en Australie

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en Australie
WWWcolas.com
ROUTES
Le magazine du groupe Colas NUMÏROˆMARS
Reportage
Colas
en Australie
SOMMAIRE.5-%2/n-!23
escales
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DU'ROUPEEN&RANCEETÌLINTERNATIONAL
Photo de couverture : Bush en Australie-Occidentale.
éditorial PAR(ERVÏ,E"OUC
’année 2011 aura été, après la déception
de 2010, celle du retour de Colas sur
la voie du succès. Le chiffre d’affaires
a atteint 12,4 milliards d’euros, en hausse
de 6% par rapport à 2010. Quant à la rentabilité,
elle a progressé de 50%.
L
Ces belles performances méritent d’autant plus
d’être soulignées que l’environnement mondial a été
– et restera encore pour quelque temps sans doute –
dominé par la crise économique et financière.
Le niveau élevé du chiffre d’affaires recouvre,
certes, des évolutions contrastées selon les zones
géographiques dans lesquelles Colas est implanté :
croissance en France métropolitaine, en Amérique
du Nord et en Asie/Australie ; légère progression
en Europe du Nord ; légère baisse en Afrique,
dans l’Océan Indien et dans les départements
d’outre-mer ; baisse plus forte en Europe centrale.
Mais, globalement, il a dépassé nos prévisions.
Surtout, l’amélioration sensible de la rentabilité
constitue une grande satisfaction, et je tiens à
féliciter ici les femmes et les hommes de Colas
pour les efforts accomplis. Cette progression
est le fruit de notre stratégie, appliquée avec
détermination. Au niveau des prises d’affaires,
les marges ont été privilégiées aux volumes.
De nombreuses actions d’adaptation ou de
progrès ont été menées à bien, en Europe centrale
notamment, où les pertes ont été très fortement
réduites – c’était l’un des enjeux majeurs de l’année
2011 –, mais aussi dans les départements d’outremer, en France métropolitaine et dans toutes
les implantations. Colas a également poursuivi
sa politique de développement ciblé. En outre,
à la différence de 2010, aucune charge non
courante n’a dû être enregistrée.
Le succès de Colas en 2011 se mesure aussi
à l’aune des multiples contrats remportés sur les
cinq continents. En particulier, Colas s’est distingué
dans les offres complexes. Je pense, en France,
à la concession de l’autoroute A 63 dans les
Landes, aux PPP du contournement routier de
Vichy et de la voirie urbaine du Plessis-Robinson,
au marché à performance énergétique de l’éclairage
public de la ville de Paris. A l’international, je citerai
les grands chantiers autoroutiers canadiens,
l’aéroport de Maurice, le tramway de Casablanca,
les métros de Kuala Lumpur en Malaisie et de
Los Teques au Venezuela, l’entretien du réseau ferré
britannique dans le cadre de marchés pluriannuels.
Enfin, dans ce panorama rapide de l’année écoulée,
je n’oublie pas nos objectifs de développement
responsable. La sécurité tout d’abord.
C’est mon obsession. Après le temps d’arrêt
constaté dans notre progression, je demande
à chacun d’entre vous de se remobiliser.
Les enrobés tièdes constituent un autre enjeu
essentiel : leur rythme de substitution aux enrobés
traditionnels doit être désormais accéléré.
L’année 2012 sera encore une année
d’incertitudes, notamment celle qui pèse sur
les capacités de financement de nombre de
nos donneurs d’ordre. Pour aborder l’exercice,
Colas dispose d’un carnet de commandes élevé,
en hausse de 5% en France et à l’international,
et d’une situation financière solide.
Je fais confiance aux femmes et aux hommes
de Colas, à leurs talents d’entrepreneurs, créateurs,
responsables. En 2012, tous ensemble, nous
devrons redoubler de vigilance et de réactivité
pour que Colas continue sa marche en avant.
ROUTES N° 28 – mars 2012
04 escales
Canada Grande-Bretagne
Du Canada à la République
République tchèque
France
tchèque en passant par le Gabon, Etats-Unis
Emirats arabes unis
Gabon
Indonésie
l’Indonésie et la France… Tour du monde
Madagascar
Ile de la Réunion
Ile Maurice
en images des chantiers, projets et autres
réalisations du Groupe.
>
CANADA
SintraSURLEBOUCLIERCANADIEN
La société nationale
québécoise de production,
transport et distribution
d’électricité Hydro-Québec
construit actuellement un
complexe hydroélectrique
sur la Romaine, qui se jette
dans le golfe du Saint-Laurent,
à environ 1 000 km de Québec.
Dans le cadre de ce projet,
ROUTES N° 28 – mars 2012
Litel (Sintra) a installé plus
de 800 poteaux de bois, dont
650 dans le roc, et environ
500 ancrages pour la construction
d’un réseau aérien électrique
de 48 km. La principale
difficulté ? Forer la roche.
Pour y parvenir, il a fallu utiliser
une foreuse à roc montée
sur une pelle hydraulique.
Côté logistique, des chemins
d’accès ont dû être créés, ici
et là, avec du remblai. Du fait
de l’isolement du site, les
équipes ont été hébergées dans
une base vie. Au total, quinze
entreprises et 2 500 personnes
participent au chantier. Le
savoir-faire de Sintra a été
particulièrement apprécié. MADAGASCAR
Le pont de la rivière
Mahajamba
A 500 km au nord-ouest
d’Antananarivo, Colas Madagascar
a réalisé en 2011 un ouvrage d’art
sur la Mahajamba. Ce viaduc à
poutres précontraintes et à double
voie de circulation repose sur
26 pieux forés de 20 mètres
de profondeur. Il comprend cinq
travées de 40 mètres chacune.
Les travaux ont été menés
à bien par 130 collaborateurs
en seulement huit mois. Au-delà
de cette performance sur les délais,
la filiale a prouvé une nouvelle fois
sa capacité à réaliser des ouvrages
complexes, des fondations
profondes jusqu’à la précontrainte.
06 escales
FRANCE
Autolib’ :UNCHANTIERMARATHON
Le 5 décembre dernier,
trois mois seulement après le
début de l’aménagement des
stations, les premières voitures
électriques Autolib’, mises en
location en libre-service à Paris
et dans 45 communes limitrophes,
étaient en place pour le lancement
de l’opération. Choisie par le
groupe Bolloré pour construire les
infrastructures de stationnement
et de recharge, Colas Ile-deFrance - Normandie a créé une
ROUTES N° 28 – mars 2012
agence dédiée. Afin de tenir
les délais imposés, 35 équipes
VRD (voiries et réseaux divers)
ont travaillé simultanément.
En novembre, la cadence était
d’une station construite par heure :
un véritable tour de force !
Au total, 200 km de fourreaux ont
été posés pour l’acheminement,
notamment, de l’électricité. Les
revêtements ont été réalisés en
asphalte, enrobés, dalles ou pavés.
Enfin, la touche finale a été portée
par les équipes de Viamark
spécialisées dans la signalisation
verticale et le marquage au sol.
Grâce à une coordination
remarquable entre les différents
intervenants, indispensable en
raison de la brièveté des délais
et de l’exiguïté des sites, le
chantier s’est soldé par un succès.
Mais ce n’est pas fini : en juin
2012, 1 100 stations Autolib’
devront avoir été livrées, offrant
5 000 places de stationnement. escales 07
FRANCE
Compogreen® au
bois de Boulogne
Afin de favoriser les
déplacements piétonniers
et cyclistes, la Ville de Paris
a demandé à l’agence
Hauts-de-Seine/Paris de
Screg Ile-de-France Normandie
de réaménager le carrefour
des Cascades, dans le bois
de Boulogne. Au programme :
réduction de la voirie,
amélioration du tracé des
pistes cyclables, aménagement
paysager des trottoirs
et des voies de service.
De l’enrobé Compogreen®,
fabriqué à partir d’un liant
de nouvelle génération issu
de matières premières
végétales, a été mis en œuvre.
ETATS-UNIS
Alaska : #OLASKA
REJOUEiLA2UÏEVERSLORw
Crise oblige, l’or à la cote ! En témoigne le
chantier réalisé par Exclusive Paving (Colaska)
pour le compte de Northwest Gold LLC, société
minière basée à Ester, près de Fairbanks, dans
le centre de l’Alaska. Depuis août dernier, les équipes
draguent le fond d’un lac, à la recherche d’or.
Une opération qui redonne vie à ce gisement inactif
depuis des années. Le dragage se fait au moyen
d’une pompe diesel utilisée habituellement par
Colaska pour l’extraction de granulats dans ses
propres carrières. Après assèchement, le sable,
les gravillons et les cailloux extraits de la mine
sont acheminés par bande transporteuse et stockés
chez Northwest Gold LLC. Les mines d’or :
un nouveau marché pour Colaska… ROUTES N° 28 – mars 2012
FRANCE
Hippodrome de Chantilly :
courir par tous les temps
La piste en gazon de l’hippodrome de Chantilly (60),
parallèle à la célèbre piste du Jockey Club, entre
les grandes écuries et le château, a été transformée
en piste tout-temps. Les équipes de l’agence Oise
de Colas Nord-Picardie ont remplacé le gazon
par du sable fibré avec une fondation drainante.
En s’affranchissant des aléas climatiques, l’hippodrome
pourra doubler son activité.
escales 09
EMIRATS ARABES UNIS
Pleins feux SUR!BU$HABI
En juin prochain, Abu Dhabi,
capitale et plus grand
émirat des Emirats arabes
unis, brillera de 1 700 feux
tricolores Aluxe D300.
Cette technologie conçue
par Aximum Produits
Electroniques a, en effet,
été retenue par les services
de la Ville d’Abu Dhabi
chargés de la voirie et de
la signalisation tricolore
lumineuse. Pour son premier
chantier de ce type au MoyenOrient, Aximum a notamment
mis au point et développé
des signaux piétons
utilisant des pictogrammes
à l’américaine. Le produit a
également été adapté pour
répondre aux exigences
techniques locales en termes
de consommation, avec
des leds vertes spécifiques
pour un rendu particulier
et des fixations sur potence.
Vitrine du savoir-faire et de
la gamme d’Aximum Produits
Electroniques, ce marché
devrait devenir une référence
pour Aximum dans la région. ROUTES N° 28 – mars 2012
escales
FRANCE
L’A 36 armée pour le trafic poids lourds
L’autoroute A 36, surnommée
«la Comtoise» – du nom de la région
qu’elle traverse, puisqu’elle relie
Beaune à Mulhouse –, connaît
un trafic poids lourds important.
APRR (Autoroute Paris-Rhin-Rhône),
gestionnaire de l’A 36, a décidé
de rénover sur 8 km la couche de
roulement, qui avait été fortement
dégradée par les intempéries durant
l’hiver 2010-2011, et de renforcer
la voie lente, particulièrement sollicitée.
Les équipes de Colas Est (Société
Jurassienne d’Entreprise et centre
Côte-d’Or) ont notamment mis
en œuvre un complexe antifissures,
composé de fibres armées.
REPUBLIQUE
TCHEQUE
Škoda Auto :UN
PREMIERMARCHÏPROMETTEUR
Pour parquer les véhicules sortant des lignes
de production de l’usine de Mladá Boleslav,
située à une cinquantaine de kilomètres
au nord-est de Prague, Škoda Auto a confié
à Colas CZ la construction d’une aire de
stationnement de 61 000 m2. Le prix, les délais
et la qualité de l’offre présentée par la filiale
ont séduit le constructeur tchèque. La proximité
de la centrale d’enrobage de Colas CZ a
également joué en sa faveur. Les travaux,
qui s’achèveront en juin prochain, mobilisent
en moyenne 30 collaborateurs et nécessitent
43 000 m3 de terrassement, 28 000 tonnes
d’agrégats et 25 000 tonnes d’enrobés. Avec
ce premier marché, Colas CZ peut se prévaloir
désormais d’une référence, non seulement auprès
de Škoda Auto, mais aussi d’autres constructeurs
automobiles implantés en République tchèque. ROUTES N° 00
année
28 mois
– mars
2012
escales 11
INDONESIE
3URLAROUTEDEla mine de Bontang
Depuis 2008, Wasco, filiale
indonésienne de Colas,
réalise des travaux d’entretien
routier pour la société
Indominco, qui exploite une
mine de charbon à Bontang,
sur l’île de Bornéo. Dans le
cadre d’un contrat pluriannuel
renouvelable, les équipes,
constituées d’une cinquantaine
de collaborateurs, sont chargées
d’entretenir la route d’accès
au site d’extraction, longue de
35 km. Cette infrastructure
doit supporter les passages
répétés des camions qui
transportent le charbon.
La technique de maintenance
mise en œuvre est un enduit
(chip seal) double couche au
liant polymère. La mine se
trouvant située dans une région
reculée de l’île, la réalisation
des travaux nécessite une
organisation et une logistique
spécifiques. En particulier,
les délais d’acheminement
des matériaux et du matériel
peuvent être longs. Wasco
réalise également des travaux
d’entretien routier pour
Adaro, autre société minière
présente à Bornéo.
Les succès remportés par
la filiale auprès de ces clients
l’encouragent à proposer des
solutions techniques et des
services innovants et adaptés
aux besoins du secteur minier. ROUTES N° 28 – mars 2012
12 escales
ETATS-UNIS
BarrettRÏHABILITEUNRÏSERVOIREN0ENNSYLVANIE
Au printemps de l’année
dernière, IA Construction
Corporation (IACC), entité
de la filiale américaine
Barrett Industries, a réhabilité
l’étanchéité d’un réservoir pour
une société hydroélectrique.
Surnommé «The Bowl», cet
ouvrage d’une capacité de
500 millions de litres d’eau
est situé dans le nord-ouest
de la Pennsylvanie, au cœur
de la forêt nationale d’Allegheny,
ROUTES N° 28 – mars 2012
très fréquentée par les amateurs
d’activités de plein air. L’étanchéité
d’origine avait été réalisée,
déjà, par IACC en 1985.
Dans un premier temps, les
équipes ont raboté les parois
intérieures et le fond du bassin.
