Subaru Outback d`occasion 10

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Subaru Outback d`occasion 10
Subaru Outback d’occasion (2010-2014)
LUC-OLIVIER CHAMBERLAND sur 28 janvier 2015, virage auto.com
Lors du dévoilement de la première Subaru Outback en 1994, plusieurs personnes étaient perplexes
devant l’audace du constructeur. Plusieurs se souvenaient aussi de l’AMC Eagle qui avait été un
véritable fiasco. Au compte, on doit admettre que ce risque de Subaru a été l’un des plus pertinents
et intelligents de son histoire.
Maintenant qu’elle est dans le paysage automobile depuis cinq générations avec l’avènement de la
version 2015, c’est une belle occasion pour faire un retour sur la quatrième du nom, dont la carrière à
lieu de 2010 à 2014.
L’affirmation
Pour la toute première fois, l’Outback s’émancipe de la gamme Legacy en devant un produit à part
entière. Bien que le nom « change », il faut être aveugle pour ne pas voir les liens de famille entre les
deux véhicules. En fait, on retient exactement la même recette. On prend une Legacy, on la soulève
et lui ajoute une présentation plus sportive de style coureur des bois.
Très distinctive, l’Outback est reconnue pour ses généreuses jupes qui cerclent le bas de caisse en
prenant soin d’inclure des arches de roue massives. Le boulier est aussi mis de l’avant avec une
protection plus importante grâce à l’applique de couleur contrastante. Bien que toujours dans le coup,
en 2013, on apporte des changements mineurs à la proue. On répond ainsi à la demande des clients
qui voulaient des antibrouillards plus imposants. Pour le reste, on propose de nouvelles jantes.
Simplicité volontaire et action
C’est bien connu que les habitacles de Subaru ne sont pas les endroits les plus excitants de
l’industrie. Cette génération fait mieux que précédemment, mais il y a encore place à l’amélioration.
On découvre une large planche de bord qui englobe toutes les commandes. L’ergonomie est facile et
l’on s’y retrouve aisément. Alors que les versions de base sont très dépouillées, il est préférable de
chercher les groupes Touring ou Commodité pour profiter au maximum de son Outback. Les
variantes 3.6R et Limited ajoutent en luxe et en fausses boiseries très peu convaincantes.
À partir de 2013, on intègre le programme EyeSight qui est essentiellement un système de caméra
d’assistance. On détecte ainsi les surfaces réfléchissantes sur les routes pour nous maintenir dans la
bonne voie. C’est aussi par là que l’on obtient le régulateur de vitesse adaptatif. Donc si vous voyez
deux grosses bosses au sommet du pare-brise dans l’habitacle, ne vous demandez pas ce que c’est,
c’est l’EyeSight. À ce titre, Subaru devrait chercher à mieux l’intégrer
La vocation familiale de l’Outback est au cœur de son développement. On sait très bien que la
majorité des acheteurs ont une vie active et qu’ils feront bon usage de leur véhicule. Que ce soit pour
le surf, la planche à neige, le ski ou encore le vélo de montagne, l’Outback est capable d’en prendre.
Le volume intérieur est très intéressant et les dégagements sont adéquats partout pour tous les
passagers. Le coffre à lui seul accorde 972 litres. Une fois les dossiers à plat, on atteint 2 019 litres,
aussi bien dire une caverne.
Pas comme les autres
Chez Subaru, on ne fait généralement pas beaucoup de choses comme les autres. Dans le cas de
leur modèle phare Outback, on n’y fait pas exception. En effet, on retrouve une collection de moteurs
de Boxer à quatre ou six cylindres à plat. Le plus commun est le H2 de 2.5 litres d’une puissance de
170 chevaux. Ce moulin sera d’ailleurs majoré de 3 ch. de plus en 2013. Il vient avec une boite
manuelle à six rapports ou encore avec une compétente CVT. Personne n’aime vraiment les CVT,
mais il faut admettre que Subaru fait un très bon travail de ce côté, en fait, l’on pourrait même en
parler comme étant la référence du genre.
Ceux qui sont plus en moyen, on retrouve aussi le H6 de 3.6 litres. Il accorde un zeste
supplémentaire, mais on ne tombe pas dans la démesure. Il est féroce et on l’appréciera surtout si
l’on va fréquemment en terrain accidenté pour son généreux couple de 247 lb-pi. Dans son cas, on
propose qu’une robotisée à cinq embranchements.
Évidemment, ce qui fait toute la beauté de ces voitures est leur système de traction intégrale
asymétrique. Comme on le sait, c’est l’un des meilleurs au monde. Grâce à la garde au sol plus
haute, on peut aller aussi loin sinon plus que la majorité des prétendus VUS. À cela, on doit ajouter
qu’en termes généraux l’Outback est un produit fiable. Il y a bien quelques accrocs ici et là, mais rien
de sérieux, du moins sur le plan de la longévité mécanique.
Conclusion
L’Outback est un produit parfaitement bien adapté à nos conditions. Il est certainement onéreux à
l’achat en raison de la forte demande le concernant, mais c’est un investissement qui en vaut le coût.
Il suffit de repérer la bonne version selon ses besoins et le propriétaire attendra les prochaines
tempêtes de neige avec impatience!