisonnable,
et surtout une renégociation de l’évolution de la grille de desserte et la
poursuite des opérations d’investissement sur la ligne D du RER”. Une motion, votée le 17 décembre par les
conseillers généraux de l’Essonne, va
justement dans ce sens.
*Syndicat des transports d’Île-de-France.
Des billets de TGV à moins
de 25 euros ! C’est l’offre très
alléchante qui sera proposée au départ
de la gare de Massy (mais aussi à
Marne-la-Vallée ou Lyon-Saint-Exupéry)
à partir du mois d’avril. Nom de code
de l’opération : TGV Eco. Le principe ?
En partant de gares situées en périphérie
des centres-villes, ces TGV seront
immédiatement sur la ligne à grande
vitesse, ce qui leur fera gagner
du temps, et de l’argent. Les rames
transporteront 20% de passagers en
plus (de 1 000 actuellement à 1 200)
qui voyageront tous en “classe unique”.
Ces TGV low-cost devraient doper
la fréquentation de la gare de Massy,
première gare TGV francilienne
construite hors de Paris, et
qui accueille aujourd’hui près
de 1,4 million de passagers.
c’est dit
Extrait de l’Appel pour le droit de vote
des étrangers, lancé par 50 intellectuels
et parlementaires, dont Jérôme Guedj,
député et président du Conseil général
de l’Essonne :
“
Il ne serait pas raisonnable de reporter
à 2014 l’éventuel octroi à nos résidents
étrangers non européens d’un droit
qu’ils attendent depuis si longtemps.
Ils méritent de notre part ce geste
fraternel, mais aussi utile à la société
(...) en ces temps où les replis religieux,
ethniques, communautaires se font
de plus en plus visibles. Voter,
c’est se responsabiliser et dire non
à l’enfermement dans les marges.
Priorité à la
sécurité routière
Fin novembre, le Conseil national
de sécurité routière (CNSR), dont
les travaux ont été suspendus
pendant cinq ans, a repris du
service. Relancé par le ministre
de l’Intérieur Manuel Valls, il a
pour objectif de réduire de moitié
le nombre de tués sur les routes
d’ici à 2020. L’Essonne, représentée
au sein du CNSR, par Pascal Fournier,
vice-président du Conseil général
en charge du secteur, s’implique
pleinement dans la bataille. Car les
chiffres, au niveau départemental
comme national, sont préoccupants :
en 2011, 43 personnes ont trouvé
la mort sur nos routes, dont près de
la moitié en deux-roues et un quart
en tant que piétons.“Les priorités
affichées par le ministre sont justes.
Cependant, nous n’avons pas attendu
la remise en route du CNSR pour
intervenir concrètement en faveur
de la sécurité routière”, souligne
Pascal Fournier. En plus d’agir
en direction des plus jeunes en
finançant des projets de formation
et de sensibilisation, le Conseil
général apporte son soutien direct
chaque année aux communes
pour qu’elles puissent réaliser
des aménagements. Pour la seule
année 2012, plus de 500 000 euros
ont été consacrés à ce poste de
dépenses. Ces actions s’ajoutent
à la sécurisation et à l’entretien
de la voirie départementale,
dont le budget annuel s’élève
à 22 millions d’euros.
Aides exceptionnelles
aux petites communes
40 communes de moins de
2 000 habitants vont bénéficier d’aides exceptionnelles
du Conseil général. Le département a débloqué 1,8 million
d’euros pour les accompagner
financièrement dans des travaux de voirie d’une part, et
de rénovation du patrimoine
bâti essentiellement religieux
d’autre part. Un investissement de taille qui prouve que
le Conseil général reste aux
côtés des petites communes. En juillet
dernier, le département s’est lancé dans la
réforme des partenariats avec les territoires. Jérôme Guedj, député et président du
Conseil général avait alors affiché sa volonté d’offrir aux villages, soumis à d’importantes contraintes budgétaires, des solutions particulières pour qu’ils puissent
financer des projets significatifs de voirie
ou de restauration de patrimoine. Une
écoute qui se traduit aujourd’hui par des
actes concrets. À titre d’exemple, grâce à
ce soutien départemental, Authon-la-Plaine
va pouvoir procéder à la restauration de la
charpente de la nef de l’église Saint-Aubin.
“La rigidité n’a jamais été de mise dans
notre rapport aux communes. Elle ne le
sera pas davantage demain. Nous restons
leur premier partenaire, indique Gérard
Funès, vice-président en charge du
partenariat avec les territoires. La refonte
des aides n’a pas d’incidence sur notre
engagement financier auprès des communes. Il se maintient à 50 millions d’euros
par an.”
Le Grand Paris Express face au principe de réalité
Le supermétro Grand Paris Express coûtera 9,5 milliards de plus que prévu, soit près de
30 milliards d’euros, selon un rapport d’expertise rendu au gouvernement le 13 décembre.
Des choix étant à faire, son auteur, Pascal Auzannet, propose une nouvelle feuille de
route. Les conséquences pour l’Essonne ? Du bien et du moins bien. Le Plateau de Saclay
reste en pole position. Sa ligne verte passe en tout aérien - une partie devait être
souterraine, une autre aérienne -, un mode qui divise les coûts par deux. Le tronçon OrlyMassy est reporté à 2026. Un calendrier qui doit être revu, selon Jérôme Guedj, député et
président du Conseil général : “L’Essonne a suffisamment pris part à l’effort global. Je
vais demander à la ministre Cécile Duflot de prioriser à la fois le tronçon Massy-Saclay
et celui d’Orly-Massy.”Autre report plus problématique : celui de la desserte d’Orly, par la
ligne 14. “Si cette orientation venait à se confirmer, je demande des actes forts pour les
RER B, C et D afin de garantir leur robustesse et leur régularité d’ici 2018”, prévient l’élu.
6 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Un numéro vert pour la météo
L’hiver est là, avec son lot d’intempéries. Pour tout savoir sur les conditions
météo et de circulation dans le département, le Conseil général met à votre
disposition le numéro vert 0 800 87 91 92 (appel gratuit depuis un poste
fixe). Pratique et fiable car actualisé tous les soirs, ce service téléphonique
est activé jusqu'au 15 mars. Vous pouvez aussi vous connecter sur
essonne.fr/meteo En cas de neige, verglas, grand froid ou pluies violentes,
vous y trouvez les bulletins d’alerte de Météo France en temps réel.
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 7
Grand angle •
À la Une
Essonne, terre de sport,
acte II
En 2007, l’Essonne votait ses premières “mesures en faveur du sport”.
Cinq ans plus tard, cet “esprit sport”
souffle toujours sur le département,
mais les priorités du Conseil général
ont été redéfinies, autour de la lutte
contre les discriminations, du développement durable et solidaire et des
publics prioritaires*. Afin de mieux
pren dre en compte ces nouvelles
orientations, une réforme de la politique sportive du département a été
adoptée le 17 décembre. “L’enjeu est
toujours de soutenir la pratique sportive en Essonne, terre de sport par
excellence avec plus de 300 000 licenciés et 2 600 clubs, explique Michel
Pouzol, conseiller général délégué
chargé du sport. Mais la logique de
partenariat, avec les clubs et entre territoires, sera renforcée, de nouveaux
outils vont être mis en place et les
enjeux sociétaux du sport (excellence,
éducation, santé) seront encore davantage pris en compte.” Concrètement,
pour pouvoir prétendre au soutien du
département, les associations sportives,
comités départementaux, sportifs de
haut niveau, pôles espoirs, sections
sportives scolaires ou collectivités
devront désormais signer une “Déclaration d’engagements partagés” concernant la solidarité, l’accessibilité, le développement durable et l’égalité des
droits. Deux financements seront ensuite possibles : un pour les associations et comités sportifs de moins de
2 000 licenciés, et un autre spécifique,
pour les “enjeux sociétaux” ou pour
l’achat de matériel. Parmi les nouvelles
mesures votées, citons notamment la
création de “tickets sport 91”, destinés
à faciliter l’accès à la pratique sportive
des personnes en situation précaire,
et un soutien aux manifestations sportives qui sera désormais conditionné
au respect de l’Agenda 21.
*Personnes âgées et handicapées, enfants,
collégiens et personnes en insertion sociale
et professionnelle.
essonne.fr
En ligne, dans la rubrique sports,
la délibération
Emprise du futur Grand Stade
de rugby, à Ris-Orangis.
8 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Débat public
sur le Grand Stade
Le projet de Grand Stade
de la Fédération française de rugby
(FFR), prévu sur le site de l’ancien
hippodrome Ris-Orangis (photo
ci-dessous), va faire l’objet d’un
large débat public courant 2013.
La Commission nationale du débat
public l’a annoncé le 5 décembre
dernier : “Le rayonnement
international des rencontres qui
y seront organisées et la très grande
capacité d’accueil du stade confèrent
à ce projet un caractère d’intérêt
national (...) dont les impacts sur
l’environnement et l’aménagement
sont significatifs.” Des débats avec
les habitants de l’agglomération
Évry Centre Essonne seront
organisés sur les territoires jugés
“pertinents” par la commission
et des contributions écrites pourront
lui être adressées. “Un tel débat
public sera une magnifique
occasion de faire partager
au plus grand nombre les enjeux
de ce projet d’envergure, dont les
retombées profiteront au sport
français aussi bien qu’aux
habitants et aux salariés
d’un immense bassin de vie”,
ont déclaré dans un communiqué
commun la FFR, la communauté
d’agglomération Évry Centre
Essonne, la ville de Ris-Orangis
et le Conseil général de l’Essonne.
Le choix de l’architecte retenu
par la FFR doit être annoncé
début 2013.
Sur le chantier de l’éco-quartier
Clause Bois Badeau,
à Brétigny-sur-Orge.
LE DÉFI
LOGEMENT
Comment répondre, à l’échelle locale, à la crise générale du logement, décrétée grande cause
nationale ? En partenariat avec les associations, les bailleurs et les communes du département,
le Conseil général vient de voter dix nouvelles orientations pour relever ce défi en Essonne.
Et faire reculer, enfin, le “mal logement”. Dix orientations qui peuvent se résumer en quelques
grandes priorités présentées dans ce dossier : produire et réhabiliter plus de logements, mieux
répartis sur le territoire et à destination des publics les plus fragiles, lutter contre la précarité
énergétique, et accompagner, au quotidien, les locataires, les propriétaires, les bailleurs,
les communes et les associations. Place maintenant à l’action... et à la construction.
n°136 / janvier 2013 / Le mag
de l’Essonne
•9 9
L’Essonne
le mag
Grand angle •
Mal logement le plan
d’attaque de l’Essonne
L’Essonne vient de revoir en profondeur
sa politique habitat-logement, profitant
du fait que le gouvernement en ait fait
une “grande cause nationale” et qu’une
nouvelle loi sur le logement soit sur le
point de voir le jour. Mais par où commencer ? Le chantier est immense. Première
étape : le diagnostic. Patrice Doutreligne,
délégué général de la Fondation Abbé
Pierre, qui vient présenter chaque année
en Essonne son rapport sur le mal logement, nous a livré son regard sur le contexte local - un regard bien moins “naïf”
que les données générales surmédiatisées :
“La situation de l’Essonne est commune
à l’ensemble de l’Île-de-France : le nord du
département est soumis à la flambée
des prix et à des difficultés foncières importantes, tandis que le sud, quasi-rural,
dispose de logements vacants. Mais ici,
contrairement à d’autres départements, il
y a une vraie volonté politique d’intervention sur le marché et de mixité territoriale.
Des communes comme Palaiseau et AthisMons par exemple intègrent du logement
toutes catégories : du très social jusqu’aux
classes moyennes supérieures. C’est ce
que nous souhaitons à terme dans toute
l’Île-de-France.”
Mieux équilibrer l’offre de logements
sur le territoire : c’est justement l’une
des grandes orientations de la nouvelle
politique habitat-logement du département, votées le 17 décembre par l’Assemblée départementale. Certaines sont
directement inspirées du rapport 2012 de
la Fondation Abbé Pierre, par exemple le
recentrage des “aides à la pierre” sur le
logement social et très social. D’autres,
comme la nécessité de mieux répartir les
logements, ont été déjà intégrées par des
acteurs de terrain, tel qu’Immobilière 3F,
Savez-vous que
le logement est la première
préoccupation des
Français ? Qu’il représente
le premier poste de
dépenses des ménages ?
Et que plus de 3 millions
de personnes dans le pays
sont sans abri ou mal
logées ? Oui bien sûr.
