Alexandre Le Grand et la bataille d`Issos
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Alexandre Le Grand et la bataille d`Issos
La bataille d’Issos 333 avant Jésus-Christ Au cours de son épopée mythique vers l’Orient, Alexandre le Grand a livré d’innombrables combats. Quatre de ses batailles ont particulièrement marqué l’histoire : le Granique (334), Issos (333), Gaugamèles (331), l’Hydaspès (326). La bataille d’Issos contre le roi des Perses Darius est une des plus belles et des plus décisives. Alexandre sut tirer parti d’une situation extrêmement critique pour obtenir une victoire écrasante, et annihila en quelques instants les préparatifs que Darius avait mis des mois à mettre sur pied. A l’issue de la bataille, Alexandre était maître de tous les territoires s’étendant jusqu’à l’Euphrate, en Mésopotamie. Lieu Sud de la Turquie, au nord de la ville d’Iskenderun, près de la frontière syrienne. Durée Moins d’une heure. Forces en présence Macédoniens 30 000 hommes, dirigés par Alexandre le Grand Perses de 100 000 hommes à 600 000 hommes selon les sources, dirigés par Darius Pertes Macédoniens 150 cavaliers et 300 fantassins tués, 4500 blessés Perses on avance le chiffre de 100 000 tués, ce qui est vraisemblablement exagéré Le déroulement de la bataille Darius avait rassemblé une armée extrêmement nombreuse pour contrer l’invasion des Macédoniens. Il suivait à distance l’armée d’Alexandre qui s’enfonçait vers le sud le long de la côte méditerranéenne. Il réussit à couper Alexandre de ses arrières, situés plus au nord, le privant ainsi de ravitaillement. Se voyant pris au piège, Alexandre fit immédiatement demi-tour et se dirigea vers le nord à marche forcée à la rencontre de Darius. La bataille eut lieu dans un couloir étroit entre la mer et la montagne, ce qui ne permit pas aux Perses de profiter de leur avantage numérique. En revanche, Darius jouissait d’une position exceptionnellement forte offrant de belles défenses naturelles. Alexandre s’avança à la rencontre de son ennemi. Au cours de son approche, il découvrit les détails des positions ennemies et établit sa stratégie en conséquence. Il disposa ses troupes sur un front de quatre kilomètres, perpendiculaire à la mer, face aux troupes de Darius. A sa gauche, il commanda à son plus fidèle général, Parménion, de s’appuyer sur la mer et de bloquer les attaques de la cavalerie ennemie. Au centre, ses phalanges faisaient face au gros de l’infanterie perse. Alexandre dirigeait l’aile droite. Ayant remarqué que les soldats perses qui tenaient la droite du front étaient, de façon inhabituelle, protégés par des archers, Alexandre soupçonna qu’ils étaient inexpérimentés et décida de les attaquer avec sa cavalerie. Il ouvrit ainsi une brèche qui lui permit de pousser son attaque vers le centre où se tenait Darius. Alors que Parménion résistait toujours sur la gauche et que les Macédoniens, malgré de lourdes pertes, parvenaient à maintenir la pression sur le centre du front, une charge impétueuse d’Alexandre sur Darius décida de l’issue de la bataille. Pris de panique, Darius s’enfuit, suivi des cavaliers de sa propre garde, provoquant la débandade générale de ses troupes. Alexandre captura la mère, la femme et les enfants de Darius, et poursuivit les Perses sur 37 kilomètres, leur infligeant de lourdes pertes. Alexandre le Grand, l’homme Alexandre naît en Macédoine, au nord de la Grèce actuelle, en 356 avant JC. Il est le fils du roi de Macédoine Philippe II et de la princesse Olympias. Dès son enfance, il fait preuve d’un courage exceptionnel. Il a pour précepteur le philosophe Aristote qui lui apprend la philosophie, la politique et l’art de gouverner. Alexandre voue un véritable culte aux héros de l’Iliade, Achille en particulier, dont il prétend descendre par sa mère, et aspire à leur ressembler. Dès l’âge de 16 ans, il occupe la régence de son père lors de ses campagnes militaires. Il n’a que 20 ans lorsqu’il monte sur le trône suite à l’assassinat de Philippe en 336. Immédiatement, il proclame sa volonté de poursuivre l’œuvre de son père qui voulait réunir les forces grecques contre les Perses. Après avoir réprimé les tentatives d’opposition en Macédoine, Alexandre se rend maître des différentes régions de Grèce et se lance à la conquête de l’Asie en 334. En neuf années d’une épopée héroïque de 20 000 kilomètres, Alexandre va conquérir successivement toutes les provinces situées entre la Grèce et l’Indus, qui constituait à l’époque la limite du monde connu. Là, ses troupes refusent d’aller plus loin. Contraint de revenir sur ses pas, Alexandre rejoint Babylone où il est brutalement pris d’une fièvre maligne qui le terrasse en quelques jours, le 13 juin 323, à l’âge de 32 ans. Alexandre a été et reste encore de nos jours un chef d’armée d’une stature inégalée. Il s’est également montré un véritable organisateur, fondant plusieurs « Alexandrie » et ouvrant des routes qui favoriseront les échanges commerciaux et culturels. Il s’intéressait aux coutumes locales et les respectait, et des influences mutuelles viendront enrichir les civilisations grecques et orientales. Au-delà de ses conquêtes, son rêve était d’unir l’Orient à l’Occident. Il a été le premier à créer les conditions d’une mondialisation.