new version echo ty-vougeret juin 2012

Transcription

new version echo ty-vougeret juin 2012
(&+2'(7<928*(5(7
1ƒ02,6'(-8,1
EDITORIAL
Le fanion qui flottera bientôt face à l’entrée de l’Ecole, au dessus des cinq colonnes
de la place « Bretagne » au centre des
bâtiments des compagnies EG et au sommet de la tour d’audace sur le plateau
( trois postes…) sera l’insigne distinctif
d’une Ecole de gendarmerie ancrée dans
un territoire à forte identité. En lien étroit
avec la devise, rappelée en caractères
« celtic », il reflètera donc ce double attelage que nous allons décrypter,
sans l’ambition de respecter à la lettre les règles de l’héraldique.
Différent des fanions de tradition des unités, rectangulaires et très codifiés, un fanion opérationnel est
triangulaire, comme l’ancienne flamme de combat, portée sur l’extrémité de la lance puis sur l’antenne
d’un char.
Symbole de ralliement de l’unité, qui marque la place du chef dans l’action, il est l’héritier du gonfanon
( gundfano, « drapeau de guerre » en langue francique ) du moyen âge, baucent ( « mi-parti » ) blanc et
noir, « argent » et « sable » en appellation héraldique, blanc franc et bienveillant pour les amis, noir et
terrible pour les ennemis. Les « gwenn a du », couleurs traditionnelles du Duché de Bretagne, sont reprises des symboles celtes de Sam, l’été blanc, et de Gam, l’hiver noir, et signifient aussi le ciel et la
terre. En héraldique le blanc est le symbole du commandement et de l’honneur, couleur des trèfles et
aiguillettes, et le noir représente le sacrifice et rappelle la couleur de la vareuse du gendarme.
Les 5 hermines apposées près de la hampe symbolisent les 5 départements constituant la Bretagne
historique ( trois noires pour les terres de « parler breton » et deux blanches pour celles de « parler gallo » ) et rappellent les cinq colonnes à thème de la rotonde de la place « Bretagne ».
Le nom de la commune de rattachement Dineault, Dineol en breton, signifierait « colline du soleil »,
mais plus particulièrement « hauteur fortifiée », en pays celte, avec la proximité du Menez-Hom, lieu de
culte préceltique.
Cet ancrage est représenté par une colline en « chapeau de gendarme », bicorne antérieur au képi, symbole attaché au gendarme dans la tradition populaire, avec un Triskell ( « trois jambes », sous forme
de trois fouets spiralés), symbole emblématique celte, tournant selon un mouvement continu vers la
droite dans le sens de la course du soleil ( est, sud, ouest ), à significations multiples ( trois états du
monde terre, mer, ciel, trois niveaux dans la spiritualité celte, trois ages passé, présent, futur, trois fonctions,...). Il symbolise aussi le mouvement continu de la gendarmerie ( « En tout temps, ...» ) et les
trois volets du temps du gendarme : la tradition de la gendarmerie et de la maréchaussée, soit 8 siècles
d'histoire, la disponibilité intrinsèque au statut militaire, l'indifférence aux éléments ( particulièrement
vrai à Chateaulin...), soit les trois valeurs de tradition, disponibilité et rusticité.
La grenade gendarmerie est à bombe doré ( pour le « soleil », parfois… ), pour la GM, la GR et la
gendarmerie maritime, et à flammes en « bois de cerf » (symbole celte animal de la régénération et du
changement d’état ) argent ( pour les « nuées », souvent…), pour la GD et les autres gendarmeries
spécialisées.
Le glaive ( apanage du sous officier depuis le Second Empire et de la gendarmerie ), est l’arme de la
décision et de la vérité agissante, qui tranche ( Alexandre et le nœud Gordien ), mais il est orienté vers
la pointe du fanion pour symboliser la percée et le sens de l'effort « ..., en avant ! » : s'il faut savoir
regarder en arrière pour savoir d'où l'on vient, c'est toujours pour avancer et faire avancer la Nation au
travers de l’action de la gendarmerie.