Comment pourrait-il en
être autrement à l’heure
où la crise du logement
nous touche tous, de près
ou de loin. À chaque début
d’hiver, ces données déjà
largement connues sont
ressassées, puis oubliées
dès le retour des beaux
jours pour ressurgir
l’année suivante.
Conscient de la gravité
et de l’urgence de la
situation, le département
de l’Essonne, engagé dans
le secteur du logement
depuis 1998 - bien qu’il
ne s’agisse pas d’une
de ses compétences
obligatoires -, a décidé
de prendre le problème
à bras-le-corps.
10 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
un bailleur social qui gère près de 19 000
logements en Essonne. “Nous sommes
présents au nord et nous descendons au
sud jusqu’à Angerville, Étampes ou Arpajon,
explique Stéphane Ducret, directeur départemental d’I3F. Dernièrement, nous
avons construit à Limours, en milieu rural.
Bien sûr, ce n’est pas la même philosophie :
les opérations sont plus petites, mais la
demande est quand même là. Nous essayons d’être au plus près des besoins de
logement, qui sont liés à l’emploi et aux
transports.” D’où le développement d’I3F
sur le Plateau de Saclay, territoire “rurbain”
dont l’essor économique va entraîner une
nouvelle demande de logements.
Toutefois, la priorité n° 1 de l’Essonne
en termes d’habitat est de “produire
plus, et mieux”. Plus de logements sociaux
notamment, afin de “contribuer à l’effort
national” qui vise à en construire sur toute
la France 150 000 par an sur la période
2013-2017. Et en donnant la priorité aux
publics les plus fragiles, déjà accompagnés par le département au titre de son
action sociale : personnes en difficultés
économiques et sociales, jeunes, femmes
victimes de violences, personnes à mobilité réduite, personnes âgées, gens du
voyage... Des publics souvent parmi les
plus démunis et auprès desquels l’association Solidarités Nouvelles pour le Logement (SNL) Essonne travaille au quotidien.
Son directeur, Gilles Ruaud, se dit “très
satisfait” de la nouvelle politique habitat
du département : “L’apport du Conseil
général à la création de logements SNL
est maintenu et renforcé, ce qui va nous
permettre de continuer à proposer un toit
à ceux qui n’en ont pas, pour un loyer de
6 euros/m² à peine, et à les accompagner
ensuite vers un logement pérenne.”
Mais ce qui “coince” encore selon lui
chez ces ménages précaires, ce n’est
pas seulement le paiement du loyer.
C’est aussi, et de plus en plus, les charges liées à l’énergie. “Avec un prix du
gaz qui a augmenté de 60% depuis 2005,
de plus en plus de familles risquent de se
retrouver en situation de précarité énergétique”, relève Gilles Ruaud. Conscient
de cette réalité, le Conseil général a érigé
la lutte contre la précarité énergétique
au rang de ses priorités. “Fondamental”,
aux yeux de la Fondation Abbé Pierre :
“Ce qu’on peut attendre d’un département,
suggère Patrice Doutreligne, en plus du
soutien à des constructions performantes
au niveau énergétique, c’est aussi de détecter les logements qui sont aujourd’hui
des ‘passoires thermiques’, les rénover
et accompagner les ménages qui y vivent
dans leurs usages quotidiens.” La politique
habitat du Conseil général serait en effet
incomplète sans son volet “accompagnement.” Accompagnement des locataires
les plus fragiles mais aussi des propriétaires aux revenus modestes, des bailleurs
sociaux et des communes, à travers des
outils tels que le Fonds de solidarité pour
le logement, le Fonds départemental
d’amélioration de l’habitat ou la Maison
départementale de l’habitat (lire encadrés).
Voilà pour les principes. Dans les faits, la
nouvelle politique habitat de l’Essonne
va se décliner en deux temps : dès le
début de l’année, 15 millions d’euros vont
être mobilisés et du foncier départemental
sera mis à disposition pour construire du
logement social. Quatre terrains seraient
d’ores et déjà cessibles, à Massy, Itteville,
Étiolles et Viry-Chatillon, sous réserve de
l’accord des communes concernées.
Puis, à partir de juin 2013, six appels à
projets thématiques seront lancés, afin
de construire là où il y en a le plus besoin
et pour les publics les plus en difficulté.
Avec une attention particulière accordée
aux femmes victimes de violences, de
plus en plus nombreuses à se retrouver
sans logement (lire interview p.13).
essonne.fr
En ligne, dans sante-social/logement,
toutes les infos pratiques
Un fonds pour améliorer
les logements privés
Les propriétaires aux revenus
modestes sont de plus en plus
nombreux. Ils peuvent faire appel au
Fonds départemental d’amélioration
de l’habitat (FDAH) pour réaliser
des travaux urgents de réhabilitation
de leur logement. Notamment
pour améliorer leur performance
énergétique. Une réponse concrète
à la question des copropriétés
dégradées, mais aussi à l’habitat
insalubre et à la précarité énergétique.
Ce fonds départemental permet
par ailleurs d’adapter des logements
à la perte d’autonomie de personnes
âgées ou handicapées.
Sainte-Geneviève-des-Bois :
ces logements en bois et meulière,
de l’association SNL Essonne,
sont destinés aux ménages
en difficulté.
Tous à la Maison départementale de l’habitat !
Cette vitrine des bonnes pratiques en matière d’habitat et de ville “durables”, basée à Évry, va devenir
un “lieu d’information, de formation et d’ingénierie” pour les communes, les bailleurs, les entreprises
du bâtiment et les associations. Elle est aussi ouverte à tous les Essonniens qui souhaitent s’informer
sur les questions liées au logement et l’habitat, et héberge des associations partenaires, telles que l’Adil 91,
le CAUE 91 ou Pact Essonne, qui dispensent leurs services et leurs conseils au public.
01 60 87 18 70
n°136 / janvier 2013 / Le mag
de l’Essonne
• 1111
L’Essonne
le mag
”
Grand angle •logement
Cécile Duflot, la ministre du Logement, en visite de terrain.
Ici, à Brétigny-sur-Orge, sur le futur éco-quartier Clause Bois Badeau,
actuellement en travaux.
3 questions à...
Frédéric Petitta
Vice-président du Conseil général
chargé du logement
et de l’habitat
Les annonces de la Ministre
“Je suis ici pour assurer le pacte de l’État
avec les collectivités locales, car l’État
doit assumer ses responsabilités.” C’est
par ces mots et sous une pluie battante
que Cécile Duflot, ministre de l’Égalité
des territoires et du Logement, a débuté
sa visite de l’Essonne, le 14 décembre. Un
déplacement de près de huit heures, qui
visait à promouvoir le nouveau label national ÉcoQuartier, mais aussi à valoriser les
logements “accompagnés”, pour les familles
en difficulté, les femmes victimes de violences ou les gens du voyage. Ce n’est pas
un hasard si la ministre a choisi l’Essonne.
Trois jours avant le vote des “Nouvelles
orientations du Conseil général en matière
de politique habitat-logement”, cette visite
sonnait comme une reconnaissance de
l’action du département dans ce domaine :
“La venue de Mme Duflot aujourd’hui est
la preuve que l’Essonne contribue à l’effort
national en matière de logement social”, a
relevé Jérôme Guedj, député et président
du Conseil général.
Première étape : Sainte-Geneviève-desBois. Sur un programme de logements de
l’association SNL Essonne (lire p.10-11),
Cécile Duflot a salué l’engagement du
département et de son président, puis a
rendu hommage au “maire bâtisseur” Oliver
Leonhardt, et à tous les acteurs locaux
mobilisés. Elle a aussi rendu visite à une
famille bénéficiant du dispositif de logements
“accompagnés”.
Direction ensuite Évry et le Conseil général,
où elle a assisté à la signature de l’Accord
collectif départemental (ACD) de l’Essonne.
Accord qui porte le nombre de places de
logements dédiées aux ménages en grande
difficulté à 900 par an, contre 620 auparavant. La ministre a évoqué aussi le nouvel
Observatoire des loyers national, qu’elle
avait lancé le matin même à Paris. L’objectif de cet outil, qui sera testé en Essonne
à Massy, Palaiseau et Chilly-Mazarin ?
“Scruter à la loupe les loyers pour mieux
connaître l’état du marché locatif et donc
mieux adapter nos dispositifs.”
Séquence label EcoQuartier. Après un
passage sur les Docks de Ris-Orangis,
Cécile Duflot a officiellement lancé ce
label national, “véritable instrument de la
transition écologique vers la ville durable”,
sur le chantier du futur écoquartier Clause
Bois Badeau à Brétigny-sur-Orge. Une
opération pilote “exemplaire” de 54 logements sociaux à “zéro énergie”. Le principe :
le lotissement produira autant d’énergie
12 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
qu’il en consommera, tous usages confondus (chauffage, eau chaude, éclairage...).
Toujours à Brétigny, la ministre a rencontré
des représentants de la Fédération nationale des associations solidaires d’action
avec les Tsiganes, à la résidence Chemin
du Vieux Pavé, où seront construits 27
logements locatifs sociaux destinés à des
gens du voyage sédentarisés.
Fin de ce marathon essonnien à Palaiseau,
avec une visite de 15 logements d’insertion.
Cécile Duflot a été accueillie par Claire
Robillard, vice-présidente du Conseil général
et maire de Palaiseau, et son prédécesseur
François Lamy, aujourd’hui ministre de la
Ville. L’occasion de rappeler que la priorité sera donnée, ici aussi, à la construction de logements “très sociaux” pour les
familles en attente. Cette dernière étape a
permis au président du Conseil général de
dérouler les principaux axes de la délibération habitat, votée à l’una nimité le
17 décembre (lire p.10-11). La journée s’est
conclue par un échange entre la ministre
et les partenaires du logement, très nombreux à s’être déplacés pour ce rendezvous exceptionnel.
L’Essonne s’associe pleinement
à l’effort national de solidarité
Face à la crise du logement, la nouvelle
politique habitat-logement s’adresse
en priorité aux “publics les plus
fragiles”. Qui sont-ils et quelles aides
leur apportez-vous ?
Frédéric Petitta : Depuis plusieurs années maintenant, nous traversons une crise
économique et sociale majeure. Dans ce
contexte, le logement est devenu la première préoccupation des Français et le
premier poste de dépenses des ménages.
En parlant de publics les plus fragiles, je
pense aux familles qui ne peuvent plus
supporter les différents coûts du logement
ou celles qui, bien que séparées, sont
contraintes de partager le même logement ;
les jeunes qui ne trouvent plus un logement
adapté à leur revenu ; les personnes âgées
qui voient leur revenu diminuer et enfin
toutes les personnes que nous appelons
désormais les travailleurs pauvres. Face à
cette situation, le Conseil général de l’Essonne s’associe pleinement à l’effort national
de solidarité, avec le déploiement d’un
plan d’urgence de 15 millions d’euros, dès
le début de l’année. La construction de
logements sera ainsi accélérée et un programme d’actions, défini avec les territoires,
inscrira cet engagement dans la durée.
Par mi ces publics, vous attachez
beaucoup d’importance aux femmes
victimes de violences, qui peuvent
se retrouver du jour au lendemain
Passer de l’hébergement au logement
Hébergement et logement : dans les deux cas, il est question d’un toit. Sauf que
l’hébergement n’est par définition que temporaire et ne permet pas une réelle insertion.
Le Collectif Relogement Essonne (CRE) agit sur ce créneau depuis 27 ans. Un outil
original, articulé autour d’un pôle social et d’un pôle Prospection.“L’idée de départ était
de permettre aux personnes sortant d’un centre d’hébergement d’accéder à un logement
pérenne, explique Isabelle Meyer-Dusart, directrice du CRE. Depuis, nos missions se
sont diversifiées, mais notre objectif principal est toujours d’aider les ménages fragiles
à accéder et à se maintenir dans un logement autonome. Chaque année, nous aidons
quelque 160 familles à se loger.” Une mission fondamentale à l’heure du mal logement,
que le CRE remplit en grande partie grâce au soutien financier du Conseil général, via
son Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Il s’agit d’aides financières accordées
aux ménages qui ont des difficultés pour accéder à un logement, payer leur loyer ou
leurs charges. Le département veut faire du FSL un “levier dans la chaîne hébergement/
logement”.
CRE : 01 69 87 01 80 / FSL : 01 69 13 23 00
”
sans logement. Quelles solutions leur
proposez-vous ?
