Le Centre régional de santé mentale CRSM

Transcription

Le Centre régional de santé mentale CRSM
Le Centre régional de
santé mentale
CRSM
Modèle de prise en charge
et enjeux interdisciplinaires
avec des détenus fédéraux
présentant des besoins élevés
en santé
té mentale
t l
Colloque de la Société de criminologie du Québec
Montréal, Octobre 2010
Centre régional de santé mentale
• Situé à l’établissement Archambault
• Inauguré
g
en 1993 sous le nom Unité régionale
g
de
santé mentale (URSM)
• L’appellation
L appellation Centre régional de santé mentale
(CRSM) fait suite à l’obtention de l’agrément par le
Conseil canadien
d’agrément
g
des services de santé en 1999
• Capacité totale de 119 détenus-patients
La mission
Le Centre régional de santé mentale offre et
coordonne les services d'évaluation
d évaluation et de
traitement spécialisés aux détenus de la
région du Québec afin de les aider à atteindre
une santé mentale optimale et à développer
les habiletés nécessaires à une réinsertion
sociale réussie.
Santé mentale au SCC
Directive du commissaire 850
Actuellement en révision
• Objectif: accès à des services de santé mentale
• Rétablissement et maintien de la santé mentale
• Adaptation à l’incarcération
• Réinsertion sociale et réduction du risque
• Accès au spectre de services professionnels de la santé mentale
• Conformité aux normes de qualité professionnelle de la collectivité
• Fournir les services d’évaluation
d évaluation dx et de traitement aiguë
aiguë, subaiguë
et chronique
• Centres psychiatriques régionaux
• Lien avec les organismes communautaires spécialisés et services
professionnels lors de la libération
Accréditation par Agrément Canada
Première accréditation en 1999
Dernier renouvellement en janvier 2010
Points forts
• Prévention des infections
g
• Plan des mesures d’urgence
• Équipes cliniques dynamiques et engagées
• Qualité de l’information accessible
• Volonté d’amélioration continue de la qualité
• Plan de cheminement clinique
• Culture de la sécurité
Défis
• Intégration des services correctionnels et des services cliniques
• Évaluation des processus et des résultats aux plans cliniques et administratifs
• Intégration et consolidation d’une culture d’amélioration continue de la qualité
• Révision
Ré i i d
de lla programmation
ti clinique
li i
en lilien avec lles meilleures
ill
pratiques
ti
• Consolidation du comité d’éthique (confid., consent. et tx contre le gré,
respect des “règles correctionnelles” et préservation de l’espace thér.)
Vérification des centres de traitement
Complétée en novembre 2009 – recommandations été 2010
Plan d’action en élaboration
• Uniformisation des pratiques en centres de traitement
• Critères d’admission – pratiques exemplaires – services offerts – services essentiels
• Suivi des examens post-contraintes
• Suivi de l’obtention
l obtention du consentement libre et éclairé
• Développement d’indicateurs de rendement
• Poursuite et amélioration du programme de formation
• Ajustement des pratiques relatives à l’isolement préventif, au
transfèrement et à la discipline afin d’intégrer davantage les
considérations
idé ti
relatives
l ti
à la
l santé
té mentale
t l
Profil de la population
Profil de la population du CRSM
•
Niveau de sécurité :
–
–
–
–
Minimum : 8.3 %
Médium : 59.5 %
Maximum : 29.8 %
Niveau encore inconnu : 2.4 %
D
Données
é ti
tirées
é d
de RADAR – janvier
j
i 2010
Profil de la population
Motifs d’admission et de congé
Avril 2008 à Mars 2009
•
Motifs d’admission (N = 88) :
– Urgence (évaluation et stabilisation) : 56.8%
– Gestion du risque suicidaire et d’automutilation : 23.9%
– Traitement à long
g terme (p
(plus de 6 mois)) : 19.3%
•
Motifs de congé (N = 86) :
– Libération du p
patient : 47.7%
– Fin de traitement : 44.2%
– Raisons opérationnelles (ex : sécuritaires) : 4.7%
– Demande du patient : 2.3%
– Manque de motivation du patient : 1.2%
Service de liaison
¾C
Coordination
di
i
d
des références
éfé
au CRSM en vue d’
d’une
admission
- En provenance des équipes ISME (comité de santé mentale); des
psychiatres ambulatoires directement
¾ Planification du comité multidiscipinaire
¾ Intervention-conseil
¾ Continuité des services avec les établissements
réguliers en collaboration avec les coordonnateurs
d’unité
¾ Continuité du suivi psychiatrique en communauté à
l’expiration du mandat en collaboration avec le
travailleur social
Approche interdisciplinaire
PERSONNEL
INFIRMIER
PSYCHOLOGUES
NEUROPSYCHOLOGUE
AGENTS DE
LIBÉRATION
CONDITIONNELLE
PSYCHIATRES
DÉTENUSPATIENTS
AGENTS DE
RÉADAPTATION
ÉDUCATRICE
SPÉCIALISÉE
familles - curateurs –
tribunal adm.
