urbaniste m`pri kouame antoine 48389252
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URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 LA CONSTRUCTION DE LA DE LA BASILIQUE NOTRE DAME DE LA PAIX DE YAMOUSSOUKRO INTRODUCTION I ci, au cœur de la côte d’ivoire, s’est érigé en trois ans un édifice monumental à la mesure de la foi d’un homme qui s’est fait le porte-parole de tous, pour exprimer un besoin profond de paix et de fraternité. La basilique notre dame de la paix de Yamoussoukro constitue en effet un lieu de rassemblement, un lieu de prière, un lieu de paix. Initiateur de cet œuvre exceptionnel, la président Félix Houphouët Boigny a pris une part active à la conception du projet en définissant lui-même le parti architectural et en fixant dès l’origine l’échelle de l’édifice. I. LA DESCRIPTION DE LA BASILIQUE 1. L’extérieur de la basilique En arrivant sur les lieux, le pèlerin se trouve devant un vaste jardin de 37 hectares. L’allé central qui mène à la basilique s’étend sur 24 mètres de large et sur 450 mètres de long. Elle est entièrement revêtue de marbre et de granite. Le nom de la basilique est symbolisé par une immense colombe qui déploie ses ailes de marbre au centre de l’esplanade. Cette esplanade est entourée de deux galeries péristyles en arc de cercle formant un geste d’accueil adressé aux fidèles. 128 colonnes doriques de 21 m de haut constituent ce péristyle*. Situé à 2 m au dessus de l’esplanade, le parvis* est constitué de 84 colonnes doriques*, chacun faisant 26 m de haut, avec un diamètre de 2,80 m. Ces colonnes forment une croix latine qui encadre la basilique. L’aspect monumental du parvis est souligné par son Page 1 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 plafond réalisé en staff qui se trouve à 27 m de haut, c.-à-d. l’équivalent d’un bâtiment de 9 étages. Le parvis La couverture du parvis a une superficie de 8 800 m 2. Elle est accessible au public qui pourra venir contempler les jardins et l’esplanade. La basilique est construite sur un plan circulaire. Dès le début du projet, le président Félix Houphouët Boigny en a fixé la capacité d’accueil: 7 000 places assises et 11 000 places debout. De ces chiffres ont découlés les dimensions de tout l’ouvrage. Pour accueillir ses 18 000 fideles à l’intérieur, la basilique est construite sur un diamètre de 100 m. 2. L’intérieur de la basilique Les sièges de la basilique ont été faits à partir d’un bois précieux provenant des forêts ivoiriennes. 4 colonnes torsadées de laiton* et de bronze soutiennent le lustre monumental qui surplombe et éclaire le maitre-autel revêtu de marbre. Le lustre Le maitre-autel La sacristie Juste derrière le maitre-autel, se trouve la sacristie* constituée de deux éléments symétriques. La chorale prend place au dessus des deux éléments de la sacristie ainsi qu’à l’arrière immédiat de maitre-autel. La basilique est saturée par un ensemble de colonnes exceptionnelles: 48 colonnes doriques de 21 mètres de haut et 2,40 mètres de diamètre Page 2 URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 soutiennent la majeure partie du poids de l’édifice. 12 colonnes ioniques de 31 mètres de haut et 3,60 mètres de diamètre intègrent 4 ascenseurs et 6 escaliers. La recherche de la lumière a été l’une des préoccupations essentielles exprimée par le président Félix Houphouët Boigny lors de la conception de la basilique. Cette préoccupation s’est traduite par la création du plus grand ensemble de vitraux en verre antique dans le monde. 8400 mètres2 de vitraux, soit 5 fois la surface des vitraux de la cathédrale de Chartres. Au niveau du tambour à 38 mètres de haut, se trouve les vitraux des 12 apôtres. Les 12 baies de 12 mètres de haut et de 7 mètres de large, bordent le déambulatoire* supérieur. Le déambulatoire est à la fois intérieur et permet de contempler à 38 mètres de haut le maitre-autel, le baldaquin et l’intérieur de la basilique. Le déambulatoire est également extérieur: 24 paires de colonnes corinthiennes* de 12 mètres de haut et 1 mètre de diamètre bordent les 12 vitraux des apôtres. Les vitraux de quelques apôtres Colonnes corinthiennes La coupole Une galerie périphérique située juste sous le déambulatoire donne accès au parvis. De là, les pèlerins peuvent contempler la coupole monumentale qui prend appui à 58 mètres au dessus du sol. D’une hauteur de 90 mètres, la