Le Vélo en 10 chiffres … et plus

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Le Vélo en 10 chiffres … et plus
Ce mémo vous est proposé par le blog
Velofcourse.fr.
La pratique du vélo en tant qu’activité
sportive – quel que soit le niveau – implique
un certain nombre de connaissances basiques.
Notant que celles-ci reposent souvent sur des
données chiffrées, j’ai imaginé cette approche
mathématique comme un aide-mémoire. En
poussant plus loin le raisonnement, on
pourrait avoir pour objectif de mettre en
équation toutes les données du cyclisme. Cela
existe pour certaines d’entres elles, ainsi que
dans des domaines pointus comme la
biomécanique.
Mon ambition est beaucoup plus modeste.
J’ai ainsi sélectionné 10 types de données
chiffrées qui recouvrent des situations qu’il
me semble indispensable de connaître.
Certes, cette base est incomplète ; je citerai
donc en fin d’article pour ordre une dizaine
d’autres éléments chiffrés sans les
développer.
220
comme la base de calcul de la fréquence cardiaque maximum (FC Max).
Le physiologiste suédois P.O. ASTRAND et Irma RHYMING ont établi en 1954 la formule
de calcul que tout cycliste (et autre sportif) a en tête, à partir d’une étude statistique portant
sur la population.
FC Max = 220 – âge + / - 10 pulsations
Le cœur des femmes étant légèrement plus rapide que celui des hommes, la FC Max s’établie
avec le chiffre de 226, au lieu de 220.
Attention, le résultat obtenu est indicatif. Il est important de connaître sa FC au repos et sa FC
de réserve, données sur lesquelles V. KARVONEN, autre spécialiste scandinave, a travaillé
pour améliorer la qualité des résultats.
Fréquence Cardiaque Maximum de Karvonen :
[(FC Max – FC Repos) X taux d’intensité de l’effort visé ] + FC Repos
Pour affiner les résultats en la matière, le sportif pourra, sur prescription médicale, passer des
tests d’effort sur cycloérgomètre.
30
comme le nombre de flexions requis par le test RUFFIER-DICKSON.
J.-E. RUFFIER est un médecin français (décédé en 1964 à 90 ans), DICKSON s’est basé sur
l’indice de Ruffier pour élaborer une formule différente à partir des mêmes données. Ces deux
indices se complètent.
Ce test physique a pour objectif d’évaluer médicalement l’aptitude d’une personne à la
pratique d’un sport, le vélo en l’occurrence.
Protocole :
-
5 ‘ en position allongée et au calme.
Prise du pouls
Réaliser 30 flexions des jambes, jusqu’à la position accroupie, les bras tendus devant
soi, les pieds à plat sur le sol, le tout en 45 ‘’
Prise du pouls juste après
S’allonger à nouveau
Nouvelle prise de pouls 1’ après la fin de l’exercice.
Une formule permet de déterminer un indice. Plus celui-ci est faible, meilleure est
l’adaptation du sportif à l’effort.
Précisons que le test de Ruffier-Dickson est mis en œuvre par un médecin pour l’obtention,
par exemple, d’un certificat médical de non contre-indication à une pratique sportive.
6,80
comme le poids minimum en kg d’un vélo de course sur route, fixé par la règle UCI n°
1.3.019.
Ce poids de 6.8 kg concerne le vélo en ordre de marche, sans les accessoires embarqués qui
pourraient être enlevés durant l’épreuve.
Depuis quelque temps, beaucoup de vélos haut de gamme (en petites et moyennes tailles de
cadre) s’affichent sous cette barre. Aussi, et c’est un comble, les mécaniciens des équipes
professionnelles alourdissent les vélos en ajoutant des masselottes dans le bas du guidon par
exemple, ou montent des accessoires plus lourds (contre, potence …) afin de respecter la
norme UCI . Pourtant il faut rappeler que cette limite de poids a été fixée pour des raisons de
sécurité, de manière à stopper la course à la légèreté qui pourrait être synonyme de mise en
danger des coureurs.
Beaucoup de cyclistes sont sensibles à la question du poids de leur machine. Cependant, il
n’est pas inutile de rappeler qu’avant d’alléger son vélo en montant des accessoires light, il
faut commencer le cas échant par s’alléger soi-même. C’est souvent nécessaire en début de
saison.
0,66
comme le coefficient à appliquer pour déterminer la taille d’un cadre de vélo de route.
Pour trouver la taille du cadre, on mesure tout d’abord l’entre-jambe : distance en cm entre le
sol – en position debout, stature bien droite, jambes légèrement écartées – et le haut de
l’entre-jambe, en appuyant un tout petit peu pour rappeler l’appui sur la selle. Puis on
multiplie le résultat par le coefficient de 0.66. Ainsi pour une personne dont la mesure de
l’entre-jambe est de 80 (ce qui correspond à peu près à la taille d’un homme de 170 à 175
cms), la taille du cadre ressort à 52.8, arrondi à 53.
Précisons que dans cet exemple, le chiffre de 53 correspond en centimètres à la longueur du
tube de selle, c’est-à-dire le tube qui va de la selle au pédalier. Pour un cadre droit (tube
supérieur horizontal), la mesure se fait de l’axe du pédalier à l’intersection du tube de selle
avec le tube supérieur (centre des tubes). Pour un cadre sloping (tube supérieur un peu plus
bas à l’arrière qu’à l’avant), la mesure est prise en considérant un équivalent cadre droit (c’est
la hauteur de l’intersection tube supérieur/douille de direction qui sert de base dans ce cas).
