Les métiers du secteur du commerce de détail et de la
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Les métiers du secteur du commerce de détail et de la
Óibp=j°qfbop= ar=pb`qbro= ar=`ljjbo`b=ab=a°q^fi= bq=ab=i^=afpqof_rqflkÓ ibp=o°c°obkqfbip=abp=j°qfbop=`^aobp Les Référentiels des métiers cadres sont une publication de l’Apec. Les Référentiels des métiers cadres sont des outils destinés aux étudiants, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines. Ils permettent : - de mieux connaître et faire connaître les métiers cadres d’une fonction, d’un secteur ou d’un domaine en évolution au moyen de fiches-métiers, - d’identifier les entreprises où s’exercent ces métiers, - de fournir des informations pratiques permettant au lecteur d’aller plus loin dans la recherche d’un emploi ou pour pourvoir un poste. Ils sont réalisés à partir de l’analyse : - des offres d’emplois confiées à l’Apec et parues sur Internet, - d’interviews de recruteurs, de DRH, de responsables opérationnels et de cadres, - de rencontres entre professionnels. Dans la même collection : - Les métiers de l’immobilier - Les métiers de la logistique et du transport - Les métiers du multimédia - Les métiers de l’environnement - Les métiers de la finance et de la comptabilité - Les métiers des fonctions commerciale et marketing - Les métiers de l’agroalimentaire - Les métiers de l’assurance - Les métiers des ressources humaines - Les métiers des télécoms - Les métiers de l’informatique - Les métiers de la fonction achats - Les métiers de la fonction études, recherche et développement - Les métiers du secteur sanitaire, social et médico-social - Les métiers de la fonction production industrielle - Les métiers de la fonction communication - Les métiers du secteur de l’énergie - Les métiers du secteur de la construction Les métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Cet ouvrage est créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901. Il s’agit d’une œuvre collective s’inscrivant dans le contexte contractuel d’un accord de partenariat avec l’Observatoire prospectif du commerce du FORCO, OPCA du Commerce et de la Distribution, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CFDT Cadres, CFE-CGC, UCI-FO, UGICA-CFTC, UGICT-CGT). Au service de l’analyse des évolutions de l’emploi et des compétences, l’Observatoire prospectif du commerce réalise des outils pour mettre à disposition un ensemble de ressources et d’informations sur l’emploi, les métiers et la formation tels que des panoramas de branche, des cartographies des métiers spécifiques des branches, des études sur l’insertion professionnelle des jeunes et d’autres études spécifiques (www.opcommerce.org). Toute reproduction totale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L. 122-4 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). Ont participé à son élaboration : Au Département Études et Recherche de l’Apec : Brigitte Bos, manager du pôle études Sylvie Delattre, responsable des études métiers May Cha, chargée d’études Et au Cabinet GESTE : Marie-Agnès Bonnefoy Martine Leygues Philippe Passemard Mars 2011 Óibp=j°qfbop= ar=pb`qbro= ar=`ljjbo`b=ab=a°q^fi= bq=ab=i^=afpqof_rqflkÓ abp=j°qfbop=bk=a°sbilmmbjbkqI=rk=alj^fkb=È=a°`lrsofo ibp=o°c°obkqfbip=abp=j°qfbop=`^aobp «=^éÉÅ=J=o¨Ñ¨êÉåÅáÉä=ÇÉë=ã¨íáÉêë=Å~ÇêÉë=Çì=ëÉÅíÉìê=Çì=ÅçããÉêÅÉ=ÇÉ=Ǩí~áä=Éí=ÇÉ=ä~=ÇáëíêáÄìíáçå N SOMMAIRE INTRODUCTION ■ ENTREPRISES ET CADRES DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION ■ Les acteurs du secteur du commerce de détail et de la distribution — Les évolutions du secteur et de ses métiers cadres — p. 9 p. 16 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LES FICHES MÉTIERS ■ 2 Les cartographies — Les métiers par famille — Les métiers par durée d’expérience — Commercial — N° 1 – Directeur de magasin — N° 2 – Responsable de magasin — N° 3 – Responsable de département — N° 4 – Responsable de réseau — N° 5 – Directeur régional — N° 6 – Manager de rayon fabrication alimentaire/frais — N° 7 – Manager de rayon non alimentaire ou alimentaire sec — N° 8 – Responsable de secteur caisse — N° 9 – Directeur e-commerce — N° 10 – Responsable de développement — N° 11 – Responsable de développement de franchise — N° 12 – Directeur de centre de relation client — Achats et Marketing — N° 13 – Acheteur distribution — N° 14 – Category manager — N° 15 – Styliste — N° 16 – Visual merchandiser — N° 17 – Responsable merchandising — Environnement — N° 18 – Responsable de développement durable — Sécurité — N° 19 – Responsable sécurité magasin — Logistique — N° 20 – Responsable logistique magasin — © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution p. 29 p. 30 p. 31 p. 33 p. 35 p. 43 p. 49 p. 57 p. 63 p. 69 p. 75 p. 81 p. 87 p. 95 p. 101 p. 107 p. 113 p. 115 p. 121 p. 127 p. 133 p. 139 p. 145 p. 147 p. 153 p. 155 p. 161 p. 163 POUR ALLER PLUS LOIN ■ Associations et fédérations professionnelles — Fédérations professionnelles — Etablissements de formation — Publications — Sites Internet — p. 171 p. 173 p. 174 p. 177 p. 179 ANNEXES ■ — Lexique — p. 182 p. 183 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Abréviations et sigles © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 3 INTRODUCTION Si les premiers grands magasins, avec la création du Bon Marché et les ouvertures des épiceries Felix Potin, datent en France de la seconde moitié du XIXe siècle, le concept de grande distribution, au sens contemporain (vente de produits de détail de tous types par des réseaux de magasins à un client final), est une activité économique beaucoup plus récente. Les grands groupes de la distribution d’envergure mondiale, dont plusieurs groupes français, n’ont guère plus de cinquante ans. Pendant les décennies de hausse rapide du pouvoir d’achat, avec un accès massif à la consommation, la distribution a connu une croissance remarquable, en sachant saisir et valoriser toutes les opportunités pour améliorer de façon constante sa rentabilité. On a ainsi assisté à la transformation profonde des techniques de gestion et de logistique, l’informatisation de l’encaissement, la création des marques de distributeurs et des magasins discount, les stratégies de fidélisation de la clientèle, les tentatives de diversification dans les services… Toutefois l’essor de la distribution en magasin connaît un ralentissement depuis plusieurs années déjà. Dans un contexte de moindre progression du pouvoir d’achat, certains facteurs concourent à cette décélération : l’essor du e-commerce, surtout pour les biens non alimentaires, l’évolution des comportements d’achat des consommateurs qui tendent à privilégier les achats d’équipement électronique (téléphonie mobile, multimedia, ordinateurs…) et les services associés au détriment des achats de produits de consommation traditionnels. Pour relever ces défis, la distribution s’engage dans des stratégies d’innovation et évolue, en prenant en compte de nouvelles obligations, notamment celles relatives au développement durable. Elle implante également des magasins de proximité de plus petite taille dans les centres villes qui répondent mieux aux besoins des consommateurs d’aujourd’hui. La distribution offre de véritables opportunités professionnelles : des postes motivants aux jeunes diplômés (ou non), un accompagnement aux plus compétents et aux plus dynamiques d’entre eux, via de véritables parcours de promotion dans l’entreprise. Le référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution propose une série de 20 fiches métiers qui s’articulent autour de 5 grandes familles (commercial, achats et marketing, environnement, sécurité, logistique) ; certains métiers liés à la distribution ayant été déjà décrits dans d’autres référentiels métiers (commercial/marketing, achats, logistique et transport), il conviendra de s’y reporter. Cette étude permettra aux jeunes diplômés, aux cadres et aux acteurs des ressources humaines de découvrir la diversité des débouchés de ce secteur, y compris à l’international. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 5 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ENTREPRISES ET CADRES DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION Activité tés types d’’un magasin Source : FCD (Fédération des Entreprises du Commerce et de la Distribution), 2010 8 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LES ACTEURS DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION La grande distribution généraliste et spécialisée regroupe les magasins du commerce de détail ou points de vente, organisés en réseau et dotés d’une enseigne commune. N’appartiennent pas à ce champ d’activité le commerce de gros et la gestion des entrepôts. ces), soit spécialisés sur un des multiples secteurs d’activité du commerce de détail tels que l’équipement du foyer ou de la personne, l’habillement, les chaussures, la culture, les loisirs et le sport, la parapharmacie, l’optique… Pour que la dénomination de grande distribution soit attribuée à un groupement de magasins, celui-ci doit comprendre au moins cinq à dix points de vente. Cette forme de commerce de détail ne couvre donc pas a priori les magasins indépendants « purs » ou isolés qui ne sont affiliés à aucun réseau. Cependant, dans un sens plus large, certains secteurs d’activité peuvent également intégrer dans le champ de la grande distribution des commerces indépendants de surface importante (par exemple, les grands magasins du commerce spécialisé en bricolage se distinguent de la quincaillerie par le seuil de 400 m2 pour un point de vente). Font également partie de la grande distribution les grands magasins et les magasins multi-commerces (ex les magasins populaires), non spécialisés, qui offrent un plus large assortiment de produits. De tailles très diverses, les points de vente de la grande distribution peuvent être soit à prédominance alimentaire (communément appelés les grandes surfa- Dans les magasins dits de grande distribution, la vente des produits est en général en libre service, mais aussi parfois en libre service assisté. Selon la gamme de produits vendus, du conseil et des prestations de service peuvent y être associés. Enfin, la grande distribution, généraliste et spécialisée, peut aussi être une activité hors magasin ou hors surface de vente « physique ». Il s’agit alors de la vente à distance (VAD), autrefois appelée vente par correspondance (VPC), et du commerce sur Internet ou e-commerce. UN SECTEUR RÉGLEMENTÉ La liberté d’entreprendre pour le commerce et l’industrie a été proclamée dès 1791, mais celle-ci n’est toutefois pas illimitée. Plusieurs lois (dont les lois Royer en 1973 et Raffarin en 1996) ont ainsi eu pour objectif d’encadrer le développement de la grande distribution, dont l’essor rapide entraînait la disparition des petits commerçants de centre ville. Ces lois réglementaient l’attribution des autorisations de création de commerces en fonction de leur surface. Elles n’ont toutefois pas eu l’effet escompté, le ralentissement de la progression du parc des grandes surfaces étant surtout lié à la saturation de l’espace commercial. La Loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a modifié profondément le dispositif d’autorisation d’exploitation commerciale et entraîné des évolutions sur lesquelles nous reviendrons (cf. p 16). Au-delà des réglementations relatives à l’implantation des magasins, de nombreuses autres règles s’appliquent aussi à la grande distribution tout en ne lui étant pas spécifiques : celles afférentes aux ventes en liquidation, aux périodes de soldes, aux horaires d’ouverture et de fermeture des commerces (récemment modifiés pour le dimanche dans certaines zones dites touristiques). Par ailleurs, un certain nombre d’autres règles régissent également ce secteur, notamment les règles d’hygiène et de sécurité (qualité sanitaire des produits alimentaires, conservation de la chaîne du froid, bonnes pratiques d’hygiène…) qui ont, entre autres, pour conséquence le développement des activités liées à la traçabilité des produits. DES MODES D’ORGANISATION DIVERSIFIÉS Les deux principales formes d’organisation de la grande distribution sont : • le commerce intégré ou succursaliste, contrôlé juridiquement ou financièrement par une entreprise dite « tête de réseau » qui pilote le développement du réseau. • le commerce indépendant organisé (qui s’oppose au commerce indépendant isolé) qui recouvre le commerce associé (ou groupement) et la franchise ; la relation avec l’entreprise « tête de réseau » est alors contractuelle (par exemple contrat de franchise, contrat d’adhésion à une enseigne…). © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 9 Un même réseau de distribution combine souvent plusieurs formes d’organisation, par exemple des succursales et des franchises. Par ailleurs, le commerce indépendant « isolé » s’oppose au commerce intégré et au commerce indépendant organisé, quand il s’agit d’un point de vente détenu par un commerçant indépendant. D’autres types d’organisation existent également, comme les licences de marques, les concessions, les affiliations à une centrale d’achats… Le commerce intégré (ou succursaliste) Les points de vente sont des succursales (voire des filiales) contrôlées en propre par une entreprise tête de réseau (un groupe par exemple). Les points de vente sont dirigés par des salariés du groupe. Le commerce indépendant organisé Cette forme de commerce est composée de deux formes principales : – le commerce associé ou groupement qui repose sur la définition de politiques communes et la mutualisation de services, de moyens (achat de marchandises, moyens logistiques…) – la franchise qui appatient à une entreprise juridiquement indépendante et qui paie des droits à un franchiseur pour bénéficier de son savoir-faire, de la notoriété de l’enseigne… Le commerce indépendant « isolé » Le commerce indépendant isolé n’est affilié à aucun réseau. Il est le plus souvent sans enseigne. Sa surface de vente peut être toutefois très importante. Avec près de la moitié du chiffre d’affaires du commerce en France, le poids des réseaux intégrés (ou succursalistes) est dominant en termes de chiffre d’affaires. C’est également le cas en nombre de points de vente, loin devant les groupements (environ moitié moins de points de vente que les succursalistes), suivis des franchisés. Toutefois, l’ensemble du commerce indépendant organisé représente près du tiers du chiffre d’affaires du commerce en France en 20081. – la part des groupements est importante parmi les grandes surfaces alimentaires, le secteur de l’équipement de la personne… – le secteur alimentaire, plutôt de petite taille, compte de nombreux franchisés, – enfin les succursales, groupements et concessions cohabitent dans le commerce de culture, les sports et les loisirs. Les catégories de produits vendus conditionnent souvent le mode d’organisation : – les succursalistes sont prépondérants dans les réseaux d’habillement et de chaussures (ces derniers disposent de nombreux points de vente), les grands magasins ou encore l’aménagement de l’habitat, La tendance de fond, aujourd’hui, est à la croissance du commerce indépendant organisé auquel les têtes de réseaux, souvent des grands groupes, apportent dynamisme et modernisation au travers d’une enseigne connue, d’achats et de moyens logistiques compétitifs. LES COMMERCES DE LA GRANDE DISTRIBUTION Les commerces de la grande distribution sont généralement différenciés selon les types de produits qu’ils vendent. C’est ainsi que l’on distingue habituellement d’un côté le commerce de détail à prédominance alimentaire, et de l’autre le commerce de détail spécialisé qui recouvre une grande diversité de secteurs. Les formats de la grande distribution, qui, par définition, ont les surfaces les plus grandes et le nombre de points de vente le plus faible, emploient une part significative des salariés du secteur et bien sûr la grande majorité des cadres. En 2009, en termes de chiffre d’affaires, trois sociétés françaises figurent au palmarès des 20 premiers « champions de la distribution dans le monde » : Carrefour SA au 2e rang (derrière Wal-Mart Stores Inc, USA et n° 1 en Europe), le Groupe Auchan au 15e rang et les Centres Distributeurs E. Leclerc au 22e rang2, le Groupe Casino au 26e rang et les Mousquetaires au 27e rang. Dans le commerce de détail, le nombre des entreprises étrangères implantées en France, hormis les entreprises du meuble ou de la mode, reste faible. On constate des situations comparables dans les autres grands pays 1. Source : FCA (Fédération des enseignes du Commerce Associé) 2. Source : Rapport Deloitte – Les champions de la distribution 2010 10 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Les principales formes d’organisation du commerce de détail et de la grande distribution Commerce de détail à prédominance alimentaire – Grandes surfaces alimentaires (GSA) : hypermarchés (1 667 points de vente) et supermarchés (5 437) – Maxidiscompteurs ou hard-discount (4 531) – Autres formats : supérettes… – Magasins multi-commerces (ex-magasins populaires) (284) – Grands magasins (130) Culture, loisirs, sports Commerce de détail spécialisé (non-alimentaire et alimentaire) Equipement du foyer et aménagement de l’habitat (électroménager, bricolage/ameublement/équipement de la maison…) Equipement de la personne (textile/habillement /chaussures…) (14 626 points de vente pour les Grandes Surfaces Spécialisées) Autres activités du commerce spécialisé non-alimentaire de la grande distribution non alimentaire : médical – (para)pharmacie – optique… Alimentaire : surgelés, bio… Produits culturels (livres, spectacles, voyages, hébergements…) Distribution sans surface de vente (ou Commerce hors magasin selon l’INSEE) Vente à distance (1 800 entreprises) Equipement ménager Vêtements, articles de sport Produits électroniques Sources : Observatoire prospectif du Commerce (Panoramas de branche 2010) et INSEE (Comptes commerciaux de la nation 2007) (USA, Royaume-Uni, Allemagne…) où les enseignes locales sont majoritaires. La grande distribution à prédominance alimentaire Les acteurs qui opèrent sous l’appellation grande distribution à prédominance alimentaire présentent des caractéristiques très diverses. Ils peuvent se différencier par la taille de leur surface de vente (de l’hypermarché à la supérette), leur positionnement en termes de prix (supermarché traditionnel ou maxidiscompte par exemple), la proportion des produits alimentaires par rapport à celle des non alimentaires. • Les Grandes Surfaces Alimentaires (GSA) : hypermarchés et supermarchés Avec 7 400 points de vente environ, le poids des entreprises d’alimentation générale de grande surface ou Grandes Surfaces Alimentaires (hypermarchés et supermarchés) est prépondérant dans la grande distribution alimentaire. Les supermarchés ont réalisé 41 % © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 11 Le commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire Hypermarché magasin d’une surface de vente égale ou supérieure à 2 500 m2, offrant un assortiment de 25 000 à 40 000 références et réalisant plus d’un tiers de son chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires Supermarché magasin d’une surface de vente comprise entre 400 et 2 500 m2, offrant un assortiment de 3 000 à 5 000 références et réalisant plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires Maxi-discompteur magasin de moins de 2 500 m2, offrant un assortiment limité de 1 300 références en moyenne Supérette magasin d’une surface de vente comprise entre 120 et 400 m2 Nomenclature INSEE du chiffre d’affaires des GSA et les hypermarchés 56 % en 20061. Près de 1 670 hypermarchés (le premier a été implanté en France en 1963) représentent environ 55 % du chiffre d’affaires réalisé par les GSA, mais seulement un tiers de leurs points de vente. Les principales entreprises font partie de réseaux intégrés ou de groupements du commerce organisé. Situés en périphérie des villes, avec de vastes parkings, ils proposent souvent une part significative de produits non alimentaires (petit et gros électroménager, multimédia, livres et disques, habillement, chaussures, bijouterie…). L’évolution de leur parc est stagnante en raison d’une saturation de l’espace commercial, mais aussi de réglementations sur les autorisations d’ouverture qui ont jalonné leur développement. Outre les grandes marques des entreprises de l’industrie agro-alimentaire, ces magasins vendent des produits sous marque de distributeurs (MDD) dont le prix est en moyenne inférieur de 25 % à celui des grandes marques. Depuis plusieurs années, les hypermarchés ont diversifié leur offre, au-delà de leurs référencements traditionnels, en se positionnant sur l’optique, la bijouterie et les services comme la billetterie, les produits d’assurances, les produits touristiques, la téléphonie… Avec 5 500 points de vente, les supermarchés traditionnels, qui réalisent environ 40 % du chiffre d’affaires des GSA, sont prédominants en nombre de points de vente. Ils vendent à la fois des produits de grandes marques et des MDD. Les réseaux d’enseignes d’indépendants occupent une part importante dans le parc des supermarchés traditionnels. • Les maxi-discompteurs Les principaux concurrents des supermarchés sont les maxi-discompteurs (ou hard-discount) apparus au début des années 90. Ces derniers sont fréquemment des magasins de plus petite taille qui proposent un nombre réduit de références commercialisées, qui peuvent être exclusivement des MDD. Au sein de ces magasins, l’agencement et la présentation des produits sont sommaires. • Des magasins de proximité : les supérettes Les supérettes, magasins les plus petits en termes de surface de vente, sont généralement des franchisés qui font partie d’un réseau géré par des enseignes de la grande distribution. Au-delà de l’effet d’image et de la notoriété de l’enseigne, ils bénéficient du support de leur maison mère en matière d’information sur les produits et de méthodes de gestion. Ils doivent en contrepartie prendre des engagements sur leur approvisionnement auprès de la centrale d’achats ou encore sur le référencement de certains produits. Depuis quelques années, ces supérettes jouent un rôle de laboratoire pour le test de nouvelles formules innovantes, telles des supérettes ethniques, bio… Les grands magasins et les magasins multi-commerces Les grands magasins sont principalement représentés par les grandes enseignes parisiennes (les Galeries Lafayette, le Printemps, le BHV, le Bon Marché) et leurs points de vente en province pour les trois premières. Monoprix est l’enseigne majeure des magasins multi-commerces (encore récemment appelés magasins populaires). Ces deux types de magasins de détail ont en commun d’être à rayons multiples. Ils vendent des articles de mode et de sport, de l’alimentation, de l’équipement de maison, des produits de parfumerie et de parapharmacie, des produits culturels, du multimedia, des services culturels, voire des services à la personne. C’est le cas de l’enseigne Monoprix qui commercialise ce type de services (ménage, bricolage, assistance informatique, soutien scolaire, etc.). 1. Source INSEE – Le commerce en France 2009 12 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Grands magasins et magasins multi-commerces se distinguent par : • leur surface de vente : celle du grand magasin est d’au moins 2 500 m2 tandis que celle du magasin multicommerces, comprise entre 400 et 2 500 m2, s’apparente à celle du supermarché ; • le ratio du chiffre d’affaires qu’ils réalisent en produits alimentaires par rapport à leur chiffre d’affaires global : le grand magasin a un chiffre d’affaires en alimentation inférieur au tiers de son chiffre d’affaires total tandis que le magasin multi-commerces réalise entre 1/3 et 2/3 de son chiffre d’affaires en produits alimentaires. Les référencements sont donc beaucoup plus nombreux dans les grands magasins que dans les magasins multicommerces. Principalement localisés dans les villes de plus de 50 000 habitants, ces magasins offrent une bonne couverture géographique et sont un point d’attractivité et d’animation pour les centres villes. Les magasins multi-commerces, comme certains groupes du commerce de détail à prédominance alimentaire, ont commencé l’implantation de nouvelles enseignes de commerce alimentaire. Situés en centre ville, ces points de vente sont basés sur des concepts innovants : positionnement sur des produits haut de gamme, design attractif en rupture avec les agencements traditionnels, ouverture tardive le soir… Ils ciblent une clientèle active, urbaine, plutôt jeune et au pouvoir d’achat élevé. Les magasins multi-commerces ouvrent également des espaces de vente sur des segments d’activité plus spécifiques (parapharmacie et produits de beauté par exemple). Les cadres sont plus nombreux dans les grands magasins que dans les magasins multi-commerces. Ils sont en effet 17 % par rapport à l’effectif global dans les premiers contre 11 % dans les seconds1. Cet écart s’explique par une proportion plus importante de chefs de département et de managers de rayon ayant le statut de cadre dans les grands magasins que dans les magasins multi-commerces. Le commerce de détail spécialisé (non alimentaire et alimentaire) Un commerce de détail spécialisé ne distribue des produits que dans un seul secteur d’activité du commerce. La taille et le lieu d’implantation des points de vente peuvent être très divers. Les commerces spécialisés de la grande distribution, encore dénommés GSS (grandes surfaces spécialisées), Les secteurs les plus emblématiques du commerce de détail spécialisé Habillement Parfumerie et produits de beauté Chaussure Articles médicaux et orthopédiques Meubles Optique et photographie Bricolage Articles de sport et de loisirs Equipement de la maison Livres, journaux et papeterie Produits surgelés Produits naturels et « bio » ont besoin de vastes surfaces de vente (le bricolage, l’équipement de la maison, l’électroménager…). Ils se sont donc largement implantés dans les grands centres commerciaux à la périphérie des villes, profitant ainsi d’un potentiel important de clientèle. Leurs principaux concurrents sont alors les hypermarchés qui vendent les mêmes gammes de produits. Ces vastes centres commerciaux peuvent aussi accueillir des succursalistes de la chaussure, des commerces de sport et loisirs, de produits culturels… Certains de ces commerces spécialisés adaptent leur taille pour s’implanter dans des centres commerciaux de grandes villes, moins vastes, car l’emplacement est un facteur stratégique. D’autres, comme des succursalistes de la chaussure, de l’habillement, de la bijouterie, les magasins de produits alimentaires (surgelés, « bio »), sont tout simplement localisés dans des rues passantes en centre ville. La vente à distance (VAD) et le e-commerce Le commerce électronique via Internet ou e-commerce (ou encore cyber-commerce) est en pleine expansion depuis que l’accès aux ordinateurs et les connexions à l’Internet au haut débit se sont généralisés au sein du grand public. Son chiffre d’affaires a largement plus que doublé de 2006 à 2009 (évolution de 11,6 à 25 milliards d’euros2). Deux tiers des internautes en France (21,7 millions d’acheteurs pour 33,1 millions d’internautes) ont ainsi déjà réalisé un achat en ligne. Le web facilite la comparaison des prix et des offres ; le consommateur effectue lui-même son propre benchmarking et gagne du temps en ne se déplaçant pas dans un magasin. 