04 - Amis d`Haïti
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04 - Amis d`Haïti
Nouvelles Haïti 7 Second tour des Elections présidentielles et législatives d’Haïti 4 février 2011 http://www.haitienmarche.com/les toutesdernieres.php?id=12970430 02 Madame Mirlande Manigat Hyppolite et Michel Martelly. Le second tour des élections présidentielles et législatives aura lieu le 20 Mars. Quant au candidat du pouvoir, Jude Célestin, il est définitivement écarté. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Jacmel s'offre un conservatoire d'art dramatique 3 février 2011 http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=87985&PubDate=2011-02-03 Haïti: Grâce à la perspicacité et à la longue expérience de l'opérateur culturel Agela Edgard dans sa tentative de toujours soumettre l'énigme haïtienne à l'épreuve du développement culturel comme sauvetage ou plus simplement comme planche de salut , est né le Conservatoire d'Art Dramatique de Jacmel (CADRAJ), en prélude aux activités commémoratives du 20ème anniversaire de la compagnie de danse " Ballet Grand Soleil", une initiative du professeur Agela Edgard. Cette troupe qui a acquis une certaine notoriété dans le paysage culturel jacmélien et dont le chef de fil demeure un héros inconnu quelques vingt ans plus tard. A Jacmel comme dans d'autres villes de provinces d'Haïti, les clubs littéraires , les lieux de conservation de la mémoire ou d'exposition d'oeuvres artistiques, lorsqu'ils ne disparaissent pas totalement pour se reléguer au rang de simples objets de souvenirs, sont des délaissés. Ces éléments importants du patrimoine culturel qui retiennent très rarement l'attention des autorités de l'Etat sont nécessaires à la vitalité, la diversité et à la richesse de la culture haïtienne. De l'avis de plus d'un, l'ouverture du "Conservatoire d'Art Dramatique de Jacmel" est l'expression d'une grande générosité, d'un amour indéfectible de M. Edgard pour sa terre natale, Jacmel qui l'a vu naître et grandir. Nombreux sont ces héros de l'ombre dans tous les domaines de la vie nationale qui sont engagés dans la promotion de la culture qui mérite d'absorber une portion du budget national. Derrière les programmes présentés ces trois derniers mois par les différents prétendants à la présidence, se profile la sécheresse du discours culturel aux dépens des jargons rébarbatifs et répétitifs sur la santé, l'économie, la décentralisation, l'éducation, la sécurité publique... Comment un pays qui veut promouvoir une culture qui lui est propre, peut-il permettre de telles disparités? Oser affirmer l'insuffisance de fonds destinés aux arts dans le panorama économique d'Haïti, c'est aller à contre courant des discours dominants qui, au-delà du réel, tendent à considérer que les domaines artistiques sont subventionnés , en dépit du fait que le milieu artistique souffre d'un manque chronique de fonds. La démocratisation des espaces de formation en art, de divertissement et d'épanouissement personnel s'avère incontournable dans le processus de construction de soi, en dépit du fait que les arts d'interprétation jouissent aujourd'hui de la faveur populaire. Ballet Grand Soleil qui fêtera son 20e anniversaire en août prochain offre à la ville de Jacmel et à ses environs cet espace de formation artistique et nécessite des autorités constituées un regard particulier pour faire de cette démarche d'éducation par les arts une initiative pérenne. Toussaint Jean François ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Bambou ou polystyrène: à la recherche d'idées créatives pour rebâtir Haïti 2 février 2011 source : www.lenouvelliste.com Haïti: Utiliser du chanvre, du bambou ou du polystyrène, recycler les débris qui jonchent encore les rues: les idées ont fusé cette semaine pour rebâtir les quelque 200'000 habitations et bâtiments détruits par le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010. Longtemps retardée, une conférence organisée cette semaine a rassemblé des centaines d'entreprises du monde entier, venues aider le pays à "reconstruire mieux". Installés à l'extérieur de l'hôtel Karibe, constructeurs locaux et étrangers ont pu faire partager leurs idées. "C'est tout simplement du polystyrène renforcé par du ciment sur le côté extérieur", explique Kim Christiansen, président de Scandia Pacific, une entreprise basée dans