dossier de presse ROMS

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dossier de presse ROMS
[DOSSIER DE PRESSE]
SOMMAIRE
LA génèSE
LA CARAVAnE AnTIMAFIA
pARCOuRS
LES ORgAnISATEuRS
COnTACTS
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
LA gEnèSE
Partenaire de la Ligue de l’Enseignement, sur le plan national, ARCI (Associazione
Ricreativa et Culturale Italiana), mouvement d’Education Populaire et de promotion
sociale, œuvre depuis 1954 en Italie. Depuis quelques années, des projets communs
ont vu le jour dont la Caravane Internationale Antimafias, programme éducatif et
de sensibilisation, né en 1994 à Florence pour lutter contre les mafias et promouvoir
l’idée d’une justice sociale et d’Education à la Légalité démocratique.
La « Caravana» parcourt plus de 25 villes italiennes chaque année. Pour cette étape,
plusieurs arrêts sont programmés autour de l’arc méditerranéen dont la France, à
Nîmes, Marseille, Nice, Toulon, ...
Le Ligue de l’Enseignement finance le partenariat européen du projet et s’appuie
sur chaque région pour financer les actions départementales avec le soutien des
collectivités territoriales, notamment en PACA.
La Ligue de l’Enseignement en région PACA est partenaire de ce dispositif depuis
2012 et souhaite poursuivre son engagement.
L’éducation à la légalité démocratique est plus que d’actualité en ce moment, il nous
semble pertinent et cohérent de poursuivre cette action à destination des lycées et
apprentis de notre région, qui seront les actifs de demain.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
LA CARAVAnE AnTIMAFIA
Education à la Légalité démocratique
Le terme de « Mafia » recouvre dans l’imaginaire collectif,
nombre d’idées préconçues tout droit issues du cinéma ou
des légendes du grand banditisme. Pourtant la Mafia du
XXIe siècle recouvre un grand nombre de réalités. Toutes
différentes.
Qu’est-ce vraiment la Mafia, celle qui s’infiltre dans
toutes les strates de la société et qui prend possession
petit à petit d’un territoire? Comment la déceler dans
la réalité quotidienne d’un quartier, d’une cité ?
Comment s’y opposer ? Comment démêler le nœud
entre nécessité économique, opportunités et légalité ?
Sujet ardu… Ce n’est pas par hasard qu’on appelle la Mafia
« la pieuvre ».
Il est nécessaire de faire un travail de sensibilisation, en particulier pour
les jeunes des collèges et des lycées, il est surtout nécessaire de ramener ce
phénomène à des réalités connues pour pouvoir réellement imaginer une action.
Ensuite, il faut donner l’envie de prendre la parole devant un public, il faut savoir
relancer et nourrir le débat, ouvrir d’autres pistes lorsque celui-ci s’épuise.
C’est dans cette optique que nous proposons ce projet à travers la Région
Provence Alpes Côte d’Azur : Caravane mafias, projecteurs sur la traite humaine.
LA ThéMATIquE 2016
Le terrorisme islamique et la mafia sont 2 phénomènes aux racines totalement
différentes, mais avec des points de rencontre provenant du contrôle, des
dynamiques générées dans les territoires, et des logiques de profit illicite. La
question des mafias est actuellement redimensionnée dans les médias, en raison
des peurs générées par la menace djihadiste. Ces deux phénomènes doivent faire
l’objet d’une approche différente pour éviter de glisser sur la pente dangereuse
que semble actuellement prendre notre continent.
La lutte contre la criminalité organisée de caractère mafieux n’est pas basée - du
moins depuis 20 ans - sur la seule activité répressive, mais aussi sur des actions
de prévention, à caractère éducatif, entre autres. Le principe est « d’enlever l’eau
où nagent » les organisations criminelles pour empêcher la formation d’une filière
basée sur une organisation, mais aussi sur un consensus.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
L’indifférence des organismes préposés à l’insertion et l’absence de parcours
d’inclusion ont provoqué le retrait de couches sociales entières qui ont cherché
ailleurs la légitimation de leurs propres besoins, en la confiant souvent à des
pouvoirs criminels.
L’exclusion d’une multitude de personnes des processus de participation, de
l’acquisition des droits et de l’identité, en particulier dans les périphéries et dans
les quartiers les plus dégradés, a été favorisée par des politiques sociales et
urbaines dévastatrices .
Beaucoup de pays européens vivent une société à plusieurs vitesses : il y a une
Italie, une France, une Espagne pour chaque couche sociale. Ces situations ne
font qu’accentuer l’exclusion sociale, avec des effets interdisant la possibilité de
construire réellement une société alternative à celle des logiques mafieuses.
Ce phénomène, mutatis mutandis, concerne également l’intégrisme islamique.
