24 Heures - Le Labo

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24 Heures - Le Labo
20 VAUD
24 HEURES
JEUDI 22 FÉVRIER 2007
L’Ouest lausannois,
une ville de 65 000 habitants?
»
munales ne font plus recette.
Trop nombreuses et peu homogènes, elles perdent en efficacité et
tendent à créer «un vide démocratique». «Les conseils communaux ne sont plus directement
impliqués dans les dossiers car les
décisions se prennent dans des
structures séparées», regrette Roger Saugy, conseiller communal à
Prilly et député. Adepte des fusions depuis plusieurs années, ce
dernier récuse toute intention
électoraliste. «Nous profitons du
dynamisme de la campagne des
cantonales pour lancer le débat,
mais je ne suis pas sûr que la
question des fusions nous fasse
gagner des voix», indique Roger
Saugy, qui souhaiterait voir le
processus démarrer au début de
la législature prochaine.
L’
Ouest lausannois, troisième ville romande après
Lausanne et Genève à
l’horizon 2015? Pour le comité du
Parti socialiste du district de
l’Ouest, le projet d’une seule cité de
65 000 habitants entre Morges et
la capitale vaudoise n’est pas juste
une utopie.
Selon lui, il est même devenu
urgent de penser Bussigny, Renens, Chavannes, Ecublens, Villars-Sainte-Croix, Saint-Sulpice,
Prilly et Crissier en termes de région. Pour tenter de définir la
meilleure solution, le groupe a déposé une proposition dans les différents Conseils communaux. Le
texte demande aux Municipalités
un recensement de toutes les collaborations intercommunales déjà
existantes et qu’un institut neutre,
cofinancé par les huit localités,
étudie la meilleure manière de
simplifier la situation actuelle. Et
le Parti d’envisager ainsi un projet
de fusion, voire une agglomération
ou une fédération de communes,
comme présenté hier soir devant
le Conseil communal de Renens,
qui l’a renvoyé à une commission
pour étude.
Plus efficace
Aux yeux du PS, la création
d’une seule ville permettrait de
réaliser des économies, d’augmenter l’efficacité de l’administration et d’uniformiser les prestations offertes aux habitants.
Mais aussi de conférer davantage
de poids à la région face au canton ou Lausanne. «Il est évident
qu’un seul interlocuteur fort faciliterait le dialogue avec Lausanne», réagit Daniel Brélaz qui
considère toutefois le projet
comme «prématuré». Et le syndic
de rappeler la résistance farouche
qu’avait opposée Chavannes à
l’idée d’un rapprochement avec
Renens ou le chef-lieu vaudois en
2002, alors que la commune était
en difficulté financière.
Les groupes de droite de l’Ouest
se montrent également sceptiques.
Pour Stéphane Rezso, président du
Centre-droite de Crissier (CDC),
une fusion n’apporterait pas davantage d’efficacité ni de gain économique: «Contrairement à
d’autres communes, celles de
l’Ouest lausannois sont de grandes
entités disposant de toutes les infrastructures nécessaires à leur
bonne marche. Avec une fusion, le
travail à effectuer serait le même.»
Problématiques communes
Selon le PS, pas de doute: les
huit localités limitrophes sont confrontées aux mêmes problématiques en matière de mobilité, d’urbanisme, de scolarisation ou encore de sécurité publique, et
forment un tissu urbain homogène. «Lorsqu’on est à la gare de
Renens, on ne sait plus si l’on se
trouve à Chavannes, à Ecublens ou
à Renens», relève Olivier Barraud,
président de la régionale du Parti
socialiste du district de l’Ouest lausannois.
Et les initiants en sont convaincus: les collaborations intercom-
C É L I N E F O N TA N N A Z
Vufflens- Mex
la-Ville
VillarsSte-Croix
Bussigny
P. Feller
Cheseaux/
Lausanne
Lausanne
Romanel
JouxtensMézery
Crissier
Echandens
Denges
Renens Prilly
Chavannes
Ecublens
Lausanne
St-Sulpice
Collaborations
actuelles
PHILIPPE MAEDER
FUSION Le Parti
socialiste du district
lance le débat autour
d’une réunion des huit
communes de l’Ouest.
