Compte rendu de la réunion de la au Travail du 24 mars 2015
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Compte rendu de la réunion de la au Travail du 24 mars 2015
Compte rendu de la réunion de la au Travail du 24 mars 2015 Représentants la direction de CARREFOUR : Karine TILLIER Dominique GIRARD Laurent JACOB Thierry PASQUIER Christophe LABATTUT Philippe MOSCATO Lucien OLIVO Pierre-Jean IVARS Docteur FLANDIN Cabinet DOH Consultants Yves CRIMERMOIS Cellule PSYA Sophie MIKAILOFF Membres de la délégation F.O. : Sandrine PASTOR – Carrefour Chalon sur Saône Nord Philippe LOMBA – Carrefour Antibes Jérôme NGALLE EDIMO – Carrefour Valentin I. Présentation du bilan CNSST 2014. Mme TILLIER présente le bilan partiel de l’accord Santé au Travail en cours. Les indicateurs ne sont pas disponibles ce jour, en raison de l’élaboration du bilan social ; ils seront présentés lors de la commission du mois de juin. Ø Tous les sujets du référentiel Santé ont été traités à l’exception des fiches métiers que les partenaires sociaux souhaitent réévaluer. Ø Numérisques V2 : la plupart des magasins ne peuvent toujours pas avoir accès à ce logiciel, la version précédente ne serait utilisable que dans les établissements ayant un système informatique en « client léger ». La délégation F.O. constate que les CHSCT ne sont, de fait, pas en mesure d’évaluer ni le Document Unique, ni le plan de prévention des risques professionnels, ce qui entrave leur fonctionnement. Pour mémoire, la construction du Document Unique relève de la seule responsabilité du Manager Sécurité. Ø Dans le domaine de la communication, info-sensibilisation, la direction doit communiquer de nouveaux visuels aux magasins dans des délais très brefs Ø La direction s’engage à communiquer auprès des directeurs d’établissements sur la formation prévention des risques pour les « salariés référents » La délégation F.O. met en avant des résistances de la part de directeurs de magasins qui sont nombreux à privilégier les actions d’ordre commercial, reléguant la prévention des risques au second plan. Dans ces conditions, quelle est la portée d’un accord de Santé au Travail que personne ne respecte ? Nous citerons une fois de plus le tour de passepasse sémantique transformant le stockage en casquettes en théâtralisation massive. La direction fait part d’une directive communiquée à certains magasins afin qu’ils réduisent le stockage sur les dernières tablettes hautes des rayons. Ø Actions de prévention des RPS : la formation des intervenants et évaluateurs est terminée et les formations devraient être déployées au second semestre 2015. Ø PNAC : la formation « les postures gagnantes dans mon environnement de travail » a été mise en avant afin de réduire la sinistralité liée aux TMS, surtout pour un public aussi exposé que les hôtesses de caisses. Ø Le bilan sur les seniors sera présenté à la fin de l’accord en cours. Ø Fiches d’exposition : en dépit de l’évolution législative, les fiches d’exposition à la pénibilité déjà réalisées dans les magasins restent d’actualité. I. Point sur le meuble de caisse. M.LABATTUT, en propos liminaire, présente le meuble caisse comme étant l’équipement de travail ayant le plus évolué au fil du temps. La dernière évolution, présentée aux membres de la commission s’appuie sur l’utilisation de la norme AFNOR NFX 35 701, la direction estimant que celle-ci est la plus adaptée aux contraintes du métier de caisse. Les intervenants de la direction insistent sur le choix d’amélioration du matériel reposant sur des travaux avec de nombreux partenaires dont l’INRS, M. CRIMERSMOIS, du cabinet DOH, fait néanmoins remarquer que dans la lecture ou l’utilisation d’une norme, il faut savoir aller au-delà de la prescription afin de protéger l’utilisateur (en particulier dans ses mouvements articulaires). La direction présente également les améliorations liées aux douchettes sans fil ou au rajout d’une centaine « appels prix » pour rester dans lecadre de la réglementation des objets de plus de 8 kg. En réponse à une question de la délégation F.O., il est spécifié que certains petits aménagements (comme le réglage des repose pieds) pourront être fait par les services techniques des magasins. La délégation F.O. reconnaît une volonté d’amélioration de cet équipement mais fait remarquer tous les problèmes liés au matériau de ce meuble : le choix d’une surface en inox est peut-être recommandé pour le nettoyage, mais cela crée des problèmes de réflexion de la lumière et donc d’éblouissement et de fatigue visuelle. Les CHSCT devront être vigilants sur la question de l’éclairage de ces meubles : le respect des normes d’éclairage ne signifie pas la fin de l’inconfort visuel ; des solutions locales comme l’éclairage indirect, des stores, du film polarisant sur les fenêtres proches des caisses doivent être prises en compte. III.) Présentation de 3 modules de formations sécurité. La direction souhaite harmoniser les pratiques des magasins en matière de sécurité en modifiant ses procédures. § Procédure d’évacuation : il s’agira de définir un procédure globale qui se déclinera ensuite selon