En fait, le choix de la taille du cadre n’est pas facile à déterminer, car le résultat pour une
même taille de cycliste peut varier d’un constructeur à l’autre, en raison de leur parti pris
architectural.
La longueur du tube horizontal a aussi son importance dans le chois du cadre. Mais à partir
d’une taille « constructeur » donnée, il est aisé d’affiner la position du cycliste sur le vélo en
jouant sur la longueur de la potence et la hauteur de selle.
0,885
comme le coefficient à appliquer pour déterminer la hauteur de selle.
La selle doit être, a priori, fixée de façon horizontale. Là également, on utilise la mesure de
l’entre-jambe. Et on multiplie cette donnée par 0.885. Dans l’exemple ci-dessus, cela aboutit à
70.8 cm. Cette mesure correspond à la distance entre l’axe du pédalier et le dessus de la selle
constaté dans le prolongement (et en son milieu qui doit être, normalement, au niveau du
creux de la selle) du tube de selle.
C’est autour de ce résultat que le cycliste (dont l’entre-jambe dans cet exemple mesure 80 cm)
affinera sa hauteur de selle. En effet, l’appui « pédales » n’est pas toujours à la même hauteur
selon les pédales utilisées, les chaussures portées et les cales employées.
Il y a différentes méthodes empiriques pour évaluer cette hauteur de selle. Quoiqu’il en soit,
deux choses sont à prendre en compte : en pédalant, position de la pédale en bas (dans le
prolongement du tube de selle), la jambe doit être allongée mais pas en extension complète;
toujours en pédalant, le bassin doit rester horizontal et non pas monter et descendre au gré de
la rotation du pédalier. Dans le cas contraire, ce sont respectivement les genoux et le bassin
qui n’aimeront pas.
10
comme le pourcentage à prendre en considération pour déterminer la pression des pneus de
son vélo.
Ainsi, un cycliste de 70 kgs gonflera ses pneus à 7 bars. Ce principe doit être corroboré avec
les indications du manufacturier. En effet, une fourchette de pression est mentionnée sur le
flanc des pneus, par exemple : Press. Bar 7/10.
20
comme le temps en minutes à consacrer en début de sortie à l’échauffement.
En fait, c’est à chacun de fixer son temps d’échauffement. Il dépendra notamment de la durée
de la sortie. Mais le principe est de commencer par cette séquence. Il faut en effet éviter de
rouler fort à froid ou de s’attaquer à un col dès le départ. Certes il y a des régions de France
où il n’est pas facile de trouver ne serait-ce que dix kilomètres de plat avant de grimper.
Quoiqu’il en soit l’échauffement est indispensable pour ne pas connaître les désagréments
d’une sortie mal gérée.
L’échauffement se pratique en pédalant en toute décontraction, souple, avec une cadence de
pédalage élevée, de l’ordre de 90 rotations par minutes (rpm). On choisira donc un petit
braquet. La fréquence cardiaque va monter régulièrement mais on limitera l’intensité de
l’effort à environ 60 % de son maximum (cf formule de Karvonen au paragraphe « 220 » cidessus.
70
comme la cadence de pédalage minimum, en rpm, recommandée dans les cols.
Dès que la route s’élève, cela devient forcément plus dur. Ainsi pour mieux enrouler –
toujours le souci de pédaler rond pour une meilleure efficacité – le fait de mouliner est un
élément facilitateur. Le chiffre de 70 est bien sûr indicatif. Chacun adaptera sa vitesse de
rotation en fonction de son propre style, et en jouant du braquet. Et puis, il y a des portions de
montée où le pourcentage de pente ne permet pas vraiment de respecter ce protocole.
Même principe pour le plat où on s’attachera à pédaler sur une cadence au moins égale à 90
rpm.
60
comme le pourcentage de fréquence cardiaque (fc) permettant de contrôler son poids.
50 à 60 % de la fréquence cardiaque correspond à la zone de l’entraînement idéale pour les
débutants. C’est en roulant régulièrement et pendant un temps significatif (au minimum 1h30,
2 fois par semaine) que l’on peut perdre du poids. Ce type d’exercice, facile, occasionne peu
de fatigue tout en étant un facteur de maintien en bonne santé.
La zone de FC de 60 à 70 % permet d’améliorer l’endurance, et facilite la récupération. En
fait, à chaque zone ses objectifs.
10
comme, en minutes, la fréquence d’absorption d’une boisson au cours d’une sortie de vélo.
Pour faciliter l’acceptation par son organisme des ravitaillements liquides, il est recommandé
de boire peu mais régulièrement : 1 bouche pleine toutes les 10 minutes environ.
Principe de base : sur le vélo il faut penser à boire avant d’avoir soif, et à manger avant
d’avoir faim !
Voilà ce mini-guide est achevé. Certes, les 10 données traitées ici sont de valeur inégale, et la
liste est forcément incomplète. On pourrait citer, en vrac, les chiffres suivants : 11 pour le
nombre de vitesses des nouveaux vélos ; 60 TPI (densité du pneu) pour les pneus hiver ; 23
pour la section courante des pneus ; 700 pour la dimension des roues ; 172.50 mm pour la
longueur courante des manivelles ; 44 cm pour une largeur de cintre ; 3000 kms pour la durée
de vie théorique de tel pneu ; 2100 K/calories par jour, en moyenne, pour un homme hors
efforts physiques particuliers ; 7.3 % la pente moyenne du Mont Ventoux par Malaucène ;
52/39 un pédalier double ; 50/34 un pédalier compact ; etc, etc…
Mais on en restera là pour cet aide-mémoire basique.
Louis, de Velofcourse.fr.

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