F.P. : La lutte contre les discriminations
et l’égalité entre les femmes et les hommes est un pilier des politiques départementales essonniennes. Face à la détresse
des femmes victimes de violence, la mise
à disposition en urgence d’un logement
représente un élément vital car il offre
un abri et le soutien nécessaire à leur reconstruction. Des logements adaptés et
dédiés à leur accueil seront donc créés,
en collaboration avec les communes et
le soutien des associations.
Le logement n’est pas une compétence obligatoire des départements.
Comment s’articule l’intervention du
Conseil général avec celle de l’État et
de la région ?
F.P. : Malgré une situation financière
complexe, notre majorité départementale
a souhaité que le Conseil général demeure
un acteur à part entière de la politique
du logement en Île-de-France. En effet, il
est aujourd’hui primordial pour les départements d’assurer pleinement leur rôle de
solidarité avec les territoires. Afin d’accroître
la complémentarité de notre action avec
celle de l’État et de la région, nous avons
travaillé à l’harmonisation des dispositifs
pour qu’ils soient les outils d’une politique
pragmatique et efficace, au service de tous
les Essonniens.
le chiffre
65 millions
d’euros
C’est la somme
que le Conseil général
va mobiliser, sur la période
2013 - 2017, pour contribuer
à résorber le déficit
de logements sociaux.
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 13
Focus •
Des vœux pour tous,
des vœux partout
On ne change pas une formule qui gagne !
Comme l’an dernier, les vœux du Conseil général
se dérouleront au cœur des cantons, dans les collèges
de l’Essonne. Objectif clairement affiché : aller à la
rencontre des habitants, des responsables associatifs,
des élus locaux et des agents du département.
5 000
L
Essonniens
ont participé aux vœux
décentralisés l’an dernier.
29 cantons
accueilleront une cérémonie,
du 8 janvier au 1er février.
Le marathon va démarrer le 8 janvier
pour s’achever le 1er février. En quatre
semaines, 29 cérémonies de vœux
seront organisées par le Conseil général sur toute l’Essonne. Comme l’an
passé, les collèges - des équipements
construits et gérés par le département
- sont au cœur du dispositif. Charge
aux personnels de la restauration scolaire, des agents du Conseil général,
de préparer les buffets, le département
souhaitant mettre à l’honneur leur talent
et ainsi valoriser le service public départemental, plutôt que de faire appel
à des traiteurs extérieurs. Un choix
politique qui a fait ses preuves. Lancée
l’an dernier, la formule a attiré pas
moins de 5 000 Essonniens, une
fréquentation doublée par rapport aux
autres années. Autre atout, bienvenu
en temps de crise : elle est plus
économique. Le secret d’une telle réussite ? Une cérémonie toute simple, à
la bonne franquette, sans champagne
et sans chichis mais avec une valeur
ajoutée : la chaleur humaine. “Avec ma
compagne, nous sommes allés à
14 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Méréville. Nous avons ainsi pu rencontrer nos élus comme notre conseiller général et le président du Conseil
général que nous ne connaissions pas.
C’était intéressant. Et très sympa. Les
petits-fours étaient concoctés à base
de cresson, notre spécialité locale. On
a apprécié le clin d’œil”, précise un
habitant de Pussay. Aller à la rencontre
des Essonniens, des élus locaux et
des agents du Conseil général - dont
les pompiers du Service départemental
d’incendie et de secours (Sdis) - là où
ils vivent ou travaillent, mais aussi
permettre aux élus du département
de réaffirmer leur lien avec leur canton.
C’est bien le principe de ces vœux
décentralisés voulus par Jérôme Guedj,
député et président du Conseil général.
“Nous avons eu un excellent retour
des habitants, des élus locaux qu’ils
soient maires ou conseillers généraux.
Nous avons voulu faire mieux cette
année. Une interprète en langue des
signes traduira les discours officiels.
Le dispositif est simplifié puisque
certains cantons sont regroupés”,
indique-t-on au cabinet du président
du Conseil général. Celui de Méréville
sera couplé à celui d’Étampes. Même
chose pour le canton de Longjumeau
et Villebon-sur-Yvette ou encore de
Massy (regroupant Massy Est et Massy
Ouest). “Nos élus doivent peser davantage sur les décisions. Les habitants
aussi. C’est essentiel d’aller à leur
rencontre, souligne Jérôme Guedj.
Cela nous permet de leur rappeler
combien il est important qu’ils s’impliquent. En les associant, en faisant
vivre la démocratie locale, la pertinence
de nos politiques publiques se trouvera renforcée.” Cet encouragement
à participer à la vie du département
est au cœur du Pacte citoyen initié par
le Conseil général autour d’un outil
clé, les conseils cantonaux, lancés à
l’automne. Trois ont déjà été organisés
sur le territoire en novembre et décembre (lire p.26 et 27).
essonne.fr/voeux2013
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 15
L’Essonne
c’est vous
”
Bruno-Pascal Chevalier
Militant essonnien de la lutte contre le Sida,
président de l’association Ensemble
pour une santé solidaire
Bruno-Pascal Chevalier était de tous les combats. Ce militant
essonnien d’Act Up, malade du Sida depuis des années et qui
avait fait la Une des médias avec sa “grève des soins” contre les
franchises médicales en 2008, est décédé le 17 décembre dernier.
Engagé, cet habitant de Morsang-sur-Orge l’aura été jusqu’au
bout, puisqu’il avait encore manifesté pour l’ouverture du mariage
aux couples homosexuels la veille de sa mort, le 16 décembre
dans les rues de Paris. Mais c’est surtout pour ses prises de
position tonitruantes sur le terrain de la santé et plus particulièrement contre le Sida qu’il était connu. “L’intérêt de mon action
était de donner un visage à ce combat”, déclarait-il en 2008 après
avoir suspendu son traitement contre le VIH pendant cinq mois, pour protester contre la mise en place des franchises
médicales. En 2009, il avait créé l’association Ensemble pour une santé solidaire, basée à Morsang et dont il était le
président, et lancé une grande pétition contre la “taxation des personnes malades”. Aux côtés de Solidarité Sida lors des
Solidays, Bruno-Pascal Chevalier était aussi président de l’association Patchwork des Noms, qui rend hommage aux
victimes du Sida, membre du collectif Ni pauvre ni soumis et fondateur d’une boutique de
commerce équitable Artisans du monde à Morsang-sur-Orge.
Gilles Corre, alias Erroc
Scénariste de la bande dessinée humoristique “Les profs”
Dessinateur de métier, c’est en tant que scénariste qu’Erroc
rencontre le succès avec la BD “Les Profs”. Après avoir fait ses
gammes dans la presse jeunesse (Pif Gadget, Journal de Mickey), il
lance en 2000 avec le dessinateur Pica cette série qui raconte avec
humour et dérision le quotidien des professeurs du lycée Jules Ferry.
“Je vivais près d’un collège à Marcoussis et mes voisins étaient enseignants. De nos discussions est né ce projet de bande dessinée”, se
souvient l’auteur qui vit aujourd’hui à Igny où il participe régulièrement
au festival BD’Essonne, qui s’est tenu cette année les 15 et 16 décembre.
En douze ans, “Les Profs”*, dont le 15e tome “Bulletin météo” est
paru en novembre dernier, s’est vendu à plus de 2,5 millions d’exemplaires. “J’aborde ce thème universel à travers le regard des enseignants
et non des élèves comme on le voit souvent en BD”, précise Erroc.
À l’image du “Petit Nicolas” ou de “L’élève Ducobu”, une adaptation au
cinéma de cette série culte est en cours de tournage, avec certaines scènes
en Essonne, à Longjumeau. Dans ce film, dont la sortie est prévue en avril
prochain, Erroc fera une apparition “hitchockienne”.
*”Les profs , tome XV, Bulletin météo,” chez Bamboo Éditions - 48 pages / 10,60 euros.
16 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Chacun a droit
à l’évasion
”
Marie-Noëlle Adon
Fondatrice de l’association massicoise
Mozaïk Voyages qui propose des séjours
adaptés aux personnes handicapées
Quel est l’objectif de votre association ?
Marie-Noëlle Adon : Notre volonté est de permettre aux personnes atteintes d’un handicap - moteur,
auditif, visuel ou mental - de partir en vacances ou
en séjour linguistique. Nous nous adressons à la
fois aux personnes seules, aux couples, aux familles
et aux groupes d’amis. L’association n’est, bien sûr, pas
uniquement réservée aux handicapés ; des personnes
valides font ainsi régulièrement appel à nous. Notre credo
est que chacun a droit à l’évasion.
Comment vous est venue l’idée de créer
une structure de ce type ?
M.-N. A. : Titulaire d’une licence de tourisme international,
j’ai travaillé pendant plus de deux ans à la Ligue de l’enseignement, association nationale spécialisée dans les voyages. Cette expérience m’a permis de constater qu’il était
particulièrement compliqué pour les personnes atteintes
d’un handicap d’accéder à certains types de voyages, notamment les séjours linguistiques. En créant ma propre
structure, je souhaitais répondre à ce manque. Aujourd’hui,
nous sommes sept bénévoles à l’animer.
Quel type de séjours proposez-vous ?
M.-N. A. : Il s’agit de week-ends et de séjours d’une
semaine ou plus, en France mais aussi à l’étranger, au
Maroc et aux Canaries notamment. Nous proposons aussi
des séjours linguistiques, en Irlande, en Angleterre et en
Espagne, qui rencontrent un vif succès. Les tarifs varient
de 250 euros pour un week-end pour deux personnes à
2 000 euros pour un séjour linguistique d’un mois. La valeur
ajoutée de l’association est qu’elle garantit de bonnes
en 4 dates
• Mai 1985 : naissance à Thiais (Val-de-Marne)
• Septembre 2006 : obtient une Licence
de tourisme international
• Mars 2011 : crée l’association Mozaïk Voyages
à Massy
• Mars 2013 : l’association fêtera le départ
de son 60e voyageur
conditions d’accueil pour les voyageurs atteints d’un handicap. Avant de proposer un séjour, je vais toujours sur place
vérifier les prestations, en termes d’accessibilité par exemple.
Et si un client souhaite des services supplémentaires comme une aide médicalisée -, nous sommes à même de
les lui proposer sur le principe d’un séjour à la carte.
Votre projet a été primé en 2010 lors du concours
CréaRif Entreprendre autrement*. Que vous a inspiré
cette récompense ?
M.-N. A. : Elle m’a confirmé que mon idée était bonne !
Et m’a permis de faire connaître l’association.
*Prix décernés par l’Atelier - Centre de ressources régional
de l'économie sociale et solidaire. Ils encouragent les
entrepreneurs qui ont fait le choix de l'innovation sociale.
www.mozaik-voyages.fr
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 17
L’Essonne c’est nous
• à votre service public
Au cœur de la nouvelle PMI
des Tarterêts
Un nouveau centre de PMI (protection maternelle et infantile) a ouvert ses portes,
début décembre, dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Il est situé
à 300 mètres de l’ancien, détruit par un incendie en février dernier. Dans ce lieu
de prévention, une équipe pluriprofessionnelle accueille et conseille les parents
et futurs parents. Elle assure le suivi de leurs enfants de moins de six ans.
A
62
C’est le nombre
de Centres
de protection
maternelle
et infantile (PMI)
répartis dans toute
l’Essonne,
sans oublier
les deux camions
itinérants qui
sillonnent
le département.
À la PMI Jean Jaurès de Corbeil-Essonnes,
aucun jour ne ressemble à l’autre ! L’équipe
qui y travaille partage son temps entre le
centre et les visites à domicile. Ces dix
professionnelles - trois puéricultrices, deux
pédiatres, une psychologue, une éducatrice,
une auxiliaire de puériculture, une sage-femme
et une infirmière - remplissent jour après jour
une précieuse mission de santé publique de
proximité, dans le quartier des Tarterêts.
Le mardi matin, Florence Séjourné, sagefemme, organise une permanence. “J’assure un suivi médical des femmes pendant
leur grossesse et nous parlons ensemble
de la venue de leur bébé.” Certaines futures
mamans n’ont pas de suivi gynécologique
depuis longtemps. “Je profite de cette rencontre pour faire un bilan de santé général
et, si besoin, les orienter.”
Le jeudi après-midi, place à la consultation
pédiatrique. Il y en a quatre par semaine.
Les premières familles arrivent. Le “bureau”
de Sandrine Decker, éducatrice, c’est la salle
d’attente ! Elle accueille les nourrissons sur
un tapis d’éveil et les enfants autour d’une
table couverte de livres, de puzzles ou sur un
toboggan. Tout en engageant la conversation
avec les parents. “Vous avez vu ? Il commence
à lever les mains pour attraper le mobile.