Puis elles ont mis en œuvre
des enrobés dont la formulation
a été élaborée spécifiquement
avec l’aide du laboratoire
NacTech (North American
Colas Technical Center).
Résultat : un revêtement
flambant neuf à l’étanchéité
garantie. Pendant toute
la durée des travaux,
des précautions particulières
ont été prises en matière
de sécurité des équipes et
de respect de l’environnement.
Bien que retardé, au démarrage,
de vingt-six jours, en raison
de pluies diluviennes, et malgré
un accès difficile, le chantier
a été livré dans les temps. GABON
escales 13
Colas Gabon
prend son envol
à Port-Gentil !
Colas Gabon réalise actuellement
la réhabilitation et l’extension
de la piste de l’aéroport de
Port-Gentil. Ce projet revêt
une dimension stratégique pour
la capitale économique du pays,
située sur une presqu’île et
accessible seulement par avion
ou par bateau. Commencés
en juillet dernier, les travaux
s’achèveront en juin 2012.
Le chantier de l’aéroport de
Port-Gentil illustre le savoir-faire
technique et logistique de
Colas Gabon.
FRANCE
Moët Hennessy:
UNCHANTIERVERT
Souvent sollicitée par les viticulteurs de
Champagne, l’agence Screg Est d’Epernay met
notamment son savoir-faire au service de Moët
Hennessy. Dans le cadre de son projet «Mont-Aigu»,
cette prestigieuse maison fait construire une nouvelle
cuverie d’une capacité de 100 000 hl. Les équipes
réalisent les terrassements de la voirie et du bâtiment,
les chaussées, le système d’assainissement, les
réseaux d’eau et d’électricité ainsi qu’un giratoire
sur la RD 9. Un chantier particulièrement respectueux
de l’environnement : l’intégralité des déblais a été
réutilisée, des enrobés basse température Ecoflex
ont été mis en œuvre et la grave ciment a été
recyclée à 30%. Par ailleurs, un système naturel de
traitement des hydrocarbures véhiculés par les eaux
pluviales sur la voirie a été mis en place : les polluants
sont absorbés par des plantes. Un livret explicatif
a été distribué aux équipes pour favoriser la collecte
sélective. Les travaux prendront fin en août 2012,
pour accueillir à temps les vendanges… ROUTES N° 28 – mars 2012
14 escales
FRANCE
AximumFAITBRILLERLA6ILLE,UMIÒRE
La Ville de Paris a choisi
le groupement Evesa, dont
fait partie Aximum, pour
la réalisation d’un marché
à performance énergétique
(MPE) relatif à l’éclairage public,
l’illumination et la signalisation
tricolore lumineuse de la capitale.
Objectif : faire baisser de 30%
en dix ans la consommation
d’énergie induite. Le marché
comprend l’assistance à maîtrise
d’ouvrage et l’exploitationROUTES N° 28 – mars 2012
maintenance de quelque
180 000 lampadaires et
140 000 points lumineux de
signalisation tricolore. Sur les
300 personnes chargées de
mener à bien ce contrat, 150 sont
réparties sur les sites d’exploitation,
25 dressent l’état des lieux des
installations existantes pour piloter
la maintenance du patrimoine
par ordinateur et 45 autres traitent
les demandes d’intervention
d’urgence des riverains.
Une cinquantaine d’ingénieurs et
de techniciens du pôle Assistance
à maîtrise d’ouvrage étudient
les questions de performance
énergétique. Premier levier
d’action : remplacer le matériel
énergivore par des ampoules
à basse consommation ou des
diodes de nouvelle génération.
Parmi les autres pistes figure la
régulation de l’intensité lumineuse
en fonction de l’horaire et de
l’emplacement des éclairages. FRANCE
escales 15
Spac : contrat clés en main à Hauterives
En 2009, Spac Grands Projets (secteur tuyauterie) s’est vu
confier la construction des installations de surface d’un stockage
souterrain de gaz naturel en cavités salines, à Hauterives (26).
Le contrat est réalisé en EPCC (Engineering, Procurement,
Construction and Commissioning). La première tranche
des travaux s’est achevée fin 2011.
ILE MAURICE
Airbus A380 :
SYNERGIESSURLETARMAC
Afin de pouvoir accueillir l’Airbus A380
et faire face à la croissance du trafic aérien
liée au tourisme, Airports of Mauritius
a attribué à un groupement composé de
Colas Maurice Ltée et de Rhem Grinaker deux
contrats complémentaires. Le premier porte
sur l’agrandissement et la rénovation de la piste
existante. Le second concerne la construction
d’un taxiway de 2 400 mètres. Pour ne pas
perturber le trafic, les travaux se déroulent de
nuit, selon un phasage très serré. Les équipes
de Colas Maurice Ltée bénéficient de l’appui
technique des autres entités de la zone Océan Indien,
notamment Colas Mayotte et Colas Madagascar.
Outre son savoir-faire et son expertise, la capacité
de Colas à mobiliser des ressources humaines
et matérielles importantes pour la réalisation de
gros projets contribue fortement à son succès
dans la région. Synergies entre filiales et solidarité
du réseau ne sont pas de vains mots ! ROUTES N° 28 – mars 2012
escales
GRANDEBRETAGNE
Manchester :
une piste au top !
Colas Ltd. a réhabilité la piste
d’envol et les taxiways de l’aéroport
de Manchester et rénové son
système d’éclairage au sol. Une
première en Grande-Bretagne :
la mise en œuvre d’un béton
bitumineux aéronautique (BBA)
aux normes françaises, sans
rainures, qui améliore fortement
la qualité et la performance
de la piste.
FRANCE
Screg Sud-Est
AUC“URDELA#ITÏDES0APES
Dans le cadre de son programme de réfection
de chaussées, la Ville d’Avignon a confié à Screg
Sud-Est la rénovation du boulevard Saint-Roch
sur 1,5 km. Cet axe à 2 x 2 voies, très emprunté,
est situé au pied des remparts sud de la ville,
à proximité de la gare d’Avignon-Centre.
Avec le concours des services municipaux, une
signalisation adaptée a été mise en place afin
de maintenir l’accès à la gare. Après une semaine
de préparation en bord de voie, les opérations
de rabotage puis de mise en œuvre des enrobés
ont été menées de nuit, tambour battant, au
moyen d’une vingtaine d’engins. L’objectif a été
atteint : limiter le plus possible la gêne causée
aux usagers et achever les travaux avant
la rentrée scolaire. ROUTES N° 28 – mars 2012
escales 17
FRANCE
Perrier TPSEJETTEÌLEAU
Perrier TP (Colas Rhône-Alpes
- Auvergne) a réalisé, sur
le site du lac des Sapins de
Cublize (69), créé artificiellement
à la fin des années 1970,
15 000 m2 de bassins biologiques
– les plus grands d’Europe !
La zone de baignade existante
étant polluée par des algues,
la communauté de communes du
pays d’Amplepuis-Thizy a décidé
d’aménager un nouvel espace
pour les baigneurs, indépendant
du lac. Première étape avant
le terrassement : la construction
par les équipes d’un «barrage»,
constitué d’une digue et de
palplanches, séparant la future
piscine du lac actuel. Trois bassins
de tailles différentes ont ensuite
été creusés ainsi qu’un bassin
de lagunage destiné à régénérer
l’eau par des plantes aquatiques.
Des réseaux de dégazage et
de drainage ont été également
mis en place pour protéger la
géomembrane posée sur le fond
des bassins. Des précautions
particulières ont été prises
sur le plan environnemental
pendant la durée des travaux,
comme le stationnement des
engins de chantier sur des
surfaces étanches ou la remise
de kits antifuites aux chauffeurs.
Les baigneurs pourront profiter
des nouveaux équipements
dès l’été 2012. ROUTES N° 28 – mars 2012
18 escales
FRANCE
24 Heures du Mans : #OLASDANSLACOURSE
La particularité de la RD338,
qui relie Le Mans à Tours ?
Sa section à double emploi,
empruntée soit par des poids
lourds, soit par… des voitures
de course ! La ligne droite des
Hunaudières fait en effet partie
du circuit mythique des
24 Heures du Mans, la plus
prestigieuse des courses
automobiles d’endurance. Pour
réaliser la réfection de la couche
de roulement de cette section,
ROUTES N° 28 – mars 2012
le centre Colas Centre-Ouest
du Mans a dû répondre à
plusieurs impératifs, dont
notamment la sécurité et le
confort des pilotes, qui peuvent
rouler jusqu’à 340 km/heure.
A cette fin, le choix s’est porté
sur un revêtement rugueux
haut de gamme, au liant Colflex®.
Les équipes ont par ailleurs
respecté des délais très courts,
afin de ne pas perturber trop
longtemps la circulation : en
trois semaines, 5,4 km de
chaussée ont été rabotés,
5 000 tonnes de fraisats
évacuées, puis 4 800 tonnes
d’enrobés mises en œuvre
en pleine largeur. Le «plus»
Colas ? L’utilisation d’enrobés
tièdes 3E®, qui permettent, par
rapport à des enrobés classiques,
de réaliser des économies
d’énergie de 15 à 25% et de
réduire de 20% les émissions
de gaz à effet de serre. escales 19
FRANCE
3YNERGIESDENUITsur l’A 48
L’été dernier, la société
d’autoroutes AREA a confié
au groupement composé de
Colas Rhône-Alpes - Auvergne
(centre d’Echirolles), Sacer
Sud-Est (centre d’Eybens)
et Screg Sud-Est (centre
de Colombe) la réalisation
de travaux sur la section
Voreppe - Saint-Egrève (38)
de l’autoroute A 48. Au
programme : la création
d’une voie de bus «VSP»
(voie spécialisée partagée)
sur 4,1 km et la rénovation
des enrobés de la section
courante sur 5 km. Outre
les contraintes horaires, la
principale difficulté du chantier
résidait dans la planimétrie
particulièrement rigoureuse
imposée par AREA : aucune
«vague» sur la chaussée,
même d’un millimètre, n’était
autorisée ! Pour répondre à
cette exigence, les finisseurs
ont été équipés de poutres
de 18 mètres. Le chantier s’est
déroulé de nuit, afin de ne pas
perturber le trafic, et a donné
toute satisfaction. ROUTES N° 28 – mars 2012
ILE DE LA REUNION
GTOI : un chantier subaquatique
Dans le cadre de la politique de développement des énergies
renouvelables de la Réunion, EDF a décidé d’agrandir l’usine
hydroélectrique de Sainte-Rose, dans le sud-est de l’île.
La construction des ouvrages (puits de mise en charge
et canal de fuite jusqu’à la mer) qui permettront l’installation
d’une cinquième turbine a été confiée au centre génie civil
de GTOI. Caractéristique du chantier : son déroulement
partiel en milieu subaquatique. Afin de respecter le site
classé et le récif corallien, trois bassins de décantation
ainsi qu’un barrage flottant antipollution ont été construits.
Commencés en septembre dernier, les travaux seront livrés
en octobre 2012.
FRANCE
Belleville-sur-Vie :
recyclage sur
la RD 763
escales 21
L’agence Sacer Atlantique
de La Roche-sur-Yon a réalisé
la réfection du contournement
à 2 x 2 voies de Belleville-sur-Vie,
en Vendée. Particularité de ce
chantier : l’intégration de 30%
d’agrégats d’enrobés issus de
l’ancienne chaussée rabotée.
FRANCE
Concession :
L!DANSLES,ANDES
L’Etat a confié en janvier 2011 à Atlandes,
société constituée notamment de Colas
Sud-Ouest et Screg Sud-Ouest, la mise aux
normes autoroutières et environnementales
de la section landaise de la RN 10, accidentogène
et inadaptée au trafic actuel. Le contrat de
concession d’une durée de 40 ans prévoit
la conception, l’aménagement, l’élargissement
à 2 x 3 voies, l’entretien, la maintenance et
l’exploitation ainsi que le financement d’un tronçon
de 105 km situé entre Salles (33) et Saint-Geoursde-Maremne (40). Après six mois consacrés
aux études et à l’obtention des nombreuses
autorisations administratives, les travaux ont
démarré dès septembre dernier et mobilisent,
au sein du GIE A 63, un grand nombre de
collaborateurs du Groupe. Une première tranche
d’environ 30 km sera livrée en juin 2013
et sera suivie de la mise en péage, la totalité
de l’opération devant s’achever en juin 2014. ROUTES N° 28 – mars 2012
FRANCE
La RN 57 voit large
escales 22
Afin de faciliter la circulation des 12 000 véhicules empruntant chaque
jour la RN 57, l’agence Sacer Paris-Nord-Est de Vesoul a été choisie pour
transformer en 2 x 2 voies le contournement de Plombières-les-Bains,
dans les Vosges, entre Epinal et Vesoul. Particularité de ce chantier :
la mise en œuvre de 20 000 tonnes d’enrobés recyclés à 20%.
FRANCE
Microville® HP :
HALTEAUBRUIT
Pour revaloriser son centre-ville, ChâteauThierry, dans l’Aisne, a décidé de transformer
la rue Carnot en zone partagée. Pour cela,
elle a fait appel à l’agence Vallet Saunal de Screg
Nord-Picardie. Les espaces piétonniers ont été
élargis et réalisés en pavés de granit beige clair.
Parallèlement, la largeur de la chaussée a été
réduite et la circulation limitée à 30 km/h. Afin
de diminuer le niveau sonore, l’agence a proposé
un revêtement phonique innovant, Microville® HP*.
Mis au point par l’équipe technique de Screg
Nord-Picardie, cet enrobé silencieux de nouvelle
génération a pour particularité de présenter des
performances acoustiques pérennes par rapport
aux enrobés phoniques classiques. En termes
de confort, la baisse de niveau sonore obtenue est
de l’ordre de 70%. Un gain durable de tranquillité
pour les riverains. * Haute pérennité.
ROUTES N° 28 – mars 2012
FRANCE
LGV Paris-Lyon : du ballast, toujours
du ballast
De septembre à décembre derniers, l’agence Grands Travaux
de Colas Rail a poursuivi le chantier de renouvellement voie
ballast (RVB) de la ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Lyon.
