Débat national sur le rôle et l`avenir des médias dans la société

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Débat national sur le rôle et l`avenir des médias dans la société
Royaume du Maroc
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique
et des Acteurs non Etatiques
Débat national sur le rôle et l’avenir
des médias dans la société marocaine
Sur initiative des groupes parlementaires du Parti de l’Istiqlal, de l’Union Socialiste
des Forces Populaires et du parti Authenticité et Modernité avec le soutien du Parti du
Progrès et du Socialisme, du Mouvement Populaire, du Rassemblement National des
Indépendants – initiative ouverte sur l’adhésion du reste des groupes et courants au
Parlement – les représentants de ces partis, dans les deux chambres du Parlement, ont appelé
à un large débat national sur la place et l’avenir des médias dans la société marocaine.
L’objectif de ce débat est de construire une vision nationale quant à l’avenir des
médias au Maroc via la publication d’un livre blanc de recommandations, qui permettrait,
entre autre, la mise en place d’un code à même d’anticiper les mutations que connaît le
milieu.
Aussi, il a été décidé de créer une instance qui chargée de la conduite du dialogue
national "Médias et société" dont le coordonnateur général est le journaliste est homme des
média, M. Jamal Eddine Naji. L’instance est composée des présidents de plusieurs groupes
parlementaires dont notamment ceux de l’Istiqlal, de USFP, du PAM, du MP, du RNI, du
PJD, de l UC ainsi que du Ministère de la Communication, du Syndicat national de la presse
marocaine et de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux.
Tous envisagent de plaider la cause de la profession sur trois points : le soutien des
professionnels pour la mise en place d’un Conseil national de la presse à même de leur
permettre de s’organiser entre eux ; la nécessite de réformer un code de la presse qui dès
l’année 2002, s’était révélé inadapté. Enfin, il s’agit de produire une loi régulant l’accès à
l’information faute de quoi le risque de dérapage restera toujours présent.
Des séances d’auditions ont été ainsi tenues par ladite instance avec différents
partenaires. Outre les acteurs du secteur concerné, un grand nombre de structures dont les
ministères de communication, la société civile, mais aussi des universitaires, des chercheurs,
et des experts ont participé à ce débat.
Usant d’une palette d’outils pour débattre des thématiques liées à la question, les
organisateurs ont traités ainsi de dossiers aussi divers que sensibles.
Un des premiers thèmes traités par cette instance était la mise à niveau de
l’entreprise de presse. la séance, à laquelle a pris part la Fédération Marocaine des Editeurs
de Journaux (FMEJ), a permis d'exposer la vision de ladite fédération liée aux problèmes du
secteur, elle a été également une occasion pour souligner la nécessité de doter l'entreprise de
presse de moyens suffisants à même de lui permettre d'être au niveau requis. Cette session a
par ailleurs focalisé ses débats sur l'économie des médias en abordant plusieurs questions
ayant trait à l'économie de l'entreprise d'édition en générale.
En présence du syndicat national de la presse marocaine (SNPM), cette instance a
tenté de définir le concept de médias en relation avec leur mission telle qu'elle est reconnue
universellement. Le SNPM a passé en revue les expériences internationales relatives
notamment à la déontologie de la profession, l'autocensure, la promotion de la lecture, la
relation entre la presse écrite et électronique et le droit d'accès à l'information. En outre, elle
a insisté sur l’importance des ressources humaines dans ce dialogue que ce soit au niveau de
la formation et de la promotion ou de l’accès à la profession de journaliste.
La relation entre médias, société et pouvoirs publics était le thème d’une autre séance
animé par l’instance en présence du Ministère de la Communication. Le ministre chargé du
secteur, M. Khalid Naciri a indiqué que son département est porteur d’un projet positif et
constructif de nature à mettre fin aux problèmes qui ont influé sur la relation devant être
établie entre médias, société et pouvoirs publics.
Les difficultés et les défis techniques auquel fait face le service public audiovisuel et
sa capacité à accompagner le développement technologique étaient au centre des travaux de
la réunion tenue avec la Direction Générale du Pôle Audiovisuel Public (Société Nationale de
Radiodiffusion et de Télévision et SOREAD 2M). Cette réunion a permis d’examiner
plusieurs questions ayant trait au service public audiovisuel, notamment celles liées au
service public audiovisuel à savoir le pluralisme, la diversité et la bonne gouvernance au sein
des entreprises de presse.
Autre thématique ayant été débattue dans le cadre de ce dialogue est l’entreprise de la
presse écrite. Cette presse fait face à nombre de défis, tel celui de l’essor de la presse
électronique, la faiblesse des ventes et le recul du lectorat, comme l’explique le coordinateur
national, M. Naji. C’est une presse qui se trouve devant l’exigence d’être économiquement
rentable sans délaisser pour autant sa mission de service publique, éducative et
d’information. Aussi, l’accent a été mis sur la nécessité de renforcer les ressources
financières en réservant, par exemple, à la presse écrite une marge appréciable du marche
publicitaire.