C’est bien !” encourage-t-elle. Le jeudi matin,
18 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
elle organise une halte-jeux afin de proposer
des activités manuelles aux enfants accompagnés de leurs parents. Il est déjà 15h et les
consultations s’enchaînent. Un papa vient
avec son fils pour le vaccin RRO (rougeole,
rubéole, oreillons) : “Il n’a même pas eu mal !”
Le check-up du docteur Évelyne Janin Goldman, pédiatre, montre que l’enfant présente
un bon développement psycho-moteur et
affectif : “Je suis rassuré”, se réjouit le jeune
père. Pendant ce temps, la puéricultrice, qui
fait trois permanences par semaine, pèse un
nourrisson. De son côté, Astrid Montrozier
assure un temps d’entretien avec les familles, trois fois par semaine elle aussi. “Je
reçois les parents des enfants de moins de
six ans pour toute question qui les préoccupe : la motricité ou le langage par exemple.”
La psychologue anime également chaque
semaine un groupe psycho-éducatif pour accompagner les parents dont les petits présentent des difficultés comportementales. Il est
18h et Isabelle Chakr, directrice du centre, et
puéricultrice, éteint son ordinateur. “Après
dix mois d’itinérance, confie-t-elle, ça fait du
bien de nous poser ! Nous nous sommes
tout de suite approprié le lieu. Le fait d’avoir
vécu ensemble des moments difficiles a
soudé notre équipe.”
Dans la salle d’attente colorée de la PMI, Sandrine
Decker, éducatrice, veille sur les familles. L’occasion
de donner des conseils aux parents sur l’éducation
et d’éveiller les enfants.
Le 3 décembre, dix mois après l’incendie de l’ancienne
PMI de Corbeil-Essonnes, un nouveau centre accueille
à nouveau le public aux Tarterêts, conformément
à l’engagement pris par le président du Conseil général.
Milena, 5 mois, est en bonne santé. Après l’avoir pesée,
Fabienne Miquel, puéricultrice, observe l’enfant tout
en posant des questions à la maman sur son sommeil
ou son alimentation.
Le docteur Évelyne Janin Goldman propose des consultations
pédiatriques, comme ici auprès d’Octovian, 4 ans.
“Souvent, le rendez-vous se termine par une petite piqûre”,
souligne la pédiatre qui vient de vacciner l’enfant.
Rester aux Tarterêts : promesse tenue
“Nous resterons aux Tarterêts !”, s’était exclamé Jérôme Guedj, député et président du
Conseil général, au lendemain de l’incendie qui avait ravagé, en février 2012, le centre PMI de
ce quartier sensible de Corbeil-Essonnes. C’était l’un des derniers services publics encore actif
aux Tarterêts. Dix mois plus tard, un nouveau centre a ouvert ses portes, grâce à la mobilisation
du Conseil général.
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 19
L’Essonne pour vous
• un département 100% utile
Les emplois d’avenir
du Conseil général
Mode d'emploi
le mot de...
1• lesQuiemplois
est concerné par
d’avenir ?
Guy Bonneau
Vice-président du Conseil général
chargé de l’insertion, de l’économie
sociale et solidaire et des nouveaux
emplois
“Mis en place par le gouvernement, les
emplois d’avenir constituent une réponse
concrète, nécessaire et ambitieuse
dans notre bataille pour l’emploi. Les
jeunes sont particulièrement frappés
par le chômage. Au niveau national,
1 sur 4 recherche un travail. Pour les
jeunes peu ou pas qualifiés, la situation
est encore plus grave. Dans notre département, 20% des 18-25 ans non scolarisés
sont sans diplôme ; ils sont 10 000 à être
demandeurs d’emploi. Leur permettre
d’accéder à une insertion et donc à un
métier constitue une priorité pour le
Conseil général. C’est pourquoi nous
nous sommes inscrits rapidement dans
le dispositif. Le département s’engage à
contribuer au recrutement de 500 jeunes
de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés, résidant dans des zones urbaines ou rurales
sensibles marquées par le chômage,
et qui ont des difficultés pour trouver
un travail. L’objectif à terme est que
2 000 emplois d’avenir soient créés en
Essonne.”
Jérôme Guedj, député et président du Conseil général, entouré des 4 premiers
emplois d’avenir du département (de gauche à droite) : Jean-Philippe Vayre,
embauché comme aide-jardinier aux espaces verts à Lisses, Maria Elisabete
Jesus Silva, agente d’animation à la PMI de l’Agora d’Évry, Iven Webster,
aide à la restauration scolaire dans un collège de Massy, et Célia Vandal,
aide administrative au centre de PMI des Tarterêts à Corbeil-Essonnes.
Le recrutement est lancé ! Moins d’un
mois après la signature, à la mission
locale Nord Essonne de Juvisy-surOrge, d’une convention d’engagement
avec l’État, représenté par le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault, le département met en place les emplois d’avenir.
La délibération a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée départementale
le 17 décembre dernier. Quatre jeunes
essonniens ont déjà signé leur contrat,
intégrant ainsi le Conseil général. Le
département va embaucher, dans ses
services, 100 jeunes vivant principalement dans les quartiers prioritaires ;
le département autorise également la
création de 200 postes dans les établissements sociaux et médico-sociaux
de l’Essonne à savoir les maisons de
retraite, établissements d’accueil de
personnes handicapées ou de l’enfance ; enfin, le Conseil général s’engage
à soutenir 200 postes recrutés par des
associations. En plus de décrocher un
20 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
emploi et bien souvent une première
expérience professionnelle, ces nouvelles recrues bénéficieront de formations qualifiantes qui leur permettront,
par la suite, de s’insérer durablement.
Pour 2013, l’État consacre 2,3 milliards
d’euros au financement de 100 000
postes qu’il prend en charge à hauteur
de 75%. Un dispositif qui va monter
en puissance progressivement, l’objectif
fixé par le gouvernement en 2014 étant
de 150 000 emplois d’avenir.
le chiffre
500
C’est le nombre
d’emplois d’avenir
qui seront créés ou soutenus
par le Conseil général.
Les Essonniens de 16 à 25 ans sans
diplôme ou titulaires d’un CAP/BEP
à la recherche d’un travail.
Ces emplois d’avenir ciblent
en priorité les jeunes qui vivent
dans des zones urbaines ou rurales
sensibles marquées par le chômage.
Les travailleurs handicapés
sont concernés par ce dispositif
étendu jusqu’à 30 ans, suite à un
amendement défendu à l’Assemblée
nationale par le député et président
du Conseil général.
2• unC’estemploi
quoi exactement
d’avenir ?
Un CDI ou un CDD de 1 à 3 ans,
à temps plein qui s’accompagne
de formation. Ces emplois
d’avenir portent bien leur nom :
ils s’adressent à des jeunes qui
démarrent leur vie professionnelle
et pour lesquels la recherche
d’un emploi relève du parcours
du combattant. Ils sont créés
dans des secteurs non marchands
dans des activités ayant une utilité
sociale avérée et susceptibles
d’offrir des perspectives
de recrutement durables.
3• par
Combien de postes créés ou soutenus
le Conseil général ?
500 au total : 100 emplois d’avenir sont à pourvoir au sein
même du Conseil général, 200 postes dans les institutions
gérées par le département et 200 autres dans les associations
essonniennes. Ils contribueront à renforcer le service public
et la mission d’utilité publique des associations.
4• Comment décrocher un emploi d’avenir ?
Pour les emplois d’avenir propres au Conseil général, les jeunes
intéressés ne doivent pas s’adresser directement au département.
Ils doivent passer principalement par la mission locale la plus
proche de chez eux ou pour les jeunes handicapés, le Cap emploi
dont ils dépendent. Leur conseiller vérifiera qu’ils remplissent
les conditions et déterminera avec eux le poste qui leur
conviendrait le mieux. Il les mettra ensuite en relation
avec le Conseil général. Si leur candidature est retenue,
ils co-signeront une demande d’aide d’emploi d’avenir comprenant
le descriptif du poste ainsi que des actions d’accompagnement
et de formation. Une fois la candidature retenue, ils signeront
leur contrat de travail avec le Conseil général.
www.travail-emploi.gouv.fr/
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 21
Près de chez vous •
Rétro 2012
AVRIL
Historique. Les premières Assises
nationales de l’adoption
et de l’homoparentalité.
et aussi...
• Le Conseil général obtient
du Stif 220 millions d’euros
pour l’amélioration de la ligne D
du RER d’ici 2013 et 370 millions
d’euros pour la ligne C d’ici 2017
• Inauguration du foyer de jour
de l’Adapei (Association
départementale des amis
et parents d'enfants inadaptés)
à la résidence Soleil
de Chilly-Mazarin
MARS
Coup de poing. À l’occasion de la Journée internationale
pour les droits des femmes, le Conseil général se bat
contre les inégalités criantes dans le monde du travail.
et aussi...
JANVIER
FÉVRIER
Première. La cérémonie des vœux du Conseil général
se déroule au cœur des cantons, dans les collèges de l’Essonne.
Solidaires ! Ouverture de la 35e antenne
essonnienne du Secours populaire à Grigny.
et aussi...
et aussi...
Adoption par le Conseil général de son plan
départemental d’insertion 2012-2014
Pose de la 1ere pierre de la maison d’accueil
pour personnes âgées à Vert-le-Grand
• Modernisation des RER : le Conseil général engagé
à hauteur de 290 millions d’euros, avec la région et l’État,
sur la période 2007-2013
• Adoption par le Conseil général de son nouveau schéma
départemental de l’enfance et de la famille qui court
jusqu’en 2016
MAI
Poétique. Le 13 mai, le domaine départemental
de Chamarande lance sa saison culturelle.
Début juin, les installations de feu de
la Compagnie Carabosse embrasent
le parc. Féériques, ces “Noctambules”
attirent 15 000 Essonniens.
JUIN
Sportif ! L'Essonne décroche le Grand Stade de rugby
de la FFR. Il sera implanté à Évry-Ris et ouvrira en 2017.
et aussi...
et aussi...
• Réouverture de la Croix de Villeroy. 10 millions
d’euros financés par le Conseil général
• Entrée au gouvernement Ayrault de deux
Essonniens : Manuel Valls, député-maire
d’Évry, à l’Intérieur ; François Lamy,
député-maire de Palaiseau, à la Ville
• Montée en pro D2 du Rugby Club Massy Essonne ;
les footballeuses de Juvisy, vice-championnes
de France. Autant de sportifs mis à l’honneur
lors des Podiums de l’Essonne du Conseil général
• Construction d’une 2e maison de retraite publique
à Courcouronnes, après Morangis et avant Les Ulis
AOÛT
Londres 2012. 14 sportifs
essonniens participent
aux Jeux Olympiques
et Paralympiques.
JUILLET
Solidaires ! Marie-Arlette Carlotti, ministre chargée
des personnes handicapées, annonce aux Molières
les grandes lignes du 3e plan autisme.
et aussi...
• Adoption par le Conseil général de son nouveau partenariat
avec les communes pour un investissement réaffirmé
de 50 millions d’euros par an
• Présentation à François Lamy, ministre de la Ville,
de la nouvelle politique de la ville menée par le Conseil général
DÉCEMBRE
SEPTEMBRE
Sur le terrain... Cécile Duflot en visite en Essonne,
quelques jours avant l’adoption de la nouvelle politique
logement du département (lire p.9 à 13).
Nouveautés. La rentrée est placée sous le signe du numérique.
Ouverture du premier internat public essonnien au collège
Le Village d’Évry. Nouveau dispositif “Réussir sa 6e”.
Plan d’urgence de réhabilitation des toilettes des collèges.
OCTOBRE
et aussi...
NOVEMBRE
et aussi...
• Adoption de la convention de financement
pour le réaménagement de la gare de Juvisy-sur-Orge
• Premier forum Jeunesse départemental
3, 2, 1, prêts... Signez ! Le président du Conseil général Jérome Guedj
signe avec l’État une convention d’engagement sur les emplois d’avenir,
en présence du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
• Inauguration du pôle multimodal de Massy
• Titres de transport : dézonage le week-end et les jours fériés
Solidaires ! 400 professionnels participent
aux Assises départementales de la santé.
et aussi...
22 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
• Plateau de Saclay : Jean-Marc Ayrault s’exprime
en faveur du cluster Paris-Saclay et du Grand Paris
• Franc succès pour le 1er conseil cantonal qui se tient à Brunoy
et aussi...
