Expo - Fédération Régionale des Chasseurs du Centre

Transcription

Expo - Fédération Régionale des Chasseurs du Centre
Histoires
de cerfs
Voici résumé ici,
les récits de quelques
trophées exposés
aujourd'hui.
e»
d
a
orn
«T
1
Jusqu'au bout...
Par moralité, nul n’a le droit de gaspiller la venaison.
Par respect pour une nature qui met en moyenne dix
ans pour confeconner un superbe trophée, nul n’a
le droit de laisser perdre un animal.
Par respect des autres ulisateurs de la forêt, nul n’a
le droit de signer son passage par un spectacle
macabre. Par respect de l’animal, nul n’a le droit de le
laisser souffrir même s’il ne se lamente pas. Pour
toutes ces raisons et bien d’autres encore, le chasseur
a le devoir de tout entreprendre pour que le gibier
qu’il a blessé soit retrouvé le plus vite possible.
Mais si pour le chasseur, la recherche est devenue un
impéraf d’éthique, un respect de soi et de l’animal,
elle est aussi pour le conducteur qui la praque, une
double preuve d’amour des animaux et un perpétuel
challenge sporf, une lue contre l’animal avec un
autre, qui est le chien de sang, son fidèle compagnon
ô combien compétent de par sa finesse de nez. Il aura
fallu 6 h 30 et 14 km de recherche, avec une complicité
exemplaire des chasseurs du massif pour ce huit cors
que vous pouvez observer.
Merci pour lui. D.S.
Retrouver toute l'histoire de cee recherche dans La
Chasse en Touraine n° 238 d'avril 2012.
Animal mythique
Cerf emblémaque de par son trophée
d'un poids de 12.45 kg portant 19 cors,
comme tous ces cerfs il restait
fantomaque jusqu'au jour où l'une de
ces mues de plus de 6 kg fut retrouvée.
il suscita à ce moment toutes les
convoi$ses pour une rencontre, une
photo, une observa$on au coin d'un bois
au moment du brame. Il avait l'habitude
de venir toujours bramer sur la même
place jusqu'au jour où il trouva plus fort
que lui et sor$ d'un combat
bien affaibli par l'un de
ses congénères au
brame 2010. Les jours qui
suivirent, il erra dans la
campagne aux alentours,
le long des chemins
fores$ers et routes qui lui
furent fa$diques.
Une collision avec un
tracteur agricole mit fin à
ses jours. Le trophée
récupéré fut conservé et
2
caché pendant quelques mois, du fait de
son ampleur, avant de ressor$r dans le
département de la Vienne. Contacté par
la Fédéra$on du 86, il permit aux
cotateurs de l'Associa$on Française de
Mensura$on des trophées de réaliser
une coupe dentaire perme2ant de
définir l'âge de 8 ans de ce splendide
cerf et d'es$mer sa cota$on dans les
premiers cerfs français.
3
Le président
Des échan!llons d'un
morceau du crâne de son
trophée et de deux cerfs
issus de massifs fores!ers
voisins, furent envoyés à la
faculté des sciences de
Louvain en Belgique, afin
de réaliser un génotypage
par comparaison des profils
géné!ques référencés.
L'analyse permit d'assigner
l'origine de ce cerf à des
cerfs écossais à 78 %, addi
!onné à des cerfs d'éle
vage.
Ainsi
son
homologa!on au catalogue
des trophées français ne
sera pas validée.
Il avait l'habitude d’apparaître pour bramer dans la
plaine du Président depuis 2006 : d'où son surnom.
Toujours accompagné d'un harpail important de biches
et faons avec lequel il vivait durant toute l'année. Cerf
subaldulte de 8 ans, sa ramure progressa tous les ans
jusqu'en 2009, caractérisée par de très grandes
chevillures et trochures. Depuis le trophée régressait,
avec une descente de masse vers l'avant, et perte de
sa trochure, mais avec une chevillure toujours aussi
excep!onnelle.
Il tomba au mois de février, toujours accompagné de
son harpail d'une douzaine de biches et faons et de son
page, un très prome-eur 12 cors que le chasseur laissa
passé pour prélever ce superbe cerf tourangeau
surement arrivé à son apogée.
4
Chasseur d’images
Le monde animal regorge de trésors. Il
réserve à tous ceux qui veulent apprendre à
le connaître de nombreuses surprises.
Je veux vous parler de ces moments
magiques qui nous passionnent tous, nous les
chasseurs.
C'est avec notre appareil photo que nous
praquons notre passion, posté de longues
heures à l'affût des moindres mouvements.
Et c'est par un beau jour d’été, que ma
paence a payée. Au détour d'une allée, fier
et majestueux, un cerf se laisse photographier
furvement. C'est décidé je l'appellerai "la
fourche" aux vues de la longueur des pointes
au sommet de ses bois. Après cet instant
magique, je n'espère qu'une chose: avoir la
chance de pouvoir, un jour, recroiser son
chemin. Une deuxième rencontre un an plus
tard, puis une troisième lorsque l'on
m'annonce sa mort.
Alors, c'est avec un pet pincement au cœur
mais surtout avec une grande fierté que ces
photos me perme,ent aujourd'hui, de vous
raconter l'histoire de ce trophée.
Vènerie
Le courre du cerf de ce 29 septembre 2011 est un de ces jours d'anthologie.
Le valet de limier de
l'équipage est revenu,
après avoir fait le
bois, il a bien trois
cerfs de rembuchés
derrière le grand
étang. Tout l'équi
page est prêt, le
piqueux met les
chiens à la voie
qui les a'aquent rapidement. Il
est 11 h 30, et après 45 min. de chasse, les
cerfs se séparent et la meute fait son choix :
ce sera la quatrième tête, laissant le daguet
et le dix cors à leur des)n.
La voie est bonne, le cerf a de l'avance, tout
indique une longue journée de chasse. Après
2 heures et 7 kilomètres parcourus, le cerf se
réfugie dans une harde de 30 animaux. Les
chiens sont toujours sur la voie de l'animal,
mais tombent rapidement en défaut après 20
min. de chasse intensive. Il leur faudra 45 mi
nutes et une remarquable complicité avec le
piqueux et les membres d'équipage pour re
par)r sur la voie.
Relancé, le cerf débuche sur 3 kilomètres
pour finalement regagner la forêt où il tra
verse un étang et poursuit son chemin. Nou
velle difficulté et nouveau défaut pour les
chiens qui n'entendent pas renoncer.
Après 25 min. de travail sur le défaut, la
meute est relancée sur le cerf qui a eu le
temps de taper au change avec 4 autres ani
maux. Mais très vite il s'écarte de nouveau et
les chiens finissent par le me're aux abois sur
terre.
Servi à 17H, après six heures de chasse et
près de 30 kilomètres parcourus, ce cerf aura
réalisé une des plus belles chasses, mais aussi
une des plus difficiles de l'année pour les
chiens et l'équipage. Dans le respect de l'ani
mal et de la journée passée, les honneurs
sont rendus aux flambeaux pour cet animal
qui laissera derrière lui les meilleurs souvenirs
qui font aujourd'hui la chasse à courre.
© AG - EDITÉ PAR FDC 37 - EXPO TROPHÉES - 14 ET 15 AVRIL 2012
5
La chasse réserve parfois bien des surprises.