Le Hautbois du Pasteur Robert

Transcription

Le Hautbois du Pasteur Robert
Le Hautbois du Pasteur Robert
Sortie le 26 mars 2012
Accord / Universal Music
En concert :
le 26 mars à Paris, Eglise Réformée du Marais
le 1er avril à Versailles, Chapelle des Diaconesses
le 13 mai à Saint-Germain-en-Laye, Eglise Réformée
Jean-Christophe Robert sera à Paris pour des interviews le 26 mars (matin) et du 29 mars au 1er avril
Le parcours du Pasteur Jean-Christophe Robert est pour le moins iconoclaste. Premier prix de hautbois des
Conservatoires de la Ville de Paris en 1982, Soliste de la Fondation Ménuhin, élève du hautboïste hongrois Làszlo
Hadady, diplôme d'Etat de kinésithérapeute, maîtrise de Théologie, aumônier d'hôpital encore professeur de
musique à la maison d'arrêt de Fresnes à la fin des années 80. Et aujourd'hui Pasteur à Stockholm, où il vient de
s'engager pour 6 ans.
Après avoir exercé son ministère à Saint-Germain en Laye puis à Epernay dans la Marne, après avoir vécu en Corée du
Sud et aux Etats-Unis, Jean-Christophe Robert, à 52 ans, a voulu découvrir d'autres cultures, d'où ce départ pour la
Suède où sa femme et les deux plus jeunes de leurs quatre enfants viendront le rejoindre cet été.
Sa vocation est venue pendant ses années kiné. « J'ai travaillé en soins intensifs, en psychiatrie, en cancérologie. J'ai
vu les limites de l'existence, le sens de la vie. J'avais le désir d'aller plus loin sur le plan spirituel, j'avais l'intuition
que j'allais devenir Pasteur ».
L'autre engagement de sa vie, la musique, s'est réalisé plus tôt. Il commence par des études de piano, avant de
s'initier au hautbois à l'âge de 13ans. Un instrument auquel il va s'éveiller en écoutant Bach. «Le hautbois c'est une
voix, un timbre, pour moi c'est l'image de la voix. Une voix sans parole, une façon de prêcher. Cette voix fragile et
paradoxalement forte du « bois qui chante haut » est devenu le fil conducteur du disque» affirme le pasteur Robert
en soulignant que s'il n'avait pas été musicien son ministère aurait été différent.
Au gré des vingt-quatre morceaux de ce disque, qui mêle pièces instrumentales, cantates, cantiques, air d'opéra et
chansons, le hautbois intervient tantôt comme instrument à part entière, tantôt comme le relais de la voix. C'est le
cas du « Lacia Chio Pianga », choisi parce que cet air de Haendel a donné la naissance à un cantique « Seigneur dirige
et sanctifie toute la vie de ces enfants ». « Il est devenu un tube protestant dans les Eglises traditionnelles, figure
musicale emblématique des cérémonies de baptême ».
La démarche est la même avec le «You raise me up » le tube pop du début des années 2000 de Josh Graban. « C'est
une musique sans référence religieuse. Quand je suis allé en Corée, ils chantaient ça. Ils avaient mis des paroles
chrétiennes. Ca c'est émouvant, c'est typiquement la démarche protestante : prendre des musiques qui marchent,
que tout le monde fredonne, et mettre dessus des paroles chrétiennes. »
Ce disque est à l'image de la personnalité de Jean-Christophe Robert : éclectique. Il reconnaît que cela peut paraître
un peu marketing, un peu paillette de faire se côtoyer Morricone et Bach. Mais pour lui il n'y a pas de sous-musique.
Une vision qui selon lui s'inscrit dans celle de Luther. « C'est très anti-élitiste le protestantisme. J'ai pris des
musiques que chacun connaît. Je suis parti de musiques que le public a plaisir à entendre, parce que c'est
valorisant. On lui rappelle qu'il est intelligent, qu'il est cultivé. Alors il écoute et il est plus ouvert à d'autres
notions ».
Pour le Pasteur Robert l'art ne s'adresse pas qu’à l'intellect, mais aussi au cœur et au corps. Il prend pour
exemple « Les Hommes Volants ». Tout le monde se souvient de la célèbre animation de Folon qui commençait
terminait les programmes d'Antenne 2 dans les années 80. La musique est signée de Michel Colombier. « Une
géniale composition inspirée de l'Adagio d'Alessandro Marcello Intitulé « Emmanuel » en hommage à son enfant
décédé. Le hautbois est lacrymal et consolant. Un au-revoir empreint de sérénité, malgré le désarroi du deuil, une
musique où la paix se dégage impérieusement ».
Car Jean-Christophe Robert a également voulu une musique apaisante, sereine, méditative, qui rejoint chacun dans
son propre langage. Peut-être pour trouver l’harmonie et la guérison intérieure qu'il souhaite à ce monde.
Contact promo : Sébastien Belloir / [email protected] / 06 86 63 07 48