Plus belle la vie », plus nombreux les produits
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Plus belle la vie », plus nombreux les produits
03 NOV 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 683 N° de page : 10 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 1/5 MARKETING Plus belle la vie », plus nombreux les produits Le feuilleton à succès poursuit sa déclinaison de produits dérivés, prévoit de faire monter en puissance son site Internet et rêve d'élargir le territoire de sa griffe ux studios de la Belle de Mai, à Marseille, les plateaux de tournage fonctionnent à plein régime. Un rythme indispensable à la réalisation des 26 minutes quotidiennes du feuilleton « Plus belle la vie », diffuse sur France 3. Par souci de réalisme, les cuisines des appartements reconstitués y sont pleinement opérationnelles. Les réfrigérateurs sont remplis en fonction de la vie des personnages, petits pots compris là où habite un foyer avec jeune enfant. L'eau coule vraiment des robinets. Tandis qu'au bar du Mistral, lieu névralgique de ce quartier inventé de toutes pièces, les plats du jour défilent sur l'ardoise de l'entrée. Ce n'est donc pas un hasard si l'un des derniers produits dérivés lancés autour de la saga est un livre de cuisine « C'était d'autant plus une évidence qu'au moment ou commence la diffusion, a 20 h 10, la plupart des téléspectateurs sont a table », souligne Hubert Besson, producteur du feuilleton au sein de Telfrance. Il fallait aussi un ouvrage capable de parler au plus grand nombre. Publie par Marabout, le titre « Les Recettes du Mistral » décline des plats adaptés au profil des différents personnages : cake fêta, epinard et bacon pour les jeunes Nathan et Raphael, paupiettes de veau farcies aux petits légumes demandant plus d'expertise pour la mere de famille Blanche. Le piège du décalque de la séné a eté évité. L'ambiance est brossée sans montrer les corné- A KAZACHOK 7623771200504/GST/AHR/1 Sur le plateau de « Plus belle la vie », dans les studios de la Belle de Mai, a Marseille. Le feuilleton, diffusé à 20 h 10 sur France 3, a réuni en octobre jusqu'à 5,8 millions de téléspectateurs par jour. diens, qui n'apprécient d'ailleurs pas toujours d'être mis en avant dans les produits dérives et autres operations promotionnelles. Phénomène de société L'ouvrage s'est déjà écoulé, en deux mois, à environ 15.000 exemplaires. Lili bon démarrage à la hauteur du phénomène de societé qu'est devenu le feuilleton. Et un reflet de la marque qu'est devenue l'épopée marseillaise depuis son lancement, ll y a cinq ans. Aujourd'hui, 93 % des Français, et même 99 % des moins de trente ans, connaissent en effet la séné, au moins de nom. Et, en octobre, elle rassemblait devant le petit écran jusqu'à 5,8 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie. Cette griffe à succes existe désormais a travers une ribambelle de produits. Ses déclinaisons tournent d'abord autour de l'édition, avec une transformation des episodes en romans, vendus a quelque 90.000 exemplaires. Maîs ll faut pouvoir continuer à étonner un public de fans. D'où la récente sortie de l'ouvrage « Le Mistral annees 1970» retraçant les jeunes annees de deux personnages mûrs, Charles et Roland, suivie en octobre de la publication de trois titres pour la jeunesse revenant sur l'adolescence des heros les moins âgés. Lance lui aussi le mois dernier, le livre personnalisable « La Prophétie du Mistral » propose, pour sa part, la construction d'une histoire autour de son propre nom ou de celui de la personne à qui on l'offre. Publiée par les éditions Comedia, commercialisée sur son site monroman.com, maîs aussi sur cadeaumalin.fr, l'intrigue est parsemée de détails comme les caractéristiques physiques, les goûts ou la date d'anniversaire de celui qui le ht. A la rentree 2010, ce sont des fournitures scolaires qui viendront rejoindre la liste des produits dénvés. lon son âge. C'est la carte choisie par Mindscape pour le deuxieme jeu video tiré de la séné, qui sort sur console DS fin novembre. L'éditeur - qui avait commercialisé 80.000 unités de la premiere cartouche, un bon score - propose cette fois-ci de se glisser dans la peau de quatre héros différents pour résoudre une enquête plus sophistiquée. Apposer le nom « Plus belle la vie » sur un produit ne relevé cependant pas toujours de la formule magique. Il aura ainsi fallu plus de deux ans pour écouler le Faire revivre un univers Le caractère transgénérationnel de la saga ouvre les choix en matiere d'objets, chacun pouvant s'identifier à un personnage différent se- Eléments de recherche : Toutes citations : - KAZACHOK : agence d?information sur les licences et produits dérivés - NATHALIE CHOURAQUI : directrice de Kazachok 03 NOV 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 683 N° de page : 10 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 2/5 stock des premiers tee-shirts mis en vente. Les spectateurs