• Signature des 4 premiers emplois d’avenir du Conseil général
sur les 500 que le département va créer ou soutenir
(lire p.20 et 21)
• La ligne verte du Grand Paris Express desservira 10 gares
entre Orly et Versailles dont 7 en Essonne
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 23
Près de chez vous
•en direct du Conseil général
Les 5 grands prix
(En photo de gauche à droite)
enseignement supérieur
• Clément Drulhe, 20 ans,
pour son stage à l’hôtel Pullman de
Paris (BTS hôtellerie / restauration
au lycée Saint-Pierre de Brunoy)
33 lauréats sur leur 31
action sociale
Un schéma à double dessein
P
Prévention santé, insertion, protection des personnes
vulnérables... Les 10 Maisons départementales des
solidarités (MDS) du Conseil général constituent le maillon
fort du service public départemental. En 2011, leurs agents
ont accueilli et accompagné plus de 550000 Essonniens.
L’évolution progressive du contexte économique, social,
réglementaire et institutionnel a rendu leur mission plus
compliquée, les fragilisant dans leur travail au quotidien. Le
Conseil général a donc élaboré, en concertation avec ces
travailleurs sociaux, un schéma de développement social
pour la période 2013-2017. Adoptée à la séance publique du
17 décembre, cette feuille de route vise à revaloriser le travail
des MDS et à repositionner l’usager au cœur de ce service
public. Un double objectif ambitieux. Pour améliorer l’accueil
Les subventions
du Conseil général
AIDE AUX COMMUNES
• Roinville-sous-Dourdan > 129 000 euros
pour créer un groupe scolaire maternel,
agrandir la grange de Malassis, la salle
des fêtes polyvalente et aménager
une promenade pédestre au Pont aux Ânes.
• Saint-Sulpice-de-Favières > 100 000 euros
pour aménager des liaisons douces,
valoriser le parvis de l’église et rénover
la place du village.
des Essonniens et leur prise en charge, le département
s’engage à simplifier les démarches administratives et à
déployer de nouveaux outils informatiques. “En cohérence
avec le Pacte citoyen du département, nous souhaitons
aussi offrir aux usagers la possibilité de s’impliquer davantage
dans leurs parcours, en participant par exemple à des
comités d’usagers qui évalueraient la façon dont ils ont été
pris en charge par nos services”, précise Carlos Da Silva,
vice-président chargé du service public départemental.
Afin de redonner sens et confiance aux agents des MDS,
le Conseil général entend clarifier leur mission en direction
des publics dits prioritaires, parmi lesquels les Essonniens
les plus vulnérables, les allocataires du RSA, les enfants et
les familles qui relèvent de l’Aide sociale à l’enfance.
COLLÈGES
• 9 000 000 euros pour l’extension
et la restructuration du collège Chantemerle
de Corbeil-Essonnes
• 1 800 000 euros de dotations spécifiques
permettant aux collégiens d’utiliser
les équipements sportifs communaux
et intercommunaux
• 158 000 euros pour le renouvellement
d’équipements des 25 Sections
d’enseignement général et professionnel
adapté (Segpa) des collèges
• 81 000 euros pour la mise en œuvre
24 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
progressive du dispositif “Réussir sa 6e”
dans les 6 premiers collèges de l’Essonne
CULTURE
• 970 000 euros à 44 communes,
8 établissements de coopération
intercommunale et 3 groupements
de communes au titre des contrats
de développement culturel
• 679 000 euros aux principaux
centres culturels de l’Essonne
ÉCONOMIE SOCIALE
ET SOLIDAIRE
• 800 000 euros à l’association
La 12e édition des Prix des stages a
mis à l’honneur les meilleurs stagiaires 2012 en BTS. Les 33 lauréats,
habillés sur leur 31 pour l’occasion,
ont reçu leur diplôme le 28 novembre
dernier à la Chambre de commerce et
d’industrie de l’Essonne, à Évry. À l’initiative de ce projet depuis 2001, le
Conseil gé né ral leur a remis des
chèques de 1 000 à 2 000 euros, pour
un montant total de 40 000 euros. “Ce
prix récompense notre investissement,
et donne confiance pour la suite de
nos études”, explique Pauline Deshayes, qui a reçu le Grand Prix du jury
pour son stage à la Grande Récré. Il
valorise aussi leur capacité d’initiative
qui a donné lieu, par exemple, au
développement d’une nouvelle activité
ou à l’augmentation du chiffre d’affaires
de l’entreprise. “Encore faut-il jouer le
jeu en leur confiant de vraies missions
et ne pas les cantonner aux photocopies”, insiste un chef d’entreprise.
Quelques semaines après la fin de
leur stage, certains poursuivent toujours leurs études, d’autres ont
décroché un emploi ou bien ont créé
leur propre entreprise. “À travers cette
cérémonie, le Conseil général encourage les stages, qui représentent un
accès privilégié aux premiers emplois
et à l’insertion professionnelle des jeunes. Ce diplôme leur dit d’avoir confiance en l’avenir”, souligne David Ros,
vice-président du Conseil général en
charge de l’innovation, de la recherche
et de l’enseignement supérieur. La
cérémonie s’est achevée autour d’un
cocktail, où chacun a pu tisser son
réseau professionnel.
des Potagers de Marcoussis, qui œuvre
à l’insertion des Essonniens en difficulté,
pour la création d’une conserverie
gérontologique de l’Essonne
LUTTE CONTRE
LES DISCRIMINATIONS
• 154 000 euros à des associations
et à un organisme public pour financer
des actions locales
• 43 500 euros au Conseil départemental
d’accès au droit
PERSONNES ÂGÉES
• 294 000 euros aux 7 Centres locaux
d’information et de coordination
• Pauline Deshayes, 21 ans,
pour son stage effectué à La Grande
Récré, à Paris (BTS management
des unités commerciales au lycée
Marcel Pagnol à Athis-Mons)
• Séverine Janiaud, 22 ans,
pour son stage chez ADR, en
Seine-et- Marne (BTS conception
de produits industriels à la faculté
des métiers de Bondoufle)
• Mathilde Lemer, 22 ans,
pour son stage chez Arkane Foncier
à D’Huison-Longueville (BTS
géomètre-topographe au lycée
J.P. Timbaud de Brétigny-sur-Orge)
• Weeraphat Kaewnang, 25 ans,
pour son stage chez Allcaps
à Palaiseau (BTS services
informatiques aux organisations
au lycée Parc de Vilgénis à Massy).
essonne.fr
En ligne, les portraits de ces 5 lauréats
PERSONNES HANDICAPÉES
• 102 000 euros à l’association Groupement
des infirmes moteurs cérébraux pour
l’extension du foyer de vie “Arc en Ciel”
à Gif-sur-Yvette
ROUTES
• Soisy-sur-École > 25 000 euros
pour des petits aménagements de sécurité
au niveau du carrefour entre la route
départementale 83 et la RD948
SOLIDARITÉ INTERNATIONALE
• 108 600 euros aux acteurs essonniens
de la coopération internationale
(comités de jumelage, associations...)
SPORT
• 1 958 400 euros aux clubs sportifs
de haut niveau, au titre des contrats
de développement
• 21 900 euros pour l’organisation
de manifestations sportives d’intérêt
départemental
SUD ESSONNE
• 55 000 euros à l’Agence pour l’économie
en Essonne pour la mise en œuvre du pacte
pour le développement du Sud Essonne
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 25
Près de chez vous
conseil cantonal de Bièvres
“Voir loin en restant proche !”
“On fait de la politique même quand
on parle des bordures de trottoir !”
La formule a de quoi surprendre...
Lors du deuxième conseil cantonal, le
26 novembre à Verrières-le-Buisson,
Jérôme Guedj, député et président
du Conseil général, a tenu à rappeler
l'importance du débat démocratique
local : “Les conseils cantonaux ont
vocation à tisser un lien de proximité
plus étroit avec les habitants. Nous
sommes là pour expliquer nos arbitrages politiques afin que nos actions
soient mieux comprises. Le Conseil
général a une vision globale pour le
département, mais celle-ci doit prendre
en compte les spécificités de chaque
territoire. Nous voulons voir loin en
restant proche !”
Aménagements de ronds-points, réseau
de transports, actions sociales des
Maisons départementales de la soli-
Milly-la-Forêt
La maison du Parc
Du pin sylvestre de la forêt d'Orléans pour
le bois d'ossature, du grès de la carrière
de Moigny-sur-École pour le soubassement...
La future maison du Parc actuellement en
construction et pour trois mois encore est
un modèle écologique. Implanté en plein
centre-ville de Milly-la-Forêt sur le site d’un
ancien corps de ferme acquis par le département, le futur siège du syndicat mixte
du Parc naturel régional du Gâtinais français
(PNR) sera un office du tourisme version
XXL. À l’image du PNR qui regroupe quelque
69 communes essonniennes et seine-et-marnaises. L’ambition de cette vitrine du Gâtinais
est de valoriser ses richesses, tant culturelles que naturelles. La construction de la
maison du Parc est prise en charge à hauteur de 20% par le Conseil général qui investit
ainsi plus de 500 000 euros.
26 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
darité, fiscalité... Pour ce premier conseil
du canton de Bièvres* qui a rassemblé
une cinquantaine de participants, les
préoccupations du quotidien étaient
bien au cœur des échanges. Cette
rencontre a aussi constitué l'occasion
pour Thomas Joly (photo), conseiller
général du canton de Bièvres (DVD),
de rappeler les enjeux (et ses propres
craintes) quant aux évolutions à venir
sur le Plateau de Saclay, notamment
en termes d'implantation de transports
et de logements. “Je fais un peu de
provoc' pour faire réagir, a commenté
le conseiller général de l'opposition
mais c'est un honneur d'accueillir ce
conseil cantonal. Plus l’institution est
proche du citoyen, mieux ça fonctionne.
On sent que c'est le démarrage d'un
lieu d'échange vivant.” Un lieu
d'échange qui offre à tous, la liberté
de parler de tout !
*Composé des communes suivantes :
Bièvres, Saclay, Saint-Aubin, Vauhallan,
Verrières-le-Buisson et Villiers-le-Bâcle.
democratie.essonne.fr
barreau d’Athis-Mons
Ça roule...
partiellement
conseil cantonal de Vigneux-sur-Seine
La dynamique démocratique
en marche
“C'est la première fois que je vois ça
en cinquante ans et je vous en félicite”,
lance un habitant lors du conseil
cantonal de Vigneux-sur-Seine, le
13 décembre. L'installation d'un feu de
signalisation, l'accessibilité des personnes handicapées, les nuisances sonores...
En marge de deux présentations portant
respectivement sur la rénovation urbaine et les emplois d'avenir, les nombreux
Vigneusiens présents au collège Paul
Éluard n'ont pas hésité à interpeller le
conseiller général du canton, Didier
Hoeltgen (photo), son président et
député, Jérôme Guedj, ses vice-présidents
Romain Colas et Frédéric Petitta ainsi
que son président délégué Édouard
Fournier. Les thèmes à l'ordre du jour
concernaient vraiment les Vigneusiens :
sur les 23 chantiers de rénovation urbaine
engagés en Essonne, trois sont situés
sur la ville (Bergeries, Croix Blanche et
prairie de l'Oly). Ce qui n'a manqué de
susciter des questions sur la participation du département au financement,
la concertation et les enjeux de ce type
d'action. “Il ne s'agit pas que de faire
du beau mais d'améliorer les conditions
de vie des habitants et de contribuer
au mieux vivre ensemble”, a souligné
Didier Hoeltgen. Concernant les emplois d'avenir, Jérôme Guedj a précisé
que “2 000 jeunes issus prioritairement
des ZUS* [nombreuses dans la ville]
allaient bénéficier de ces nouveaux
contrats de travail, dont 100 seront employés directement par le Conseil
général”. Mais, ce que l'on retiendra
surtout, ce sont la sérénité, qualité, la
quantité et la diversité des échanges
sur les préoccupations quotidiennes
des habitants, quelles qu'elles soient.
“Nous créons, nous avançons. C'est une
première mais nous n'allons pas en rester
là. On sent naître une véritable dynamique de démocratie participative pour
l’élaboration d’un projet commun pour
le canton de Vigneux”, s'est félicité Didier
Hoeltgen.
La première phase du “barreau
d’Athis-Mons”, entre la RD118
et la Maison de l'environnement,
a été ouverte à la circulation fin
novembre, après 18 mois de travaux.