l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis), en montrant un matériau fabriqué par sa société. David Mosrie, dont l'entreprise baptisée Push Ahead est installée en Caroline du Nord (sudest des Etats-Unis), propose un matériau à base de fibres de chanvre moulées combinées avec un dérivé calcaire. Est-ce que des petits malins pourraient avoir envie de fumer sa maison de chanvre? "Il faudrait en fumer l'équivalent d'une tonne pour planer, alors bonne chance!" répond-il en riant. Mais si les entrepreneurs présents ont pu échanger leurs cartes de visite, ils ont surtout eu l'occasion de se parler entre eux et peu de projets concrets ont vu le jour. Gabriel Verret, directeur de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), accuse la communauté internationale de ne pas tenir sa promesse d'aide à la reconstruction d'Haïti. "Tout le monde ne parle que de dégager les décombres, qu'est-ce que je suis censé faire? Les retirer à mains nues?" dit-il à l'AFP. La CIRH a alloué 52 millions de dollars pour dégager les décombres, alors qu'il en faudrait 600 millions, dit-il. Et pourtant, l'utilisation des décombres fait justement partie des idées innovantes présentées lors de cette foire à la reconstruction. Hugh Brennan, consultant pour Haven, une ONG irlandaise, travaille sur un projet consistant à trier les décombres, les compacter dans des coffrages de fil de fer pour faire les murs de la maison avant d'y ajouter un toit en ciment. Ses quatre premières maisons doivent être construites à Croix-des-Bouquets, près de Port-auPrince, financées par l'ONG Oxfam America. Chacune coûtera 10.000 dollars, et il espère faire passer le coût à 5'000 dollars. Les idées abondent. Tim Cornell, de Polehouses.com, propose des cadres en métal adaptables qui peuvent être complétés par du bois, du bambou ou du polystyrène. Moshe Saldinger, dont la firme Ashtron Building Systems est basée en Jamaïque, propose des maisons en ciment sous forme de cubes. Un studio est fait d'un cube, un deux-pièces de deux cubes. Andres Duany, qualifié de leader du "néo-urbanisme", présent pour le compte de la Fondation du Prince de Galles, propose de laisser les décombres et de construire par dessus, ce qui rendrait les nouvelles constructions moins vulnérables aux inondations. Mais "quelles que soient les idées que vous avez, si elles ne sont pas réalisables rapidement, elles ne valent rien", selon lui. Au final, Moshe Saldinger est sceptique sur les retombées de la conférence. "Ce ne sont que des beaux costumes, des conversations, des études et tout ça. Mais dehors, ils vivent dans des sacs en plastique". Le ministre du Tourisme Patrick Delatour défend le gouvernement. "Je suis obligé de considérer la vue d'ensemble", dit-il. "Et il semble que nous soyons en train de parler d'un effort de construction qui va durer 20 ans". ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------En savoir plus sur la nouvelle loi (LRAI) 1er février 2011 http://www.haitilibre.com/article-2257-haiti-duvalier-la-suisse-et-les-fonds-illicites-de-babydoc.html La loi fédérale sur la restitution des valeurs patrimoniales d’origine illicite de personnes politiquement exposées (LRAI) est entrée en vigueur aujourd’hui. Cette nouvelle loi règle les modalités du blocage, de la confiscation et de la restitution de valeurs patrimoniales de personnes politiquement exposées ou de leur entourage, lorsqu'une demande d'entraide judiciaire internationale en matière pénale ne peut aboutir en raison d'une situation de défaillance au sein de l'État requérant. La LRAI constitue une solution subsidiaire à la loi sur l'entraide judiciaire en matière pénale. Elle prévoit une voie différente de celle de la poursuite pénale pour aboutir à la restitution de fonds, en ce sens qu'elle rend possible la confiscation d'avoirs d'origine manifestement illicite sans condamnation préalable de la PPE concernée. Pour ce faire, le Conseil fédéral peut charger le Département Fédéral des Finances (DFF) d'ouvrir devant le Tribunal Administratif Fédéral une action en confiscation des valeurs patrimoniales bloquées. Le jugement issu de cette procédure, susceptible d'un recours auprès du Tribunal fédéral, permettra le cas échéant la confiscation des avoirs d'origine illicite bloqués en vue de leur restitution transparente à leur État d'origine, si l'origine licite des avoirs n'est pas démontrée par la personne politiquement exposée (PPE). Les valeurs patrimoniales ainsi confisquées seront ensuite restituées par la Confédération au bénéfice de la population du pays d'origine, par le financement de programmes d'intérêt public. L'application de la loi permettra de contribuer à renforcer l'État de droit et à lutter contre l'impunité. La Suisse a un intérêt fondamental à ce que ces valeurs patrimoniales d'origine criminelle ne soient pas investies dans la place financière suisse. