La “ crème ” du jazz manouche était ce week
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La “ crème ” du jazz manouche était ce week
2 Lundi 4 juin 2007 LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE LOIR-ET-CHERactualité LE FAIT DU JOUR COUP DE CŒUR La “ crème ” du jazz manouche était ce week-end à Salbris Quand la convivialité côtoie l’excellence Pendant le championnat de Roland-Garros, c’est bien connu, nombreux sont les gens soudain pris d’une envie folle de taper dans une balle. A Salbris, ce week-end, c’était plutôt la guitare qui démangeait le public. Guitare de la perfection sous le chapiteau, donnant des ailes à la guitare conviviale sur la pelouse, où quelques amateurs improvisaient sans complexe. Ce qu’ils aiment (et nous aussi) dans ce festival ? « Cette convivialité qui côtoie l’excellence » résume un jeune homme « bluffé » par Rodolphe Raffalli. « A Swing 41, même les concerts gratuits sont de qualité, poursuit son amie. On ne nous trompe pas sur la marchandise. Les musiciens sont de véritables pointures. Et puis il n’y en a pas une ou deux mais huit, neuf ou dix… On ne sait même plus ! » Toujours, avec des tentes en guise de loges, un chapiteau pour salle de concert - chapiteau qui a d’ailleurs fait craindre le pire à Boulou Ferret (lire ci-contre)-, et même ses toilettes sèches, le festival cultive son « look » décontracté. Discrètement mais sûrement, et les artistes du week-end l’attestent, il a pourtant désormais acquis toutes ses lettres de noblesse… C.L. ÉCONOMIE Des entreprises exposent aux Émirats Arabes Unis Un public enjoué et très à l’écoute. Près de 600 personnes ont assisté, samedi, à chacun des concerts sous chapiteau. A l’affiche de Swing 41, le festival jazz manouche, Boulou et Ellios Ferret, Serge Lopez et Rodolphe Raffalli ont participé à la carte blanche offerte à Raphaël Fays. Ils nous ont livré leurs impressions. Cette sixième édition de Swing 41 était votre première. Un commentaire ? Boulou Ferret : « Ce festival est très professionnel. Les invités représentaient vraiment la crème de l’école jazz-manouche française. L’équipe technique m’a fait peur au début. Mais finalement, j’ai eu un son de cathédrale et j’ai joué avec beaucoup d’aisance… » Rodolphe Raffalli : « C’est un festival très agréable, certainement équi valent à celui de Django Reinhardt à Samois. On a ici la sérénité, l’harmonie, l’es- pace, c’est tranquille… Swing 41 met en valeur ce qui existe réellement, en sachant passer sur le côté médiatique. » Serge Lopez : « C’était très riche, très diversifié. Je regrette de ne pas avoir pu tout voir. » Comment s’est passée cette carte blanche ? Rodolphe Raffalli : « C’était une première mondiale ! Hormis le jeune David Reinhardt (1), on se connaît tous depuis trente ans. Mais nous n’avions jamais joué ensemble sur scène… » Boulou Ferret : « C’était formi- Un des moments forts de la carte blanche : Rodolphe Raffalli, Raphael Fays et Ramon Galand aux guitares, Jean-Claude Bénéteau à la contrebasse. Et la musique s’envole… dable, un grand plaisir (qui a duré jusqu’à 1 h 30 du matin ! NDLR). On a vécu une amitié musicale très forte. C’est important, ces moments où il n’y a pas de problèmes d’ego dans la musique. On pourrait peut-être organiser une tournée musicale ! » Serge Lopez : « Pour moi qui joue du flamenco, le pari était osé. Mais Raphaël Fays, qui a déjà cette fusion en lui, a choisi des morceaux faisant le pont entre les deux musiques. J’avais peur, mais cela ne s’est pas si mal passé ! Je suis content… » “ Même à Tokyo, un festival se réclame de Django ” Comment évolue le Swing manouche ? Boulou Ferret : « Il bouge. Il y a, maintenant, des festivals en Angleterre, en Norvège et même à Tokyo qui se réclament de Django Reinhardt. Les Asiatiques sem- blent vouloir revenir vers l’authentique, car le swing est une musique urbaine, une musique du peuple… » Un petit mot sur Django Reinhardt à qui ce festival est dédié ? Rodolphe Raffalli : « C’était un précurseur de la liberté des cordes, de la liberté d’expression sur la guitare. On lui doit ce que l’on joue aujourd’hui. » Textes : Cécile LASCEVE Photos : Sébastien GAUDARD Du 3 au 5 juin, trois entreprises de la région Centre participeront à la 8e édition du salon Hotel Show, salon des équipements, technologies et services pour l’hôtellerie, à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, sur un stand collectif régional organisé par Centreco-Centrexport. Depuis sa 1re participation en 2003, la région Centre se place au premier rang des régions françaises présentes à ce salon, seule manifestation dans la zone du Golfe consacrée à l’hôtellerie. Avec 665 exposants et 11.600 visiteurs, ce salon est plébiscité pour la qualité de son visitorat, exclusivement professionnel et largement décisionnaire, composé de promoteurs et de propriétaires hôteliers, de so- ciétés internationales de gestion d’hôtels, d’architectes d’intérieur ou d’ingénieurs spécialisés. Trois entreprises de