« E pep amzer, war-raok ! »
« En tout temps, en avant ! »
7<928*(5(7%3
&+$7($8/,1
7pOpSKRQH
Rédacteur : Adjudant-chef Frédéric
QUINET.
AGENDA des mois
de juillet et août 2012 :
Du 02 au 31 juillet 2012 :
renfort SZAS pour la 6ème
compagnie EG.
13 juillet 2012 : défilé du 14
juillet à QUIMPER.
14 juillet 2012 : participation au défilé à PARIS et
défilé à CHATEAULIN.
20 juillet 2012 : baptême de
la 38ème promotion - 3ème compagnie.
24 juillet 2012 : incorporation de la 1ère compagnie d’élèves-gendarmes.
Du 28 juillet au 26 août
2012 : renfort SZAS pour la
7ème compagnie EG.
Colonel Ivan NOAILLES, commandant l’école de gendarmerie de CHATEAULIN.
AU SOMMAIRE DU PROCHAIN NUMERO.
•
•
•
•
•
Le baptême de la 38ème promotion - 3ème compagnie.
Les cérémonies du 14 juillet (PARIS, QUIMPER et CHATEAULIN).
Les raids des 4ème, 5ème et 6ème compagnies.
La nouvelle station carburant de l’école.
Et bien d’autres sujets encore …………..
14 août 2012 : incorporation
de la 3ème compagnie d’élèvesgendarmes.
24 août 2012 : baptême de
la 39ème promotion - 2ème compagnie.
LA VIE DES UNITES - les résultats de nos sportifs.
La modestie est au
Un certain nombre de nos élèves-gendarmes participent dorénavant aux différents championnats
mérite ce que les
militaires ou autres. Les principaux derniers résultats sont les suivants :
ème
•
En badminton : l’EG Jérémy LU de la 4 compagnie est devenu champion de France ombres sont aux
militaire en double mixte - catégorie élite.
•
En judo : l’EG Geoffroy MOCQUANT de la 2ème compagnie obtient la 3ème place en figures dans un tacatégorie des moins de 90 kgs et l’EG Marine DURIEZ, de la 7ème cie, 3ème également bleau : elle lui donen catégorie des moins de 73 kgs. L’EG Yohann BELLIN de la 5ème cie termine à une
ne de la force et du
très honorable 5ème place en catégorie des moins de 81 kgs.
ème
ème
•
En cyclisme : l’EG Joy DELAPORTE de la 4 cie se classe 5 sur 15 au champion- relief !
nat de France gendarmerie et le brigadier Jeff LE BEAUDOUR du cercle mixte devient
champion de France gendarmerie dans la catégorie élite.
François de la ROCHE•
Au championnat du monde de kayak : l’EG Rémi PETE de la 4ème cie devient vicechampion du monde dans sa catégorie à 0.73’’’ du premier et champion du monde par FOUCAULD (Moraliste
français - 1613-1680).
équipe (championnat civil et non militaire).
•
A la coupe du monde de football féminin militaire en
Allemagne : les EG Adeline
BANSARD de la 3ème cie et
Charlotte BERTHELOT
de la 4ème cie (présentes sur
les deux photos respectivement) terminent à une belle
4ème place en s’inclinant dans
la petite finale face aux Brésil.
LA VIE DES UNITES - La 5ème compagnie EG participe à l’exercice SURCOUF.
Le 20 juin 2012 vers 10H, le téléphone sonne au centre opérationnel de Brest, une voix en panique implore de l'aide au tunnel Surcouf sous le château. Un violent incendie a ravagé et effondré une partie de celui-ci dans lequel circulait plusieurs centaines de personnes. L'appelant, choqué, ne peut que constater l'ampleur des dégâts et raccroche sans plus de précisions. Dans les
minutes qui suivent, tous les services de secours de Brest sont mis en branle. Gyros et deux-tons traversent le paysage urbain
en direction du désastre...
Fort heureusement il ne s'agit que d'un exercice en prévision des « Tonnerres de Brest 2012 ». La cinquième compagnie d'instruction de Châteaulin a été requise afin de fournir 105 acteurs dans le but de faire travailler la coordination des secours dans
l'éventualité d'un tel désastre.
