CR R2-plongeurs-100112 V2 - Observatoire de l`Eau de Martinique

Projet de création d’une réserve marine au Prêcheur Réunion d’information -­ Groupe plongeurs et écotourisme -­ professionnels Mardi 10 janvier 2011 – 17h30 Salle polyvalente Prêcheur Personnes invitées Clubs de plongée de St Pierre (Papa Dlo, Tropicasub, Surcouf Dive, UCPA, Amphitrite, Norcasub), représentant des clubs de plongée (COMASSUB) et autres clubs de plongée travaillant dans la zone (CRESSMA, Histoire d'Air, La Batellière, Corail Club Caraibes, Espace plongée Martinique, Planète Bleue plongée, CSM, Aliotis Plongée). Structures d’écotourisme travaillant dans la zone (Matniknotik, Sunlight cata, dauphins Martinique, Planète dauphin). Personnes présentes Equipe projet Structure
Prénom
NOM
Conseil régional
Gertrude
Bois de Fer
OMMM
Marine
Fumaroli
Impact Mer
Sylvia
Berte
Impact Mer
Béatrice
de Gaulejac
La réunion débute à 17h50 par une présentation de l’équipe projet puis de l’ordre du jour : • Information, présentation du déroulement des concertations • Explication de « qu’est ce qu’une Aire Marine Protégée » • Pourquoi le projet du Prêcheur • Présentation des résultats de terrain, diagnostic scientifique • Echanges sur le diagnostic par les acteurs • Discussion • Mise à disposition du diagnostic, d’un résumé du diagnostic, d’une plaquette de présentation de « qu’est ce qu’une AMP » • Préparation à la consultation, participation attendue : avis, idées, propositions …. Réunion d’information – groupe plongeurs / écotourisme / professionnels Page 1 sur 3 L’historique du projet est brièvement rappelé (G. Bois de Fer). La méthodologie retenue est présentée (B. de Gaulejac). Le projet se déroule selon les 3 phases suivantes : • Réalisation d’un diagnostic – précise l’intérêt biologique, patrimonial et usages de la zone d’étude, constitue un point zéro pour une évaluation des impacts du projet. Le diagnostic a été réalisé en 2011, les résultats présentés lors du Comité de pilotage qui s’est tenu au Prêcheur le 13 juillet 2011 • Phase d’information, de consultation et de concertation des acteurs : débute en janvier 2012 • Présentation, évaluation puis choix d’un scénario de zonage de l’espace (le plus consensuel possible) – amendement / validation par le comité de pilotage puis délibération de création de la réserve par le Conseil Régional La réunion se poursuit par la présentation de ce qu’est une Aire Marine Protégée (M. Fumaroli). Les informations exposées sont celles contenues dans la brochure « Soutien pour la pêche artisanale côtière – Les aires marines protégées / AMP », distribuée en fin de séance. Au Prêcheur, la pêche a longtemps été la seule activité professionnelle pratiquée dans le milieu marin. Or, de nouvelles activités se sont développées (plongée, chasse…) et les utilisateurs de ce milieu sont aujourd’hui plus nombreux. Il est donc rappelé aux participants qu’il est nécessaire d’avoir une réflexion commune autour de ce projet, afin que la voix de tous puisse être entendue, que des règles de cohabitation puissent être définies et qu’aucun utilisateur ne se sente lésé. Ensuite, sont exposés les résultats des diagnostics écologique, socio-­‐economique et usages et pressions (M. Fumaroli, B. de Gaulejac) qui ont été réalisés en 2011. La partie présentant les activités concernant directement les participants (plongée, chasse sous-­‐
marine, écotourisme) est plus particulièrement développée dans la présentation du diagnostic usages et pressions. La discussion s’engage sur la chasse sous-­‐marine. Les participants évoquent l’absence d’obligation de fournir un permis pour pratiquer cette activité, contrairement à la métropole. La discussion se poursuit sur la démocratisation de cette activité (il est possible de se procurer du matériel de chasse à faible coût) et sur la pratique qui consiste à chasser des individus juvéniles. La pratique de la chasse par les jeunes est évoquée : on commence enfant par chasser des juvéniles, et on capture des individus adultes lorsque l’on est devenu un meilleur chasseur. Ces jeunes ne pouvant pas accéder à la plongée faute de moyens financiers ont accès à ce loisir gratuit qui leur permet qui plus est de découvrir le milieu ; l’ensemble des participants s’accordent ensuite à dire qu’il n’est pas nécessaire d’interdire l’accès à la mer, et qu’il est possible de proposer un zonage qui permettrait de limiter cette activité. De plus, la possibilité de faire de l’éducation et de la sensibilisation environnementale dans les écoles est également évoquée. Des participants se proposent d’intervenir en sensibilisation environnementale. Un participant évoque le problème des touristes qui pratiquent une chasse non différenciée, qui chassent des espèces aux faibles qualités gustatives, contrairement aux locaux qui savent identifier les espèces bonnes à consommer. L’ensemble des Réunion d’information – groupe plongeurs / écotourisme / professionnels Page 2 sur 3 participants s’accorde sur le fait qu’il serait possible d’informer également les touristes sur les espèces locales. Plus largement, les participants conviennent du fait qu’il est nécessaire de communiquer sur les règlementations en vigueur. Enfin, un participant fait remarquer qu’un même nom désigne des surfaces différentes selon le type d’acteur qui l’emploie. Par exemple, pour les pêcheurs Babo,dry est une zone correspondant à tout le secteur où ils peuvent pratiquer la pêche à la senne, beaucoup plus large que celle que désignent les plongeurs. Pour les plongeurs, il s’agit d’une zone plus petite, composée uniquement des canyons où ils pratiquent leur activité. Un participant s’interroge au sujet de l’avenir de son activité qu’il pense devoir diminuer pour préserver la zone. Il exprime la difficulté à raisonner sur le long terme, du fait de la crise financière, responsable d’une baisse de fréquentation de son établissement. Le premier facteur de déplacement de ses clients est le prix, et non la qualité du site, et il envisage mal de pouvoir attirer de nouveaux clients simplement grâce à une meilleure qualité de site (garantie par la réserve). A cause de la crise, les clients privilégient les sites de plongée métropolitains ou proches, ce qui occasionne une baisse d’activité pour les clubs en Martinique et outre mer. Pour maintenir son activité, il a du faire appel à une autre clientèle : les clubs (tarifs négociés). Le problème est que ces derniers génèrent un nombre plus important de personnes par sortie sur les sites et donc plus impactant. L’équipe projet précise la nécessité d’une réflexion sur le long terme, et que la mise en place d’une réserve naturelle contribuera à la réputation de la destination et de l’offre touristique. La possibilité d’éditer une charte de bon comportement à remettre à tous les usagers est évoquée. Enfin, il est rappelé aux participants qu’ils devront choisir un représentant des clubs de plongée de la zone au comité technique. Le nom de ce représentant pourra être communiqué à l’équipe projet lors de la prochaine réunion, sinon il sera procédé à son élection. Le compte rendu de la réunion sera transmis par mail rapidement à l’ensemble des participants. Des corrections pourront y être apportées si les propos sont mal transcrits. Il est demandé par l’équipe projet de sensibiliser les personnes absentes sur l’importance de participer à ces réunions afin que l’avis de tous puisse être recueilli. La réunion s’achève sur le choix de la date et de l’heure de la prochaine réunion de consultation, prévue le 24 Janvier 2012 à 17h30 à la salle polyvalente du Prêcheur. Les participants conviennent d’engager la réflexion sur ce qui a été dit et de préparer leurs contributions et d’éventuelles questions pour la réunion à venir. Deux documents sont distribués après ces échanges. Il s’agit de la brochure « Soutien pour la pêche artisanale côtière – Les aires marines protégées / AMP » et d’un résumé du rapport diagnostic « Etude préalable à la création de la réserve marine du Prêcheur ». La réunion se termine à 19h30. Réunion d’information – groupe plongeurs / écotourisme / professionnels Page 3 sur 3