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PEINTURES
MIEUX COMPRENDRE
avec
Fiche info n°1
Une peinture est composée de charges, de pigments, d’un solvant (qui peut être l’eau) et d’adjuvants,
mais avant tout d’un liant (ou résine), qui caractérise ses propriétés. Il constitue 10 à 35% du produit fini
selon utilisation et aspect.
Ces différents liants feront l’objet de fiches informatives qui résumeront leurs propriétés, leur composition
chimique et leur mode de fabrication.
Cette première fiche a pour thème :
Les peintures résines acryliques
Celle-ci est parfois appelée latex(1). Cette appellation usuelle provient de ses qualités élastiques. Il ne
s’agit pas de la sève de l’hévéa produite en Amérique du Sud ou en Asie qui, pour être utilisable en
peinture, devrait être en solution dans l’ammoniaque.
Quel que soit le nom qu’on lui donne, elle est issue de la pétrochimie.
Inventée en 1958 et commercialisée en Europe dans les années 70, peu coûteuse et pratique, elle
a remplacé peu à peu les liants à l’huile et représente à ce jour l’essentiel du marché en Europe (80 000
tonnes en France en 2010).
Deux types de résines acryliques sont utilisées:
• Styrènes – acryliques ou styrène / acrylate de butyle, les plus répandues
• Les acryliques pures ou méthacrylate de méthyle / acrylate de butyle
Elles suivent quasiment le même processus de fabrication.
Chaque type de liant a une classification Afnor exclusive : celle des acryliques en phase aqueuse est
Famille I Classe 7b2.
Process de fabrication dune résine styrène acrylique
(celui d’une résine acrylique pure est à peu de choses près le même)
Styrène-acryliques
styrène / acrylate de butyle
FIN
DE PROCESS
déshydratation catalytique
de l’éthylbenzène à 600° C en présence
d’oxyde de zinc ou de magnésium
oxydation du propylène
à 300 - 400° C en présence
d’un catalyseur type
oxyde métallique (Co, Fe, Ni...)
catalyse par un acide de Lewis à 180° C
du benzène et de l’éthylène
DÉBUT
DE PROCESS
vapocraquage
du pétrole
estérification directe en discontinu
de l’acide acrylique avec le butanol
pyrolyse ou craquage
du gaz naturel (USA) ou
vapocraquage du pétrole
n-butènes
craquage
catalytique
du pétrole
vapocraquage du naphta
(extrait du pétrole)
Nous avons souhaité expliquer ce process via des schémas explicatifs (et non pas des visuels)
afin de ne pas risquer de simplifier ou vulgariser ce process.
Leur séchage se fait à l’aide d’éthers de glycol, solvants lourds dont le point d’ébullition
est > 250°C. et qui ne sont donc pas considérés comme C.O.V. Ce sont des C.O.S.V. (composés organiques semi volatils), qui sont relargués très lentement et très longtemps dans la
maison. Certains sont cancérigènes et dangereux pour la reproduction : il est d’ailleurs
déconseillé aux femmes enceintes d’appliquer les peintures en contenant (2).
Ils sont parfois remplacés depuis peu par des
tensio-actifs synthétiques.
Comme vous l’avez sans doute remarqué, la
transformation chimique de cette résine est
complexe et n’est pas sans effet sur l’environnement… malgré sa faible odeur et sa dilution à l’eau, qualités auxquelles s’ajoutent
séchage rapide, souplesse, prix souvent bas.
En revanche, sa biodégradabilité est quasi
nulle et son rendement médiocre.
Des alternatives plus respectueuses de l’environnement à des degrés divers existent : elles
font l’objet d’autres fiches info (N°2 et N°3)
(1)http://micasa.ca/maisonpassion/deco/schl_140604_a-can.html
(2)http://www.sante.gouv.fr/questions-reponses-sur-les-ethers-deglycol.html
Fiche N°1 : Fiche N°2 : Fiche N°3:
liant
liant
liant
acrylique
alkyde
naturel
Consommation
d’énergie
à la production
---
-
+
Origine des
matières 1ères
/coût carbone
---
+
+++
Fin de vie
/ biodégradabilité
---
+
+++
+++
+
+
+
++
+++
Séchage
/ délai entre
couches
/ blancheur
Rendement