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------La Suisse bloque les fonds Duvalier sur la base d'une nouvelle loi 1er février 2011 http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=&ArticleID=88528 Haïti: La Suisse a bloqué mardi les avoirs de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier à la suite de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi qui devrait permettre de les restituer à Haïti, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. "Cette loi ayant été acceptée par le Parlement lors de sa session d'automne 2010, elle est entrée en vigueur le 1er février 2011", indique le département des Affaires étrangères (ministère) sur son site web. "Les fonds Duvalier ont alors été bloqués sur la base" de cette nouvelle loi, précisent les autorités helvétiques. La loi a été surnommée "Lex Duvalier" car elle a été adoptée pour pallier un manque apparu dans la longue bataille judiciaire sur la restitution au peuple haïtien de quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros), déposés par la famille Duvalier sur des comptes suisses. La loi fédérale sur la restitution des valeurs patrimoniales d'origine illicite de personnes politiquement exposées (LRAI) permet au gouvernement helvétique de rendre aux populations spoliées des fonds illicites bloqués dans la Confédération, même si l'entraide judiciaire avec l'Etat concerné ne peut aboutir, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent. Après l'entrée en vigueur, "une procédure en confiscation pourra être ouverte par la Confédération devant le tribunal administratif fédéral", indique le ministère. "Une fois confisqués, les fonds pourront être restitués à Haïti dans le but d'améliorer les conditions de vie de la population de cet Etat". "Les valeurs patrimoniales confisquées seront restituées par la Confédération au bénéfice de la population du pays d'origine, par le financement de programmes d'intérêt public". Selon Enrico Monfrini, avocat en Suisse pour les autorités haïtiennes, la nouvelle loi permettra d'accélérer la restitution des fonds de "Bébé Doc", une affaire jonchée de moult rebondissements. Le dernier en date remonte à mars quand Jean-Claude Duvalier a introduit un nouveau recours devant la justice suisse pour récupérer des millions de dollars gelés sur des comptes en Suisse depuis vingt-quatre ans sur décision du gouvernement helvétique. Il contestait la décision de Berne de bloquer à nouveau les fonds après un jugement de la plus haute instance judiciaire helvétique, le tribunal fédéral. Ce dernier avait annulé en février 2010 la restitution prévue à Haïti d'une partie des avoirs de M. Duvalier. Le tribunal avait confirmé un jugement antérieur de la justice helvétique selon lequel ces avoirs avaient été obtenus de manière criminelle. Mais puisque le droit suisse prévalait dans cette affaire en raison de l'absence d'un traité d'entraide judiciaire entre Haïti et la Suisse, il avait relevé que les crimes commis étaient prescrits depuis 2001, conformément au code pénal helvétique. Il a en conséquence conclu que Berne ne pouvait s'appuyer sur cet argument pour restituer les fonds au peuple haïtien, comme il avait prévu. Haïti estime que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous le couvert d'oeuvres sociales avant la chute du dictateur, qui avait succédé en 1971 à son père François, élu président en 1957. Après 25 ans d'exil en France, Jean-Claude Duvalier est revenu en Haïti à la mi-janvier, assurant vouloir aider à la reconstruction du pays après le séisme du 12 janvier. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Jean Bertrand Aristide n'a pas quitté l'Afrique du Sud. Lundi 31 Janvier 2011, 07H11 http://www.haitienmarche.com/lestoutesdernieres.php?id=1296479479&unique=1 Malgré les rumeurs de plus en plus persistantes circulant sur le net et selon lesquelles, photo à l'appui l'ex-président Aristide aurait laissé l'Afrique du Sud et qu'après une escale au Vénézuéla se trouvait en route pour Cuba, Jean Bertrand Aristide dont la photo le jour de son départ forcé d'Haïti en 2004 est montré assis dans l'avion avec son épouse sur un siège arrière n'a pas quitté l'Afrique du Sud. Le Dr Maryse Narcisse a démenti dimanche ces rumeurs. "C'est archi-faux. Son passeport ne lui a jamais encore été transmis et les contacts qu'il souhaite entre Prétoria et Port-au-Prince au sujet de son retour n'ont vraisemblabement pas été établis", a déclaré Mme Narcisse au téléphone . ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Duvalier en France, 25 ans d'exil et de mystères 31 janvier 2011 http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88450&PubDate=2011-01-31 Son exil en France devait être provisoire, il aura duré 25 ans: en regagnant Haïti le 16 janvier, l'ex-dictateur Jean-Claude Duvalier, surnommé "Bébé doc", a refermé une période entourée de mystères durant laquelle il a échappé à la justice et dilapidé sa fortune. Haïti: Pendant ce quart de siècle, l'ex-président à vie, âgé de 59 ans, a brouillé les pistes et connu maintes alternances politiques en France, où il a parfois vécu sans titre de séjour, d'après une enquête de l'AFP. Chassé du pouvoir en Haïti, "Bébé doc" est accueilli en France le 7 février 1986 afin de "faciliter la transition démocratique" et pour "une huitaine de jours", assure le gouvernement socialiste de l'époque. C'est alors un homme riche. Soupçonné d'avoir siphonné les caisses de son pays, le plus pauvre du continent américain, il aurait détourné entre 1971 et 1986 300 à 800 millions de dollars, selon l'ONG Transparency International. Séjour dans l'Abbaye de Talloires, un hôtel quatre étoiles au bord du lac d'Annecy, près de la Suisse, voitures et restaurants de luxe... Jusqu'au début des années 1990, "Jean-Claude" et son épouse Michèle Bennett mènent grand train sur la Côte d'Azur, où ils séjournent dans des villas somptueuses dont celle de l'homme d'affaires saoudien Adnan Khashoggi à Mougins, selon plusieurs sources. Les premières difficultés arrivent sur fond de divorce, prononcé en 1993. "Sa fortune a fondu parce que sa femme avait procuration sur les comptes", affirme Max Bourjolly, un exdirigeant communiste haïtien. "Ses amis, ses proches, ses anciens ministres, la famille Bennett, tous l'ont plumé", confirme le journaliste français Nicolas Jallot, qui l'a rencontré à trois reprises. L'Etat haïtien lui réclame en outre 120 millions de dollars et il ne doit son salut qu'à la Cour de cassation, la plus haute instance judiciaire de France qui, en 1990, déclare les juridictions françaises incompétentes. Aux abois, "Bébé Doc" revend en 1992 le château de Théméricourt (près de Paris) pour 5,85 millions de francs, aussitôt saisis par le fisc. En 1993, il se fait expulser d'une villa qu'il louait 800.000 francs (plus de 120.000 euros) par an sur les hauteurs de la Côte d'Azur, pour cause d'impayés. Il n'a même plus le téléphone: "Tous les jours, il descendait utiliser une cabine à pièces et remontait avec des packs de bière", raconte un témoin. Selon Me Renaud Hyppolite, avocat haïtien, il vivote ensuite chez son fils, étudiant à Paris, avant d'emménager dans un deux-pièces de la région parisienne avec sa mère, qui décède en 1997 chez un ancien ambassadeur de l'époque Duvalier. A la fin des années 90, des Haïtiens de France veulent le traduire en justice. Leur plainte pour crimes contre l'humanité est classée sans suites fin 1999 mais "Bébé doc" choisit de se faire oublier. Il est officiellement "porté disparu" par le gouvernement français. Il loge un temps à l'hôtel Claridge près des Champs-Elysées puis, au début des années 2000, dans un deux-pièces "modeste" dans un quartier chic de Paris avec sa compagne Véronique Roy, où il reste jusqu'à son retour surprise en Haïti, raconte Ronald Mettelus, ex-opposant devenu l'un de ses "proches". A-t-il bénéficié d'un traitement de faveur? Les autorités françaises s'en sont toujours défendues mais ses opposants n'en doutent pas. "Il y a eu une extrême bienveillance, à droite comme à gauche", dit Gérald Bloncourt, fondateur du Comité pour juger Duvalier. Si "Bébé Doc" dispose aujourd'hui d'un titre de séjour de 10 ans et peut "tout à fait" rentrer en France, selon