Depuis 2009, le RVB avance tous les ans de 40 à 50 km, afin
d’assurer le bon nivellement des voies. Réalisées de nuit, pour
Réseau Ferré de France (RFF) et avec la SNCF, maître d’œuvre
du projet, les opérations ont mobilisé 150 collaborateurs.
D’importants travaux d’entretien sont annoncés sur d’autres LGV
dans les dix années à venir. Colas Rail est sur les rangs.
24 reportages
Colas
en Australie
Colas a pris pied en Australie en 2008, avec l’acquisition
de Sami Bitumen Technologies, SOCIÏTÏ SPÏCIALISÏE
DANSLACOMMERCIALISATIONDUBITUMEETLAPRODUCTIONDELIANTSBITUMINEUX SPÏCIAUX2EPORTAGEDANSL/UESTAUSTRALIENSURLUNDESSITESDELAFILIALE
AUSTRALIE
reportages AUSTRALIE
AustralieOccidentale
Perth
Fremantle
Territoire
du Nord Queensland
Brisbane
Australie- Nouvelle-Galles
du Sud
Méridionale
Sydney
Victoria Canberra
Geelong Melbourne
Tasmanie
L
’acquisition, en 2008, de la
société australienne Sami
Bitumen Technologies a
constitué une étape
importante pour Colas
dans le développement
de son activité de trading
de bitume et de fabrication de
produits bitumineux dans la zone
géographique Asie-Océanie.
Sami Bitumen Technologies, dont le
siège social est basé à Sydney, opère
en plusieurs points du vaste territoire
australien, à partir de trois dépôts de
stockage de bitume et de quatre usines
de fabrication de produits bitumineux
spéciaux (émulsions et liants modifiés,
etc.). Ces unités sont situées sur les
côtes est et sud-est, à Sydney, Brisbane
et Melbourne, ainsi que sur la côte ouest,
non loin de Perth. L’activité de la filiale
couvre, à l’exception de la phase initiale
de raffinage, la totalité de la chaîne du
bitume : de l’achat au stockage, à la
transformation et à la livraison.
AUSTRALIE
• Superficie : 7 686 850 km²
• Population : 22,6 millions
d’habitants
• Capitale : Canberra
• Ville la plus peuplée :
Sydney
• Langue officielle : anglais
• Monnaie : dollar australien
L’Ouest australien : un Eldorado
Rendez-vous à Fremantle, petite ville
côtière située à 25 km de Perth, en
Australie-Occidentale. Direction : la zone
portuaire, où Sami Bitumen Technologies
possède un dépôt de bitume ainsi
qu’une usine de production d’émulsion
de bitume et une usine de fabrication
de liants. L’activité bénéficie de l’économie
florissante de l’Australie-Occidentale, qui
affiche un taux de croissance annuel
moyen de 4,5%. Souvent désigné
comme «la dernière frontière», cet Etat,
grand comme cinq fois la France et
couvrant le tiers du territoire australien,
est un désert de sable rouge pourvu de
ressources minières considérables : or,
fer, nickel, bauxite, gaz naturel, pétrole,
diamant…
Du bitume venu d’Asie par bateau
«Le bitume que nous achetons vient
d’Asie – de Thaïlande, de Singapour,
de Corée du Sud, de Chine ou de la
raffinerie de Kemaman en Malaisie –,
• Fédération de six Etats
autonomes (AustralieOccidentale, AustralieMéridionale, NouvelleGalles du Sud,
Queensland, Tasmanie,
Victoria) et deux territoires
(Territoire de Canberra
et Territoire du Nord)
Sami Bitumen
Technologies
En 2008, Colas acquiert
51% du capital de
la société australienne
Sami Bitumen
Technologies, dont le
siège social se trouve
à Sydney. L’entreprise
et ses filiales exercent
une activité
d’importation, de
stockage et de vente
de bitume ainsi que
de fabrication et de
distribution de liants
bitumineux spéciaux
(émulsions de bitume,
bitumes modifiés, etc.).
Elles opèrent à partir
de trois dépôts de
stockage de bitume
et de quatre usines
d’émulsions et de
liants, situés à Sydney,
Brisbane, Geelong,
près de Melbourne,
et Fremantle, près
de Perth. Depuis 2010,
Colas détient 94%
du capital de SAMI
Bitumen Technologies.
CESAR CORTEZ
5.-%4)%2 HOMME-ORCHESTRE
Originaire du Salvador, César Cortez est, depuis plus de quatre ans,
chef d’équipe sur le site de Sami Bitumen Technologies à Fremantle
(Australie-Occidentale). Il est en charge des émulsions, des liants,
du bitume, et ce depuis le déchargement des bateaux jusqu’au
chargement des camions. Il veille également à la maintenance du
dépôt et des deux usines, et à la gestion des risques, aussi bien pour
les collaborateurs que pour l’environnement. «Mon travail requiert
disponibilité, adaptabilité, rigueur, pondération… autant d’exigences
compensées par la richesse et la variété des tâches : je ne m’ennuie
jamais, confie-t-il. J’aime être au cœur de la vie du site et j’essaie
d’apporter sans cesse des améliorations.» Son rêve : agrandir le dépôt.
«Ce serait un vrai challenge, mais aussi une grande fierté !»
ROUTES N° 28 – mars 2012
LIVRAISON PAR BATEAU
Le site de Fremantle, en
Australie-Occidentale, est
approvisionné en bitume
par bateau venant d’Asie.
(Ici, l’AD Matsu.)
> SITE DE
FREMANTLE,
PRES DE PERTH
(COTE OUEST)
1
dépôt de bitume, d’une
capacité de stockage
de 8 000 tonnes et
comprenant 4 cuves.
50
000
tonnes de bitume
importées et revendues
par an.
1
usine de production
d’émulsion bitumineuse.
1
usine de production
de bitumes polymères.
ROUTES N° 28 – mars 2012
explique Sébastien Chatard, chef de
secteur chez Sami Bitumen Technologies.
La difficulté consiste à se faire livrer
au meilleur moment et au meilleur prix,
en fonction des commandes des clients.
Il faut donc, au préalable, mener un travail de négociation important auprès
des raffineries et des armateurs.» Le
bitume est acheminé jusqu’à Fremantle
par bateau. Ce sont, en priorité, les
navires bitumiers du Groupe qui assurent le transport. Ils sont équipés de
cuves calorifugées et d’un système de
chauffe permettant de maintenir le
bitume à température, soit environ
150 °C. Tipco, la filiale thaïlandaise de
Colas, qui exerce une activité de trading de bitume dans toute la région
du Sud-Est asiatique, en possède six.
Le plus souvent, c’est l’«AD Matsu»,
navire bitumier d’une filiale de Colas
basée à Singapour, qui assure le transport jusqu’au site de Fremantle.
Stockage, transformation
et contrôles qualité
Une fois le bateau arrivé à quai, le
déchargement commence. Cela dure,
en moyenne, de 14 à 24 heures. Le
bitume est acheminé par canalisations
jusqu’au dépôt, situé à une centaine
de mètres. Il est alors stocké à une
température comprise entre 160 °C et
180 °C. Il est ensuite éventuellement
transformé en produit bitumineux
spécial dans l’une ou l’autre des deux
usines du site. Dès l’arrivée du bitume
au port, puis pendant les phases de
reportages STEVE HALLIGAN (Main Roads Western Australia)
EXIGENCE ET RECHERCHE
$%3!6/)2&!)2%
Les autorités routières de l’Australie-Occidentale (Main Roads
Western Australia) gèrent un réseau routier de 18 500 km.
Leur objectif : offrir un service de haut niveau. Leur maître
mot pour y parvenir : l’exigence. Steve Halligan, responsable
revêtements, prône notamment le partage d’expérience :
«La relation entre Main Roads et Sami Bitumen Technologies
est fondée sur la confiance et sur une collaboration intelligente
et fructueuse, explique-t-il. Nous comptons beaucoup sur des
entreprises comme Sami Bitumen Technologies pour conserver
et faire encore progresser le savoir-faire et les compétences
techniques. Il est essentiel que nous entretenions de très bonnes
relations avec nos partenaires pour développer de nouveaux
produits. L’entrée du groupe Colas au capital de Sami Bitumen
Technologies a apporté un “plus” à l’entreprise… dont nous
bénéficions nous aussi !»
stockage ou de transformation, le
laboratoire de Sami Bitumen Technologies
procède à de nombreux contrôles qualité, y compris au moment où le produit
est chargé dans le camion-citerne pour
la livraison sur chantier. Qu’il soit à
l’état brut ou sous forme de liant ou
d’émulsion, le bitume livré aux clients
pour des travaux routiers doit en effet
répondre aux spécifications exigées
par les autorités routières de l’Etat
(Main Roads). Il doit aussi supporter le
transport, qui peut durer plusieurs
jours, jusqu’au chantier où il sera utilisé. La qualité de sa formulation est
donc essentielle.
Transport terrestre par «road train»
Il arrive que les chantiers se
déroulent à l’extrémité de l’AustralieOccidentale, soit à plus de 3 500 km
de Fremantle. Le bitume à l’état brut,
ou le produit bitumineux, est alors
transporté par «road train». C’est ainsi
que l’on nomme ces convois de plus
de 50 mètres de long – camions tirant
jusqu’à trois remorques-citernes –
croisés dans des paysages s’étendant
à perte de vue et sur des routes qui
n’en finissent pas. «Pour livrer le bitume,
les chauffeurs font parfois 7 000 km
aller-retour, explique Wayne Lee, responsable de la société de transport.
Conduire un “road train” exige une certaine expérience : ce n’est pas simple
de dépasser d’autres véhicules avec
de tels monstres, ni même de rester
dans l’axe de la route ou encore de
stopper l’engin.» Les chauffeurs doivent aussi vérifier régulièrement la
température du bitume, qui doit être
maintenue constante pour que le produit conserve toutes ses propriétés.
La confiance des clients
La majorité des clients de Sami
Bitumen Technologies sont des entreprises de travaux publics prestataires
de Main Roads. «Les entreprises
clientes ont confiance dans nos produits car ils sont certifiés, un gage de
qualité, explique Ian Willis, directeur
général de Sami Bitumen Technologies.
En particulier, nos liants bitumineux
sont formulés de manière à supporter
les longues distances.» Ainsi, par
exemple, en Australie-Occidentale, la
filiale a livré 50 000 litres de bitume pour
le projet d’élargissement d’une section
de 12 km de la North West Coastal
Highway, dans la région minière de
Karratha, à 1 500 km au nord de Perth
– un paysage lunaire de terre rouge
en plein milieu du bush. Autre chantier
pour lequel Sami Bitumen Technologies
a fourni du bitume : la rénovation d’une
route secondaire du comté de
Dumbleyung, à 300 km au sud-est de
Fremantle, au moyen de la technique
de gravillonnage Sprayseal, très prisée
ROUTES N° 28 – mars 2012
30 reportages
en Australie-Occidentale pour sa résistance aux charges lourdes et son faible
coût. Sami Bitumen Technologies fournit
aussi des entreprises qui travaillent exclusivement pour les sociétés minières. La
filiale leur propose notamment des émulsions de bitume spécifiques qui aident à
réduire les problèmes de poussière.
bitumineux spéciaux est reconnue. Depuis
que nous avons rejoint Colas, nous avons
encore gagné en compétence technique,
en particulier grâce à l’appui du Campus
Scientifique et Technique du Groupe»,
souligne Ian Willis. Un atout solide, qui
devrait permettre à Sami Bitumen
Technologies de poursuivre son développement sur «l’île-continent». L’apport technique de Colas
Au fil des ans, Sami Bitumen
Technologies est devenue une référence
sur le marché australien du bitume. «La
qualité de notre bitume et de nos produits
DALE NGARIMU
SEUL AU MILIEU $%.5,,%0!24x
Un, deux, trois… Le poids lourd de Dale Ngarimu peut compter jusqu’à
trois remorques ! A bord de son «road train», ce chauffeur maori,
originaire de Nouvelle-Zélande, transporte du bitume de Sami Bitumen
Technologies dans toute l’Australie-Occidentale. «J’aime être au volant
de mon camion et parcourir des dizaines, des centaines, des milliers
de kilomètres, seul au milieu de nulle part, explique-t-il. Ma seule
crainte : percuter un kangourou, et ma seule hantise : devoir doubler
des caravanes pendant les périodes de vacances…» Conduire
un «road train» rempli de bitume sur de telles distances nécessite
une certaine logistique : afin de maintenir le bitume à température
constante, il faut s’arrêter régulièrement pour réchauffer les cuves,
aussi souvent que pour faire le plein d’essence…
ROUTES N° 28 – mars 2012
AU CŒUR DU BUSH
50 000 litres de bitume ont été
livrés pour l’élargissement d’une
section de 12 km de la North
West Coastal Highway, dans
la région minière de Karratha.
reportages
BELGIQUE
Région
flamande
Région de
BruxellesCapitale
Région
wallonne
BELGIQUE
• Superficie : 30 500 km2
• Population : 11 millions d’habitants
• Capitale : Bruxelles
• Langues officielles : néerlandais, français, allemand
• Monnaie : euro
• Régime politique : monarchie parlementaire
• État fédéral composé de trois régions : région flamande,
région de Bruxelles-Capitale, région wallonne
Routes, autoroutes, aménagements urbains,
voies de transport en commun, voiries et réseaux
divers, génie civil, assainissement…#OLAS"ELGIUMESTLEADERDELA CONSTRUCTIONETDELENTRETIENDESINFRASTRUCTURESROUTIÒRESEN"ELGIQUE :OOMSURTROISCHANTIERSENCOURSDERÏALISATION
BELGIQUE
Colas Belgium,
acteur majeur au plat pays
E
n 2011, l’activité de Colas
Belgium a bénéficié de
conditions climatiques
exceptionnelles, illustrées
notamment par un été
doux et un hiver clément.
Elle a également été soutenue par
de nombreux projets. Les entités de la
filiale ont ainsi réalisé des travaux
importants de réfection de chaussées
sur les réseaux routier et autoroutier
du pays, fortement dégradés par les
hivers rigoureux des années 2009 et
2010. Des aménagements d’infrastructures très variés sont, par ailleurs, en
cours de réalisation. En témoignent ces
trois chantiers.