Partis de l'école tôt le matin, la 41ème promotion d'élèves gendarmes ne savait pas encore quels rôles allaient leur être proposés.
Un café et quelques minutes plus tard le rassemblement est donné. Sur place se trouvent aussi des élèves de la marine nationale
ainsi que des élèves infirmières (au grand plaisir de 'la 5).
10H30, tous les plastrons sont en place. Certains, encombrés sous des débris et des barricades, sont blessés voire décédés.
D'autres, indemnes mais désorientés, ne facilitent pas non plus le travail des pompiers et infirmiers. Mais les services engagés
sont des professionnels, et très vite, un tri est fait entre toutes ces personnes qui sont accompagnées vers les secteurs appropriés.
La police commence à mener l'enquête, non pas aidée par certains plastrons qui avaient pour mission de les ralentir, pour enfin
être interpellés; le tout sous des trombes d'eau.
Vers 14H le dénouement est proche, toutes les personnes ont été évacuées ou peuvent reprendre leur route.
La compagnie regroupe ses effectifs disséminés un peu
partout dans la base maritime puis regagne le chemin de
l'école.
Cet exercice nous a permis de voir l'efficacité des secours
et l'extraordinaire coordination de ceux-ci lors d'un événement majeur. En espérant ne jamais y être confronté,
nous savons que nous disposons d'une organisation de
qualité, permettant de limiter le nombre de blessés, et de
victimes. Merci à eux.
E.G. PUISNEY Yohan
LA VIE DES UNITES Présentation au drapeau de la 7ème compagnie.
Le 24 mai 2012. Nous voici, 43ème promotion d'élèves gendarme de l'école de Châteaulin, à l'aube d'être
officiellement présentés à notre Drapeau, le drapeau de notre Nation, celui de la Gendarmerie.
La préparation de la cérémonie au drapeau : Ce temps fort de la formation n'est pas un simple rite de
passage, mais l'aboutissement d'un cheminement, à la fois personnel et collectif.
Collectif parce que la préparation de la cérémonie a été l'occasion de moments privilégiés d'entrainements
au défilé, en compagnie, par peloton, permettant parfois à la 7ème Compagnie de renouer avec son amour de
la marche au clair de lune, au pas cadencé cette fois-ci. De plus, le sentiment d'unité au sein de la promotion
fut renforcé par cette étape marquante, pour les cœurs et les esprits.
Personnel parce qu'il est l'occasion pour chacun de se réapproprier les symboles de la République et ceux
de la gendarmerie, réfléchir à leur signification, leur histoire, notre histoire, et la
symbolique que revêt chacun d'eux. Ainsi le parcours tradition organisé la veille
dans l'école fut l'occasion pour chacun de prendre conscience du poids de l'histoire d'une Arme séculaire, qui a toujours su s'adapter aux évolutions de la société,
garantissant à celle-ci justice, sécurité et défendant ses frontières. De même la
veillée au drapeau permit une introspection, une réflexion intense sur la portée
de l'engagement de chacun, et sur ce que représente le drapeau auquel la compagnie allait être présentée. Le point d'orgue de ce temps fort fut la cérémonie, sur
la place d'arme de l'école : un premier défilé devant le Chef de Corps, démontrant à la fois le travail accompli jusqu'ici et la volonté de la promotion de continuer les efforts, sans vaciller, tout au long de la formation et pour chacun tout au
long de sa future carrière.
Le Drapeau : Il incarne à la fois la Gendarmerie et la Nation, renvoyant de ses trois couleurs flamboyantes et de ses inscriptions dorées à l'histoire de l'une et de l'autre, intimement liées. Nombre de nos
anciens, combattants, résistants, anonymes, ont donné leur vie pour qu'il puisse fièrement continuer à
flotter au dessus de nos bâtiments institutionnels, et devant nos troupes. Il est donc aussi l'incarnation de
ce sacrifice ultime qui peut être le prix de notre engagement à tout moment, il salut ce sacrifice lorsqu'il est
placé en berne. Gardons au coeur une émotion particulière en repensant au drame survenu la semaine
dernière : le meurtre de deux de nos aînées dans l'exercice de leur mission. Le Drapeau est notre mémoire
collective, et rassemble en lui à la fois les souvenirs passés et les espoirs conjugués d'un avenir de paix et
de sécurité pour notre Nation par notre action.