coupole de la basilique notre dame de la paix figure parmi l’une des plus grandes du monde. Surplombant la coupole, un ensemble architectural appelé « lanterne » constitué d’un double rang de volute*, d’un portique* de 8 poteaux supportant une sphère, une boule et une croix qui culminent à 157 mètres au dessus du pavement*. Page 3 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 II. LA CONSTRUCTION DE LA BASILIQUE L’architecte Ivoirien Pierre Fakoury a été retenu pour ce projet. Près de 4500 personnes reparties en plus de 30 corps d’états séparés, sont intervenus aussi bien sur le site même du chantier qu’au delà des mers. Les différentes phases de la construction, se sont enchaînées selon un planning très serré. 1. Les fondations Avril 1986, la première pierre qui a été bénie par le pape Jean Paul II luimême, est posée. Le site retenu, don de la famille Houphouët Boigny, est un terrain idéalement situé en hauteur par rapport à la ville de Yamoussoukro. En peu de temps, ce qui n’était alors qu’une palmeraie va voir surgir des engins engagés dans une véritable course. En moins de trois mois, plus de 800 000 m3 de terres ont été déplacés, sur une superficie de 130 hectares. Cette vaste plate-forme a été compactée et nivelée selon des critères particulièrement sévères. Malgré l’excellente qualité du sol, seul un système de fondation par pieux est capable de supporter le poids considérable de l’ouvrage. Le président Félix Houphouët Boigny souhaitait par ailleurs que l’édifice reposa sur le rocher pour se conformer à la parole du Christ: « Tu es pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon église ». La recherche du socle granitique pour fonder l’édifice a amené les techniciens à forer à une profondeur moyenne de 30 mètres. Les pieux seront ancrés dans le rocher. Chacun des pieux est ferraillé sur toute sa longueur par des armatures en acier à haute adhérence. Pour assurer la pérennité de l’ouvrage, un soin tout particulier a été apporté à la réalisation des 156 pieux du centre de la basilique. Ces pieux de 1,10 mètre de diamètre totalisent une capacité portante de 98 000 tonnes. Après bétonnage, chaque pieux est contrôlé sur toute sa longueur par un procédé appelé carottage sodique. On est ainsi sûr de la qualité de chacun des 156 pieux. La réalisation des fondations aura durée moins de 4 mois. Page 4 URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 Le ferraillage des pieux 2. La réalisation des colonnes Le béton architectonique, du fait de son aspect esthétique et de ses performances exceptionnelles de résistance, d’étanchéité et d’inaltérabilité* a été choisi comme matériau pour la référence de la basilique, faite à l’architecture classique. Sa mise en œuvre industrialisée dans une usine de préfabrication de 6 000 m2 a permis de maitriser coût et délai et d’assurer un niveau constant et élevé de qualité. La réalisation du béton architectonique a fait l’objet d’une attention particulière. Au gravier de granite concassé s’ajoute du sable rose, tous deux provenant de la région de Yamoussoukro. Ce sable est sélectionné en raison de sa couleur et de sa granulométrie. Il est ensuite lavé et passé au tamis pour être débarrassé de toutes les impuretés. Une centrale spéciale est a été consacré au béton architectonique. Le ciment utilisé est fabriqué à base de calcaire pure, d’où sa couleur blanche. On y mélange divers adjuvants, en particulier un hydrofuge de masse qui rend le béton totalement étanche. Les moules d’où sortent les 15 000 pièces de béton architectonique sont fabriques en acier polis pour garantir une surface parfaite. A leur sortie des moules auto-vibrants, les différentes pièces subissent une série de traitement. Les éléments de colonnes sont surfacés sur un tour vertical équipé d’une fraiseuse* pour assurer un parallélisme parfait entre les deux faces du tambour. On applique successivement 3 à 5 couches d’un gel acide qui décape la surface du béton jusqu’à lui donner l’aspect souhaité, c.