une source diplomatique, il n'en a pas toujours été ainsi. Après le rejet de sa demande d'asile en 1987, l'ex-dictateur a vécu illégalement sur le territoire français pendant plusieurs années, de l'aveu même des autorités de l'époque. En mai 1999, un militant des droits de l'homme l'a d'ailleurs cité à comparaître pour "séjour irrégulier", procédure annulée pour vice de forme. "Bébé doc" a su se sortir d'une autre mésaventure judiciaire. En novembre 1995, il quitte un hôtel de Mougins en laissant une ardoise de plus de 100.000 francs (15.000 euros). Son gérant, Patrick Budail, qui porte plainte et traque en vain son indélicat client dans les rues de Nice, est convaincu que Duvalier était "protégé". Sollicité par l'AFP, l'avocat parisien de M. Duvalier, Me Sauveur Vaisse, n'a pas donné suite. Jean-Claude Duvalier, visé par des plaintes pour violation des droits de l'homme, est également poursuivi par la justice haïtienne pour corruption, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs. Cela fait deux semaines que l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier a débarqué inopinément en Haïti dont il avait été chassé en 1986, après quinze ans de pouvoir dictatorial. Qu'est-ce qui a motivé ce retour au moment où le pays est plongé dans une grave crise politique? Beaucoup s'interrogent à Port-au-Prince. (AFP). ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------L'expertise suisse au service de la reconstruction 30 janvier 2011 http://www.lenouvelliste.com/articles.print/1/88451 Se basant sur les expériences de précédentes catastrophes naturelles, la coopération suisse (DDC) a décidé d'apporter en Haïti ses compétences techniques en matière de reconstruction. Un centre spécial a été mis sur pieds. Bernard Zaugg, son directeur, en détaille la mission. Haïti: Haïtien d'adoption - il y vit depuis 25 ans - Bernard Zaugg a longtemps travaillé au sein d'ONG présentes dans un des pays les plus pauvres de la planète. Suite au séisme du 12 janvier 2010, qui a fait près de 300'000 morts et plus d'un million de sans-abris, il a pris la direction du Centre de Compétence Reconstruction (CCR) mis en place par la coopération suisse. swissinfo.ch: Quel est le rôle de ce bureau suisse spécialisé dans la reconstruction? Bernard Zaugg: Depuis son ouverture en juillet 2010, le CCR travaille sur trois plans complémentaires. Le premier consiste à fournir un appui technique aux projets de reconstruction menés par la coopération suisse. Deuxièmement, il fournit des conseils techniques à des ONG, principalement suisses, actives dans la reconstruction. Troisièmement, le CCR travaille de concert avec le ministère haïtien des travaux publics dans le cadre d'un programme d'information et de formation sur les règles de base à respecter dans la construction parasismique et anticyclonique. Le but est de faire circuler dans le grand public et auprès des ouvriers du bâtiment des messages simples pour améliorer la qualité des petites constructions individuelles. Des petits spots «technico-humoristiques» seront par exemple diffusés à la télévision nationale. swissinfo.ch: Est-ce la première fois qu'un tel centre voit le jour? B. Z. : Après le séisme de 2005 au Pakistan, la DDC avait déjà mis en oeuvre un programme de formation et d'information. Nous nous sommes également inspirés de ce qui a été fait après le tsunami de 2004 en Asie. Mais il faut tenir compte du contexte, les techniques de construction ne sont pas les mêmes d'un pays à l'autre. La création du CCR est une conséquence de l'analyse des bonnes et mauvaises pratiques observées lors des catastrophes précédentes. swissinfo.ch: Une année après le tremblement de terre, la reconstruction n'a pas encore véritablement démarré en Haïti. Où en sont vos projets? B. Z. : Effectivement, la reconstruction n'avance pas vite, pour une multitude de raisons. Le dispositif public est faible, il fonctionnait déjà mal avant le tremblement de terre. De l'autre côté, certains acteurs externes ont pris des décisions qui n'ont pas contribué à renforcer ce dispositif. Beaucoup de coopérations imposent leur façon de voir les choses et ça passe plutôt mal en Haïti. Mais il faut aussi différencier la reconstruction formelle et institutionnelle, qui peine à se mettre en place, et la reconstruction individuelle, qui n'attend pas l'aide de l'Etat et la publication