L’avenir de la presse écrite ne peut pas être assuré sans que les rédactions et leurs
hommes ne soient impliqués dans la gestion et la marche de l’entreprise, ont soutenu nombres
de journalistes participants à ce débat. Ils ont également appelé à l’amélioration des
conditions morales et matérielles des professionnels.
Une autre séance de ce dialogue institutionnelle a été tenue avec la Haute Autorité de
la Communication Audiovisuelle (HACA). Au cours de ce débat, La HACA a exposé
l'évolution du paysage audiovisuel national, mettant en exergue les réalisations qu'elle a
accomplies depuis sa création, notamment en matière de restructuration institutionnelle du
secteur ou par rapport à son rôle normatif et à ses missions de contrôle et de sanction, ainsi
qu'à son positionnement aux niveaux régional et international et enfin aux contraintes à
surmonter, par une vision et une analyse prospectives.
Une des séances majeures de ce débat est certainement celle tenue par l’instance
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avec les professionnels de l'édition en ligne et certains blogueurs pour débattre de L’avenir
du journalisme en ligne et des nouveaux médias et identifier les défis et les obstacles
auxquels ce secteur est exposé. Une série de propositions et de recommandations
opérationnelles de professionnels pour l'encadrement juridique et professionnel de l'édition
en ligne au Maroc et des nouveaux médias ont ainsi été proposé. Selon les professionnels du
secteur, l’encadrement doit toujours privilégier et soutenir la dynamique de l'innovation et la
promotion des technologies de l'information et les différents outils de publication sur internet
(portails, réseaux sociaux, blogs...).
L’importance que revêt la photo pour les medias a fait l’objet d’une journée d’étude
organisée par la coordination générale de l’instance sur la situation des journalistes –
photographes au Maroc. Les professionnels du métier ont fait savoir que
l’institutionnalisation de la profession demeure tributaire du respect du code de déontologie
régissant ce domaine.
L’instance du dialogue national « média et société » a, en outre, traité des moyens à
même de garantir la liberté d’expression dans le cadre du respect des droits de l’homme et
des valeurs universelles. Cette séance s’est déroulée en présence de représentants d’ONGs et
d’acteurs de la société civile, dont notamment, l’Organisation Marocaine des Droits Humains
(OMDH), l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), le Forum Social Marocain,
Transparency Maroc et le Forum Marocain Justice et Vérité (FMJV).
Ces différents organismes ont proposé de créer des mécanismes de médiation pour la
résolution de conflits relatifs au journalisme à travers trois modèles principaux, à savoir « un
mécanisme de médiation judiciaire», «une institution nationale parajudiciaire», et «un
mécanisme de médiation mixte».
Par ailleurs, la rencontre qui a réuni le Conseil de la Concurrence avec l’Instance
chargée du dialogue a choisi de débattre de l’importance de la presse en tant que facteur
essentiel du décollage économique. Lors de cette réunion, le Président dudit Conseil a dit
vouloir évoquer la législation en matière de la presse, du point de vue des droits et
obligations pour éviter tout « dérapage » de part et d’autre.
Il a aussi été mis en avant le rôle que peuvent jouer les médias dans la lutte contre la
corruption. l’Instance Centrale pour la Prévention de la Corruption (ICPC) a proposé la
mise en place des mécanismes juridiques, déontologiques et de bonne gestion pour donner
aux médias du Maroc la possibilité et les armes nécessaires pour qu’ils jouent pleinement
leur rôle sensibilisation quant aux dangers que présente le fléau de la corruption qui bloque
le développement économique du Royaume.
En outre, et en présence du recteur de l'Institut Royal de la Culture Amazighe
(IRCAM), un dialogue a été ouvert sur la problématique de la relation entre les médias et la
promotion de la culture amazighe. L’objectif étant de réaliser au profit de tous les marocains
la réappropriation de toutes les composantes qui constituent leur patrimoine culturel partagé
durant des siècles et ce, dans le pluralisme, la diversité et la cohésion.
Prenant en considération une autre composante de la société marocaine, l’instance
chargée du dialogue nationale medias et société, a tenue à organiser une séance d’audition
avec le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), en vue de débattre des
moyens de soutenir les médias destinés aux Marocains résidant à l'étranger. Cette séance a
été une occasion pour souligner la nécessité d'initier une réflexion sur les domaines de
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coopération. En effet, les médias s'adressant aux MRE sont confrontés à une double
problématique ayant trait aux stéréotypes véhiculés par les médias des pays d'accueil sur
cette communauté et à la manière dont sont traitées les questions relatives à l'immigration et
aux immigrés par les médias nationaux.