-à-d. celui d’une pierre a grain rosé. Eléments de colonnes en béton architectonique La construction d’une colonne commence par la pose de l’embase. L’assise de l’embase en ciment pur est réglée avec une tolérance inferieure à 1 mm. Les colonnes sont réalisées par empilement successif des éléments en béton architectonique. Ces éléments ne participent pas au fonctionnement Page 5 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 mécanique de l’ouvrage, ils sont uniquement décoratifs et constituent l’habillage du béton gris qui lui supporte les charges. Grace à des moules fabriquées avec une grande précision et des travaux exécutés avec un soin extrême, il a été possible de réaliser des colonnes d’une parfaite rectitude et un alignement rigoureux des arêtes. La construction d’une colonne s’achève par la pose de son chapiteau. Les colonnes du parvis soutiennent un plancher constitué de poutre en béton précontraint* capable de franchir une portée de 56 m à une hauteur de 30 m. Ces poutres ont 4 m de largeur, 3 m de hauteur et pèsent 270 tonnes chacune. Les colonnes sont reliées en partie haute par une ceinture qui règne de 21à 38 m de haut. Parmi les prouesses accomplies dans le domaine de la fabrication du béton architectonique, figure la réalisation des chapiteaux corinthiens qui ornent les colonnes du tambour. Chapiteau corinthien 3. Le tambour et la coupole Le tambour, élément décoratif majeur de toutes les basiliques, règne de 38 à 51 m de hauteur. Ce tambour soutient le caisson* sur lequel repose la coupole. La fabrication et le montage de cette coupole ont constitués une phase délicate de la construction, nécessitant une grande précision et une maitrise parfaite. Cette structure est en effet composée de plus de 7 000 barres en acier galvanisé, assemblées par boulonnage sur des nœuds et formant une réside tridimensionnelle. Une très grande grue de 120 m ancrée au centre de la basilique a permit le montage de cette charpente exceptionnelle de 90 m de diamètre et de 60 m de haut. La mise en place du revêtement extérieur se fait à la suite du montage de la charpente. Ce revêtement est composé d’une lame en mousse de PVC* à cellule fermée de 5 cm d’épaisseur, emprisonnée entre deux plaques d’aluminium plaquée Page 6 URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 au four de 1 mm d’épaisseur. Ce revêtement assure à la fois la vêture, l’étanchéité, l’isolation phobique et l’isolation thermique de l’édifice. La coupole 4. La partie supérieure de la coupole Parallèlement à ces travaux, la partie supérieure du dôme est assemblée au sol, à l’intérieur même de la basilique. Cet élément est constitué de la calotte et de la lanterne. L’ensemble a 40 m de diamètre, 50 m de haut et pèse 310 tonnes. Fin décembre 1988, on aborde une phase capitale dans la construction de la basilique. Il s’agit de déplacer, puis de hisser à 110 m de hauteur, la partie supérieure de la coupole. L’opération de levage a démarré dans la nuit du 30 décembre 1988 à 01h00 du matin. Cette heure avancée a été choisie pour que l’accostage, c.-à-d. la phase la plus délicate, se fasse en plein jour. Le système de levage est composé de 12 vérins à valeur de câble, chaque câble ayant 3 torrents en acier extrêmement résistant. Tout le dispositif est fixé sur une charpente provisoire. Ici aussi, il a fallu faire preuve d’une grande précision car la tolérance de passage n’était que de 2 cm sur le diamètre. Le dôme atteint sa hauteur définitive la dernière journée de l’année 1988, et confère à la basilique sa silhouette désormais familière. 5. Le revêtement intérieur de la basilique a. Celui de la coupole Cependant la tâche était loin d’être achevée. L’intérieur de la basilique étant à présent libre de tout obstacle, de multiple corps d’état vont pouvoir intervenir. Le revêtement intérieur de la coupole est constitué de panneaux en staff accroché sur la charpente. Ces panneaux sont perforés afin d’améliorer les performances acoustiques de l’édifice. Le faux plafond du parvis est également réalisé avec des panneaux en staff préfabriqué au sol sur le site même. Les échafaudages de 25 m de haut permettent une mise Page 7 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 en place rapide et aisée des éléments du faux plafond. Là aussi, les techniques modernes ont été utilisées pour économiser du temps, comme le déplacement simultané et intégral de quatre tours d’échafaudage* sur coussin d’air. NB: Le président Félix Houphouët Boigny suivait régulièrement et avec attention l’avancement des travaux en compagnie de M. Césario, son représentant sur le chantier et maitre d’œuvre de cette prestigieuse réalisation. b. Celui des baies En France, a été fabriqué selon des procédés plusieurs fois