la région Centre seront présentes : Velecta Paramount (de Romorantin), seul fabricant créateur de sèchecheveux en France, commercialise ses produits aux Émirats A r a b e s U n i s d e p u i s n ovembre 2004 ; Socona (Joué-lèsTours), entreprise familiale spécialisée dans la conception et la fabrication d’accessoires pour portes et fenêtres, est déjà référencée sur le marché ; Gobel (Joué-lès-Tours) se positionne pour la 1re fois sur le marché des Émirats avec des moules à pâtisserie, spécialités de l’entreprise depuis 1887. LE COUP DE POUCE DE LA NR Les Restos du cœur à la recherche de bénévoles Un mois après l’Olympia, Anis, adulé par la foule de Swing 41. La star montante de la chanson française, auteur de « Cergy » et nominé aux Victoires de la musique en 2007, a fait un tabac samedi soir devant près de 600 personnes. Ils ne se connaissaient pas. Ils se sont rencontrés à Swing 41 et la guitare a fait le reste. C’était parti pour plus d’une heure d’improvisation à la tombée du soleil, sur les bords de la Sauldre. Un de ces petits concerts off qu’on n’oubliera pas. Plusieurs ont fleuri sur la pelouse de Swing 41 pendant le week-end. L’équipe des Restos du cœur se compose de 180 bénévoles, répartis dans sept centres à travers le département. Mais pour mener à bien sa mission et l’étendre, pour ainsi répondre à une demande sans cesse croissante, elle fait appel à toutes les bonnes volontés et à de nouveaux bénévoles. L’association, actuellement installée 131, route de ChâteauRenault, à Blois, doit obtenir, pour la prochaine campagne, grâce à la bienveillance de la municipalité, un local plus grand permettant de regrouper ses activités (centre d’accueil, de distribution alimentaire, de stockage pour l’ensemble du département, bureaux). Un local mieux adapté aussi, permettant un meilleur accueil et un meilleur suivi des demandeurs. Celui-ci se situera 80, rue Bertrand-Du-Guesclin, à Blois. On y trouvera notamment un point accueil bébés, un vestiaire pour la distribution des vêtements, des installations sanitaires mis à disposition, un atelier d’initiation à l’informatique, etc., toutes structures visant à une aide à la personne et à l’insertion. Les Restos du cœur sont implantés à Blois, Mer, Mondoubleau, Montrichard, Romorantin, Saint-Aignan et Vendôme, mais l’association a conscience que d’autres agglomérations pourraient l’accueillir. Les personnes démunies ne sont pas uniquement concentrées sur ces seuls sept points. Année après année, les Restos essaient d’apporter aux personnes accueillies un soutien de plus en plus personnalisé et ce, également, avec le concours de collaborateurs professionnels. Mais l’action de l’association repose principalement sur le bénévolat et le concours de nouveaux bénévoles serait le bienvenu. Les Restos comptent sur vous ! Renseignements : 02.54.43.77.13 ou 06.18.03.61.84. RENDEZ-VOUS Vers un salon régional de l’environnement De notre bureau d’Orléans Tandis que les autres musiciens de la carte blanche se restaurent, David Reinhardt, petit-fils de Django et « jeune » de la bande, répète encore et encore, dans son coin. « J’ai envie d’aller de l’avant. Encore faut-il être assez talentueux… J’essaie », nous confiait-il vendredi. Dimanche et pour la première fois, Swing 41 consacrait une scène aux jeunes talents. Muz’nouch, le coup de cœur du festival, a enchanté le public de ses pamphlets anars brossant de beaux portraits humains touchant de vérité. La chambre de commerce et d’industrie du Loiret organise à Orléans, le 12 juin, ce qui pourrait bien être la préfiguration du premier salon régional consacré à l’environnement. « Envipro » réunira près d’une soixantaine d’exposants du Loiret dont 37 entreprises (le département en compte environ 70) ayant fait de l’environnement leur activité principale. « L’objectif est de faire se rencontrer ces entreprises qui travaillent à la protection de l’environnement, explique le président de la CCI du Loiret, mais c’est aussi de permettre à nos entreprises, confrontées à des problèmes d’environnement, ou qui ont des projets en la matière, de trouver des conseils, avis techniques, voire des solutions de financement. » D e s o r g a ni s m es p u b l ic s (Ademe, Agence de l’eau…), des collectivités, des organismes professionnels (bâtiment, industries de la métallurgie, chimie etc.) participeront à cette première rencontre, « et à qui nous soumettrons un questionnaire d’évaluation qui nous permettra de mesurer l’intérêt de donner à cette manifestation une dimension régionale, et selon quelle fréquence », souligne Sébastien Saint-Chély, organisateur du salon à CCI du Loiret. Environ 10.000 invitations ont été envoyées, mais l’entrée sera libre, sauf pour les conférences. « Neuf conférences seront proposées aux participants sur des thèmes qui concernent entreprises et collectivités au quotidien ». La manifestation se tiendra sur une seule journée, le 12 juin, au centre des conférences d’Orléans. http://envipro.loiret.cci.fr