1. Source : Panorama de branche 2009, Observatoire prospectif du commerce 2. Source Fevad : Fédération e-commerce et vente à distance, 2009 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 13 On distingue plusieurs catégories d’acteurs dans le ecommerce : • des pure players (vente à distance exclusivement sur Internet) qui ne s’adossent pas à des magasins « physiques » ; ils proposent une offre très diversifiée et abondante de produits et de services ; les plus grands ont une stratégie mondiale, • les grands groupes de la distribution – aussi bien à prédominance alimentaire que groupes spécialisés – qui associent points de vente et commerce en ligne (appelés les click and mortar1 par les Anglo-saxons), • ou encore les entreprises de vente à distance ou VAD utilisant tous types de canaux : téléphone, courrier, catalogue, Internet… Les produits les plus vendus via le commerce en ligne sont les voyages et les hébergements, suivis des produits plus classiques de la grande distribution (vêtements, articles de sport, livres, articles ménagers) et des produits électroniques. Chez les acteurs spécialisés, le poids du e-commerce atteint 33 % de leur chiffre d’affaires en 2009 (contre 15 % en 2005). Le e-commerce des produits de grande consommation (dont les produits alimentaires), véritables supermarchés en ligne, peine à se développer. Depuis le début des années 2000, les grands groupes de la distribution à prédominance alimentaire se sont lancés dans le concept drive, qui combine la commande en ligne et le retrait des achats sur un lieu d’enlèvement spécifique (qui n’est pas le magasin). Ce système permet de tirer avantage de la commande en ligne (gain de temps pour le consommateur) et d’une baisse des coûts de transport et de personnel pour le commerçant. D’autres réseaux pratiquent le picking avec commande via Internet et récupération des achats à l’accueil d’un magasin (par exemple Chronodrive du groupe Auchan). La forte concurrence entre les acteurs de l’e-commerce, de niveau mondial sur certains créneaux, stimule la conception de formules toujours plus innovantes, sous réserve que ces formules soient rentables et économiquement compétitives. Selon les données de la Fevad, l’évolution du chiffre d’affaires du e-commerce montre une progression constante depuis 2005. VENTE À DISTANCE DE PRODUITS LE MARCHÉ VENTE À DISTANCE Le marché vente à distance vente de produits + services + 17 % en milliards d’euros MODES DE COMMANDE En % du chiffre d’affaires vente à distance produits + services en 2009 82 % 77 % 70 % Part des ventes en ligne Ensemble des ventes à distance 2009 2008 2007 2006 2005 15,6 11,6 courrier, téléphone et autres (fax, relais…) 30,4 25 20 8,4 Internet 62 % 26 38 % 22,2 18,6 30 % 23 % 18 % 16 2006 2007 2008 2009 Source : Fevad – Chiffres clés 2010 D’après la Fevad, « le chiffre d’affaires global des ventes sur Internet atteint 25 milliards d’euros en 2009… Entre 2000 et 2009, le e-commerce aura vu son chiffre d’affaires multiplié par 35. Il devrait en 2010 dépasser les 30 milliards »2. Sur un an (2010/2009) ce chiffre d’affaires a progressé de 17 %. La part du chiffre d’affaires du commerce électronique en France dans l’ensemble des ventes au détail et réparations est en constante et nette augmentation : 1. Mortar pour « mortier » figurant les points de vente physiques. 2. Communiqué de presse de 2009 (« Bilan du commerce électronique 2009 », 02/02/2010). 14 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Ventes en ligne de produits et services en milliards d’euros (Fevad) (1) Ensemble des ventes au détail et réparations en milliards d’euros (INSEE) (2) Part en % 2003 3,7 472,5 0,8% 2004 5,7 489,4 1,2% 2005 8,4 506,3 1,7% 2006 11,6 523,0 2,2% 2007 15,6 542,0 2,9% 2008 20,0 560,3 3,6% 2009 25,0 549,1 4,6% (1) Source Fevad – Chiffres clés 2008, 2009, 2010 (2) Source INSEE Première n° 1322, le Commerce en 2009, novembre 2010. L’INSEE précise toutefois qu’« au sein du commerce hors magasin, la vente à distance (vente par correspondance traditionnelle et e-commerce) diminue en 2009 (– 2,5 % en volume) sous l’effet de deux dynamiques contrastées. La vente par correspondance spécialisée progresse fortement en volume : + 6,8 % après + 4,5 % l’année précé- dente ; à l’inverse, le recul de la vente par correspondance sur catalogue général s’accentue : – 13,2 % en 2009 après – 4,4 % en 2008. L’essor du commerce électronique est réel mais il concerne également d’autres secteurs commerciaux et les services, en particulier la distribution de voyages ». © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 15 LES ÉVOLUTIONS DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION ET DE SES MÉTIERS CADRES De nombreux facteurs sont susceptibles d’influencer l’activité des entreprises du commerce de détail et de la distribution. Ils conditionneront ainsi l’évolution des métiers, notamment ceux du management, de l’encadrement intermédiaire dans les magasins, voire l’ensemble des métiers. LES ÉVOLUTIONS DU SECTEUR DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION Il convient de distinguer : – les facteurs d’évolution externes ou de contexte : liés à la situation économique (pouvoir d’achat), à l’évolution des pratiques de consommation, à la réglementation, aux nouvelles contraintes environnementales… – des facteurs d’évolution internes, qui résultent en partie des décisions prises par les acteurs du commerce de détail et de la distribution pour s’adapter au changement : évolutions technologiques, orientations stratégiques et organisationnelles. Les évolutions externes ou de contexte • Des mutations liées à l’évolution des modes de vie, du pouvoir d’achat et des préférences des consommateurs. Dans un contexte de moindre progression du pouvoir d’achat, les comportements de consommation changent et s’adaptent continuellement. Pour une proportion de plus en plus importante de la population, un décalage apparaît entre le pouvoir d’achat et les envies d’achat. Si certaines dépenses semblent incompressibles (loyers, charges…), les consommateurs ne sont pas prêts pour autant à se priver d’autres services (téléphonie, Internet haut débit, etc.). Cette sensibilité au prix, a fortiori en période de crise, ne semble cependant pas remettre en question sur le long terme les choix de consommation plus « engagée » d’une partie de la clientèle en faveur de l’achat bio ou du commerce équitable. Face à ces dépenses auxquelles les consommateurs restent attachés, une exigence plus forte de baisse des prix sur de nombreux produits de base est observée. D’un côté, le consommateur cherche de plus en plus l’achat raisonné, voire l’achat malin, pour les biens que l’on considère de consommation courante, comme l’alimentaire. De l’autre côté, il arbitre pour des solutions incluant plus de services (abonnements offerts, choix de crédits et solutions de financement, offres promotionnelles additionnelles, livraison et installation gratuite, etc.), permettant des gains de temps, ou 16 relevant de ce que l’on pourrait appeler « l’achat plaisir » (on accepte une dépense importante à un moment T, en faisant le choix d’une marque, d’un équipement haut de gamme, etc.), quitte à sacrifier certaines dépenses courantes. Cette tendance est plutôt défavorable aux points de vente de la grande distribution (car elle profite davantage à des acteurs positionnés sur ces offres de services) qu’à la vente de biens de consommation traditionnels. Elle tend surtout à accroître la concurrence par les prix. Elle pousse aussi à chercher d’autres types de réponses que le modèle de l’hypermarché, afin de favoriser la segmentation et les possibilités d’arbitrage plutôt que la massification : hard discount, proximité, développement du e-commerce, etc. De nouveaux concepts tels que les centres commerciaux intégrés dans des zones de loisirs (ex : bricolage, culturel, cinémas…) se sont aussi développés ces dernières années. • L’évolution de la réglementation En lien avec le point précédent, les évolutions réglementaires récentes ont conduit à renforcer la concurrence afin de soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs et favoriser la baisse des prix. La LME (Loi de Modernisation de l’Economie) du 4 août 2008 a assoupli les règles relatives aux autorisations d’implantation des grandes surfaces commerciales, en modifiant profondément le dispositif d’autorisation d’exploitation commerciale (seuil de surface de vente relevé de 300 à 1 000 m2), en instaurant une procédure simplifiée compatible avec la règle communautaire. Cette loi s’appuie sur certains principes : – liberté tarifaire entre fournisseurs et distributeurs, – assouplissement des règles relatives à l’implantation des grandes surfaces commerciales, – augmentation du nombre des périodes de soldes, – renforcement de l’aide au petit commerce, – mise en place d’une nouvelle Autorité unique de la concurrence. Cette loi interdit désormais la revente à perte et limite la pratique des « marges arrières » (rémunérations ou © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution remises différées versées par le fournisseur au distributeur) afin de ne pas fausser la concurrence par des prix trop bas. Elle vise à instaurer également une liberté de négociation entre le fournisseur et le distributeur. Dans un contexte de faible croissance du pouvoir d’achat des ménages et surtout d’évolution des priorités d’achat (arbitrages en faveur des achats non alimentaires – informatique, téléphonie, multimédia… – au détriment des achats alimentaires ou de certains biens de consommation courante), cette loi, en permettant davantage de concurrence, devrait contribuer à limiter la progression des prix, voire à favoriser leur baisse dans certains cas. Elle devrait aussi promouvoir la différenciation des formats et marques, et signifier peut être la fin du développement des grandes surfaces, qui a été longtemps le modèle dominant. L’adoption par la Commission européenne d’un nouveau règlement qui régit les accords entre producteurs et distributeurs pour la vente de produits et de services (avril 2010) prend mieux en compte le développement de la vente en ligne au cours de ces dernières années. L’Union européenne considère que les distributeurs agréés sont libres de vendre sur Internet sans se voir imposer de limite touchant aux quantités et au lieu d’établissement des consommateurs, ou de restrictions en matière de prix. Ainsi, ces nouvelles règles ont notamment pour objectif de lever des distorsions de concurrence qui existaient auparavant entre vente en ligne et vente hors ligne et de garantir que les consommateurs, où qu’ils soient dans l’Union européenne, puissent acheter des biens et services au prix le plus intéressant. • L’internationalisation des activités du commerce de détail et de la distribution et des marchés Le phénomène de globalisation des marchés, en amont (approvisionnements) ou en aval (implantation de nouveaux points de vente dans le monde) génère une concurrence croissante. Cela s’est traduit depuis une dizaine d’années par un mouvement de délocalisation des lieux d’approvisionnement, notamment vers la Chine. Cela a permis le développement de concepts à « petits prix et fortes marges » dans certains secteurs (textile, bazar, décoration…). Cette tendance devrait se poursuivre et concerner beaucoup plus le développement du commerce de détail et de la distribution à l’étranger, sur des marchés émergents, que dans les pays développés, où les leaders sont majoritairement des enseignes locales. • Une prise en compte croissante des enjeux de l’environnement et du développement durable La hausse du prix de l’énergie génère des contraintes de plus en plus fortes pour la grande distribution (coûts des transports et de la logistique d’approvisionnement). Elle contribue par ailleurs à modifier les comportements d’achat des consommateurs, moins enclins à se déplacer sur des espaces commerciaux éloignés de leurs lieux de vie du fait du coût des déplacements et des temps de transport importants. Mais ces enjeux liés à l’environnement et au développement durable peuvent être perçus à la fois comme une contrainte et une opportunité pour trouver de nouveaux marchés, même si les organisations commerciales n’ont pas encore véritablement évolué à ce jour (par exemple pour l’organisation de leurs approvisionnements, la diversification des modes de transport et de stockage…) ou de façon encore balbutiante (nouveaux équipements commerciaux et bâtiments à faible consommation énergétique, localisation permettant d’améliorer l’accessibilité et les dessertes tout en réduisant les émissions polluantes liées aux transports). Parmi les évolutions auxquelles on peut s’attendre, on peut citer : – les stratégies d’implantation des points de vente (ex : consolidation locale, développement dans les pays émergents, rachat d’unités concurrentes…), – le développement croissant de la proximité, pour réduire le temps, le coût d’accès et le bilan énergétique de l’approvisionnement des magasins et des clients, cette équation étant particulièrement complexe, – les enjeux de l’éco-emballage, du recyclage des déchets (meilleure information du consommateur sur l’efficacité de la collecte, l’achat de produits recyclés…), – les engagements qualité, éthiques et la traçabilité sur l’origine des produits commercialisés. Ainsi, certaines fédérations du commerce de détail et de la distribution ont pris des mesures visant à protéger l’environnement. Par exemple, la Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) s’est engagée à augmenter la vente de lampes à basse consommation et celle de produits bio tout en réduisant les emballages. Il est notamment prévu de favoriser la consommation de produits alimentaires bio, dont les ventes ont augmenté de 20 % en 2008 contre 15 % prévus initialement par la fédération. Les distributeurs se fixent également comme objectif d’optimiser les conséquences de leurs propres activités sur l’environnement, en améliorant l’efficacité énergétique des magasins et des systèmes de froid, en développant les énergies renouvelables et la récupération d’énergie, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre liées au transport et en veillant à une meilleure intégration des bâtiments commerciaux dans les paysages. Mais il est difficile de dégager des éléments de prospective, car les effets d’annonce et déclarations d’intention sont aujourd’hui plus visibles que l’évolution réelle des comportements. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 17 Les évolutions internes • Les stratégies des enseignes Les enseignes du commerce de détail et de la distribution font évoluer leur stratégie commerciale et leurs organisations pour s’adapter aux évolutions qui viennent d’être soulignées, en particulier dans un contexte de concurrence accrue. Certains groupes de la grande distribution alimentaire s’efforcent de développer des synergies entre leurs branches hyper et supermarchés : c’est le cas de Casino notamment, dont les dirigeants soulignent que « c’est la meilleure façon de favoriser la mise en place de synergies commerciales entre les deux réseaux, en coordonnant mieux les actions promotionnelles, la politique de fidélisation et les services clients, les programmes de développement, la déclinaison des assortiments alimentaires et la communication ». Carrefour avait engagé la même démarche début 2008 en regroupant sous une même direction ses hypers et ses supermarchés Champion (rebaptisés depuis Carrefour Market). « Depuis que les Français délaissent les très grandes surfaces, les distributeurs multiformats jouent la carte de la convergence entre enseignes. C’est la seule solution pour récupérer dans leurs supermarchés les déçus des hypers1 ». achats des consommateurs mais la qualité reste un élément très important, ainsi que la possibilité de choisir entre différents produits. C’est pourquoi, la part de marché du hard-discount, qui propose des prix bas mais dispose d’un nombre de références insuffisantes, a tendance à stagner voire à reculer alors que les produits de marques des distributeurs profitent des exigences de qualité du consommateur à un moindre coût. On observera cependant que les difficultés du hard discount (dans l’alimentaire notamment), n’empêchent pas des réussites sur certains segments (exemple : Brico Dépôt, grande surface de bricolage discount de type magasin entrepôt) et ne remettent sans doute pas en question la pertinence du concept à long terme. Les hard discounters, pour s’adapter, ont aujourd’hui différentes stratégies : augmenter la superficie des magasins et le nombre de références, renforcer le maillage et miser sur la proximité, évoluer vers le soft discount et vers des magasins mieux présentés et plus accueillants, communiquer davantage sur une même qualité de produits à des prix plus bas, malgré un packaging plus rudimentaire. • Vers un renforcement des concepts de proximité On voit aussi se développer, dans certains segments du commerce de détail (non alimentaire surtout), des modèles d’organisation recherchant à la fois des prix bas via l’intégration amont de la production et une différenciation sur l’image de marque importante (Ikéa par exemple). Le succès de ces « enseignes-filières » (Décathlon, Zara, H & M… ou encore Picard dans l’alimentaire) repose aussi sur une intégration très forte en amont : il n’y a plus de séparation complète entre l’activité de production industrielle et celle de distribution via une enseigne. Ces enseignes cherchent à mieux appréhender les modes de consommation des clients et plus uniquement leurs modes d’achat. Il s’agit aussi de passer d’une culture « mass-market » à une culture de personnalisation et de services. Certaines enseignes du bricolage ne se limitent plus à vendre des produits mais proposent de « réaliser un projet de vie » (par exemple Leroy Merlin) tout en maintenant une stratégie de prix bas mais en incluant des efforts sur le développement de l’offre, le merchandising et les services associés. Certains consommateurs, en recherche de sens ou ayant la fibre écologique, sont en attente d’une offre plus adaptée, de magasins ou d’espaces spécifiques (pour le bio, l’habitat durable…) mais aussi de concepts plus spécialisés. Sans augurer d’un risque de recul durable de la part de marché des grandes surfaces, plusieurs facteurs vont dans le sens du développement du commerce de proximité : – La démographie (vieillissement de la population, réduction de la taille des ménages…) devrait inciter à privilégier la proximité et la praticité, au détriment des grandes surfaces alimentaires, mieux adaptées à la consommation de masse mais nécessitant des déplacements plus contraignants, parfois dans des zones excentrées. – La redynamisation des centres-villes (en termes d’aménagement, de développement économique, d’urbanisme, d’habitat) devrait s’amplifier même si les zones commerciales de périphérie conserveront toute leur pertinence. – Les préférences des consommateurs pour des formats de magasins plus conviviaux et plus accessibles et la segmentation croissante de la clientèle (seniors, jeunes couples bi-actifs, cadres/non cadres, urbains/ ruraux, etc.) – Les enjeux liés à l’environnement : réduction du bilan carbone lié à la fois aux industriels et à la grande distribution, que ce soit au niveau du transport (recherche d’alternatives au transport routier en particulier, et proximité pour limiter les déplacements des consommateurs), des emballages, de l’origine et de la qualité des produits, de modes de production et de distribution plus respectueux de l’environnement. La crise économique a accentué ces évolutions. Le prix renforce sa position de critère décisif dans les Le succès de certains petits supermarchés urbains tels que Monop’ en est un exemple. Sur ce schéma, de nom- 1. Casino rapproche ses branches hyper et supermarchés : Le Figaro Economie, n° 20310, mardi 17 novembre 2009. 18 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution breuses enseignes développent un concept urbain spécifique. Ce retour de l’attractivité du commerce de proximité devrait bénéficier davantage aux réseaux (franchises, succursales) qu’au petit commerce de détail indépendant, en difficulté. Les enjeux en termes de ressources humaines sont également perceptibles. Ces dernières années, on a vu se développer plus rapidement les recrutements (notamment dans les fonctions d’encadrement, de responsables de magasins ou d’adjoints) dans les supermarchés de proximité que dans les hypermarchés. La centralisation des références, l’automatisation des outils de gestion des stocks et de reporting dans le cas du commerce intégré sont déjà largement déployés dans de nombreux magasins ou points de vente. Il convient cependant d’aborder avec prudence l’impact futur des évolutions technologiques sur les pratiques de consommation. L’utilisation des nouvelles technologies ne se développera réellement que si elle apporte une vraie valeur ajoutée pour le consommateur et qu’elle correspond à ses exigences de prix. C’est pourquoi, à ce jour, le m-commerce malgré des prévisions optimistes n’en est qu’à ses débuts. • Les évolutions technologiques • Le développement du e-commerce Les évolutions technologiques potentielles sont nombreuses et de natures différentes. Certaines contribuent au développement de l’activité notamment : – l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’envoi de messages de stimulation commerciale, ou encore le développement des centres d’appels (VAD…), les systèmes de géo localisation… – le m-commerce, permettant l’achat et la vente de biens et services par le recours aux technologies sans fil, notamment via la téléphonie mobile, – le développement du e-commerce qui rencontre le souhait de proximité et la recherche de prix plus bas. Selon la Fevad, la part des Français qui « consomment » sur Internet ainsi que le volume des achats ne cesse d’augmenter. On dénombre en 2010 25 millions de « consonautes », soit un Français sur trois. Les e-commerçants font davantage de publicité par les prix, car les consommateurs comparent de plus en plus les offres. Les e-commerçants sont ainsi confrontés au développement des ventes privées, de petites annonces, de vente entre particuliers ou de cashback1, en forte croissance. L’achat malin (ou smart shopping) se développe et certains concepts de e-commerce discount apparaissent (exemple cdiscount). D’autres ont surtout pour objectif de rationaliser davantage les organisations, et in fine d’améliorer la productivité et la rentabilité : – le développement de l’automatisation des caisses (self check-out, self scanning), – la RFID, Radio Frequency IDentification (dont l’impact est plus perceptible pour le moment dans les entrepôts et les plateformes logistiques que dans les magasins du commerce de détail), – le recours aux technologies en 3D pour visualiser l’organisation et la présentation des rayons (pour le marketing, les achats, le visual merchandising…) Si le développement des supermarchés en ligne (Ooshop, Télémarket…) reste encore faible, on observe une croissance très rapide des supermarchés drive in (type Chronodrive ou Auchandrive). Pour les plus petits formats (succursalistes, groupements d’indépendants, franchisés du commerce de détail non alimentaire spécialisé…), les évolutions technologiques sont plus circonscrites, et concernent davantage les systèmes d’information et de gestion utilisés. L’un des enjeux majeurs sera la généralisation du multicanal. Il ne s’agit plus seulement de pure players dont l’activité relève exclusivement du e-commerce (eBay, Vente Privée, cdiscount…), mais de groupes traditionnels du commerce de détail et de la distribution qui se positionnent sur différents concepts (hyper et supermarchés, proximité, e-commerce…) pour s’adapter à l’évolution des comportements de la clientèle. En effet, une proportion croissante des clients fréquente aussi bien les sites Internet que les magasins, éventuellement pour acheter mais aussi pour se renseigner, voir les offres et les prix et préparer leurs achats futurs en magasin. Le multicanal pourrait aussi se traduire par le développement des concepts dits « brique et clic » (modèles commerciaux combinant de manière intégrée dans une même prestation un site marchand et des points de vente, comme Chronodrive ou autres2). Le multicanal est aussi l’une des grandes tendances du marketing direct dans la vente à distance, qui suppose l’utilisation combinée de différents outils de marketing direct (téléphone, e-mail, site Web, mailing, fax, etc.) par des entreprises qui, jusqu’alors, n’y avaient pas recours. Les acteurs de l’e-commerce sont ainsi amenés 1. Technique promotionnelle par laquelle un acteur s’engage à reverser aux acheteurs une partie d’un prix d’achat initial. Des sites de cashback se sont développés sur Internet en proposant à leurs membres des reversements de 1 à 5 % sur plusieurs centaines de sites marchands. Le terme cashback peut également désigner une autre technique promotionnelle par laquelle une enseigne s’engage à rembourser après quelques années intégralement le prix d’achat d’un produit aux consommateurs qui viennent en acheter un autre en rapportant le produit initialement acheté ou un justificatif. 2. Les commandes se font en ligne et le retrait des achats en entrepôt, le client faisant le déplacement. Exemples : Auchan drive, Leclerc express, Système-U. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 19 à mixer l’édition de catalogues papier, à effectuer des campagnes de mailing classiques. Inversement, les VPCistes traditionnels auront recours aux nouvelles technologies comme l’e-mailing ou le SMS-mailing. Il s’agit d’une réponse à l’évolution de la demande des clients. Pour le secteur de la VAD, le multicanal est un enjeu majeur pour se diversifier. Les grands groupes de la VPC, en difficulté face à l’évolution du marché, ont d’ailleurs pris acte de cette tendance. Ils ne se contentent plus des catalogues papier, certains ont basculé toute leur offre sur le Web et donnent à leurs clients la possibilité de passer commande en ligne. LES ÉVOLUTIONS DES MÉTIERS CADRES DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA DISTRIBUTION Pour préparer et accompagner les mutations des activités du commerce de détail et de la distribution dans un contexte de marché plus difficile, les métiers cadres du secteur seront amenés à évoluer. Les cadres du commerce de détail et de la distribution seront par essence des acteurs clés des changements à venir. D’abord via les fonctions commerciales, cœur de métier de ce secteur, appelées à mobiliser l’ensemble des équipes de vente et à les préparer aux changements dictés par l’évolution des comportements d’achats et des profils de la clientèle, des marchés et de la concurrence, des nouvelles possibilités et opportunités offertes par les technologies et par les impératifs liés à l’environnement et au développement durable. Mais à tous les niveaux, en amont de l’acte de vente (que ce soit pour l’organisation des approvisionnements et des achats, pour le marketing et le merchandising, pour le développement), et aussi en aval (administration et gestion, encaissement, logistique, service après-vente), les modèles organisationnels seront amenés à se transformer en profondeur, progressivement. Ce n’est pas la fin des grandes surfaces, mais sans doute le début de nouvelles formes de commerce, moins massifiées, plus personnalisées, multicanales et offrant de nouveaux services et des valeurs ajoutées spécifiques sur des segments de marché plus ciblés. Elles appellent une implication nouvelle des cadres, à tous les niveaux. Les fonctions commerciales, achats et développement face aux enjeux économiques et à l’évolution de la réglementation commerciale Afin de réguler les activités, la concurrence et les conditions de développement du commerce de détail et de la distribution, de nouvelles réglementations se sont mises en place. Ces évolutions réglementaires, notamment via la Loi de Modernisation de l’Économie1, ont une incidence sur les métiers cadres de la fonction commerciale, en particulier sur les directeurs régionaux, les responsables de réseaux et les responsables du développement. Ces derniers doivent prendre en compte ces évolutions dans l’élaboration de plans d’actions ou de nouveaux projets d’implantations commerciales. Les cadres de la fonction achats (acheteurs principalement) sont également concernés par la volonté du législateur de limiter certaines dérives, en particulier avec les systèmes de rétributions indirectes des distributeurs : la pratique des « marges arrières » est beaucoup plus encadrée aujourd’hui, l’un des objectifs étant de rééquilibrer le rapport de force entre distributeurs et fournisseurs. Une connaissance toujours plus fine de la réglementation commerciale et de son évolution est donc nécessaire pour ces métiers, qui doivent aussi modifier leurs pratiques de négociation avec les fournisseurs afin de respecter ces nouveaux dispositifs réglementaires. • Les métiers de la direction commerciale et du développement : une orientation forte sur la recherche et l’optimisation de la performance économique Dans un marché de plus en plus concurrentiel et internationalisé, l’ensemble du management supérieur ainsi que les équipes de direction des points de vente seront plus que jamais impliqués dans la recherche d’amélioration de la performance économique et commerciale et de la rentabilité des magasins. Pour les groupes cotés en bourse, les exigences croissantes des actionnaires et des marchés, en recherche de rentabilité immédiate, pèsent de plus en plus sur les stratégies, les décisions et aussi sur la stratégie de communication externe. Pour les métiers de directeur régional, responsable de réseau, responsable du développement, directeur de magasin, les principales évolutions seront : 1. La loi de Modernisation de l’Économie en modifiant les conditions d’ouverture et d’implantations de magasins en les simplifiant, encourage le développement de la concurrence, notamment par les prix. Cela s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de développer le pouvoir d’achat et d’empêcher les stratégies d’ententes implicites entre distributeurs. 