Vrai / Faux UNIT sur les taxis parisiens

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Vrai / Faux UNIT sur les taxis parisiens
LES TAXIS PARISIENS EN 12 POINTS
juillet 2013
1 - A Paris, tous les clients ne sont pas servis car il n’y a pas assez de taxis
disponibles.
C’est vrai à certaines heures. Toutefois, environ 90% des demandes de
courses qui sont adressées aux taxis sont servis. Pour les taxis radio, le temps
d’attente d’une demande de course, ou « approche », c’est-à-dire le délai entre
l’appel et l’arrivée du taxi est en moyenne de 7 minutes, et en baisse grâce aux
évolutions technologiques ; ce qui relativise le besoin non satisfait qui existe
essentiellement aux heures de pointe, période où la circulation ne permet pas
de servir dans les meilleures conditions. Si l’offre de taxis a besoin d’être
augmentée, elle ne peut cependant pas être évaluée en fonction des seules
situations hors normes (accident, orage, travaux, …).
2 - Le nombre de licences de taxis parisiens est soumis à un numerus clausus.
Fin 2002, suite à un accord entre la Préfecture de Police et les professionnels du
taxi, il a été mis fin au numerus clausus. En fonction de l’indice d’activité
francilien (PIB régional, nombre de voyageurs en gares et en aéroports, nuitées
d’hôtel), des licences supplémentaires de taxi sont créées chaque année pour
répondre à la demande. Le nombre de taxis a ainsi augmenté de 20%
pendant les 5 dernières années.
3 - Attendre un taxi aux stations est vain car elles sont toujours vides.
Les stations de taxi sont irrégulièrement pourvues en taxi, notamment aux heures
de pointe. Elles sont la plupart du temps pleines aux heures creuses, c’est-àdire avant 7h et dans la tranche horaire 10h-17h. Mais de façon plus générale, la
rareté de l’espace dans nos centres urbains et le trafic rendent caduc le
modèle du taxi qu’on hèle en levant le bras ou qu’on attend en station. Le plan
de circulation parisien n'est pas comparable à New York ! En revanche, les
technologies modernes permettent d’appeler à tout moment par téléphone,
internet ou Smartphone un taxi avec une grande facilité.
4 - Une augmentation massive et immédiate du nombre de taxis permettra
d'améliorer le service.
Les embouteillages de la région parisienne et les creux d’activité rendent
improductif l’impact de la hausse du nombre des taxis sur leur disponibilité.
Cet afflux de véhicules en grande partie vides viendrait encore accroître les
difficultés de circulation dans Paris. Pour 40 % de taxis en plus, ce serait
seulement 12% de courses réalisées en plus, avec comme effet immédiat une
brutale perte de revenu des chauffeurs de taxi et une paupérisation de la
profession, et une baisse de la qualité du service pour les clients (véhicules
non renouvelés, …). Par ailleurs, cet afflux de véhicules en grande partie vides
viendrait encore accroître les difficultés de circulation dans Paris.
5 - Le matin, à l’heure de pointe, les taxis sont bloqués en banlieue et les
clients les attendent dans Paris.
En raison des difficultés de circulation, notamment à l’heure de pointe le
matin, le temps d’accès de la banlieue à Paris conditionne la disponibilité de
taxis. Des solutions doivent être apportées pour faciliter l’entrée des taxis
dans Paris (voies réservée aux transports publics sur les grands axes,…). Le
développement du taxi est une solution aux problèmes de circulation intramuros.
6 - Les taxis gagnent mieux leur vie dans les bouchons car les courses sont
plus longues.
Les tarifs ont été organisés dans l’intérêt des consommateurs ; plus la
course est rapide, mieux le taxi gagne sa vie. La vitesse de circulation
moyenne des taxis est en constante baisse. Un chauffeur de taxi réalise
aujourd’hui en moyenne 12 courses par jour alors qu’il en réalisait 20 en
1960. Les difficultés de circulation font que même aux heures de pointe, le taxi
reste à vide 42% de son temps. La faible vitesse de circulation ne leur permet
pas d’être toujours au bon endroit, au bon moment même si 10 000 taxis sur les
19 000 taxis parisiens sont équipés de GPS et organisés grâce aux suivis
satellitaires.
7 - Le temps d’attente aux gares et aux aéroports est trop long.
Les temps d’attente aux dessertes des gares et aéroports sont, malgré les efforts
réalisés, encore trop longs pour les passagers, alors que les chauffeurs de taxi
eux-mêmes attendent également longtemps sur les parkings de stockage.
L’organisation des dessertes doit être améliorée et supervisée dans l’intérêt des
usagers et des chauffeurs, et le racolage par les clandestins doit être sévèrement
puni.
8 - Il y a beaucoup plus de taxis à Londres et New York qu'à Paris.
Il y a plus de taxis à Paris qu'à New York, et rapporté à la surface de la zone
urbaine il y a autant de taxis à Londres et à Paris. L'impression de pénurie
vient principalement des conditions de circulations en heure de pointe. De plus,
le taxi londonien est 80% plus coûteux que le taxi parisien, le taxi New
Yorkais seulement 4% moins cher ; les courses à Londres sont en revanche plus
courtes car la circulation est beaucoup plus fluide depuis la mise en place d’un
péage urbain qui ceinture le centre de la ville.
Par ailleurs l'offre de transport de personnes est complétée à Londres et New
York par des services de limousine sur commande préalable. C'est aussi le cas à
Paris, et sans aucune limite de nombre, depuis 2009.
9 - Les chauffeurs de taxi propriétaires de leur licence sont des rentiers.
Etre taxi, c’est être un travailleur indépendant et exercer un métier à la pointe des
innovations environnementales et technologiques avec un souci permanent du
service au public. Taxi est un métier attractif.
Aujourd’hui, le prix de la licence de taxi parisien, est de 200 000 à 250 000 euros.
Etre taxi n'est donc pas une rente mais un investissement remboursé en
travaillant en moyenne 50 heures par semaine, parfois beaucoup plus.
10 - Les taxis parisiens refusent trop souvent le paiement des courses par
carte bancaire.
70 % des taxis parisiens sont équipés en terminaux de paiement
électronique. Mais, à la différence d’un commerçant classique, le taxi ne
peut pas majorer le prix de la course car son tarif est réglementé. Or, le
terminal de paiement nécessite un investissement plus important du fait de la
mobilité de ce commerçant particulier. Chaque course payée par carte bancaire
induit donc un coût pour le chauffeur, qui peut avoir tendance à préférer les
règlements sous d’autres formes.
11 - Le taxi, un secteur sans innovation.
Le taxi parisien est à la pointe des technologies modernes, en avance depuis 20
ans par rapport à ce qui existe ailleurs en Europe ! Si la transmission de
données et la localisation GPS sont devenues la norme pour les centraux de
réservation des grandes capitales, ces technologies sont complétées par des
applications Smartphones pour la commande depuis 2008 à Paris !
12 - Le taxi, un secteur qui refuse la concurrence.
Le taxi est très largement en concurrence avec tous les modes de
déplacements urbains fortement subventionnés, avec les navettes aéroports, les
transports par moto, les véhicules de tourisme avec chauffeur, c’est en réalité le
client qui choisit !
Ces alternatives au taxi sont complètement libéralisées depuis 2009 (pas
d'examen, pas de licence, pas d'encadrement des tarifs ...) à la condition
d'opérer dans la cadre d'une réservation préalable. Les taxis sont ouverts à la
concurrence quand elle respecte la loi, quand chacun respecte ses
obligations, et que cette concurrence ne met pas en péril leur profession et
protège le consommateur.