5 - Agence de l`Eau Seine Normandie

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5 - Agence de l`Eau Seine Normandie
Site 2.2
La Mauldre
(rive-droite)
Île-de-France
Yvelines (78)
Enjeux, problèmes à résoudre
Milieu
Pollution N, P
avec eutrophisation
Pollution N, P
sans eutrophisation
Qualité
Pollution organique
de l’eau
Pollution bactériologique
Pollution
par micropolluants
Assèchement
Fonctionnalité Disparition de frayère/lieu
reproduction
écologique
Diminution biodiversité
Paysage
Fermeture
Usages
Assainissement, épuration
AEP
Irrigation, eau industrielle
Baignade
Pêche
Conchyliculture
Sport, loisirs
Jeu d’acteurs
Actions réalisées
Lutte contre la pollution urbaine et STEP
industries raccordées
Réseau
Lutte contre la pollution diffuse ou l’érosion
Amélioration Restauration
du milieu
Aménagement
naturel
Gestion écologique
Sécurisation de l’AEP
Dépollution de nappe ou de sol
Amélioration paysagère
Action pédagogique
Action de suivi
Conseil et animation de l’AESN
Actions
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Montants engagés en  HT
Montant
Aide
total
de l’AESN
Études
(stations, réseaux,…)
5 387 500
2 935 900
Travaux réseaux
10 311 800
4 991 700
Travaux STEP
82 343 000
30 667 600
Travaux eaux
pluviales
7 116 300
3 202 400
1 886 200
775 400
457 700
207 100
877 800
469 300
Entretien de rivière
(y compris cellule
garde rivière)
Élaboration SAGE
(étude et fonctionnement
cellule animation
1993-2001)
Fonctionnement
cellule SAGE
(2001-2007 ; études
et fonctionnement
animation)
Total
108 380 300 43 249 400
➜ Soit un ratio à l’EH d’environ 200  HT.
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE
La Mauldre, une petite rivière
des Yvelines au territoire
contrasté
La Mauldre, dont le bassin versant occupe
environ 42 000 hectares, se jette dans la
Seine à Epône, après un parcours de
29 km. Elle possède deux types d’affluents aux caractéristiques très différentes. Les affluents de la rive gauche, rus de
Lieutel et de Breuil, Guyonne et Guyon et
la Mauldre amont elle-même, offrent des
chevelus développés, avec de nombreux
fossés agricoles et de nombreuses zones
humides en liaison avec leur lit. Ces sousbassins sont à dominante rurale. Les
affluents de la rive droite, rus d’Elancourt
et de Maurepas, ru de Maldroit et ru de
Gally, présentent des chevelus beaucoup
mois denses, plus rectilignes, et très peu
d’annexes hydrauliques. Ces sous-bassins sont marqués par leur amont urbain.
Les affluents pollués sont alors de qualité « très mauvaise » qui se répercute
sur la Mauldre. Ainsi, en raison de leur
qualité, la Mauldre et ses affluents rive
droite sont identifiés dès 1986 comme
« points noirs » par l’agence de l’Eau.
Ces rivières présentent des potentialités
piscicoles réelles, sous couvert d’une
amélioration de la qualité des eaux et
d’une réhabilitation des habitats.
C’est à ce moment qu’apparaît l’idée
d’une solidarité de bassin en vallée de
la Mauldre. À cette période est engagé,
à l’initiative du Conseil Général des
Yvelines, un projet visant à créer une
structure fédératrice dans le bassin pour
assurer la cohérence de l’ensemble des
programmes menés par les différents
maîtres d’ouvrage dans le domaine de
l’eau. Cette structure naît en Juillet 1992
sous le nom de COBAHMA (COmité du
BAssin Hydrographique de la Mauldre et
de ses Affluents), syndicat mixte composé du Conseil Général des Yvelines et des
24 syndicats intercommunaux œuvrant
dans le domaine de l’eau sur le bassin
(66 communes, environ 390 000 habitants). Cette nouvelle structure marque
la volonté politique conjointe des élus
locaux et départementaux d’élaborer un
SAGE dans ce secteur.
La géologie et l’hydrogéologie du bassin
versant le prédisposent à de très faibles
débits d’étiages.
