Une belle aventure qui laisse raide

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Une belle aventure qui laisse raide
Une belle aventure qui laisse raide...
Qu'on l'appelle simplement Raid Aventure ou Raid
Sarre-Moselle Riv'Action ne change rien à l'affaire.
L'épreuve est dure, l'épreuve est belle et les
concurrents se sont livrés totalement hier, dans une
ambiance que le badaud observateur a du mal à
comprendre...
On rit, on crie, on se taquine, on se bouscule en canoë... Mais on est où là! Dans un
raid qui a trouvé ses fans, venus de tous horizons, amateurs ou sportifs avertis. 185 équipes
étaient inscrites, soit 370 fondus, pour braver, sous une température peu engageante les
quelque 8,5 km de course à pied, les 7,5 km de canoë et pour finir, les 23 km en VTT. Le tout
encadré par près de 70 bénévoles, sous l'égide d'Olivier Ehl et de l'association Vivez sport
d'Oeting. Tout a commencé à Frauenberg. Au terrain de football, on s'échauffe, en attendant le
coup de feu annonçant le départ. Et c'est parti, avec parfois de drôles de zozos, comme
Etienne Rigaud et Jean-Christophe Pennerath. L'un affichait une superbe perruque "afro" et
les deux proposaient quelques sonorités brésiliennes, avec leurs sifflets. De quoi le couper aux
autres participants, le sifflet... A Sarreguemines, au Rowing, les coureurs arrivent et un
premier ravitaillement leur est proposé. Au menu, de l'eau, mais aussi des fruits (pommes,
oranges, bananes...), des fruits secs et du chocolat. Tout est prévu. Les supporters sont
également là, notamment avec des vêtements de rechange. Et les premiers commentaires
fusent. "Il faut aimer se faire mal!", lâche une dame. Une jeune femme semble impatiente et
glisse à son voisin: "J'ai mon chéri qui va arriver, peut-être dans les derniers, mais suis fière
de lui!" Mais les "spécialistes" sont également là... "T'as beau courir vite, si tu sais pas
pagayer..." lâche un spectateur. "Tais-toi et rame!" Car c'est l'heure de se jeter à l'eau. De la
Blies à la Sarre, les compétiteurs se motivent. "Tais-toi et rame!" crie l'un d'entre eux.
Derrière, on donne la cadence: "Gauche, droite, gauche..." Là, ça rigole pas. À
Grosbliederstroff, là où les raiders (qui ont alors quelques raideurs) s'apprêtent à débarquer
pour enfourcher leur VTT, un homme attend le passage de son fils. "Il était dans les premiers
à la course, on va voir où il en est..." Et il est plutôt bien placé le fiston. Il finira même 2e au
général (lire par ailleurs). Papa peut être fier, d'autant plus que "c'est la première fois qu'il
participe". Les compétiteurs sont dans la dernière ligne droite, mais ils ont "les jambes gelées
à cause du canoë", explique l'un d'eux, qui débute donc doucement avec le VTT, "le temps de
me chauffer". Pour un sprint final qui allait mener les 370 vététistes (dont un tandem, original
et intelligent) vers Oeting, pour la délivrance. Une délivrance intervenue en 2h43mn55" pour
les 1ers, Guillaume Kircher et Grégory Greff. Et en un peu plus de 5 heures pour les derniers,
arrivés à Oeting aux alentours de 17 h. Tous ont été chaleureusement encouragés sur le
parcours, encore plus chaleureusement applaudis à l'arrivée. Et ils le méritaient.
Michel LEVILLAIN.

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