Fusion à huit
RÉUNION
Bussigny (ici la zone industrielle) et les sept autres communes de l’Ouest
ne devraient former qu’une seule ville, estiment les socialistes du district.
Syndics des villes favorables à davantage de cohérence
Une chose est sûre: la fusion de
communes ne figure pas au
programme de législature des
Villes de l’Ouest lausannois que
sont Renens, Prilly et Ecublens.
Mais les trois syndics réagissent
de manières diverses à l’idée
socialiste. «Avec 11 000
habitants, Prilly a une masse
critique suffisante pour
fonctionner», estime Alain
Gillièron, syndic de Prilly. Selon
lui, la réunion des communes
de l’Ouest n’est pas souhaitable.
Pour l’élu radical, il y aurait
forcément une perte de
proximité. Un avis partiellement
partagé par Marianne
Huguenin, syndique de Renens.
Cette dernière accueille
toutefois plus favorablement
l’idée d’une fusion. «Sur le
principe, je suis pour. Et il est
vrai qu’il s’agit d’un véritable
débat politique. Reste à savoir
s’il est vraiment judicieux de
réaliser une fusion dans l’Ouest
et de ne pas envisager un projet
plus large englobant Lausanne
et l’Est.»
«L’initiative socialiste a le mérite
de lancer le débat», commente
pour sa part le chef de l’Exécutif
d’Ecublens, Pierre Kaelin.
Reste qu’aux yeux des trois
syndics, la collaboration actuelle
entre les huit communes de
l’Ouest fonctionne bien.
«Une fusion permettrait sans
doute de mieux structurer les
multiples associations, ententes
et conventions qui nous lient»,
concède cependant Marianne
Huguenin. Sans parler
d’unification des communes,
Pierre Kaelin et Alain Gillièron
reconnaissent également qu’une
collaboration «plus cohérente»
serait bénéfique.
Alain Gillièron: «Il est vrai que
les communes de l’Ouest sont
associées à diverses structures
intercommunales qui ne
regroupent pas toujours les
mêmes entités. Il serait
peut-être bon que ce soit le
C. FO.
cas».
£ POLICE Convention
de collaboration. En projet:
Police régionale de l’Ouest
lausannois
£ SYNDICS Bureau
intermunicipal (syndics
des huit communes).
£ URBANISME Schéma directeur
de l’Ouest lausannois (SDOL).
£ SOCIAL Centre médico-social
de l’Ouest lausannois (toutes
sauf Prilly), accueil familial de
jour (Renens, Crissier), Fondation
Les Beaumettes (Bussigny,
Chavannes, Crissier, Ecublens,
Renens), Office régional de
Placement, Centre social régional
de l’Ouest lausannois (toutes
sauf Prilly), placement familial
(Ecublens, Chavannes,
Saint-Sulpice).
£ ÉCOLE Association
intercommunale pour
l’Exploitation du Collège
de la Planta (toutes sauf Prilly).
£ FEU Conventions de
collaboration des services
de défense contre l’incendie
et de secours.
£ SERVICES INDUSTRIELS
Services Industriels SA
et téléréseau (Chavannes,
Crissier, Ecublens, Renens).
£ PROTECTION CIVILE
Organisme régional
de Protection civile
(toutes sauf Prilly).
£ SPORT Centre intercommunal
de Glace de Malley (Renens,
Prilly, Lausanne).
£ DÉCHETTERIE Déchetterie
intercommunale (Bussigny,
Chavannes, Crissier, Renens,
Villars-Sainte-Croix).
£ PERSONNEL Archiviste
intercommunal (Prilly,
Chavannes, Jouxtens-Mézery).