PROFESSEURS
INSTRUCTEURS
AGENTS DE
CORRECTION
TRAVAILLEUR
SOCIAL
Services cliniques généraux
Services cliniques
• Clinique psychiatrique
• Services psychologiques
•
•
•
•
Psychothérapie
y
p
Entrevues de support
Évaluation de l’état mental et des besoins en traitement
Évaluation du risque suicidaire / automutilatoire et gestion de crise
• Suivi infirmier
•
•
•
•
•
Évaluation régulière de l’état mental
Éducation à la maladie et au traitement
Suivi des cliniques psychiatriques
Gestion de la médication
Soins physiques
• Suivi et accompagnement psychoéducatif
• Évaluation et développement des capacités adaptatives
• Développement des habiletés psychosociales et relationnelles
• Conception d’une programmation d’activités de groupe
Organisation par unités
Unité de soins aigus
1C
Unité
psychiatrique
p
y
q
2C/2D
Unité de
traitement des
troubles de la
personnalité
2B
Unité de
réadaptation
p
1B
Unité 1C (Soins aigus)
Provenance des détenus
• Les
L ét
établissements
bli
t carcéraux
é
fédé
fédéraux
• Les délinquants dans la collectivité
• Les autres unités du CRSM
Motifs d’admission au 1C
• Trouble mental aigu
•
•
•
•
Risque auto agressif
Risque suicidaire ou risque d’automutilation
Risque pour la sécurité
Placement en isolement préventif ou disciplinaire
Aménagement de l’unité
• 11 cellules régulières / 6 cellules avec caméra
• 1 cellule pour le recours aux contraintes médicales / 1 salle de traitement
• 1 bureau d’entrevue / 1 poste pour l’équipe interdisciplinaire
• 1 salle commune pour les détenus
Unité 1C (Soins aigus)
Services cliniques
•
Évaluation, collecte d’informations et observation soutenue;
•
Clarification du diagnostic / stabilisation de l’état mental;
•
Traitement psychiatrique / ajustement pharmacologique;
•
Enseignement de la maladie et du traitement;
•
G ti de
Gestion
d lla crise
i suicidaire;
i id i
•
Gestion de l’automutilation;
•
Gestion de crise comportementale;
•
Suivi psychologique
Unité 2C-2D (soins psychiatriques)
Mandat
•
S’inscrire en complémentarité avec les services d’ISME dans le
traitement et la prise en charge des détenus souffrant d’un trouble
mental grave.
Clientèle visée
•
•
Troubles
T
bl mentaux
t
graves ne pouvantt être
êt gérés
é é en ét
établissement
bli
t
régulier (Sx importants, problème d’observance Rx, besoin de
services intensifs);
q
)
Comorbidité ((relativement fréquente).
Population de l’unité
•
•
Capacité maximale de 56 détenus;
Profil diagnostique principalement axé autour des troubles
psychotiques et des troubles majeurs de l’humeur.
Unité 2C-2D (soins psychiatriques)
Objectifs cliniques:
•
•
•
•
Stabilisation de l’état mental et traitement des symptômes;
Acceptation de la maladie et adhérence au traitement;
Amélioration des capacités adaptatives et acquisition de compétences
psychosociales;
Réduction du risque criminel par travail sur certains facteurs
criminogènes.
Modèle d’intervention :
•
•
•
•
Intervention interdisciplinaire;
Programmation d’activités cliniques de groupe (TCC – gestion des Sx /
gamme d’habiletés permettant un meilleur fonctionnement global);
Détenu considéré comme membre actif de son équipe traitante;
Unité considérée comme un milieu de vie structuré (horaire, activités
obligatoires, présence des intervenants).
Unité 1B (réadaptation)
Mandat de l’unité
• Répondre
p
aux besoins d’encadrement p
particuliers des détenus
souffrant de déficits fonctionnels et intellectuels comorbides à leur
trouble mental et/ou nuisant à leur adaptation en établissement
régulier (population vieillissante: + de 50 ans).
Clientèle visée
• Troubles/déficits cognitifs avec problèmes de comportement
associés (ex:
(
secondaires à AVC
C ou trauma crânien);
)
• Déficience intellectuelle;
• Trouble d’adaptation sévère / détenus en perte d’autonomie.
Population de l’unité
• Capacité maximale de 26 détenus
• Détenus présentant des besoins de supervision intensive pour
atteindre un fonctionnement adéquat dans les AVQ, la
mobilisation et la socialisation
Unité 1B (réadaptation)
Objectifs cliniques
•
•
•
•
Évaluer les capacités adaptatives et fournir le soutien aux AVQ;
Animer le milieu de vie en suscitant la mobilisation au quotidien;
Développer le potentiel d'adaptation en renforçant l’ouverture aux autres,
l'autonomie et la responsabilisation au quotidien;
Mettre en application les habiletés traitées en ateliers de groupe.