de nouvelles normes antisismiques pour se mettre en marche. Pour sa part, la coopération suisse a décidé de concentrer ses efforts sur les infrastructures publiques, en particulier les écoles. A la mi-janvier, nous avons posé la première pierre de deux écoles à Petit-Goâve et à Léogane. A cette occasion, le directeur général de l'enseignement primaire haïtien a souligné qu'il appréciait beaucoup la coopération «horizontale» de la Suisse. Certaines coopérations sont plus interventionnistes et mettent des conditions à l'aide apportée. Ce n'est pas le cas de la Suisse. " Bernard Zaugg, responsable de la DDC en Haïti swissinfo.ch: La Suisse a-t-elle une approche différente des autres acteurs présents en Haïti? B. Z. : Lors de nos contacts avec les autorités haïtiennes, nous rappelons sans cesse que nous sommes une petite coopération, avec des moyens limités. Certaines coopérations sont plus interventionnistes et mettent des conditions à l'aide apportée. Ce n'est pas le cas de la Suisse. Nous n'allons par exemple pas proposer de restructurer un ministère. Nous sommes par ailleurs une des rares coopérations bilatérales à avoir mis à disposition sur place et sur la durée des compétences parasismiques spécifiques, avec des ingénieurs et un architecte. swissinfo.ch: Mais n'aurait-il pas été plus judicieux de créer un centre de compétences unique impliquant tous les acteurs de la reconstruction? B. Z. : En théorie, oui. Rationnellement, il serait mieux d'avoir quelque chose de centralisé et de coordonné. Mais pour cela, il faudrait un Etat haïtien suffisamment fort jouant le rôle de chef d'orchestre ou alors un acteur extérieur qui prenne les choses en mains. C'est ce que certains attendaient de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), mais ça ne fonctionne pas vraiment. Chaque acteur a sa propre vision et ses intérêts spécifiques. La Suisse a une approche de coopération moins hégémonique. swissinfo.ch: Les bailleurs de fond ont promis beaucoup d'argent mais il ne peut être utilisé faute de projets concrets. N'est-ce pas frustrant? B. Z. : Il y a plusieurs échelles de temps pour la dépense. Durant la phase d'urgence, la Suisse a dépensé 12 millions de francs. Mais passée cette période, où l'on agit au plus pressé sans mettre les coûts au premier plan, on entre dans une phase plus complexe. Nous aurions pu faire du tape-à-l'oeil, en reconstruisant par exemple une école sans rien demander à personne. En Haïti, il est possible de faire quasiment n'importe quoi, les contrôles étant rares voire inexistants. Mais ce n'est pas notre façon de concevoir les choses. Certes, douze mois après le tremblement de terre, il n'y a toujours pas de nouvelles normes de construction scolaire. Il faut toutefois rappeler que le ministère de l'Education est détruit et qu'une trentaine de fonctionnaires ont péri dans le séisme. Institutionnellement, il est difficile de se relever d'un tel choc. Il y a aussi eu une prise de conscience après le séisme. Près de 3000 enfants ont péri sous des écoles mal construites. Le ministère ne veut pas aller trop vite et refaire les mêmes erreurs. Bien sûr, si vous promenez votre micro dans la rue, la majorité des personnes vont se montrer insatisfaites. Mais c'est aussi à la société haïtienne de savoir si elle veut se révolter et secouer ses autorités. Pour terminer, il faut également se demander ce que signifie la reconstruction. J'étais à Portau-Prince pendant le tremblement de terre. Le premier sentiment qui nous a tous habités était le suivant: «la gabegie est telle, on ne va jamais s'en sortir». Au Sri Lanka, la reconstruction n'est pas encore terminée six ans après le tsunami. Beaucoup de journalistes sont-ils allés voir où en était la reconstruction à L'Aquila, en Italie, près de deux ans après le tremblement de terre? Samuel Jaberg, swissinfo.ch ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Nouvelles révélations de WikiLeaks concernant Haïti 28 janvier 2011 http://www.lenouvelliste.com/articleforprint.php?PubID=1&ArticleID=88442 Haïti: Les Etats-Unis se sont empressés d'enrôler la Mission des Nations Unis pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH ) afin de maintenir Jean Bertrand Aristide hors du pays, révèlent des câbles diplomatiques américains dévoilés par WikilLeaks. Washington craignait que le retour de Jean-Bertrand Aristide