centenaires, le verre antique, qui a été utilisé dans la fabrication des vitraux. Le verre antique pendant sa fabrication Pour la réalisation des 8 400 m2, les maitres verriers ont utilisés un nuancier* de plus de 5 000 colories. Après avoir été découpé selon des gabarits, les verres sont présentés sur une table lumineuse pour vérifier l’harmonie des teintes. Chaque pièce de verre est sertie dans des baguettes en plomb. Après rabattage des lèvres, chaque panneau est mastiqué pour lui garantir solidité et étanchéité. Le dernier contrôle en présence de l’architecte et des maitres verriers étant effectué, les 16 000 panneaux de vitrail sont soigneusement sont mis en caisse pour l’expédition. Chaque panneau est référencé dans un fichier informatisé qui indique son emplacement précis. Le montage des baies s’apparente à un immense puzzle où chacun des 16 000 panneaux de vitrail vient prendre sa place exacte. Le climat tropical a dicté certaines composantes du parti architectural de la basilique, avec en particulier une ouverture complète sur l’extérieur. La partie basse des baies est constituée de portes à double battant de 4,70 m de hauteur. Les vitraux de ces parties reçoivent de part et Page 8 URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 d’autre une feuille de verre de 4 mm d’épaisseur destinée à assurer leur protection. c. La climatisation et la sonorisation Un autre choix technique qui découle du climat tropical de la région, est la création d’un oasis de fraicheur à l’intérieur de la basilique. La basilique reçoit en effet un système de climatisation unique en son genre. L’air conditionné passe à travers 2 000 trous réservé dans le plancher, puis il est diffusé par des colonnes encastrées dans les montants des bancs. La masse d’air froid est stabilisée sur une épaisseur de 3 à 4 m. Les colonnes acoustiques spéciales sont encastrées dans les colonnes du baldaquin et dans les façades des sacristies. La source sonore unique provenant du maitreautel concourt à donner une bonne intelligibilité de la parole. Les équipements de sonorisation sont disposés dans une régie qui contient également les amplificateurs de langue, la régie d’éclairage et de climatisation. III. CONCLUSION La construction de cet ouvrage exceptionnel qui est la basilique notre dame de la paix est le fruit de la volonté d’un homme, le talent d’un architecte, le savoir-faire des entreprises, la compétence et l’efficacité de la direction et contrôle des grands travaux. A peine plus de trois ans après l’intervention du premier engin, une basilique a surgit de terre, véritable acte de foi d’un homme qui veut propager ses idéaux de paix et de fraternité. Page 9 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 PETIT LEXIQUE Béton précontraint : Béton ayant subi une forte compression pour augmenter sa résistance. Caisson : Partie creuse aux bords généralement ornés de moulures servant d’élément décoratif. Colonne corinthienne : Colonnes à chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe. Colonne dorique : Colonne cannelé sans base, aux chapiteaux faits d’un disque de pierre surmonté d’une dalle carrée et nue. Déambulatoire : Galerie qui entoure le cœur de certaines églises et relie leurs bas-côtés. Échafaudage : ouvrage temporaire utilisé pour la construction ou la réfection de bâtiment. Fraiseuse : machine-outil servant à usiner des pièces métalliques. Inaltérabilité : Pouvoir de demeurer intact malgré l’écoulement du temps. Laiton : Alliage de cuivre et de zinc, de couleur jaune, réputé pour sa malléabilité et sa ductilité. Parvis : Place dégagée devant la façade (d’une église ou d’un édifice public). Pavement : Sol ou chaussée (de pavés, de dalles ou de mosaïques). Péristyle : Colonnade qui forme un portique et qui entoure un édifice ou une cour. Portique : Espace ouvert en avance (d’un bâtiment) dont la couverture est soutenue par des colonnes. PVC : matière plastique PVC= polyvinylchloride. Page 10 constituée de polychlorure de vinyle. URBANISTE M’PRI KOUAME ANTOINE 48389252 Sacristie : Annexe d’un édifice religieux chrétien où sont conserves les objets de culte, les vêtements sacerdotaux et les registres de baptême et de mariage. Volute : Ornement en forme de spirale. Page 11 Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document. Tous les mots suivis de (*) sont expliqués à la fin du document.