Les clins d`oeil à la finance de Wall Street 2

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Les clins d`oeil à la finance de Wall Street 2
Ecole de journalisme de Sciences Po
Les clins d’oeil à la finance de Wall Street 2
Soumis par MARION Julien
01-10-2010
Le réalisateur Oliver Stone avait prévenu: il ne rentrerait pas dans les détails de la crise économique avec son
nouveau film, Wall Street 2, sorti au cinéma depuis le 29 septembre. Néanmoins, ce nouvel opus est emprunt de
quelques références financières qui méritent d'être décryptées.
"L'aléa moral, madame, c'est quand votre banquier perd tout votre argent et que personne n'est responsable"
Phrase prononcée par le cynique financier Gordon Gekko, interprété par Michael Douglas, en réponse à une vieille
dame âgée. C'est elle qui lui demande ce qu'est l'aléa moral (moral hazard en anglais) pendant une séance de
dédicace du livre de Gekko, intitulé "Is Greed Good?" ("La cupidité, est -ce bon?").
Selon le célèbre glossaire financier Vernimmen, l'aléa moral qualifie une situation où les dirigeants d'une entreprise
ont intérêt à laisser croître l'activité d'une entreprise en s'endettant jusqu'à ce que celle-ci devienne trop grosse pour que
l'Etat la laisse faire faillite.
Churchill Schwartz
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C'est le nom - fictif - d'une banque dans le film. Son nom est une référence quasi-explicite à Goldman Sachs, référence
que le journal The Economist a notée en relevant que Churchill Schwartz spéculait sur la baisse des produits
structurés qu'elle vendait en même temps à ses clients. Des faits qui ont été reprochés à Goldman Sachs notamment
dans l'affaire de la vente des Abacus, un type de CDO (Collateralized Debt Obligation), dérivé de crédit basé sur des
créances hypothécaires. Associée au gérant de hedge funds John Paulson , Goldman Sachs a créé et vendu ces
produit tout en permettant à son partenaire de jouer la baisse de ces mêmes titres.
"Je ne comprends pas, il n' y a rien d'illégal"
Telle est la réplique de Bretton James, le directeur exécutif de Churchill Schwartz, joué par Josh Brolin. Il répond alors
aux accusations d'évasion fiscale et de manipulation de cours dont il fait l'objet. Là encore, sa défense rappelle celle de
Goldman Sachs lors de l'enquête de la SEC (Securities and Exchange Commission, une autorité de régulation
financière américaine) sur la vente des Abacus. Alors que la SEC a tenté de trouver une faute juridique commise par
Goldman Sachs, la banque américaine a martelé qu'à aucun moment elle n'était sortie du cadre de la légalité.
KZI (Keller Zabel Investment)
C'est le nom d'une autre banque fictive de Wall Street 2. Le jeune trader en énergies alternatives et héros du film,
Jacob Moore (incarné par Shia LaBeouf) y travaille avant que sa société ne fasse faillite à cause de ses positions sur les
subprimes. Lors d'une réunion au sein de la FED (la banque centrale américaine), elle est "sauvée" par Churchill
Schwartz qui la rachète 3$ par actions.
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Dans cette scène, KZI joue le rôle qu'a eu dans la crise économique la banque d'affaires Bear Stearns et Chuchill
Schwartz celui d'une autre banque, JPMorgan Chase. Exposée aux pertes sur les crédits subprimes, Bear Stearns a
été sur le point de s'effondrer en mars 2008. Aidée par la FED, JPMorgan Chase l'a rachetée pour la somme dérisoire
de 10$ par actions , après une première offre à 2$ par actions.
"Ce sont des armes de destructions massives"
Métaphore employée par Gekko pour décrire les dérivés de crédit lors d'une conférence universitaire où il assure la
promotion de son livre. La phrase originale a été prononcée, dans la vraie vie, par Warren Buffet en 2003 dans une
lettre adressée aux actionnaires. Il a alors attiré l'attention sur le danger que représente les produits structurés .
Warren Buffet est d'ailleurs le seul réel financier à apparaître dans le film. On l'aperçoit dans une émission télévisée que
regarde Jacob Moore.
Crédit: Flickr/CC/CityTalk
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