roona Begum : le choc d`une photo AFP déclenche un

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roona Begum : le choc d`une photo AFP déclenche un
2 aout 2013 - Jirania, Inde - 2 photographies à 3 mois d’intervalle de Roona Begum, souffrant
d’hydrocéphalie et après sa sortie de l’hôpital dans la banlieue de New Delhi. AFP / ARINDAM DEY
Roona Begum : le choc d’une photo AFP
déclenche un élan de solidarité
Le sort de Roona Begum, cette petite
Indienne de 2 ans souffrant d’hydrocéphalie,
une maladie rare qui a presque fait doubler
sa tête de volume, a ému la planète entière
et suscité un vaste élan de générosité pour
financer son opération. Ce que beaucoup
ignorent, c’est que ce mouvement a pris
naissance après la diffusion par l’AFP de
photos de la fillette prises début avril par
le photographe Arindam Dey dans l’Etat du
Tripura, une région reculée du nord-est de
l’Inde. « Les photos de notre pigiste ont été
publiées partout dans le monde et l’émotion
a été telle que nous avons rapidement été
inondés de demandes d’informations pour
l’envoi de dons », se souvient Marc Lavine,
le rédacteur en chef de la région AsiePacifique; « notre couverture multimédia de
cette histoire a commencé dès le jour où
nous avons reçu les clichés, la chaîne de
solidarité aussi ».
Opérée en mai et juin pour drainer le liquide
qui avait fait gonfler sa tête, la fillette a subi en
novembre une nouvelle intervention dans un
hôpital proche de New Delhi, cette fois pour
ôter certains os de son crâne. Ces opérations
successives ont permis de réduire de près
de moitié la circonférence de son crâne,
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passée de 94 à 58 cm. « Les photos ont été
prises avec le consentement de la famille »,
tient à préciser Marc Lavine. « C’était une
histoire d’une telle humanité que nous ne
nous sommes même pas posé la question
de leur diffusion. C’était suffisamment
exceptionnel pour qu’on passe les photos et
qu’on écrive un papier racontant le calvaire
de cette petite fille ». Cette couverture a
provoqué l’émoi de lecteurs et d’internautes
à l’étranger, certains lançant une campagne
de collecte de fonds pour aider Roona. « Tout
cela a permis d’arriver à la chirurgie, que les
parents très pauvres n’ont heureusement
pas eu à payer », se félicite ce spécialiste de
l’Asie, basé à Hong Kong.
Asie-Pacifique
Retrouvez les témoignages des journalistes de l’AFP sur afp.com
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