Ils se piquent au jeu des abeilles

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La Broye
jeudi 17 mars 2016
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Ils se piquent au jeu des abeilles
APICULTURE A la saison morte, les apiculteurs procèdent à leurs assemblées générales, qui permettent de constater que les
novices sont toujours plus nombreux à vouloir se former. Tour d’horizon avec les dirigeants de la région broyarde.
BROYE
Et les abeilles
sauvages?
M
algré les rayons du soleil
et les journées toujours
plus chaudes, la météo de
mars n’est souvent pas propice pour
la reprise des activités apicoles dans
la région. Tout au plus, les apiculteurs organiseront-ils leur première
visite au rucher quand le thermomètre flirtera avec les 15 degrés pour
examiner si la reine est toujours
dans la colonie, le couvain est normal et les provisions encore suffisantes… L’occasion est donc idéale
pour les différentes instances de procéder à leurs assemblées annuelles.
Des rendez-vous qui permettent de
constater une hausse réjouissante
des novices prêts à vouloir se former.
Prise de conscience
«On constate effectivement une
hausse des inscriptions aux cours de
débutants. Cela s’explique principalement par la prise de conscience
collective du rôle et de l’importance
des abeilles dans la vie de tous les
jours. Les enfants y sont notamment
sensibilisés dès l’école. Et la cause est
aussi davantage médiatisée, notamment sur le site apiservice.ch, où il est
possible de trouver plein d’informations», explique la Payernoise Mélanie Grandjean, responsable des conseils aux débutants au sein de la
Société romande d’apiculture (SAR).
A 37 ans, l’apicultrice est
d’ailleurs un exemple de la nouvelle
Depuis quelques années, les novices sont toujours plus nombreux à se lancer dans l’apiculture.
génération. Biologiste de formation
et ayant toujours été intéressée par la
nature, elle pratique depuis une dizaine d’années et représente le canton de Vaud à la SAR depuis 2015.
Consciente de ce boom, la société
romande vient d’ailleurs de mettre
sur pied une nouvelle formation,
étalée sur deux ans, qui deviendra
obligatoire pour détenir des abeilles,
à l’instar de ce qui est mis en place
pour les chiens. Auparavant, la formation était du ressort des cantons.
Aide financière fribourgeoise
Sur Fribourg, le canton a d’ailleurs
décidé de soutenir ses apiculteurs
débutants. Une aide cantonale a
ainsi été introduite en 2008, quand
le nombre de colonies était en forte
diminution. Sur trois ans, une
somme de 1500 francs peut être attribuée comme aide au démarrage,
pour autant que les candidats suivent la formation adéquate, dispensée par la Fédération fribourgeoise
d’apiculture. «C’est sûr que c’est un
plus pour démarrer, remarque Emmanuel Migy, président de la section
broyarde, qui a tenu ses assises le
19 février à Montet. Mais le souci à
plus long terme sera d’intéresser ces
nouveaux apiculteurs à la vie des
sociétés apicoles.»
Ainsi, l’an dernier, la société
broyarde a perdu deux membres
actifs pour porter son total à 62
sociétaires, même si les membres
amis sont en hausse. Plus réjouissant
toutefois, 23 nouveaux apiculteurs
ont été recensés ces dix dernières
années.
Trois sections sur Vaud
Sur Vaud, trois sociétés sont actives
dans la région, celle de la BasseBroye, qui réunit les apiculteurs des
régions d’Avenches et Payerne, ainsi
que celles de Lucens et Moudon.
Symbole de ce renouveau de la pratique, à Lucens, deux jeunes passionnés viennent d’ailleurs de prendre les commandes de la société, se
réjouit Jean-Michel Tenthorey, ancien membre du comité cantonal
vaudois.
Avec tous deux cinq ans de pratique, Steve Jaccoud et Victor Martins
ont pris, respectivement, la présidence et la caisse. «Mon papa était
PHOTO DR
apiculteur, mais curieusement, je me
suis pris de passion pour les abeilles
par l’intermédiaire d’un collègue,
explique le nouveau président. J’ai
rejoint la société de Lucens, car il est
important de partager les expériences avec d’autres apiculteurs.» Une
expérience que les producteurs de
miel lucensois sont prêts également
à transmettre à d’éventuels nouveaux adhérents, lors de cours de
formation.
