La perte de poids,

Transcription

La perte de poids,
NUTRITION
Parfois, l’adolescente peut déve- Ɠ les légumes doivent occuper les
lopper de véritables troubles des
2/3 du repas du midi et du soir
conduites alimentaires, dont le
(principe du double en légumes
traitement sera très long et multile midi et le soir);
disciplinaire, nécessitant parfois Ɠ si possible, consommez un poune hospitalisation en milieu
tage à midi et le soir;
spécialisé.
Ɠ ne jamais manger moins en
prévision d’un repas du soir au
En résumé,
restaurant;
mangez et vous maigrirez…
Ɠ ne jamais sauter le petit déjeuOui, mais je n’ai pas dit de manner le lendemain d’un repas du
ger n’importe quoi et en n’importe
soir au restaurant;
quelle quantité. Si la perte de Ɠ l’alcool (vin et bière) favorise la
poids ne doit pas passer par la reprise de graisse;
striction alimentaire stricte, il y a Ɠ les bananes, les pâtes, le riz, les
des règles à respecter, et certains
pommes de terre en quantité
aliments à ne pas consommer.
normale ne font pas grossir;
C’est une question de bon sens!
Ɠ les œufs ne sont pas mauvais
Quelques principes peuvent être
pour le cholestérol.
rappelés:
Ɠ le but dans un régime, c’est de A titre indicatif, par exemple,
n’avoir jamais faim ou envie le petit déjeuner inclura une ou
entre les repas;
deux tranches de pain gris ou ½
Ɠ le petit déjeuner est essentiel;
gris, un fruit au choix et un œuf
Ɠ il faut favoriser l’apport de pro- à la coque, quelques tomates ceritéines le matin et le midi (mais ses, de la feta (25g), des olives, du
pas exclusivement);
jambon (30g), et oui tout cela. Le
repas du midi sera composé aux
2/3 de légumes, et 1/3 du poids du
repas en viande ou poissons, auxquels on ajoutera deux cuillères à
soupe de féculents.
Le repas du soir inclura 2/3 du
poids en légume, 1/3 en féculent
L’adolescence,
et 80g (on en consomme souvent
une période sensible
beaucoup plus… ou beaucoup
L’adolescence est une période où
trop) de viande maigre ou de
s’intriquent croissance rapide,
poisson. Comme collation, on
modifications hormonales et phychoisira un fruit, un fromage
siques, perméabilité voire frablanc, ou des oléagineuses (noix,
gilité aux informations relatives
amandes…).
aux bienfaits et effets délétères de
certaines catégories d’aliments.
Faut-il consommer certains
Des besoins accrus, une alimentacompléments nutritionnels lors
tion déstructurée, des croyances,
d’un régime?
des besoins d’appartenance au
Lors de tout régime, il peut y
groupe rendent cette période de la
avoir des carences en apport
vie particulièrement propice à de
en certains micro-nutriments
nombreux déficits et déséquilibres.
essentiels. Un apport de zinc,
De nombreuses adolescentes parde magnésium et de chrome est
fois inquiètes des transformations
souvent intéressant dans cette
physiques vécues et soucieuses de Il faut particulièrement période de régime. Il est égalegarder une belle ligne peuvent
ment important que notre intesprotéger nos enfants tin soit colonisé par une bonne
s’enfermer dans des logiques alimentaires aberrantes, débouchet nos adolescents flore intestinale. Celle-ci permet
ant dans le meilleur des cas sur
meilleure absorption des difdes fausses croyances une
des comportements alimentaires
férents nutriments et un rôle de
en matière de minceur. barrière. Q
compulsifs banaux.
La perte de poids,
une question de volonté?
En matière de régimes, ce n’est pas le choix qui manque:
dissocié, Montignac, Atkins, protéiné, asiatique…
Avec un peu d’imagination, on pourrait faire chaque
jour un régime différent, bref se priver toute l’année
et même toute sa vie!
Pour échapper à cette dictature, une seule solution:
continuer à manger de façon contrôlée!
Avec la collaboration du Docteur Jean-Michel Philippart de Foy
(Médecin nutritionniste, Woluwé-Saint-Pierre)
En matière de perte de poids, on
entend tout et n’importe quoi…
Oui, de fait! En voici quelques exemples: Il ne faut pas manger du
sucre en même temps que des protéines; pour être certain de perdre
du poids, il faut manger moins de
1.000kcal/jour, il ne faut pas manger de banane, cela fait grossir…
et j’en passe. Bref, des croyances
qui ont de quoi affoler notre pauvre petit cerveau et en particulier
notre hypothalamus.