Pratique, cette voie nouvelle de
1 500 mètres désengorge le trafic,
les habitués du secteur n’ayant plus
à emprunter l'avenue Henri Dunant,
pour rejoindre l'aéroport. Le projet
s’accompagne de la création d’une voie
réservée aux bus, d’une autre dédiée aux
circulations douces et du renforcement
de l’intermodalité en lien avec le T7.
“Une opération structurante pour
l’Essonne et pour la desserte du pôle
d’Orly, en plein essor”, selon Pascal
Fournier, vice-président du Conseil
général en charge des déplacements.
La deuxième phase du barreau d’Athis
qui reliera la Maison de l'environnement
à l'entrée nord de l'agglomération (futur
terminus provisoire du tramway), devrait
être livrée fin 2013. Au total, le Conseil
général investit 16 millions d’euros.
*Zones urbaines sensibles.
democratie.essonne.fr
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 27
Expression des groupes politiques
GROUPE UPE
GROUPE SOCIALISTE, ÉCOLOGISTE ET RÉPUBLICAIN
L'argent public d'abord pour l'emploi
Face à une jeunesse trop longtemps délaissée, le gouvernement et le Conseil général
s’engagent pour le changement
Le débat d'orientation budgétaire pour l'année 2013 promet des dépenses d'investissement à hauteur de
200 millions d’euros, un effort que nous savons saluer. Mais la Majorité de Gauche reste victime de ses propres
contradictions quand dans le même temps elle diminue systématiquement les aides à l'investissement des
communes, en particulier les plus petites : après la voirie et le patrimoine bâti pour lesquels des subventions
“exceptionnelles” ont dû être votées en urgence, le Conseil général va réduire sa participation aux travaux
d'assainissement et de réseau d'eau potable des communes. Autant d'emplois non délocalisables qu'on supprime
alors que dans le même temps, on demande aux entreprises de signer des clauses d'insertion sociale. Nous pensons
quant à nous que l'argent public des Essonniens doit avant tout servir à conserver et à développer l'emploi des
Essonniens.
GROUPE UMPA
Non à l’impuissance du Conseil Général face à la crise !
L’année 2012 fut l’année de toutes les contradictions
pour la Majorité départementale. Tiraillée entre ses
convictions et la crise économique, elle est aujourd’hui
rattrapée par le spectre d’une politique dépensière
qu’elle a menée ces 8 dernières années, en laissant
filer la dette départementale.
Face à cette réalité, elle n’a eu de cesse d’user de subterfuges pour donner l’illusion qu’elle restait aux côtés
des Essonniens frappés par la crise ! La stratégie est
claire : on communique sur le volontarisme mais en
réalité on introduit une multitude de critères abaissant
l’engagement financier du Conseil général aux côtés
de ses partenaires historiques :
• Création d’indices techniques qui conditionnent l’aide
aux communes et empêchent une vision transparente
de la nouvelle politique de partenariats,
• Diminution de l’aide aux crèches municipales de 80 %
en 3 ans,
• Désengagement dans la politique de la gestion de
l’eau pour contraindre les communes à faire le choix
de la gestion publique.
Les Essonniens sont touchés jusque dans leurs loisirs !
La réforme de la politique sportive adoptée au mois
de décembre vient sabrer les aides aux associations en
leur imposant des obligations disproportionnées et
contraires à l’esprit d’engagement des bénévoles.
Pendant que la Majorité départementale se concentre
sur sa révision des politiques publiques, le nombre
de bénéficiaires du RSA ne cesse de croître : + 25%
entre 2009 et 2012 ! Pour la 2e année consécutive,
l’Essonne se hisse à la seconde place du classement
régional de la progression du chômage.
Que fait le Président-Député GUEDJ qui, commentant
l’affaire Mittal, affirme que “le peuple Français ne pouvait pas supporter l’impuissance de l’État” ? Rien, sur
le plan départemental le Député Zorro se révèle être
un Président zéro, impuissant face aux réalités économiques.
Les Essonniens ne supportent plus le double langage
d'un Président cigale républicaine à l'Assemblée Nationale et fourmi partisane au Conseil général. La parole
du Conseil général n'est plus crédible !
À l'aube de cette année, au-delà des voeux de bonheur
que nous vous adressons chaleureusement, engageons
la Majorité à se ressaisir et à placer l'intérêt de l'Essonne
au cœur de son action.
Vous pourrez compter sur toute notre détermination
pour provoquer l'électrochoc nécessaire à la réanimation de l'Essonne qui doit aujourd'hui bâtir sur sa diversité, ses richesses et ses talents.
centaines d’enseignant-e-s et d’encadrant-e-s - dont 100
pour notre seul département - dans les établissements
les plus en difficultés.
En matière d’emploi, l’avenir s’éclaircit également. Il y
a près de 2 mois, sous l’impulsion du Conseil général,
qui s’est engagé avec force en signant un protocole
d’accord avec l’État portant création de 500 emplois
d’avenir dans le département, la ville d’Évry a ouvert
la voie en créant les 4 premiers emplois d’avenir de
l’Essonne sur les 50 promis à terme par la commune.
Depuis, d’autres villes ont également choisi de participer
à cette innovation d’importance qui favorisera le redressement du pays.
C’est un signal majeur envoyé par le gouvernement qui,
en phase avec les problématiques actuelles, met en
place des dispositifs ambitieux et volontaristes ; pour
nous, la précarité n’est pas une fatalité.
C’est également une preuve de plus que le Conseil
général de l’Essonne commence cette nouvelle année
comme il avait terminé la précédente : dans l’action et
la détermination à offrir un avenir meilleur partout en
Essonne, pour toutes et tous.
Nous vous souhaitons une très belle et heureuse année
2 013.
www.groupeser91.fr
GROUPE FRONT DE GAUCHE
Ensemble retrouvons des jours heureux
Nous vous souhaitons une belle année 2013, faite de nos aspirations et de nos espoirs. Parce qu’il n’y a pas de
fatalité à la crise et à l’austérité. Après les jours sombres de la guerre, le Conseil National de la Résistance lançait
son programme pour “les jours heureux”. Cet espoir fut souvent assombri, particulièrement ces cinq dernières
années. Si on respire mieux aujourd’hui, nous ne devons pour autant rien lâcher. “Pas de faiblesse, pas d’équivoque,
pas de paresse intellectuelle”, enjoignait Jean Jaurès. Oui le pays à l’opportunité de relancer solidarité et justice.
Nos “bonnes résolutions” ? Faire prévaloir d’autres choix que l’austérité. Ce ne sont pas les hausses de TVA et
les cadeaux fiscaux aux entreprises qui permettront de sortir de la crise. Il faut taxer les dividendes versés aux
actionnaires, reconstruire les services publics, préserver emplois et salaires.
[email protected]
LES GROUPES POLITIQUES DE L’OPPOSITION DÉPARTEMENTALE
Groupe UPE (Union pour l’Essonne) : D. Fontenaille, T. Joly, N. Lamoth, N. Schœttl. Tél. : 01 60 91 90 62
Groupe UMPA (Union pour un mouvement populaire et apparentés) : M. Bournat, J.-J. Boussaingault, G. Crosnier, J.-P. Delaunay,
M. Duranton, D. Écharoux, F. Fernandez De Ruidiaz, F. Fuseau, P. Imbert, E. Mehlhorn, C. Parâtre, J. Perthuis.
Tél. : 01 60 91 90 52/53
28 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
Le 9 octobre dernier, l’Assemblée nationale votait à une
large majorité la mise en œuvre des indispensables emplois d’avenir. Indispensables parce qu’ils pallient à une
carence de l’emploi en France. Indispensables surtout,
parce qu’enfin, un dispositif gouvernemental prend en
compte la détresse d’une jeunesse française laissée
pour compte depuis trop longtemps.
Est-il utile de rappeler que le chômage touche près de
22% des 16-25 ans ? Est-il utile de rappeler que plus de
120 000 d’entre eux quittent le système scolaire sans
diplôme ? Que sans qualification reconnue seuls 30%
des jeunes peuvent espérer trouver un emploi ? Ce
gâchis, ce drame imputable à une droite incapable de
juguler tant le déficit budgétaire du pays que l’absence
de perspectives de sa jeunesse, nous l’avons vu se produire sous nos yeux sans, jusqu’ici, avoir les moyens
d’agir concrètement. Mais les choses changent.
François Hollande l’avait annoncé durant sa campagne :
la situation de la jeunesse serait plus qu’un enjeu de son
quinquennat mais une priorité absolue, un engagement
qui irait au-delà des discours convenus prononcés
jusqu’ici. L’éducation devait servir à éveiller les savoirs,
l’emploi à les mettre en action.
Aujourd’hui, cette ambition a un lendemain : en matière
d’éducation, un ministère de la Réussite Éducative a été
créé, permettant notamment de réaffecter plusieurs
LES GROUPES POLITIQUES DE LA MAJORITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL
Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain : M. Berson, G. Bonneau, C. Buffone, C-L. Campion, J. Cauët,
E. Chaufour, F. Chouat, R. Colas, C. Da Silva, E. Fournier, P. Fournier, G. Funès, J. Guedj, G. Hérault, D. Hoeltgen,
M. Olivier, F. Petitta, M. Pouzol, S. Rafalli, C. Robillard, D. Ros, P. Sac.Tél. : 01 60 91 90 71
Groupe Front de gauche : P. da Silva, B. Piriou, M. Rauze, C. Vazquez. Tél. : 01 60 91 90 67
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 29
À l’affiche
38
L’étrange Muséum
de Chamarande
33
Vent de folie
sur les Hivernales
37
Cocktail
de pagaies
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 31
Jean Aubert, malvoyant, récupère très régulièrement
des audiolivres à la bibliothèque sonore d’Évry.
S Sud Essonne
Culture et loisirs
FESTIVAL
Vent de folie
sur les hivernales
• 18 ET 19 JANVIER
15e festival blues et boogie
Verrières-le-Buisson
le Colombier
01 69 53 10 36
HUMOUR
SÉvry
La voix est livre
Depuis 1976, la bibliothèque sonore d’Évry prête à des Essonniens mal voyants ou aveugles
des audiolivres enregistrés sur CD par des bénévoles. Une mission d’utilité publique soutenue
par le Conseil général.
Une ruche. La bibliothèque sonore
d’Évry située quatre étages au-dessus
de la médiathèque à l’Agora ressemble à une ruche. Ici, la trésorière MarieClaire Rouard s’occupe de la comptabilité
depuis de longues heures déjà. Là, un
bénévole relit le dernier catalogue. Plus
loin, une femme remet à une audiolec-
Jean-Pierre Piot, un donneur de
voix qui ne ménage pas son temps.
trice non voyante des CD sur lesquels
sont enregistrés des ouvrages. Christian
Roumilhac, dynamique président de
l’association, est fier de nous présenter
son équipe de bénévoles, enfin, “une
partie”. Ils sont une petite vingtaine
seulement à faire tourner la “boutique”,
ouverte le mardi et le jeudi aprèsmidi. Certains sont donneurs de temps,
comme Gérard Le Bail. Il accompagne
Jean Aubert, un ancien collègue atteint
depuis 2004, de DMLA, dégénérescence maculaire liée à l'âge. C’est son
chauffeur particulier. C’est aussi lui qui
télécharge sur un lecteur spécial, un
“Victor”, des ouvrages et des revues
que Jean écoutera. Car même s’il voit
encore, ce retraité de Savigny-sur-Orge
ne peut plus ni lire, ni écrire, ni conduire,
ce qui le handicape: “J’ai toujours lu
énormément. Grâce à la bibliothèque
sonore, je continue à m’adonner à ma
passion. En plus, venir ici, rencontrer
l’équipe, ça créé du lien social, c’est
essentiel. Ces audiolivres me changent
la vie.” Face à lui, Jean-Pierre Piot
sourit. Ce retraité de Corbeil-Essonnes
est donneur de voix. Équipé d’un ordinateur et d’un matériel spécifique, il
passe de nombreuses heures, chez lui,
à enregistrer des ouvrages pour enrichir
32 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
le catalogue qui compte déjà 1600 titres.