SÉBASTIEN GALLIKER
é Début avril, la société d’apiculture de Lucens organisera un cours
pour débutants, qui débutera par
deux soirées théoriques en salle
puis des visites de ruchers. Renseignements au 079 335 22 87
auprès de Jean-Michel Tenthorey.
Les abeilles sauvages jouent un
rôle encore plus important
pour la pollinisation des plantes
que les abeilles domestiques.
Le centre-nature BirdLife de La
Sauge de Cudrefin organise un
atelier-conférence, ce dimanche 20 mars, sur ce monde insoupçonné.
Plus de 600 espèces d’abeilles
sauvages sont recensées en
Suisse, dont certaines ont la capacité de voler même par mauvais temps. Elles assurent non
seulement la pollinisation des
plantes sauvages, mais une
grande part de la pollinisation
de nos cultures. Mais 45% de
ces espèces sont menacées en
Suisse, en raison de leurs exigences en ressources et à l’habitat à petite échelle. L’atelier
permettra aux participants de
comprendre quels aménagements peuvent être entrepris
chez soi pour les favoriser et de
construire un petit nichoir à
abeilles sauvages, que chacun
pourra emporter à la maison.
SG/COM
é «Comment favoriser les
abeilles sauvages?» atelier ce
dimanche 20 mars, de 10 h à
12 h 30, au centre-nature de La
Sauge à Cudrefin. Prix: 30 fr.
par adulte, 5 fr. par enfant. Inscriptions à [email protected]
Explosion de couleurs grâce à la déco
TIR EN CAMPAGNE L’épouvantail, logo du Tir en campagne de la Broye
intercantonale, du 20 au 29 mai prochain à Corcelles, a inspiré les filles de la déco.
CORCELLES/PAYERNE
Heu-reux!, les organisateurs du Tir
en campagne du district de la
Broye, doublé du 100e anniversaire
de la Fédération de tir de la Broye
fribourgeoise (FTB). Pour assumer
la responsabilité de la décoration
des sept jours de fête, ils ont trouvé
la perle rare, Myriam Décotterd.
Celle-ci, avant d’accepter cette
responsabilité, s’est assurée de pouvoir compter sur ses copines pour
mener à bien cette lourde tâche.
Forte de leur soutien, elle a créé un
concept de cette déco et élaboré des
modèles d’éléments de décoration,
réunis dans un volumineux cahier.
Et hop, au boulot!
Les filles ont empoigné scies, visseuses et pinceaux dès la fin décembre 2015, sans relâche, chaque dimanche après-midi et les lundis
soir, dans un hangar à tabac, derrière la déchetterie de Grandcour,
par tous les temps. Elles n’ont craint
ni le froid, ni les courants d’air.
Myriam Décotterd a été très inspirée par le logo de la fête décliné
sur le thème de l’épouvantail. Cette
équipe, exclusivement féminine, est
en train de peaufiner panneaux
d’entrées de village et de bienvenue
sur le site de fête de la route de
Freybonnaz, signalétique à poser
sur un totem, confection et montage d’éléments de décoration pour
les extérieurs de la place de fête et
l’intérieur des cantine, tonnelle et
caveaux.
«On veut donner des couleurs à
la fête afin de faire envie aux gens,
jeunes et moins jeunes de la Broye
intercantonale, de venir non seulement tirer mais festoyer sur les
deux week-ends», souhaite la responsable pleine d’un enthousiasme
débordant. En tout cas, l’équipe se
réjouit de voir le résultat de ses cinq
mois de travail intense.
Rappelons que le point fort de la
fête sera la soirée bavaroise du samedi 21 mai sur inscription, avec
repas et bal.
RENÉ CUSIN
é Tir fédéral en campagne (26 au
29 mai) et 100e anniversaire de la
Fédération de tir de la Broye (20
au 22 mai), à Corcelles/Payerne,
route de Freybonnaz.
Une partie de l’équipe de la déco, de gauche à droite,
Bénédicte Rapin, Célia Liechti, Stéphanie Brülhart, Myriam
Décotterd, Jennifer Rapin et Marisa Liechti.
PHOTO RENÉ CUSIN
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Vendredi 18 mars 2016
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Samedi 19 mars 2016
de 10h00 à 16h00
Dimanche 20 mars 2016
de 10h00 à 16h00