ROUTES N° 28 – mars 2012
L’esplanade de la gare de Liège
À Liège, en Wallonie, JMV réalise
depuis septembre le réaménagement
complet de l’esplanade de la gare de
Liège-Guillemins, située dans le centreville. La place des Guillemins devra pouvoir
accueillir les 36 000 voyageurs qui transitent chaque jour par cette gare et permettre la cohabitation des automobilistes,
des usagers des transports en commun,
des cyclistes et des piétons. Le projet est
l’objet d’enjeux à la fois esthétiques et
techniques. Sur le plan esthétique, tout
d’abord, l’exigence est d’autant plus
grande que la gare elle-même, d’une architecture audacieuse, est flambant neuve.
L’ensemble doit donc être harmonieux.
> CHIFFRES CLES
COLAS BELGIUM
1988
date de création
Numéro 1
des travaux routiers
en Belgique
6
entités régionales
opérationnelles,
couvrant la totalité
du territoire belge :
Cotra, Enrovia, JMV,
Jouret, VBG et Wegebo
1 200
collaborateurs
AUTOROUTE EN BETON
Les équipes de Colas
Belgium ont réalisé la
réfection des chaussées de
l’autoroute E 411, à hauteur
de Tellin. Spécialité belge :
de nombreuses chaussées
sont en béton.
UNE COHABITATION HARMONIEUSE
Le réaménagement de l’esplanade de
la gare de Liège doit permettre de réconcilier
les différents modes de transport.
> INDUSTRIES
• 5 centrales
d’enrobage :
1 300 000 tonnes
d’enrobés par an
• 2 carrières
• 1 usine d’émulsion
• 9 centrales à béton
> EXPERTISE
enrobés, bétons,
assainissement,
terrassement, génie
civil, traitement
des sols, etc.
> SPECIALITE
BETON
béton armé continu,
béton goujonné,
béton imprimé
et béton désactivé
«Nous devons, par exemple, à tout prix
éviter les différences de teinte entre les
dalles et le béton armé désactivé de
couleur noire», explique Pascal Beckers,
conducteur de travaux. Sur le plan technique, ensuite, les équipes sont en charge
de l’ensemble des travaux. Elles ont ainsi
l’occasion de déployer leurs multiples
savoir-faire : terrassement, pose de dalles,
mise en œuvre de béton désactivé, travaux
d’assainissement, construction de voiries,
de plates-formes pour les autobus, de
trottoirs, de bordures, de bassins, etc. «Ce
chantier nous permet de mettre en valeur
notre expertise technique», estime
Dominique Werpin, directeur d’exploitation.
La traversée de Hoegaarden
Sur le territoire flamand, on observe la
même volonté de faire cohabiter les diffé-
Colas Belgium est reconnue
“POURLAQUALITÏETLADIVERSITÏ
DESESSAVOIRFAIRE
”
ROUTES N° 28 – mars 2012
rents modes de transport. Il en est ainsi,
par exemple, dans la ville de Hoegaarden,
célèbre pour sa bière blanche. VBG, autre
entité de Colas Belgium, réalise actuellement l’aménagement de la RN 221, qui
traverse l’agglomération. Le projet porte
en particulier sur l’amélioration des infrastructures (trottoirs, chaussées) aux abords
des écoles. Il inclut aussi la création de
deux réseaux d’assainissement avec des
bassins de rétention et une station de
pompage. Pour ces ouvrages, les équipes
réalisent également les travaux de génie
civil. Ce chantier est l’occasion pour VBG
de mettre en œuvre des savoir-faire qui
illustrent ses capacités innovantes. «Nous
avons choisi des matériaux de revêtement
différents pour matérialiser de façon claire
et lisible les espaces réservés à chaque
type d’usagers», explique Patrick Segers,
chef de projet. Les équipes ont également
montré qu’elles savaient faire face à l’imprévu : «Les plans des réseaux souterrains
de téléphonie, d’eau, de gaz, etc., n’étaient
pas toujours exacts. Nous avons donc dû
“prélocaliser” le câblage et revoir nos
EN TOUTE SECURITE
La RN 221, qui traverse la ville
de Hoegaarden, est en cours
d’aménagement pour,
notamment, améliorer la sécurité
de l’ensemble des usagers.
plans d’assainissement en conséquence»,
raconte Patrick Segers.
Au chevet de l’hôpital universitaire
de Louvain
Direction Gasthuisberg, sur les hauteurs
de Louvain. Wegebo réalise, pour l’hôpital
universitaire attenant à la célèbre université
catholique de Louvain, l’aménagement d’une
route de 2,5 km, avec un réseau d’assainissement séparé, ainsi qu’un tunnel en béton
armé de 33 mètres de long pour les vélos
et les piétons. Le chantier devrait s’achever
à la fin du premier semestre 2013. Pour
éviter de gêner les différents usagers du
site – personnel hospitalier, patients, étudiants –, les travaux sont séquencés en six
phases. «Des déviations seront proposées
aux véhicules motorisés et aux piétons»,
explique Theo Segers, chef de chantier. La
sécurité du chantier constitue une autre
priorité de l’entreprise : des mesures spécifiques de protection d’une conduite de gaz
située à hauteur du tunnel ont été prises.
Enfin, sur ce projet, Wegebo, connue dans
la région bruxelloise pour, notamment, ses
travaux d’entretien à l’aéroport de BruxellesNational, met en avant son expertise en
matière de revêtements en béton.
De nombreux autres chantiers sont en
cours ou en préparation. L’année 2012
commence bien pour Colas Belgium et
ses entités ! BEN FRANKEN
42!6!),,%2%.%15)0%
POUR REUSSIR
S’il n’a rejoint VBG qu’en mai 2011,
Ben Franken, chef de chantier, connaît
bien l’entreprise pour avoir travaillé pendant
sept ans pour l’un de ses sous-traitants. Le
chantier de Hoegaarden est le premier auquel il participe depuis son
arrivée. «Je suis chargé de superviser le travail de toutes les équipes,
soit une vingtaine de personnes au maximum. Je m’occupe aussi de
la gestion du matériel sur le chantier», explique-t-il. Lorsque les travaux
sont aussi diversifiés, les difficultés ne manquent pas, ni les surprises,
qu’elles soient bonnes ou mauvaises. «C’est un projet très intéressant,
qui requiert beaucoup de techniques spécifiques. C’est la première
fois que je travaille sur un projet aussi complexe. Heureusement,
les chefs de projet m’apportent leur aide et, quand on se trouve face
à un problème, on trouve toujours une solution. C’est l’une des forces
du travail en équipe. On réussit mieux à plusieurs que tout seul !»
ROUTES N° 28 – mars 2012
36 trajectoires
Ils et elles sont chef de chantier,
conducteur d’engin, chef
de projet… Tous exercent leur métier
avec passion et nous font partager
leur quotidien et leurs projets.
>
Canada
France
Maroc
Ile de la
Réunion
“ Je veux participerAUDÏVELOPPEMENTDEMONPAYS ”
ANOUAR LACHEHAB
INGENIEUR TRAVAUX
GTR
MAROC
Anouar Lachehab présente
un parcours scolaire sans
faute : après un baccalauréat
scientifique suivi de maths
sup. et maths spé. au Maroc,
il intègre l’Ecole spéciale des
travaux publics (ESTP) en
France. Sa carrière d’ingénieur
ROUTES N° 28 – mars 2012
travaux débute dans l’Hexagone.
Il aurait pu y poursuivre son
parcours professionnel, mais
décide au bout de quelques
années de rentrer au Maroc.
«J’avais envie de participer
au développement de mon pays,
explique Anouar. La performance
des infrastructures joue un rôle
majeur.» Le jeune homme
est donc embauché par GTR
(les Grands Travaux Routiers),
filiale marocaine de Colas,
à Rabat. Il remarque très vite
que l’entreprise se distingue de
ses concurrents par son niveau
d’exigence. Une recherche
de qualité, qui se traduit aussi
par des innovations. S’il apporte
beaucoup sur le terrain, Anouar
reconnaît qu’il lui reste encore
de nombreux domaines à
découvrir. Un beau programme
en perspective. trajectoires 37
“ Etre à l’écouteDESCLIENTSETDESCOLLABORATEURS”
KARINE HUBERDEAU
CHEF DE SECTEUR
COLAS CENTRE-OUEST
FRANCE
Entrée au hasard d’un
remplacement de congé
maternité chez Erco (Colas
Centre-Ouest) et affectée
à la gestion du planning,
Karine Huberdeau est vite
repérée pour ses capacités
relationnelles et sa réactivité.
Elle se voit rapidement
proposer des responsabilités
commerciales, pour lesquelles
elle effectue notamment
un suivi de clientèle.
Parallèlement, elle continue
à s’occuper du planning,
outil central de l’optimisation
de l’efficience du matériel.
«En me rendant régulièrement
sur les chantiers, j’ai beaucoup
appris, y compris dans
le domaine technique.»
La capacité d’adaptation
de Karine, alliée à une forte
motivation, la conduit à
devenir conducteur de travaux.
En juillet 2011, elle est
nommée chef de secteur.
Responsable de la gestion
de la région Centre et Sud
d’Erco, elle supervise une
vingtaine de collaborateurs.
Ses missions ? «Résoudre les
problèmes et manager mon
équipe au quotidien. L’aspect
relationnel est le fil rouge de
mon parcours. Chaque client,
chaque collaborateur est
différent. J’essaye toujours
d’être à leur écoute.» ROUTES N° 28 – mars 2012
38 trajectoires
“ Créer des synergies POURGAGNER ”
JULIEN GUERY
CHEF DE PROJET
ECHANGEUR BOULOGNE
FRANCE
Après avoir soutenu une
thèse sur les partenariats
public-privé (PPP) en GrandeBretagne, Julien Guéry intègre,
à 23 ans, la direction des
concessions et grands projets
chez Colas. Un an et demi plus
tard, il devient chef de projet.
Depuis plusieurs années, les PPP
connaissent un certain succès
auprès du secteur public, qui
a ainsi recours aux entreprises
ROUTES N° 28 – mars 2012
privées pour financer les projets
d’infrastructures. Le rôle de
Julien ? Gagner des appels
d’offres. Pour ce faire, il travaille
en collaboration avec des juristes,
des financiers et des techniciens
du Groupe. «Nous nous mettons
tous autour d’une table, avec pour
objectif d’optimiser les solutions
pour répondre aux besoins
du client sur des durées de
développement variant entre
six mois et trois ans selon les
marchés. Nos propositions doivent
être le plus adaptées possible,
car ce sont les filiales du Groupe
qui réaliseront les travaux
par la suite.» Sa principale
mission ? Envisager le projet
dans sa globalité, faire dialoguer
et coordonner les différentes
entités pour piloter efficacement
les comités d’experts. Ainsi, les
équipes techniques doivent-elles
intégrer les impératifs financiers
et, inversement, celles chargées
des finances doivent être au fait
des subtilités techniques des
projets. Prochaine étape pour ce
globe-trotter, fan de rugby et de
judo ? Prendre part à des projets
du même type à l’international. trajectoires 39
“ 5NEFORTEENVIEDErenouer avec le terrain”
EMILIE GONCALVES
COMMERCIALE
AXIMUM PRODUITS DE SECURITE
FRANCE
En 2006, Emilie Goncalves
est conseillère de vente au
sein de Bouygues Telecom.
Elle gravit rapidement les
échelons et devient responsable
de magasin. Sa mission
consiste notamment à améliorer
les performances du site
et à manager une équipe.
Souhaitant renouer avec
la stratégie commerciale et
le contact avec les clients,
elle recherche en 2010 un
nouveau poste. «J’avais trois
critères : être de nouveau
au cœur de la vente, sur
le terrain, m’adresser à des
spécialistes afin d’avoir une
forte valeur ajoutée en tant
que commerciale, et conserver
mon autonomie.» C’est ainsi
qu’Emilie intègre Aximum
Produits de Sécurité (APS)
à Uchaux (84). Un secteur
inconnu pour elle. Mais cette
battante est fortement motivée.
«Je suis curieuse et j’aime
le changement. Depuis que
je suis entrée chez APS,
j’apprends des choses tous les
jours : l’approche commerciale,
l’organisation de la journée,
les interlocuteurs… Etre avec
des élus le matin, ce qui me
permet de connaître l’actualité
de la région Rhône-Alpes
Auvergne, et sur un chantier
l’après-midi, pour une pose
d’atténuateurs de chocs, me
convient parfaitement !» ROUTES N° 28 – mars 2012
40 trajectoires
“ Multiplier les échanges AUSEINDU'ROUPE ”
ALAIN ZAMY
CONDUCTEUR D’ENGIN
GTOI
LA REUNION
Après avoir maîtrisé toutes
sortes d’engins, dont des grues
à chenilles de 300 tonnes et
des tracto-pelles, Alain Zamy
entre en 2001 chez GTOI, filiale
réunionnaise de Colas. Son
poste ? Conducteur de raboteuse.
Homme de contact, Alain aime
participer à la réalisation de
routes ou de pistes d’aéroport,
qui contribuent à relier les gens
et les pays entre eux. Promu
ROUTES N° 28 – mars 2012
Compagnon de l’Ordre de la
Fournaise* en 2009, il représente,
avec treize autres compagnons
de GTOI, les valeurs d’entraide, de
professionnalisme et d’exemplarité
mises en avant par l’entreprise.
Ainsi porte-t-il un regard expert
sur les chantiers et accorde-t-il
une grande importance à la
prévention, notamment dans les
domaines de la sécurité et de la
santé. La sensibilisation à la qualité
de l’accueil réservé aux nouveaux
collaborateurs fait aussi partie
de ses prérogatives. Alain participe
également à des forums métiers
organisés par les lycées, par
l’université, ou par la maison d’arrêt.
Toujours prêt à mettre ses
compétences au service des autres
et à transmettre son savoir-faire
jusqu’aux îles voisines où Colas
est implanté, Alain ne ménage pas
sa peine. Son rêve le plus fou ?