“C’est une bonne recrue. Il a enregistré
127 CD en six ans soit 15 à 20 par an”,
se félicite Christian Roumilhac. “Il faut
vraiment aimer lire, c’est la première
condition. Il est nécessaire aussi d’avoir
une bonne diction, de se débrouiller un
peu en informatique et surtout d’être
disponible car cela demande du temps”,
souligne le donneur de voix. Ses CD
seront envoyés gratuitement par La
Poste aux audiolecteurs qui ne peuvent
venir, faute d’accompagnant. Ils les renverront gratuitement à leur tour. “Nous
préparons des pochettes que nous expédions ensuite. Nous aurions grand
besoin de main d’œuvre. Nous sommes
à la recherche de bénévoles, qu’ils soient
donneurs de temps ou de voix, lance le
président de la bibliothèque sonore
d’Évry. Nous voulons aussi nous faire
connaître auprès de tous les Essonniens malvoyants, non voyants ou
handicapés ayant du mal à lire. La
bibliothèque sonore d’Évry et celle
d’Orsay leur prêtent gratuitement des
audiolivres, il faut qu’ils le sachent.”
À bon entendeur...
www.bsevry.fr
01 60 78 19 01
• 13 JANVIER
Claudia Tagbo
Sainte-Geneviève-des-Bois
centre artistique
Rudolf Noureev
01 69 25 17 36
• 20 JANVIER
Lamine Lezghad
Dourdan / centre
culturel René Cassin
01 64 59 52 31
• 26 JANVIER
Jérôme Daran
Tigery / le Silo
01 69 89 88 00
MUSIQUE
• 18 JANVIER
Grand corps malade (slam)
Villebon-sur-Yvette
centre culturel
Jacques Brel
01 69 93 49 21
• 25 JANVIER
Fabienne Thibeault
chante Starmania
Wissous / espace
Antoine de Saint-Exupéry
01 69 93 89 04
• 25 et 26 JANVIER
Ricky Norton (rock)
Palaiseau / théâtre
de la mare au diable
01 69 31 59 90
• 25 JANVIER
The Love Beatles (rock)
Paray-Vieille-Poste
l'Avant-scène
01 60 48 80 60
• 26 JANVIER
Les ramoneurs de menhirs
(punk celtique)
Brétigny-sur-Orge
le Rack'Am
01 60 85 10 37
• 27 JANVIER
Nicole Croisille
(chanson jazz)
Étréchy / espace
Jean Monnet
01 60 80 24 46
SPECTACLE
• 20 JANVIER
Mélange 2 temps
(humour et clown)
La Norville
salle Pablo Picasso
01 64 90 93 72
SGif-sur-Yvette
Rimes en partage
La poésie pour tous ! C’est le credo du prochain café
poésie proposé le 19 janvier à Gif-sur-Yvette, au Val de
Gif, Place du chapitre. Dans un premier temps, la scène est
ouverte aux poètes et aux diseurs de poèmes, aux amoureux
des rimes et des alexandrins. Puis, le groupe “Koros”
(photo) les nomades textuels du Théâtre du Tapis volant,
une compagnie professionnelle locale soutenue par le Conseil
général, créera, au fil de son improvisation une performance
originale. La comédienne chanteuse, accompagnée d’un
accordéoniste et d’une saxophoniste convoqueront Baudelaire, Michaux, Verlaine, Cheng ou encore Luca, le temps
d’une exploration jubilatoire totalement unique, qui n’est “ni
tout à fait la même, ni tout à fait une autre”. Création sonore,
chants libres, influences jazz servent une poésie dont l'énergie est un renouvellement du sacré, au plus près du mystère
et de l’essence même des mots des grands auteurs.
www.tapisvolant.org
06 74 79 96 25 / [email protected]
Quel est le point commun entre
une pelle, un manche à balai
et un rideau de douche ?
Pour Philippe Genty, figure
incontournable de la marionnette
en France, la réponse est
évidente. Les deux premiers
éléments forment un astucieux
navire ; le second, la mer...
Une bonne base pour adapter
l’Odyssée d’Homère. Dans
“La pelle du large”, le magicien
Genty réussit le pari de nous
raconter les aventures d’Ulysse
en donnant vie à des objets du
quotidien, manipulés de mains
expertes par trois comédiens
épatants. Un spectacle loufoque
et drôle en tournée dans le sud de
notre département, du 22 janvier
au 19 février, à l’occasion des
Hivernales*. Subventionné par
le Conseil général, ce festival
itinérant en milieu rural déploie
son tapis rouge au maître
du théâtre d’objets et
à sa compagnie.
*Proposé par l’Atelier de l’Orage
et le Collectif culture Sud Essonne
qui regroupe 12 communes rurales : Ballancourt,
Bouray-sur-Juine, Limours, La Ferté-Alais, Lardy,
Leudeville, Marolles-en-Hurepoix, Saint-Vrain,
Vert-le-Grand, Vert-le-Petit et Villabé.
www.atelierdelorage.com
06 37 99 46 48 / [email protected]
SMassy
La douce rêverie
de Mathieu Boogaerts
Avec son nouvel album sobrement intitulé “Mathieu Boogaerts”,
cet artiste confirme ses talents d’auteur-compositeur-interprète.
Entre récits d’histoires humaines, de grand amour et d’aventures
quotidiennes, il nous bal(l)ade entre douce rêverie et baignade
au crépuscule, sur des mélodies lumineuses et iodées. À
découvrir à Paul B. le 2 février.
www.paul-b.fr
01 69 75 12 80 / [email protected]
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 33
SJuvisy-sur-Orge
Boxe boxe !
• 23 JANVIER
Florilège au fil des neiges,
avec Dimitri Artemenko (violon)
et Vadim Sher (piano)
Orsay / MJC Jacques Tati
01 78 85 40 27
• 2 et 3 FÉVRIER
Le tour d'écrou
(opéra fantastique
de Benjamin Britten)
Massy / opéra
01 60 13 13 13
Une ode à la boxe qui allie hip hop et musique classique. À première vue, le propos peut paraître saugrenu.
Pourtant, sur scène, au milieu d’un sublime décor baroque, le quatuor à cordes Debussy s’accorde à merveille
avec les danseurs de la compagnie Käfig. Chacun
dans sa partition, ayant l’art et la manière d’inventer
un dialogue original. La boxe, passion du chorégraphe
Mourad Merkouzi perd ici toute sa violence : c’est une
autre facette de cette discipline qui apparaît dans
laquelle le langage des corps prend toute sa force...
et s’allie avec grâce à Schubert, Ravel ou Mendelssohn,
répertoire interprété magistralement et en direct. Ce
spectacle étonnant, programmé par la communauté
d’agglomération des Portes de l’Essonne, est à voir le
26 janvier à l’espace Jean Lurçat de Juvisy-sur-Orge.
THÉÂTRE
SArpajon
Soirée anti-grise mine
L’hiver est là et il est long. Le moral
commence à fléchir. L’espace
Concorde d’Arpajon a prévu une
soirée anti-grise mine. Le 26 janvier,
ne manquez pas la 4 e édition
de Mach 6. Objectif : vous faire
décou vrir les jeunes talents de
l’Arpajonnais, repérés par la communauté de communes et qui
bénéficient d’un coup de pouce
via des ateliers de préparation à
la scène, en partenariat avec le
réseau des musiques actuelles
MUSIQUE
CLASSIQUE
REZONNE. Ces groupes assureront
la première partie de “Debout Sur
le Zinc” (photo), en tête d’affiche.
Élevé au jazz manouche, au folklore parigot-irlandais mais aussi aux
rythmes rock et orientaux, ce groupe s’impose désormais comme une
référence de la nouvelle scène
française. Le secret de ces sept
gaillards au pep’s et à l’énergie
plus efficace qu’un kilo d’oranges ?
Mélanger toutes ces influences pour
en faire une musique authentique
et originale particulièrement explosive... Des arrangements légers
qui habillent pourtant des textes
plus profonds qu’il n’y paraît.
Comme en atteste “La fuite en
avant”, 6e album qu’ils présentent
actuellement sur scène : bousculade des sentiments, candeur réconfortante et boule de tendresse
sont au rendez-vous, au fil des
chansons.
www.arpajon91.fr
01 64 90 21 29
SBrétigny
S Corbeil-Essonnes
Rock et folk
Au bal des fous
Repérés et accompagnés
par le réseau RÉZONNE, les
4 membres du groupe essonnien Folk’U (photo) mêlent
non sans malice électro et
folk. La fusion impossible ?
Pas le moins du monde. La
preuve : le 8 février, ils assureront la première partie
de Rover qui se produit au
Rack’Am. Spécialiste lui aussi
du brassage musical - ses influences vont des Beach Boys
à Interpol en passant par les Beatles -, cet artiste français
à la voix incroyable a sorti son premier album il y a un an.
Une révélation !
Approchez, approchez... Le Cinérama est
là, dans le parc Chantemerle de CorbeilEssonnes. Prenez place dans cette roulotte,
vous ne serez pas déçus du voyage... Car pénétrer dans
ce lieu, c'est s'offrir une aventure qui nous plonge dans un autre
espace-temps. Tout droit sorti de l’imagination de la compagnie
le 40e Rugissant, le Cinérama renoue avec le cinéma de proximité
d’antan. Et pas seulement. Dans “Le bal des fous”, création collective
avec la Cie des Chiffonnières, ces forains et autres troubadours
du XXIe siècle mêlent à loisir marionnettes en musique, cabaret,
théâtre et cabinet de curiosités pour nous amener, sur un rythme
endiablé, au cœur de la folie des hommes, douce, burlesque ou
sanguinaire. Avec pour guides Melville, Dostoïevski et Tchekhov et
trois histoires extraordinaires de trois hommes dont le destin
bascule. Un spectacle familial à découvrir du 15 au 19 janvier.
www.lerackam.com
www.theatre-corbeil-essonnes.fr
01 60 85 10 37
0810 400 478 / 01 69 22 56 19
34 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
• 12 JANVIER
Dos à deux (théâtre gestuel)
Athis-Mons / salle Ventura
01 69 57 81 10
L'oral et hardi
Villemoisson-sur-Orge
le Ludion
01 69 51 20 29
• 18 et 19 JANVIER
Tempête sous un crâne
Saint-Michel-sur-Orge
espace Marcel Carné
01 69 04 98 33
• 19 JANVIER
Avenir radieux
Juvisy-sur-Orge
théâtre Jean Dasté
01 60 48 46 18
Cours toujours
Itteville / espace Georges
Brassens
01 64 85 09 27
Roméo et Juliette
Saintry / salle Corot
01 69 89 95 72
• 22 JANVIER
Le début de la fin
Massy / opéra
01 60 13 13 13
• 26 JANVIER
Desperate mamies
Courcouronnes
salle Claude Nougaro
01 69 36 66 23
Et tu le raconteras
à tes enfants
Étampes / théâtre
01 69 92 69 07
L'amiral
Longjumeau / théâtre
01 69 09 09 09
L'échange
Gif-sur-Yvette / la Terrasse
01 70 56 52 60
Thé à la menthe
ou t'es citron
Yerres / CEC
01 69 48 93 93
• 29 JANVIER
J'ai 20 ans qu'est-ce
qui m'attend ?
Évry / théâtre de l'Agora
01 60 91 65 65
www.portesessonne.fr
01 69 57 87 87
SSaint-Michel
West Side Story en concert
SMarcoussis
Plein tube
Dans cette création mêlant exploits de
cirque et trouvailles pêchées dans leur
inconscient gavé de références aux
burlesques et fantaisistes, Les Cousins,
enfin René et Julot, nous entraînent
dans une expédition mystérieuse et
drolatique : une opération commando
sur les ronds-points ! Du street art en
salle à base de tubes à découvrir en
famille le 19 janvier à la salle Jean
Montaru de Marcoussis.
Voici une version particulière de West Side Story. Il ne
s'agit pas d'une énième représentation de la comédie musicale
mais d’un concert où le ballet des baguettes sur les claviers
remplace celui des danseurs et où quatre chanteurs se répartissent
les voix de tous les personnages. Signée des Percussions Claviers
de Lyon et des Solistes de Lyon, cette adaptation dépouillée
de son style sixties et incroyablement actuelle donne une autre
couleur à l’œuvre mythique de Léonard Bernstein. Une nouvelle
touche accentuée par l’habillage visuel composé de projections
d’images diffusées sur des supports d’éléments scénographiques.
Ainsi, sons, voix, graphismes de BD et textes s’enchevêtrent pour
permettre au spectateur “de se faire son film”. À découvrir le
2 février à l’espace Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge.
www.espacemarcelcarne.fr
01 69 04 98 33
www.marcoussis.fr
01 64 49 69 80
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 35
Sport et loisirs
DANSE
SDourdan
Les tireurs d’élite
sont de retour
C’est une tradition bien installée :
les 19 et 20 janvier au gymnase Billiault, le cercle d’escrime de Dourdan organise la Coupe de monde
de sabre individuelle féminine et
masculine des moins de 20 ans.