Lamartine disait « La France et le drapeau tricolore, c'est une même pensée, un même prestige, une même terreur au besoin pour nos ennemis. » (le 25 février 1848, défendant le maintien du drapeau tricolore
contre la foule révolutionnaire qui souhaitait adopter un drapeau rouge).
Nous sommes ici, élèves gendarmes de la 43ème promotion, présentés officiellement à notre Drapeau.
Cette cérémonie scelle l'engagement pris quelques mois auparavant, en ouvrant la voie sur le chemin à
parcourir, encore long et difficile, avant de mettre à l'épreuve sur le terrain cet engagement, à l'issue de la
formation.
La solennité de ce moment est propice à la réflexion. Bercés par le mouvement gracieux, dansant au gré
du vent, du pavillon tricolore symbole par excellence de la liberté et de la souveraineté nationale, les esprits
se remémorent les images, symboles, récits, et happés par ce symbole fièrement porté par un détachement
de cadres de l'école, les esprits et pensées de chacun commencent à se conjuguer en un véritable esprit de
promotion.
Oserais-je paraphraser honteusement Napoléon ? Songeons, Elèves-gendarmes, que du haut de ce drapeau,
huit siècles nous contemplent…
Elève gendarme Clément BOUHIER.
LA VIE DES SERVICES - Nombreux départs à l’antenne médicale.
L’été 2012 verra de nombreux départs à l’antenne
médicale de CHATEAULIN. Le médecin en
chef Hervé LE CHUITON et l’ICN Elodie
LANGLOIS ont fait leurs pots de départ respectivement les 28 et 19 juin 2012. Le premier cité
part en retraite et Elodie rejoint le CNING d’ANTIBES à compter du
03 septembre prochain. D’autres personnels quitteront également l’antenne, l’ICN Aurélie HOUDELETTE (mutée à l’antenne de BESANCON), l’ICN Claire MINGAM (fin de contrat), la MCH Florence PFEFFEN (retraite) et la BCH Jessica KERMAGORET
(fin de contrat GAV). Bon vent à toutes et tous !
LA VIE DES UNITES - Le baptême de promotion de la 1ère compagnie EG.
Le vendredi 22 juin 2012, les élèves-gendarmes de la 1ère compagnie - 37ème promotion se sont vus remettre leurs galons de
gendarmes des mains du commandant de l’école, le colonel Ivan
NOAILLES et des cadres instructeurs lors d’un baptême de
promotion fort en émotion.
Cette longue journée avait débuté par la
messe en l’église de PLEYBEN en
présence de l’évêque aux armées RAVEL et avec une chorale formée d’élèves-gendarmes de la compagnie particulièrement performante.
Un hommage particulier et émouvant a
été fait, à la sortie de cette messe, au
parrain de la promotion, le gendarme
Didier CUROT.
Le moment tant attendu par les élèves-gendarmes de la promotion fut celui du baptême et la remise des galons de gendarme suivi du défilé en chantant de la compagnie.
Le président de la promotion, Guillaume MAJEUX s’est ensuite
adressé aux nouveaux gendarmes et aux familles en retraçant le film
de ces 12 mois de
formation à l’école
de gendarmerie de
Bretagne. Les 10
premiers de la promotion se sont vus
décerner une lettre
de félicitations du
général, commandant les écoles pour les 3 premiers et du colonel, commandant de l’école
pour les 7 autres.
Enfin, pour clôturer cette mémorable journée,
la soirée de gala s’est déroulée à l’espace Coatigrac’h de CHATEAULIN où les familles et
amis ont pu féliciter longuement les nouveaux gendarmes qui seront mis à l’emploi à partir du 02
juillet 2012.
Longue et heureuse carrière à toutes et tous !
LA VIE DE L’ECOLE - Exposition itinérante VILLODRIGO.