Il est à souligner, par ailleurs, que des thématiques transversales de société en
relation avec le rôle et les pratiques des médias ont été abordées dans le cadre de ce
dialogue, ce qui a permis de susciter de larges consultations parmi les acteurs et décideurs
concernés par ces thématiques.
Ainsi, une journée d’études a été consacrée aux radios privées de proximité,
législation, régulation, contenus, rayonnement et développement. Les participants à cette
journée ont préconisé de faciliter l'accès à l'information au niveau local et d'élaborer une
étude scientifique définissant les attentes des auditeurs tout en veillant à proposer un discours
approprié et cohérent afin de commercialiser le produit radiophonique et d'exercer le métier
dans les règles de la déontologie.
Les médias régionaux sont un levier de développement régional à la lumière du
chantier de la régionalisation élargie lancée par le Royaume. La pratique médiatique dans le
monde tend de plus en plus à un retour aux sources en mettant l'accent sur les questions
touchant de près les citoyens, c'est-à-dire une information de proximité. La presse régionale
"constitue un trait d'union entre le public et les autres intervenants", a constaté le
coordinateur général du dialogue lors d’une journée d’étude consacrée à la presse régionale.
D’autres journées d’études ont également été consacrées aux systèmes et standards
d'évaluation de la qualité des médias écrits et audiovisuels dans le respect des normes de
l'UNESCO et à la formation professionnelle et éthique des professionnels des contenus dans
tous les types des medias, écrits, audiovisuels et électroniques.
Une journée thématique a été, en revanche, consacrée à l’image de la femme dans les
médias. C’est une image réductrice qui ne reflète pas les avancées qu'elle a pu réaliser dans
les divers domaines sociaux, économiques et politiques. Les intervenants ont appelé à
l'adoption de l'approche genre dans tous les programmes médiatiques et à la mobilisation des
acteurs de la scène médiatique, de la politique et de l'économie, pour assurer la diffusion de
la culture de l'égalité entre les sexes.
La relation organique entre la culture et les medias, particulièrement dans le cas du
service public audiovisuel a été le sujet d’une journée d’étude organisé avec les artistes et les
spécialistes des médias. L’objectif était de débattre des moyens à même de valoriser la
culture dans les médias. Mohamed Larbi Messari, lui aussi de la partie, s’est désolé du fait
que les feuilletons et les émissions de divertissements soient en tête des résultats d’audience.
L'instance en charge du dialogue national sur les médias et la société s'est penchée
sur le thème "les médias et l'école". Participant à cette journée, le ministre de l'Education
nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche
scientifique, M. Ahmed Akhchichine, a mis l'accent sur l'importance d'encadrer l'usage des
nouvelles technologies de l'information, préconisant la mise en place d'espaces pour définir
les compétences qui doivent être renforcées (développement des contenus numériques) et de
tirer profit de certaines expériences dans ce domaine.
Le dialogue a porté durant le reste des journées d’études des séances de réflexion sur
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des thèmes liés notamment à la relation entre, législation, justice et médias : encadrement et
régulation de la liberté de la presse à l’ère du numérique et du cyberespace. Etait également
au menu du dialogue, une journée d’études sur le thème « Presse généraliste et politique » :
modèles, défis et perspectives du développement de l’entreprise», des contenus et de la
fidélisation des publics, outre une journée d’études sur « Publicité et communication »:
marché, acteurs, économie, culture et créativité».
Premiers concernés par le déroulement et les résultats de ce débat, les professionnels
de la presse écrite ont consacré durant les trois derniers mois plusieurs articles et éditoriaux
pour débattre, expliquer et analyser les principaux thèmes traités.
Allant de la simple reprise de l’information telle qu’elle a été remise par l’instance à
l’agence MAP - du fait que les séances devaient se dérouler à huit clos -, à la critique la plus
acerbe au risque de tomber parfois dans l’amalgame et la désinformation, la presse nationale
et étrangère s’est fait l’écho du bilan des étapes de ces débat.
A cet égard, Aujourd’hui le Maroc a souligné que ces séances ont démontré que les
conditions sont réunies pour amorcer un débat de fond sur le rapport entre la presse et la
société. Le dialogue national, qui vient à point nommé, aboutira, à la faveur de la
méthodologie et de l'adhésion des acteurs de la scène politique, juridique et sociale, à des
visions et options stratégiques à même d'opérer une mutation qualitative dans les concepts,
positions et pratiques dans le domaine de la liberté d'expression de manière générale et de la
liberté de la presse, en particulier.
Le but de l’exercice ne se limite pas à la mise en place d’un «Code de presse de sortie
de crise» condamné à se périmer au bout de quelques années, explique La Vie éco. Il s’agit
plutôt de construire une vision nationale quant à l’avenir des médias au Maroc via la
publication d’un Livre blanc de recommandations, qui permettrait, entre autres choses, la
mise en place d’un code à même d’anticiper les mutations importantes que connaît le milieu.