Dès 1993, des travaux pour
améliorer l’assainissement
Dans les années 80,
la Mauldre est diagnostiquée
« point noir » au regard
de la pollution urbaine…
Dès 1993, le COBAHMA et les collectivités maîtres d’ouvrage, soutenus par
l’agence de l’Eau et les autres financeurs
de l’Eau, entreprennent des actions pour
l’amélioration des réseaux d’assainissement et des stations d’épuration :
Les industries et les agglomérations
importantes sont regroupées en rive droite
amont du bassin versant de la Mauldre. La
charge traitée par les stations d’épuration
du bassin s’élève à 497 000 EH. Compte
tenu de leurs faibles débits d’étiage, les
rivières du bassin versant de la Mauldre
sont principalement alimentées par les
rejets de stations d’épuration.
Dans les années 1980, l’insuffisance des
traitements et le dysfonctionnement de
ces stations sont à l’origine d’une grande partie de la pollution des cours d’eau.
Les cours d’eau urbains subissent la
pression des rejets des stations d’épuration et de leurs surcharges, ainsi que
des rejets directs et des ruissellements.
Rejets dans le ru du Gally
• Réseaux et station d’épuration du
SMAROV, de Versailles : en 1993, travaux de mise aux normes de la station
d’épuration. En 1995-1996, diagnostic
réseau d’assainissement et travaux. De
1996 à 2000, travaux pour le stockage
des eaux de pluie ;
• Station d’épuration du SIA de Val de
Gally Ouest : de 1999 à 2001, reconstruction d’une nouvelle station de capacité
45 000 EH ; mise aux normes et mise en
place d’un stockage des eaux unitaires ;
• Rénovation de la station d’épuration du
SIA de Thiverval-Feucherolles-Chavenay
en 1995.
BILAN 2007 DES SITES TÉMOINS DE LA QUALITÉ DES EAUX
Site 2.2 La Mauldre (rive-droite)
Rejets dans le ru du Maldroit
• Réseaux et station d’épuration du
SIEARPC : contrat d’agglomération entre
le Syndicat Intercommunal d’Études et
d’Aménagement de la Région Plaisirles-Clayes (SIEARPC), la ville de Plaisir,
la ville de Clayes-sous-Bois et l’AESN
et mise en place d’un programme de
dépollution de 1994 à 1999 (l’ensemble
des opérations liées à ce contrat s’inscrivant dans le programme « Rivières
propres d’Île-de-France »). De 1999 à
2002, mise à niveau de la station d’épuration de 50 000 EH avec l’augmentation
du rendement épuratoire de l’azote de
0 à 90 % et du phosphore de 0 à 50 % et
réhabilitation des réseaux communaux
et intercommunaux d’assainissement.
Rejets dans le ru d’Elancourt
• Réseaux et station d’épuration du SIA
de la Courance qui rejettent dans le ru
de Maurepas, affluent du ru d’Elancourt :
de 1997 à 2000, travaux réseau d’assainissement. De 1998 à 2004, dans le
cadre du contrat d’agglomération du SIA
de Courance (Syndicat Intercommunal
d’Assainissement), reconstruction de la
station, capacité de 36 000 EH, mise aux
normes pour l’azote et le phosphore.
• Station d’épuration de la CA de SaintQuentin : de 1994 à 1998, mise à niveau
de la station de 40 000 EH et mise aux
normes pour l’azote et le phosphore.
Rejets dans la Mauldre Aval
• Reconstruction de la station d’épuration du SIARNC en 1994.
• Rénovation de la station d’épuration du
SIA de la Vallée de la Mauldre en 1995.
Parallèlement à ces travaux ponctuels,
l’émergence du SAGE a débuté en
1993, juste après la mise en place du
COBAHMA, et son élaboration va s’étendre jusqu’au 4 janvier 2001, date de son
approbation par arrêté préfectoral. Ce
document fixe les objectifs de qualité
des cours d’eau du bassin qui seront
en vigueur jusqu’à la prochaine révision
enclenchée par le SDAGE de 2009.
