Compte Rendu De la réunion du Conseil de quartier Georges

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Compte Rendu De la réunion du Conseil de quartier Georges
Compte Rendu
De la réunion du Conseil de quartier Georges Brassens
Du mercredi 29 mars 2006 de 19h30 à 21h30
à l’école élémentaire 15 rue de Cherbourg
Réunion présidée par Monsieur Gérard GAYET, Adjoint au Maire chargé du Conseil de quartier
Collège des Personnalités Qualifiées
Madame PARIZOT, Principal du Collège Modigliani
Collège des Particuliers :
Monsieur Régis CARIO
Madame Nicole GAUTHIER
Madame Christine VALIBUS
Madame Pascale SIGOGNAULT
Collège des Associations :
Monsieur Robert CHATELOT, Actuel XV
Monsieur Jacques DEPLAIX, Président de l’Association des Locataires RIVP Brancion
Monsieur Thierry HAUPAS, Amicale des Locataires du 125 rue Castagnary
Etaient excusés :
Monsieur Eric LOHIER
Madame Elisabeth LE GOASGUEN
Monsieur Rachid SADAOUI
Madame Elisabeth BONNEFOY
Etaient absents :
Madame Cécile RENSON, Conseiller de Paris
Madame Marie-Céline DURAND, Conseiller d’arrondissement
Monsieur Claude DARGENT, Conseiller de Paris
Monsieur Eric KIENER, Directeur de l’Hôpital Saint-Michel
Madame MASCIONI, Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués
Père BERLIOZ, Curé de la Paroisse Saint-Antoine de Padoue
Madame Catherine ESCURIER
Madame Camille IZARD
Monsieur Kévin TRODOUX
Monsieur Jean LATTANZIO
Monsieur Tristan FLEURQUIN, Président d’Environnement XVème
Monsieur Gérard GAYET : Bonsoir. Je suis particulièrement heureux de voir une telle assistance
parce que c’est un sujet qui était réputé difficile, et je suis content qu’autant d’habitants de notre
quartier nous consacrent cette soirée.
J’ai pour habitude – parce que ce ne sont pas toujours les mêmes habitants qui viennent dans notre
Conseil de quartier –, dans un souci d’éducation civique, de rappeler le fonctionnement des
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institutions parisiennes, et d’expliquer ce qu’est un Conseil de quartier. Donc nous avons trois
stades dans notre administration parisienne :
Le conseil de Paris qui est à l’Hôtel de ville, et qui dispose du pouvoir budgétaire.
Dans chaque arrondissement, nous avons un Conseil d’arrondissement avec un maire
d’arrondissement.
Et depuis 2002, ont été créés des Conseils de quartier ; une formule assez souple, puisque ces
Conseils de quartier fonctionnent différemment selon les arrondissements. Dans notre bon XVème,
nous avons dix Conseils de quartier. Et j’ai le plaisir – je me présente, Gérard Gayet, pour ceux qui
ne me connaîtraient pas ; je suis Maire-adjoint, chargé de deux de ces conseils de quartier, celui de
Brassens où nous sommes aujourd’hui et celui de Vaugirard-Parc des Expositions.
Aujourd’hui c’est une expérience particulière que nous faisons. Nous avons décidé – le Conseil de
quartier est composé de 24 personnes : un quart d’élus, un quart de représentants des associations,
un quart des habitants et un quart de personnalités qualifiées – sur le petit budget qui nous est
consacré chaque année, de faire des économies sur plusieurs de ces budgets afin de pouvoir faire un
projet plus important.
On a choisi un projet culturel ; c’est celui de la création d’un mur peint pour essayer d’améliorer
notre environnement. Nous avions pensé qu’il était bon - avant que ce Conseil de quartier de
24 personnes ne choisisse parmi les différents peintres qui font des propositions - que vous soyez
consultés, et que vous nous donniez votre avis ; c’est-à-dire qu’une fois les artistes présents auront
présenté ce soir leurs projets, que vous posiez des questions et que vous nous donniez votre
sentiment. Ceci devrait aboutir en mai, à une réunion des 24 membres du Conseil de quartier qui
choisiront le peintre qui fera ce mur peint.
Nous avons voulu être très larges, très libres, et nous n’avons pas donné un emplacement précis à
ces peintres et artistes ; nous leur avons laissé le choix. Nous avons indiqué quelques murs que
nous connaissions, mais ils pouvaient en proposer d’autres. Nous leur avons indiqué de choisir
plutôt des murs municipaux, parce que nous avons la décision ; alors que les murs de co-propriété
sont beaucoup plus difficiles, puisqu’il faut la décision de l’Assemblée générale permettant la
peinture sur ce mur.
L’artiste qui l’emportera doit tout faire, de A à Z. Nous, nous nous contentons de donner un budget
de 18 000 euros, et c’est lui qui a la responsabilité de nettoyer le mur, de peindre sur le mur, de
mettre des produits qui résistent au temps - tant peut se faire -, et bien entendu de la qualité
esthétique.
Je voudrais adresser des remerciements tout particuliers aux membres du Conseil de quartier qui
m’ont aidé dans cette affaire : Madame Valibus à ma droite ; ce soir ce sera Madame Loyal ; c’est
elle qui surveillera le temps de parole de chaque artiste. Je voulais remercier Madame Catherine
Marguerite, de l’Association des Locataires RIVP Brancion, qui a assisté à certains entretiens avec
les artistes, ainsi que Monsieur Régis Cario.
Ceci étant, maintenant je vais appeler les artistes qui s’étaient portés candidats pour voir s’ils sont
toujours candidats, parce que certains se sont désistés. Donc, selon ma liste : Madame Solène Eloy,
Monsieur Chelbi, Monsieur Roudaut, Monsieur Turlure, Monsieur Baloupp qui représente l’Ecole
de la rue Olivier de Serres, Madame Pichon, Monsieur Philippe MIRAZOVIC, Madame Bayle - qui
ne concourt plus -, Madame Goydadin ; Madame Vizart, Monsieur Benes, Madame Boursier,
Madame Laurent - qui est présente et devient la 8 -, et Monsieur Chabin. Donc nous avons neuf
candidats.
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Mais Monsieur Baloupp a trop bien fait son travail, et il n’a pas une seule équipe ce soir ; mais il a
six projets, avec six équipes.
Alors combien donne-t-on de temps à chacune de ces équipes ?
Madame VALIBUS : Quatre minutes ; si on veut pouvoir discuter après.
Monsieur Gérard GAYET : Quatre minutes. Donc cela nous fait 60 minutes ; d’accord. Il y a un
Monsieur qui voulait poser une question ; levez-vous s’il vous plait.
Un intervenant : Plusieurs artistes du quartier ne sont pas du tout au courant de ce concours.
Monsieur Gérard GAYET : Nous avons fait une information par les moyens que nous avions,
notamment par le bulletin du XVème arrondissement.
Un intervenant : D’accord. Donc qui s’occupait de ce bulletin dans ce cas-là ?
Monsieur Gérard GAYET : Il y a eu plusieurs informations. Le précédent Conseil de quartier, où
nous recevions au théâtre Sylvia Monfort un grand nombre d’habitants du XVème, nous avons fait
passer le message.
Un intervenant : Non, Monsieur, désolé, c’est un discours anti (inaudible), parce que je vous
répète - particulièrement comme artiste, comme (inaudible) de l’art tout court - que je n’ai pas été
informé du tout avant ce soir.
Monsieur Gérard GAYET : Vous habitez où Monsieur ?
Un intervenant : Rue Brancion. Je ne suis pas tout seul, donc je ne valide pas… Messieurs les
artistes, soyons de toute façon sûrs que mon intervention n’est nullement tournée contre vous.
Monsieur Gérard GAYET : Mais inscrivez-vous Monsieur pour la réalisation d’un autre mur
peint dans un autre quartier.
Un intervenant : Désolé, mais je ne suis pas prêt tout simplement. Je peux me proposer, mais avec
quelques papiers et quelques mots, pas plus que cela. Donc déjà, ce n’est pas égal par rapport à
d’autres artistes qui sont préparés pour cette soirée.
