PROJECTIONS A VENIR CENTRAL DO BRASIL, de
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PROJECTIONS A VENIR CENTRAL DO BRASIL, de
PROJECTIONS A VENIR RIO, de Carlos SALDANHA (USA-2011) Durée : 1h30 A partir de 5 ans Blu, un perroquet bleu d’une espèce très rare, quitte le confort de sa cage pour s’aventurer au cœur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro. Sachant qu’il n’a jamais appris à voler, l’aventure grandiose qui l’attend au Brésil va lui faire perdre quelques plumes ! Amateurs de rythmes brésiliens et de couleurs éclatantes seront comblés par ce film dynamique où poursuites déjantées et numéros musicaux secouent comme une bonne samba. FIL’cinOCHE Nouveautés DVD Mercredi 21 Mai 14h30 - Réservation conseillée CENTRAL DO BRASIL, de Walter SALLES (Brésil-1998) Durée : 1h45 A la mort de sa mère, un jeune garçon se retrouve seul dans Rio où il est laissé à lui même. Il est recueilli par une femme, institutrice retraitée, aigrie et cynique qui a mis tout sentiment de côté depuis bien longtemps. La femme se prend de pitié pour l'enfant et va l'accompagner à la recherche de son père à l'autre bout du Brésil. Un road movie émouvant à découvrir de toute urgence ! Mercredi 4 Juin 20h30 - Réservation conseillée #09- PRINTEMPS 2014 Zoom du trimestre House of cards (F HOU), série créée par Beau WILLIMON et produite par David FINCHER (2013). Si le FIL’CinOCHE a choisi, pour une fois, une série pour sa couverture, c’est parce que cette dernière est symptomatique de l’ambiance particulière dans laquelle naviguent actuellement les différents médias que sont la télévision et le cinéma : la frontière entre les 2 n’a jamais été aussi ténue. Mise en scène par David FINCHER, lancée sur la plateforme VOD Netflix, House of cards a même révolutionné le mode de diffusion des séries TV, les 13 épisodes étant disponibles en intégralité dès son lancement. Entre film monstre (par sa durée et la possibilité de visionner la saison entière d’un seul tenant) et feuilleton classique (rebondissements, multitude de personnages), House of cards se présente alors comme une série new generation. On y suit le parcours d’un politicien chevronné de Washington, déçu par le nouveau Président qui a renoncé à honorer sa promesse de le nommer secrétaire d’État – l’équivalent du ministre des Affaires étrangères, rôle tenu ces quatre dernières années dans la réalité par Hillary Clinton. Plutôt que de parcourir la planète pour régler les conflits, Francis Underwood (Kevin Spacey, élégant et flippant) reste planté à Washington en tant que membre du Congrès. Son but ? Tout faire pour reconquérir le terrain perdu en influant en sous-main sur la politique du gouvernement. Éliminer ses adversaires un par un. Les regarder mourir. Littéralement. Malheureusement, nonobstant les qualités intrinsèques de House of cards, cette série politique tient davantage, dans son esprit, de l’objet dérivé de luxe : la présence au générique d’un réalisateur aussi prestigieux que David Fincher n’est au final qu’un appât publicitaire (il n’a signé que quelques épisodes), et le casting de haute volée (Spacey, Robin Wright) parfaitement en vogue pour des acteurs ex-oscarisés en mal de reconnaissance au cinéma. D’autant plus qu’il s’agit du remake d’une série britannique datant de…1990… D’où vient alors cet engouement soudain pour cet objet hybride ? Critiques dithyrambiques, récompenses multiples, succès public, House of cards fait déjà date dans l’histoire de la télévision. Mais pour combien de temps encore ? Les saisons futures seront-elles encore adoubées par le maître Fincher ? L’esbrouffe du dispositif narratif (le personnage principal s’adresse régulièrement au spectateur en regardant la caméra) séduira-t-il toujours sans (se) fatiguer ? A vous de juger. A suivre… Les autres nouveautés en bref Les amateurs de frissons en auront pour leur Pass’thèque, le beau thriller Prisoners (F VIL) de Denis VILLENEUVE et le film d’épouvante Conjuring : les dossiers Warren (F WAN), de James WAN ont fait leur entrée dans nos collections et ils sont ….indispensables. Plus conventionnel mais néanmoins passionnant, le biopic n’en finit plus de nous envahir : au très consensuel Majordome (F DAN) de Lee DANIELS, votre serviteur lui a préféré le bouleversant Ma vie avec Liberace (F SOD) dernier film annoncé de Steven SODERBERGH, sommet de mauvais goût burlesque doté des interprétations vertigineuses de Michael Douglas et Matt Damon. Une réussite. Encore une fois, les spectateurs se sont trompés : en omettant de se rendre au cinéma pour aller voir le beau film d’aventures Lone Ranger (F VER) de Gore VERBINSKI, ils sont passé à côté du meilleur blockbuster de l’été 2013 : un western plein d’humour, d’entrain et de charme avec un Johnny Depp en grande forme. A découvrir ! Rayon curiosité, n’hésitez pas à jeter un œil à l’intriguant et attachant Robot & Frank (F SCH), comédie policière aux faux airs de science-fiction que n’aurait pas renié un