ne vienne ajouter de l'huile sur le feu, selon ces câbles. Les documents ont été relayés cette semaine par le journal britannique The Guardian alors que l'ex-président réitère son besoin de revenir sur sa terre natale et que ses partisans ne cessent de réclamer sa présence en Haïti. Le 8 juin 2005, une rencontre a eu lieu sur le sujet au Brésil entre l'ambassadeur américain, John Danilovich, le conseiller politique de l'ambassade, qui joue le rôle de chef de la CIA sur place, et le ministre brésilien des affaires étrangères de l'époque, Marco Aurelio Garcia, signale le journal. « L'ambassadeur et le conseiller politique ont continué d'insister sur le fait que tous les efforts doivent être déployés pour empêcher le retour d'Aristide en Haïti ou l'influence de ce dernier sur le processus politique... », rapporte un des câbles. Il note que le gouvernement américain « est de plus en plus attentif à une détérioration majeure de la sécurité ». Lors de cette rencontre, les américains ont évoqué l'appel de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice à « renforcer l'action de la MINUSTAH ». Celle-ci avait aussi souligné que « les Etats-Unis pourraient être amenés à envoyer des troupes (en Haïti) à un certain moment ». Une autre rencontre a été tenue entre les responsables américains et brésiliens au mois de juin et les câbles révèlent que les Etats-Unis souhaitaient que la MINUSTAH et plus précisément son haut commandement brésilien durcissent le ton. Tout de suite après, le 5 juillet, les casques bleus ont mené une opération sanglante à Cité Soleil, bastion de nombre de sympathisants de l'ex-président. Cependant, selon les câbles diplomatiques, les brésiliens avaient une autre opinion sur la manière de gérer l'absence d'Aristide bien qu'ils s'entendaient avec Washington sur le fait que l'ancien prêtre devait rester en Afrique du Sud. Refusant de céder aux pressions du gouvernement américain en vue de mener un autre raid sur le bidonville, le général Augusto Heleno Ribeiro, chef de la mission, a été vite remplacé par le général Urano Texeira da Matta Bacellar. En janvier 2006, le général Bacellar a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel avec une balle à la tête, après avoir opposé lui aussi une résistance farouche à l'idée d'attaquer à nouveau Cité Soleil. A l'époque les autorités brésiliennes avaient avancé la thèse de l'accident avant de conclure par un suicide. Cependant selon un autre câble dévoilé par WikiLeaks, l'affaire avait intrigué le président dominicain Leonel Fernandez, qui s'était montré sceptique. Selon Fernandez, le crime aurait été commis par « un petit groupe préparé pour créer le chaos en Haïti ». Le président dominicain aurait cité le nom d'un ancien commandant de la « rébellion anti-Aristide » en 2004, qui travaillerait pour les Américains. Fernandez n'a pas non plus écarté que le gouvernement brésilien trouvait son compte en gardant secret les circonstances de la mort du général. Selon lui, l'ex président brésilien, Lula Da Silva, misait sur la mission onusienne en Haïti pour gagner un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. De même, selon les propos attribués à Fernandez dans les câbles, les dirigeants brésiliens craignaient de voir cette affaire inciter la population brésilienne à demander le retrait des troupes d'Haïti. Alterpresse ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------Arrêté déclarant d’utilité publique la zone commerciale du centre de Port-auPrince 10 sept. 2010 http://www.haitilibre.com/breve-1156-haiti-reconstruction-publication-de-l-arrete-dexpropriation-du-centre-ville-de-pap.html RENÉ PRÉVAL PRÉSIDENT Vu les articles 35.1, 36, 36.5, 52.1, 136, 159, 234 et 253 à 258 de la Constitution ; Vu la Loi du 28 juillet 1927 sur les reprises des biens donnés à bail ou indûment occupés par les particuliers ; Vu la Loi du 29 mai 1963 adaptant celle du 22 juillet 1937 et établissant des règles spéciales relatives à l'habitation et à l'aménagement des Villes et Campagnes en vue de développer l'urbanisme ; Vu la Loi du 3 septembre 1979 sur la déclaration d'Utilité Publique et les servitudes ; Vu la Loi du 5 septembre 1979 accordant à l'État le droit de pénétrer provisoirement sur les propriétés en vue de faciliter l'exécution de certains travaux urgents d'intérêt général ; Vu la Loi