Monsieur Gérard GAYET : Non mais m’ayez crainte, on en fait dans presque tous les quartiers ;
donc vous aurez d’autres possibilités d’en faire dans d’autres quartiers.
Un intervenant : Mais Monsieur, ce ne sont là que des paroles.
Monsieur Gérard GAYET : Non ! Il y en a un qui a été fait rue Miollis ; on en fait d’autres.
Un intervenant : Non mais je n’ai pas entendu, Madame : dans quel quartier, par quel courant, par
quelle voie ? Je n’ai rien entendu du tout comme réponse.
Une intervenante : Pour améliorer, peut-être, la méthode d’information dans l’avenir, je vous
signale quand même qu’il y a une Maison des Artistes, où les artistes enregistrés sont affiliés pour
leur sécurité sociale. A la Maison des Artistes, ils éditent un journal pour les artistes enregistrés,
mais pas les artistes amateurs. Je pourrai vous donner les adresses tout à l’heure.
Un intervenant : On note Madame et on vous en remercie.
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Une intervenante : Pour la seconde question, vu une expérience personnelle de ce genre de choses
- mon mari est peintre -, je voulais vous signaler que ce qui arrive souvent, c’est qu’on oublie qu’un
bâtiment a été fait par un architecte, et qu’il est très souhaitable que l’architecte soit présent à ces
réunions. Il n’est pas du tout impossible de le contacter après le choix.
Monsieur Gérard GAYET : Oui, bien sûr.
Une intervenante : Pour qu’il soit au courant, c’est la moindre des choses.
Monsieur Gérard GAYET : Tout à fait ; ce n’est pas une question qu’il soit au courant, mais c’est
un droit.
Une intervenante : C’est un droit. Et troisièmement, c’est que toute œuvre d’art tombe sous une
jurisprudence de protection de l’œuvre d’art. D’accord ?
Un intervenant : Tout à fait.
Une intervenante : Donc pour la suite, si vous choisissez quelqu’un, qu’il y ait un contrat en
bonne et due forme, avec toutes les protections auxquelles a droit l’œuvre d’art dans la législation
française.
Un intervenant : Tout à fait.
Un intervenant : J’aurai une réponse ou pas ?
Monsieur Gérard GAYET : Mais Monsieur, il y a une publicité qui a été faite. J’ai distribué dans
ce quartier 2 000 invitations ; on ne peut pas faire plus.
Un intervenant : Parmi qui ?
Monsieur Gérard GAYET : Mais parmi la population.
Un intervenant : D’accord ; et pourquoi cela se fait que les artistes ne reçoivent pas cette
invitation ?
Monsieur Gérard GAYET : Par exemple, tous les ateliers de « La Ruche » ont été invités. Mais si
on ne vous connaît pas, on ne peut pas vous inviter, c’est le fond du problème.
Un intervenant : Madame Fonlladosa qui est ici présente, me connaît parfaitement. Vous voulez
que je sorte les lettres de votre part, Madame Fonlladosa ? Alors ?
Madame Ghislaine FONLLADOSA : Je vous connais bien, mais mon rôle n’était pas
d’intervenir.
Un intervenant : Oui, bien sûr.
Monsieur Gérard GAYET : Mais quand on en fera un à Vaugirard, vous me laisserez vos
coordonnées, et on vous écrira.
Un intervenant : Monsieur, je suis désolé. Je vous répète que les promesses, j’ai attendu - et pas
moi tout seul, mais les artistes en général - ; donc je vous remercie beaucoup, d’accord. Je dis ce
que je dis : ce concours sera de notre fait, entre guillemets.
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Monsieur Gérard GAYET : Le premier projet est présenté par Madame Solène Eloy ; si vous
voulez bien venir. C’est le mur peint Madame. Donc vous avez quatre minutes pour vous présenter,
et présenter le projet.
Madame Solène ELOY : Bonsoir, Solène Eloy. J’ai choisi comme mur, le mur de la maternelle de
la rue des Morillons. Vous avez la portion qui a été traitée sur le dossier. Je trouve ce mur
intéressant parce qu’il a des courbes, des coins, des creux ; donc les passants ont des vues
différentes selon l’endroit où ils passent.
Alors je travaille sur les chevaux et sur Georges Brassens. La maternelle a été construite sur
l’ancien marché aux chevaux, donc le décor aura aussi des références, de titres des chansons de
Georges Brassens, parce qu’il me semblait important de faire connaître aux nouvelles générations
les titres des chansons qui sont assez poétiques et assez évocateurs.
Mon travail de recherche est basé sur la trace ; la trace de l’Histoire dans notre vie quotidienne ; la
trace d’un souvenir dans notre mémoire ; la trace laissée par une couleur, une gravure. Quand on
grave quelque chose, c’est une démarche de transmission ; les peintures rupestres, par exemple,
sont un témoignage aussi des techniques utilisées.
J’ai fait la rue Olivier de Serres dans l’atelier de décor mural, de fresque et de mosaïque. Et
maintenant, en tant qu’artiste peintre, j’utilise toujours ces mêmes matériaux que sont le sable, la
poudre de marbre et la chaux, mais je détourne la technique de la fresque ; c’est-à-dire que ce n’est
plus de la vraie fresque. L’avantage, c’est qu’on peut faire des incrustations, graver, peindre –
autant que la fresque – mais par rapport à la peinture.
Concrètement, le décor sera travaillé surtout par le fond, qui sera un mélange de sable de
différentes granulométries. Il y a des sables colorés dans la nature de toutes les couleurs ; de
couleurs très subtiles et très différentes. Donc il y aura des transparences dans les mortiers. Puis les
dessins des chevaux et des hommes seront gravés dans ce mortier, donc la gravure laissera
apparaître une couleur foncée qui sera en dessous. Les titres des chansons seront peints après à la
main, plus librement, sur le décor. Voilà ce que j’avais à vous expliquer pour mon décor.
Vous pourrez voir à la fin des échantillons de mon travail pour mieux vous rendre compte du
travail de mortier, en fait, de sable et de transparence, et aussi un peu de gravure. Et vous aurez
aussi un dossier avec des photos en couleur ; une simulation sur photos du décor que je propose.
Monsieur Gérard GAYET : Merci d’avoir tenu le temps. Monsieur Chelbi.
Monsieur Anis CHELBI : Messieurs, dames, bonjour. Je me présente, Anis Chelbi. Je suis
résident dans le XVème ; mon projet est là. J’ai travaillé sur le thème de Georges Brassens tout
simplement. Je propose un portrait de Georges Brassens en premier plan. C’est un portrait qui va
être travaillé à la peinture et qui va être anti-tags et qu’on peut nettoyer facilement.
Et au deuxième plan, il y aura les titres de chansons de Georges Brassens avec les chansons les plus
connues et les moins choquantes. Je vais mettre les titres en ondulation, et vont servir d’arrière plan
du portrait de Georges Brassens.
Monsieur Gérard GAYET : Il faut préciser que c’est au même endroit que le premier.
Monsieur Anis CHELBI : L’endroit que j’ai choisi est le même, c’est l’école maternelle rue des
Morillons.
Monsieur Gérard GAYET : Vous habitez où ?
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Monsieur Anis CHELBI : Rue des Cévennes.
Monsieur Gérard GAYET : On a la fiche, d’accord ; merci. Monsieur ROUDAUT.
Une intervenante : Est-ce que je peux avoir le nom de la personne qui vient de parler, et qui
propose un projet ?
Une intervenante : Monsieur Chelbi.
Monsieur Laurent ROUDAUT : Bonsoir à tous. Je me présente, Laurent ROUDAUT. Mes
travaux se trouvent ici sur le petit panneau et puis sur les deux bancs. Comme vous le voyez, je
travaille sur le thème du cheval, le rapport entre le passé et le présent. Mon support est l’école des
Morillons.