Une meilleure qualité
de l’eau grâce à la réfection
des stations et des réseaux
Le SAGE approuvé par arrêté préfectoral du 4 janvier 2001 fixe les objectifs
de qualité des cours d’eau du bassin qui
AGENCE DE L’EAU SEINE-NORMANDIE
seront en vigueur jusqu’à la prochaine
révision enclenchée par celle du futur
SDAGE Seine-Normandie.
Une réduction par deux des quantités
de matières organiques
Entre 1983 et 2003, la quantité de
matières organiques polluantes sur la
Mauldre aval a été divisée par deux,
notamment avec la remise à niveau de
la station d’épuration de Versailles. De
2000 à 2003, les plus fortes améliorations de la qualité sont relevées sur le
ru de Gally, le Maldroit et la Mauldre
aval. L’objectif de qualité passable fixé
par le SAGE est atteint en 2003 sur ces
rus ainsi que sur les rus d’Elancourt, de
la Guyonne et du Lieutel.
Des quantités d’ammonium en nette
régression
Globalement, les quantités de matières
polluantes en ammonium ont été divisées par 10 au cours des vingt dernières
années. De 2000 à 2003, la qualité de
l’eau s’améliore sur la Mauldre aval,
le ru du Maldroit et le ru de Gally qui
devient « passable », tel que fixé par le
SAGE. La qualité de l’eau reste stable
et d’assez bonne qualité sur la Mauldre
amont, la Guyonne et sur le ru d’Elancourt. Par contre, la qualité de l’eau se
détériore sur le Lieutel.
Le traitement des nitrates à améliorer
En dehors du ru d’Elancourt, du Maldroit
et de la partie amont de la Mauldre, les
objectifs de qualité en nitrates fixés par
le SAGE ne sont pas atteints.
Une diminution par 4 des phosphates
mais des progrès à réaliser
Même si la situation reste alarmante, il
est à noter que globalement la pollution
par les phosphates a été divisée par 4 de
1983 à 2003. La Mauldre amont présente
Qualité physico-chimique de la Mauldre
en 2003 une meilleure qualité que l’objectif de qualité « passable » fixé par le
SAGE et les eaux du ru d’Elancourt dont
les deux stations d’épuration sont équipées d’un traitement spécifique du phosphore répondent à l’objectif de qualité
passable fixé par le SAGE. Cependant,
aucune des autres stations n’atteint l’objectif de qualité fixé par le SAGE.
Avec le SAGE, les acteurs
perçoivent l’intérêt
d’une gestion intégrée
de l’eau sur le territoire…
Avec la concertation qui accompagne la
mise en place du SAGE, d’autres enjeux
ont émergé sur le bassin de la Mauldre.
À partir de 2000, les acteurs du territoire,
tout en poursuivant les travaux d’amélioration de l’assainissement, ont engagé
des actions sur de nouvelles thématiques, illustrant une vision plus cohérente
de la gestion de l’eau, notamment :
- la mise en place d’un programme
d’actions visant à une meilleure utilisation des phytosanitaires. Concrètement,
en 2006 : bulletin périodique « l’écho des
phyt’eaux », diagnostics communaux et
formation des agents communaux, animation de conférences-débats, exposition « Préservons notre environnement,
jardinons sans pesticide ».
- la révision et l’approbation du Plan
de Prévention du Risque Inondation
Mauldre pour règlementer l’occupation
du sol en zone inondable.
- la promotion des techniques permettant
de limiter le ruissellement par temps
de pluie le plus en amont possible en
privilégiant les techniques alternatives
de stockage/traitement/réutilisation des
eaux de pluie à la parcelle.
- l’élaboration et la mise en œuvre de
programmes de travaux en rivière respectueux des milieux naturels, suivis
par deux gardes rivières du COBAHMA.
- la mise en place d’un réseau de
mesures de suivi de la qualité de l’eau
sur le bassin versant permettant de
suivre l’impact sur les milieux des
travaux engagés.
- la sensibilisation des scolaires et du
grand public sur les thématiques de l’eau.
Le développement de ces actions a été
favorisé par l’accroissement des moyens
humains du COBAHMA depuis 2000.
BILAN 2007 DES SITES TÉMOINS DE LA QUALITÉ DES EAUX