Le grand paradigme relatif à
l’alimentation est que l’on est
trop gros parce qu’on mange
trop, et donc le raccourci évident
semble être «pour être mince et
beau, mangeons hypocalorique»,
et «au moins je mangerai, au plus
je maigrirai». Cette croyance peut
aller jusqu’à une phobie alimentaire chez certaines personnes,
nécessitant alors une prise en
charge multidisciplinaire.
Le cerveau est-il le centre
régulateur de notre appétit?
Oui! Tout est une question de chimie et de message qui partent de
notre hypothalamus. On ne peut
priver notre cerveau de messages
nécessaires à son équilibre. La
biochimie de notre cerveau influence notre manière de manger,
tout comme notre manière de
manger influence la biochimie
de notre cerveau. De fait, modifier ses habitudes alimentaires en
termes de contrôle de ses calories
peut réellement modifier le métabolisme de l’organisme. Ceci
peut également affecter les fonctions cérébrales. L’influence des
régimes sur le cerveau est importante. Il est donc important, pour
contrôler le centre de la faim,
d’apporter une alimentation régulière, à heure fixe et de qualité.
Cette prise alimentaire contrôlée
donne un signal clair à notre
cerveau.
tel ou tel aliment après telle heure, nous sautons le petit déjeuner,
nous n’avons pas le temps de
manger suffisamment à midi. Et
nous sommes surpris d’avoir des
envies irrépressibles entre 16 et
19h, le plus souvent. En réalité,
par nos comportements, nous
avons privé notre hypothalamus
d’une multitude de messages convergents assurant l’impression
de satiété (impression de ne plus
avoir faim). Mais le plus grave,
c’est que ce comportement de
restriction alimentaire que l’on
s’impose empêche notre hypothalamus d’envoyer des messages
à une partie de notre système
nerveux pour augmenter notre
dépense calorique.
Comment expliquer l’effet yoyo
des régimes?
De façon simplifiée, j’explique aux
patients pourquoi il faut manger
pour maigrir! Si l’hypothalamus
est satisfait par des messages apportés par un repas équilibré,
vous n’aurez pas faim ou envie de
manger entre les repas, et surtout
vous brûlerez plus de calories. Si
l’hypothalamus est insatisfait,
vous aurez faim et envie de manger, et brûlerez moins de calories.
En voulant contrôler notre centre Après un certain temps, on
craque, on mange des aliments
de l’appétit, en nous privant,
très caloriques de manière comnous tentons l’impossible!
Oui, c’est tout à fait cela! Nous pulsive. Et on prend du poids,
considérons qu’il ne faut pas même si dans un premier temps,
manger plus de 1.000kcal par on peut en avoir perdu. C’est ce
jour, ou qu’il ne faut pas manger qui explique l’effet yoyo!
ACTUA
LA BELGIQUE COMPTE LE TAUX
DE CANCERS DU SEIN LE PLUS ÉLEVÉ AU MONDE
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), le nombre de
femmes atteintes d’un cancer
du sein est le plus élevé en Belgique. L’année dernière, 10.337
diagnostics ont été posés et
2.523 femmes sont décédées de
la maladie. Le cancer du sein
est le cancer le plus fréquent
chez les femmes. Dans 15 à 25%
des cas, il s’agit de cancers du
sein héréditaires. Pour le reste,
la cause n’est pas connue. Le
mode de vie influence probablement le risque de développement d’un cancer du sein.
Pour prévenir ce cancer, il est
recommandé de réduire fortement la consommation de
boissons alcoolisées (1 verre
par jour maximum), d’adopter une alimentation plus
équilibrée (moins de graisses),
d’éviter les kilos superflus et
de pratiquer régulièrement
une activité physique modérée.
Cette prévention n’est malheureusement pas une assurance
«tout risque», mais elle est de
toute façon favorable au maintien d’une bonne santé. L’examen de dépistage de référence
pour le cancer du sein est la
mammographie, c’est-à-dire
un examen radiologique des
seins. Elle recherche des anomalies telles que des opacités,
des micro-calcifications… En
Belgique, elle est recommandée aux femmes entre 50 et 74
ans. C’est en effet dans cette
tranche d’âge que les femmes
ont le plus de risques de développer ce cancer et que le dépistage est le plus efficace. Mais en
fonction de l’histoire personnelle de chaque femme (antécédents personnels ou familiaux,
prédisposition génétique…),
un suivi plus précoce peut être
proposé. Dans l’hypothèse où
une anomalie est décelée, le
gynécologue, l’oncologue ou le
radiologue peuvent proposer
des examens complémentaires:
échographie, ponction/biopsie
ou IRM mammaire. Q
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