L'exposition itinérante "le combat de Villodrigo" qui nous est prêtée par la délégation au patrimoine est installée à l’école pour une période de 3 mois. Le tout dans le
cadre du bicentenaire de cette bataille. Articulée en 8 panneaux, cette exposition
relate la gendarmerie d'Espagne et le combat de Villdrigo, 2ème bataille inscrite au
drapeau de la gendarmerie. N’hésitez pas à venir consulter cette exposition située à
dans le hall d’accueil du foyer - côté salle de restauration élèves.
LA VIE DES UNITES - Les 1ère et 3ème compagnies rendent hommage à leurs
parrains à CHATEAUBOURG.
Les gendarmes Didier CUROT et Thierry ESNAULT, affectés à la brigade de Châteaubourg (35),
sont décédés en service, les armes à la main, le 5 août 1997 à SAINT DIDIER (35), en tentant d'interpeller un individu dangereux, auteur d'un triple homicide. Ce drame, qui a frappé deux militaires de l'institution, à marqué la gendarmerie nationale et la population locale où cette tragédie est toujours dans les mémoires. Deux compagnies d'instruction d'élèves-gendarmes, incorporées les 5 juillet et 2 août 2011 à l'école de
gendarmerie de Châteaulin, ont choisi ces deux militaires pour être leurs parrains. La 37ème promotion
sera baptisée « Promotion gendarme CUROT » le 22 juin 2012 et la 38ème promotion prendra le nom
de « Promotion gendarme ESNAULT » le 20 Juillet 2012. Selon la tradition, les élèves-gendarmes
ont souhaité honorer la mémoire de leurs parrains en organisant une cérémonie militaire, en présence des
familles et proches des gendarmes CUROT et ESNAULT. Cette cérémonie s'est déroulée dans la plus
stricte intimité le 16 mai 2012, dans l'enceinte de la brigade de Châteaubourg, un lieu hautement symbolique.
L'émouvant hommage aux parrains. Le soleil brille à Châteaubourg en cette matinée du mercredi
16 mai 2012, comme si les cieux bretons, pourtant si imprévisibles et capricieux, avaient la volonté de s'associer à l'hommage que s'apprête à rendre la délégation des 1ère et 3ème compagnies d'instruction de l'école de
gendarmerie de Châteaulin. L'arrivée des familles et proches des gendarmes CUROT et ESNAULT
est déjà une première étape émouvante. Les premiers regards échangés entre ces personnes et les cadres et
élèves, dans un silence de recueillement profond, renforce encore la solennité de cet hommage. Les élèves en
tenue n° 11, sont alignés au garde à vous pour accueillir la veuve du gendarme CUROT et la maman du
Gendarme
gendarme ESNAULT, ainsi que les autorités. Trois élèves sortent des rangs pour rejoindre leur emplaceDidier
ment sur le seuil de l'accueil de la brigade de Chateaubourg. La cérémonie débute par la lecture d'un texte
CUROT
expliquant la symbolique de cette cérémonie d'hommage et l'importance qu'elle revêt pour des jeunes sousofficiers. L'élève gendarme AH TOY Pascale, de la troisième compagnie, rappelle la nécessité d'exercer ce
devoir de mémoire envers les militaires de l'arme blessés ou décédés en service. Elle souligne que le choix de
ces deux parrains n'est pas le fruit du hasard, que la décision, prise unanimement par les 216 élèvesgendarmes, était une évidence. Les élèves-gendarmes MAJEUX Guillaume (1ère compagnie) et SCHIER
Mathieu (3ème compagnie), présidents de promotions, retracent ensuite la carrière des deux militaires. Les
lectures se terminent par une évocation des circonstances du drame avec une émotion encore plus forte pour
l'un des invités, le major en retraite LE BERRE, qui est intervenu au côté de ses deux camarades et qui a
neutralisé le forcené avec son arme de service. La veuve du Gendarme CUROT et la mère du Gendarme
ESNAULT ont dévoilé la plaque commémorative offerte par les élèves-gendarmes des deux promotions
afin que ces deux militaires ne tombent pas dans l'oubli et pour témoigner du courage dont ils ont fait preuve
au cours des évènements du 5 août 1997. Puis le colonel LE GENTIL, commandant le groupement d'Ille
et Vilaine, ainsi que le lieutenant-colonel DELSIRIE, commandant la division de l'instruction de l'école de
gendarmerie de Châteaulin, accompagnés de quatre élèves-gendarmes, ont déposé deux gerbes de fleurs au