«Mettre au point un réseau qui
accueillerait des collaborateurs
d’autres pays afin de leur faire
découvrir la Réunion et, surtout,
d’échanger sur nos savoir-faire.» * L’Ordre des Compagnons de la
Fournaise, du nom du volcan actif de la
Réunion, a été créé par GTOI en 2009.
trajectoires 41
“ L’esprit d’équipe,CESTIMPORTANTPOURMOI”
MARIE DURAND
CHEF DE CHANTIER
SCREG NORD-PICARDIE
FRANCE
Un DUT génie civil en poche,
Marie Durand choisit Screg
Nord-Picardie pour faire
son stage de fin de licence
professionnelle en travaux
publics. Elle débute à l’agence
de Bully-les-Mines, dans le
Pas-de-Calais, puis entame
un tour de région : cette formation
proposée aux jeunes chefs de
chantier lui permet de découvrir
les activités et les méthodes
de travail, et d’engranger les
expériences. «Changer de centre
de travaux tous les trois mois
n’est pas toujours confortable,
mais je n’ai pas hésité une
seconde ! explique-t-elle avec
enthousiasme. Et je ne le regrette
pas : j’ai beaucoup appris dans
les cinq agences où j’ai travaillé
pendant un an et demi.» L’agence
Montaron, la dernière de son
tour de région, donne l’occasion
à Marie de travailler sur des
chantiers qualitatifs et, surtout,
d’obtenir son premier poste
de chef de chantier. «Quand
on m’a proposé cette embauche,
j’ai accepté avec plaisir. Bien que
Normande, je souhaitais travailler
dans le Nord, où les gens sont
particulièrement accueillants.
L’ambiance de travail est très
bonne, que ce soit sur les
chantiers ou au bureau. J’ai fait
beaucoup de sports collectifs,
alors, l’esprit d’équipe, c’est
important pour moi !» Aujourd’hui,
Marie supervise une équipe
d’une dizaine de compagnons,
à 23 ans seulement ! ROUTES N° 28 – mars 2012
42 trajectoires
“ Toujours passionné PARMONTRAVAIL ”
ARMANDO CARDAMONE
CONDUCTEUR D’ENGIN
E CONSTRUCTION LTD.
CANADA
Le soleil de son pays natal
s’entend dans sa voix.
Armando Cardamone a quitté
la Calabre italienne en 1960
pour tenter sa chance au
Canada. Entré la même année
chez E Construction Ltd., qui
a rejoint Colas en 2000, il y
travaille toujours. Armando a
plus de 50 ans de carrière, et
c’est non sans fierté qu’il le dit.
«Je suis le plus ancien employé
ROUTES N° 28 – mars 2012
de E Construction Ltd. C’est
simple : j’adore mon travail !
Mes responsables et managers
m’ont toujours traité avec
bienveillance, et je suis très
proche de mes collègues, que
je connais pour certains depuis
45 ans. E Construction Ltd.
est ma deuxième famille.»
Il commence son parcours dans
l’entreprise comme compagnon,
puis se voit rapidement confier
une équipe d’application
d’enrobés. Formé en 1968
à la conduite des engins lourds,
Armando se spécialise en
1979 dans le montage et
le démontage des centrales
d’enrobage mobiles. Il a ainsi
parcouru plus de 650 000 km !
«Démonter une centrale,
la déplacer sur un nouveau
chantier, puis la remonter prend
une bonne semaine. J’aime
tout ce rituel. J’espère continuer
encore au moins deux ans.
Je me sens en pleine forme»,
se réjouit Armando, dont
le dynamisme, à 70 ans, est
celui d’un jeune homme. trajectoires 43
“ Une démarche proactiveFACEAUHANDICAP”
PASCALINE LEMASSON
ASSISTANTE TECHNICIENNE
BUREAU D’ETUDES
COLAS ILE-DE-FRANCE
NORMANDIE
FRANCE
Pascaline Lemasson a
longtemps pratiqué l’aviron.
De ce passé de sportive de haut
niveau, la nouvelle recrue de
l’agence Devaux Rouen a gardé
la ténacité et la persévérance.
Après une chute, Pascaline
se fracture l’épaule. Parce
qu’elle reprend trop rapidement
ses activités, elle conserve
des séquelles physiques qui ne
lui permettent plus de porter
des charges trop lourdes. Elle
décide alors de se reconvertir
dans le secteur du BTP, qui l’a
toujours intéressée et, pour cela,
reprend ses études à 41 ans.
Pascaline obtient un BEP
technicien en architecture et
habitat, puis un bac pro technicien
du bâtiment option études et
économie. «Colas cherche à aider
concrètement les personnes
handicapées. C’est la seule
entreprise à s’être déplacée
jusqu’à notre école pour nous
rencontrer. Aujourd’hui, je suis
à l’agence Devaux Rouen, en
contrat de professionnalisation
d’un an. J’apprends à lire
des plans, à chiffrer les projets,
à vérifier des métrés… bref,
tout ce qui doit être effectué
pour répondre à un appel d’offres.
En octobre prochain, je serai
technicienne bureau d’études.
J’aurai un vrai emploi, qui me
passionne de surcroît !» Pascaline
la battante a atteint son objectif.
Personne n’en doutait, surtout pas
son fils et son mari, qui travaillent
également sur des chantiers ! ROUTES N° 28 – mars 2012
44 trajectoires
“ Avoir 100% confiance ENSONÏQUIPE ”
JACQUES ET VINCENT OBJOIE
AIDE-CONDUCTEUR TRAVAUX
ET CHEF D’EQUIPE
COLAS RAIL
FRANCE
Jacques et Vincent Objoie
ont consacré leur carrière
aux chemins de fer, soit
respectivement 29 et 25 ans !
Jacques, l’aîné, entre chez
Colas Rail en 2007. Deux ans
après, on lui demande de
constituer une équipe pour gérer,
pendant cinq ans, une campagne
de renouvellement de ballast
sur les lignes à grande vitesse
ROUTES N° 28 – mars 2012
(LGV). Jacques fait alors appel
à sa famille : il débauche non
seulement son frère, mais aussi
son beau-frère et deux de
ses neveux ! Vincent s’occupe
de la partie dégarnissage :
il est le chef d’une équipe
d’une vingtaine de personnes
qui préparent le chantier et
remplacent le ballast. De son côté,
Jacques dirige l’équipe train
de pose, composée d’une
trentaine de personnes. Leur
programme en 2012 ? Deux
gros chantiers de renouvellement
voie ballast (RVB) sur deux lignes
LGV : Paris-Bordeaux et ParisLyon. «Parcourir la France,
travailler la nuit, vivre en gîte ou
en caravane, c’est un mode de vie
particulier ! Lorsque Jacques m’a
proposé d’entamer une nouvelle
campagne de renouvellement
de ballast à ses côtés, j’étais prêt
à repartir», raconte Vincent.
Et Jacques d’ajouter : «Quand
on est garant de la sécurité et
de la qualité d’un chantier, il faut
avoir 100% confiance en ses
collègues. Avec mon frère, je suis
tranquille, c’est comme si je faisais
le travail moi-même !» trajectoires 45
“ Grâce à mon métier, JESUISTOUJOURSENMOUVEMENT”
ERIC MULLER
CHEF D’EQUIPE BARDAGE
SPAC
FRANCE
Dès l’âge de 16 ans, Eric Muller
fait son entrée dans le secteur
des travaux publics. Il réalise
rapidement que sa préférence
va aux métiers du pipeline et
choisit une entreprise grenobloise
spécialisée dans cette activité
pour faire ses premières armes.
En 1996, il intègre l’agence
Grands Projets de Spac. Promu
chef d’équipe bardage en 2008,
Eric encadre une quinzaine de
collaborateurs. «Au dépôt, nous
chargeons des tubes d’une
longueur de 18 mètres sur les
camions. Ces tubes sont ensuite
transportés sur les chantiers et,
une fois sur place, posés sur cales
puis soudés, explique-t-il. J’aime
vraiment ce métier, car je ne
suis jamais au même endroit.
Je sillonne les routes toute l’année,
totalisant jusqu’à 100 000 km
en moyenne !» La réussite des
projets dépend, notamment,
de la préparation minutieuse
de l’itinéraire. Deux ou trois mois
avant le démarrage d’un chantier,
Eric consacre quelques semaines
à explorer le parcours et toutes
les routes qu’il empruntera. «Il faut
réussir à faire passer sur des
petits chemins de campagne des
camions de 24 mètres de long !
Un plan de circulation est donc
remis au client avant chaque
chantier. Il faut également obtenir
l’autorisation de circuler en
tant que convoi exceptionnel
et demander la permission
de traverser des petits chemins
de campagne dépendant de
différentes mairies…» Des défis
quotidiens relevés avec succès ! ROUTES N° 28 – mars 2012
46 colascope
Technique
46 >#HANTIERSEXPÏRIMENTAUXOBJECTIFINNOVATION
48 >3UCCÒSDE&IBER-ATAU-EXIQUE
49 >2%#AUSCULTELACHAUSSÏESOUSTOUTES SESCOUTURES
Acquisitions
50 > $ELÔLE-AURICEAU-AROC#OLASSAGRANDIT
Sites de production
51 >!SIELERÏSEAUDEDÏPÙTSDEBITUME SERENFORCE
TECHNIQUE
Nouveaux contrats
52 > &RETFERROVIAIRELACLIENTÒLESÏLARGIT
Ressources humaines
53 >&ORMATION#OLAS2AILPARTENAIRE
DEL)#!-,ILLE
54 >!CHATSAUSECTEURAIDÏLERÏFLEXEÌADOPTER
55 >1UANDRÏNOVATIONRIMEAVECINSERTION PROFESSIONNELLE
56 >,UTTECONTRELESADDICTIONSCESTDANSLABOÔTE
57 >)NONDATIONS4IPCOAIDELESSINISTRÏS THAÕLANDAIS
Chantiers expérimentaux : OBJECTIFINNOVATION
Outre sa mission d’assistance
technique auprès des filiales, le
Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas
conçoit de nouveaux produits qui anticipent les
besoins des clients ou y répondent. Parmi les axes
de développement privilégiés figurent le respect de
l’environnement en termes de réduction de l’impact
carbone, d’économies de matériaux et d’énergie, ainsi
que l’esthétique et la lutte contre le bruit lié au
roulement des véhicules. De même, la durabilité, la
sécurité et le coût maîtrisé des infrastructures
constituent des enjeux essentiels. Après la phase de
mise au point, les innovations sont testées pendant
plusieurs mois par les filiales dans le cadre de chantiers
expérimentaux. Ce retour du terrain est essentiel pour
valider le nouveau procédé et savoir s’il nécessite
éventuellement des améliorations.
Réduire l’impact carbone des produits
Colas développe depuis plusieurs années une
gamme de produits d’origine végétale qui peuvent
se substituer aux produits chimiques de synthèse
ou pétrochimiques. Parmi les derniers-nés : Ekoflux.
Ce fluxant d’origine végétale, non volatil, est destiné
ROUTES N° 28 – mars 2012
aux émulsions d’enrobage et d’enduisage ou au
bitume fluxé d’enrobage. Il a fait l’objet d’un chantier
réalisé par des équipes de Screg Est en septembre
dernier. Sur ce site expérimental, Ekoflux sera en
outre comparé au fluxant Végéflux, lui aussi d’origine
végétale, mais plus onéreux. Verdict en septembre
2012. Colas Ile-de-France - Normandie a également
testé Ekoflux en octobre 2011 pour la fabrication
d’enrobés stockables ouverts.
Accroître la durabilité des revêtements
de chaussée
Certaines routes fortement dégradées par le trafic
ou les intempéries ne supportent pas les enduits
traditionnellement utilisés pour la réhabilitation des
chaussées. Pour pallier ce problème, Colas a mis au
point un procédé de revêtement superficiel armé. Lors
de la mise en œuvre, des fibres de verre sont interposées
entre deux couches d’émulsion. Cette opération
nécessite l’emploi d’une répandeuse spécifique. Un
premier chantier expérimental a été réalisé, sur
12 000 m2, par l’agence Screg Sud-Ouest de Tarbes,
pour le compte du conseil général des HautesPyrénées. L’incorporation de fibres de verre dans la
colascope 47
Les produits innovants conçus, améliorés ou adaptés par le Campus Scientifique et Technique (CST) de Colas
(ici, essais sur un liant issu de matières premières végétales) sont ensuite testés par les filiales dans le cadre
de chantiers expérimentaux.
couche de liant contribue également à accroître la
durabilité du revêtement.
Entretenir les infrastructures à un coût maîtrisé,
à performances égales
Composés de couches superposées d’émulsion
et de gravillons, les enduits superficiels à l’émulsion
pour chaussées à fort trafic permettent d’entretenir à
moindre coût ce type de chaussées, grâce à l’emploi
de liants élastomères fortement modifiés. Les
propriétés de surface de ces routes – imperméabilité,
rugosité et adhérence – se trouvent ainsi régénérées.
Des chantiers expérimentaux ont été réalisés par Colas
Rhône-Alpes Auvergne et Sacer Paris-Nord-Est.
Autre procédé permettant l’entretien des chaussées à
un moindre coût, sans travaux de grande envergure :
Capeseal. Utilisé depuis longtemps par Terry Asphalt
(Barrett Industries Corp.) aux Etats-Unis, Capeseal a
séduit Screg Ouest et Screg Est, qui ont demandé au
CST de l’adapter au contexte français. Cette technique
combine enrobés coulés à froid (ECF) et enduit. Colas
Nord-Picardie a réalisé, l’an passé, cinq chantiers
expérimentaux et a convaincu la communauté de
communes d’Amiens ainsi que le conseil général de la
Somme d’opter pour Capeseal. Colas Sud-Ouest a
également testé le produit en novembre dernier.
D’autres innovations sont actuellement en cours de
développement et d’expérimentation sur le terrain,
notamment dans le domaine de l’abaissement des
températures de fabrication et des produits à bilan
carbone négatif. ROUTES N° 28 – mars 2012
48 colascope
Parmi les techniques innovantes proposées par les filiales américaines dans l’offre Colas Solutions™, le procédé
antifissures FiberMat connaît un vif succès non seulement aux Etats-Unis et au Canada, mais aussi au Mexique.