En Italie, pays d’émigration « jeune », la population musulmane ne dépasse pas
les 2 %, pour un habitant sur 10 en France (30 % à Marseille). Elle constitue
50,70% de la population carcérale.
Dans les autres pays d’Europe, le taux d’habitants de confession musulmane est
de 2 à 3 % de la population totale ; la majeure partie d’entre eux habitent dans
des zones périphériques.
Il s’agit souvent de personnes marginalisées, dont les conditions de vie
nourrissent les bases de recrutement des organisations criminelles, qu’elles soient
de nature mafieuse ou intégriste. Un phénomène désormais général. On connaît
le cri d’alerte des médias tunisiens par rapport à l’influence des intégristes sur
les jeunes vivant dans la pauvreté extrême.
Il en va de même pour la Bosnie, devenue une vraie rampe de lancement pour
les « fighting foreigners » de Syrie et de tant d’autres lieux de guerre.
IDEnTITéS ET AppARTEnAnCE
Toutefois, le problème est plus profond : beaucoup de jeunes de la « seconde
génération » se sentent étrangers, et sont effectivement traités comme tels dans
leur propre pays.
Selon plusieurs experts du terrorisme, beaucoup d’entre eux désirent contribuer
à la construction d’une nouvelle société, plus égalitaire. Un grand nombre de ceux
qui se sentent exclus et pensent ne pas avoir de rôle à jouer dans la société sont
attirés par l’État islamique.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
LA ThéMATIquE 2016 (suite)
La question de l’identité devient centrale, parce que c’est un sujet qui concerne non
seulement les jeunes en marge, mais des diplômés ou simplement favorisés, qui se
sentent laissé pour compte, à cause de leur origine ou de leur appartenance religieuse,
nourrissant ainsi haine et frustration.
L’Europe multi-ethnique, en outre, basée sur la possession de papiers, a édifié un mur
à retardement et les actuels problèmes migratoires démontrent le nombre de
désastres provoqués par des choix erronés.
C’est la raison pour laquelle on ne peut répondre à la propagande de l’État islamique
seulement en traitant ses ressortissants de « méchants ». Nous nous trouvons face à
des milliers de citoyens européens de deuxième (et désormais troisième) génération,
fascinés par une idéologie communautaire, qui tente de transformer la frustration en
rébellion. Ce qui se cristallise en Europe se distingue de l’État islamique, et est, par
ailleurs, évidemment aggravé par les idéologies xénophobes, néofascistes et
individualistes qui poussent les individus à des choix radicaux et violents.
OMERTà
À l’occasion de la fuite de Salah Abdesalam, on a découvert que l’un des criminels les
plus féroces et recherchés dans le monde, pour les attentats de Paris, se cachait
justement dans sa ville, Molenbeek, où il était recherché par des centaines de
policiers, agents des services secrets et militaires. La comparaison qui en ressort est
celle des planques historiques de Toto Riina et Bernardo Provenzano, fugitifs plus ou
moins « à la maison ».
Un choix jamais fortuit que celui du lieu de planque ; si l’on se réfère à tous les boss
de la camorra et de la “ndrangheta” qui se cachent en Espagne, à ceux de la “Sacra
Corona Unita” qui choisissent les Balkans. Chacun choisit le lieu où il peut trouver la
meilleure protection et de l’aide. Pour certains, c’est justement le quartier d’origine
et de naissance.
Les comportements (tribaux) qui dissimulent de vrais phénomènes d’omertà sont très
répandus.Les concepts récurrents sont ceux de la tradition, de la famille et de l’identité
religieuse.
Élément qui rapproche les organisations criminelles à caractère mafieux (évidemment
avec des déclinaisons particulières) du radicalisme djihadiste. La définition donnée
par le philosophe IBN Khaldum, et relayée par la Somalo-Hollandaise Ayaan Hirsi Ali,
est celle de “asabiyya” ou fidélité du sang, imperméable à la société, nous semble
concerner les 2 phénomènes qui nous intéressent.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
LA ThéMATIquE 2016 (suite)
éCOnOMIES ILLégALES
L’économie représente un moteur totalement incontournable pour quelques analyses
ou évaluation que ce soit. Dans le rapport annuel de la Direction nationale antimafia,
de mars 2016 présenté par le procureur national antimafia, Franco Roberti, on peut
lire :
“L’état islamique est à tous égards, un état mafieux, et en présente toutes les
caractéristiques”. L’état islamique est en même temps un état mafieux, une
organisation mafieuse transnationale, du fait qu’elle se sert d’organisations externes,
de la contrebande au trafic de stupéfiants, et non seulement une association terroriste
internationale.