certain Asimov… Une vraie belle surprise. Ceux qui ont aimé Aya de Yopougon (FA ABO) en BD, tentez l’expérience en long métrage d’animation : même humour, même tendresse, un joli moment d’authenticité. Enfin, la comédie décapante Les Miller : une famille en herbe (F THU) ravira les fans inconditionnels de comédie américaine irrévérencieuse, ou de Jennifer Anniston en strip-teaseuse, c’est selon… Sinon pendant ce temps, Gaspard Proust tapine (H PRO) et amène son humour singulier dans les rayons, les dragons continuent de grandir dans la troisième saison de Game of Thrones (F GAM) et rien ne va plus pour Lena DUNHAM et ses copines dans la saison 2 de la série new-yorkaise Girls (F GIR)… Bon choix à tous! Elle s’en va (F BER), de Emmanuelle BERCOT (France2013) Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et en péril financier avec le restaurant familial. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maison. Ce sera une échappée. Au fil de la route : des rencontres de hasard, un gala d’ex-miss France, le lien renoué avec sa fille, la découverte de son petit-fils, et peut-être l’amour au bout du voyage… Un horizon s’ouvre à elle. Elle s’en va est mieux qu’un beau film : un film très vrai, à fleur de peau, dans lequel Deneuve est profondément émouvante et juste. Grigris (F HAR), de Mahamat-Saleh HAROUN (Tchad-2013) Alors que sa jambe paralysée devrait l'exclure de tout, Grigris, 25 ans, se rêve en danseur. Un défi. Mais son rêve se brise lorsque son oncle tombe gravement malade. Pour le sauver, il décide de travailler pour des trafiquants d'essence… Les visées esthétiques de HAROUN ne versent pas dans l’esthétisme complaisant (ou, encore pire, dans une esthétisation de la misère), car si elles visent bien l’impact plastique, elles demeurent toujours inséparables d’un récit où survie et fatalité se regardent en chiens de faïence, d’un œil noir. Hijacking (F LIN), de Tobias LINDHOLM (Danemark-2012) La fille du 14 Juillet (F PER), de Antonin PERETJATKO (France-2013) Hector qui a rencontré Truquette au Louvre le 14 juillet, n’a qu’une préoccupation : séduire cette fille qui l’obsède. Le meilleur moyen c’est encore de foncer l’emmener voir la mer et Pator ne saurait lui donner tort, surtout si elle est accompagnée de sa copine Charlotte… La Fille du 14 Juillet n’est pas un brûlot économique ou politique, juste une comédie singulière et craquante avec son côté marabout de ficelle, ses écarts surréalistes et ses digressions poétiques. Un film débraillé pour retrouver l'envie d'aimer ; un film libre, tout simplement. Grand central (F ZLO), de Rebecca ZLOTOWSKI (France2013) De petits boulots en petits boulots, Gary est embauché dans une centrale nucléaire. Là, au plus près des réacteurs, où les doses radioactives sont les plus fortes, il tombe amoureux de Karole, la femme de Toni. L’amour interdit et les radiations contaminent lentement Gary. Chaque jour devient une menace. Un très beau film où se conjuguent avec bonheur la modernité harassante du labeur et l'éternité exaltante des sentiments. La grande bellezza (F SOR), de Paolo SORRENTINO (Italie-2013) Rome dans la splendeur de l’été : Jep Gambardella – un homme au charme irrésistible malgré les premiers signes de la vieillesse – jouit des mondanités de la ville. Il est de toutes les soirées et de toutes les fêtes, son esprit fait merveille et sa compagnie recherchée. Mais surmontera-t-il son profond dégoût de lui-même et des autres dans une ville dont l’aveuglante beauté a quelque chose de paralysant ?… Superbe film dépressif sur la putréfaction de la société romaine post décadente dans la droite lignée de Fellini. En plein océan Indien, un navire danois est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Ce huis clos pieds dans l'eau, orchestré avec un indubitable sens du suspense, permet d'allumer un triste projecteur sur un phénomène récurrent. Et d'en proposer une lecture édifiante. Un sujet fort traité avec un réalisme de tous les instants et une justesse de ton pratiquement jamais mise à défaut. L’image manquante (D 959 PAN), de Rithy PANH (Cambodge-2013) Le réalisateur et écrivain Rithy Panh utilise des figurines d'argile et des images d'archives pour recréer les atrocités des Khmers rouges commis entre 1975 et 1979 au Cambodge. ''Durant de nombreuses années, j'ai recherché l'image manquante : un cliché pris entre 1975 et 1979 par les Khmers Rouges, alors qu'ils étaient à la tête du Cambodge... A elle seule, bien sûr, une image ne peut pas prouver un génocide, mais elle nous incite à réfléchir, à méditer, elle écrit l'Histoire. Je l'ai cherchée en vain dans les archives, les vieux documents, dans la campagne cambodgienne. Aujourd'hui, c'est une image manquante. Donc je l'ai créée. Ce que je vous propose aujourd'hui, ce n'est pas une image ni même la recherche d'une image unique, mais l'image d'une quête : une quête que seul le cinéma nous permet d'entreprendre.''