TECHNIQUE
3UCCÒSDEFiberMatau Mexique
Utilisée aux Etats-Unis, au Canada
et au Mexique, FiberMat est une
technique révolutionnaire, signée Colas Solutions™.
Son but ? Retarder la formation de fissures dans les
revêtements de chaussée. Membrane bitumineuse
constituée de fils de fibre de verre et d’une émulsion
de polymères modifiés, le procédé FiberMat est peu
consommateur d’énergie car sa mise en œuvre se
fait à température tiède. Particulièrement adapté à
la préservation des chaussées, il offre plusieurs
avantages : durée de vie prolongée, étanchéité et,
surtout, prévention de l’apparition de fissures. Son
application nécessite l’utilisation d’une épandeuse
ROUTES N° 28 – mars 2012
à double rampe d’émulsion spécifiquement conçue,
nommée «FiberMat machine».
Lors du dernier Congrès mondial de la route, qui s’est
déroulé en septembre 2011 à Mexico, Colas Inc. a mis
en avant la technique FiberMat : «Le Mexique est l’un
de nos marchés cibles, explique Georges Ausseil,
président de Colas Inc. Un grand nombre de chaussées
sont fortement dégradées. Pour promouvoir nos
produits, et en particulier FiberMat, nous accordons des
licences à des entreprises ayant une bonne réputation.
Notre premier partenaire local, Precova, possède trois
machines FiberMat et a déjà posé 5,4 millions de m2
de FiberMat sur 750 km d’autoroute ! » colascope 49
Mis au point par le Campus Scientifique et Technique de Colas, l’équipement REC (Road Eagle Colas) permet
d’ausculter le patrimoine routier à des fins d’anticipation de son entretien.
TECHNIQUE
REC ausculteLACHAUSSÏESOUSTOUTESSESCOUTURES
Depuis 2004, l’équipe du Centre
d’expertise et de documentation
du Campus Scientifique et Technique de Colas
met au point un équipement baptisé REC (Road
Eagle Colas), qui permet d’ausculter la chaussée à
une vitesse de pointe de 80 km/h. Capitalisant les
connaissances des experts du Groupe, cette machine
évalue avec précision la durée de vie d’une route au
regard de plusieurs paramètres afin d’anticiper son
entretien. Des capteurs, acquis auprès de l’Institut
national d’optique de Québec, enregistrent les
déformations et filment la chaussée. Les images
sont ensuite analysées grâce à deux logiciels.
Le premier, développé en interne, s’intéresse aux
déformations. Le second, mis au point par les
chercheurs du Centre de morphologie mathématique
de l’École des mines, détecte les fissures et les classe
selon leur gravité, leur extension et leur position. Ces
résultats sont ensuite synthétisés. Après avoir été
testé et calibré en 2011 sur plusieurs chantiers du
Groupe en France et au Royaume-Uni, le prototype
REC, remorqué par un 4 x 4, sera mis à la disposition
des filiales routières et des filiales spécialisées dans
l’auscultation du patrimoine routier à partir du premier
semestre 2012. ROUTES N° 28 – mars 2012
50 colascope
A Maurice, Colas a acquis 50% de la société Gamma Materials Ltd., spécialisée dans la production et la vente
de matériaux de construction sur l’île.
ACQUISITIONS
De l’île Maurice au Maroc, #OLASSAGRANDIT
Implanté à Maurice depuis 1987,
Colas a renforcé, en juillet dernier,
sa présence sur le territoire par l’acquisition de
50% du capital de la société Gamma Materials
Ltd., spécialisée dans la production et la vente de
matériaux de construction sur l’île. Avec trois carrières
de roche massive et cinq sites de concassage, deux
usines de béton prêt à l’emploi et deux unités de
fabrication de blocs, Gamma Materials Ltd. produit
environ 2 millions de tonnes de granulats, 150 000 m3
de béton prêt à l’emploi et 12 millions de blocs
préfabriqués par an, et dispose de plus de 40 millions
de tonnes de réserve de matériaux.
ROUTES N° 28 – mars 2012
Au Maroc, Smac a acquis la société Sofima Maroc
Etanchéité, créée en 1966 à Casablanca et leader
sur le marché marocain de l’étanchéité et du
bardage. Cette opération s’inscrit dans le cadre du
développement international de Smac.
En France, Colas Rail a fait l’acquisition des
Ateliers des Flandres, situés à Hazebrouck (59) et
spécialisés dans la maintenance et l’entretien des
wagons de fret. Par ailleurs, dans les Ardennes, la
carrière de matériaux calcaires Godet et la centrale
de stabilisés GTMC ont rejoint les filiales Colas Est
et Screg Est. colascope 51
En Indonésie, un nouveau dépôt de bitume, d’une capacité de 4 600 tonnes, a été ouvert à Belawan, sur l’île de Sumatra.
SITES DE
PRODUCTION
Asie :LERÏSEAUDEDÏPÙTSDEBITUMESERENFORCE
La filiale indonésienne ABS a ouvert
l’année dernière un cinquième
dépôt de bitume en Indonésie. D’une capacité de
stockage de 4 600 tonnes, cette nouvelle unité est
située à Belawan, dans la zone industrielle de Medan,
sur l’île de Sumatra. La région présente un fort potentiel de développement en termes d’infrastructures
routières. Pour garantir la qualité du bitume, ABS a
construit un laboratoire de contrôle, le plus important
des équipements privés du même type dans la région.
Au Vietnam, ADCo a également acquis un nouveau
dépôt de bitume et y a installé un laboratoire. Situé
à Go Dau, à 75 km au sud-est d’Hô Chi Minh-Ville,
ce dépôt est doté d’une capacité de stockage de
5 200 tonnes. Le site s’étendant sur une superficie
de 14 000 m2, il accueillera d’ici à 2014 une usine de
PMA*, une usine d’émulsion de bitume et une unité
de production de «premix» (enrobés à froid stockables)
en sacs. Ces investissements s’inscrivent dans la
stratégie d’ADCo de maîtriser l’ensemble de la chaîne
de distribution de bitume. Le nouveau dépôt de Go Dau
répond aux prévisions de croissance importantes de
la région : la demande nationale en bitume devrait
augmenter de 35% sur les quatre prochaines années. * Polymer Modified Asphalt (liants).
ROUTES N° 28 – mars 2012
52 colascope
Limitée à l’origine au transport de granulats pour les filiales de Colas, l’activité fret de Colas Rail s’élargit aujourd’hui
à d’autres marchandises, pour des clients privés extérieurs au Groupe.
NOUVEAUX
CONTRATS
Fret ferroviaire : LACLIENTÒLESÏLARGIT
Créée en 2006, l’activité fret de
Colas Rail a franchi, en 2011, un pas
stratégique. «Nous avons décidé d’élargir notre
clientèle. Jusque-là, nous nous limitions au transport
interne de granulats, des carrières de Colas vers ses
chantiers. Nous avons donc prospecté de nouveaux
clients, extérieurs au Groupe et propriétaires de wagons.
Nos efforts ont porté leurs fruits», explique Patrick
Guénolé, P-dg de Colas Rail. «Nous avons obtenu une
première commande de traction privée de wagons
de transport de marchandises, en l’occurrence d’huile
de colza et de céréales», complète Jean-Paul Lévy,
directeur de l’agence fret de Colas Rail. En 2012,
ROUTES N° 28 – mars 2012
l’activité enregistrera une nouvelle progression, avec le
transport de véhicules PSA Peugeot Citroën. La
réactivité, la taille modeste et la proximité de Colas Rail
avec ses clients ont, en effet, séduit Gefco, la filiale
logistique du constructeur automobile. Pour répondre
à ce nouveau marché, des conducteurs de locomotives
ainsi que des agents au sol ont été embauchés, puis
formés. Le contrat signé avec Gefco est d’une durée
de trois ans. «Les perspectives pour les années à venir
sont encourageantes. Nous sommes désormais
quatrième sur le marché du fret ferroviaire français,
derrière Fret SNCF (80%), Euro Cargo Rail et Europorte»,
précise Patrick Guénolé. colascope 53
Une convention de partenariat a été signée entre l’école d’ingénieurs Icam Lille et Colas Rail, qui interviendra
dans le cadre du mastère spécialisé en génie ferroviaire.
RESSOURCES
HUMAINES
Formation : #OLAS2AILPARTENAIREDEL)CAM,ILLE
Colas Rail a signé sa première
convention de partenariat avec
une école d’ingénieurs, l’Icam Lille. L’entreprise
interviendra dans le cadre du mastère spécialisé en
génie ferroviaire, une formation internationale de haut
niveau créée il y a plusieurs années en association
avec Bombardier Transport et l’Ecole polytechnique
de Montréal. Ce partenariat prendra notamment la
forme de cours dispensés par des collaborateurs. Il
permettra à Colas Rail de promouvoir ses activités
auprès de futurs jeunes ingénieurs, avec pour objectif
de recruter les plus motivés. «L’activité ferroviaire est
peu connue, mais c’est un métier plein d’avenir,
commente Cyril Chatellier, directeur du centre
caténaire Sud et Est de Colas Rail. L’intervention de
professionnels permet aux étudiants d’entrer en
contact avec la réalité du métier et d’instaurer un
dialogue enrichissant pour tous.» Pour Jean-Michel
Rigaut, responsable du mastère à l’Icam Lille, «grâce
à ce type de partenariats, notre école entretient une
relation privilégiée avec des partenaires industriels.
Le choix de Colas Rail s’est imposé pour l’enseignement
de la partie travaux ferroviaires du cursus. Colas Rail
a une véritable expertise, de nombreux métiers et une
forte présence à l’international. Nous partageons en
outre les mêmes valeurs». ROUTES N° 28 – mars 2012
54 colascope
Le site d’Aximum Produits de marquage de Noyon (60) a été récompensé par le trophée Hand’Innov 2011/catégorie
sous-traitance, pour son engagement en faveur du secteur aidé : trois personnes handicapées dépendant d’un ESAT*
travaillent aux côtés des équipes de l’établissement.
RESSOURCES
HUMAINES
Achats au secteur aidé : LERÏFLEXEÌADOPTER
Acheter au secteur aidé*, c’est-àdire sous-traiter des activités à des
établissements ou des entreprises employant des
personnes handicapées, s’inscrit dans la démarche
de développement responsable de Colas. Cela permet,
en outre, de répondre par des emplois indirects à
l’obligation légale d’emploi de travailleurs handicapés. En
mai 2011, Colas a pris l’engagement, dans une convention
signée avec l’Agefiph**, d’augmenter de 30% ses achats
au secteur aidé en France métropolitaine. Un guide
pratique a été distribué aux collaborateurs en charge
des achats. «Il rappelle notamment les trois règles à
respecter : acheter utile, au prix du marché, des prestations
ROUTES N° 28 – mars 2012
de services qui font travailler des personnes en situation
de handicap», explique Antoine Cristau, responsable
Diversité. Le Groupe a décidé de privilégier l’entretien
d’espaces verts, la restauration et la fabrication de piquets
de chantier. «Acheter au secteur aidé permet de
concrétiser nos engagements d’entreprise responsable
et de remplir utilement nos obligations, tout en bénéficiant
de prix concurrentiels pour des prestations à qualité
égale», conclut Jean Lalo, directeur des Achats France.
*Le secteur aidé regroupe les secteurs protégé (ESAT : établissements
et services d’aide par le travail) et adapté (EA : entreprises adaptées).
** Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle
des personnes handicapées.
colascope 55
Sur un nombre croissant de chantiers de rénovation urbaine ou de tramway, les filiales forment des jeunes
sans qualifications en vue de leur insertion professionnelle.
RESSOURCES
HUMAINES
1UANDRÏNOVATIONRIMEAVECinsertionprofessionnelle
L’insertion sociale des personnes
en difficulté, et particulièrement des
jeunes sans qualifications, est l’un des domaines
d’actions prioritaires de la démarche diversité de
Colas. Nombreuses sont les filiales qui forment des
jeunes issus de quartiers défavorisés, notamment dans
le cadre de marchés publics comportant des clauses
d’insertion. Ainsi, par exemple, l’Agence nationale pour
la rénovation urbaine (Anru) de Trappes et La Verrière
(78) impose, depuis quatre ans, dans ses appels d’offres,
une clause d’insertion favorisant l’emploi : 5% de
l’ensemble des heures travaillées sur les chantiers doit
être effectué par des personnes en difficulté issues
de la zone urbaine sensible (ZUS). Loin d’être une
contrainte, ce dispositif est considéré par l’agence Colas
Ile-de-France - Normandie (IDFN) Yvelines comme
une opportunité permettant de dénicher des talents.
Les missions proposées vont de deux semaines à
plus d’un an et peuvent se transformer en CDI dans
certains cas. «Nous avons engagé un jeune en contrat
d’apprentissage pendant deux ans, raconte Philippe
Simarik, chef de l’agence Colas IDFN Yvelines. Voyant
qu’il aimait le métier et qu’il s’intégrait parfaitement dans
les équipes, nous l’avons poussé à préparer un bac pro.
Si tout se déroule comme prévu, l’aventure devrait se
terminer par une embauche.» ROUTES N° 28 – mars 2012
56 colascope
Dans le cadre de la politique volontariste du Groupe en faveur de la santé et de la sécurité des collaborateurs,
une boîte à outils «Alcool et drogues» a été élaborée et distribuée aux filiales françaises.
RESSOURCES
HUMAINES
Lutte contre les addictions : CESTDANSLABOÔTE
Depuis l’automne dernier, toutes
les filiales françaises disposent de
la boîte à outils «Alcool et drogues». A l’initiative de
la direction des ressources humaines de Colas, ce
CD-Rom a été élaboré par un groupe de préventeurs,
de DRH et d’exploitants, avec l’accompagnement d’un
médecin du travail et d’addictologues, sur la base des
expériences menées par les filiales en termes de
sensibilisation aux addictions. «Le Groupe a décidé de
mettre en place une démarche commune de prévention
des risques liés à la consommation d’alcool et de
drogues, explique Hugues Decoudun, directeur
prévention, santé et environnement du travail de Colas.