n'assumaient pas forcément d'afficher en grand leur addiction au feuilleton. Sur nombre de produits, il s'agit donc désormais plus de faire revivre un univers que d'afficher un trop gros logo. Line boutique dédiée La relation doit aussi s'entretenir, notamment au travers de la boutique consacrée à l'univers de « Plus belle la vie » ouverte à Marseille, sur la place des 13-Cantons ayant inspire l'esthétique du feuilleton. « C'est un endroit de pèlerinage pour les aficionados. La marque avait besoin de s'incarner dans un lieu », remarque Christophe Marguerie, président de Telfrance. Les fans peuvent y acheter savon de Marseille, étui à portable et même boules de Noël. En face, une salle de cinéma, baptisée « Le Mistral », propose un documentaire sur le feuilleton. Cet été et jusqu'au 1er novembre, des visites spéciales avaient aussi été mises sur pied par Croisières Marseille Calanque, avec un rallye pédestre dans le quartier historique du Panier et une balade en mer. A la manière des tournées new-yorkaises organisées du temps de la splendeur de « Sex and the City ». Lorsque la diffusion de la série a été suspendue durant une semaine, en août, pour cause de Championnats du monde d'athlétisme, c'est la Toile qui a pris le relais autour de chats quotidiens avec les comédiens. Surtout, le site Internet va évoluer dans les prochains mois, s'enrichissant en images, contenus inédits, jeux et focus mode pour afficher les fortes ambitions de « Plus belle la vie ». « Le pari est de faire que la marque dépasse le territoire du feuilleton et puisse représenter une communauté prescriptrice autour de thèmes susceptibles d'aller du voyage au bien-être », estime Christophe Marguerie. La production se tient aussi prête pour le placement de produits dans les séries télévisées. Une pratique dont les modalités d'autorisation en France sont en cours de définition. Elle s'estime parée, ferte d'une expérience menée en 2007 avec le catalogue Quelle : les internautes pouvaient retrouver des extraits sur la Toile, cliquer sur les vêtements portés par certains personnages et les acheter en ligne. Autre chantier à venir pour la série : l'évolution de son mensuel, vendu en kiosque depuis trois ans. En attendant, le passage dans le langage courant de l'expression « plus belle la... » est un signe supplémentaire de reconnaissance pour une série qui a failli s'appeler « Mistral gagnant ». A elle de savoir capitaliser sur sa notoriété sans se banaliser ou saturer son public. CLOTILDE BRIARD LES SECFPTES Xiii MISTRAL La saga produite parTelfrance imprime sa griffe sur toute une ribambelle de produits : chaussures, stylos, livre de recettes de cuisine, romans... KAZACHOK 7623771200504/GST/AHR/1 Eléments de recherche : Toutes citations : - KAZACHOK : agence d?information sur les licences et produits dérivés - NATHALIE CHOURAQUI : directrice de Kazachok 03 NOV 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 683 N° de page : 10 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 3/5 Qui serait prêt à acheter ? - 7 % des Français connaissant « Plus belle la vie » se déclarent intéressés par l'achat de produits dérivés du feuilleton, avec une estimation du public réellement prêt à sauter le pas à 3 %, ce qui représenterait, selon Telfrance, quelque 1,2 million de personnes. - Les 15 à 17 ans se montrent les plus friands des déclinaisons du feuilleton, ainsi que les foyers avec enfants. - Parmi les catégories socioprofessionnelles les plus enclines à acheter se trouvent les ouvriers et les employés. - Les consommateurs potentiels pensent d'abord aux grandes surfaces comme moyen de distribution. Source : étude CSA de mars 2009. KAZACHOK 7623771200504/GST/AHR/1 La recette du succès - Une série aux nombreux héros permettant de renouveler les histoires et facilitant chez chaque téléspectateur l'identification à un personnage. - Une palette d'âges des comédiens aidant à attirer des publics de générations différentes, avec un pic de part de marché chez les 15 à 24 ans (31,8 % en mai) et une bonne présence auprès des seniors (23,6%). - Un mélange des genres allant du suspense policier aux problèmes de société. - Des références fréquentes à l'actualité. - Un ancrage local fort dans une ville symbole du Sud... qui n'empêche pas la saga d'obtenir ses meilleures parts de marché dans la zone Limousin - PoitouCharentes ainsi qu'en Normandie. La Méditerranée n'arrive qu'en cinquième position. Eléments de recherche : Toutes citations : - KAZACHOK : agence d?information sur les licences et produits dérivés - NATHALIE CHOURAQUI : directrice de Kazachok 03 NOV 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 683 N° de page : 10 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 4/5 Les jeunes, cible privilégiée pour les détenteurs de licences Les programmes familiaux ou les émissions qui drainent un public de passionnés sont les meilleurs pourvoyeurs de licences. « Plus belle la vie » fait