Je me suis basé sur 3 critères :
1. l’atmosphère du quartier, à savoir les restes des abattoirs qui sont maintenant utilisés pour le
marché au livre ;
2. ensuite, sur le lieu en lui-même, l’école, qui est un espace public, un lieu de respect, un
endroit où on essaye d’éveiller les consciences ;
3. et puis ensuite, le troisième point, le style architectural ; c’est-à-dire que c’est un endroit où
il y a des grandes surfaces. L’entrée de l’école qui est constituée d’un demi-dôme, avec un
côté monumental.
Je vais maintenant vous parler des personnages ; le problème, c’est que personne ne les voit.
Monsieur Gérard GAYET : Ils sont où les personnages ?
Monsieur Laurent ROUDAUT : les personnages sont sur le tableau, mais après il y a la
transposition sur le mur, sur les bancs.
Monsieur Gérard GAYET : Après les gens circuleront pour les voir.
Monsieur Laurent ROUDAUT : D’accord. Il faudrait les mettre de façon panoramique parce que
sinon ça ne veut rien dire.
Monsieur Gérard GAYET : Est-ce que vos dessins s’abîment ?
Monsieur Laurent ROUDAUT : Oui. On peut les manipuler, mais le problème c’est qu’ils vont
deux par deux.
Monsieur Gérard GAYET : D’accord, laissons les comme ça.
Monsieur Laurent ROUDAUT : Pour ceux qui voient, à gauche, vous avez un personnage qui
s’appelle un Centaure, personnage mythologique qui représente à la fois l’homme et l’animal. Il
représente dans le cas présent les gens qui travaillent dans les abattoirs, c’est-à-dire les bouchers,
pour les traiter de façon un peu moins dure que ce qu’ils représentent réellement. Il est traité un peu
à l’antique, c’est-à-dire en fragments : il y a uniquement la partie du corps qui est visible. Ce
Centaure montre de la main un chemin à suivre.
Une intervenante : Montrez-nous.
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Monsieur Gérard GAYET : Chaque fois vous le montrez. Pendant que vous le commentez, la
personne circule dans les travées.
Monsieur Laurent ROUDAUT : Donc là, vous voyez en fait le mur en partant de la gauche ; cela
commence ici avec le Centaure. Ensuite, vient cette partie-là sur le thème du cheval, la procession
telle que le cheval l’a vécue quand les abattoirs existaient ; c’est-à-dire qu’il marchait vers sa
destinée.
Il est traité de façon simple, c’est-à-dire le mur est laissé tel quel. J’ai travaillé en aplat, de façon
graphique, pour vraiment bien exprimer la psychologie de l’animal. La procession s’établit et on
arrive à l’entrée de l’école. Donc la partie très haute en demi-dôme. Et là, le sujet est un peu plus
léger, c’est-à-dire que c’est un enfant qui lit, qui ouvre un livre et qui s’extasie devant des photos,
et c’est le rapport entre le passé et le présent ; les colonnades de livres qui viennent enserrer en
perspective les portes, c’est-à-dire que tout est pris en compte. Et au fond, toujours la forme simple
du cheval, comme un rappel. Donc de façon succincte, voilà ce que j’ai essayé d’exprimer.
Monsieur Gérard GAYET : Merci Monsieur, vous laisserez vos coordonnées parce que moi je ne
les ai pas. C’était Monsieur ROUDAUT, Madame. Maintenant, nous appelons Monsieur Turlure et
son équipe. Vous vous présentez, puis vous présentez l’œuvre après.
Monsieur Jean-Luc TURLURE : Bonsoir à vous tous. Merci d’être tous là pour décider de
quelque chose que vous verrez dans le quartier bientôt. Nous sommes trois artistes professionnels
associés à ce projet, ce qui facilitera la chose pour réaliser cette œuvre en collaboration. Nous
avons tous un passé au niveau des fresques et au niveau des expositions ; et le fait qu’on soit
professionnels, c’est aussi très important. Je suis Jean-Luc Turlure, et j’habite tout près d’ici.
Un intervenant : Résident dans une association n’est-ce pas ?
Monsieur Jean-Luc TURLURE : Comment ?
Un intervenant : Résident dans une association. Bravo, vous êtes le gagnant !
Monsieur Pascal LANGEVIN : Bonjour, bonjour. Je suis Pascal Langevin. Je suis artiste peintre à
la Maison des Artistes. J’ai mon atelier rue Fisot - que vous avez peut-être remarqué parce qu’il est
installé en vitrine, en boutique -,et je fais dans cet atelier des peintures et des illustrations
d’architecture. Christophe, tu te présentes ?
Monsieur Christophe TCHAÏKO : Christophe TCHAÏKO, enchanté. Bonjour Monsieur du fond.
Bonsoir à tous - je plaisante - ; je m’appelle Christophe TCHAÏKO, et je fais de la peinture, des
dessins ; et notamment, j’ai pu faire la fresque dans le parc Georges Brassens au théâtre des
marionnettes : le petit nuage et le ciel bleu que vous voyez même en hiver ; voilà. Je vous passe j’allais dire « je vous passe le sourire » - le micro.
Monsieur Pascal LANGEVIN : Comme vous pouvez voir, on a choisi, nous aussi, l’école
maternelle, mais plus particulièrement l’alcôve qui nous a semblée être un réceptacle naturel pour
un projet. Cela focalise le regard, cela permet un appel important. Cette alcôve a d’autres
avantages, c’est qu’elle permet de par sa forme concave, de protéger l’œuvre des intempéries et
donc de lui assurer une durabilité assez longue ; parce que c’est vrai que les fresques sur mur plat,
passent – si tant est – quelques années au maximum ; là, on peut espérer plus.
Sa situation dégagée - proche du parc, du marché aux livres anciens - lui assure aussi une large
visibilité par un public qui dépasse d’ailleurs le XVème arrondissement, puisqu’il y a beaucoup de
monde qui circule dans cette rue à double sens.
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Enfin, nous avons présenté notre projet aux architectes de l’école, qui en ont accepté le dessin et le
projet ; on a recueilli leur accord par mail.
Le thème, c’est Brassens encore, mais à travers Brassens c’est le bestiaire de Georges Brassens,
c’est-à-dire les animaux présents dans son œuvre, dans ses chansons. Tout le monde connaît « Gare
aux gorilles », « La chasse aux papillons », « Le petit cheval dans le mauvais temps » Mais
Brassens a évoqué des quantités d’autres animaux dans ses chansons, parmi ses verves : des
dindons et cochons, jusqu’aux manchots et cachalots, en passant par la vipère et la tarentule ; des
dizaines de bestioles émaillent ses vers. Donc on s’est permis de les représenter, plus au moins
symboliquement, dans cette fresque. Elle a une couleur percutante au premier abord pour être
remarquée, et ensuite, les animaux sont présents sous forme d’une espèce de grille qu’on peut
découvrir petit à petit, dans un deuxième temps, lorsqu’on vient chercher ses enfants par exemple.
Il ne s’agit pas de faire une illustration descriptive, mais plus de créer une œuvre contemporaine,
originale en s’appuyant sur ce sujet. On pense que ces animaux devraient plaire aux enfants de la
maternelle, mais ils s’inscrivent également dans l’imaginaire collectif rappelé par les sculptures
présentes autour du parc et l’histoire des abattoirs.
Monsieur Christophe TCHAÏKO : Juste un petit mot. Pourquoi cet endroit-là ? On aurait pu
choisir d’autres endroits, mais c’est vrai qu’au niveau des autorisations, on a parfois du mal et on
ne sait pas. Au départ, on avait travaillé sur un projet pour un mur plat - dont voici un tout début -,
et puis finalement on a abandonné ce projet, en se disant : « On a l’autorisation de l’architecte,
allons-y pour cela »
Maintenant, on pourrait éventuellement modifier ce projet pour le faire ailleurs, à tout autre endroit
qui pourrait être désigné, et pour lequel on aurait des autorisations.
Monsieur Gérard GAYET : Merci au groupe Turlure. Madame, vous avez une question ?
Une intervenante : J’aurais voulu demander aux artistes ce qui (inaudible).