ROUTES N° 28 – mars 2012
L’objectif est d’apporter une aide aux responsables
d’établissement dans la lutte contre les addictions, étant
entendu que la démarche doit être préventive et non
répressive. »Riche d’informations et de bonnes pratiques,
ce CD-Rom propose notamment les procédures à
mettre en place et les formations existantes. Lancée
officiellement en novembre, au Siège, en marge d’une
conférence des professeurs Costentin et Goullé sur
«l’accidentalité au travail due à l’usage des stupéfiants»,
la boîte à outils «Alcool et drogues» s’inscrit dans le
cadre plus général de la politique volontariste du
Groupe en faveur de la santé et de la sécurité des
collaborateurs. colascope 57
Hervé Le Bouc a remis à Anurat Tiamtan, présidente de la filiale thaïlandaise Tipco, un chèque témoignant
de la solidarité de Colas envers les victimes des inondations qui ont frappé la Thaïlande.
SOLIDARITE
Inondations :4IPCOAIDELESSINISTRÏSTHAÕLANDAIS
Des inondations d’une ampleur
exceptionnelle ont frappé la
Thaïlande en 2011. Après une première vague qui a
touché le sud du pays en mars, une seconde a dévasté le centre du pays, dont Bangkok, à l’automne. Parmi
les millions de Thaïlandais sinistrés, on compte
250 familles de collaborateurs de Tipco, filiale de Colas.
Dès le mois de mars, l’entité a créé un comité d’aide
aux sinistrés, le Flood Relief Program Working
Committee. Kasidis Chareancholwanich, directeur commercial de Tipco et responsable du comité, raconte :
«Dès le début, la famille Supsakorn, actionnaire de Tipco,
a donné des vêtements, des sacs, des chaussures et
des accessoires, qui ont été vendus aux enchères afin
de recueillir des fonds. L’opération a été renouvelée à
plus grande échelle, en décembre, avec des vins de
Bordeaux millésimés. Nos fournisseurs et nos clients
ont, eux aussi, versé des sommes d’argent. En tout, on
a récolté plus de 8 millions de bahts (environ
190 000 euros). Tipco a aidé non seulement les collaborateurs sinistrés mais aussi d’autres Thaïlandais.
12 000 sacs de produits alimentaires ont été distribués.
Un travail colossal ! Cette année, l’objectif est d’aider
nos collaborateurs à reconstruire leur maison.» Solidaire,
le Groupe a apporté sa pierre à l’édifice en versant près
de 2,2 millions de bahts, soit plus de 50 000 euros. ROUTES N° 28 – mars 2012
58 en images
Rencontres, visites, trophées,
campagne de recrutement,
événements culturels… Quelques images
de l’actualité événementielle du Groupe
en France et à l’international.
>
ROUTES N° 28 – mars 2012
BIENVENUE SUR
LE SITE DE MIONS
En septembre dernier,
Perrier TP (Colas RhôneAlpes – Auvergne) a ouvert
au public le site des carrières
de Mions. Des sculptures
de sable accueillaient
les nombreux visiteurs.
en images 59
VISITE PRINCIERE AU CANADA
La ville de Yellowknife a félicité NWT Construction Ltd.
(ColasCanada), qui a achevé à temps l’aménagement de Somba
K’e Civic Plaza pour la visite du couple princier britannique.
VISITE PRESIDENTIELLE AU MAROC
Sa Majesté le roi Mohammed VI a reçu le président de la
République Nicolas Sarkozy pour le lancement du chantier
de la LGV Tanger-Casablanca. Hervé Le Bouc était présent.
ROUTES N° 28 – mars 2012
60 en images
GTOI
FETE SES 30 ANS
La filiale réunionnaise GTOI (Grands Travaux de l’Océan Indien)
a célébré ses 30 ans en décembre dernier, au cours d’une soirée
organisée au Parc des expositions de Saint-Denis de la Réunion.
ROUTES N° 28 – mars 2012
VERNISSAGE DE LA FONDATION COLAS
Quatorze nouvelles toiles sur le thème de la route ont rejoint
la collection de la Fondation Colas en 2011. Elles ont été
dévoilées lors d’un vernissage au siège de Boulogne.
en images 61
RECRUTEMENT : A LA RENCONTRE DES TALENTS
Pour recruter 200 ingénieurs et cadres débutants en métropole,
le Groupe a lancé une campagne de communication haute
en couleur (ici dans le métro parisien).
NOUVEAU STAND POUR LES FORUMS ETUDIANTS
Colas dispose d’un nouveau stand multimarque pour le
recrutement en France. Moderne, lumineux et ludique, cet
espace met en avant la diversité des activités du Groupe.
ROUTES N° 28 – mars 2012
62 en images
SCREG
SUD-EST DISTINGUEE
Lors du Salon des maires et des collectivités locales (SMCL),
Screg Sud-Est a reçu le Trophée des travaux publics 2011
pour ses actions en matière de prévention du risque chimique.
ROUTES N° 28 – mars 2012
SACERLIFT® RECOMPENSE
Sacer Atlantique s’est vu attribuer le prix de l’innovation
SMCL 2011 pour le procédé Sacerlift® qui permet de rénover
et entretenir les surfaces minérales.
en images 63
DES BD EN OR
Lors du festival Fimbacte 2011, Colas a remporté le Trophée or
du cadre de vie pour la conception et la diffusion, depuis 2002, de
BD destinées à sensibiliser les collaborateurs à la sécurité routière.
«EN
ROUTE POUR L’ECOLE» A L’HONNEUR
Le programme de mécénat solidaire de Colas, «En route
pour l’école», a remporté le Prix développement durable
de l’association Communication & Entreprise.
ROUTES N° 28 – mars 2012
64 en images
COMPAGNONS
DE LA ROUTE : PROMOTION 2011
Le 8 novembre dernier, visite du siège de Boulogne et du
Campus Scientifique et Technique pour les 71 nouveaux
membres de l’Ordre des Compagnons de la Route du Groupe.
ROUTES N° 28 – mars 2012
PORTES OUVERTES SUR LE SITE PERASSO
En septembre, les carrières Perasso (Colas Midi-Méditerranée),
à Marseille Saint-Tronc, ont ouvert leurs portes au public.
De nombreuses activités étaient au programme.
en images 65
COLAS A MEXICO
Colas a participé au 24e Congrès mondial de la route, qui s’est
tenu en septembre 2011 à Mexico. Présent sur le pavillon
de la France, le Groupe a mis en avant son savoir-faire.
21E CONVENTION DES CHEFS D’USINE D’EMULSION
80 chefs d’usine d’émulsion du Groupe en provenance de
différents pays se sont retrouvés en décembre à Marseille.
A l’ordre du jour : santé et environnement, sécurité, etc.
ROUTES N° 28 – mars 2012
«EN ROUTE POUR L’ECOLE»
EN CROATIE
Soutenues par Colas dans le
cadre du mécénat de solidarité
Colas Life, deux ONG locales,
Suncokret et Vimio, aident
à la reconstruction du pays
en misant sur l’éducation.
Horizons 67
68 rencontres
Cercle Colas
David Mangin
«Inscrire dans la documentation sur
l’urbanisme et dans la réalité davantage
de voiries secondaires pour une ville
plus accessible à tous.»
La route vue par...
Jean Reno
«La route est reliée à des sentiments
extrêmes.»
72 mécénat
Colas Life
Croatie
«En route pour l’école» aide
à la reconstruction du pays.
Fondation Colas
Odile Ferron-Verron
«Les machines se posent les mêmes
questions que nous.»
ROUTES N° 28 – mars 2012
68 rencontres
David Mangin est
architecte urbaniste,
lauréat du Grand Prix
de l’urbanisme 2008,
professeur à l’Ecole
nationale des ponts et
chaussées et à l’Ecole
d’architecture de la ville
et des territoires de
Marne-la-Vallée. Il est
l’auteur de plusieurs
ouvrages : Projet urbain
(1999), Infrastructures
et formes de la ville
contemporaine - La ville
franchisée (2004) et
La ville passante (2008).
David Mangin
“Inscrire dans la documentation sur l’urbanisme
et dans la réalité DAVANTAGEDEVOIRIESSECONDAIRES
POURUNEVILLEPLUSACCESSIBLEÌTOUSv
rchitecte urbaniste, lauréat du Grand
Prix de l’urbanisme 2008 et enseignant,
David Mangin plaide pour une «ville
passante», à l’opposé des espaces sécurisés
juxtaposés, fruits d’une logique routière née
dans les années 1960. Une vision développée
dans plusieurs ouvrages et présentée en octobre
dernier dans le cadre du Cercle Colas.
A
ROUTES N° 28 – mars 2012
Quel est le rôle des voies dans
le développement des villes ?
David Mangin : Toute réflexion urbanistique doit
intégrer le rôle des voies dans la dynamique de
développement des villes contemporaines, faites
pour et par l’automobile. Il ne faut pas oublier que la
voiture a longtemps été perçue – et elle l’est encore –
comme un formidable symbole de liberté. Depuis les
années 1960, les périphéries se sont structurées
CERCLE COLAS
progressivement et massivement à partir des bretelles
d’autoroute, des rocades et des giratoires, devenus de
redoutables diffuseurs d’urbanisation. Conséquence
de l’hégémonie de la voiture, la grande distribution avec
ses hypermarchés aux parkings visibles, preuve d’un
commerce florissant («no parking visible, no business»),
est apparue dans les années 1970. Le réseau
autoroutier facilitait l’accès à des terrains peu chers et
visibles depuis la route. Enfin, dans les années 1990, le
nombre de maisons individuelles a explosé, créant de
toutes pièces des zones résidentielles refermées sur
elles-mêmes, accessibles seulement par voiture. Cela
a donné naissance à une ville distendue. Ces tendances
aboutissent à la prolifération de bulles sécurisées
juxtaposées (résidences, zones commerciales, parcs
touristiques, logistiques…) et à ce que j’appelle la «ville
franchisée», accessible par des autoroutes jalonnées
de franchises (Ikea, McDonald’s, Formule 1…) et où
l’espace public disparaît au profit de l’espace privé.
Est-ce un phénomène européen ou mondial ?
D. M. : Même si les structures urbaines ne se sont pas
toujours sédimentées de la même façon en Europe,
aux Etats-Unis ou en Chine, on retrouve partout ce
maillage de voies rapides qui caractérise la «ville
franchisée».
Pourquoi ce schéma n’est-il plus viable ?
D. M. : La suprématie de la voiture s’essouffle pour les
raisons que l’on connaît : raréfaction des ressources,
crise énergétique, augmentation du prix du pétrole…
Mais aussi pour des raisons moins souvent évoquées,
comme l’allongement de la durée de la vie : les pavillons
sont enclavés, créant une dépendance quotidienne à
l’automobile. Or, on ne peut pas conduire à tous les
âges ! Il faut parfois contourner des zones pour se
rendre dans un endroit pourtant très proche à vol
d’oiseau. L’exemple de Rosny II est parlant : voilà un
pôle commercial régional de premier plan, construit
sur l’A 86, coupé des quartiers qui le cernent par la
topographie et les infrastructures, et où les surfaces
de parking sont considérables. Le métro va bientôt
compléter le RER : c’est l’occasion d’optimiser ce genre
de sites !
Que préconisez-vous ?
D. M. : Aujourd’hui, certaines villes tentent d’insérer
des corridors de transports en commun pour réduire
la place de la voiture. Il est plus difficile, en revanche,
rencontres 69
de sortir du modèle des environnements sécurisés
juxtaposés. La «ville passante» constitue une réponse
urbanistique alternative, basée sur un changement de
paradigmes, une inversion de priorités. La circulation
est remplacée par des déplacements, les voiries par
des espaces publics, la vitesse par la fluidité, les
giratoires par des ronds-points, le métro par des
tramways, les parkings visibles par des parkings
invisibles, etc. En créant des réseaux de rues
secondaires et tertiaires qui communiquent entre eux,
les itinéraires sont raccourcis, les zones désenclavées.
On inverse la hiérarchie des transports : on passe de
«voiture/deux-roues/marche» à «marche/deuxroues/transports en commun/voiture». L’idée est de
ne pas investir uniquement dans de grandes
infrastructures, mais de fabriquer des villes poreuses,
avec des rues et non plus seulement des autoroutes.
Cela implique-t-il de démolir les infrastructures
existantes ?
D. M. : Pour construire la «ville passante», il n’est pas
nécessaire de repartir de zéro, on peut optimiser les
réseaux existants. Les grands centres commerciaux
pourraient être repensés sur la base d’une desserte
mixte route/transports en commun. De même, les
parcelles des zones pavillonnaires pourraient être
densifiées si les propriétaires étaient autorisés à
construire des extensions et si les artisans, par
exemple, étaient incités à s’installer au cœur des zones
résidentielles privées. Cela introduirait, de fait, une
certaine dose de mixité fonctionnelle et sociale.
Pouvez-vous citer un exemple de ville
qui emprunterait cette voie ?
D. M. : La ville durable est celle qui saura muter à partir
d’un système de structures viaires à peu près stable. À
cet égard, la ville de Melbourne, en Australie, réussit
assez bien à faire cohabiter de grandes infrastructures,
qui lui donnent une performance, et des parcs très
divers avec des espaces verts, des installations
sportives, etc. Des densités et des atmosphères
différentes sont juxtaposées : il y a des quartiers bas,
où l’on trouve des maisons individuelles à un ou deux
niveaux très confortables pour toutes les générations,
notamment les personnes âgées, et des quartiers
hauts constitués de buildings où se nichent bureaux
et habitations. Les zones sont mixtes et animées, on
trouve différents paysages, plusieurs échelles de
réseaux… L’ordinaire devient extraordinaire ! ROUTES N° 28 – mars 2012
70 rencontres
Homme de théâtre et de cinéma,
Jean Reno est l’un des rares acteurs
français à pouvoir aborder tous
les registres et tous les genres, de
l’art dramatique à la comédie. C’est
notamment depuis le film Léon de
Luc Besson, film devenu culte aux
Etats-Unis, que Jean Reno connaît
une notoriété internationale. De
Luc Besson : Subway (1985), Le Grand
Bleu (1987) nominé aux Césars, Nikita
(1989) et Léon (1994), deuxième
nomination aux Césars. De Jean-Marie
Poiré : L’opération Corned-beef (1990),
Les Visiteurs (1992). Aux Etats-Unis :
French Kiss de Lawrence Kasdan
(1994), Mission Impossible de Brian
de Palma (1995), Godzilla (1997)
de Roland Emmerich, Ronin de
John Frankenheimer (1997), Rollerball
de John Mc Tiernan (2002).