pied de la plaque. Une minute de silence a été respectée avant que les militaires présents entonnent la Marseillaise. Les personnes présentes ont été conviées à un vin d'honneur, au cours duquel les insignes des promotions « Gendarme CUROT » et « Gendarme ESNAULT » ont été remis aux autorités militaires. Ce Gendarme
Thierry
fut aussi l'occasion de parler des raisons de notre engagement dans l'Institution avec les familles et d'échanger quelques paroles avec les enfants du Gendarme CUROT. Ils voulaient découvrir le métier de gendarme ESNAULT
et connaître les motifs de notre choix afin de mieux comprendre celui de leur père. L'émotion des proches
s'est transmise tout au long de cette journée à chacun d'entre nous. Il n'est pas facile de mettre des mots sur
les émotions qui nous ont submergés lors de cette rencontre. Cet
événement dont nos deux camarades ont été victimes nous fait prendre conscience de la difficulté du
métier choisi, profession passionnante et exigeante. Notre engagement dans l'Institution peut aller
jusqu'au sacrifice ultime. Ils sont
pour nous un exemple de courage
et de bravoure. Cette exemplarité
nous guidera tout au long de nos
carrières pour que chacun d'entre
nous donne le meilleur de lui-même
afin d'honorer la mémoire du Gendarme CUROT et du Gendarme
ESNAULT.
LA VIE DES UNITES - La 6ème compagnie en séjour à SAINT-ASTIER.
Le paquetage étant chargé dans le premium la veille nous voilà partis dimanche matin après le petit déjeuner
pour un périple de 11heures fractionné de plusieurs temps de pause. Pendant ce dur voyage nous nous adonnons à de petits jeux de cartes, tant appréciés de nos camarades mobiles. Nous voilà donc enfin arrivés devant
cet impressionnant portail. A notre arrivée nous découvrons cette place d'arme entourée de bâtiment, une ambiance pesante s'y dégage, pas un bruit ne résonne dans le Centre National d' Entraînement des Forces de Gendarmerie. Nous sommes frappés par ce silence et cette chaleur étouffante qui nous est étrangère depuis notre
arrivée à CHATEAULIN. Nous prenons possession du bâtiment 22 où nous résiderons pendant une semaine avec de nouveaux camarades de chambre. Il est maintenant l'heure de percevoir l'équipement que nous porterons durant la formation. De nombreux élèves s'équipent et prennent déjà leurs premières photos. Juste le temps
de ranger nos affaires que nous voilà partis vers le MESS pour prendre notre premier repas, le logo du centre
nous suit jusque sur les plateaux et serviettes. La première journée de formation débute par une conférence en
salle cinéma où le Colonel en second nous accueille. Une présentation de l'école nous est faite ainsi que le déroulé de la semaine. Nous nous dirigeons ensuite au village M.O. pour la première fois et découvrons notre environnement de travail pour la semaine. Nous sommes ainsi réunis avec la 5ème Cie de TULLE sur la place de l'Europe pour une présentation des différentes grenades qui seront à notre disposition. L'escadron 42/6 de CHATEAULIN verse déjà ses premières larmes dues au lacrymogène gentiment déposé à nos pieds. Nos rivaux de
la semaine quant à eux sont constitués de plusieurs personnels ayant des soucis de régurgitation. Nous faisons
connaissance avec notre capitaine qui sera le cadre référent de notre stage. Pendant 2 heures il nous évoque les
bases du M.O. L'après-midi venu nous progressons sur la piste bleue constituée de pont en suspension, de câbles tendus et de la fameuse asperge. Nous finalisons cette piste par la descente en taggle-rop ou anneau porté.
Nous devons par petit groupe effectuer aussi le parcours évasion qui consiste à sortir d'un bâtiment plongé dans le noir, la cohésion est de
rigueur afin de pouvoir en sortir. Mardi déjà venu, nous voilà rendus sur la piste jaune constituée de plusieurs obstacles variés nécessitant
un groupe soudé afin de les franchir. La tour « TITI » quant à elle exige un travail individuel et un engagement afin de vaincre ses peurs
et pouvoir monter la cheminée extérieure, intérieure, l’ascension par les balcons, l’échelle souple et la descente en rappel.