Monsieur Gérard GAYET : Oui
Monsieur Christophe TCHAÏKO : En fait, les couleurs chocs que nous avons choisies, on voulait
donner une certaine modernité à la chose ; de faire quelque chose en courant actuel de l’art, et que
cela puisse traverser le temps plus facilement, plutôt que quelque chose de conventionnel.
On avait commencé par quelque chose comme cela qui était beaucoup plus simple, donc les
couleurs orange ; on aurait pu le faire dans ces couleurs-là, on a choisi l’orange.
Monsieur Gérard GAYET : Le temps de parole est écoulé ; désolé. Merci. Le groupe numéro 5,
s’il vous plaît. Monsieur Baloup.
Monsieur Gérard GAYET : Pour ne pas avoir l’ensemble des projets des candidats de l’école au
même moment, je vous propose de prendre trois groupes de l’école maintenant, et trois groupes à la
fin. Allez-y.
Monsieur BALOUP : Je voulais d’abord remercier les représentants de la Mairie et les membres
du quartier d’avoir pensé à nous inviter en tant que École des Arts Appliqués sur le XVème. Je vais
être très court, je veux juste présenter rapidement la section et, je dirai, l’aspect pertinent de notre
participation ce soir à la présentation du concours.
Nous représentons la section du décor peint dans le cadre de l’école, et plus précisément les ateliers
de fresque et mosaïque. Ce sont des techniques que les étudiants vont travailler sur deux ans, qui
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permettent, justement, très précisément, une utilisation en extérieur de très longue durée qui
dépasse largement une garantie décennale. Car lorsque nous employons le mot « fresque », c’est
dans le sens de la technique ancestrale de fresque ; ce n’est pas simplement une peinture murale,
c’est en plus une peinture qui tient dans le corps de l’enduit ; donc qui est de longue durée.
Nous apprécions, évidemment, de pouvoir chaque année avoir des propositions émanant de
l’extérieur, comme complément en activité professionnelle à la formation donnée en atelier ; ce qui
nous semble totalement indispensable dans les métiers d’art.
J’ajoute aussi une chose, je suis très heureux ce soir de savoir que des anciens de notre section,
maintenant à leur compte dans la Maison des Artistes, concourent à leur titre personnel. Cela
montre bien qu’il y a une pérennité aussi dans l’activité qu’on a pu insuffler dans le cadre de
l’école.
Nos huit groupes présentent, d’un côté, quatre projets concernant toujours cette école au 40 de la
rue des Morillons ; et il y aura quatre autres projets concernant le niveau du 36 de la rue des
Morillons, qui est le mur Pignon qui ferme le bâtiment des objets trouvés ; donc un peu plus loin,
quand on continue vers la rue Olivier de Serres sur le même trottoir que celui de l’école maternelle.
Je vérifie si je n’oublie rien. Je demande donc au premier groupe de bien vouloir s’approcher, et de
présenter son projet.
Monsieur Gérard GAYET : Monsieur, par rapport à ce que vous avez dit, je dois faire une
précision : vous parler du bâtiment d’État de la rue des Morillons, et il y a un autre artiste qui a ce
projet. J’ai déjà dit qu’il y aurait peut-être un problème, parce qu’il n’est pas sûr que l’État donne
l’autorisation de faire un mur peint sur le mur dont il semble être propriétaire.
Monsieur BALOUP : D’accord.
Monsieur Gérard GAYET : j’ai interrogé le cabinet du Préfet, et on m’a dit qu’on n’était pas sûr
de pouvoir donner une réponse positive. Donc je mets cette réserves.
Monsieur BALOUP : Oui, merci.
Monsieur Gérard GAYET : Vous vous présentez, et vous présentez votre projet.
Maeva SCHLIENGER : Bonjour, je suis étudiante à l’école Olivier de Serres qui est dans le
quartier du XVème aussi. Maeva Schlienger. J’ai travaillé sur l’école de la rue des Morillons, parce
que l’environnement m’a bien intéressé. Tout d’abord parce que l’école me plaisait, et puis j’ai
trouvé que c’était un lieu où les gens prenaient le temps de passer, soit pour promener leur chien,
soit pour se balader, soit pour attendre leurs enfants, bien sûr ; donc, déjà, l’environnement était
assez accueillant. Et puis, surtout, dans l’entourage il y a pas mal de végétation – oui, il y a le parc,
il y a quelques plantes en face de l’école –, et donc j’avais justement envie de travailler sur quelque
chose de végétal.
Et d’autre part, la forme de la coupole de l’école m’a amenée à penser que je pouvais travailler sur
l’évocation d’un saule pleureur - en tout cas, une évocation -, c’est pour cela que j’en suis arrivée
là.
J’ai voulu que cela soit quelque chose qui évoque un saule pleureur, mais que cela reste quand
même quelque chose d’assez libre ; et surtout, qu’il y ait une double lecture. C’est-à-dire que de
loin, on voit un saule pleureur, et de près, on se rend compte que les feuilles n’en sont pas ; que
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c’est plutôt quelque chose qui rappeler les ornementations indiennes dans les miniatures ; enfin,
quelque chose de plus fin.
Et surtout, plus on va s’approcher du mur de l’école, plus on va voir qu’il y a des subtilités - même
dans le fond il y a des emprunts - des choses comme cela. Cela reste dans les blancs, mais il y a
quelques nuances de blanc, etc. ; voilà.
J’ai utilisé de la mosaïque et puis plusieurs sortes d’enduits pour que cela varie, et que cela ne soit
pas non plus trop facile à lire.
Une intervenante : Le deuxième groupe.
Mademoiselle Maeva SCHLIENGER : Bonsoir. Avec ma collègue de classe, Clémentine, on va
vous présenter notre travail. On a choisi aussi de travailler sur l’école 40, rue des Morillons, qui se
situe à proximité du marché du livre ancien, et qui donne aussi sur le parc Georges Brassens. C’est
pourquoi nous avons choisi deux grands axes d’études : le végétal et l’écriture. Si on avait à donner
un titre à notre travail, je pense qu’on pourrait l’appeler « calligraphie végétale ».
Clémentine GAYET : Comme vous pouvez le voir sur le projet, on a travaillé avec beaucoup
d’arabesques, ce qui rappelle à la fois les écritures, la calligraphie, mais aussi le végétal.
Au niveau des couleurs, on est resté dans des ocres, dans des couleurs très brutes. On est parti, en
fait, du papier jauni, donc de livres anciens, de la reliure en cuir, aussi de livres anciens. On va vous
faire passer des échantillons.
Monsieur Gérard GAYET : Je vous rappelle que nous sommes dans le projet numéro 6 de
Mesdemoiselles Maeva Schlienger et Clémentine Gayet. Le groupe 7, prenez le micro, vous vous
présentez vous, et votre projet.
Mademoiselle Maria de LUCIA : Bonjour, je me présente, je m’appelle Maria de Lucia, ma
collègue Audrey Fortin. On est élèves à l’école Olivier de Serres en fresque et mosaïque. Nous
avons décidé d’investir également l’école maternelle 40, rue des Morillons. Notre choix a été
décisif de par son architecture qui nous a semblée intéressante à investir, de par ses deux murs qui
se rejoignent en une coupole centrale.
Mademoiselle Audrey FORTIN : En fait, après de nombreuses observations du lieu à des heures
différentes de la journée, il nous a semblé intéressant de traiter du milieu urbain, mais aussi de son
dynamisme, du fait qu’il y a beaucoup de passage devant l’école comme la sortie d’école, les
enfants les gens qui se promènent. C’est pourquoi nous avons pensé que la meilleure façon de
traduire cette idée a été de travailler en binôme, de façon à mêler nos deux styles et pour répondre
au mieux à deux environnements distincts.
Mademoiselle Maria de LUCIA : Deux environnements distincts ; l’un plutôt statique comme le
milieu urbain, et l’autre plutôt dynamique et léger, le passage, les enfants. Donc c’est pour cela
qu’on a plutôt travaillé beaucoup à l’encre ; un graphisme assez léger avec de la plume ; et puis tout
ce qui est statique aussi à la peinture à fresque ; et un fond, aussi, qui s’apparente, effectivement,
aux murs de l’école dans les beiges. Donc, voilà une mise en situation du projet.