Un Grand Conseil peuplé d’écolos Ivan Frésard prépare son retour en
JANINE JOUSSON
MATHIEU ROD
A leurs débuts, les Verts disaient
que le jour où leurs préoccupations seraient relayées par tous,
ils pourraient se dissoudre. Vu
les sollicitudes dont le climat est
désormais entouré, c’est pour
bientôt. Mardi au Grand Conseil
on a fait la queue à son chevet.
La libérale Eliane Rey souhaite
une société vaudoise qui ne
consommerait que 2000 watts.
VC4
Pour le socialiste de Renens
Jean-Jacques Ambresin: «L’Etat
doit montrer l’exemple.»
venir à une société à 2000
watts». Soit une réduction de
2,5 fois la consommation d’énergie par Vaudois, d’ici 2050.
Le socialiste Jean-Jacques
Ambresin a quant à lui des objectifs plus modestes. Il a constaté que le canton publie des
«plans de mobilité» pour inciter les entreprises privées à restreindre les déplacements automobiles de leurs employés.
«Que l’Etat donne l’exemple»,
dit-il en demandant qu’un tel
plan soit élaboré pour toute
l’administration et s’étende ultérieurement aux enseignants et
au personnel médical.
Les Verts eux-mêmes n’abandonnent pas le terrain. Tourné
vers les agriculteurs, Bernard
Martin leur a proposé d’accroître le stock de carbone de leurs
terres. Pour que les sols agricoles deviennent de futurs «puits
de carbone», il souhaite donc
«des paiements directs cantonaux novateurs», liés à toutes
les techniques régénérant l’humus.
Si avec tout ça on ne respire
pas bientôt mieux.
L. BU.
prime time sur TSR2 depuis le Flon
»
tissement avant tout. On retrouvera notamment Nicolas
Bideau, le Monsieur Cinéma
Suisse. On évoque aussi la présence de Michel Pont, entraîneur adjoint de l’équipe suisse
de football, de Fabrice (La
Classe sur France 3) et de la
journaliste Ariane Dayer. Une
tribu Frésard? «Un peu. Ce sont
en tout cas des gens qui avaient
quelque chose de neuf et de
LAUSANNE
C’est à la Zapoff
Gallery que l’animateur
des Patriotes sur Rouge
FM tourne sa nouvelle
émission. Première
diffusion le 21 avril.
L
e décor ressemble furieusement à celui des émissions
branchées
de
Thierry Ardisson, naguère sur
France 2 le samedi soir. Des
chandeliers très bling bling. Des
chaises faites d’acier tordu. Des
rideaux rouges. Un public de
beaux et de belles trentenaires.
Une ambiance club. C’est à la
Zapoff Gallery du Mad de Lausanne qu’Ivan Frésard prépare
son come-back à la Télévision
suisse romande. Titre de son
nouveau talk-show hebdomadaire: Le Labo, à découvrir dès le
samedi 21 avril sur TSR2.
Ivan Frésard s’est entouré
d’amis-chroniqueurs pour faire
du Labo une émission de diver-
ANTONELLI GIOVANNI PAOLO
»
Première oratrice, Eliane Rey.
La libérale lausannoise s’est appuyée sur non moins que le
récent rapport du groupe intergouvernemental sur l’évolution
du climat (GIEC). But: «Que
l’utopie d’aujourd’hui devienne
la réalité de demain.» L’ex-municipale des Services Industriels
lausannois a donc demandé au
Conseil d’Etat «de présenter la
stratégie et les actions qu’il entend mettre en œuvre pour par-
CLIMAT A la veille
des élections, les
propositions prolifèrent.
TOURNAGE
spontané à me proposer.» Deux
invités passeront sur le grill par
émission. Sont attendus sous
réserve le peintre Jérôme Rudin et Pierre Keller, directeur
de l’ECAL, Peter Rothenbühler
(Le Matin) et l’acteur Carlos
Leal, Jean-Luc Bideau et Henri
Dès. Le Labo donnera aussi
leur chance à des jeunes humoristes.
LAURENT ANTONOFF
Une fausse émission a déjà été enregistrée,
histoire de régler les derniers détails.