20 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution – la prise en compte, le plus en amont possible, des stratégies commerciales définies au niveau des groupes (sièges sociaux) déclinée ensuite sur le terrain, – des exigences plus fortes en termes de développement de l’activité commerciale (ventes et chiffre d’affaires), mais aussi de progression (ou de maintien) de la rentabilité et de la marge. Cela nécessitera d’impliquer l’ensemble des équipes pour développer les ventes, rechercher des gains de productivité, réduire les frais internes et externes, optimiser la relation aux fournisseurs et la stratégie d’achats, etc. D’une manière générale, des compétences économiques et de gestion seront recherchées, même si l’aspect commercial reste le cœur de métier. Les cadres devront être capables d’analyser les indicateurs de performance et faire preuve de réactivité et d’initiative pour mettre en place des plans d’action afin d’améliorer les résultats. • Les responsables de magasins en première ligne pour accompagner le changement dans les petites et moyennes surfaces du commerce associé Toutes les formes du commerce de détail et de la distribution sont confrontées aux exigences de performance économique. Mais les formats plus petits (réseaux succursalistes, franchisés…) seront plus concernés que les GSA et GSS, au sein desquelles ces évolutions sont déjà engagées depuis plusieurs années. Les managers (directeurs régionaux, responsables de magasins) sont en première ligne pour relayer les évolutions des stratégies commerciales de leurs groupes auprès des équipes. Une nouvelle génération de managers va apparaître, plus au fait des orientations stratégiques de leur groupe, du positionnement produit recherché, des évolutions tendancielles des marchés, en veille permanente sur les indicateurs économiques et les résultats obtenus, et bien sûr capables de stimuler leurs équipes pour progresser. Toutefois les pré-requis resteront identiques : posséder une expérience directe de la vente et de la relation clientèle, le cœur de métier demeurant l’animation commerciale et l’encadrement de proximité des équipes. Le développement des réseaux de proximité va générer, au sein des petites unités commerciales et des supérettes, des recrutements de managers d’un « nouveau genre », recherchant une très forte différenciation (clientèle cible, niches ou segments de marché spécifiques) avec la volonté d’offrir davantage de services pour fidéliser le client. Les compétences recherchées sont de plus en plus pointues : véritable expertise des marchés visés, profils de responsables de magasins moins généralistes, plus diplômés, plus aptes à remettre en question les positions établies, dotés de qualités relationnelles, réactifs et capables de développer des stratégies plus offensives pour conquérir des marchés émergents. • L’ensemble des fonctions commerciales et marketing contraintes de prendre en compte la généralisation du commerce multicanal et la volatilité plus grande du client Les clients cherchent de plus en plus à diversifier leurs lieux d’achat, combinent les différents modes d’achat dans différents formats de magasins (hyper et supermarchés, magasins traditionnels, commerce de proximité, hard discount…). Ils utilisent toutes les possibilités nouvelles qui permettent de gagner du temps ou de réduire certaines contraintes : développement du ecommerce et des achats en ligne, combinaison des possibilités de passation de commandes par Internet et de retrait sur un point de vente ou dans un entrepôt1. Pour les cadres des fonctions marketing et des fonctions commerciales (responsable merchandising, directeur commercial, directeur régional… jusqu’aux managers de rayon), cela nécessite de concevoir différemment leurs stratégies : introduire de l’innovation, renouveler davantage les concepts de magasins, s’adapter aux comportements d’achats plus volatiles, développer des « offensives commerciales » multi-formes. Il leur est nécessaire de s’approprier les nouvelles possibilités offertes par les outils de marketing direct, de manière à proposer des réponses individualisées et des offres plus personnalisées et adaptées au profil de la clientèle. Par exemple, utiliser le téléphone portable d’un client pour lui transmettre des messages de marketing relationnel ciblé, pour diffuser des conseils sur l’utilisation ou les caractéristiques d’un produit en situation d’achat. La concurrence croissante entre les groupes du commerce de détail et de la distribution nécessite également de développer de nouveaux services pour tenter de fidéliser le client : livraison à domicile, chargement des courses dans le véhicule, mais aussi autres produits ou services connexes (produits financiers, services à la personne, télécommunication, billetterie, voyages, assurance touristique…). • La montée en puissance du e-commerce : de nouveaux métiers et nouvelles organisations en découlent L’avènement du e-commerce et du commerce multicanal contraindra les acteurs du commerce de détail et de la distribution à adapter les magasins à ces nouveaux comportements de clients passant d’un format à l’autre, de l’achat en ligne à l’achat en magasin traditionnel, aux formats brique & clic. Certaines enseignes traditionnelles qui n’ont pas encore développé d’offre en e-commerce seront amenées à investir ce nouveau segment. Elles devront d’abord 1. Exemples : Chronodrive, Auchan Drive… © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 21 déterminer le modèle organisationnel (créer un service intégré, ou bien une entité autonome dédiée au e-commerce) et préparer leur encadrement à l’évolution progressive des pratiques commerciales. De nouveaux métiers de spécialistes se développent (responsable e-commerce, e-merchandiser, e-category manager…). Les enseignes doivent en effet se doter en interne des compétences nécessaires pour déployer leurs offres commerciales sur des supports très diversifiés. Au-delà des fonctions commerciales, l’ensemble des métiers cadres qui participent à l’organisation des activités et à la gestion des flux et de la logistique seront concernés. Il faut également s’attendre à une complexification des organisations et des métiers par rapport au modèle habituel de la grande surface attirant vers elle les consommateurs. Les cadres chargés du développement devront parallèlement prendre en compte les opportunités de développement de nouveaux marchés liés au e-commerce et être en veille par rapport aux risques qui pourraient affecter les magasins plus traditionnels. Pour les métiers de la famille commerciale (directions commerciales et marketing des sièges sociaux, directions régionales, directeurs et responsables de magasin), il s’agira d’analyser le potentiel du marché du ou des produits, d’évaluer la possibilité de développement de nouvelles actions de promotion commerciale, d’investir des marchés de niche, de réfléchir à la façon de conquérir de nouveaux publics d’internautes. Selon le type d’acteur, la stratégie commerciale est différente : les pure players ont une stratégie souvent très offensive, cherchent à impulser des comportements « d’achat malin », et privilégient souvent les prix bas, alors que les enseignes traditionnelles qui se lancent sur le e-commerce doivent privilégier la recherche de complémentarité avec les autres formes de vente plus traditionnelles, offrir éventuellement des avantages prix ciblés lors d’opérations commerciales, développer des conseils ou des services associés aux produits vendus. Dans tous les cas, la conception des messages, des supports de vente… via le net sera conçue en lien étroit avec le marketing et les métiers du web (infographiste, webmaster, community manager…). Les cadres commerciaux doivent aussi travailler davantage avec la fonction logistique pour organiser la distribution et optimiser les circuits et les coûts de livraison. • Les managers de rayon : une prise en compte plus importante de l’évolution des comportements d’achats dans la relation au client et une dimension managériale toujours plus importante Directement au contact des vendeurs et fréquemment en lien avec le client, le manager de rayon est le premier relais auprès des équipes de vente des stratégies commerciales. L’organisation de la vente et l’animation commerciale ainsi que le suivi et l’analyse des résultats économiques constituent le cœur de son activité. Toutefois, le manager de rayon devra s’impliquer plus que précédemment, dans la stratégie de l’enseigne et diffuser les orientations prises auprès de son équipe, en intégrant également les évolutions des comportements d’achat. Les capacités relationnelles et la dimension managériale seront plus prégnantes, pour accompagner le développement des compétences des collaborateurs, dynamiser et impliquer davantage les équipes autour d’un projet commercial (au niveau du rayon), motiver et stimuler l’engagement de toute la force de vente pour atteindre les objectifs commerciaux de l’entreprise. Une grande proportion des managers accède à ce poste via la promotion interne : plus de 50 % aujourd’hui dans certaines enseignes. Toutefois, les conditions d’accès tendent à se modifier : certains DRH prévoient une diminution à l’avenir de ce taux et les recruteurs élèvent le niveau de diplôme dans le cadre de recrutement externe (de Bac +2 fréquemment par le passé à Bac +5, de plus en plus). Concrètement, cela se traduira aussi dans l’évolution de leurs missions : la part de l’activité de terrain (qui constitue aujourd’hui 60 à 80 % de leur temps de travail) pourrait diminuer au profit de l’analyse des données économiques et de l’animation commerciale, le développement des outils de gestion intégrés permettant des gains de productivité sur cette activité. Les managers de rayon à fort potentiel pourront évoluer vers des postes de chefs de département ou encore directeurs de magasin, postes pour lesquels ils constituent un vivier potentiel pour certaines enseignes. Cela sous réserve d’acquérir des compétences supplémentaires en gestion, management d’un centre de profit, gestion et développement des ressources humaines. Quant au ratio managers/collaborateurs, les enseignes ont des positions différentes : certaines enseignes d’hypermarchés veulent le baisser car il est jugé trop important, alors que d’autres veulent plutôt développer leurs lignes managériales (supérettes)1. • Des évolutions qui affecteront l’ensemble des métiers cadres : l’internationalisation des marchés et les enjeux du développement durable En matière de développement durable, aucun distributeur ne pourra à terme se soustraire à ses obligations. Des métiers de spécialistes, dont certains hautement 1. Voir sur ce point les scénarios envisagés dans le cadre du contrat d’étude prospective du commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire. Etude réalisée en 2008 par le CREDOC et le cabinet GESTE, sous l’égide des représentants des partenaires sociaux (FCD et organisations représentatives des salariés), de l’OCPA (Forco) et des services de l’Etat. 22 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution qualifiés (ingénieurs, R & D…) vont probablement se développer, mais ils seront peu nombreux au sein des entreprises du commerce de détail et de la distribution, même au niveau des sièges sociaux. Toutefois des postes de correspondants responsables du développement durable existent déjà dans certaines enseignes et ce type de fonction devrait se développer. Les métiers du marketing et de la communication seront très directement influencés par ces nouvelles tendances, qu’ils devront intégrer de plus en plus en amont dans la stratégie et le merchandising, en plaçant progressivement l’enjeu du développement durable au cœur de leurs problématiques. En effet, les stratégies développées devront être plus cohérentes sur le long terme, et anticiper les évolutions des comportements d’achat des consommateurs par rapport aux critères environnementaux. Il faudra aussi repenser les pratiques professionnelles, en intégrant de manière transversale les contraintes liées au respect de l’environnement, à tous les niveaux (packaging, logistique, transport, coût de l’énergie, gestion et récupération des déchets et emballages, évaluation des impacts de l’activité commerciale et suivi d’indicateurs, etc.). Pour ce faire, un certain nombre de compétences en la matière seront requises : connaissance de la règlementation, mise en place et analyse des indicateurs de suivi, veille du respect des engagements pris par l’entreprise en ce domaine, capacité à modifier les organisations, prise en compte des enjeux du développement durable dans le merchandising et dans les stratégies commerciales. • Les évolutions technologiques : des impacts variables sur les métiers Les progrès technologiques touchent tous les métiers cadres. Si l’informatisation et la généralisation des progiciels de gestion intégrée n’est pas nouvelle, elle se développe, se perfectionne, et permet des gains de productivité croissants pour toute la gestion administrative et commerciale. Pour les métiers des achats, la tendance à la dématérialisation des factures avec les fournisseurs va se poursuivre. Mais le déploiement de ces outils va s’étendre de plus en plus (comptabilité, finance, achats, passation et suivi de commande, logistique, ressources humaines…). Les évolutions technologiques affecteront plus particulièrement certains métiers. Pour les métiers de la caisse, les décisions de généralisation des caisses automatiques (self check-out ou selfscanning), qui dépendent des politiques d’enseigne, seront prises au plus haut niveau du fait des impacts importants sur l’emploi et les relations sociales dans les entreprises. Ces choix mis en application aux niveaux des directions de magasins et des cadres responsables de secteur caisse, auront certainement des incidences sur les aspects de gestion (investissements, budgets, gestion du personnel…). Pour les métiers de la logistique, le niveau d’automatisation est encore extrêmement variable aujourd’hui dans la grande distribution, d’une enseigne à l’autre, et il est difficile d’anticiper quels seront les impacts. Ce qui est certain, c’est que la recherche de l’optimisation des flux dans la supply chain se poursuivra. Et que les opportunités offertes par les nouvelles technologies (plateformes logistiques automatisées, utilisation de la RFID…), si elles ne se développeront pas à la même vitesse partout – et sans doute moins dans le commerce de détail que dans les entrepôts et le commerce de gros – vont progressivement émerger. Elles permettront le développement du e-commerce, le déclenchement d’une commande directement par le client et l’organisation de sa livraison. Les responsables logistique seront amenés à adapter l’organisation des flux entrants et sortants aux évolutions dictées par le commercial. Les métiers des centres d’appels de la grande distribution – et en premier lieu celui de directeur de centre de relation clients (vente à distance) – évolueront à la fois sous l’effet des nouvelles technologies et des comportements sociaux. Les réseaux sociaux commencent à être utilisés par certains acteurs de la grande distribution à la fois pour animer des communautés de consommateurs ou de clients et enrichir le dialogue avec la clientèle, ce qui rend plus complexe la gestion de la relation client. Certaines normes1 qui tendent à s’imposer dans le secteur, vont faire évoluer l’activité du service vers des exigences de qualité et de performance plus élevées et la mise en place de procédures très rigoureuses. Certains centres de relations client sont déjà certifiés. Selon leur position en amont ou en aval dans l’organisation, les cadres devront développer des compétences spécifiques pour organiser le déploiement de ces nouvelles technologies et faire évoluer les organisations, ou bien pour les utiliser afin d’augmenter leur productivité et celle de leurs équipes. Pour accompagner ces changements organisationnels et l’évolution des métiers, l’offre de formation s’est développée et diversifiée 1. Par exemple la certification AFNOR « Centre de Relations Clients », qui impose un référentiel d’indicateurs de la relation client. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 23 LES ÉVOLUTIONS DES FORMATIONS Une tendance à l’élévation des niveaux de formation des cadres recrutés, mais la promotion interne reste une voie d’accès possible Traditionnellement, le niveau d’études ainsi que le diplôme obtenu en formation initiale n’ont jamais constitué des critères de recrutement déterminants pour les métiers du commerce de détail et de la distribution, y compris pour les fonctions cadres. Les capacités individuelles (motivation, rigueur, capacité d’adaptation, aptitude au management, aspiration à l’évolution…) priment avant les connaissances acquises dans le cadre d’un diplôme, ou même avant les compétences techniques. Le secteur offre de nombreuses possibilités de promotion professionnelle, et a d’ailleurs développé ses propres systèmes de parcours de formation pour permettre aux candidats « à potentiel » d’évoluer en développant leurs compétences. Cependant, l’élévation générale du niveau de formation des professionnels du secteur et a fortiori des cadres fait que, en recrutement externe, la majorité des recrutements s’effectue au niveau Bac +2 pour les postes à responsabilité (managers de rayons1, directeurs d’établissements, postes d’encadrement administratif et fonctionnel), voire Bac +4/5 pour les directeurs ou responsables de magasins. Toutefois, les jeunes diplômés recrutés au niveau Bac +2, voire au-delà, n’accèdent pas systématiquement à un poste cadre d’emblée. Cela dépend des politiques d’enseigne : certaines recrutent des managers de rayon au statut agent de maîtrise, d’autres à celui de cadre. Les employeurs cherchent en effet de plus en plus à recruter des collaborateurs qui ont un réel potentiel d’évolution, et avoir une formation initiale supérieure constitue indéniablement un atout important aujourd’hui pour prétendre accéder à des postes à responsabilité. Une offre de formations supérieures qui s’est étoffée pour répondre à l’évolution des profils recherchés Parmi les principales formations de niveau Bac +2 et Bac +3 qui préparent aux métiers du commerce de détail et de la distribution (en particulier pour les métiers de managers de rayon, mais aussi de responsables de magasin), on peut citer le BTS Management des Unités Com- merciales (MUC), le DUT Techniques de commercialisation et la LP Distech. Certaines formations dans le domaine logistique, telles que le BTS Transport ou le DUT Logistique et Transport permettent également d’intégrer le secteur. Et de nombreuses autres formations relevant des chambres consulaires ou autres2, et des licences professionnelles en vente/commerce ont été créées ces dernières années. L’accès à certaines fonctions cadres (visual merchandisers, stylistes…) nécessite d’avoir une formation supérieure dans le domaine : design, mode, école des Beaux Arts… Dans les grandes surfaces spécialisées, et en fonction du secteur d’activité, d’autres formations supérieures peuvent faire référence, sans être obligatoires. Par exemple, une formation supérieure de type Master STAPS – spécialité management du sport – peut être un atout pour accéder à des fonctions cadres dans le commerce de détail de la vente d’articles de sport, même si elle n’est pas systématiquement exigée. Au niveau Bac +5, pour l’encadrement supérieur (direction de magasin, direction commerciale et marketing, etc.) les masters professionnels dans le domaine du commerce et du marketing se sont également développés ces dernières années, et de nouveaux projets apparaissent constamment. Les formations des écoles supérieures de commerce et de gestion – qui proposent un cursus en 3 ans après 2 années de classes préparatoires – peuvent aussi conduire aux métiers du management supérieur (fonctions de direction commerciale, marketing ou gestion, achats). Les masters spécialisés dans le domaine du commerce, du marketing, ou en gestion-finance se sont également multipliés. Une autre tendance significative de l’évolution de l’offre de formation est le développement des formations supérieures en apprentissage. Si les diplômes de l’enseignement supérieur restent majoritairement préparés sous statut étudiant, la plupart des formations sont désormais ouvertes à l’apprentissage, comme le BTS MUC ou la LP Distech, cette dernière ne s’effectuant qu’en apprentissage. Ce mode de formation présente l’avantage pour les enseignes d’intégrer à l’issue de la formation des salariés directement opérationnels dans leur fonction. 1. Il existe toutefois des variations selon le type de profil, et selon les enseignes. Pour les managers de rayon fabrication alimentaire/frais, une formation spécialisée de niveau CAP BEP ou bac pro (notamment pour les métiers de bouche : boucher, charcutier-traiteur, boulanger, poissonnier, etc.) éventuellement complétée par un cursus professionnalisant en formation continue peut être nécessaire. 2. Notamment des écoles spécialisées en commerce au niveau Bac +2 (60 instituts de force de vente), ainsi que des écoles de commerce et distribution (ECD), ou encore au niveau Bac +3 des écoles de gestion et de commerce (EGC). 24 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Un enjeu majeur : améliorer l’attractivité des formations et revaloriser l’image des diplômes et des métiers Les employeurs et leurs représentants ont renforcé, ces dernières années, les liens avec les acteurs de la formation mais aussi de l’orientation afin d’améliorer l’image des métiers du secteur, dont les métiers cadres. La FCD a par exemple signé des conventions avec le Ministère de l’Education Nationale et le Ministère de l’Agriculture pour faire évoluer les diplômes (ce qui a conduit au remplacement du BTS action commerciale par le BTS MUC par exemple), développer des diplômes professionnels spécifiques adaptés aux métiers de la branche (la licence professionnelle DISTECH) et mieux faire connaître les débouchés aux diplômés. L’enjeu est non seulement de favoriser l’orientation des étudiants vers ces formations, mais également de susciter l’intérêt des diplômés pour faire carrière dans les entreprises du commerce de détail et de la distribution. Certaines enseignes constituent elles-mêmes directement des partenariats avec les écoles, pour faciliter leurs recrutements futurs. Une spécificité du secteur : le développement de parcours d’intégration et le rôle des écoles internes d’enseigne Les enseignes ont développé leurs propres parcours d’intégration pour les nouveaux recrutés, favorisant ainsi l’accès à un premier emploi à des personnes de faible niveau de formation initiale, en leur proposant un cursus interne. Les grands groupes de distribution du commerce de détail disposent pour la plupart de leurs propres écoles de formation. Si ces dispositifs sont généralement financés via les fonds de la formation professionnelle continue (par exemple en contrat de professionnalisation), ils ont pour objectif de donner aux personnes recrutées une formation que l’on peut qualifier « d’initiale », préalablement à leur prise de poste, même si elle ne débouche pas sur un diplôme mais plutôt sur un CQP (certificat de qualification professionnelle délivré par une branche) ou sur une qualification reconnue dans la classification de la convention collective. Leur rôle est donc essentiel dans la branche et elles contribuent, de façon complémentaire aux formations initiales diplômantes, à donner une formation professionnalisante permettant d’accéder aux métiers. Les formations se déroulent souvent en alternance sur 8 à 12 mois et permettent de former les futurs jeunes collaborateurs des enseignes, en leur donnant les bases et les techniques des métiers de la distribution et en les plaçant « en immersion » dans un magasin. Certaines enseignes ont filialisé leurs instituts et permettent l’accès aux formations à des salariés extérieurs au groupe. Ces écoles contribuent ainsi à la formation continue des salariés. Un champ possible pour le développement de nouvelles formations autour de métiers émergents L’émergence de nouveaux métiers génère la création et l’apparition d’une offre de formation, dont on peut donner quelques exemples, sans prétendre à l’exhaustivité : – autour des métiers du e-commerce : des formations supérieures de niveau licence pro ou master se sont développées ces dernières années. Ex : la licence professionnelle e-commerce/ e-marketing : Gestionnaire de projets (IUT Bordeaux Montesquieu, IUT Roubaix), – dans le domaine du marketing relationnel : l’offre de formation continue tend à se développer, pour des ingénieurs et cadres de haut niveau capables d’utiliser les nouveaux outils de profilage de clientèle, de segmentation, de personnalisation des approches marketing. Mais des formations diplômantes apparaissent également (ex : licence professionnelle Marketing relationnel et négociation, IUT Marseille, Université Aix-Marseille III), – autour des métiers du développement durable : il existe de nombreuses formations, initiale ou continue, qu’il s’agisse de masters proposés par les universités ou de mastères dispensés par les écoles d’ingénieurs ou de commerce. L’importance croissante des enjeux liés au respect de l’environnement, au recyclage des déchets, aux modes de stockage et de transport des marchandises, au développement de la proximité va faire émerger de nouvelles formations, même si les formations traditionnelles aux métiers du commerce intègrent progressivement ces enjeux. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 25 LES FICHES MÉTIERS • LES CARTOGRAPHIES © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution • COMMERCIAL • ACHATS/MARKETING • ENVIRONNEMENT • SÉCURITÉ • LOGISTIQUE LES CARTOGRAPHIES • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution • CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS PAR FAMILLE Commercial N°1 - Directeur de magasin N°2 - Responsable de magasin N°3 - Responsable de département N°4 - Responsable de réseau N°5 - Directeur régional N°6 - Manager de rayon fabrication alimentaire/frais N°7 - Manager de rayon non alimentaire ou alimentaire sec N°8 - Responsable de secteur caisse N°9 - Directeur e-commerce N°10 - Responsable de développement N°11 - Responsable de développement de franchise N°12 - Directeur de centre de relation client Achats/Marketing N°13 - Acheteur distribution N°14 - Category manager N°15 - Styliste N°16 - Visual merchandiser N°17 - Responsable merchandising Environnement N°18 - Responsable de développement durable Logistique Sécurité N°20 - Responsable logistique magasin N°19 - Responsable sécurité magasin Source : Apec – 2011 30 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution CARTOGRAPHIE DES MÉTIERS SELON L’EXPÉRIENCE Ouvert aux jeunes diplômés Moins d’un an d’expérience Jeunes cadres De 1 à 5 ans d’expérience Cadres confirmés Plus de 5 ans d’expérience N°4 - Responsable de réseau N°13 - Acheteur distribution N°7 - Manager de rayon non alimentaire ou alimentaire sec N°2 - Responsable de magasin N°3 - Responsable de département N°5 - Directeur régional N°6 - Manager de rayon fabrication alimentaire/frais N°8 - Responsable de secteur caisse N°14 - Category manager N°15 - Styliste N°16 - Visual merchandiser N°19 - Responsable sécurité magasin N°20 - Responsable logistique magasin N°1 - Directeur de magasin N°9 - Directeur e-commerce N°10 - Responsable de développement N°11 - Responsable de développement de franchise N°12 - Directeur de centre de relation client N°17 - Responsable merchandising N°18 - Responsable de développement durable Source : Apec – 2011 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 31 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution COMMERCIAL • N°1 – DIRECTEUR DE MAGASIN • N°2 – RESPONSABLE DE MAGASIN • N°3 – RESPONSABLE DE DÉPARTEMENT • N°4 – RESPONSABLE DE RÉSEAU • N°5 – DIRECTEUR RÉGIONAL • N°6 – MANAGER DE RAYON FABRICATION ALIMENTAIRE/FRAIS • N°7 – MANAGER DE RAYON NON ALIMENTAIRE OU ALIMENTAIRE SEC • N°8 – RESPONSABLE DE SECTEUR CAISSE • N°9 – DIRECTEUR E-COMMERCE • N°10 – RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT • N°11 – RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DE FRANCHISES • N°12 – DIRECTEUR CENTRE DE RELATION CLIENT N°1 - DIRECTEUR DE MAGASIN DIRECTEUR D’HYPERMARCHÉ, DIRECTEUR DE SUPERMARCHÉ, DIRECTEUR DE GRAND MAGASIN Le directeur de magasin contribue à la définition de la stratégie du magasin. Il a pour mission de développer la performance économique du magasin en collaboration avec ses équipes. Il coordonne l’animation commerciale et supervise l’exploitation. Cadre confirmé : entre 35 et 50 K€ (+ part variable). Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Les grands magasins et magasins multi-commerces. ■ Les grandes surfaces spécialisées. ■ Directeur commercial ■ Directeur régional ■ Direction des achats ■ Direction marketing ■ Responsable du développement ■ Direction administrative et financière ■ Responsable de développement durable © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Directeur de magasin Qui recrute ? ■ Les grandes surfaces alimentaires (hyper, supermarchés). 35 D IRECTEUR ■ LE POSTE Activités principales Définition de la politique commerciale • Décliner et définir la politique commerciale locale du magasin en fonction des objectifs du groupe, tout en garantissant le respect de la politique de l’enseigne. • Valider les décisions de choix de gamme, en cohérence avec le positionnement de l’offre produits proposée. • Mobiliser les équipes sur la mise en œuvre des fondamentaux de la vente : organisation des linéaires, relation client… • Décider du lancement et de la mise en place d’évènements commerciaux pour développer la fréquentation, le chiffre d’affaires et fidéliser la clientèle. • Analyser le potentiel de développement à moyen terme du magasin, en fonction de l’évaluation du marché, de la concurrence, du positionnement commercial de l’enseigne. • Définir le projet de développement à moyen terme (5 à 10 ans) du magasin, en cohérence avec le projet d’entreprise ou le plan marketing, au niveau régional ou du pays (France, étranger). Coordination et animation commerciale • Mettre en place l’offre commerciale, définir ou adapter le choix de gamme de produits, en fonction des spécificités et de la concurrence locale. • Définir l’aménagement physique du magasin et de l’espace commercial (plans masse1, etc.). • Concevoir et mettre en œuvre une politique d’animation commerciale du magasin, en lien avec les responsables de département et/ou managers de rayon. • Mettre en place ou superviser la mise en place des opérations commerciales spécifiques. • Définir la stratégie et les actions de communication (campagnes publicitaires, presse et médias, évènementiel…). • Définir et animer une politique de services innovante (accueil, cartes de fidélité…). Analyse et développement de la performance économique • Définir et suivre les objectifs commerciaux de vente, par secteur ou ligne de produits. • Développer la performance de son magasin (marge), réduire les coûts et garantir la rentabilité à long terme. • Garantir et développer la rentabilité des stocks et des autres ratios économiques. • Effectuer un reporting de l’activité et de la performance du magasin auprès de la direction régionale ou de la direction commerciale. Gestion des ressources humaines • Encadrer les équipes et effectuer le recrutement des cadres (ou y participer en lien avec la DRH). • Garantir le respect des procédures d’embauche et l’application du droit du travail (légalité des contrats de travail et des avenants). • Organiser les entretiens annuels d’évaluation. • Décider des primes et augmentations de salaires à attribuer aux collaborateurs, ainsi que des promotions professionnelles, sur proposition de leurs managers. • Veiller au développement des compétences de ses collaborateurs. • Proposer un plan de formation. Gestion et exploitation de l’activité commerciale du magasin • Organiser et encadrer l’exploitation du magasin (bâtiments, matériels) en lien avec le responsable d’exploitation. • Veiller au bon fonctionnement de l’activité quotidienne (personnel, installations, logistique…). • Veiller au respect de la réglementation commerciale. • S’assurer des approvisionnements et de la gestion des stocks (en lien avec le responsable logistique). • Garantir la sécurité des biens et des personnes. • Garantir que tous les produits vendus satisfont aux exigences de sécurité (dates de péremption, DLC2, traçage des produits à risque sécuritaire, organisation des retraits de vente, des rappels sécurité, etc.). Activités éventuelles Le directeur de magasin peut représenter l’entreprise dans le cadre d’actions de communication ou de relations publi- 1. Terme architectural, le plan masse signifie une représentation des volumes de la construction en vue de dessus. Il permet de représenter une construction de façon schématique, et de détecter facilement certaines informations (périmètre, surface du bâtiment…). Le plan masse est exigé pour les différentes autorisations d’urbanismes (permis de construire, déclaration préalable, etc.). 2. DLC : date limite de consommation. 36 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE MAGASIN ques. Il assure alors les relations avec les différents partenaires locaux, avec les médias, ainsi que les liens avec d’autres distributeurs ou partenaires, dans le cadre d’opérations commerciales notamment. Certains directeurs de magasin peuvent animer des projets transversaux, mais également des actions de formation auprès d’autres directeurs ou managers. Il peut s’agir par exemple de réfléchir à l’optimisation des relations fournisseurs, à la recherche de réduction de certains coûts et d’amélioration de la performance économique, à une stratégie commerciale sur certains segments de clientèle, etc. Variabilité des activités Les activités du directeur de magasin varient selon le type d’exercice et de commerce (chaîne intégrée ou succursaliste, franchisé, commerce indépendant associé en groupement, indépendant isolé…), la taille du magasin et la nature de l’activité (grande surface alimentaire, spécialisée, grand magasin ou magasin multi-commerce). Le degré d’autonomie est moins fort dans une chaîne intégrée, où la stratégie et l’organisation commerciale sont entièrement définies au niveau du siège et déclinées puis mises en œuvre aux niveaux régional et local. Dans le commerce indépendant, le directeur de magasin fixe lui-même certaines options stratégiques, et peut davantage choisir les modalités d’organisation de l’activité, le cas échéant dans le respect du concept de l’enseigne (pour le commerce indépendant associé en particulier). Le niveau de délégation sera plus important dans une très grande surface alimentaire ou dans un grand magasin, dans lequel le directeur sera davantage secondé par des équipes plus étoffées au niveau du management intermédiaire. Enfin, les activités de relations extérieures et de communication externe seront aussi plus ou moins développées selon les organisations, la part assumée par la direction générale et ses services (siège), et le niveau de responsabilité et d’autonomie confié. Le recrutement des managers de rayon relève dans certains magasins (commercialisation d’articles de sport par exemple) directement du directeur de magasin, alors qu’il sera effectué par des responsables de département dans des grands magasins ou dans les hypermarchés. La proximité avec les équipes de vendeurs est variable, fonction de la taille et de la culture du magasin. Dans certains cas, le directeur proche du terrain, peut participer à la formation de certains cadres, à la mise en place d’évènements commerciaux ; dans d’autres cas, sa fonction reste davantage centrée sur la gestion et l’exploitation courante de l’activité commerciale. Facteurs d’évolution du métier Le cœur de métier et le contenu des activités professionnelles du directeur du magasin restent stables, mais ils doivent s’adapter en permanence à l’évolution du contexte économique, réglementaire et technologique, et aux stratégies commerciales des groupes ou des enseignes. Les contraintes liées au développement durable, au respect de l’environnement, tendent de plus en plus à s’imposer à tous les niveaux de la chaîne de décision et doivent être prises en compte dans l’organisation. Les stratégies commerciales impliquent une adaptation permanente aux nouvelles technologies (e-commerce ou mcommerce1 par exemple), à la mise en place de nouveaux services associés pour fidéliser la clientèle. ■ LE PROFIL Diplômes requis Le niveau Bac +4/5 tend à se généraliser, même si un accès à un niveau Bac +2 reste possible en promotion interne. • BTS Gestion des unités commerciales. • Master Commerce/Gestion. • Master Sciences économiques. • Ecoles supérieures de commerce. Durée d’expérience Ce métier s’adresse à des cadres ayant déjà une expérience de 5 à 10 ans dans l’entreprise (dans différentes fonctions successives : manager de rayon, directeur de département, directeur adjoint). L’accès à ce poste se fait soit par promotion interne soit par mobilité externe. Certaines enseignes ne recrutent que d’anciens responsables de rayon qui ont gravi les échelons. 1. Le M-commerce (mobile commerce) correspond à l’utilisation de technologies sans fil, et plus particulièrement de la téléphonie mobile, afin de faire du commerce. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 37 D IRECTEUR L’expérience requise varie fortement selon le type de structure, la taille et le nombre de magasins. Dans un magasin de très grande taille ou de très forte notoriété (grand magasin par exemple), l’accès à ce poste nécessite d’excellentes connaissances et aptitudes et peut passer par des chasseurs de tête. Selon les cas il sera nécessaire de bien connaître l’environnement et l’univers de la mode, du luxe, les réseaux de distribution spécialisés, mais également de disposer d’un carnet d’adresses. Compétences techniques • Excellentes connaissances des techniques de merchandising : le directeur de magasin doit contrôler la tenue de l’ensemble des rayons. • Très bonne connaissance de l’économie locale et bonne vision des perspectives de développement commercial et de la concurrence afin d’atteindre les objectifs commerciaux. • Maîtrise des techniques de management et d’encadrement d’équipe. • Connaissances en gestion pour être en mesure de gérer un centre de profit (élaboration et suivi d’un budget, analyse du compte d’exploitation, suivi des indicateurs de rentabilité). • Bonne connaissance de la réglementation commerciale. • Capacité à piloter des projets pour conduire des travaux spécifiques dans le magasin, contrôler les entreprises ou intervenir sur des projets transversaux au niveau de l’enseigne. • Excellentes qualités relationnelles, sens de la communication interne et externe, pour dynamiser ses équipes et entrer en contact avec des interlocuteurs variés. • Capacité à fédérer et à animer un projet auprès de ses équipes. • Disponibilité et pragmatisme, sens du contact avec les équipes sur le terrain. • Capacité d’adaptation dans son mode de management, en fonction des orientations de la direction, des résultats obtenus par le magasin et du contexte concurrentiel. • Exigence et ténacité. • Très bonne organisation pour planifier et coordonner les activités et les flux, de la réception à la distribution au client. • Sens de l’anticipation pour saisir les opportunités de développement. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • • • • • Directeur de magasin adjoint Directeur de département Responsable d’exploitation Responsable administration des ventes Manager de rayon Evolutions professionnelles (P+1) Traits de personnalité • Capacité à prendre des initiatives pour permettre l’exploitation optimale du magasin et l’animation commerciale, en impliquant l’ensemble de la force de vente. • Méthode et rigueur dans sa gestion, pour atteindre les objectifs de résultats et améliorer la rentabilité. 38 • • • • • • Directeur régional Directeur commercial Chef de produit ou directeur marketing Responsable d’exploitation régional Responsable de développement Responsable des achats © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE MAGASIN Exemple d’offre ■ Directeur de magasin H/F Lorient (56) Exemple d’offre 36 K€/an Entreprise de la distribution (produits de bricolage, jardinage, décoration…), nous cherchons un futur directeur de magasin (H/F). Poste et missions : Vous allez apprendre notre métier et notre culture dans le magasin de Lorient en prenant une mission opérationnelle de patron de centre de profit. Membre du comité de direction du magasin, vous participez à l’élaboration des politiques et des choix stratégiques du magasin. Vous bénéficiez d’une réelle autonomie pour décider des orientations à prendre ainsi que des actions à mener dans vos univers produits. Vous gérez et développez votre compte d’exploitation en collaboration avec une équipe de vente que vous recrutez, formez, animez et faîtes évoluer. Vous êtes responsable de la construction de l’offre (choix des produits, prix d’achat et de vente) et des actions commerciales qui la font vivre. Après cette expérience validée pouvant aller jusqu’à 2/3 ans en fonction de votre potentiel et de vos résultats, nous pourrons vous proposer un poste en France ou à l’international. Profil : Vous avez une expérience réussie dans la gestion de centre de profit, vous êtes un manager expérimenté, vous avez une passion pour le commerce. Source : Apec ■ Directeur de magasin H/F Régions Bretagne et Pays de la Loire Enseigne de la grande distribution recrute des directeurs de magasin sur la Bretagne et les Pays de la Loire. Le directeur de magasin dirige un centre de profit de plus de 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et 55 personnes en moyenne. Il est responsable de son budget, de ses résultats, et définit ses objectifs avec sa hiérarchie. Ses missions s’articulent autour de trois axes : – Le commerce : développer sur la durée un haut niveau de qualité de service, de sécurité et d’hygiène, tout en organisant la vie commerciale du magasin dont il a la responsabilité. – La gestion : suivre l’évolution des ventes et du chiffre d’affaires, et atteindre ses résultats d’exploitation. – Le management : recruter et manager les membres de son équipe en visant la meilleure satisfaction clients et l’épanouissement de ses collaborateurs (entre 30 et 50 collaborateurs). Profil : Formation requise : Diplômé(e) Bac +2 à Bac +4/5 avec ou sans expérience. Idéalement, si expérience, de préférence en responsabilité d’un centre de profit avec management d’équipe (10 salariés ou +). Qualités requises : sens du commerce, sens du résultat, orientation qualité client, réactivité, ouverture d’esprit, aptitude à motiver. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 39 D IRECTEUR ■ TÉMOIGNAGES ■ Jérôme Budon Directeur magasin, Décathlon Sénart Cesson « Mon métier au quotidien : manager la performance économique et humaine au service du projet magasin. » Jérôme Budon a toujours été passionné de sport, notamment de football. En 1998, pendant ses études à l’école supérieure de commerce à Marseille (ESC Euromed), il voit l’organisation de la Coupe du Monde en France comme une opportunité de s’impliquer dans cet évènement sportif à Marseille en participant, en tant que bénévole, à l’animation et au marketing. Son rôle consistait à gérer les partenaires et sponsors de cet évènement lors de leurs animations d’avant match, à réaliser de la veille marketing et concurrentielle pendant les rencontres, à aider et accompagner la mise en place de leurs ILV (information sur le lieu de vente) et PLV (publicité sur le lieu de vente). Lorsque Jérôme Budon obtient son diplôme (2000), il s’oriente d’abord vers le métier du conseil, en SSII, comme ingénieur d’affaires. Il y restera deux ans et demi mais malgré le challenge commercial quotidien de ce métier dans l’informatique – qui n’était pas son domaine de prédilection – le peu d’évolution professionnelle à long terme et le manque de suivi dans le management des équipes l’amènent à se poser des questions sur sa carrière. Ainsi il repart dans une nouvelle dynamique et décide de s’orienter vers des domaines qui l’intéressent : le commerce, le management et enfin le sport. « A cette période, Décathlon se développait, créait des marques… Mon ambition étant de devenir chef de produit, lors de mon entretien en 2003, on m’a proposé de devenir responsable de rayon sports collectifs à Claye Souilly, en Seine-etMarne, poste que j’ai accepté car il me permettait de rentrer en contact direct avec les attentes des utilisateurs, base d’un métier de chef de produit. Je suis ensuite devenu responsable rayon montagne, puis responsable du service clients. Je me suis familiarisé avec différents métiers : vente, encaissement, services. » En 2007, Jérôme Budon devient directeur adjoint et en 2009 il accède au poste de directeur du magasin de Sénart, poste qu’il occupe actuellement. « Ce qui m’intéressait, c’était le côté manager, le fait d’accompagner une équipe sur un projet ambitieux et d’inciter 40 chacun à se dépasser. Ainsi que le challenge commercial : développer une affaire, faire progresser les ventes et le résultat. C’est à la fois une motivation sur le plan économique, mais aussi gratifiant sur le plan humain. » Aujourd’hui, son métier comporte un subtil équilibre entre le travail de bureau et le terrain. « Dans ce métier, je suis moins souvent sur le terrain que lorsque j’étais responsable de rayon. Nous sommes beaucoup sollicités par mail, nous faisons de la gestion, nous effectuons le suivi des résultats commerciaux, de l’administratif. Mais c’est aussi beaucoup de temps passé au contact des équipes. » La recherche de la performance commerciale est une composante essentielle de ce métier. « Nous avons des engagements de résultats, et il y a des exigences importantes quant à l’atteinte des objectifs, y compris dans les moments plus difficiles. » Pour réussir dans cette fonction, il faut des compétences techniques, et surtout des aptitudes relationnelles et humaines. « Il faut savoir fédérer les équipes, fixer le cap en stimulant les collaborateurs autour d’un projet pour le magasin. Mon travail consiste à faire assimiler la stratégie de l’entreprise, à articuler les objectifs à court et à moyen terme. » Il faut également des compétences en gestion, et une forte capacité en termes d’animation commerciale. C’est un poste auquel on accède généralement après avoir été responsable de rayon dans l’enseigne, il n’y a pas de recrutement externe à Décathlon pour ce poste. Ce métier comporte aussi des contraintes. « Il faut être disponible et ne pas hésiter à s’impliquer et à prendre des risques. Si l’on veut devenir un jour directeur de magasin, il faut aussi être mobile au niveau géographique. Le fait d’avoir une expérience au siège du groupe est aussi un atout pour évoluer professionnellement. » C’est un métier très riche, qui comporte des domaines d’activités multiples. « On touche au cœur du métier, le développement commercial, mais aussi à la logistique, à la gestion, au juridique, à la communication externe. C’est d’abord un métier de manager, avec une dimension humaine importante, mais aussi un métier très technique et diversifié. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE MAGASIN ■ Christelle Gras Directrice Supermarché Carrefour Market, Drancy « Pour réussir dans ce métier, il faut être un meneur d’hommes, un gestionnaire et un commerçant. Il est important d’être crédible vis-à-vis de ses équipes et d’être reconnu pour ses compétences. C’est à cette condition que l’on acquiert l’adhésion du personnel. » A 21 ans, dès l’obtention de deux BTS, l’un en agro-alimentaire et l’autre en action commerciale, Christelle Gras devient responsable de magasin d’une enseigne de Croissanterie. Motivée par la volonté d’évoluer, elle intègre le groupe Stoc en 1996 où elle est recrutée pour suivre la formation de manager (cycle d’un an de l’école interne de l’enseigne). Elle est nommée manager de rayon frais, poste sur lequel elle restera un an et demi. L’enseigne Stoc change de nom, devient Champion puis en 2009 Carrefour Market. Attirée par la formation, Christelle Gras poursuit son parcours comme formatrice sur les métiers de poissonnerie, boulangerie, viennoiserie et pâtisserie. Ce passage à la formation lui a été très utile et l’a fait progresser dans son rôle de manager. Cela lui a permis également de se constituer un réseau de contacts dans l’entreprise. « J’avais 21 ans quand j’ai démarré mon premier poste. A cet âge, je devais encore apprendre à gérer du personnel et à ne pas faire de maladresses, mon expérience liée à la formation m’a fait beaucoup progresser dans le domaine du management. » Elle prend ensuite la responsabilité successive de deux magasins. Elle y reste à chaque fois environ 2 ans et intègre le supermarché de Drancy en 2008, l’effectif est de 80 personnes et la surface de 2 500 m2. A 36 ans, elle a déjà travaillé dans dix magasins différents depuis son entrée dans le groupe dont trois comme directrice de magasin. « Quand on rentre sur un poste de chef de rayon, on peut devenir directeur de magasin au bout de 3/4 ans à partir du moment où l’on accepte de travailler dans différents secteurs et de changer de magasin. Quand vous êtes recruté à un niveau Bac +4 ou +5, vous pouvez rentrer directement dans le vivier des futurs directeurs et intégrer le cursus de stagiaire directeur chez Carrefour Market. » Christelle Gras est rattachée au directeur régional qui a entre 10 et 12 magasins sous sa responsabilité. Le degré d’autonomie du directeur dépend de son expérience et de la problématique du magasin. « Dans ce métier, on dispose d’un certain degré d’autonomie dans le choix et les décisions à prendre tout en respectant les orientations de l’entreprise. Il faut savoir motiver ses équipes, et dialoguer avec elles. L’organisation et les résultats à atteindre doivent être expliqués. On a vraiment un rôle d’accompagnement des managers et des employés. » Selon Christelle Gras il n’existe pas de magasin standard : changer de magasin oblige à se remettre en question. En effet, on perd une certaine distance quand on reste longtemps dans un même magasin. « Chaque magasin a une problématique différente. Les trois magasins dont j’ai eu la responsabilité m’ont permis d’acquérir les compétences nécessaires à un directeur. A chaque fois, le contexte était spécifique et le métier prenait une dimension particulière. Dans l’un, il s’agissait surtout d’augmenter le chiffre d’affaires, dans l’autre il fallait agrandir la surface de vente, enfin dans le dernier, c’était la dimension humaine et managériale qui était prioritaire. » La fonction de directeur de supermarché offre de réelles possibilités d’évolution professionnelle. Des passerelles existent au sein du groupe vers les hypermarchés à condition d’être mobile géographiquement sur le plan national. Mais d’autres choix sont envisageables comme devenir directeur régional, travailler dans les départements achats ou marketing, et même dans les services techniques. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 41 N°2 - RESPONSABLE DE MAGASIN RESPONSABLE DE BOUTIQUE, GÉRANT DE MAGASIN, RESPONSABLE DE SUCCURSALE, RESPONSABLE DE POINT DE VENTE Le responsable de magasin organise, gère et développe l’activité d’un point de vente, dans le respect de la politique commerciale de l’entreprise. Il anime les équipes de vente, encadre le personnel et veille à développer le chiffre d’affaires du magasin. Jeune cadre : entre 25 et 30 K€ Cadre confirmé : entre 30 et 40 K€ (+ part variable). Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Structures du commerce indépendant organisé sous forme de groupement. ■ Réseaux de franchises. ■ Directeur régional ■ Vendeurs ■ Employés polyvalents (réception, réserve…) ■ Direction des ressources ■ Services administratifs ou de gestion (siège) ■ Direction commerciale ■ Direction marketing et merchandising © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de magasin Qui recrute ? ■ Petites et moyennes surfaces du commerce intégré (ou succursaliste). 43 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Animation commerciale • Organiser l’accueil de la clientèle et participer à la vente. • S’assurer de la bonne tenue du magasin (rangement, présentation, propreté). • Mettre en valeur l’espace commercial, dans le respect des concepts de l’entreprise ou de l’enseigne et des directives données par le merchandising. • Organiser la mise en place d’opérations commerciales et préparer les plans d’action nécessaires. • Effectuer une veille concurrentielle régulière. Gestion et exploitation courante • Réaliser les ouvertures et fermetures du point de vente. • Veiller à la maintenance générale du point de vente, à son entretien et au respect des consignes de sécurité. • Organiser et préparer les inventaires, contrôler le niveau des stocks. • Organiser les réassorts en fonction des ventes et des livraisons. • Veiller à l’application de la législation du travail (contrats de travail, fiches de paie…). • Organiser les plannings et adapter le temps de travail en fonction des fluctuations journalières et saisonnières de l’activité. • Effectuer le contrôle des mouvements de caisse et les remises de recettes en banque. • Suivre et analyser les résultats et les indicateurs commerciaux (nombre de visites clients, taux de transformation1, progression du chiffre d’affaires…) et assurer le reporting auprès de sa hiérarchie. Activités éventuelles Certains responsables de magasin sont chargés de former de futurs responsables de magasins. Ils peuvent aussi assurer des formations thématiques sur les procédures de l’entreprise, les techniques managériales ou commerciales en fonction d’expertises qu’ils ont pu développer et capitaliser. Ils peuvent également mener des missions transversales, au sein du réseau, par exemple tester la mise en place de certains concepts de merchandising ou outils de gestion commerciale. Management et encadrement des équipes Variabilité des activités • Recruter et intégrer les collaborateurs, en les formant aux bases du métier. • Conduire les entretiens individuels, identifier les besoins et définir les actions de formation à mettre en place afin de développer les compétences des collaborateurs. • Animer des réunions d’équipe, impliquer et motiver le personnel pour améliorer les résultats commerciaux. • Relayer les plans d’action définis par le management supérieur (direction régionale) au niveau des équipes de vente. • Informer les équipes sur les résultats obtenus et fixer les objectifs à atteindre en termes de vente et de chiffre d’affaires. • S’assurer de la qualité de la communication interne. Gestion administrative et reporting • Effectuer la gestion administrative du magasin (passation des commandes, fournitures, suivi de la facturation…). Le métier de responsable de magasin varie d’abord en fonction de la nature des liens juridiques et commerciaux entre le magasin et l’entreprise (ou le réseau) dont il dépend. Dans le commerce intégré ou succursaliste, les magasins sont des points de vente rattachés à l’entreprise, le lien hiérarchique est plus direct entre le responsable de magasin et la direction générale de l’entreprise, avec des exigences de reporting plus fortes auprès du directeur régional. Par ailleurs, le responsable de magasin bénéficie d’une structure d’appui au niveau du siège en matière d’assistance juridique, de recrutement, de formation… Dans le commerce indépendant associé (franchises), les responsables de magasin ont une autonomie plus grande, des marges de décision plus importantes en ce qui concerne le choix de leurs produits ou même de l’aménagement de leur point de vente, dans le respect toutefois du concept de l’enseigne. 