figure d'exception dans le paysage de la fiction télévisée. Hors du secteur jeunesse, riche par nature en licences potentielles, les autres séries ou téléfilms français poussent rarement très loin la mécanique en matière de produits dérivés. Même une saga fleuve comme « Sous le soleil », diffusée de longues années sur TFI, est restée discrète sur ce créneau. Les émissions cherchent en revanche de plus en plus à exploiter le filon. MG en a ainsi fait un axe de développement important et systématique, privilégiant les programmes à succès ayant un centre d'intérêt fixe et des sujets suffisamment riches pour se décliner. Comme la décoration avec « D & Co », qui a passé la vitesse supérieure depuis la rentrée. Aux DVD et livres sont venus s'ajouter du linge de maison, des accessoires, un kit de bricolage, des bougies et même un fauteuil gonflable. Avec « Un dîner presque parfait », la chaîne s'attaque à la cuisine et à l'art de recevoir. Le téléspectateur peut retrouver l'émission durant laquelle les candidats doivent faire preuve de créativité pour étonner leurs invités au travers de livres, de magazines, d'un CD compilant des musiques d'ambiance pour un repas en amoureux ou entre copines et d'un jeu servant à démontrer ses connaissances culinaires ou sa dextérité dans le maniement d'une poêle. cernés par les émissions», juge Nathalie Chouraqui, directrice associée de Kazachok, agence spécialisée dans les licences. Pour ces derniers, les adaptations relèvent plus du cadeau que de l'achat d'impulsion. Les émissions s'adressant à un public familial sont donc les plus propices à la sortie d'objets associés. « On capte autour d'elles de très jeunes spectateurs, ce qui permet de retrouver le circuit de diffusion classique des produits sous licence », ajoute Nathalie Chouraqui. Autre registre intéressant pour les titulaires de licence : les émissions de découverte suivies par un public de fidèles. «Les consommateurs potentiels de produits sont peut-être un peu moins nombreux, mais ils sont en attente», estime la directrice associée de Kazachok. « Thalassa » devrait ainsi voir fleurir l'an prochain des nouveautés, dont une gamme d'une douzaine de parapluies surfant sur le thème marin et confiée à l'industriel Neyrat Autun. « Ushuaïa », un cas d'école Dans ce registre, « Ushuaïa » constitue un cas à part. Le nom est devenu une marque dépassant largement la seule émission, notamment, sous la houlette de Loréal, au rayon hygiène-beauté, où elle existe depuis 1994 et où elle a récemment développé des gammes bio. Le caractère international d'un programme compte aussi. Car les séries anglo-saxonnes se prêtent mieux au jeu des produits dérivés que leurs homologues françaises. Outre-Atlantique, l'utilisation de l'image des acteurs est d'ailleurs Idées cadeaux « La cible des produits dérivés de souvent prévue dans les contrats. la télévision reste souvent un jeune Même si une série comme adulte. Même lorsqu'ils consti- « 24 Heures chrono », au style tuent une bonne partie de pourtant très marqué, n'a pas gél'audience, ceux qui sont plus âgés néré une offre très développée de se sentent moins directement con- produits. —— KAZACHOK 7623771200504/GST/AHR/1 CL, B. Eléments de recherche : Toutes citations : - KAZACHOK : agence d?information sur les licences et produits dérivés - NATHALIE CHOURAQUI : directrice de Kazachok 03 NOV 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 683 N° de page : 10 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 5/5 Mindscape multiplie les jeux vidéo tirés de programmes familiaux Ambiance. L'éditeur français Mindscape a fait de la transposition des émissions à large audience en jeux vidéo l'un de ses angles d'attaque. Une manière de capter un public familial. Les plus gros succès : «Intervilles», avec 150.000 exemplaires pour une première version lancée en 2008 et destinée à la console DS de Nintendo, et « Fort Boyard », avec 120.000 unités. « Nous allons chercher les fans de l'émission en reconstituant son ambiance, en reprenant la musique et en faisant souvent figurer l'animateur. Cela passe aussi, lors des lancements, par la diffusion de publicités sur la chaîne concernée», précise Philippe Cohen, directeur général chargé de l'éditorial et du marketing chez Mindscape. Parmi les prochaines sorties prévues figurent les nou- KAZACHOK 7623771200504/GST/AHR/1 « Fort Boyard » et « Koh-Lanta » ont été déclinés sur Wii ou sur DS. veaux opus de « Koh-Lanta » sur DS et de « Pékin Express » sur Wii. Le groupe va dorénavant essayer de développer davantage de dérivés de concepts présents dans plusieurs pays. Il vise ainsi des licences européennes. Au deuxième trimestre 2010 est déjà programmée la sortie d'un jeu « Dr. House », dont il détient les droits d'édition pour l'Europe. Eléments de recherche : Toutes citations : - KAZACHOK : agence d?information sur les licences et produits dérivés - NATHALIE CHOURAQUI : directrice de Kazachok