Monsieur Gérard GAYET : C’était le projet de Lucia et Fortin. C’est votre quatrième groupe ?
Gardez vos projets Mesdemoiselles ; mettez-les derrière, que les gens les voient. Monsieur Baloup,
votre quatrième groupe.
Monsieur BALOUP : Audrey Brisset et Julie Beauzac.
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Mademoiselle Julie BEAUZAC : Je m’appelle Julie Beauzac et voici Audrey Brisset. On a
travaillé toutes les deux également sur l’école au 40, rue des Morillons. En fait, ce qui nous
intéressait en travaillant sur ce lieu, c’est qu’on habite toutes les deux dans le quartier, et on a voulu
mettre en avant la vie de quartier qui est dynamique, vivante. On a voulu en même temps parler du
marché au livre et du Parc Georges Brassens.
En fait, en faisant beaucoup de croquis, en allant au marché au livre et en attendant les sorties
d’école, on a pas mal travaillé sur l’atmosphère. On s’est imprégnées en croquant sur les lieux.
Après, on a voulu faire une composition qui partait du marché aux livres et de la population aussi.
On a voulu reprendre le thème du marché aux livres en faisant des transferts d’écritures à certains
endroits ; mais aussi en inscrivant des écritures au graffito ou à la peinture sous une forme de boucs
qui reprennent la coupole de l’école, en fait. Et justement, les écritures qui structurent la coupole,
ce sont des paroles de Georges Brassens que nous avons mélangées un peu entre elles pour former
une grande phrase phare ; donc on retrouve « les bancs publics » ; il y a la rue de Vanves, la Porte
Didot ; la période où il a habité pas loin. Voilà pour Georges Brassens.
Sinon on a essayé de mêler un peu des personnages un peu rigolos, parce que c’est une population
très diversifiée ; il y a des familles, il y a plein de monde, et on a voulu retranscrire toute cette
ambiance, finalement, assez vivante.
Monsieur Gérard
Madame Pichon.
GAYET :
Merci
beaucoup.
Nous
appelons
le
projet
numéro 9 ;
Madame Odile PICHON : Bonjour. Je m’appelle Odile Pichon, je suis membre aussi de la
Maison des Artistes, artistes professionnels céramistes. J’ai proposé un bas relief en argile. Je vous
donne quelques précisions sur l’argile que j’utilise ; c’est une argile à grès, c’est-à-dire que c’est
une argile qui est cuite doublement. D’abord l’argile, ensuite la couleur, l’émail qui est composé de
pigments à base d’oxyde métallique, et qui est cuite à très haute température, c’est-à-dire
1 280 degrés. Je vous dis cela parce que c’est absolument inaltérable au temps, et cela ne bouge
pas.
Nous avons choisi le mur « 1, rue Jules Dupré » -je ne sais pas si vous savez où se trouve la rue
Jules Dupré- ; cette rue se trouve dans le quartier des Périchaux, c’est juste à la fin du Square
Georges Brassens. J’ai choisi cet endroit qui paraissait un peu en retrait, et j’ai pensé que c’était
une bonne idée de le valoriser un peu. C’est un mur de crèche. Vous voyez où c’est ?
Une intervenante : Oui.
Un intervenant : C’est à l’angle de la rue Jules Dupré et de la rue des Périchaux.
Madame Odile PICHON : Voilà ; c’est juste à la fin du Square Georges Brassens : il y a la rue
des Périchaux, puis il y a cette crèche qui fait l’angle.
Donc il y a un très grand mur là, et j’ai donc réalisé une maquette au 10ème qui est en train de
circuler, et qui peut paraître un peu épaisse.
Un intervenant : Attention ; ça peut se décoller. Il faut faire très attention.
Madame Odile PICHON : Merci. Le thème choisi - comme vous voyez -, évidemment, il y a le
Square Georges Brassens, à côté, donc cet arbre ; les enfants qui dorment au premier plan ; et après,
il y a cet envol des enfants, avec les ballons sur les arbres ; c’est le thème du rêve.
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Je ne vois pas ce que je peux ajouter, sauf que je vous disais ses dimensions, d’à peu près 12 mètres
carrés, 5 mètres 50 sur 2 mètres 20. La maquette peut vous paraître un peu épaisse, parce que de
toute façon, même pour une maquette, on ne peut pas travailler au dixième l’épaisseur. La
dimension est au dixième, mais pas l’épaisseur. Par contre il y a là, une partie de la maquette qui est
à l’échelle normale ; c’est-à-dire que c’est un petit morceau qui sera de cette épaisseur-là, de cette
taille-là à peu près, de ces teintes-là.
Monsieur Gérard GAYET : Merci Madame Pichon ; on ne peut que vous applaudir. Donc
maintenant, c’est le projet numéro 10 ; Philippe MIRAZOVIC.
Monsieur Philippe MIRAZOVIC : Bonjour à toutes et à tous. J’espère que vous voyez tous bien
le projet. Je me présente, je m’appelle Philippe MIRAZOVIC. Je suis diplômé des Beaux-Arts de
Paris, dans la classe de Vladimir Velickovic, Christian Boltanski et Dominique Gauthier. Je suis
moi-même, comme tous les artistes présents ici, artiste professionnel. Nous le sommes tous ici,
donc ce n’est peut-être pas la peine de le souligner.
Il s’agit-là d’un projet qui s’appuie sur une mutation de l’histoire. On commence avec le
XVème arrondissement, et donc pour toute cette représentation ici, il s’agit du quartier
Georges Brassens, à partir de la fin du XVIIIème siècle - c’est-à-dire l’époque révolutionnaire -,
jusqu’à quelque chose qui pourrait être qualifiée de présent, voire même, un pont dressé vers
l’avenir.
Donc ici il y a une mutation architecturale, une mutation historique du quartier, rappelant ses
composantes symboliques, rappelant ses composantes sociales, ses composants qui ont fait de ce
quartier ce qu’il est aujourd’hui. L’histoire est donc au cœur de ma démarche artistique. Je suis
arrivé en France il y a maintenant 15 ans, à l’arrivée au pouvoir de Slobodan Milosevic - donc je
suis Serbe et j’ai quitté la Serbie au moment où les guerres ont éclaté -, ce qui a fait de l’histoire un
peu la partie centrale de ma démarche artistique.
Nous pouvons voir au début cette période un peu trouble, cette période révolutionnaire démarrer
dans une des rues du XVème arrondissement du quartier Georges Brassens. Ici nous avons la rue
Dantzig ; ici nous avons l’entrée des abattoirs - donc la rue des Morillons -, et ici nous avons le
boulevard Lefebvre.
En fait, toute cette structure-là va être présentée dans le boulevard Lefebvre, sur ce mur qui est à
l’entrée du pont SNCF au niveau du numéro 100. La taille est environ de 4 mètres sur 20 ; c’est un
projet ambitieux, et je pense que le budget de 18 000 euros nécessite un projet ambitieux, nécessite
un projet dans lequel on peut se retrouver, que l’on peut parcourir, dans lequel on peut presque
rentrer comme dans une espèce de miroir historique qui nous renvoie, finalement, à notre propre
place dans l’histoire, à travers l’histoire, et finalement dans l’avenir.
Là, nous avons Georges Brassens qui donne un peu le ton. Nous avons un dirigeable de l’aéronaute
Severo, qui était le premier aéronaute à s’être élevé au-dessus du XVème arrondissement. Ici nous
avons un cheval qui va être rentré dans les abattoirs ; et ensuite, une construction, une ère nouvelle
qui démarre, et qui continue. Voilà, merci.
Monsieur Gérard GAYET : Oui, Madame Fonlladosa me faisait remarquer que ce projet - quel
que soit son intérêt - ne pourra certainement pas prendre place à l’endroit où il a été indiqué, parce
qu’à cet endroit-là c’est déjà préempté par les œuvres d’arts du futur tramway.