1. Nombre d’entrées magasin qui ont généré une vente. 44 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE MAGASIN Les activités du responsable de magasin peuvent aussi varier selon la taille et la localisation du magasin : il faut adapter le facing1 du magasin en fonction des tendances et de la clientèle, ajuster la fréquence des livraisons et des réassorts en fonction de la fréquentation. Dans les points de vente moins importants, les responsables de magasin n’ont généralement pas d’assistant. Ils ont donc en charge certaines tâches de gestion courante ou d’encadrement du personnel. L’activité varie aussi en fonction de la nature des produits commercialisés (alimentaire, non alimentaire) et de la culture maison. Le responsable de magasin pourra selon les cas être plus ou moins directement impliqué dans la vente et la part du merchandising varie aussi assez fortement selon le type d’activité exercée. Facteurs d’évolution du métier Les évolutions peuvent varier assez sensiblement d’une enseigne à l’autre, y compris au sein d’un même groupe. Le merchandising impose des remises en question de plus en plus fréquentes de la stratégie commerciale pour s’adapter en permanence aux évolutions de la clientèle et à la concurrence. Le métier de responsable de magasin nécessite des échanges réguliers avec la direction régionale pour décliner les orientations et les plans d’action sur le terrain. Les systèmes d’information et les outils de reporting sont inégalement mis en place et déployés, mais la tendance est à leur développement, au suivi croissant des indicateurs de performance économique et commerciale, avec dans certains cas un suivi au jour le jour de la fréquentation des clients et des ventes réalisées. La montée en charge du e-commerce pourrait amener les responsables de magasin à prendre en compte les opportunités de développement de ventes en ligne, même si l’activité de vente traditionnelle reste le cœur de métier. ■ LE PROFIL Diplômes requis • BTS Management des Unités Commerciales, DUT Techniques de commercialisation… • Licence Distech, licences professionnelles commerce… Durée d’expérience Une expérience minimale de deux ans comme vendeur suivie de deux ans comme adjoint d’un responsable de magasin est en général nécessaire pour accéder à ce métier. Compétences techniques • Maîtrise des techniques de vente (accueil, conseil, argumentation, vente…). • Très bonne connaissance des produits et des tendances, nécessaire pour développer les argumentaires et répondre aux attentes des clients. • Bonne connaissance de la politique commerciale et merchandising de l’entreprise. • Bonne vision de la concurrence, sur la zone de chalandise, et des perspectives de développement de son activité. • Maîtrise des techniques d’animation et d’encadrement d’équipe. • Connaissance des procédures internes et des outils informatiques spécifiques (approvisionnement, administration des ventes, suivi des stocks). • Capacité d’analyse des indicateurs commerciaux. Traits de personnalité • Qualités relationnelles, car les relations internes et externes sont nombreuses, y compris avec les clients. • Exemplarité et sens du service client (qualité de l’accueil, disponibilité, écoute, service et conseil) afin de permettre la satisfaction client. • Capacité à impulser une dynamique, à stimuler et à responsabiliser les équipes, à déléguer certaines activités, notamment au cours d’opérations commerciales. • Sens de la coordination et de la communication en interne, afin d’impliquer l’ensemble des collaborateurs du magasin et veiller à une bonne entente au sein des équipes. • Réactivité, afin d’intervenir rapidement lors de fluctuations de l’activité et optimiser l’organisation du magasin en vue d’améliorer son chiffre d’affaires. • Sens de l’initiative et capacité à proposer des améliorations et des mesures correctives. • Mobilité géographique nécessaire pour pouvoir accéder éventuellement à des postes à plus haut niveau de responsabilité (directeur régional par exemple). 1. Facing : terme de merchandising caractérisant la présentation des produits dans un magasin, une boutique, une vitrine ou un rayon. Il désigne aussi le nombre de produits figurant sur la face avant d’une rangée dans le rayon d’un point de vente. Le facing influence la visibilité du produit en point de vente et son potentiel de vente. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 45 R ESPONSABLE • Capacité d’adaptation pour gérer des magasins de différentes tailles, diversifier son expérience. • Capacité à gérer une charge de travail relativement importante, grande disponibilité, en raison des horaires propres à l’activité commerciale (week-end…). ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Vendeur • Adjoint au responsable de magasin Evolutions professionnelles (P+1) • Directeur régional • Directeur commercial Exemple d’offre ■ Responsable de magasin H/F Limoges (87) 30 K€/an Enseigne internationale en développement constant, présente sur le marché de la décoration d’intérieur, recherche un responsable de Magasin dans le Limousin. Rattaché à votre directeur de région, vos principales missions seront d’appliquer et de faire respecter la politique commerciale du groupe, de développer le chiffre d’affaires, de gérer les stocks et les commandes et de veiller au merchandising tout en optimisant l’espace. Vous serez également responsable de l’animation de votre équipe (recrutement, motivation, évolution). Plus qu’un niveau d’étude, nous recherchons une personne au profil commercial, ayant un véritable attrait pour la vente, la gestion d’équipe et le respect de la clientèle. Personne de terrain, rigoureuse, autonome et créative, vous possédez une expérience significative de 2 ans minimum en qualité de Responsable de magasin. Source : Apec 46 Exemple d’offre ■ Responsable de magasin H/F Marseille (13) 33 K€/an Passionné par le monde de la beauté et du luxe, vous souhaitez participer au sein d’une équipe dynamique et ambitieuse, au développement de notre groupe. Nous sommes à la recherche d’un responsable sur le magasin de Marseille (13). Vos missions sont les suivantes : – Gérer et optimiser l’activité commerciale du magasin et contribuer à maximiser sa rentabilité – Garantir la bonne organisation et l’animation des opérations commerciales – Réaliser les objectifs commerciaux – Organiser et optimiser le planning de l’équipe en fonction de l’activité commerciale – Construire, animer, motiver et manager l’équipe du magasin – Garantir l’image d’excellence du groupe – Maîtriser les outils de gestion – Veiller au respect des procédures – Optimiser la gestion des stocks – Suivre les activités des concurrents – Reporting et organisations de réunions Diplômé(e) d’un BTS esthétique/cosmétique ou commercial, vous possédez une expérience dans un poste similaire (la connaissance de l’outil informatique est appréciée). Doté(e) d’un bon relationnel, vous êtes organisé(e), rigoureux (se) et dynamique. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE MAGASIN ■ TÉMOIGNAGE ■ Valérie Salamin Responsable de Magasin André (groupe Vivarte), Paris 6e « Je suis entrepreneur-créateur, j’anime un point de vente et le fais évoluer dans le respect du concept de notre enseigne. » Après avoir obtenu un Bac G3 (commerce) en 1989, Valérie Salamin est recrutée comme vendeuse chez un indépendant spécialisé dans la vente de chaussures pour enfants, à Annemasse. Elle rejoint en 1991 ce qui est encore le groupe André (avant de devenir le groupe Vivarte en 2001), comme responsable de magasin à Aix les Bains. suivi : le chiffre d’affaires du magasin a largement évolué en quatre ans. Le métier a considérablement changé depuis ses débuts. « On ne fait plus du commerce “au feeling”, on suit des indicateurs commerciaux très précis, on a des compteurs de clients, on analyse notre “taux de transformation1” et notre UPT (unité par transaction) jour par jour, voire même à l’heure ! » Cette partie de son activité, qui n’était pas aussi développée il y a quelques années, prend de plus en plus d’importance. « J’ai toujours l’œil rivé sur les résultats, par rapport à l’année précédente. J’essaie de faire deux points dans la journée avec mon équipe pour voir où l’on en est. » Sa carrière professionnelle, elle la fera au sein du groupe Vivarte. Elle prend successivement la responsabilité de plusieurs magasins André, de taille de plus en plus importante : d’abord à Saint-Etienne (1993-1996), puis à Paris (19961999) et dans l’Essonne (1999-2005). « Cette période a été très riche, j’avais de bons résultats, et pour continuer à progresser chez André il faut être mobile. J’ai découvert plusieurs types de magasins, avec des clientèles différentes. Lorsque je suis arrivée à Paris, la stratégie et l’image du groupe ont commencé à changer, on inaugurait de nouveaux concepts, de nouveaux produits, de nouveaux mobiliers, avec des “facings” (muraux) un peu différents dans les magasins. Nous avons essayé d’évoluer vers une présentation un peu plus luxueuse, des produits plus nobles aussi : en un mot, avant nous avions des magasins, maintenant nous avons des boutiques. » C’est une fonction qui nécessite d’être perpétuellement en veille et d’anticiper. « Mon travail consiste aussi à me tenir informée des tendances. Je regarde ce que font nos concurrents directs mais aussi les créateurs de mode, les grands couturiers, quelles sont les tendances des derniers défilés de prêtà-porter… » Pour évoluer, Valérie Salamin a suivi un nombre important de formations internes depuis 1999, du merchandising au management. C’est un métier qui requiert à la fois des compétences d’animation commerciale, de management, de gestion administrative et du personnel. En 2005, elle prend la responsabilité du magasin rue de Rennes à Paris. « Pour moi, cela a été un nouveau challenge. Je travaille aujourd’hui dans l’un des plus beaux quartiers de Paris, avec une clientèle atypique. Nous sommes devenus un magasin image pour le groupe, où l’on teste de nouveaux concepts et de nouveaux produits. Ici, c’est toujours un laboratoire. » « Pour réussir dans ce métier, il faut aimer les relations humaines, pour développer l’autonomie de ses équipes de vente, leur permettre d’évoluer, mais aussi être capable d’évoluer soi-même et de se remettre en question. J’ai dû par exemple me mettre à l’informatique il y a quelques années, utiliser Excel pour suivre les résultats du magasin et progresser. » Valérie Salamin se définit comme « un entrepreneur-créateur. J’essaie d’être créative, je propose des idées nouvelles à la direction. A Paris, on a la chance d’être en relation fréquente avec la direction commerciale, avec le merchandising, et l’on se remet toujours en question ». Et les résultats ont Valérie Salamin continue à faire de l’animation commerciale, ainsi que de la vente en direct. « Il faut aussi être conseillère de vente, et avant-gardiste, pour savoir dire aux clientes ce que sera la mode demain. J’essaie d’insuffler une bonne dynamique commerciale au sein de mes équipes, un esprit de groupe, on fait un brief tous les matins pour voir ce qui a bien ou moins bien marché la veille. J’essaie aussi de les responsabiliser, et de les rendre plus autonomes. » Dans quelques années, Valérie Salamin se verrait bien évoluer dans le domaine de la formation. « Passée la quarantaine, j’ai maintenant envie de transmettre à d’autres ce que j’ai pu acquérir, donner aux collaborateurs motivés la possibilité de devenir assistants puis responsables de magasin à leur tour. » 1. Nombre d’entrées magasin qui ont généré une vente. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 47 N°3 - RESPONSABLE DE DÉPARTEMENT CHEF DE DÉPARTEMENT, RESPONSABLE UNIVERS, RESPONSABLE MÉTIER Le responsable de département coordonne les activités d’un ensemble de rayons (multimedia, produits blancs électroménagers, produits de grande consommation…). Il met en œuvre et gère la politique commerciale et d’animation de son département en s’appuyant sur les managers de rayon. Jeune cadre : entre 30 et 40 K€ Cadre confirmé : entre 40 et 50 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Les magasins de commerce spécialisé de grande taille (électroménager et multimédia, librairie, bricolage…). ■ Les grands magasins et les magasins multi-commerces. ■ Directeur de magasin En interne : ■ Direction du merchandising ■ Responsable du secteur caisse ■ Direction commerciale ■ Responsable d’exploitation du magasin ■ Responsable ou directeur régional ■ Responsable logistique du magasin En externe : ■ Direction des achats, centrale d’achats ■ Représentants de marques ■ Service SAV ■ Direction de la logistique de l’enseigne ■ Direction marketing ■ Fournisseurs ■ Clientèle ■ Prestataires de services (aménageurs de rayon, animateurs d’opérations commerciales…) © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de département Qui recrute ? ■ Les hypermarchés de la grande distribution à prédominance alimentaire (moins fréquemment dans les supermarchés). 49 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Management d’équipe • Recruter les chefs de rayon et participer au recrutement des vendeurs (ou employés commerciaux). • Mettre en place l’organisation du travail des équipes en associant les chefs de rayon. • Fixer les objectifs individuels des managers des différents rayons du département en termes de volumes de vente, de chiffre d‘affaires, de marges… • Veiller au respect de la législation du travail (amplitudes horaires, travail le week-end…). • Contrôler l’activité commerciale de l’équipe de chaque rayon (plannings, bonne tenue du rayon, disponibilité des produits en rayon…). • Organiser et animer des réunions d’équipe (souvent débriefing quotidien). • Evaluer les performances individuelles et collectives de l’équipe. • Suivre et organiser le développement des compétences, proposer des formations. Participation à la définition de la politique commerciale du magasin • Prendre connaissance de la politique commerciale de la direction de l’entreprise (dans la distribution intégrée) ou de la direction du magasin (chez les indépendants et les franchisés) pour les produits vendus dans le département. • Fixer les objectifs commerciaux et de rentabilité en fonction des directives de groupe et de la connaissance du marché local (sur la base des études clientèles sur le territoire de chalandise du magasin). Choix et négociation des achats hors centrale d’achats Cette activité s’applique aux produits que le magasin a la liberté d’acheter hors centrale d’achats. Son importance varie selon les enseignes. • Faire valider les décisions de choix de gamme et les objectifs de vente par la direction du magasin. • Choisir les produits achetés hors centrale d’achats et définir les objectifs commerciaux pour ces produits. • Fixer des objectifs de quantité et des objectifs qualitatifs pour ces produits (produits bio, produits du commerce équitable, respect de certaines normes de fabrication…). 50 • Sélectionner les fournisseurs (dans la grande distribution alimentaire, par exemple les producteurs comme les agriculteurs locaux, les fabricants de produits régionaux…). • Négocier les marges auprès des fournisseurs. • Fixer les conditions de livraison : délais de livraison, modalités de facturation et de paiement. Elaboration et mise en œuvre de la politique d’animation commerciale • Définir la politique d’animation commerciale des rayons du département : organisation des linéaires, politique d’accueil et de gestion des relations avec la clientèle (service client, conseil, SAV…). • Concevoir des opérations commerciales spécifiques (fête des mères, rentrée scolaire, fêtes de fin d’année, etc.) en lien avec la stratégie du magasin et en associant les équipes : – Mobiliser les compétences et les équipes de merchandising de l’entreprise ou des fournisseurs. – Négocier avec les fournisseurs et prestataires de service ou intervenants extérieurs la mise en œuvre d’opérations. – S’impliquer dans le déroulement des événements commerciaux. • Mobiliser les équipes dans la mise en œuvre des animations. Gestion commerciale de l’activité du département • Superviser la réception des produits, notamment le respect des conditions de livraison (références et quantités commandées, datation des produits frais…). • Superviser la mise en rayon des produits. • Etablir un tableau de bord de suivi des stocks, des ventes et de gestion des marges pour les produits vendus dans le département (activité informatisée). • Analyser quotidiennement ce tableau de bord, afin de maîtriser les coûts et d’éviter les ruptures de stocks. Gestion comptable de l’activité du département • Effectuer ou superviser la validation des factures. • Analyser le compte d’exploitation et en déduire les actions correctrices. • Effectuer le reporting de l’activité et de la rentabilité des ventes par gamme de produits ou par produit auprès de la direction du magasin. • Communiquer sur les résultats auprès des équipes travaillant en rayon. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉPARTEMENT Veille concurrentielle (marché et clientèle) • Suivre l’évolution du marché des produits (statistiques de vente et indices de consommation) dans les enseignes concurrentes. • Prendre en compte les études clientèles internes et externes à l’entreprise. • Effectuer une veille concurrentielle sur les prix, les nouveaux produits auprès des concurrents historiques et de la concurrence de proximité. Activités éventuelles Dans la grande distribution intégrée, les responsables de département peuvent participer à des réunions de travail au niveau régional, voire national. Ces échanges contribuent à forger la politique commerciale du groupe et à profiter des retours d’expérience des uns et des autres. Certains responsables de département animent des formations internes destinées aux managers (techniques de vente, présentation d’une nouvelle gamme de produits, d’un nouvel outil…). Les plus expérimentés peuvent aussi avoir des activités de formation dans des organismes de formation externes. Variabilité des activités Plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur le dimensionnement du poste : • Dans la fonction du responsable de département, le poids de l’activité de négociation directe avec les fournisseurs dépend de la politique d’achats de l’enseigne qui est plus ou moins centralisée (le pourcentage d’achats à effectuer via la centrale d’achats peut varier de 20 % à 80 %). • La dimension management et donc les aptitudes requises dépendent fortement de la taille du département. Certains responsables de département n’ont qu’une dizaine de salariés à encadrer (en hiérarchie directe pour les managers de rayon et en hiérarchie indirecte pour les employés commerciaux), d’autres une cinquantaine, voire plus. • L’autonomie par rapport à la politique commerciale est aussi un critère de variabilité du poste : dans la grande distribution intégrée, le responsable de département doit mettre en œuvre une politique assez largement définie au niveau du siège, tandis que dans le commerce indépendant et chez les franchisés, il est directement en charge de la définition de la politique commerciale du point de vente (en lien avec la direction du magasin). • Dans les grands magasins, les responsables de département doivent superviser les aspects de décoration et d’agencement des rayons, ainsi que la qualité du service à la clientèle (disponibilité des managers de rayon et des vendeurs, attitude de vente, procédures d’achats groupés, de détaxe…). • La gamme de produits vendus dans les rayons détermine également les connaissances techniques et réglementaires que doit posséder le responsable de département. Par exemple, dans un hypermarché, le responsable de département doit connaître la réglementation sur la gestion des produits frais ; a contrario, un responsable de département multimedia (produits informatiques, appareils photo…) doit avoir une connaissance technique pointue des produits vendus dans son rayon. Facteurs d’évolution du métier L’automatisation des commandes grâce aux progiciels de gestion intégrée, technique désormais quasi-généralisée dans les grandes enseignes, devrait permettre aux responsables de département de dégager du temps de gestion pour développer l’animation commerciale et renforcer le management de leurs équipes. De plus en plus, les responsables de département devront prendre en compte dans leur veille concurrentielle les nouveaux canaux de vente (e-commerce et m-commerce). Ils devront aussi élargir les modes de fidélisation des clients (envoi ciblé de SMS par exemple). Pour répondre à la nécessité de se différencier de la concurrence sur l’offre de produits, les responsables de département devront aussi consacrer du temps à la connaissance des nouvelles tendances de consommation, voire chercher à anticiper les besoins de leur clientèle. Dans la grande distribution indépendante et chez les franchisés, le métier pourrait donc aussi évoluer vers un pilotage plus étroit des achats, domaine sur lequel le responsable de département peut avoir actuellement une autonomie plus importante. ■ LE PROFIL Diplômes requis • • • • BTS MUC (management des unités commerciales)… DUT techniques de commercialisation Licence professionnelle DISTECH… Master 1 & 2 ou écoles de commerce. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 51 R ESPONSABLE Durée d’expérience Ce métier est accessible à des salariés ayant une expérience de plusieurs années comme chef de rayon (au moins 3 ans). Le poste est très souvent obtenu par promotion interne après avoir été chef de rayon. Dans ce cas, un diplôme en particulier n’est pas indispensable, les compétences spécifiques nécessaires à la tenue du poste de responsable de département étant alors acquises par la formation professionnelle continue. Toutefois, on assiste actuellement dans la distribution à une élévation du niveau des diplômes pour les responsables et les managers. Compétences techniques ■ LA MOBILITÉ Poste précédent (P-1) • Manager de rayon Evolutions professionnelles (P+1) • Responsable de département d’un magasin de plus grande taille • Responsable d’exploitation de magasin • Directeur de magasin • Poste de cadre dans une autre direction (marketing, achats, approvisionnements…) selon les aptitudes et les souhaits d’évolution du salarié. • Forte expertise dans le domaine des achats et des techniques de vente. • Maîtrise du système d’information du magasin (informatique de gestion). • Fortes compétences en gestion et en management RH. • Très bonnes connaissances techniques des produits du département et de leurs réglementations spécifiques. • Bonnes connaissances en merchandising. • Compétences en animation commerciale : création, mise en œuvre, analyse et retour d’expérience. • Connaissances en droit du travail (sécurité, horaires…). • Maîtrise des techniques de négociation et d’appel à des prestataires. Traits de personnalité • Dynamisme : capacité à motiver et à impliquer une équipe sur des objectifs commerciaux. • Diplomatie, sens du compromis dans les négociations. • Goût du challenge, esprit de compétition. • Réactivité face aux aléas (absence d’un salarié, retard de livraison…). • Bonne résistance au stress (négociation avec les fournisseurs, situation conflictuelle avec la clientèle, surcharge de travail pendant certaines périodes…). • Sens de l’écoute, qualités relationnelles pour le management des équipes. • Rigueur (par exemple pour la gestion commerciale et la gestion comptable du département). • Capacités d’analyse notamment pour l’exploitation des statistiques de vente, des marges… 52 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉPARTEMENT Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Responsables de département H/F Toute France 30 à 45 K€/an ■ Responsable de département H/F France entière Nous sommes une entreprise de la distribution spécialisée en électronique grand public avec plus de 800 magasins et 55 000 collaborateurs en Europe pour un CA de plus de 19 milliards d’euros (50 nouveaux magasins en 2009 à travers l’Europe). Après avoir été formé à notre concept marchand unique, vous prendrez la responsabilité de votre département (5 à 15 pers.) en toute autonomie. Vous définirez vos objectifs commerciaux et mettrez tout en œuvre pour assurer un service client optimal. Vous piloterez votre département en toute autonomie dans une organisation décentralisée, – vous définissez votre gamme, achetez et négociez en direct auprès des fournisseurs, – Vous managez une équipe de 5 à 10 personnes en assurant la responsabilisation, l’accompagnement, le suivi et le développement de vos collaborateurs, – vous optimisez votre stock, – vous pilotez quotidiennement votre compte d’exploitation et votre marge, – vous êtes membre du comité de direction du magasin, – vous préconisez et proposez des solutions innovantes en matière de marketing opérationnel (implantation, catalogue…). Vous aimez gérer et développer vos équipes, vous avez confiance en vos compétences techniques, vous recherchez un environnement qui favorise l’autonomie et la prise de décision afin d’exprimer tout votre talent, vous êtes « orienté » client. Manager de terrain, passionné par les nouvelles technologies et les produits de la vie quotidienne, vous souhaitez accompagner nos clients au sein d’un concept marchand innovant. Notre enseigne vous donne la possibilité d’être au centre d’un dispositif unique dans la distribution spécialisée en France avec de réelles opportunités de carrière. Source Apec à négocier Nous sommes une enseigne de l’habillement. Pour accompagner notre développement, nous recherchons partout en France des passionnés, audacieux, en quête de diversité et de responsabilités ! Rattaché au Directeur de magasin, vous avez pour mission de développer le CA de votre département à travers 3 responsabilités clés : – le développement des ventes : suivi des indicateurs de performance (CA, marge…), analyse de la concurrence et du potentiel local, mise en place de la politique commerciale… – le développement de votre équipe : recrutement, animation, formation et organisation d’une équipe de 20 à 30 personnes. Proche de vos équipes, vous développez un management par objectif et impulsez une dynamique « service client » et « pro-activité ». – la gestion et l’administration de votre département : approvisionnement, partenariat avec la centrale d’achat… Vous bénéficiez d’une réelle autonomie sur votre département. Les perspectives d’évolution sont nombreuses pour les candidats mobiles géographiquement. De formation Bac +2 à Bac +5, avec une expérience significative en management d’équipe, idéalement acquise dans le secteur de la distribution. Vous avez une forte orientation clients et résultats, le sens du commerce. Vous êtes passionné de mode et souhaitez vous investir dans un poste de management à fortes responsabilités. Vous faîtes preuve d’un excellent relationnel et êtes à l’aise avec les chiffres. Ce poste requiert une mobilité nationale pour une affectation sur l’un de nos magasins Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 53 R ESPONSABLE ■ TÉMOIGNAGES ■ Pascal Colombel Responsable métier librairie, Virgin stores Saint Quentin en Yvelines « Je suis garant de la politique commerciale du groupe Virgin dans le domaine du livre, avec pour mission de réaliser les objectifs de vente, de gestion et de fédérer mon équipe autour du service client et du résultat. » Après avoir obtenu un Bac gestion, Pascal Colombel, a eu l’opportunité d’être recruté par le Centre régional de distribution du livre (CRDL) d’Hachette dans le sud-est