Dans ce rapport, on lit également “à partir des plus récents développements des
actions de préinvestigation de l’Office en matière de terrorisme imputable à l’E.I,
derrière le profit financier sont apparues d’évidentes connexions entre les groupes
terroristes agissant en Europe et les trafiquants de stupéfiants.”
Les enquêtes sur les “aspirants martyrs” italiens, explique le rapport, confirment les
liens entre la criminalité organisée de type mafieux et le terrorisme international, voire
même plus qu’un lien : une totale imbrication. À la différence des autres organisations
terroristes internationales, l’E.I est une association criminelle qui s’est constituée en
État, avec un territoire contrôlé (entre Syrie et Irak) avec des implantations en Libye,
une population, une organisation juridique et administrative. Mais en même temps,
poursuit le rapport, c’est un État mafieux parce que, à côté du radicalisme idéologique
et de la violence terroriste, il exprime aussi l’entrepreneuriat criminel et l’emprise
territoriale avec des prolongements transnationaux : les données essentielles et
caractéristiques des associations de type mafieux. Le rapport rappelle les estimations
selon lesquelles l’État islamique encaisse annuellement environ 3 milliards de dollars,
données citées également par l’ONU « Trafic de stupéfiants, contrebande de pétrole
et d’œuvres d’art, de tabac, trafic d’armes, trafic de migrants extorsions de fonds,
kidnappings, corruption et recyclage des commerces illicites, activités criminelles qui
requièrent un vaste réseau de complicités extérieures à l’association terroristemafieuse, incluant des liens avec “l’économie légale”.
De son côté, le Conseil de l’Europe a été particulièrement actif tant à souligner la thèse
selon laquelle les institutions culturelles peuvent agir comme véritables vecteurs de
lutte contre l’exclusion sociale. A la différence du concept de pauvreté, l’exclusion
sociale est une notion plus large qui reconnaît la difficulté d’accès pour des individus
ou des groupes, à des droits ou des services, dans différents aspects de leur vie… les
institutions européennes ont renforcé au cours des décennies l’idée d’un lien réel entre
culture et cohésion sociale. Dans tous ses champs d’intervention, l’objectif de la lutte
contre l’exclusion sociale est prioritaire.
(Cahiers d’étude de la Fondation Cariplo)
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
pARCOuRS
ETApE TOuLOnnAISE :
> 30 nOVEMbRE 2016 - 17h30
dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement FOL 83
Table ronde : LégALITé, éDuCATIOn ET COhéSIOn SOCIALE
> 1ER DéCEMbRE 2016 InTERVEnTIOnS DAnS LES éTAbLISSEMEnTS SCOLAIRES
de l’agglomération toulonnaise
La caravane antimafias réalise plusieurs étapes en France et autour du bassin méditerrannéen.
VILLES TRAVERSéES :
MuLhOuSE : 14 nOV.
ChARLEVILLE - MEZIERES : 16/17/18 nOV.
DREuX : 21 nOV.
LyOn : 23 nOV.
pRIVAS : 24 nOV.
pERpIgnAn : 25 nOV.
nIMES : 29 nOV.
TOuLOn : 30 nOV. /1ER DéC.
bASTIA : 2/3 DéC.
MARSEILLE : 5/6 DéC.
DIgnE : 7 DéC.
nICE : 9 DéC.
MEnTOn : 12 DéC.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
LES ORgAnISATEuRS
ARCI
ARCI (Associazione Ricreativa et Culturale Italiana), mouvement d’Education Populaire et de promotion
sociale, œuvre depuis 1954 en Italie.
Les caravaniers sont les porteurs du projet depuis son origine. L’un d’eux Alessandro Cobianchi, est
avocat de formation ; ses coéquipières interviennent en formation des jeunes et des adultes.
LIguE DE L’EnSEIgnEMEnT
Mouvement d’éducation populaire, la Ligue de l’Enseignement contribue à former des hommes et des
femmes responsables.
Par ses initiatives, par l’action des associations qu’elle fédère, par l’engagement de celles et ceux qui
agissent avec elle, la Ligue de l’Enseignement participe, depuis 1866, à ce que vive sur tout notre territoire une République démocratique, laïque et sociale.
Elle invite les citoyens à s’associer pour comprendre et échanger sur les mutations de notre monde,
pour peser sur l’évolution de notre société en s’impliquant aussi dans les solidarités internationales et
dans la construction d’une Europe politique et sociale…
Elle agit collectivement contre les inégalités, pour débattre et construire une société plus juste, plus
solidaire avec la laïcité comme principe de vie collective.
[Dossier de presse - CARAVAnE AnTIMAFIAS - novembre 2016]
COnTACTS
Ligue de l’Enseignement - FOL 83
Sandrine FIRPO
04 94 24 72 65 / sfi[email protected]
Contacts presse
Pauline CHEVALIER
04 94 24 72 66 / 06 22 27 15 01
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