L'après-midi commence avec une instruction M.O sur les charges et les refoulements. Nous pouvons apercevoir les premières flammes à
travers nos casques et boucliers balistiques, les premières lacrymogènes des lanceurs de grenades et du Cougar fusent à travers le ciel bleu.
L'intensité monte ainsi que le stress des forces de l'ordre surtout quand le moment de mettre le masque à gaz arrive. Le mercredi, les organismes commencent à souffrir et cela ne fait que commencer, mais nous continuons nos exercices en effectuant des évacuations de locaux
occupés ce qui augmente la graduation de la force. L'après-midi nous sommes initiés aux techniques d 'interpellations lors de rétablissement de l'ordre. La journée s'achève sur un parcours cohésion qui nous entraîne au village M.O, dans les bois, dans des buses et dans des
marres d'eau stagnantes. Un nettoyage à la lance incendie fut nécessaire. Nous continuons notre parcours après ce rafraîchissement bienvenu en traversant de nouveaux le village M.O en transportant des troncs d'arbres et avons fini au stade, point de départ du parcours,
afin de prendre une douche collective à la station de lavage automobile. Jeudi matin, dernier cours de M.O, au programme comment aborder et franchir les barrages que les manifestants peuvent mettre en place. Cocktail-Molotov et grenades lacrymogènes nous accompagnent
toujours lors de nos manœuvres. L'après midi une présentation des VBRG et DRAP nous est proposé. 16 heures la synthèse, les choses sérieuses commencent. Nous avons cinq minutes pour nous préparer et partir en intervention dans le village M.O. pour des employés
mécontents dus à la fermeture de leur usine. Première d'une longue série d'interventions... Durant cette synthèse nous découvrons les périodes de réserve où le rafraîchissement et la bonne humeur sont au programme mais pour une très courte durée. Nous voici reparti pour
de nouvelles interventions et ce jusqu'à 20 heures où nous recevons l'ordre de manger notre « sachet beurk ». Le crépuscule s'installe, de
nouveaux manifestants font leur apparition. Nous sommes donc renforcés par l'escadron de TULLE. Une centaine de manifestant hostiles se trouvent face à nous, nous sommes dans l'obligation de faire usage de grenade F4 avec son fameux effet « kiss-cool » et de grenades
qui piquent et qui font « boom » afin de les repousser.22 heures 30 nous arrivons enfin à repousser les manifestants jusqu'à la place du
major LECOMTE où de nombreux cocktail-Molotov explosent devant les forces de l'ordre, un tir de saturation est ordonné. L'effet de
celui-ci est immédiat les manifestants se retirent avenue d' Afrique. L'ordre de chargé est donné aux forces de l'ordre, un feu d'artifices est
tiré,un brouillard épais s'installe avenue d'Afrique, l'air devient très vite irrespirable pour les manifestants mais aussi pour les forces de
l'ordre n'ayant pas mis leur masque... La synthèse de nuit prend fin. Un débriefing est effectué boulevard des légions avec les deux escadrons et les manifestants devenus bizarrement très calmes. L'escadron de TULLE nous offre un cadeau, une grenade lacrymogène explose à nos pieds, notre capitaine leur fait don d'un petit présent lui aussi en lançant à son tour quelques grenades. Cela sonne comme un au
revoir… Vendredi après une courte nuit nous rejoignions la place du major LECOMTE pour une cérémonie où nous recevons le galons
d'élève gendarme. Nous devons faire retour à la place d'arme du centre pour la cérémonie aux morts afin de rendre un dernier hommage à
nos camarades disparus durant la semaine. Quinze de nos camarades se rendent ensuite sur le départ de la piste rouge pour une initiation. Le reste de la compagnie s'affaire dans le village afin de le nettoyer. À 16 heures nous invitons le colonel en second et les cadres de
la formations à un pot de l'amitié et afin d'offrir différents présents. Nous finissons cette journée par le nettoyage des locaux que nous
occupions durant la semaine afin de pouvoir partir tôt le lendemain matin et faire retour en Bretagne.