Ces auditions et entretiens ont permis aux professionnels et acteurs institutionnels
d’initier des idées, de donner des avis et permettront de trouver, par la suite, des solutions à
la crise que vit le secteur, une crise qui n’est pas propre au seul Maroc, mais qui touche de
plus en plus bon nombre de pays de par le monde, a précisé Libération. Cependant, la
représentativité au sein de l’Instance nationale du dialogue et la tenue à huis clos de ces
réunions ont empêché la corporation des journalistes professionnels d’avoir voix au chapitre
pour exposer et débattre des véritables problèmes auxquels ils sont confrontés et ont rendu
difficile cette quête de vérité que le dialogue Média et Société était censé mener à bon port
La vraie crise réside entre les médias et l’Etat, et non entre les médias et la société,
estime Al-alam. La crise des médias, en relation avec la société, ne dépasse pas le problème
du pouvoir d’achat des citoyens qui mène à la baisse le nombre des lecteurs. Ce dont on a
besoin, c’est plutôt, des solutions radicales au niveau politique, juridique et judiciaire,
surtout après les derniers procès relatifs à la presse.
Le quotidien Rissalat al Ouma déplore, quant à lui, les pratiques de certains
journalistes qui tendent à creuser le fossé qui existe déjà entre l’Etat et la presse en ayant
recours à la provocation gratuite. Exemple est donné par le cas du Directeur de publication
du quotidien Akhbar al Yawm qui a accusé le ministre de la justice d’instrumentaliser un
simple conflit que ce directeur a eu avec un particulier pour se venger de l’ensemble des
journalistes.
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Particulièrement critique à l’égard de ce débat, l’hebdomadaire Al Assdae a relevé
l’absence de trois chefs de départements ministériels directement concernés par ce débat, il
s’agit en l’occurrence du Premier ministre, du ministre de la Justice, et de celui de
l’Intérieur.
L’hebdomadaire a exprimé sa réticence et ses doutes quant à l’issue de ce débat. Un
débat dirigé par ces mêmes personnes qui auparavant avaient détruit le secteur audiovisuel
marocain. L’hebdomadaire a, par ailleurs, remis en question le « timing » de la tenue dudit
débat qui coïncidait avec la décision de fermer les locaux du Journal hebdomadaire, étranglé
par ses dettes, précipitant ainsi sa mise en faillite judiciaire. Pour l’hebdomadaire en
question, il s’agit d’une décision arbitraire et injustifiée d’autant plus qu’elle n’a jamais été
appliquée aux journaux partisans.
D’autres titres, comme Arrihane, déplorent le manque d’intérêt pour les vendeurs de
journaux et les conditions, parfois difficiles, dans lesquelles ils exercent leur métier.
Même son de cloche chez la presse étrangère qui n’a pas manqué de commenter ce
débat.
Ainsi Jeune Afrique juge qu’au moment où le dialogue entre médias et pouvoir
semble rompu, les députés s’échinent à jouer le rôle de médiateur. En effet, la liberté de la
presse est un acquis que ni les journalistes ni l’opinion publique ne sont aujourd’hui prêts à
abandonner. Mais son usage et sa défense requièrent de chaque partie, médias, pouvoirs
publics et justice, qu’elle assume pleinement ses responsabilités. Encore immature, mal
structuré, fragile financièrement, le secteur de la presse doit se réformer en profondeur s’il
veut pouvoir jouir au mieux de ce droit.
Face à l’intransigeance des autorités et à la sévérité des juges, la seule réponse
possible est un respect scrupuleux des règles de déontologie. Mais, comme ailleurs, l’erreur
fait partie du métier de journaliste : elle peut être punie par la justice, mais la peine doit
alors être proportionnelle à la faute.
Pour le quotidien français Les Echos la presse indépendante n'a pas de problème
avec la société mais avec l'Etat, qui cherche à réguler de manière autoritaire ses rapports
avec une partie de la presse écrite. Les autorités cherchent à réguler pacifiquement leurs
rapports avec la presse indépendante, puisque l'affrontement s'est avéré trop coûteux en
terme d'image et pour les parlementaires, c'est l'occasion de jouer un rôle sur la scène
politique et médiatique, scène où ils sont parfois absents. Sur le plan institutionnel, cela les
valorise un peu plus.
Concernant la tenue des séances à huis clos, le quotidien Achark Al Awsat estime que
le débat se déroule avec des institutions qui représentent les journalistes. Les responsables de
ces organismes sont bien informés sur la réalité du secteur des médias, et ils vont travailler
avec l’instance chargée du débat sur les médias et société pour élaborer un diagnostic
approfondi du secteur. Il est de toutes les façons impossible de débattre avec les 3500
journalistes marocains.
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