ROUTES N° 28 – mars 2012
LA ROUTE VUE PAR…
rencontres 71
Comment les artistes perçoivent-ils la
route ? Quels souvenirs leur évoque-t-elle ?
0OURLESAVOIRRoutesCRÏEUNENOUVELLERUBRIQUE i,AROUTEVUEPARxw%TPOURLINAUGURER
*EAN2ENO
Jean Reno
“La route est reliée à
DESSENTIMENTSEXTRÐMESv
La route est reliée à des
sentiments extrêmes mais,
d’emblée, je pense à une route
d’Afrique du Sud. Un safari qui s’est
transformé en pièce de théâtre. Curieusement,
la route est devenue une scène. Les animaux
surgissaient, restaient un petit moment près
du véhicule, puis disparaissaient après avoir
fait leur numéro. Un lion à trois mètres,
immobile, un guépard, des animaux exotiques.
Chaque fois, le même scénario, une
apparition, un regard, une disparition. J’avais
l’impression particulière d’assister à une
pièce de théâtre, d’être au milieu de ce
spectacle où les animaux étaient des acteurs
et où la nature tenait tous les rôles.
«
J’ai pris beaucoup de routes dans ma vie.
Il y en a une, en Italie, une route sur
laquelle j’ai appris la mort de mon père.
Je tournais un film à Salmonetta – une
comédie anglaise –, un peu sur les hauteurs.
C’est l’histoire d’un personnage dont la
femme est malade et, parce qu’il y a très peu
de places dans le cimetière, cet homme ne
veut pas que les gens meurent.
Je traversais la plaine tous les matins parce
que mon hôtel était en dehors du village, et
je prenais toujours la même route pour aller
tourner. C’est sur cette route, un matin, que
j’appris la mort de mon père. Le scénario,
cette route, la mort de mon père sont restés
indissociables.
Et puis, il y a la route du Destet, en
Provence, près des Baux. C’est une route
verte, protégée, sauvage, peut-être la route
de l’harmonie. Il y a les oliviers, au fond la
chaîne des Alpilles. Les gens, là-bas, disent
que, lorsqu’ils sont tristes, ils empruntent
cette route. ROUTES N° 28 – mars 2012
72 mécénat
«En route pour l’école»
AIDEÌLARECONSTRUCTIONEN#ROATIE
Troisième halte de «En route pour l’école» :
LA#ROATIE,EPROGRAMMEDEMÏCÏNATSOLIDAIREDE #OLAS,IFEAPPORTECETTEFOISCISONSOUTIENÌDEUX/ .'
LOCALESQUIPARTICIPENTENMISANTSURLÏDUCATION
ÌLARECONSTRUCTIONDUPAYS
ROUTES N° 28 – mars 2012
mécénat 73
COLAS LIFE
ui veut découvrir la Croatie va au bord de la
mer Adriatique, à Dubrovnik, à Zagreb…
L’eau y est d’un turquoise magnifique et les
monuments d’une grande richesse patrimoniale.
Mais se contenter de la beauté du littoral et de la modernité
de la capitale suffit-il pour connaître la Croatie ? Ne faut-il
pas s’aventurer là où les touristes ne vont pas, pour
appréhender une autre réalité ? Aller par exemple à Gvozd
ou à Vukovar pour voir que les stigmates de la guerre d’exYougoslavie (1991-1999) sont encore présents et que
les difficultés économiques du pays sont réelles ?
Q
Suncokret : un rayon de soleil à Gvozd
Todd Strynadka, chef des services techniques chez
Terus Construction, filiale de ColasCanada, et sa fille
Rachel ont eu un aperçu de «l’autre» réalité croate. Dans
le cadre du programme «En route pour l’école», ils se sont
rendus sur place pour témoigner de l’action de deux
ONG soutenues par Colas. Première étape du voyage :
Gvozd. Cette petite ville située au sud de Zagreb a été
durement touchée pendant la guerre et n’arrive toujours
pas à se relever. 40% des habitants sont des Serbes
autochtones et rapatriés, et 60% sont des réfugiés de
Bosnie ou des personnes déplacées au sein de la
Croatie. «Ces populations ont été en guerre et devaient
du jour au lendemain vivre ensemble. Il y avait donc une
grande méfiance et une absence complète de
communication», explique Maja Turniski, responsable,
avec Predrag Mroavi et Sanja Brkic Kovacic, du centre
Suncokret de Gvozd. En ouvrant le centre, l’objectif était
de favoriser la réconciliation entre les communautés et
d’apporter un soutien aux populations traumatisées par
la guerre. Aujourd’hui, au-delà de la réconciliation, il s’agit
d’aider les habitants à entrevoir l’avenir de façon optimiste,
en misant sur l’éducation comme voie de sortie. Tous les
enfants de Gvozd se retrouvent donc après l’école pour
bénéficier de soutien scolaire, participer à des activités
pédagogiques, etc. Suncokret participe plus largement
à la vie de la communauté en proposant des événements
culturels ou sportifs. Comme le dit Todd Strynadka :
«Gvozd est une très petite ville, il ne s’y passe rien.
Suncokret représente l’espoir.»
Vimio : lutter contre les inégalités
A l’extrémité est de la Croatie, à la frontière avec la
Serbie, se trouve Vukovar, tristement célèbre pour avoir
été durant la guerre le symbole de la résistance croate
face à l’agression serbe. La ville, presque entièrement
détruite, dénombra 2 000 morts, 1 400 disparus et 2 500
blessés pendant le siège qui dura trois mois (1991).
A l’issue du conflit, les tensions entre les deux
communautés étaient on ne peut plus exacerbées. Pour
participer à la réconciliation, Vimio (Institut Vukovar pour
la paix, la recherche et l’enseignement) vit le jour en 1999.
Les relations entre ethnies s’étant améliorées ces
dernières années, l’ONG a réorienté son action vers
l’enseignement avec, notamment, un programme baptisé
«Joignons nos efforts». Ce projet soutenu par Colas
permet à des enfants en âge préscolaire (6-7 ans), ne
pouvant pas accéder au cours préparatoire pour des
raisons économiques, de bénéficier de cet enseignement
obligatoire depuis 2011. «Vimio m’a contactée et a
proposé que mon enfant intègre le cours préparatoire.
Sans cela, mon fils n’aurait pas suivi cet enseignement
car je n’ai pas les moyens de payer», témoigne une mère.
L’importance d’aider localement
De leur séjour en Croatie, Todd et Rachel rapportent
un témoignage plein d’émotion : «Nous avons vu des
choses auxquelles nous n’étions pas habitués, des
situations compliquées, mais aussi des personnes se
donner à fond pour le projet, c’est tellement encourageant.»
Concernant Suncokret et Vimio, Todd apprécie le choix
qui a été fait de privilégier des ONG locales : leurs actions
sont plus efficaces car les personnels connaissent tout
le monde. Il existe une proximité que les ONG
internationales n’arrivent pas nécessairement à instaurer.
«En tout état de cause, “En route pour l’école” nous a fait
prendre conscience que, même si nous avons tous nos
occupations, il suffit parfois de donner seulement un peu
de temps pour faire avancer les choses.» Rachel voudrait
d’ailleurs revenir à Suncokret comme bénévole…
CROATIE
DES DISPARITÉS
ÉCONOMIQUES
La Croatie est née de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie
à la suite des guerres séparatistes qui ont embrasé
la péninsule balkanique de 1991 à 1999. Sur le plan
économique, des disparités sont apparues entre
la population urbaine et côtière et la population rurale.
Disparités encore plus prononcées dans les provinces
frontalières avec la Serbie et la Bosnie-Herzégovine
encore marquées par les stigmates de la guerre.
Le pays croit en son adhésion à l’Union européenne
pour améliorer la situation.
Pour en savoir plus
www.enroutepourlecole.com
ROUTES N° 28 – mars 2012
74 mécénat
FONDATION COLAS
Diplômée de l’école des
beaux-arts de Rennes,
Odile Ferron-Verron
vit et travaille à NoyalChâtillon. Depuis 2004,
elle a participé à
plusieurs biennales
d’art contemporain de
la région parisienne et à
diverses manifestations
artistiques, en France
et en Suisse.
Odile Ferron-Verron
«Les machines se posent les mêmes
questionsQUENOUSw
elles mécaniques et autres machines
de chantier représentent votre univers
pictural. Comment avez-vous eu l’idée
de cette thématique ?
Odile Ferron-Verron : Par une rencontre fortuite !
J’ai été, pendant longtemps, attirée par les paysages
de friches, de zones industrielles désaffectées, là où
la nature reprend ses droits sur une civilisation qui,
petit à petit, s’efface. Et un jour, au détour d’un chantier,
je me suis rendu compte que les machines, ces
carapaces pensantes, avaient quelque chose à nous
dire sur nous-mêmes.
P
Quel est le rapport entre les machines et nous ?
O. F.-V. : Les machines semblent s’interroger. Elles sont,
d’une certaine manière, une métaphore de l’homme. Je
les représente souvent dominées par un ciel d’un bleu
ROUTES N° 28 – mars 2012
implacable, indifférent et sur un sol neutre, désolé : cela
traduit bien leur vulnérabilité et leur questionnement sur
l’existence. Le godet que j’ai peint pour la Fondation Colas
se demande quel chemin il va emprunter dans le paysage
infini qui l’entoure. Le champ des possibles est grand.
Familière des chantiers, quel regard portez-vous
sur le monde des travaux publics ?
O. F.-V. : J’aime me rendre sur des chantiers, car je ne
conçois pas de peindre sans observer «mes» machines.
Je veux un rendu le plus précis possible : elles doivent
être capables de remplir leur fonction, même si je laisse,
bien sûr, une part à la création. Pour moi, un chantier
est comme un élan, une rencontre. On est happé ! S’ils
sont intrigués au début, les compagnons sont vite fiers
du regard bienveillant et respectueux que je porte sur
leur univers… remerciements (UGUESDE2OYER$UPRE4HIERRY"OUCHET 0HILIPPE-ALAPERT!RNAUD$ENIS
!NNE6ALETTE&OUCHER-ARCEL,OISY
6INCENT'ALERA$IDIER0OMERY-ATHIEU
&LOCHEL$ANIEL-AGNIN/LIVIER&LORIMOND
!LAIN"ARJHOUX/LIVIER&IEDLER0IERRE/LIVIER
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"EN&RANKEN4HEO3EGERS3ÏBASTIEN#HATARD
Routes, magazine du groupe Colas, PLACE2ENÏ#LAIR"OULOGNE"ILLANCOURT&RANCE4ÏL
WWWCOLASCOM)33.$IRECTEURDELAPUBLICATION Hervé Le Bouc. $IRECTEURDELARÏDACTIONETRÏDACTEUR
ENCHEF Sophie Sadeler. 2ÏDACTIONColas, Angie. #RÏDITSPHOTOS Agence Horizon Bleu (p. 13 bas), Agence Rouge
(p. 66), J. Bertrand (p. 8, 16 bas, 23, 38, 44, 60 bas, 64 haut, 74), J.-D. Billaud (p. 21 haut), M. Boudan (p. 15 haut),
M. Bujun (p. 15 bas, 50), P. Calmettes (p. 45), W. Choroszewski (p. 53), M. Colin (p. 39, 65 bas), Corbis (couv., p. 34),
N. Corlett (p. 16 haut), C. Coussat (p. 18), N. Delepine (p. 70), H. Douris (p. 20, 40, 60 haut), M. Dunet (p. 41), T. Eiben
(p. 12), Fotolia (p. 64), S. Gay (p. 7 bas), Getty Images (p. 64), D. Giannelli (p. 10 haut, 13 haut, 22 haut), M. Kollar
(p. 10 bas), F. Landrist (p. 64 bas), P. Lazic (p. 61 bas), A. Montaufier (p. 37), C. Pedrotti (p. 19), M. Piasecki (p. 63 bas),
A. Poupel (p. 3), Présidence de la République/L. Blevennec (p. 59 bas), Une Terre d’Images (p. 7 haut), Y. Soulabaille
(p. 6, 22 bas, 43, 54, 55, 62), P. Thébault (p. 36), C. Stambaugh (p. 42), Stigmate Photography (p. 5), P. Stroppa (p. 47, 49),
S. Vallat (p. 72), B. Warchomij (p. 24 à 31), L. Wargon (p. 11, 51), Webweb.be (p. 33), Photothèque Colas (p. 4, 9, 14,
17, 21 bas, 32, 35, 48, 52, 53, 57, 58, 59 haut, 61 haut, 63 haut, 65 haut, 68), DR. 4RADUCTIONAllingua. #ONCEPTION
ETRÏALISATION 01 55 34 46 00 (réf. ROUT028). )MPRIMÏÌ 53 000 exemplaires PAR IMEIMPRIMERIECERTIFIÏE
)3/SURPAPIER#OCOONSILKRECYCLÏETLABELLISÏ& 3#AVECDESENCRESÌBASEDHUILESVÏGÏT ALESFINITIONDELA
COUVERTUREAVECUNVERNISACRYLIQUEBIODÏGRADABLE L’empreinte carbone DELAFABRICATIONDESEMBALLAGESETDUROUT AGE
DECENUMÏROSÏLÒVEÌKGDE# /PAREXEMPLAIRELa mise sous pliESTASSURÏEPAR!0-!TELIERPROTÏGÏMELUNAIS
ROUTES N° 28 – mars 2012
Odile Ferron-Verron
«Carrefour»
2011
www.fondationcolas.com

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