Madame Ghislène FONLLADOSA : Juste je voulais dire deux mots sur le XVème : il était prévu
d’implanter une œuvre d’art sur le tramway et une dizaine d’œuvre jusqu’à la Porte d’Ivry. Nous,
les élus, avons pu obtenir - en nous battant - d’avoir trois œuvres et demie. Une qui sera au Pont du
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Garigliano ; une au départ du tramway ; une Porte de Versailles, et une qui sera sur les deux
parapets du pont ; un côté XIVème et un côté XVème.
Donc nous aurons trois œuvres et demie de trois artistes internationaux, puisque au Pont du
Garigliano ça sera Sophie Calle. Sur la guerre de départ du tramway, ça sera Buren. Sur la Porte de
Versailles, ça sera Dan Graham. Et pour le pont qui nous intéresse, ça va être une œuvre visuelle,
donc d’un côté et de l’autre du parapet du même artiste qui s’appelle Peter Kogler. Ceux qui ont vu
« Les nuits blanches » ont vraisemblablement déjà vu des œuvres de Kogler dans la ville de Paris ;
essentiellement, si vous vous souvenez, certains bâtiments de Paris étaient éclairés avec des
fourmis qui marchaient en file indienne. Donc ce pont n’est absolument pas disponible. Puisque je
vous ai sous la main, ces œuvres d’arts devraient être prêtes pour l’inauguration du tramway à la fin
de l’année.
Monsieur Gérard GAYET : Monsieur Cario.
Monsieur Régis CARIO : Comme on l’apprend tous aujourd’hui, peut-être que Monsieur pourrait
proposer un autre mur.
Monsieur Gérard GAYET : Voilà, tout à fait ; ou même plusieurs autres murs.
Monsieur Régis CARIO : Ou plusieurs autres.
Monsieur Gérard GAYET : D’ici la réunion de la décision du jury, vous nous proposez d’autres
murs.
Un intervenant : (inaudible) avec le projet, le sens de ces deux murs.
Monsieur Gérard GAYET : Merci beaucoup. Le projet suivant. Madame Laurent.
Madame LAURENT : Bonjour. Normalement, je dois appuyer les diapositives une par une, mais
en fait vous pouvez les voir également accrochées sur le panneau. Moi je vous présente différentes
propositions, mais c’est à vous de jouer et de voir. Ah ! Cela serait bien là.
Mon expérience avec les muraux, c’est que j’en ai fait à peu près une trentaine en France et aux
États-Unis. J’enseigne la peinture sur bois, et j’ai eu la chance de peindre les murs dans les salles
de garde, les hôpitaux, chez des particuliers, et un énorme mur à San Francisco pour les enfants.
Donc là, je présente beaucoup de différentes possibilités pour les enfants, pour l’école et la crèche.
J’aime les chevaux, je suis « cheval » moi-même.
Qu’est-ce que je peux dire d’autres ? J’ai consacré ma vie pendant plus de 25 ans à enseigner et à
peindre ; je ne fais que ça, je ne vis de rien d’autre, donc je survis. J’adore le mural par sa surface
qui est très agréable. J’utilise des peintures très costauds, des vernis qui sont garantis UV proof,
pluie, peut-être pas graffiti, mais pour ça, je pense qu’on va trouver une solution.
Quoi dire d’autre ? Je vis la peinture, je vis de la peinture ; je suis née dans un pot de peinture,
voilà. Je me suis baladée dans tout le coin, et il y a plein de murs qui m’ont parlée. Alors j’ai dit :
« OK, je vois ça là » ; mais d’une autre façon, on peut inter-changer, c’est-à-dire que boulevard
Lefebvre, où il y a tous les chevaux, on peut également faire une suite de vélos avec une petite
animation. Ensuite, l’école, j’ai fait différentes propositions et c’est pour cela qu’elles ne sont pas
totalement terminées ; ce sont des ébauches. En fait, c’est un peu à vous de voir : « Tiens, cela, ça
serait bien là ; on pourrait le mettre là »
Mais si vous voulez voir les diapositives, il faut que je monte là-haut, et que j’appuie une par une ;
alors je ne sais pas si on a le temps de le faire ?
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Monsieur Gérard GAYET : Ce que je ne sais pas, c’est si on les verra ? Faites une première
présentation, on va regarder si on peut les voir ?
Une intervenante : vous pouvez vous déplacer avec le micro, au moins.
Madame LAURENT : Il faudrait peut-être éteindre les lumières ; je ne sais pas.
Monsieur Gérard GAYET : Non, on voit les chevaux.
Madame LAURENT : On va commencer avec Georges Brassens, un vieil ami. « Cela va trop vite,
mais ce n’est pas grave. C’est comme cela la technologie ; on en profite pour faire tout plein
d’esquisses pour vous donner tout plein de choix, et près cela, il y a quelque chose qui ne va pas »,
ceci dit, comme je n’ai pas beaucoup de temps, cela tombe très bien.
Je voulais rajouter une chose, c’est que je suis totalement dans la peinture et non pas dans la
parole ; excusez-moi. L’idée des vélos qui s’enchaînent sur le boulevard Lefebvre ; je ne sais pas,
j’ai tellement pensé - cela fait beaucoup de nuits blanches en ce moment - et j’ai encore des idées ;
je vais rentrer et je vais continuer. Voilà, merci.
Monsieur Gérard GAYET : Merci Madame Laurent. Maintenant, Monsieur Chabin. C’est le
projet numéro 12. Merci.
Monsieur Romain CHABIN : Bonsoir. Je m’appelle Romain Chabin. Je suis diplômé de l’École
Nationale Supérieure de Paris, 2003 ; et je n’ai vraiment pas l’habitude de parler en public. Je suis
artiste peintre. Mon projet est de l’autre côté de la pièce. C’est la grande toile de lin - c’est de la
peinture à l’huile - et le petit tableau qui est juste au-dessus. Le petit tableau au-dessus, c’est la rue
Dantzig, et le tableau du bas c’est la rue Olivier de Serres, à côté de l’École d’Arts Olivier de
Serres, et LCI, la Tour Olivier de Serres.
Mon projet serait de représenter ; faire cette peinture, sur ce mur. La peinture qui va aller sur ce
mur doit reproduire son environnement autour, pour donner une sorte de jeu, un témoignage de
l’instant présent où elle a été faite. C’est-à-dire que cette peinture - le fait qu’elle soit sur le mur va avancer dans le temps. Et plus elle avancera dans le temps, plus elle ira vers le passé, parce
qu’en fait l’image réelle autour du mur va évoluer. C’est un peu cela l’idée, tout en sachant que ma
peinture est figurative ; je fais beaucoup de paysages urbains. Quand je peins, ce qui m’intéresse,
c’est d’indiquer les détails pour, en fait, quelque part la dater, et elle devient, quelque part, un
témoignage aussi.
Donc le fait de le faire aussi en grand sur un mur, elle va être actrice elle-même à côté de son
paysage, et donc elle va évoluer par le temps.
La deuxième chose, c’est que j’ai présenté une petite peinture et puis une plus grande ; parce qu’en
fait ma peinture est assez libre, ce sont des taches de couleurs ; elle peut d’adapter à tous les
formats c’est-à-dire qu’entre les deux - la grande et la petite - il y a très peu de différence quand on
la regarde de prêt. Et donc cela fait 20 mètres de haut. Là-dessus, ma peinture, le style et la
technique que j’emploie, sont vraiment adaptés à tous formats.
L’autre chose, c’est que j’ai choisi ce mur pour présenter mon projet, mais en fait, je ne suis pas
obligé de peindre sur ce mur ; vu que l’idée c’est de peindre ce qui est autour du mur – enfin, son
environnement, et cela peut très bien se passer sur un mur communal -, donc c’est un projet qui
peut très bien bouger. Là-dessus, je suis totalement ouvert à d’autres propositions ; ma peinture, de
toute façon, ne changera pas. Après, ça sera à moi, à mon œil, comment voir la chose ? J’ai trouvé
aussi cette ouverture intéressante.
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Monsieur Gérard GAYET : Merci Monsieur Chabin.
Monsieur Gérard GAYET : Faites circuler cela pour que les gens voient ce que ça donnera.
