l`enfant ressucité - Hope Côte d`Ivoire

Transcription

l`enfant ressucité - Hope Côte d`Ivoire
HISTOIRE A SUCCES
TITRE : « L’ENFANT RESSUCITE » (selon sa mère).
Histoire de madame N. J. et de sa fille M. toutes deux résidant à Bingerville.
« J’étais à Abengourou lorsque j’ai accouché. Jusqu’à six mois ma fille se
portait bien et son poids augmentait normalement. Mais après ces six mois, elle
est tombée malade. Elle était tout le temps malade et son poids a chuté. Le
médecin a tout fait pour guérir ma fille mais sans succès. Un jour, le médecin
m’a appelé dans son bureau et m’a demandé si je m’étais faite dépistée lors de
ma grossesse. Je lui ai dit non. Il m’a conseillé de le faire car selon lui,
aujourd’hui on ne meurt plus du sida. Ma fille avait alors un an deux mois et
elle était toujours malade. Elle souffrait énormément. J’avais tout fait pour
qu’elle recouvre la guérison mais sans succès. J’ai donc pris la décision de faire
le test de dépistage. Le jour du test, la machine était en panne. Le médecin
donnait chaque fois des antibiotiques pour soulager ma fille en attendant que je
fasse le test pour qu’on soit situé. C’est ainsi qu’une nuit, elle est tombée dans le
coma. Je suis repartie à l’hôpital avec elle. Ce jour-là, quand le médecin m’a vu
avec l’enfant, il a pris la décision de la mettre sous traitement ARV sans
connaître les résultats de mon test; car selon lui, il est convaincu qu’il s’agissait
du VIH. Il m’a dit également que c’est cela qu’indiquent tous les symptômes.
Après la réparation de la machine, j’ai fais le test. Le résultat était positif.
J’avais le SIDA et ma fille avait été infectée. Elle souffrait donc du VIH. Mais
bien avant cela, ses cheveux s’arrachaient. Elle avait des infections dans le sexe.
J’avais fait toutes sortes de médicaments traditionnels sans résultat. On me
demandait parfois de ne pas me laver pendant des jours. Mais tout cela était
voué à l’échec. Elle était devenue blanche et palle (voir photo 1).
Photo 1 : Maladie de la petite M.
(Pendant les moments difficiles)
Dès qu’elle a été mise sous ARV son visage a changé en un mois. Le père
l’ayant su nous a abandonnées. C’est ainsi que je me suis retrouvée chez ma
camarade avec ma fille. Cette situation a commencé à nous rendre la vie
difficile. On ne mangeait pratiquement plus.
Un jour, comme de coutume, je me suis rendue à l’hôpital pour prendre mes
médicaments. C’est ainsi que j’ai rencontré un conseiller de l’ONG WANEZHI. Cette ONG, à travers les actions conjuguées de ses conseillers, m’a permis
d’oublier mes problèmes. Tout allait bien lorsqu’un jour ma camarade m’accusa
d’avoir couché avec son mari. Cette nouvelle situation dégrada encore plus ma
vie dans le ménage. N’ayant plus un lieu où aller, je me suis rendue à l’hôpital
pour expliquer ma situation aux conseillers communautaires de WANE-ZHI.
ACTIONS CONCRAITES MENEES PAR WANE-ZHI
-Plaidoyer auprès des prêtres de l’Eglise Saint Ambroise de Bingerville pour
l’obtention d’une chambre pour qu’elle soies logée.
- Don de kit alimentaire à madame NARE.
- Rédaction d’un courrier pour madame NARE pour un plaidoyer à CARITAS
Côte d’Ivoire pour l’entreprenariat d’une AGR.
- Conseils et autres soutiens lors des VAD.
C’est ainsi qu’avec l’aide de WANE-ZHI, j’ai pu être logée et nourrie. Grâce à
WANE-ZHI et au projet CIERA, aujourd’hui j’ai un magasin de vente de divers
articles (Awaji, jus, Tampico, fournitures scolaires, … ; un congélateur) qui
marche bien et j’ai moi-même pris une nouvelle maison. Ma fille et moi, nous
nous portons très bien. Aujourd’hui, quand je vois ma fille, c’est une véritable
résurrection pour moi (voir photo 2).
Photo 2 : M. dans sa tenue d’école au magasin de sa Mère.
(Aujourd’hui avec les conseils et les soutiens reçus)
CONCLUSION
J’aimerais dire à toutes les personnes qui passent par les mêmes situations que
ce n’est pas la fin du monde. Aujourd’hui quand tu sais de quoi tu souffres, tu
peux mieux te soigner. Moi, c’est par ignorance que j’ai infecté ma fille. Si
depuis la grossesse j’avais fait mon test, peut-être que ma fille ne serait pas
infectée aujourd’hui. Je bénis le nom de DIEU et ainsi va la vie. »