les caractéristiques des unités de travail. Des formations sont crées, en présentiel et en e-learning. La direction va réaliser des test dans sept magasins (Champs-sur Marne/Bègles/Mérignac/Givors/Mulhouse/Lomme/Vitrolles) pour un déploiement au second semestre 2015. La direction réfléchira à des exercices en présence de clients, sans doute sollicités pour l’occasion. La délégation F.O. faisant remarquer que les exercices d’évacuation se réalisant avant l’ouverture des magasins, les services caisse ou administratif en sont exclus, maintenant une bonne part du personnel dans l’ignorance des procédures qu’elles soient générales ou spécifiques. Les CHSCT peuvent mettre à l’ordre du jour le bilan de ces exercices et le rapport des commissions de sécurité. § Commission de sécurité : au même titre que pour les exercices d’évacuation, il s’agit de rationnaliser les pratiques humaines et documentaires. L’importance de ces commissions est rappelée par la direction qui entend mettre en place des partenariats avec les préventeurs des services d’incendie locaux afin de réussir la préparation et les suites des commissions. La délégation F.O. demande que les CHSCT soient impliqués dans ces commissions de sécurité. Selon la direction, cela ne dépend pas de CARREFOUR, mais des responsables communaux et des services d’incendie. Nous demandons néanmoins que la question soit posée avant chaque commission et qu’au terme de celles-ci, un rapport soit communiqué aux CHSCT. § Formation Videoman : comme pour les formations précédentes, l’idée est de professionnaliser les pratiques en magasin en rappelant le cadre légal mais aussi en faisant de l’opérateur vidéo un maillon important dans le traitement des déclenchements d’alarmes. La direction sécurité de CARREFOUR prend en charge cette formation d’abord aux opérateurs vidéo (avec l’esprit d’un partage d’expertise) et ensuite aux managers sécurité. IV) Présentation de la plateforme de mise en rayon. M. LABATTUT présente cette plateforme qui synthétise la table à fond constant et la plateforme sécurisée à deux ou trois marches ; par rapport à la table à fond constant, le réglage du poids pour le plateau de charge a été supprimé, un arceau avec sangles de sécurité a été ajouté, de même qu’un système de marche qui offre également une assise suffisamment large pour que les employés puisse s’y asseoir pour remplir les tablettes basses des gondoles. M.LABATTUT profite de cette présentation pour rappeler que l’utilisation des escabeaux est définitivement interdite. V. Bilan sur le budget alloué pour le renouvellement ou l’investissement de nouveaux matériels dans le cadre des NAO 2014. Budget exceptionnel alloué aux conditions de travail lors des NAO 2014 : au 31 août 2014, sur les 8M€, 5.4 M€ ont été utilisés pour des investissements concernant les caisses, et 3M€ ont été consacrés à l’achat de matériel. La délégation F.O. se demande dans quelle mesure un thermomètre laser contribue à l’amélioration des conditions de travail et demande que les demandes des magasins pour 2015 soient formalisées par la tenue de réunions extraordinaires de CHSCT. La direction enverra à chaque magasin un livret reprenant le matériel éligible, les coûts unitaires et les codes Thalès. VI. Bilan 2014 de la cellule psychologique PSYA. Dans la présentation de Mme MIKAILOFF, qui précise que c’est toute l’entité CARREFOUR France qui est concernée, il apparait globalement qu’en 2014, les appels de suivi sont plus nombreux que les nouveaux appelants. Dans les modes de contact avec la cellule, le téléphone est le plus usité, suivi de loin par le chat. La majorité des appelants (90%) sont des salariés, les IRP apparaissent désormais, la plupart du temps dans l’attente de conseils pour des employés, demande qui émane aussi des directions d’établissements ou des RH. La confidentialité étant strictement maintenue, il n’existe pas de données fines sur l’âge des appelants même si, pour ceux qui ont choisi de le mentionner, la classe d’âge 40-60 ans est la plus concernée. Dans les problématiques abordées, les situations de couple dominent pour les questions d’ordre personnel pour ce qui est du domaine professionnel, les deux récurrences sont le soutien (ou son absence) de la hiérarchie et le climat de travail (conflictuel, en surcharge, manque d’effectifs, stress, incivilités). La cellule PSYA n’a relevé que très peu de sollicitations liées aux phénomènes d’addictions ou de dépendances. VII. Présentation de la cellule d’accompagnement. Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement social des salariés en activité pris en charge par le cabinet PSYA dans les mêmes conditions. Les intervenants sont des assistants sociaux diplômés d’état qui ont le même cadre de confidentialité que la cellule psychologique. Dans le cadre d’une intervention, l’assistant social à distance devient le référent du salarié tout au long de ses démarches. Le contact à distance , par téléphone ou mail, peut être ensuite dirigé vers des relais agrées plus proches du domicile du salarié pris en charge. Rédacteur : Jérôme NGALLE EDIMO Carrefour Valentin (Besançon)