de la France. Il a ensuite travaillé une dizaine d’années comme libraire dans deux librairies indépendantes, ce qui lui a donné « la passion du livre et de la lecture car comment être responsable d’une librairie sans lire et aimer lire ? ». Entré chez Virgin en 1999 comme responsable adjoint du secteur librairie dans le magasin d’Avignon, Pascal Colombel a ensuite été muté à Toulouse comme Responsable Métier Librairie, puis à Saint Quentin en Yvelines où il occupe les mêmes fonctions. Il encadre une équipe de six vendeurs libraires dont une adjointe chef de rayon. « Chez Virgin, la plupart des responsables métier sont issus du terrain, les jeunes diplômés commencent par être vendeurs. Il est essentiel de connaître son entreprise, sa clientèle, ses produits et ses fournisseurs, car un manager se doit de connaître son métier s’il veut réussir à impliquer son équipe dans la vente et établir une relation de confiance avec elle. » Pascal Colombel a des responsabilités très variées. « Je commence ma journée par un brief encadrement avec le directeur du magasin et les autres responsables métier pour échanger sur les indicateurs de gestion de la veille et sur les événements prévus dans la journée. Puis, j’ai un brief de 10 minutes – au plus – avec mon équipe, six libraires vendeurs, dont mon adjointe. Je leur communique les indicateurs commerciaux, le chiffre d’affaires de la veille en librairie ainsi que celui du magasin et on discute de l’organisation de la journée : les mises en rayon, les retours d’invendus, la mise en place des animations, etc. ». Il supervise l’ensemble des commandes de « réassort » hebdomadaires et les achats directs auprès des représentants des éditeurs et des distributeurs : « chaque vendeur passe ses commandes pour son rayon, avec une fois par semaine le réassort et chaque soir les commandes d’appoint ; il m’arrive de recevoir des représentants parmi la cinquantaine que la librairie reçoit chaque mois, mais ce sont le plus souvent possible les vendeurs qui font les achats directs pour leur rayon. En revanche, je contrôle leurs commandes car je dois m’assurer qu’elles ne vont pas trop peser sur notre trésorerie, d’autant que les achats se font deux à trois mois à l’avance. Il faut donc anticiper le potentiel de vente de tel 54 ou tel livre. Pour cela, on se base sur l’argumentaire de l’éditeur, la notoriété de l’auteur, la couverture médiatique éventuellement prévue et naturellement sur la connaissance de notre clientèle locale. Le circuit du livre est complexe et il faut savoir faire le tri parmi les 50 000 nouveautés annuelles ! ». Pascal Colombel collabore aussi à la gestion des livres en rayon : « il y a des règles de merchandising et de référencement des livres qu’il faut respecter ; je travaille tous les jours avec les vendeurs sur la gestion des livres sur table, celle en fond de rayon et les retours éditeurs. Toutes les semaines, je sors un listing informatique des retours potentiels basés sur les invendus et la rotation des stocks, mais pour décider des retours effectifs je dois aussi tenir compte des animations et opérations prévues car celles-ci ne peuvent être prises en compte par l’ordinateur ». Pascal Colombel consacre une partie importante de son activité au montage d’animations commerciales. Il soumet au « codimag », le comité directeur du magasin dont il est membre, le plan hebdomadaire des animations. « Un des aspects passionnants de mon métier est la conception et l’organisation d’événements autour d’un auteur ou d’un livre. Par exemple, nous organisons des petits déjeuners autour de la sortie d’un livre et toute l’équipe y participe. Il peut aussi s’agir de présenter les livres de l’auteur dit “auteur du mois” ou bien du “choix du libraire”. Il y a aussi les animations annuelles comme la fête des mères, la fête des pères, la St Valentin, Noël ou encore la rentrée scolaire avec le parascolaire. Ces manifestations me donnent l’occasion de rencontrer des éditeurs, des attachés de presse, des auteurs. Bien sûr toutes ces animations sont intégrées à un plan de gestion rigoureux car il ne faut jamais perdre de vue nos objectifs de vente et de rentabilité. » Au-delà de son rôle de manager d’équipe, responsabilité qui le passionne, Pascal Colombel travaille aussi en rayon ou même en caisse s’il y a besoin. Toutes les semaines, Pascal Colombel communique ses résultats globaux et ses actions d’animation et d’opérations commerciales à la coordinatrice nationale du groupe via une conférence téléphonique. Il participe aussi à des réunions métiers deux à trois fois par an : « c’est l’occasion d’échanger avec les collègues, de suivre les objectifs du groupe, de se forger une culture commune ». Pascal Colombel a confiance en la pérennité de son métier de responsable du secteur librairie : « Notre activité a encore de l’avenir car la dématérialisation du livre est assez protégée en France ; aujourd’hui c’est surtout le secteur des parascolaires qui est concerné par ce phénomène, peut-être à terme les guides touristiques le seront-ils aussi. Contrairement à d’autres pays comme le Japon, en France, on est encore attaché à l’objet qu’est le livre même si la plus jeune génération l’est un peu moins ». © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉPARTEMENT ■ Alexandre Moreau Responsable du secteur PGC (Produits de Grande Consommation), Hypermarché Intermarché de Chécy (Loiret) « J’ai en permanence trois objectifs en ligne de mire : dynamiser mon équipe, acheter de façon rigoureuse, c’està-dire les quantités nécessaires et au meilleur prix, et surtout toujours satisfaire la demande de la clientèle. Cette diversité de missions rend mon poste très intéressant. » Titulaire d’un DUT de gestion des entreprises et administration, Alexandre Moreau (29 ans) a travaillé comme chef d’équipe dans une entreprise industrielle, puis comme courtier en assurances. Il a ensuite souhaité changer totalement d’orientation professionnelle et a suivi une formation de manager univers marchand (niveau Bac +2) à l’AFPA, ce qui lui a permis d’être recruté dans la grande distribution. Alexandre Moreau travaille depuis six ans chez Intermarché. Recruté comme chef de rayon adjoint produits frais, il a ensuite été nommé chef de rayon, puis responsable secteur Produits Grande Consommation, le poste qu’il occupe actuellement. Dans la distribution, la catégorie PGC couvre une large diversité de produits, comme l’épicerie, les liquides, les produits d’entretien, d’hygiène, de beauté, etc. Il distingue dans son activité les tâches quotidiennes effectuées en magasin (répartition des tâches entre vendeurs, supervision des mises en rayon, information des clients) et celles qui reviennent de façon récurrente, notamment les relations avec les fournisseurs. Alexandre Moreau explique que l’organisation d’un Intermarché est très variable d’un magasin à un autre, dans la mesure où il s’agit de magasins en franchise, tenus par des indépendants : « à l’Intermarché de Chécy il n’y a pas de chef de rayon. J’ai donc une équipe importante avec treize employés commerciaux et vendeurs qui me sont rattachés directement ». Il fixe ainsi à ses employés commerciaux « des objectifs sur la tenue de leur rayon. Cela comprend la mise en rayon, avec en amont la réception des produits et leur contrôle, le balisage avec leur étiquetage et l’orientation des clients, la vérification des DLC1 des produits périssables, sans oublier bien sûr le nettoyage des gondoles, les changements d’emplacement de tel ou tel produit à promouvoir, etc. ». Pour atteindre les objectifs, Alexandre Moreau précise : « il ne s’agit pas seulement de recruter des salariés compétents, il faut aussi en permanence les motiver, veiller à ce qu’ils respectent les horaires, les règles d’hygiène, de sécurité… et savoir leur donner un coup de main quand c’est nécessaire ». Alexandre Moreau a une activité importante d’animation commerciale, de supervision du travail de son équipe et de négociation avec les fournisseurs. Auparavant il a dû définir avec sa direction les objectifs commerciaux à atteindre pour les PGC, ainsi que les actions à mettre en œuvre pour y parvenir. Parmi ces dernières, il cite par exemple « les animations produits co-définies avec les fournisseurs ou encore la mise en place des plans de merchandising élaborés par la centrale, mais qui ne sont pas toujours suivis de façon stricte car il faut les adapter au magasin. Le conseil à la clientèle fait aussi partie intégrante de ma fonction, notamment parce que je n’ai pas de chefs de rayon. Par exemple, j’ai suivi une formation spécifique “vin” pour être compétent dans ce domaine ». Sa fonction comprend également la vérification des commandes passées par les employés commerciaux, ce qui « implique une bonne connaissance de l’outil informatique et des logiciels de gestion de commandes auxquels j’ai dû me former ». Pour Alexandre Moreau, « le prix est le nerf de la guerre. Ce qui fait fuir ou venir un client, c’est le prix. Il faut donc être un très bon négociateur pour occuper cette fonction. Et pour avoir des arguments de négociation auprès des fournisseurs, il est nécessaire de connaître la concurrence, savoir utiliser les études clientèles faites par le Direction et les statistiques de vente, suivre le marché des produits et les indices de consommation. Il faut en permanence surveiller les marges ». Pour être responsable de secteur, Alexandre Moreau considère qu’il faut avoir des compétences et des connaissances professionnelles, mais aussi un certain nombre de qualités « être disponible, rigoureux, adaptable, très réactif pour répondre rapidement au client, être à l’écoute, savoir communiquer ». Il ajoute : « Il s’agit d’une fonction très intéressante et complexe, qui nécessite d’avoir plusieurs cordes à son arc ». Parmi ses autres activités, Alexandre Moreau est membre du jury de la formation de Manager d’Univers Marchand, formation qu’il avait lui-même suivie avant d’intégrer la grande distribution. Cela lui permet de transmettre son expérience du métier à des plus jeunes. « La connaissance du terrain est indispensable pour occuper cette fonction et éventuellement évoluer vers un poste de directeur de magasin ou d’acheteur en centrale, deux métiers envisageables après celui de responsable de secteur. » 1. DLC = Date Limite de Consommation © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 55 N°4 - RESPONSABLE DE RÉSEAU CHEF DE SECTEUR, CHEF DE RÉSEAU, RESPONSABLE DE SECTEUR Le responsable de réseau met en œuvre le concept commercial de l’enseigne et est garant du respect des dispositions légales et réglementaires dans les magasins de son secteur. Il intervient en appui aux responsables de magasin sur l’organisation, le management, l’animation des équipes et sur les aspects administratif et législatif. Jeune diplômé : entre 30 et 35 K€ Jeune cadre : entre 35 et 40 K€ Cadre confirmé : entre 40 et 50 K€ (+ part variable) Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Groupes de maxidiscount. ■ Groupes de magasins spécialisés. ■ Enseignes de commerce intégré (ou succursalistes). ■ Responsable adjoint des ventes ■ Directeur des ventes ■ Directeur de zone En interne : En externe : ■ Responsables de magasin ■ Fournisseurs ■ Direction administrative, juridique et financière ■ Prestataires (entretien des points de vente, aménagement des rayons…) ■ Direction des ressources humaines ■ Responsable entrepôt ■ Les intermédiaires de l’emploi (pôle emploi…) ■ Acheteurs © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de réseau Qui recrute ? 57 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Management des équipes • Organiser la planification du travail et optimiser les effectifs au regard des prévisions d’activités. • Veiller aux remplacements des absences du personnel ou aux renforts ponctuels. • Assurer les recrutements des équipes : analyser les candidatures, réaliser les entretiens avec les responsables de magasin… • Participer au recrutement des responsables de magasin. • Etablir les contrats de travail. • Assurer le suivi de l’intégration du personnel nouvellement embauché en collaboration avec la direction régionale. • Evaluer les compétences du personnel, identifier les besoins en formation et assurer la formation dans les magasins. • Fixer les objectifs à atteindre, et accompagner les collaborateurs dans leurs évolutions. • Traiter les situations conflictuelles. • Réaliser les entretiens de recadrage et sanctionner si nécessaire. • Répondre ou relayer les questions du personnel. • S’assurer du respect des procédures légales (application du droit du travail, tenue des registres du personnel, de sécurité…) et administratives. • Transmettre les documents administratifs à la direction régionale (par exemple : contrat de travail et pièces associées à une embauche). Animation commerciale des magasins • Diffuser les orientations stratégiques de l’enseigne. • Communiquer aux responsables de magasin et aux équipes les informations venant de la direction, nécessaires à la réalisation de l’activité (diffusion des promotions hebdomadaires, remontée des problèmes liés à l’entrepôt…). • Réaliser des visites régulières des magasins pour vérifier la conformité de l’enseigne au concept commercial et développer la performance de l’organisation. • Mettre en œuvre des plans d’actions destinés aux responsables de magasin (contrôler le nettoyage du magasin réalisé par un prestataire, organiser le contrôle de l’affichage des prix, mettre en place un renfort sur une plage horaire donnée…). 58 Organisation des magasins • Assurer le plan opérationnel d’ouverture pour un nouveau magasin : recruter le personnel, intégrer le personnel embauché, assurer les commandes de marchandises et veiller à la conformité de leur implantation dans les rayons. • Contrôler le respect des concepts et procédures de l’enseigne, établir un diagnostic sur les écarts constatés et proposer des solutions adaptées afin de rendre l’organisation plus performante dans le respect des objectifs commerciaux de l’enseigne. • Faire des propositions d’aménagement du magasin en vue de développer le chiffre d’affaires. • Optimiser l’organisation de l’approvisionnement selon les spécificités de chaque magasin : réaliser le planning hebdomadaire des camions, calculer le nombre de palettes de marchandises à recevoir en fonction du chiffre d’affaires prévisionnel… • Préparer et organiser les inventaires de magasin. • Valider les prestations sous-traitées (par exemple le soustraitant de nettoyage). Analyse économique et suivi des ventes • Analyser les indicateurs dans les tableaux de bord économiques et sociaux par magasin : chiffre d’affaires quotidien, frais de personnel, analyse comparative avec le prévisionnel. • Consolider, analyser les résultats et en assurer le reporting au niveau de sa hiérarchie. • Assurer le suivi des ventes et réguler la répartition de la marchandise entre les magasins si nécessaire. • Mettre en place des actions adaptées, en fonction des résultats analysés par magasin. • Etre le relais de l’information entre la direction et les magasins. Suivi administratif et réglementaire • Suivre et contrôler l’application des procédures administratives. • Garantir le respect de la réglementation en matière d’hygiène et sécurité, de droit du travail, de registres légaux et de législation commerciale. Activités éventuelles Le responsable de réseau peut jouer le rôle de tuteur pour des personnes nouvellement recrutées dans le métier. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE RÉSEAU Il peut participer à des projets transversaux, expérimenter par exemple des nouvelles procédures dans les magasins dont il a la charge. • • • • Variabilité des activités Le nombre de magasins attribué à un responsable de réseau peut varier selon les enseignes et la taille des magasins (de trois à huit en général). Il est à mettre en relation avec le niveau de responsabilité commerciale associé au poste. En effet, certaines enseignes vont centrer les missions sur le suivi administratif et humain alors que d’autres, vont privilégier les activités d’analyse en termes de commerce, de gestion et de management. Cette variabilité du métier dépend du statut des responsables de magasin qui peuvent être soit agents de maîtrise soit cadres. Dans le premier cas, le responsable de réseau est de ce fait le premier niveau cadre dans la ligne managériale, il a donc un rôle opérationnel d’encadrement, d’animation commerciale et de contrôle administratif vis-à-vis des magasins. Lorsque les responsables de magasin sont eux-mêmes cadres, le responsable de réseau intervient plus en appui et il va chercher à optimiser l’organisation et l’animation commerciale mise en place par les responsables de magasin de son secteur. Facteurs d’évolution du métier Les exigences en matière de gestion commerciale ont tendance à augmenter. Du fait de la rigueur souhaitée dans la méthode et les résultats commerciaux attendus, les compétences requises du responsable de réseau en matière de suivi et d’analyse des ventes se développent. Le rapport qualité/prix des produits devient un élément majeur dans la stratégie des enseignes de maxi discount. La gestion des approvisionnements devient de plus en plus sensible car la perte de marchandises a une incidence directe sur les résultats économiques du magasin. Ce développement d’exigences aura tendance à faire évoluer les critères d’embauche associés au métier. Des profils plus expérimentés seront privilégiés par rapport aux jeunes diplômés. dats de niveau Bac +2/3 avec une première expérience professionnelle de management ou de gestion dans un centre de profit. Écoles de commerce ou de gestion Master économie, gestion, commerce, marketing… Licences professionnelles (type Distech)… BTS MUC (management des unités commerciales), DUT techniques de commercialisation… Durée d’expérience Les enseignes recrutent soit des profils débutants Bac +5 soit Bac +2/3 avec une première expérience professionnelle d’au moins 2 ans. De nombreuses enseignes privilégient le recrutement externe sur ce métier mais certains responsables de magasin ou de rayon peuvent y accéder également en promotion interne, à condition d’avoir les compétences managériales et commerciales requises. Compétences techniques • Excellente connaissance de la politique commerciale et merchandising de l’entreprise. • Capacité à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’action commerciaux et organisationnels. • Maîtrise du mode de fonctionnement d’un magasin, des procédures afin de pouvoir développer la performance de l’organisation et faire progresser les équipes. • Bonne connaissance de la gamme de produits de l’entreprise, de son marché, de la concurrence. • Connaissances en gestion : savoir réaliser un budget prévisionnel, lire un compte d’exploitation, analyser un tableau de bord économique… • Capacité à analyser, synthétiser et exploiter des indicateurs économiques et commerciaux, de mesure de la performance économique des magasins. • Connaissances en droit du travail, en législation commerciale, en réglementation hygiène et sécurité. Traits de personnalité ■ LE PROFIL Diplômes requis • En recrutement externe, le niveau Bac +5 est souvent privilégié afin de favoriser le potentiel d’évolution de la personne. Certaines enseignes peuvent recruter des candi- • Sens des responsabilités. • Aptitude à manager des responsables de magasin et leurs équipes. • Aisance relationnelle dans les échanges avec le personnel mais aussi avec la hiérarchie et les prestataires externes ou les partenaires. • Réactivité et initiative afin de proposer rapidement des modifications dans l’organisation ou l’aménagement d’un magasin. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 59 R ESPONSABLE • Capacités d’analyse afin de détecter les actions à mettre en œuvre et les adapter au regard des situations des magasins. • Sens pédagogique pour expliquer les actions à mener pour atteindre les objectifs et faire appliquer la stratégie de l’enseigne dans les magasins de son secteur. • Capacité à développer l’autonomie, la motivation et l’implication des équipes. • Rigueur dans le respect et le suivi des procédures, et exigence dans les contrôles. ■ LA MOBILITÉ Poste précédent (P-1) Exemple d’offre ■ Responsable de réseau H/F Auvergne 40 K€/an Enseigne de la grande distribution recrute un responsable de réseau. Vous prenez la responsabilité de l’un de nos réseaux de supermarchés. En cohérence avec la politique commerciale de la société, vous mettez en place une organisation performante par une approche terrain concrète. Vous motivez et conduisez vos équipes vers notre objectif prioritaire : la satisfaction de la clientèle. De formation Bac +3/5 (Licence Pro, ESC, Master), vous êtes débutant ou justifiez d’une première expérience réussie, qui a pu confirmer votre talent de gestionnaire et de manager. Ces qualités dans l’enseigne, vous mèneront au succès et à une évolution de carrière rapide et attractive. Formation à notre métier, conditions financières avantageuses, voiture de fonction…, nous saurons vous donner les moyens de vos ambitions. Source : Apec • Responsable de magasin Evolutions professionnelles (P+1) • Responsable adjoint vente • Responsable des ventes • Cadre dans un service support du siège (service des ressources humaines par exemple) • Responsable administratif • Responsable technique À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » 60 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE RÉSEAU ■ TÉMOIGNAGE ■ Benjamin Farque Responsable de réseau Direction Paris Nord, Lidl « Le rôle d’un responsable de réseau est de proposer des solutions aux responsables de magasin afin de mettre en place des organisations différentes et de leur donner les moyens d’appliquer les concepts de l’enseigne. » Après avoir obtenu un master (spécialisation négociation en environnement public) à l’ESC de Montpellier, Benjamin Farque passe une année universitaire à l’Europa Universität Viadrina en Allemagne. Il effectue deux stages, l’un comme chargé d’études marketing et de clientèle junior chez Médiamétrie au Département International puis un deuxième chez Poweo, sur un poste de chargé de benchmarking et de veille concurrentielle. Il y réalise des études sur les marchés nationaux et internationaux de l’énergie et participe à la rédaction des argumentaires de vente des offres. A l’issue de ses études fin 2008, il rencontre des difficultés pour se faire recruter dans le milieu des sciences politiques. Il envoie alors une candidature spontanée chez Lidl pour un poste de responsable de réseau. Pour lui, cela constituait un challenge de réussir dans un poste qui ne lui était pas destiné. Deux aspects du métier le motivaient particulièrement : la responsabilité d’une équipe et d’un chiffre d’affaires importants. Aucune autre entreprise ne lui proposait à 24 ans ce type de responsabilité avec les mêmes possibilités d’évolution. C’est ainsi qu’il obtient son premier CDI chez Lidl. Sa motivation et son parcours atypique ont été un réel atout pour son recrutement. Il suit alors un cursus de formation de six mois dans un magasin pilote sous la tutelle d’un responsable de magasin formateur. Il s’agissait de comprendre les différentes activités et de prendre conscience des difficultés de chaque fonction. Cela s’est poursuivi par une période d’autonomie d’un mois sur le magasin d’Herblay. Il bénéficie ensuite de semaines thématiques afin de découvrir tous les services de l’entreprise : l’entrepôt, le service administratif, la direction des ressources humaines… Enfin, un responsable de réseau titulaire l’encadre pour une formation pratique. En 2009, il intègre ainsi la Direction Paris Nord où en tant que responsable de réseau, il a la responsabilité de trois magasins sur Paris : Crimée, Strasbourg et Championnet. En général, un responsable de réseau a entre trois et cinq magasins mais les points de vente parisiens sont plus grands que la moyenne. Chacun de ces trois magasins compte un effectif de 30 personnes. Benjamin Farque est rattaché à un responsable adjoint vente comme 10 autres responsables de réseau. Son activité est organisée sur la semaine : il consacre trois demi journées à chaque magasin. Au-delà de ce circuit, la matinée du mardi débute par une téléconférence avec le chef des ventes et les 23 responsables de réseau de la direction. Toutes les informations nécessaires au bon déroulement de la semaine lui sont communiquées comme par exemple, les promotions fruits et légumes, les problèmes liés à l’entrepôt, le chiffre d’affaires global. Le même jour, il les transmet à ses 3 responsables de magasin. Chaque semaine, il se rend à la direction régionale afin de transmettre tous les documents administratifs (contrats de travail, les documents de contrôle du coffre…) et faire le point avec le responsable. Toutefois, aucune semaine ne se ressemble compte tenu de la diversité de l’activité. Il arrive avant l’ouverture des magasins et deux fois par semaine il essaye d’être présent à la fermeture. Du mercredi au samedi, Benjamin Farque approfondit un thème propre à chaque magasin. Cela peut être par exemple autour du travail en caisse et du respect des procédures pour diminuer la démarque. « Je travaille sur des thématiques afin d’optimiser l’organisation du magasin et donner les moyens au chef de magasin d’appliquer les concepts Lidl. J’interviens sur chacun des cinq piliers mis en avant par l’enseigne : un magasin propre, sans rupture de stock, une fraîcheur des produits fruits et légumes garantie, sans attente en caisse et des prix correctement affichés. » Parmi les différentes missions qui lui sont confiées, il doit par exemple recruter le personnel et faire passer les entretiens avec le responsable de magasin. Il vérifie l’affichage des prix lors de ses tournées commerciales. Pour Benjamin Farque, ce poste met en œuvre des compétences multiples. « Il faut à la fois avoir de bonnes compétences managériales, dans le domaine de la gestion administrative, de l’animation commerciale mais aussi être rigoureux sur le plan légal car le responsable de réseau a une responsabilité pénale. » C’est pourquoi, il considère ce métier comme pivot dans l’organisation et nécessaire pour une évolution professionnelle dans le secteur. « Dans le maxi-discount et particulièrement chez Lidl, le poste de responsable de réseau est un tremplin pour évoluer. Les personnes sont recrutées en externe. Le parcours type consiste à occuper un poste d’adjoint des ventes, de chef des ventes puis à évoluer vers celui de directeur régional. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 61 N°5 - DIRECTEUR RÉGIONAL DIRECTEUR DE RÉGION, RESPONSABLE RÉGIONAL DES VENTES, DIRECTEUR DE GROUPE Le directeur régional met en œuvre et coordonne la politique commerciale de l’entreprise ou de l’enseigne, contribue au développement de l’activité et de la performance économique. Il assure l’encadrement des équipes de direction des magasins de son secteur géographique. Jeune cadre : entre 40 et 55 K€ Cadre confirmé : entre 55 et 80 K€ (+ part variable) Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Grandes surfaces alimentaires. ■ Grandes surfaces spécialisées. ■ Magasins multi-commerces. ■ Enseignes de commerce intégré (ou succursaliste). ■ Directeur commercial – Directeur des ventes ■ Directeur de zone ■ Directeur d’exploitation ■ Directeur de magasin ■ Direction des achats ■ Responsables de magasin ■ Direction des ressources humaines ■ Responsable de développement ■ Direction marketing et merchandising ■ Direction administrative et financière (contrôle de gestion) © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Directeur régional Qui recrute ? 