du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique ; Vu la Loi du 10 février 1998 déclarant d'Utilité Publique la zone d'extension Nord de Port-auPrince ; Vu le Décret 12 octobre 2005 sur la Gestion de l'Environnement ; Considérant la nécessité d'un nouvel aménagement du centre-ville de Port-au-Prince suite au séisme du 12 janvier 2010 ; Considérant la nécessité de réorganiser spatialement la région métropolitaine de Port-auPrince ; Considérant que l'État a pour obligation de relocaliser les Institution Publiques ; Considérant la nécessité pour l'État de disposer de terrains suffisants pour réaliser cette relocalisation et ce nouvel aménagement ; qu'il y a lieu de déclarer d'Utilité Publique certaines surfaces localisées au centre-ville de Port-au-Prince ; Sur le rapport des Ministres de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Justice et de la Sécurité Publique, de l'Économie et des Finances, des Travaux Publics, Transports et Communications, de la Planification et de la Coopération Externe, de la Culture et de la Communication, de l'Environnement, du Tourisme ; et après délibération en Conseil des Ministres ARRÊTÉ Article 1.- Est déclaré d'Utilité Publique, à Port-au-Prince, la surface délimitée au Nord par la rue des Césars, au Sud par la rue St Honoré, à l'Est par la rue Capois et à l'Ouest par le rivage de la mer.Les terrains retenus dans le cadre de cet Arrêté serviront à l'aménagement du nouveau centre-ville de Port-au-Prince et à la relocalisation des Institutions Publiques. Article 2.- Dès la publication du présent Arrêté, tous travaux de construction, de percement de route, de lotissement ou autre exploitation du sol, ainsi que toute transaction ou aliénation immobilière sont et demeurent interdits sur toute l'étendue de l'aire définie en son article 1er. Article 3.- Pour toute propriété retenue dans le cadre du projet, objet du présent Arrêté, l'expropriation des propriétaires détenteurs de titres légaux justifiant leur droit légitime d'occupation ou la reprise des biens donnés à bail par l'État ou occupés indûment se fera conformément aux dispositions des Lois du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique et du 28 juillet 1927 sur les reprises des biens donnés à bail ou indûment occupés par les particuliers. Article 4.- La commission d'expertise prévue par les dispositions de la Loi du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique sera immédiatement activée à l'effet de recueillir les informations et évaluation nécessaires pour une indemnisation juste et équitable dans le strict respect des droits des propriétaires à exproprier. Article 5.- Dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de la publication du présent Arrêté, les propriétaires fonciers et les détenteurs de bail dans l'aire susmentionnée déposeront, pour les suites nécessaires, au local provisoire de la Direction Générale des Impôts au numéro 62 de l'Avenue Christophe, leurs titres de propriété et tous documents justifiant leurs droits d'occupation. Article 6.- Le présent Arrêté, qui entre immédiatement en vigueur, sera imprimé, publié et exécuté à la diligence des Ministres de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Justice et de la Sécurité Publique, de l'Économie et des Finances, des Travaux Publics, Transports et Communications, de la Planification et de la Coopération Externe, de la Culture et de la Communication, de l'Environnement, du Tourisme ; chacun en ce qui le concerne. Donné au Palais National à Port-au-Prince, le 2 septembre 2010, An 207e de l'Indépendance Par Le Président René PRÉVAL Le Premier ministre Jean-Max BELLERIVE Le Ministre de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales Paul Antoine BIEN-AIMÉ Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Paul DENIS Le Ministre de l'Économie et des Finances Ronald BAUDIN Le Ministre des Tavaux Publics Transports et Communications Jacques GABRIEL Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe Jean Max BELLERIVE Le Ministre de la Culture et de la Communication Marie Laurence JOCELYN LASSEGUE Le Ministre de l'Environnement Jean Marie Claude GERMAIN Le Ministre du Tourisme Patrick DELATOUR Le Ministre du Commerce et de l'Industrie Josseline COLIMON FETHIERE Lire aussi : http://www.haitilibre.com/article-1052-haiti-reconstruction-prochaine-procedure-dexpropriation-a-port-au-prince.html