Allemagne : 1 200 femmes auraient été agressées le 31
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Allemagne : 1 200 femmes auraient été agressées le 31
Allemagne : 1 200 femmes auraient été agressées le 31 décembre, dont certaines par plusieurs hommes La police évalue à 2 000 le nombre d’agresseurs à Cologne et Hambourg la nuit de la Saint-Sylvestre. Jusqu’à présent, les faits ont été rarement jugés. Selon une enquête de la police révélée, dimanche 10 juillet, par la Süddeutsche Zeitung, 1 200 femmes auraient été victimes d’agressions sexuelles cette nuit-là dont environ 650 à Cologne et 400 à Hambourg. D’autres agressions ont été signalées, notamment à Düsseldorf et Stuttgart. Plusieurs hommes ayant parfois agressé une seule femme, la police évalue à environ 2 000 le nombre d’agresseurs. Dans le détail, la police a recensé 642 agressions sexuelles (avec parfois, plusieurs victimes) et identifié 47 suspects. Dans 239 autres cas, il y a eu à la fois agressions sexuelles et vols. 73 suspects ayant commis un « double délit » ont été identifiés. Selon la police criminelle, la plupart des suspects sont originaires d’Afrique du Nord et la moitié des suspects identifiés étaient en Allemagne depuis moins d’un an. Pour Holger Münch, président de la police criminelle, « il y a donc un lien » entre ces agressions et l’arrivée massive de réfugiés durant l’année 2015 en Allemagne. En revanche, la police n’a aucun élément lui permettant de penser que ces agressions ont été planifiées en amont. La police ne s’attend pas à retrouver beaucoup plus de suspects que les 120 déjà identifiés. Essentiellement, parce que les femmes ont beaucoup de mal à reconnaître leurs agresseurs. Jusqu’à présent, les faits ont été très rarement jugés. A Cologne, deux hommes viennent d’être condamnés à une mise à l’épreuve, n’ayant pas été formellement reconnus par la victime. Un premier suspect jugé à Cologne en mai avait été acquitté. Il était accusé d’agression sexuelle et de vol de téléphone portable. Mais sa victime ne l’a pas reconnu et il a affirmé qu’il avait acheté le téléphone portable de la victime auprès d’une tierce personne. Même scénario à Hambourg où un suspect d’origine afghane a été laissé libre, faute de preuve. A Nurtingen, en revanche, un Irakien, accusé d’avoir fait partie d’un groupe d’hommes ayant agressé deux femmes à Cologne a été trahi par une photo retrouvée sur son portable, et condamné à un an et neuf mois de détention. A Düsseldorf, un Marocain reconnu par une femme qui avait porté plainte pour avoir été victime d’attouchements a été condamné à un an et sept mois de prison ferme. Ces agressions de la Saint-Sylvestre ont poussé le législateur à durcir la loi sur les délits sexuels. Le Bundestag a adopté jeudi 7 juillet à la quasiunanimité une loi prévoyant que tout acte commis « contre la volonté identifiable d’une autre personne » est désormais une infraction pénale. Pour entrer en vigueur, cette loi connue pour le nom de « non, c’est non » doit encore être adoptée par l’autre chambre du Parlement, le Bundesrat. Elle succédera à une loi qui remonte à 1998 et qui exclut les rapports imposés sous la menace de représailles professionnelles ou lorsque la victime est ivre, inconsciente ou en état de choc. Lire aussi : En Allemagne, la notion de consentement devient centrale pour définir un viol Frédéric Lemaître (Berlin, correspondant) journaliste Source : © Allemagne : 1 200 femmes auraient été agressées le 31 décembre, dont certaines par plusieurs hommes