“Cela fait 31 ans que ça dure”, sourit
Nuno Pinto, trésorier adjoint de ce club
aujourd’hui connu dans le monde entier.
Cette compétition officielle, l’une des
sept étapes de la Coupe du monde
2013, permet aux “tireurs” de gagner
de précieux points pour leur qualification
aux prochains mondiaux. Dourdan réunit
cette année 250 compétiteurs, représentant 23 nationalités. “C’est toujours
un événement très animé, le sabre
étant une discipline spectaculaire où
l’on peut toucher avec toutes les parties de l’arme”, complète Nuno Pinto.
Voici donc les amateurs et curieux
prévenus, sachant que en prime l’accès
est gratuit et que le spectacle ne
s’arrête pas le samedi. Le lendemain
démarre la troisième édition du challenge par équipes, événement en passe
de devenir la marque de fabrique du
cercle de Dourdan. “Les occasions
d’évoluer en équipes sont rares pour
les juniors, confirme l’organisateur de
l’événement. Cela implique une tactique
spécifique. Grâce au travail de notre
soixantaine de bénévoles et au soutien de nombreux partenaires, dont le
Conseil général, nous offrons aux délégations internationales une occasion
unique de préparer les mondiaux par
équipes, prévus en avril prochain.”
www.escrime-dourdan.fr
Sjeux olympiques et paralympiques
De Londres à Rio en passant par Évry
Fière de ses sportifs ! L'Essonne l’a encore montré le 14 décembre lors
d'une réception donnée à l’Hôtel du département en l’honneur des
athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques de
Londres cet été. Cette soirée a été “l'occasion de célébrer ceux qui
nous ont fait vibrer mais aussi, à travers eux, de valoriser la vivacité du
mouvement sportif essonnien”, a souligné Jérôme Guedj, président
du Conseil général. “La présence en nombre de nos sportifs a été
particulièrement remarquée aux Jeux de Londres”, a noté de son côté
Michel Pouzol, conseiller général délégué chargé des sports. Parmi
ces 14 “Essonniens-Londoniens”, Maurice Champey, qui disputait, à
54 ans, ses derniers Jeux en tir à l’arc handisport : “Je suis très fier
d'avoir concouru sept ans pour l'Essonne.” Son coéquipier des Ulis,
Franck Haudouin, était également présent, tout comme le pongiste
Bastien Grundeler, les athlètes Rosvitha Okou, Ronald Pognon, le
triathlète Vincent Luis, le judoka David Larose et les quatre footballeuses
du FCF Juvisy*. Ces sportifs sont désormais tournés vers les prochains
JO de Rio en 2016. “Je compte bien rapporter du Brésil autre chose
que des souvenirs !” annonce Vincent Luis. “L’Essonne est le département qui compte - et de loin - le plus de licenciés sportifs en France
(ndlr : plus de 300 000)”, a rappelé Jean-Pierre Mougin, secrétaire
général du comité national olympique du sport français. Gageons que
ses athlètes sauront monter sur les plus hautes marches des podiums
brésiliens, en 2016.
*Gaëtane Thiney, Sandrine Soubeyrand, Camille Catala et Julie Soyer.
36 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
• 15 JANVIER
Ballet 2 rue, par la Cie
Metamorphoz
Les Ulis / espace culturel
Boris Vian
01 69 29 34 91
• 15 et 16 JANVIER
Le lac des cygnes,
par le Ballet de Perm
Massy / opéra
01 60 13 13 13
• 19 et 20 JANVIER
Panorama Découflé, par la Cie
Philippe Découflé
Évry / Arènes de l'Agora
01 69 02 72 77
• 20 JANVIER
Comptoir de Buenos Aires
(tango et musique argentine)
Brunoy / théâtre
de la vallée de l'Yerres
01 69 12 24 50
• 29 JANVIER
Swan Lake, par la Cie
Dada Massilo
Brétigny-sur-Orge / théâtre
01 60 85 20 85
JEUNE PUBLIC
• 16 et 17 JANVIER
Traversée (théâtre)
Évry / théâtre de l'Agora
01 60 91 65 65
• 23 JANVIER
Piccoli sentimenti
(exploration marionnettique)
Massy / Paul B.
01 69 75 12 80
• 29 et 30 JANVIER
Et si j'étais moi ! (danse)
Les Ulis / espace
culturel Boris Vian
01 69 29 34 91
• 3 FÉVRIER
Qu'ours poursuite (comédie)
Bures-sur-Yvette / centre
culturel Marcel Pagnol
01 69 18 79 50
SCorbeil-Essonnes
Cocktail de pagaies
La piscine de Corbeil-Essonnes
proposera un cocktail détonant
les 12 et 13 janvier prochain : le
7e tournoi national de kayak- polo.
Au carrefour du kayak, du handball,
du basket et du water-polo, c’est
un sport d’équipe spectaculaire
mais encore relativement confidentiel, malgré les récentes performances de la France, championne du monde de la discipline
en 2010 et d’Europe en 2 011. Pour
l’Association sportive de CorbeilEssonnes section canoë-kayak qui
organise la compétition, ce tournoi national est donc avant tout
“l’occasion de promouvoir notre
sport auprès du grand public,
précise le vice-président du club,
Pierre Bretenoux. Le kayak-polo
est le seul sport d’équipe de la
famille kayak. C’est une discipline
de contact où l’engagement
physique est intense, puisque les
deux équipes de 5 joueurs se
disputent le ballon à l’aide de la
main ou de la pagaie pour le placer
dans l’un des deux buts situés
à 2 mètres au-dessus du niveau
de l’eau. Ces contacts, parfois
rugueux, nécessitent le port d’un
casque grillagé et d’un gilet renforcé.”Ce qui rapproche donc
également le kayak-polo du football américain... Sur le terrain
aquatique de Corbeil-Essonnes,
s’affronteront cette année les 10
équipes de l’élite nationale. Dans
leurs rangs, les joueurs de l’équipe de France, dont Thomas Brete noux, actuel entraîneur des
équipes de kayak- polo du club
de Corbeil-Essonnes et qui a
aujourd’hui rejoint en tant que
joueur l’équipe de Montpellier,
championne d’Europe des clubs
en 2 012. Ouverture des portes
pour le public le samedi 12 à
9h30 et le dimanche 13 à 8h30.
La finale, clou du spectacle et
de la compétition, aura lieu le
dimanche 13 janvier à 14h.
www.asceck.org
01 64 96 54 50
Les 12 et 13 janvier à la piscine
de Corbeil-Essonnes,
rue du bas Coudray
SEMAINE
DE LA SCIENCE
• 21 au 25 JANVIER
Débats animés par A. Spire
et S. Huet : Carte blanche
à F. Héritier, anthropologue
et professeur au Collège
de France
Folie ou délinquance : soigner
ou punir ? / Peut-il y avoir
de la vie sur d’autres planètes ?
L’agriculture intensive
peut-elle se passer de
pesticides ? / Autisme :
la place du biologique
Saint-Michel-sur-Orge
espace Marcel Carné
01 69 04 98 33
Rugby : un Oscar pour Florent Maleville
Le capitaine du Rugby Club Massy Essonne (RCME), qui évolue au poste
de 3e ligne, a reçu un “Oscar Midi Olympique” des mains de Pierre
Camou, le président de la Fédération française de rugby, lors d’une
cérémonie organisée à l’Opéra de Massy le 29 novembre dernier. Une
façon de récompenser la montée du club massicois en Pro D2 au printemps dernier, à laquelle Florent Maleville (photo) a participé et dont il
est aujourd’hui le porte-drapeau.
n°136 / janvier 2013 / Le mag
de l’Essonne
• 3737
L’Essonne
le mag
Étonnante Essonne • Domaine de Chamarande
L’étrange Muséum
La nature prend ses quartiers d’hiver au château de Chamarande. L’exposition “Spécimens”
nous invite à poser un autre regard sur notre environnement. Les artistes contemporains
présentés le dissèquent pour mieux nous le révéler, à la manière de scientifiques
ou de botanistes, mais en plus... décalé.
chamarande.essonne.fr
01 60 82 52 01 / ”Spécimens” est à voir
du mercredi au vendredi, de 14h à 17h ;
les samedis, dimanches, et jours fériés
de 12h à 17h. Entrée gratuite
Début décembre 2012. Un épais
brouillard habille le domaine de
Chamarande. Dans le parc, les arbres
ont perdu leur feuillage mordoré : la
nature semble s’être assoupie. Elle a
pris ses quartiers d’hiver au château
transformé, pour l’occasion et jusqu’au
31 mars, en un étrange Muséum. Pour
l’exposition “Spécimens. Collections,
croisements, sentinelles” proposée
par le Conseil général - propriétaire du
domaine de Chamarande qui abrite le
fonds départemental d’art contemporain -, onze artistes internationaux
sélectionnés par le collectif COAL (Coalition pour l’art et le développement
durable) nous invitent à partager leur
regard sur ce qui les entoure.
Premier éclat de rire devant l’une des
œuvres d’herman de vries qui, dans
une autre vie, était botaniste. Épurée,
son œuvre est composée de crottes
de lapin. “Cet artiste fait des citations
de la nature”, lance Hélène Courreau
l’une des médiatrices culturelles du
château. Dans la pièce suivante, un
film muet est projeté. Sur l’écran, des
grenouilles dansent. “Elles se battent”,
corrige la guide. Grâce à un petit studio
portatif, Sanna Kannisto met ainsi en
scène la nature pour mieux la capturer.
Dans la salle à manger du château, un
arbre recouvert de goudron tend ses
38 • Le mag de l’Essonne / janvier 2013 / n°136
branches. C’est l’épatant “Vélo triporteur Empyreume” d’Anthony Duchêne.
Le Français nous invite à une dégustation olfactive fictive des arômes brûlés, fumés et grillés. Et pour la parfaire,
deux verres à nez sont posés là. En
brouillant les sens par ce jeu des arômes, il nous interroge sur les lois de la
perception humaine.
Brouiller les pistes, Ivana Adaime Makac
s’y emploie, elle aussi. Avec son arbre
peuplé de vers à soie, elle entend dédomestiquer cet animal apprivoisé
depuis plus de 5 000 ans qui n’existe
plus à l’état sauvage... Une démarche
tant scientifique qu’artistique qui ne
laisse pas de marbre. Celle de Mark
Dion non plus. Les enfants sont particulièrement friands de sa cabane
de chasseur, un Muséum dans le
Muséum. Derrière une grande vitrine,
un squelette de dragon de Komodo,
commandé par l’artiste américain, est
entouré d’objets hétéroclites. Il souligne
là l’ambivalence de notre rapport à la
nature que tantôt nous préservons,
tantôt nous consumons.
Lucy + Jorge Orta dénoncent également les dégâts causés par l’homme
sur son environnement. À la manière
de Fabergé, ces deux artistes ont
conçu un œuf d’oiseau-éléphant, une
espèce tuée par l’homme... Ils ont
Avec cette Arche de Noé, Lucy + Jorge Orta
nous sensibilisent à l’urgence de préserver la nature.
aussi immortalisé l’exceptionnelle flore
de la forêt amazonienne péruvienne.
Leurs photographies XXL sont exposées
autour d’une pirogue indonésienne.
Référence à l’Arche de Noé, cette installation fait le bonheur des plus jeunes
visiteurs et des plus grands qui retrouvent leur âme d’enfant.
Douglas White nous invite aussi à
réfléchir à la disparition des espèces,
mais cette fois-ci à celle des grands
mammifères. Sa sculpture monumentale de dépouille d’éléphant composée
d’argile et créée sur place, trône dans
le salon blanc. Moins impressionnants
mais tout aussi surprenants, les échantillons de terre de Kôichi Kurita.“Ils
viennent des quatre coins du Japon,
mais l’eau utilisée pour les réaliser
vient de Chamarande”, glisse la médiatrice. L’infinie diversité chromatique
de la terre est soulignée. L’artiste nous
révèle ainsi ce que nous ne voyons
plus.
Mark Dion, “The Dark Museum”. Dans cette cabane en bois,
l’artiste a installé des vitrines disposées à la manière des collections
de sciences naturelles. Un cabinet de curiosités.
n°136 / janvier 2013 / Le mag de l’Essonne • 39
HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT