Fiche informative - Université de Nîmes
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Fiche informative - Université de Nîmes
Université de Nîmes Département P.L.L.H. – Filière Histoire Diplôme d’université (D.U.) « Installation du généalogiste professionnel » Responsable universitaire : Isabelle ORTEGA Référent professionnel : Stéphane Cosson I. La situation existante a) Constat concernant la formation à l’Université de Nîmes Le D.U. « Généalogie et Histoire des Familles » créé depuis 2010 à l’université de Nîmes attire deux types de public : Les généalogistes amateurs Des personnes voulant s’installer comme généalogistes professionnels (familial ou successoral) après avoir obtenu leur diplôme. La formation de Nîmes est une formation technique, comprenant de la généalogie, la paléographie, l’héraldique, l’histoire moderne, l’anthroponymie ou encore le droit de la famille, mais rien ne concerne l’installation d’un professionnel. Si l’on fait un constat sur les cinq dernières années pour ceux qui n’avaient pas de travail à l’entrée du D.U. « Généalogie et histoire des familles », et qui ont donné des nouvelles ensuite : Nous avons au moins quatre personnes qui ont été embauchées chez un généalogiste successoral, une personne qui a monté son cabinet de généalogiste successoral, huit personnes qui ont monté leur cabinet de généalogiste familial, une est en train de s’installer dans le cadre d’une coopérative d’activités et d’emplois (au moins quatre autres personnes envisagent de le faire), une personne a été nommée conservateur du musée des fossiles de Tourtouse, une personne travaille au sitemémorial du camp des Mille, une personne a suivi des études pour devenir ARP et s’est installée ensuite à son compte, une personne s’est installée comme écrivain public, une personne a été embauchée chez un notaire, une personne travaille à l’Université de Montpellier. Une personne poursuit ses études pour devenir archiviste, une autre est en master 2 intelligence économique et stratégique, une 1 personne est étudiant en master 2 d'histoire moderne à l'ENS de Lyon, une personne étudie en master 1 droit du patrimoine, un étudiant a fait la Licence Professionnelle « Généalogiste successoral » à Corte après le D.U. Le D.U. « Généalogie et histoire des familles » a donc une vocation d’emplois qui n’était pas prévue au début de la formation. Tous ceux qui, au départ, veulent s’installer ne le font pas forcément ensuite (ou ne donnent pas des nouvelles s’ils le font). Toutefois, il existe un groupe Facebook « D.U. Généalogie » qui permet aux différentes promotions de se rencontrer et à certains professionnels invités de les suivre. b) Constat concernant les Chambres Syndicales La profession de généalogiste n’est pas une profession réglementée, car il n’existe pas d’ordre professionnel. En revanche, il y a plusieurs chambres syndicales : Sygène (ancienne Chambre des Généalogistes et Héraldistes de France), Chambre des Généalogistes Professionnels, Chambre nationale des Généalogistes, Chambre des Généalogistes Successoraux de France, Compagnie Européenne des généalogistes successoraux, alliance syndicale des professionnels de la généalogie, entre autres. Certaines se sont regroupées dans une Union : Généalogistes de France. Certaines de ces chambres sont purement successorales, d’autres sont mixtes (rassemblant les généalogistes successoraux et familiaux). Seules ces chambres délivrent des cartes professionnelles, mais il n’est aucunement nécessaire d’y adhérer, et la carte professionnelle n’est pas non plus obligatoire. Cependant, pour pouvoir y adhérer, il faut avoir au moins une année d’existence. La Chambre des Généalogistes Professionnels, par exemple, a mis en place une formation pour ses généalogistes familiaux réservée exclusivement à ses membres, sur leurs obligations légales et comptables : Doivent-ils rédiger un contrat pour toutes les prestations ? Quelles sont les mentions obligatoires sur les devis, les factures et les contrats ? Quelle est leur responsabilité quand ils effectuent des recherches ponctuelles pour des confrères successoraux ? Mais les Chambres Syndicales n’apportent aucune aide aux personnes souhaitant s’installer. De même, elles ne font aucune recherche sur le métier, les compétences attendues ou encore l’employabilité. Il n’existe pas de cartographie des métiers, ni d’observatoire des métiers ; pas davantage sur la question des tarifs ou sur la clientèle. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le métier de généalogiste familial semble si peu attirant : il n’y a aucune information disponible nulle part sur ce métier. 2 En juillet 2007, une fiche Créaflash de l’Agence Pour la Création d’Entreprises a été éditée (fiche de renseignements spécialisée sur les métiers émergents), suite aux échanges avec Stéphane Cosson. Mais cela donne peu d’informations concernant l’installation et les compétences nécessaires pour le faire. c) Constat concernant la clientèle Plusieurs clientèles sont possibles pour un généalogiste familial, car c’est sur cette profession que le problème se focalise : Généalogistes amateurs bloqués par leurs recherches ; Personnes intéressées par la généalogie mais n’y connaissant rien ; Généalogistes amateurs manquant de méthodologie (généalogie/ paléographie) ; Généalogistes amateurs ayant du mal à déchiffrer les actes ; Revues de généalogie recherchant des auteurs pour leur écrire des articles ; Émissions de radio / TV sur la généalogie. On peut y ajouter certaines requêtes qui sortent un peu du cadre strict de la généalogie familiale, mais qui font l’objet d’une véritable demande : Universitaires cherchant un/une paléographe pour déchiffrer et/ou éditer des textes inédits ; Organismes ou mandataires judiciaires pour la protection des majeurs ayant besoin d’un généalogiste pour rechercher des personnes ou leurs héritiers / familles (indivision à casser, personnes atteintes d’amnésie ou d’Alzheimer…) ; Personnes souhaitant relever un nom de famille ou reprendre une concession funéraire ; Banques recherchant les héritiers de contrats d’assurance-vie en souffrance ; Commissaires-priseurs recherchant un/une paléographe quand ils mettent en vente des documents anciens. Comme il n’existe pas d’information disponible sur les compétences d’un généalogiste familial, et qu’il n’y a pas de communication sur elles non plus, les clients potentiels ne savent pas quels services un généalogiste familial peut leur apporter. Tout comme pour le D.U. « Généalogie et Histoire des familles », les rapports des étudiants ayant obtenu la note de 14/20 minimum pourraient être conservés à la Bibliothèque Universitaire. Cela permettrait de constituer un fonds, unique en France, sur cette question et ensuite permettre éventuellement d’autres études. 3 II. Le projet « Installation d’un nouveau généalogiste » a) Les nouveautés L’idée de départ était de créer une sorte de tutorat pour les nouveaux diplômés souhaitant s’installer dans la profession. Ce serait un accompagnement pour les aider à cerner tous les paramètres et toutes les difficultés du métier de généalogiste familial. On peut d’ores et déjà cibler les actions suivantes : 1/ Informer les futurs professionnels de leur clientèle potentielle. 2/ Partager des expériences. 3/ Faire prendre conscience du véritable travail d’un généalogiste, en abordant toutes les facettes possibles. 4/ Aider ceux qui veulent s’installer à leur compte en les guidant dans les domaines suivants : présentation des produits ; tarifs ; communication ; marketing, entre autres. Certains étudiants peuvent avoir un autre type de besoin. Cela peut intéresser aussi des personnes qui ont envie de s’orienter dans ce secteur, mais ne savent comment s’y prendre et qui prennent, pour cela, contact avec un généalogiste professionnel, comme Stéphane Cosson. Ils sont souvent envoyés par Isabelle Ortega, via le D.U. « Généalogie et Histoire des familles » : 1. Ils peuvent vouloir être salariés d’un cabinet de généalogie successorale, mais n’ont pas le profil le plus adapté (Droit ou Histoire). Comment les aider alors présenter leurs compétences (Présentation d’un CV, lettre de motivation, entre autres) ? 2. Ils peuvent avoir envie de s’installer mais ont besoin d’informations pour pouvoir le faire. Ce qui veut dire les aider à la maturation de leurs projets : Où trouver de l’information ? Laquelle est pertinente ? Là encore, rien n’existe actuellement concernant cette demande. Voilà pourquoi nous souhaitons proposer un nouveau Diplôme d’université « Installation du généalogiste professionnel ». 4 b) L’organisation des enseignements Les enseignements auraient lieu dans les locaux de l’Université de Nîmes. Les cours pourraient être rassemblés sur trois jours, huit heures par jour, examens non compris. → UE « formes juridiques » : autoentrepreneur, entrepreneur individuel, EIRL, EURL, SAS. Il pourrait être question également dans ce cadre du portage salarial, des couveuses et des coopératives d’activités et d’emplois. Le portage salarial et les coopératives d’activités et d’emplois ont un avantage certain sur les autres : en cas d’échec, ils permettent l’ouverture de droits au chômage (l’échec est aussi à prendre en compte et ne sera pas forcément vécu comme tel). La différence entre le portage salarial et les coopératives d’activités et d’emplois repose sur le fait que dans le cadre de la coopérative, on teste pendant deux ans son activité et on peut suivre des ateliers de formation. La coopérative met en place un référent que l’entrepreneursalarié (c’est le statut en CAE) rencontre environ une fois par mois. Le but ? Leur permettre de choisir la forme qui leur convienne le mieux en connaissant les avantages et inconvénients de chacune. Tout le monde n’est pas fait pour être entrepreneur. Et le passage du salariat à l’entrepreneuriat peut s’avérer compliqué sans aide. → UE « communication et marketing » : il est important d’aborder dans le domaine du marketing les 4 P (produit, prix, promotion, publicité), le marché, besoins et comportement d’achats de la clientèle, les spécificités du métier. En ce qui concerne la communication, il faudrait connaître ses compétences et les transformer en produits vendables, la communication commerciale, les clés commerciales. → UE « gestion des relations professionnelles » : Les dérogations (SIAF et Procureurs de la République), les ordonnances sur requêtes, les syndicats professionnels (avantages et inconvénients), la loi sur les Archives, les relations clients, copyright et filigranes… → UE « Gestion et comptabilité » : cet enseignement permettrait de réaliser correctement le business plan et aussi de comprendre comment gérer son étude : devis, facturation, gestion du temps. Même si on peut faire travailler un expertcomptable ou un centre de gestion a minima, savoir mettre des tableaux en place est important. → UE « Étude de marché » : sans doute l’UE la plus importante en termes de coefficient, celle qui donnera lieu à l’écriture d’un « mémoire » : présentation du projet et du créateur. C’est l’occasion d’aborder les produits et les prestations proposés, les avantages concurrentiels, le marché et son environnement (étude d’implantation, clientèle, concurrence, prescripteurs), les stratégies et moyens engagés (avec la partie business plan). 5 c) Calendrier et public visé La sélection se fera sur dossier Dépôt des dossiers : mois de février Période de sélection : première quinzaine de mars Formation : avril Examens : mai, et étude de marché rendue en juillet Le public visé par cette formation est composé des personnes suivantes : *les étudiants du D.U. « Généalogie et Histoire des familles » de l’Université de Nîmes, du D.U. « Histoire et Généalogie familiale » de l’Université du Maine, de la licence professionnelle « Activités juridiques spécialité généalogiste successoral » de l’Université de Corte (anciens ou inscrits). *les personnes désirant s’installer à leur compte comme généalogistes, mais n’ayant suivi aucune de ces formations. Nombre maximal d’inscrits : 10 personnes d) Programme et coût La formation comporte 38 heures d’enseignement spécifique. Coût tout public : 700,00 €. Un nombre minimal de 7 inscrits devra être atteint pour l’ouverture et l’équilibre de ce nouveau D.U. Théorie 1 Théorie 2 Théorie 3 Théorie 4 Pratique Intitulés Droit Communication et marketing Gestion des relations professionnelles Gestion et comptabilité Recherche Contenus Connaissances des formes juridiques possibles pour un entrepreneur Méthodologie Durée 3h Coefficient 1 10 h 1,5 Apprentissage des outils 3h 1 Apprentissage des règles de base Etude de 7h 1,5 15 h 2 6 marché e) Les modalités d’examens Enseignement Droit Communication et Marketing Gestion des relations professionnelles Gestion et comptabilité Recherche Coefficient 1 1,5 1 Epreuve Contrôle terminal fin de cours Réalisation d’un travail/écrit/étude Contrôle terminal fin de cours Évaluation d’un écrit personnel Réalisation d’une étude de marché 1,5 2 Chaque module théorique et pratique sera sanctionné par une note. Ces modules sont compensables entre eux selon les coefficients mentionnés. L’attribution du Diplôme d’Université se fera par l’obtention d’une note supérieure ou égale à 10/20. Une deuxième session d’examens est envisageable en septembre. 7