Monsieur Baloup ; Mademoiselle Chapuis, c’est la 13. Vous vous présentez Mesdemoiselles.
Mademoiselles Charlotte CHAPUIS : Bonsoir. Je m’appelle Mademoiselle Charlotte Chapuis.
Comme formation, j’ai suivi un diplôme des métiers d’Arts à l’École Olivier de Serres. Donc là, je
suis jeune professionnelle depuis le mois de juin. On a fait le projet à deux.
Mademoiselle Charlotte SZMARAGD : Bonjour. Je me présente, je m’appelle aussi
Charlotte SZMARAGD. Moi aussi je suis diplômée d’Olivier de Serres en fresque et mosaïque, et
cette année je suis encore élève à l’École des Beaux-Arts, à l’École du Louvre.
On va vous présenter notre projet. En fait, on a aussi occupé la voute de l’entrée de l’école rue de
Morillons comme beaucoup de gens. C’est le projet 40, rue des Morillons qui se situe dans une rue
très passante, à proximité d’une école. Les passants vont pouvoir passer devant, ou alors pourquoi
pas s’arrêter, parce qu’il y a une espèce de petite placette avec des bancs. En fait, c’est un décor qui
permettrait aux gens de s’ouvrir vers un monde imaginaire, et de se distraire, s’échapper un peu de
leur quotidien.
Dans notre peinture, on s’est référencé à deux iconographies ; l’iconographie de Georges Brassens
avec « Gare aux Gorilles » - avec le petit gorille -, « Les amoureux sur les bancs publics », « La
chasse aux papillons » représentée par des petits enfants, « Le kiosque à musique » avec les
instruments, et aussi des paroles de chansons qu’on répertoriées sur des feuilles volantes.
On a aussi, dans l’iconographie, utilisé les éléments qui sont tout autour de ce décor ; à savoir, le
marché aux livres - avec là, au premier plan, un petit lecteur -, mais aussi des éléments
architecturaux de la halle aux chevaux, la cascade, le parc avec le jet d’eau, l’étang, et bien sûr, des
éléments végétaux, etc.
Mademoiselles Charlotte CHAPUIS : Alors on a aussi essayé de jouer sur différentes échelles,
effectivement. Travailler sur l’échelle humaine pour permettre aux gens de rentrer directement dans
le décor, de faire un jeu entre la rue et la peinture. On a aussi travaillé sur une dynamique
ascendante - parce qu’en fait, c’est vrai que c’est un décor qui va se déployer sur deux registres,
grâce aux éléments comme l’arbre ou les papillons qui s’envolent ou les feuilles - pour créer une
idée d’envol vers un espace céleste.
Effectivement, ce genre d’architecture, les voûtes ou les culs-de-four sont vraiment liés à cette
iconographie céleste ; et c’est vraiment cette idée d’envol que nous avons voulu retranscrire, en
créant dans ce cul-de-four une sorte d’architecture ; privilégier un lieu où les gens seront amenés à
rentrer littéralement dans le décor.
Au niveau des coloris, c’est vrai qu’on a vraiment privilégié des teintes assez aquarellées parce que
c’est une dimension murale et on n’avait pas envie de brusquer l’œil, et créer plutôt une échappée
en fait. Et donc des teintes qui rappellent aussi les teintes du parc, dans les bleus et verts.
Également, on a aussi privilégié le travail sur le détail parce que c’est vrai que les gens seront peutêtre amenés à passer et à repasser ; et donc à s’arrêter sur certains détails, que nous mettrons en
valeur avec un travail de mosaïque sur quelques éléments, comme sur les feuilles d’arbre qui vont
jouer une sorte de jeu de sentiments et de reliefs par rapport au décor ; et aussi déployer le décor
sur les côtés, pour créer un cheminement.
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Monsieur Gérard GAYET : C’est très frais ce que vous avez fait ; cela fait penser au XVIIIème
siècle.
Une intervenante : Bonjour, nous, on a choisi le mur 36, rue des Morillons ; c’est le mur des
« objets trouvés », c’est le mur Pignon qui est en meulière, donc une belle matière. On a trouvé ça
intéressant de travailler sur ce mur-là, parce qu’il y a une belle architecture. Le bâtiment est beau et
c’est intéressant de le mettre en valeur, et en même temps de le faire communiquer avec le parc, et
plus loin aussi, avec le marché au livre. C’est un bâtiment qui est donc en meulière et en brique, et
la structure du bâtiment peut rappeler aussi les livres empilés au marché aux livres anciens.
Ce qu’on a voulu traduire, c’est le lien entre le parc, le végétal, les arbres, la forêt ; donc beaucoup
de lignes verticales. L’architecture aussi du lieu, et le papier ; le rapport de l’arbre au papier, assez
poétique, puisque le papier est à base d’arbre. Par rapport aux matières aussi, il y a beaucoup de
similitudes entre les arbres du parc et les livres anciens. On peut par exemple penser aux écorces et
aux anciennes couvertures de livres usés ou aux feuilles d’arbre et à la feuille de papier, à la fibre, à
la cellulose, et aussi aux écritures par rapport au branchage. Cela permettait en même temps
d’habiter ce mur qui est déjà assez noble, et, en même temps, de faire un écho au marché du livre
qui se trouve à l’opposé du parc, comme cela en résonance, à travers les arbres aussi.
Sinon, ce mur est aussi intéressant parce qu’il est protégé, donc il ne pourra pas être détérioré si
jamais il était investi ; il est protégé et il est assez visible. Cela fait un parcours au début, on le
découvre à travers les arbres, les troncs, les branchages et tout cela. On arrive et on le découvre de
plus en plus dans sa totalité, pour le faire re-disparaître. Donc c’est un jeu de cache-cache par
rapport aussi au lieu qu’on a choisi, les « objets trouvés » ; on trouve des choses, des lettres, on
trouve des livres, on trouve des phrases, et en même temps, c’est toujours un peu en dynamique par
rapport à ce qui se passe autour ; voilà.
Monsieur Gérard GAYET : Merci, c’est parfait. Monsieur Baloup, quel est le groupe suivant ?
Monsieur BALOUP : Victor.
Monsieur Gérard GAYET : Victor. On attend Victor. Qu’est-ce qui parle, quel est votre nom ?
La parole est à Marion.
Mademoiselle Marion KOTLARSKI : Bonsoir. Nous, on a décidé de travailler par rapport au
marché aux livres, parce qu’on trouvait que c’était justement un élément très important dans le
quartier, et on s’est beaucoup intéressé au fait que ce soit un événement hebdomadaire, qui rendait
le quartier très vivant. Donc on y est allé plusieurs fois et on a pris des croquis de ce lieu ; et ce qui
nous a marqué, c’était surtout les rythmes de livres et toutes les trames qu’on pouvait y trouver.
Donc on s’est inspiré de nos croquis un peu pour les personnages et regarder un peu ce qu’on
pouvait tirer de la foule qu’il y avait. Par rapport aux couleurs, aussi, qu’on a remarquées
dominantes, souvent dans les écrus, dans les ocres.
On a voulu travailler sur encore le mur 36, rue des Morillons, qui est le mur des « objets trouvés »,
parce que c’est un mur, déjà, qui est d’abord caché par des arbres. Et dans notre projet, on a voulu
montrer le fait de pouvoir avancer dans un projet, d’abord de voir une masse, ensuite de rentrer
dans les détails, dons le fait de découvrir le mur peu à peu, cela nous a intéressé.
À l’intérieur de notre projet, on a fait trois projets différents sur la même base, mais comme trois
propositions pour avoir une différence de style, comme on n’a pas le même trait et le même
caractère. Mais la base du projet, c’était surtout de trouver quelque chose de plus poétique, et de
faire en sorte que les livres se mêlent aux personnages, et que certains personnages de livre puissent
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se mêler à la foule ; donc que ce ne soit pas évident du premier abord, mais que ce soit quelque
chose que l’on découvre au fur et à mesure, entre le réel et l’imaginaire, et les personnages de
littérature qui se mêlent à la foule du XVème, et des visiteurs du marché au livre.