Modèle d’intervention
•
•
•
•
•
•
Milieu de vie structuré permettant un accompagnement intensif utilisant le
vécu partagé et l’observation participante;
Présence constante d’intervenants en salle commune et animation
d’ ti ité
d’activités;
Supervision des tâches quotidiennes et de l’hygiène;
Animation de réunions de rangée (information, gestion/prévention de
p
g des p
préoccupations);
p
);
conflits,, partage
Dîners communautaires avec le personnel;
Programmation d’activités cliniques adaptées en groupe.
Unité 2B (troubles de la personnalité)
Mandat de l’unité
• Offrir un milieu de vie thérapeutique pour favoriser une meilleure
gestion des difficultés de fonctionnement secondaires à sa
dynamique de personnalité.
Clientèle visée
• Diagnostic à l’axe II (sans dominance antisociale ni problème
d autonomie)
d’autonomie)
• Si problématique à l’axe I, elle doit être stabilisée
• Motivation à travailler ses difficultés et à s’investir dans des activités
cliniques
Population de l’unité
• Capacité maximale de 26 détenus
• Principalement TP limite ou traits limites associés à d’autres
diagnostics psychiatriques
Unité 2B (troubles de la personnalité)
Objectifs
j
cliniques
q
•
•
•
•
Régulation des émotions / diminution des comportements d’automutilation
Développement d’habiletés sociales / interpersonnelles
Développement de l’autocritique et de la responsabilisation
Réduction du risque criminel par travail sur certains facteurs criminogènes
Modèle d’intervention
•
Approche cognitivo-comportementale axée sur la responsabilisation
•
•
•
Contrat engagement
Implication active et en collaboration avec l’équipe traitante
Activités cliniques
•
•
•
•
•
Morning meeting (résolution de conflit supervisée)
Groupes de discussion clinique (favoriser la réflexion et la remise en question)
Groupes thématiques (modules liés aux facteurs pathogènes et criminogènes)
Suivis psychologique et psychoéducatif individuels
Activités sportives et récréatives supervisées
Enjeux de l’interdisciplinarité
Modèle nécessaire
•
•
•
Prise en charge de problématiques complexes
• Besoins nombreux et variés de la part des détenus
(
(comorbidité)
)
• Tableaux atypiques qui ne peuvent être assumés que par
une seule vision
Interdépendance des champs disciplinaires
• La sécurité en appui au clinique (prestation de services
sans risque)
• Le clinique en appui au sécuritaire (stabilisation et
acquisition de compétences pour réduire le risque)
• Etc…
Tout est important au sein de la prise en charge:
du regard disciplinaire au regard thérapeutique…
Enjeux de l’interdisciplinarité
Soutien à l’interdisciplinarité
•
Coordonnateurs d’unité
• Responsables du fonctionnement et des services dispensés
• Autorité fonctionnelle sur tous les membres
• Perspective globale et “neutre”
• Favorisent la consultation interdisciplinaire
• Gardiens de la rigueur
g
dans la p
prise de décision
• Observateurs - animateurs - arbitres - orienteurs - décideurs
• Assignation des équipes par unité
• Imparfait
pa a t (équ
(équilibre
b e des “caseload”
case oad / dép
déplacement
ace e t du pe
personnel)
so e )
• Représentation de chacune des disciplines
• Plan de cheminement clinique
• Développement: plan en silo - sous forme « patchwork » - intégré
• Objectifs et stratégies concertés
• Élaboré en collaboration avec le détenu
Enjeux de l’interdisciplinarité
Résultats
Interdisciplinarité « vs » multidisciplinarité en collaboration
• Parfois une perspective nouvelle émerge de la consultation;
• Souvent il s’agit plus d’un ralliement à l’une des positions prônées par
l équipe.
l’équipe
Travail à poursuivre
• Tâches réservées et tâches partagées
• Gagner en efficience : éviter le dédoublement
• Conserver la spécificité de chaque discipline, son apport / Être rassuré sur
l’importance de sa propre expertise
Défis
• Formation continue: bien connaître le rôle de chacun, augmenter la
compétence et la confiance (personne n’arrive avec une expérience sur
mesure), favoriser l’ouverture aux autres perspectives;
• Favoriser l’appartenance: adhésion au mandat, valorisation des
interventions, stabilité des effectifs, liens de confiance dans l’équipe
Nos coordonnées
Centre régional de santé mentale (CRSM)
Établissement Archambault
Ad
Adresse
h 242,
242 montée
té G
Gagnon
Ste-Anne-des-Plaines (Québec)
J0N 1H0
Téléphone h (450) 478-5960
Télécopieur h (450) 478-0035
478 0035
Courriel de Julie Desmarais, Directrice clinique
DesmaraisJU@CSC SCC GC CA
[email protected]