. Jimmy P. psychothérapie d’un indien des plaines (F DES), de Arnaud DESPLECHIN (France-USA-2013) Au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis dans un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Il souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d’audition... En l’absence de causes physiologiques, la direction de l’hôpital décide de prendre l’avis d’un ethnologue et psychanalyste français. Un beau film classique, dense, subtil, foisonnant d'idées de mise en scène. Récit de guérison, puissant autant que sensible, Jimmy P. parle de ces blessures de l'âme qui obligent à redéfinir la notion volatile de folie. Magic magic (F SIL), de Sebastian SILVA (USA-2013) Pendant ses vacances au Chili, Alicia, une jeune américaine réservée, se retrouve embarquée par sa cousine Sara et sa bande d'amis sur une île isolée. Personne ne fait vraiment d'effort pour intégrer Alicia. Elle se replie de plus en plus sur elle-même et commence à perdre peu à peu ses facultés mentales sans que le groupe n’y prenne garde… La particularité de ce film hybride et étonnant, ce qui le rend d’autant plus troublant, est que le cinéaste tente une chose difficile: un film d’horreur purement psychologique calqué formellement sur les œuvres de maison hantée. Dérangeant. Michael Kohlhaas (F DES), de Arnaud DES PALLIERES (France-2013) Au XVIème siècle dans les Cévennes, le marchand de chevaux Michael Kohlhaas mène une vie familiale prospère et heureuse. Victime de l'injustice d'un seigneur, cet homme pieux et intègre lève une armée et met le pays à feu et à sang pour rétablir son droit. Une oeuvre marquante et exigeante, soutenue par une composition musicale subtile et obsédante et un casting remarquable en particulier un comédien d’exception : Mads Mikkelsen. NO (F LAR), de Pablo LARRAIN (Chili-2012) Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire de concevoir leur campagne. Avec peu de moyens, mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer le pays de l’oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet. Le récit, passionnant de bout en bout, ne manque pas d'ironie. No, au contraire de son titre, est un film enthousiasmant, souvent drôle (avec une amertume palpable), galvanisant, qui clame le pouvoir de la communauté, du collectif et de l'humour. Sous le figuier (F ETI), de Anne-Marie ETIENNE (France2011) Nathalie, Christophe et Joëlle sont en pleine crise existentielle. Ils vont se retrouver réunis autour de Selma, 95 printemps et gravement malade, pour passer des vacances d’été mémorables au bord de la Moselle où ils comprendront que celle qu’ils pensaient aider à mourir, va les aider à vivre. Attentive à mille petits détails, la cinéaste renonce calmement à toutes les tentations du pathos. Et Gisèle Casadesus donne au personnage de Selma une extraordinaire présence, offrant un point d'accroche idéal à un passionnant jeu de regards. Le film qui en résulte est lumineux. Les nouveautés de A à Z Alabama Monroe (F VAN), de Felix VAN GROENINGEN (Belgique-2013) Didier et Élise vivent une histoire d'amour passionnée et rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l'Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle... Ce film intense et déchirant dépeint avec une sensibilité extrême, parfois proche de l’insoutenable, le combat et les errements d’un couple face à la maladie d’un enfant, jusqu’à sa lente désintégration. Les amants du Texas (F LOW), de David LOWERY (USA2013) Bob et Ruth s’aiment, envers et contre tout. Et surtout contre la loi. Un jour, un braquage tourne mal et les deux amants sont pris dans une fusillade. Quand Bob est emmené par la police, Ruth a tout juste le temps de lui annoncer qu’elle est enceinte. Dès lors, Bob n’aura qu’une obsession : s’échapper de prison pour rejoindre sa femme et son enfant. Pour son 1er film, David Lowery renoue avec la mythologie américaine des hors-la-loi dans ce magnifique film noir teinté d'un romantisme poétique. Blue Jasmine (F ALL), de Woody ALLEN (USA-2013) Alors qu’elle voit sa vie voler en éclat et son mariage avec Hal, un homme d’affaire fortuné, battre sérieusement de l’aile, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s’installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de remettre de l’ordre dans sa vie. Une fable virtuose, où la drôlerie cède peu à peu à une noirceur inouïe. Oscar de la Meilleure Actrice pour l’impeccable Cate Blanchett. El estudiante ou récit d’une jeunesse révoltée (F MIT), de Santiago MITRE (Argentine-2012) Roque, jeune provincial, commence des études à l’Université de Buenos Aires. Peu motivé, il passe son temps à séduire les filles et errer dans la fac. C’est en tombant amoureux de Paula, une jeune enseignante engagée, qu’il va rencontrer le militantisme et devenir proche du syndicat étudiant. Avec Alberto, ancien politique, il va apprendre les codes et devenir un leader pour enfin trouver sa voie… Voilà un thriller politique qui, tourbillonnant de manipulations, place la mise en scène au coeur de son dispositif. Malin.