Elèves-gendarmes Marc CASTILLO et William GUENNEC.
LA VIE DES UNITES - 3 équipes sportives de l’école au Raid EXCALIBUR.
Attachés à la devise de l'école de gendarmerie de Bretagne, « En tout temps, en avant, toujours fort »,
trois équipes de notre école sur une trentaine se sont affrontées sur le beau terrain de jeu du terrain
militaire de St Cyr Coëtquidan et ses alentours.
Sur une distance d'environ 90 km, ils ont enchainé trail, parcours aquatique en treillis et en aveugle
(lunette noire), course d'orientation, V.T.T, Run and Bike, kayak, tir air soft, parcours urbain, parcours d'obstacle etc...
L’équipe 1 masculine termine sur la troisième marche du podium derrière deux équipes de St Cyr,
l'équipe 2 mixte monte sur la première marche de sa catégorie en se classant 9ème au général et enfin
l'équipe 3 termine 12ème sur un total de 32 équipes au départ (20 à l'arrivée).
Portés par la confiance et le soutien de l'encadrement et du
commandement, nos sportifs ont gardé le sourire jusqu'au
podium bien mérité ce qui prouve l'engagement et la volonté
de ces jeunes.
Equipe 1 : EG BLOT, EG DUPONT, EG FERTIN, EG
SOUBES.
Equipe 2 : ADJ REY, ADJ LECORPS, ADJ BERNARD, EG GOUBIS.
Equipe 3 : EG ARRONDEL, EG CAMUS, EG PANIEZ, EG RIVE.
LA VIE DES UNITES - La 5ème compagnie en séjour à SAINT-ASTIER.
Le Dimanche 27 mai 2012, la cinquième compagnie a embarqué (dans les bus), direction ST ASTIER (24) pour une semaine au CNEFG. Au programme : Rétablissement de l'ordre, Dépassement de soi et Cohésion.
Arrivés en Dordogne, l'humidité bretonne se fait vite oubliée au profit de la chaleur sudiste. Nous prenons possession de notre
hébergement et percevons l'équipement qui nous accompagnera durant toutes les péripéties du stage.
Fidèles à notre emblème, le coq, nous abordons la première journée de bonne heure et de bonne humeur, direction la Place de
l'Europe, sur le « village MO » pour se familiariser avec le matériel spécifique au rétablissement de l'ordre.
Le capitaine REGNE nous fait alors découvrir la gastronomie locale : le gaz lacrymogène. Ceci était effectivement un avantgoût, puisque pendant 4 jours, la lacrymogène fut de plus en plus « gouttue ». Au garde à vous, la compagnie articulée alors en
4 pelotons Alpha, Bravo, Charlie et Delta, n'a pas bougé dans l'épaisse fumée piquante des CM6.
Aux ordres de notre commandant de compagnie et de nos différents commandants de pelotons, nous attaquons la semaine par
des exercices allant du MO avec une rapide montée en puissance jusqu'au RO. Les infrastructures mises à notre disposition ont
permis de nous imprégner de l'ambiance des manifestations de métropole et d'Outre Mer. Notre motivation et notre investissement nous ont permis d'affronter les différentes situations auxquelles nous étions confrontés. Face à des plastrons survoltés, les
forces de l'ordre ont pu efficacement refouler les manifestants.
Au cours de la synthèse de nuit, grâce aux techniques acquises, stock de grenades a l'appui, nous avons repoussé les manifestants, leur laissant la larme a l’œil. Le Pôle 2 a retrouvé son calme périgourdin.
La cohésion et l'engagement de la 5e compagnie ont pu également être testés au travers des différentes pistes et parcours du
centre. Malgré une promotion aux prédispositions avérées, seuls certains élèves ont pu avoir l'opportunité de faire une partie de
la piste rouge.
Cette étape essentielle dans la formation d'élève-gendarme, a confirmé la volonté de certains de servir dans les rangs de la gendarmerie mobile, et a suscité chez d'autres des vocations. Cela restera
pour la plupart d'entre nous un souvenir impérissable.
EG KERSULEC,
EMMA et LEFORT.