Une intervenante : D’accord.
Monsieur Gérard GAYET : Merci.
Une intervenante : Il y en a deux autres projets ; ou on est arrivé au bout ?
Monsieur Gérard GAYET : Cela c’était Victor ; le 15. Monsieur Baloup ; le 16, s’il vous plaît.
Monsieur BALOUP : Tout le monde est passé. Excusez-moi, je voulais juste ajouter une chose
que j’ai oubliée tout à l’heure. Ce n’est pas la première fois que l’on présente des concours, et on a
eu l’occasion de travailler notamment pour l’Hôpital Européen Georges Pompidou dans le XVème ;
on a fait les décors des crèches du personnel ; on a travaillé pour la cellule diplomatique de
Matignon il y a deux ans et pour le siège social de Renault cette année. Donc, en effet, chaque
année, on a l’occasion de pouvoir - dans le cadre de l’école - présenter des commandes publiques et
les honorer. Merci
Monsieur Gérard GAYET : Merci. J’avais, en son temps, remercié Monsieur Régis Santon de
son invitation du Conseil de quartier dans le théâtre Sylvia Monfort. Je remercie également
aujourd’hui l’école de la rue de Serres pour son effort d’insertion dans notre quartier.
Monsieur Cario, tout à l’heure, m’a fait une proposition, en me disant qu’il serait bon que les
habitants du XVème puissent un jour revoir toutes ces œuvres. Donc je me tourne vers Madame
l’Adjointe chargée de la culture, pour lui demander de nous étudier cette possibilité ; soit dans sa
fête du 18 juin, soit dans une autre fête.
Madame Ghislaine FONLLADOSA : Bien sûr, je suis tout à fait d’accord pour vous aider à faire
une exposition avec ces maquettes. J’étais très intéressée ; je trouve qu’il y a vraiment de la grande
qualité, de la grande imagination et de la prise en compte des lieux ; et vraiment, je suis très
contente - malgré mon plâtre en résine - d’être parmi vous ce soir.
Évidemment, ceux qui veulent exposer leur maquette, leur pré-projet « la soirée des ZAZ’Arts », le
vendredi 16 juin peuvent venir. Mais on va regarder, effectivement, si on peut le faire aussi à la
Mairie du XVème ; et peut-être qu’on pourrait le faire fin juin, puisque je crois que les élèves
d’olivier de Serres exposent leurs travaux à la salle de fête de la Mairie, et à mon avis la salle des
fêtes ne sera pas remplie de vos travaux, les élève de ENSAAMA. On pourrait peut-être réserver
une partie à présenter l’intégralité des projets ; je ne sais pas comment les mettrait en œuvre, mais
on erra. Moi je suis tout à fait prête pour vous aider pour le faire ; c’est une excellente idée.
Monsieur Gérard GAYET : On étudiera cela. Monsieur Cario.
Monsieur CARIO : Je crois que ce qui est moins bien, c’est que c’est tard, en fait. Si on veut
achever cette année.
Monsieur Gérard GAYET : Ce n’est pas « achever » ; on avait dit qu’on essayerait d’en discuter
au mois de mai ou mois de juin ; donc si c’est exposé seulement au mois de juin ça fait un peu tard.
La décision a été pour le mois de mai. Là, en plus, on est au mois de mars.
Monsieur CARIO : Si on doit tout laisser dans les cartons pendant trois mois, c’est un peu
dommage.
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Madame Ghislaine FONLLADOSA : Attendez ; moi j’avais compris qu’on exposait pour
montrer aux gens du XVème ; ce n’est pas pour le jury.
Je pense que ces travaux méritent d’être vus - parce qu’il y a eu des efforts de faits - par tout le
monde, et on peut profiter d’une exposition à la Mairie du XVème pour les présenter. Cela n’a rien à
voir avec le jury qui choisira.
Monsieur CARIO : Vous avez raison ; mais sinon, ce sera c’est trop difficile, on n’y arrivera pas.
Madame Ghislaine FONLLADOSA : En plus, vous imaginez que dans la Mairie du XVème, les
salles sont programmées pratiquement deux ans à l’avance, et que la salle des fêtes, je peux vous
garantir qu’elle ne sera pas libre ; ni au mois de mai, c’est pour cela que j’ai parlé de fin juin, si les
élèves de l’ENSAAMA ne prennent pas toute la salle des fêtes pour leur propre exposition.
Monsieur Gérard GAYET : Maintenant, je vous ai dit que je donnerai la parole à la salle pour
avoir votre avis, donc nous écoutons vos questions.
Monsieur Jean-Pierre DEMI : Bonsoir. Je m’appelle Jean-Pierre Demi. Je n’ai vu que des
merveilles ce soir, je crois que c’est le moins qu’on puisse dire. Mais elles ont été, à mon sens en
tout les cas, beaucoup trop axées sur l’école de la rue des Morillons ; alors que c’est un quartier qui
est un peu privilégié au niveau végétation, etc., - même s’il y a des travaux de peinture à faire
dessus, je suis bien d’accord - , mais je trouve qu’il y a d’autres quartiers dans le coin des
Périchaux et autres ; et c’est pour cela que les murs se trouvant là-bas - et dont l’un est au 108 rue
Brancion -, mériteraient quand même d’être examinés ; mais ce sont des murs en hauteur.
D’autre part, il y avait eu une lettre de Monsieur Galy-Dejean, le Maire, pour faire une Maison du
cheval. Je m’aperçois qu’ici il y a une artiste, au moins, qui a fait des travaux sur le cheval. Et je
pense qu’elle pourrait sur un de ces murs-là qui sont très grands - mais ils sont en hauteur, par
contre ; encore que sur le boulevard Lefebvre, elle l’a fait en longueur -, et je pense que ces choseslà, à mon sens, méritent une attention particulière. Merci.
Monsieur Gérard GAYET : C’est d’ailleurs qu’à mon sens, les artistes se sont plutôt portés sur
cet emplacement parce qu’il y a un problème budgétaire. Les murs que vous indiquez sont très
grands, donc cela dépasserait de loin le budget qui leur a été accordé.
Une intervenante : Et quid des donations ?
Monsieur Gérard GAYET : S’il y a des généreux donateurs dans la salle, les artistes sont
preneurs. Madame.
Une intervenante : Au lieu d’une question, si je peux me permettre en une phrase de donner une
impression. Je trouve que l’entrée de l’école avec le saule, en même temps, respecte beaucoup
l’architecture ne change pas, est donc très discret, féerique ; ce qui fait appel, quand même pour les
enfants, d’une belle faction, je trouve, et très simple. Cela m’a séduit ; maintenant pour quelles
raisons ? Ce serait difficile….
Monsieur Gérard GAYET : Merci pour votre témoignage.
Une intervenante : Je pense que le mur sur les « objets trouvés » aussi, est aussi très photogénique,
et mérite dans l’avenir un des projets que vous avez montrés-là ; le premier, il m’a beaucoup plu ;
mais, c’est peut-être parce qu’on est un peu saturé qu’on arrive à moins voir -, mais ce grand mur
des « objets trouvés » est très photogénique, à mon goût.
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Monsieur Gérard GAYET : D’autres questions ?
Une intervenante : Comment procéder au choix ? Est-ce qu’on vote maintenant ?
Monsieur Gérard GAYET : La salle donne des avis. Et c’est le Conseil de quartier qui est tout
autour de la table qui votera au début du mois de mai.
Une intervenante : On est des voix consultatives ?
Monsieur Gérard GAYET : Voilà, c’est cela. Vous donnez votre avis, comme Monsieur disait, le
mur de la rue Brancion, on y a pensé; le problème c’est qu’il était un peu grand. Mais il peut surgir
des idées que nous n’avons pas eues, et dont nous sommes preneurs. Nous ne sommes pas fermés.
Une intervenante : C’est juste des coups de cœur ; j’aime beaucoup le saule pleureur également,
sa poésie.
Monsieur Gérard GAYET : Il n’y a pas d’autres questions ? Pas d’autres observations ? Je vous
remercie tous pour votre présence.
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