63 D IRECTEUR ■ LE POSTE Activités principales Mise en œuvre de la stratégie commerciale au niveau régional • Définir et animer le projet commercial régional, en cohérence avec le projet d’entreprise. • Communiquer et veiller à la diffusion de l’information auprès des directeurs ou responsables de magasins. • Concevoir et mettre en œuvre des plans d’action (commercial, merchandising) au niveau régional, en lien avec la direction commerciale et le merchandising. • Assurer la mise en place des actions nécessaires dans les points de vente : visuels et aménagement des magasins, vitrines, concepts commerciaux, organisation de l’espace de vente, déploiement des préconisations du merchandising. • Définir des objectifs de développement à court et à moyen terme : analyse et veille concurrentielle, stratégie d’implantation de nouveaux points de vente. Suivi de l’exploitation commerciale • Assurer l’organisation de l’activité et de l’exploitation commerciale des points de vente sur son territoire (approvisionnements, stocks, références et quantités, personnel, équipements…) dans le respect de la législation commerciale et des procédures internes de l’entreprise. • Préparer les projets de budget par magasin, les soumettre pour validation à la direction générale. • Assurer le suivi des budgets. Analyse économique, suivi et développement de la performance • Analyser les indicateurs de rentabilité par magasin (niveau et évolution des ventes, du chiffre d’affaires, de la marge, des principaux postes de frais et des indicateurs de rentabilité). • Consolider, analyser et présenter les résultats au niveau de sa région. • Concevoir des plans d’action adaptés, en fonction des résultats observés et des axes de progrès identifiés, au niveau régional ou par magasin. Management des équipes de direction des magasins • Réaliser des visites régulières des magasins pour s’assurer de la conformité aux orientations définies par l’entreprise et optimiser leur fonctionnement et leur rentabilité. 64 • Animer, motiver et impliquer les équipes de direction en présentant les orientations stratégiques de l’entreprise et les plans d’action commerciaux. • Suivre la mise en œuvre des plans d’action commerciaux dans les magasins. • Participer au recrutement et assurer l’intégration et la formation des nouveaux directeurs ou responsables de magasin. • Effectuer les entretiens individuels des directeurs ou responsables de magasins. • Identifier les besoins de formation et organiser les formations prévues. Appui au développement commercial • Définir, suivre et animer les projets de développement régional, en lien avec le responsable de développement. • Préparer et suivre les projets d’ouverture de nouveaux points de vente, selon la stratégie commerciale définie : préparation et suivi des opérations en lien avec les services centraux et régionaux (directeurs ou responsables du développement, responsables travaux, direction financière, etc.). • Accompagner le développement des points de vente existants. • Elaborer des plans d’action spécifiques en lien avec les directeurs ou responsables de magasins, en phase d’ouverture, d’extension ou de relocalisation. • Assurer le lien avec les autorités ou organismes extérieurs locaux (Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, services économiques des collectivités locales, etc.) et représenter les intérêts de l’entreprise vis-à-vis de ces partenaires. Activités éventuelles Le directeur régional peut participer à la formation de futurs directeurs régionaux ou à des opérations de recrutement. Il peut s’investir dans des groupes de travail thématiques ou dans des groupes projets, afin d’optimiser la rentabilité des magasins, sur des sujets très concrets (réduire les frais de personnel, les frais généraux, analyser les ventes par catégories de produits, etc.), ou pour tester et mettre au point avec le merchandising un plan d’action régional spécifique sur une marque ou une gamme de produits. Il peut s’impliquer dans des salons ou évènements commerciaux au niveau régional. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution RÉGIONAL ■ LE PROFIL Variabilité des activités Selon la région d’implantation, l’activité peut varier du fait d’un turn-over plus grand des directeurs ou des responsables de magasin dans certaines régions (en particulier en Ile-de-France). Par conséquent, le directeur régional est amené à recruter plus souvent de nouveaux directeurs ou responsables de magasins. Il doit aussi consacrer plus de temps à l’encadrement des managers nouvellement recrutés. La mise en œuvre de la stratégie commerciale et l’appui au développement varient en fonction du positionnement de l’entreprise ou de l’enseigne. Selon le cas, le directeur régional devra essentiellement gérer un projet commercial existant et bien établi, ou bien participer plus activement à son élaboration. Facteurs d’évolution du métier Dans certaines enseignes, la tendance actuelle est d’impliquer plus activement les directeurs régionaux sur le terrain. Il faut que ces derniers aient un contact régulier avec l’ensemble des directeurs et responsables de magasins sur leur territoire, pour suivre l’activité et impulser le développement commercial. Certaines enseignes ont ainsi augmenté fortement le nombre de directeurs régionaux pour qu’ils n’aient pas un nombre de magasins trop élevé à superviser sur leur territoire. Les directeurs régionaux peuvent eux-mêmes intervenir sous la supervision d’un directeur de zone. Le métier consiste de plus en plus à dynamiser et impliquer les équipes pour améliorer la performance commerciale, et moins à contrôler le respect des procédures internes, de la culture d’entreprise et de la stratégie commerciale. Cela nécessite davantage d’analyse des organisations des magasins et de leurs résultats : les directeurs régionaux doivent être capables de prendre des décisions pour réorienter si nécessaire l’activité, en élaborant des plans d’action. Le métier tend aussi à évoluer vers le coaching des directeurs ou responsables de magasin : en effet les politiques commerciales des enseignes évoluent, et le rôle du directeur régional est de prendre du recul, de donner des orientations à moyen terme, de permettre aux directeurs ou responsables de magasin souvent accaparés par la gestion quotidienne de leur point de vente, de se préparer aux évolutions à venir. Il s’agit donc souvent de les accompagner tout en recherchant leur implication active pour relayer la politique commerciale de l’enseigne auprès des équipes. Diplômes requis • Le profil varie fortement selon les entreprises, voire selon les enseignes d’un même groupe. De nombreuses enseignes privilégient dans leur politique de recrutement la promotion interne d’anciens responsables ou directeurs de magasin, qui peuvent eux-mêmes avoir exercé antérieurement les fonctions de responsables de rayons ou de vendeurs. • BTS MUC (management des unités commerciales), DUT techniques de commercialisation… • Licences professionnelles (ex : Distech…)… • Écoles de commerce ou de gestion • Master économie, gestion, commerce • Certains diplômes spécifiques peuvent être appréciés, en fonction de l’activité principale de l’entreprise (exemple : Master STAPS – spécialité management du sport, dans le commerce des articles de sport). Durée d’expérience La durée d’expérience requise varie fortement d’une enseigne à l’autre. Certaines enseignes, notamment dans le commerce succursaliste (secteurs habillement, chaussure…) permettent à d’anciens responsables de magasin disposant de 3 à 5 ans d’expérience d’être promus directeurs régionaux. Dans les grandes surfaces alimentaires ou spécialisées, les parcours sont souvent plus longs, et nécessitent d’avoir une dizaine d’années d’expérience à différents postes (responsable de rayon, responsable de département, directeur de magasin…) avant d’accéder au métier de directeur régional. Compétences techniques • Excellente connaissance de la politique commerciale et merchandising de l’entreprise. • Parfaite maîtrise du mode de fonctionnement d’un magasin, afin de pouvoir encadrer et coacher les directeurs ou responsables sur son périmètre d’intervention. • Bonne connaissance de la gamme de produits de l’entreprise, de son marché, de la concurrence. • Connaissance des partenaires institutionnels, économiques, commerciaux au niveau régional (chambres consulaires, élus locaux, services des collectivités…). • Connaissances en gestion pour réaliser un budget prévisionnel, savoir lire un compte d’exploitation. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 65 D IRECTEUR • Capacité à analyser, synthétiser et exploiter des indicateurs économiques et commerciaux, de mesure de la performance économique des magasins. • Capacité à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’action commerciaux. Traits de personnalité • Aptitude à manager et à coacher des cadres de l’entreprise (directeurs ou responsables de magasins). • Sens de l’animation et de la conduite de projet. • Leadership pour coordonner et fédérer les équipes autour de la stratégie commerciale de l’entreprise. • Capacité à développer l’autonomie et la motivation de ses collaborateurs. • Goût pour la communication et le dialogue, et capacité à représenter l’entreprise à l’extérieur. • Curiosité et intérêt pour l’ensemble des activités de l’entreprise, afin de pouvoir dialoguer avec des interlocuteurs variés (siège, marques…). • Capacité à déléguer et à contrôler, y compris à distance, car les directeurs régionaux impulsent et supervisent la mise en œuvre de la stratégie commerciale mais doivent aussi trouver des relais auprès des équipes de direction des magasins. • Rigueur pour assurer le reporting commercial et financier. • Mobilité géographique car les directeurs régionaux peuvent être amenés à changer de région pour évoluer ; éventuellement vers un poste de directeur de zone, supervisant plusieurs directeurs régionaux. 66 ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Directeur de magasin • Responsable de magasin • Responsable des ventes Evolutions professionnelles (P+1) • • • • • • • Directeur commercial Directeur de zone Directeur pays (international) Directeur de marque Fonction RH Fonction commerciale Fonction marketing et merchandising Exemple d’offre ■ Directeur de région H/F Strasbourg (67) Salaire à définir selon profil Pour un grand groupe de la distribution textile. Poste et missions : En relation avec votre directeur opérationnel, vous définissez et mettez en oeuvre des plans d’actions dans le but d’atteindre les objectifs fixés en matière de chiffre d’affaires, de rentabilité et de ressources humaines. Véritable patron de votre région (environ 10 magasins), vous recrutez, animez et motivez votre équipe que vous faites évoluer grâce à vos talents de manager. Vous avez pour objectif de développer le chiffre d’affaires des magasins de votre région. Vous êtes garant de l’application des politiques et du respect des valeurs de l’entreprise au sein de votre périmètre. Vous êtes force de proposition dans le développement de votre parc de magasins et déterminez le potentiel sur les opportunités de nouveaux sites. Profil : de formation Bac +4/5 de type école de commerce ou gestion. Manager reconnu, organisé et commerçant, vous avez validé une expérience d’au moins 5 ans à la tête d’un centre de profit important ou dans une fonction de directeur régional. Votre réussite dans cette mission vous offrira de réelles perspectives d’évolution en France ou à l’international. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution RÉGIONAL Exemple d’offre ■ Directeur régional H/F Cholet (49) Exemple d’offre 50 à 65 K€/an Marque de prêt-à-porter homme/femme/enfant, développée en France et à l’international, s’appuyant notamment sur un réseau commercial de magasins à enseigne constitué de succursales et de franchises et présente dans les Grands Magasins et les Multimarques, nous recherchons son directeur régional. Rattaché au directeur de réseau, vous animez les succursales de votre région (basé à Paris ou Cholet/Nantes). Vous définissez et mettez en oeuvre les plans d’actions nécessaires pour atteindre les objectifs fixés dans votre région en matière de chiffre d’affaires, de rentabilité et de ressources humaines. Vous supervisez et animez votre équipe de responsables de magasins que vous accompagnez dans le recrutement, la gestion des carrières, la formation et la gestion sociale. Vous êtes garant du respect sur le terrain de la politique commerciale et du concept (campagnes promotionnelles, merchandising, ouvertures et rénovations de magasins, etc.). Assurant un suivi régulier des indicateurs des magasins, vous êtes force de proposition dans la mise en place d’actions correctives. De formation commerciale, vous avez acquis une expérience de 5 ans minimum dans le management d’équipes commerciales, idéalement dans l’animation d’un réseau de succursales. Vos dispositions managériales vous permettent de fédérer et d’animer vos équipes. Vous savez apporter des solutions immédiates face aux problématiques de terrain et faites preuve de sens de l’écoute et de disponibilité, tout en sachant gérer les priorités et conduire les changements. Source : Apec ■ Directeur régional H/F Rhône Alpes (69) 40 à 60 K€/an Groupe de distribution spécialisée en forte expansion recherche sur sa région Sud Est son directeur régional. Dans le cadre de la stratégie commerciale et budgétaire de l’entreprise, vous assurez la responsabilité opérationnelle des équipes, du commerce et la gestion financière de points de vente dédiés aux professionnels implantés sur votre secteur. Vous réalisez le suivi et le cadrage des performances commerciales sur votre région par une implication dans la relation auprès des principaux clients ou prospects régionaux. Vous assurez la définition, le suivi et l’animation des plans d’actions auprès de vos responsables de sites en garantissant la bonne application des règles de gestion et de fonctionnement propres à l’entreprise. Vous optimisez les moyens humains et logistiques nécessaires à une exploitation maîtrisée des sites dont vous avez la charge. De façon générale, vous assurez la cohérence et l’efficacité de votre action par un reporting régulier, votre mission tenant une place centrale et stratégique entre votre réseau de points de vente et les services supports de l’entreprise. De formation supérieure, vous justifiez d’une expérience professionnelle confirmée dans la gestion de centres de profit en distribution/négoce aux professionnels, et êtes rompu au développement et à la création de nouveaux points de vente. Cette expérience doit se traduire par des compétences élargies en matière de commerce, de gestion et de management d’équipes. Doté d’une excellente capacité d’analyse et de synthèse, d’écoute et de discernement, vous savez communiquer efficacement. Votre esprit leadership et entrepreneur lié à une aptitude à déléguer, à contrôler et à piloter des managers vous permettront de réussir efficacement à ce poste. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 67 D IRECTEUR RÉGIONAL ■ TÉMOIGNAGE ■ Gaëlle Baudoin Directrice régionale Paris – Ile-de-France, San Marina (groupe Vivarte) « En devenant directrice régionale, j’ai évolué du management de proximité vers un management à distance. » Titulaire d’un BTS Force de vente obtenu en 1994, Gaëlle Baudoin a démarré sa carrière professionnelle dans le groupe Géant Casino (de 1994 à 1997), à différents postes (hôtesse de caisse, puis collaboratrice chef de rayon). Après trois années passées dans la grande distribution en hypermarché, elle rejoint une enseigne du commerce spécialisé et devient responsable de magasin de la Halle aux chaussures (groupe Vivarte). Entre 1997 et 2003, elle sera successivement responsable de quatre magasins de cette enseigne avec un chiffre d’affaires de plus en plus important. Les opportunités internes au groupe Vivarte lui donnent la possibilité, en 2003, de devenir directrice régionale Rhône-Alpes et Est du Groupe André, pendant trois ans, puis de la région Paris-Bretagne ensuite. Elle découvre alors un métier totalement différent de celui de responsable de magasin : « Ma fonction de directrice régionale était tout autre : je ne gérais plus un point de vente au quotidien, ce qui peut devenir relativement monotone avec le temps, car cela évolue peu. En devenant directrice régionale, je suis passée du management de proximité, au management à distance d’une région. J’étais amenée à me déplacer dans les différents magasins de ma région, j’avais d’autres objectifs commerciaux et j’ai découvert aussi une autre dimension du management ». En 2008, Gaëlle Baudoin a la possibilité de devenir directrice régionale dans une autre enseigne (San Marina, au sein du groupe Vivarte) et accède au poste qu’elle occupe aujourd’hui. Au quotidien, sa fonction se résume en trois mots clés : animer, former et gérer les points de vente, pour développer le chiffre d’affaires des magasins de l’enseigne. « Je dois d’abord animer le secteur, me rendre dans les magasins et dynamiser les équipes, veiller à l’organisation dans le respect des concepts de magasins. Je dois aussi former les équipes aux techniques de management et de merchandising, faire passer les messages et les informations provenant du siège, retranscrire la politique de l’enseigne en veillant à l’adhésion des équipes. » 68 C’est également un métier d’organisateur et de gestionnaire : « je dois faire en sorte que les équipes aient les bons produits au bon moment, veiller à ce qu’il n’y ait pas de rupture dans l’approvisionnement des magasins, notamment pour les produits phares. » La relation avec le siège est permanente. « C’est vraiment un métier d’interface, on est en contact sur le terrain avec les responsables de magasin, mais aussi avec le directeur commercial, qui supervise neuf directeurs régionaux pour notre enseigne. Il faut savoir faire circuler l’information, promouvoir la stratégie commerciale auprès des équipes, animer cette dynamique au quotidien, retranscrire les objectifs commerciaux ou de gestion, aider à améliorer les performances des forces de vente. Le projet commercial évolue fortement actuellement, il faut toujours être en mouvement. » Par rapport à la fonction d’un responsable de magasin, ce métier nécessite davantage de prise de recul. « On est moins dans la gestion au quotidien, et beaucoup plus dans l’anticipation, dans la préparation des évolutions que l’on souhaite mettre en œuvre, en fonction de la politique commerciale de la direction de l’entreprise. » Malgré tout, cela reste d’abord un métier de terrain. « Je dirais que mon métier, c’est à 80 % de l’animation de terrain, pour seulement 20 % de travail administratif. Garder le contact avec ses équipes est essentiel dans ce métier. » C’est une fonction qui nécessite à la fois des compétences techniques (techniques de vente, merchandising), une expérience professionnelle significative, une bonne connaissance du produit afin d’être crédible auprès des équipes, et aussi de réelles aptitudes de manager. « C’est aussi un métier d’analyse des résultats et de la rentabilité des magasins, et de reporting. Il faut veiller à l’atteinte des objectifs en termes de performance commerciale, et surtout mettre en œuvre des actions pour y parvenir. » Le métier tend aussi à évoluer. « On recherche de plus en plus une capacité d’animation de secteur, il faut faire adhérer aux objectifs, amener les équipes à se dépasser, rendre les équipes encore plus autonomes pour moins “contrôler”. C’est une évolution positive… » Les nouvelles technologies apportent aussi des outils qui peuvent être utiles pour diversifier les opérations commerciales, envisager diverses modalités d’approches de la clientèle (e-mailing, envoi de messages promotionnels via SMS, développement des outils de segmentation de clientèle, des fichiers clients…). « Les concepts commerciaux évoluent, il faut les anticiper et nous participons à leur mise en œuvre dans les magasins. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°6 - MANAGER DE RAYON FABRICATION ALIMENTAIRE/FRAIS Le manager de rayon fabrication alimentaire/frais organise et développe les ventes d’un rayon de produits alimentaires frais. Il supervise la fabrication des produits traditionnels préparés sur place, initie des opérations commerciales, encadre et anime une équipe. Jeune cadre : entre 25 et 35 K€ Cadre confirmé : entre 35 et 40 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… Qui recrute ? ■ Grandes surfaces à prédominance alimentaire (hypermarchés et supermarchés). ■ Magasins multi-commerces. ■ Grands magasins avec espace de vente de produits alimentaires. ■ Directeur de magasin ■ Responsable de département ■ Métiers de la vente ■ Direction des achats ■ Personnel de caisse ■ Direction marketing ■ Direction de l’exploitation du magasin ■ Métiers de la logistique © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Manager de rayon fabrication alimentaire/frais RESPONSABLE DE RAYON FRAIS, RESPONSABLE DE PRODUITS FRAIS, RESPONSABLE DE RAYON FRUITS ET LÉGUMES OU BOUCHERIE CHARCUTERIE, POISSONNERIE OU BOULANGERIE PÂTISSERIE… (SELON LE RAYON ALIMENTAIRE CONCERNÉ) 69 M ANAGER DE RAYON FABRICATION ■ LE POSTE Activités principales Gestion des achats et des stocks • Contribuer, avec sa hiérarchie, à la sélection des fournisseurs et des marchandises (hors centrale d’achat) en fonction de la politique d’achat du magasin ; par exemple, dans certaines enseignes, les points de vente achètent des fruits et légumes à des agriculteurs locaux ou des produits de tradition régionale (charcuterie, fromages…). • Négocier seul ou avec sa hiérarchie les prix d’achat, le cas échéant. • Etablir les commandes de produits, soit auprès de la centrale d’achat de l’enseigne, soit directement auprès de fournisseurs indépendants ; selon le rayon concerné, il peut s’agir de marchandises destinées à la fabrication sur place (viande en carcasse, farines en gros…), de produits de l’industrie agro-alimentaire vendus en rayon frais (yaourts, fromages, plats tout préparés…) ou en rayon dit traditionnel (meules de fromages à la découpe, terrines et jambons entiers…). • Veiller à la gestion rigoureuse des stocks de façon quotidienne et au réapprovisionnement, selon la réglementation relative à la conservation des différents produits. • S’assurer de la bonne réception des produits selon les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire en vigueur. • Contrôler, organiser et superviser le stockage des produits. Fabrication des produits sur place Cette activité s’applique aux surfaces de vente qui proposent des gammes de produits fabriqués ou préparés de façon traditionnelle sur place : boulangerie, pâtisserie, boucherie… • Concevoir la gamme de produits à fabriquer en lien avec le chef de département. • Planifier les fabrications en fonction des prévisions de vente (par exemple volumes de vente plus importants le samedi, pendant les fêtes…). • S’assurer de l’application stricte des normes d’hygiène et de sécurité par le personnel de fabrication (nettoyage des locaux et des équipements, port de vêtements professionnels réglementaires, manipulation des produits…). • Effectuer les autocontrôles réglementaires pour les produits de bouche élaborés sur place. Gestion du rayon • Organiser les différents linéaires (frais industriel, vente en barquettes, vente traditionnelle) et contrôler la mise 70 en rayon : aménagement de l’espace de vente, présentations attractives, mise en libre service des produits frais industriels en veillant à la mise en valeur des produits générateurs de marges. • Veiller au respect des dates limites de vente et de péremption des produits conformément aux réglementations en vigueur. • S’assurer en permanence de la tenue et de la propreté du rayon. • S’assurer du respect des règles de sécurité et de prévention. Animation commerciale du rayon • Concevoir et participer à des animations gastronomiques autour d’un thème phare : barbecue en été, paëlla pour une soirée espagnole, raclette ou fondue en hiver, etc. • Dynamiser les équipes de vente autour du projet d’animation, par exemple en leur faisant décorer et accessoiriser le rayon sur le thème choisi (quinzaine de la gastronomie italienne, semaine de la marée…). • Définir les règles d’accueil, de conseil et de service client (régler les litiges avec la clientèle s’il y a lieu). Management des équipes • Recruter, former et encadrer le personnel de production et de vente. • Fixer les plannings de présence • Superviser l’activité quotidienne des équipes : suivi des plannings, tenue du rayon, remplacement des produits retirés de la vente pour cause de péremption, contrôle des températures de stockage… • Organiser des réunions d’équipe fréquentes pour faire le point sur les ventes et améliorer la qualité de service au client. • Suivre et organiser le développement des compétences : entretiens annuels, propositions de formation… • Evaluer le personnel, proposer des promotions, primes ou augmentations. Suivi des objectifs commerciaux • Piloter le tableau de bord quotidien du rayon : ventes, chiffres d’affaires, résultats et marges. • Comparer les résultats aux objectifs commerciaux fixés par la direction du magasin, aux résultats nationaux de l’enseigne et à ceux de la concurrence, en particulier pour les managers de produits frais industriels. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ALIMENTAIRE / FRAIS • Selon les résultats obtenus, décider des actions à mener (arrêt d’une fabrication ou au contraire développement de produits fabriqués sur place, réorganisation du linéaire…), informer son équipe des choix arrêtés et organiser la mise en œuvre. Activités éventuelles Selon la politique de l’enseigne, certains managers de rayon fabrication alimentaire/frais prospectent les producteurs ou industriels locaux pour l’achat de produits régionaux de renommée gastronomique (par exemple en zone touristique). Ils peuvent également assurer la formation de leur équipe sur des thèmes : les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire, une technique de vente en particulier, la présentation d’une nouvelle gamme de produit, etc. Avec la direction et le chef de département, le manager peut avoir des échanges avec les services de sécurité alimentaire et les laboratoires de contrôle pour les contrôles sanitaires. Il peut également assurer la réception des retours clients ou fournisseurs et les remboursements. Enfin, il peut travailler en rayon avec son équipe pendant les périodes de forts achats alimentaires (fêtes, saison touristique, fin de semaine…). Variabilité des activités Les activités varient en premier lieu selon la taille du point de vente, avec la présence ou non de plusieurs niveaux hiérarchiques (chef de secteur ou responsable de département) et selon le statut du manager (agent de maîtrise ou cadre). Ainsi dans les magasins de grande taille, certaines activités, comme la définition du projet commercial du rayon et celle des animations commerciales relèvent du responsable de département ou du chef de secteur et le périmètre d’activité du manager de rayon est moins centré sur la conception que sur la mise en œuvre des projets : organisation concrète des linéaires, théâtralisation et management de proximité des vendeurs. Le manager peut aussi être plus ou moins présent en rayon, avec son équipe, selon le type de rayon de produits frais dont il est responsable. A titre d’exemple, le manager de rayon de boulangerie et pâtisserie fraîches consacrera une partie de son temps à la supervision de l’activité de production dans le laboratoire du magasin et sera donc moins présent physiquement sur le point de vente. Facteurs d’évolution du métier Les outils de gestion de plus en plus performants (comme les progiciels de gestion intégrés et les méthodes d’optimisation des stocks et de gestion des rayons) se généralisent et devraient permettre aux managers de rayon alimentaire frais de dégager du temps pour se consacrer à l’animation commerciale et au management. Les goûts des consommateurs évoluent et les habitudes de consommation alimentaire sont désormais l’objet de véritables modes, souvent de courte durée. Il est donc essentiel que les managers de rayon fabrication alimentaire/frais, se tiennent informés des nouvelles tendances gastronomiques de façon très régulière, pour fabriquer ou commander de nouveaux produits frais, supprimer ceux qui se vendent mal, ces décisions étant prises avec leurs responsables de secteur et la direction du magasin. Parallèlement, le conseil au consommateur (information sur l’origine du produit, idées de recettes, modes de conservation du produit…) devrait également prendre de l’importance à terme, visant ainsi une qualité de service et le développement d’une relation plus personnalisée avec la clientèle. Les managers de rayon sont de plus en plus sollicités pour faire remonter les besoins et les attentes des clients à leur hiérarchie. Les exigences croissantes de la clientèle sur la nature et les caractéristiques des produits (produits bio, recherche d’une alimentation diététique…) devraient faire évoluer le métier, notamment sur des aspects de veille concurrentielle (recherche de nouveaux produits et de nouveaux fournisseurs). De solides compétences en négociation seront de plus en plus exigées. Enfin, les managers de rayon et leurs équipes seront soumis à des normes toujours plus contraignantes en matière de sécurité et d’hygiène alimentaire. Vis à vis d’une clientèle de mieux en mieux informée, cela pourrait également se traduire par un rôle accru de conseil, avec la nécessité de former les vendeurs sur ces aspects. ■ LE PROFIL Diplômes requis Le manager de rayon fabrication alimentaire/frais peut avoir soit une formation de base spécialisée (par exemple de boucher, pâtissier, poissonnier…), soit une formation commerciale, l’une et l’autre étant complétées par la formation professionnelle. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 71 MM ANAGER ANAGER DEDE RAYON RAYON DE FABRICATION FABRICATION • CAP, BP, mention complémentaire, Bac pro en métier de bouche : boucher, charcutier-traiteur, boulanger, poissonnier… Formations commerciales généralistes : • BTS MUC (management des unités commerciales), DUT techniques de commercialisation… • Licences professionnelles (LP DISTECH option manager de rayon…) • Master 1 & 2 ou écoles de commerce. Formations commerciales spécialisées : • Bac pro Technicien de vente et conseil-qualité en produits alimentaires… • BTSA technico-commercial spécialité produits alimentaires… • Licences professionnelles management de rayons de produits agricoles, horticoles ou alimentaires… • Licences professionnelles commerce option agroalimentaire… Durée d’expérience Ce métier est accessible aux jeunes cadres, mais également aux professionnels des métiers de bouche (bouchers, pâtissiers, poissonniers…) ayant exercé en commerce traditionnel au préalable. Le manager de rayon de fabrication alimentaire/frais peut avoir un statut d’agent de maîtrise avant de devenir cadre. Compétences techniques • Maîtrise des techniques de vente. • Bonnes connaissances en merchandising, indispensables pour la mise en valeur des produits dans les linéaires et les animations commerciales (par exemple la semaine du goût, la gastronomie alsacienne…). • Très bonne connaissance de sa gamme de produits (poissons et produits de la mer, pièces de boucherie, fromages…), à la fois pour la fabrication et le conseil à la clientèle. • Excellente connaissance des réglementations en matière de sécurité et hygiène alimentaires, avec le suivi régulier de leurs évolutions. • Connaissance rigoureuse des règles d’emballage et d’étiquetage des produits alimentaires fabriqués en magasin. • Connaissances en législation sociale : horaires de travail et amplitudes horaires, planification des congés… • Compétences en gestion (gestion des stocks, suivi d’un compte d’exploitation…). 72 • Connaissance de l’outil informatique de gestion pour le suivi des stocks, des commandes, des ventes et des marges. • Maîtrise des outils bureautiques (excel, word). Traits de personnalité • Goût du challenge, esprit de compétition pour se fixer et atteindre des objectifs plus élevés que la concurrence, maximiser les ventes. • Capacité à soutenir un rythme de travail intense (par exemple pendant les périodes de fêtes) et des horaires de travail souvent atypiques. • Grande disponibilité pour répondre à tout moment aux demandes de la clientèle, remplacer un vendeur absent… • Goût pour les produits alimentaires et la gastronomie. • Résistance aux environnements froids (lieu de stockage des produits frais comme les laitages, la viande, les poissons, la salle de découpe et de préparation des plats). • Réactivité face aux aléas comme les retards de livraison, l’absence d’un vendeur… • Grande rigueur et capacité à faire respecter des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire très strictes. • Capacité à animer des réunions d’équipe. • Sens de l’écoute et du dialogue avec les salariés de l’équipe. • Sensibilité commerciale et très bon contact avec la clientèle : accueil, conseil, réponse aux demandes de renseignements… • Diplomatie dans la gestion des différends avec la clientèle. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Vendeur ou employé commercial (rayon alimentaire frais ou autre) • Professionnel d’un métier de bouche (sous statut indépendant) : boucher, poissonnier, boulanger, etc. Evolutions professionnelles (P+1) • • • • Responsable de secteur ou de département Responsable de magasin Directeur adjoint de magasin Technico-commercial chez un fournisseur en produits frais © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ALIMENTAIRE ALIMENTAIRE/ FRAIS FRAIS Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Manager de rayon produits frais H/F Strasbourg (67) 35K€/an Grand groupe de la distribution, nous sommes actuellement présent dans 13 pays, avec 537 hypermarchés. Nos implantations régionales sont : Strasbourg, Metz, Longwy, Nancy, Bar-le-Duc, Belfort, Luxeuil Organiser, vendre, optimiser, anticiper, théâtraliser, accompagner, déléguer, motiver ! En résumé : c’est la diversité de votre métier qui vous fait progresser ! Vous êtes responsable d’un centre de profit de plusieurs millions d’euros. Vous recrutez, managez et formez votre équipe d’artisans motivés et passionnés, pouvant compter jusqu’à 20 personnes. Vous développez le chiffre d’affaires de votre rayon. Vous assurez la satisfaction de chacun de vos clients et garantissez l’image qualité fraîcheur de votre rayon. De formation Bac +4/5 ingénieur agro-agri ou équivalent, ou riche d’une première expérience en produits alimentaires, vous êtes un véritable leader, vous avez le sens du challenge, du client et du résultat et vous souhaitez mettre en avant votre passion du produit. Source : Apec ■ Chef de rayon frais (stand) H/F DOM-TOM Salaire à négocier Hypermarché enseigne intégrée et leader de la GSA. Responsable de son centre de profit en toute autonomie, le chef de rayon aura pour mission de gérer son compte d’exploitation, de manager une équipe d’une dizaine d’employés sur le stand frais, de développer la politique commerciale (théâtralisation, zone de chalandise, compétitivité…) et de mettre en place les outils et méthodes nécessaires à la satisfaction client. Le chef de rayon à un rôle de conseil et de fidélisation de la clientèle. Diplômé d’une école de commerce (Bac +4/5) ou formation de boucher. Vous avez une première expérience réussie du management dans la grande distribution. Vous êtes un bon gestionnaire, animateur d’équipe, adaptable, disponible, ouvert d’esprit, charismatique et avez un esprit commerçant. Source : Apec Exemple d’offre À voir aussi ■ Manager de rayon produits frais H/F Essonne (91) 31 à 36 K€/an ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Notre groupe, c’est : 243 000 collaborateurs, 39,5 millions d’euros, l’assurance d’intégrer une entreprise internationale, avec une forte culture. Rattaché au chef de secteur produits frais, après une formation manager de rayon de 4 mois et une formation aux spécificités de votre filière de produits, vous serez responsable de la gestion d’un rayon pâtisserie. Manager, commerçant, votre sens du service, votre enthousiasme seront la clé de votre réussite. Vous êtes garant de l’image qualité et fraîcheur déterminante pour fidéliser vos clients. Vos résultats confirmeront vos compétences et votre potentiel à évoluer vers de nouvelles responsabilités. Vous êtes débutant diplômé Bac +4/5 en commerce ou ingénieur agro/agri (des stages dans la distribution sont un plus) ; ou vous avez un niveau Bac +2 minimum avec une expérience de 2 ans minimum dans la gestion d’un centre de profit, idéalement en pâtisserie. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 73 M ANAGER DE M RAYON DE FABRICATION ALIMENTAIRE FRAIS ANAGER DE RAYON FABRICATION ■ TÉMOIGNAGE ■ Nassire Harzouz Responsable de rayon fruits et légumes, Hypermarché Auchan, Issy les Moulineaux « La responsabilité d’un rayon de produits frais requiert de la réactivité. Les fruits et légumes changent selon les saisons, il est donc nécessaire de repenser régulièrement l’implantation du rayon selon les arrivages et de piloter l’activité en anticipant. » Nassire Harzouz a arrêté ses études au lycée à la fin de la première. Après une première expérience professionnelle de conducteur d’engins, il a été embauché par Intermarché qui recrutait dans les métiers de bouche. Cela lui a donné l’opportunité de rentrer dans un cursus de formation de six mois à l’Ecole interne de l’enseigne. La relation clientèle lui a particulièrement plu et son choix s’est porté dès le début sur le rayon fruits et légumes. Après une expérience en tant que vendeur de fruits et légumes chez Sainsbury en Angleterre, il envoie une candidature spontanée pour un poste d’employé fruits et légumes dans le magasin de Bagnolet de l’enseigne Auchan. Sa candidature est retenue. Il évolue au bout de quatre ans comme adjoint du responsable de rayon. Il est resté sept ans sur ce poste à Bagnolet puis à Lyon. En 2004/2005, Nassire Harzouz prépare un BTS Action commerciale par le biais de la validation des acquis de l’expérience. Il suit ensuite le cursus de formation de l’Ecole des Managers (EDM) d’Auchan et est promu responsable du rayon fruits et légumes sur le magasin d’Issy-les-Moulineaux, poste qu’il occupe depuis deux ans. Certains collègues ont évolué de la même manière par promotion interne alors que d’autres ont un profil différent et sont issus d’une formation Bac +5, type école de commerce. Son équipe dans le magasin d’Issy-les-Moulineaux est constituée de 12 personnes y compris son adjoint. Sa journée démarre en général entre 6 heures/6 heures 30 du matin et il commence par faire le tour du rayon. Ensuite, il fait un point avec son adjoint sur l’équipe et analyse les résultats économiques de la veille par sous-rayons (les fruits à noyaux, les tomates, les jus frais…). Il détermine ensuite les actions à mettre en œuvre pour la journée par exemple les produits à privilégier sur le rayon ou les changements de prix à réaliser. À l’ouverture du magasin, tout le rayon doit être installé et plus aucune palette ne doit rester dans les allées. Nassire 74 Harzouz fait ensuite un point avec son équipe afin de répartir l’activité de chacun durant la journée : le balisage des prix, le contrôle des dates limites de conservation (DLC) des produits, le contrôle qualité, ou encore le nettoyage du rayon et des balances. Il organise également une réunion hebdomadaire d’animation commerciale. Il peut ainsi communiquer sur les résultats de la société, motiver son équipe sur des promotions programmées. Le rayon fruits et légumes est celui qui correspond au plus fort tonnage (volume de marchandises rentrées) dans un magasin. Les volumes à manutentionner sont très importants en fin de semaine car 60 % du chiffre d’affaires sont réalisés sur les journées du vendredi et du samedi. En moyenne, vingt cinq palettes arrivent par jour sur le rayon. Tous les matins, deux types de produits sont livrés, « les cours du jour » et « les produits de négoce ». Les premiers correspondent aux produits dont le prix varie en fonction des conditions climatiques (les fruits de saison comme les pêches) et donc du cours journalier. Les seconds (les fruits secs, les salades emballées, les jus de fruits frais…) ont été négociés au niveau de la centrale d’achat. Ces derniers correspondent à 20 % du chiffre d’affaires. Les commandes et le contrôle qualité de la marchandise sont des activités importantes dans la gestion d’un rayon de produits frais. « Le travail sur les commandes est très important. En me basant sur les statistiques de la veille, les encours, les stocks, les objectifs du chiffre d’affaires du jour, je dois renseigner les quantités souhaitées dans le logiciel de commandes. Le rayon comprend plusieurs centaines de références de produits. Je passe personnellement les commandes des produits cours du jour et je contrôle toutes les commandes pour les produits de négoce. La marchandise est contrôlée quantitativement et qualitativement à son arrivée. Je téléphone à la centrale d’achats tous les jours afin d’échanger sur la qualité des produits et les retours marchandises. » Le chiffre d’affaires, la marge et le niveau de rentabilité du rayon sont des indicateurs clés pour Nassire Harzouz. Le niveau de casse de la marchandise doit être le plus bas possible ce qui explique un suivi pointu des commandes et un contrôle qualitatif de la marchandise. Le rayon fruits et légumes est considéré comme stratégique pour le magasin car il a un taux de pénétration de 50 % c’està-dire qu’un client du magasin sur deux achète au moins un produit de son secteur. Cela implique un niveau de responsabilité important et un challenge pour Nassire Harzouz. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°7 - MANAGER DE RAYON NON ALIMENTAIRE OU ALIMENTAIRE SEC Le manager de rayon non alimentaire ou alimentaire sec organise et développe les ventes d’un ou plusieurs rayons de produits non alimentaires (articles de sport, électroménager, textile, hi-fi/vidéo, bricolage…). Il initie des opérations commerciales, encadre et anime une équipe de vendeurs. Jeune diplômé : entre 25 et 30 K€ Jeune cadre : entre 30 et 38 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… Qui recrute ? ■ Grandes surfaces à prédominance alimentaire (hypermarchés et supermarchés). ■ Grandes surfaces spécialisées. ■ Grands magasins et magasins multi-commerces. ■ Directeur de magasin ■ Responsable de département ■ Métiers de la vente ■ Direction des achats ■ Personnel de caisse ■ Métiers de la logistique ■ Direction de l’exploitation du magasin ■ Métiers des ateliers/ réparation/ SAV ■ Direction marketing © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Manager de rayon non alimentaire ou alimentaire sec RESPONSABLE DE RAYON, CHEF DE RAYON 75 M ANAGER DE RAYON NON ALIMENTAIRE ■ LE POSTE Activités principales Gestion des achats • Négocier, en concertation avec sa hiérarchie, les prix d’achat des produits. • Etablir les commandes nécessaires pour le réapprovisionnement du rayon soit auprès de la centrale d’achat de l’enseigne, soit directement auprès de fournisseurs indépendants. • Veiller au réapprovisionnement et à la gestion des stocks « au plus juste » (« chasse à la rupture » et « chasse au stock dormant1 »). Organisation de la vente • S’assurer de la réception et de la mise en rayon des produits. • Vérifier la livraison de marchandises, contrôler les produits, organiser et superviser leur stockage. • Organiser le linéaire et contrôler la mise en rayon : aménagement de l’espace de vente, choix de présentation et mise en libre service des produits. • S’assurer de la disponibilité et de la valorisation des produits phares (générateurs de volumes de ventes importants) en particulier au cours d’opérations commerciales ou en période de promotion. • Organiser les inventaires des produits en magasin. • Assurer en permanence la bonne tenue du rayon, en veillant à la disponibilité des équipes. • S’assurer du respect des règles de sécurité et de prévention. Animation commerciale du rayon • Veiller à la qualité d’accueil, à l’écoute, au conseil et au service client. • Concevoir et participer à la mise en œuvre d’opérations commerciales, en lien avec la stratégie du magasin, par exemple au moment des fêtes de fin d’année, de la rentrée scolaire, etc. • Dynamiser les équipes de vente autour des projets d’opérations commerciales. • Superviser l’activité commerciale de ses équipes au quotidien : suivi des plannings, de la bonne tenue du rayon, de la disponibilité des produits. • Organiser des réunions d’équipe et débriefing hebdomadaire pour améliorer la qualité de service au client. • Suivre et organiser le développement des compétences : entretiens annuels, proposition d’un plan de formation. • Evaluer le personnel, proposer des promotions, primes ou augmentations. Suivi des objectifs commerciaux et des résultats • Assurer le suivi des objectifs économiques pour son rayon : ventes, chiffres d’affaires, résultat et marge. • Comparer les résultats du rayon avec les résultats nationaux de l’enseigne et ceux de la concurrence. • Analyser le compte d’exploitation mensuel, en déduire les actions correctrices (par exemple, mieux mettre en valeur dans le linéaire les produits à forte marge), en informer son équipe et en organiser la mise en œuvre. Activités éventuelles Certains managers de rayon animent des stages de formation sur une technique de vente, la présentation d’une nouvelle gamme de produit ou d’un nouvel outil proposé par l’entreprise. Selon la politique commerciale des enseignes, le manager de rayon peut être amené à formaliser avec son équipe un projet commercial à moyen terme, précisant les actions envisagées pour améliorer les ventes, en tenant compte du positionnement du magasin et de la concurrence. En fonction de la centralisation ou non des achats, il aura ou non à négocier les prix et les délais de livraison des produits avec les fournisseurs. Il peut également avoir en charge les activités de réception des retours clients ou fournisseurs, d’identification des invendus, d’échanges de marchandises de remboursements. Management d’équipe • Recruter, former et encadrer le personnel. Enfin, il participe aussi à la mise en rayon avec les vendeurs de son équipe lorsque la charge de travail est importante. 1. Dont la durée d’écoulement est trop importante, du fait d’une insuffisante rotation du stock. 76 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution OU ALIMENTAIRE SEC Variabilité des activités Les activités peuvent varier en fonction de la taille du magasin et de ce fait de l’existence (ou non) de plusieurs niveaux hiérarchiques : responsables de département, chefs de secteur, etc. et des niveaux de responsabilité confiés aux managers de rayon selon leur statut (cadre ou agent de maîtrise). Lorsqu’un manager de rayon est encadré par un chef de secteur ou un responsable de département, il sera davantage mobilisé sur l’organisation concrète du rayon et le management de proximité des vendeurs. L’activité varie aussi selon le type de magasin (grande distribution alimentaire généraliste, grande surface spécialisée, grand magasin…) où le niveau d’expertise produit nécessaire n’est pas le même, où l’organisation des achats et de la gestion commerciale diffère. Selon la technicité des produits, et en fonction des attentes et des niveaux d’exigence de la clientèle, le manager de rayon doit promouvoir différemment l’offre produits, et développer de nouveaux argumentaires pour se différencier de la concurrence. Il doit aider ses vendeurs à avoir une capacité de conseil plus forte auprès de la clientèle. Facteurs d’évolution du métier Les managers de rayon non alimentaire devront mieux utiliser les nouvelles possibilités offertes par les technologies, aussi bien en termes de gestion que d’animation commerciale. Le déploiement des progiciels de gestion intégrés et des méthodes d’optimisation des stocks et de la gestion des rayons devrait leur permettre de dégager du temps de gestion pour le consacrer à l’animation commerciale et au management. Le marketing produit et le marketing client vont continuer à se développer dans les prochaines années du fait de la nécessité de différencier l’ offre et de l’adapter au plus près aux besoins des clients. Cela supposera, pour le manager de rayon non alimentaire, d’utiliser les nouveaux outils marketing pour la mise en œuvre d’actions commerciales ciblées, en lien avec la stratégie définie par les services marketing en amont. Par ailleurs, les bases de données clientèles (disponibles via les cartes de fidélité par exemple) permettront de développer de nouvelles formes de vente ou de prospection commerciale (m-commerce, campagnes de mailings ou d’envois ciblés de SMS, etc.). L’expansion du e-commerce devra aussi être prise en compte dans la stratégie commerciale des managers de rayon, qui devront de plus en plus repositionner leur métier et l’animation commerciale du rayon dans une logique multi-canal. Dans certaines chaînes, ce métier constitue de plus en plus un tremplin vers le poste de directeur de magasin, ce qui nécessite que les personnes recrutées aient d’emblée un potentiel leur permettant d’évoluer à terme vers cette fonction. ■ LE PROFIL Diplômes requis • BTS MUC (management des unités commerciales), DUT techniques de commercialisation… • Licence professionnelle (LP DISTECH option manager de rayon…). • Master 1 & 2 ou écoles de commerce. Durée d’expérience Ce métier est accessible aux jeunes cadres, mais également aux personnes disposant d’une courte expérience commerciale, par exemple de vendeur (6 mois à 2 ans). Le jeune manager de rayon a plus fréquemment un statut d’agent de maîtrise que de cadre. Il peut devenir cadre au bout de quelques années d’expérience, notamment dans les grandes surfaces alimentaires ou spécialisées qui offrent des perspectives d’évolution interne plus importantes que les magasins plus petits. Compétences techniques • Maîtrise des techniques de vente. • Bonnes connaissances en merchandising, indispensables pour la présentation des produits dans les linéaires et les animations commerciales. • Connaissances de la réglementation en matière de sécurité à respecter dans l’agencement des rayons et pour la manipulation de certains articles (par exemple dans les grandes surfaces de bricolage ou de jardinage). • Connaissances en législation sociale : horaires de travail et amplitudes horaires, planification des congés. • Connaissance de l’outil informatique de gestion pour le suivi des stocks, des commandes, des ventes et des marges. • Connaissances de base en gestion, comme le suivi d’un compte d’exploitation. • Très bonne connaissance de sa gamme de produits et notamment des réglementations spécifiques qui leur sont attachées. • Connaissances en gestion des stocks, en particulier en gestion des produits. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 77 MM ANAGER ANAGERDE DERAYON RAYON NON NON ALIMENTAIRE ALIMENTAIRE • Connaissances du progiciel de gestion intégré et des outils bureautiques. Traits de personnalité • Goût du challenge, esprit de compétition. • Grande capacité de travail pour soutenir un rythme de travail intense et des horaires de travail souvent atypiques. • Réactivité face aux aléas comme des retards de livraison, l’absence d’un vendeur. • Dynamisme et capacité à motiver et à impliquer une équipe sur des objectifs commerciaux. • Capacité à animer des réunions d’équipe. • Sens de l’écoute et du dialogue avec les salariés de l’équipe. • Sensibilité commerciale et très bon contact avec la clientèle : accueil, réponse aux demandes de renseignements. • Diplomatie dans la gestion des différends avec la clientèle. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Vendeur • Employé commercial Evolutions professionnelles (P+1) • Responsable secteur caisse • Responsable de magasin • Directeur de magasin 78 Exemple d’offre ■ Manager de rayon non alimentaire H/F Lille (59) 25 K€/an Nous recherchons pour le compte d’un de nos clients, acteur de la grande distribution alimentaire, son manager de rayon non alimentaire. Autonome et responsable, vous gérez le compte d’exploitation de vos rayons et en garantissez les résultats au niveau du CA, de la marge, de la gestion des pertes, des frais de personnel, des achats et des stocks. Dans le respect de la politique commerciale et marketing du magasin, vous assurez l’analyse des études de marché, les implantations des rayons, les actions de promotions, les relations avec les fournisseurs (négociations, commandes, relances, litiges) et veillerez à lutter contre les ruptures. Vous participerez à la vente et veillerez au respect des normes et à la réglementation en vigueur. Animateur et encadrant d’une équipe de 2 à 8 employés commerciaux, vous serez le garant d’une bonne ambiance de travail au sein de votre équipe. Vous faciliterez l’intégration et la formation de vos collaborateurs et assurerez l’organisation en magasin ainsi que les entretiens de recrutement. Pour réussir dans ce poste, vous devez impérativement être : – Un « moteur » auprès de vos collaborateurs – Un véritable commerçant auprès de vos clients – Orienté résultats pour dynamiser votre compte d’exploitation – Force de proposition Diplômé d’un Bac +3/+5 commerce (impératif), vous disposez d’une première expérience réussie (12 mois minimum stages compris) en tant que responsable de rayon non alimentaire (loisirs, bazar, textile, culture, jardin…). Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution OU OU ALIMENTAIRE ALIMENTAIRE SEC À voir aussi Exemple d’offre ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers ■ Chef de rayon bazar H/F Région Centre 35 à 37 K€/an Cabinet de recrutement spécialisé grande distribution, recrute pour un de ses clients, un hypermarché de 2 500 m2 situé en région Centre, son/sa chef de rayon bazar. Vous prendrez la responsabilité du rayon bazar de l’hypermarché. Vous aurez à gérer les rayons bazar léger et bazar saisonnier du magasin. Vous serez responsable de votre compte d’exploitation, vous négocierez vos achats, serez gestionnaire de l’ensemble de vos rayons et des actions commerciales que vous mènerez. Vous aurez à animer et manager votre équipe. Vous êtes un professionnel du secteur bazar et justifiez d’une expérience à un poste similaire ou en tant qu’adjoint dans un hypermarché. Dynamique et manager, vous souhaitez vous investir dans un projet motivant, vous saurez être force de proposition et montrer vos qualités de rigueur et d’autonomie. Rémunération : 2 200/2 300 euros brut mensuel négociable + 13e mois + prime d’intéressement + prime de participation + prime de bilan. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » Exemple d’offre ■ Manager de rayon textile H/F Haute Savoie (74) 33 à 36 K€/an Cabinet recrute pour un groupe intégré de grande notoriété, un manager de rayon textile en hypermarché. Autonome et professionnel, vous êtes garant de la politique commerciale et vous faîtes adhérer votre équipe à un projet commun. Réactif et commerçant dans l’âme, vous êtes en charge du développement de votre rayon à travers les leviers essentiels de votre compte d’exploitation dont vous êtes le principal acteur. Vous êtes réactif et pragmatique. Véritable leader, vous avez le sens du challenge du client et du résultat. Homme ou femme de terrain, vous avez une parfaite connaissance des produits que vous savez théâtraliser. Vous maîtrisez la gestion des stocks et des flux marchandises. Vous justifiez d’une expérience similaire réussie en hypermarché. Rémunération attrayante : 33 à 36 K€ (primes, intéressement, participation aux bénéfices). Mutuelle de groupe, 14 jours de RTT. Politique de gestion de carrière personnalisée et ambitieuse. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 79 M ANAGER DE RAYON NON ALIMENTAIRE OU ALIMENTAIRE ALIMENTAIRE SEC M ANAGER DE RAYON NON ■ TÉMOIGNAGE ■ Miguel Cachan Manager rayon textile, Hypermarché Centre Leclerc « Acheter au meilleur rapport qualité/prix selon les goûts et les besoins vestimentaires de notre clientèle. Faire une présentation attractive des articles en rayon. Communiquer à mes vendeurs mon enthousiasme pour la vente, les guider, les écouter. » Diplômé d’un master 1 en histoire de l’antiquité, Miguel Cachan, 31 ans, décide de changer d’orientation et entreprend un master 2 en gestion des entreprises, lorsqu’il prend conscience que le monde de l’entreprise le passionne. Après deux années passées chez Mc Do comme équipier et avoir gravi les échelons de manager, puis de sous-directeur, Miguel Cachan a considéré qu’il pouvait quitter cette « bonne école de formation où il avait appris à gérer des commandes, à planifier des horaires de salariés, à gérer le restaurant seul… et à travailler à un rythme soutenu : parfois près de 70 heures hebdomadaires ». En 2005, Miguel Cachan est recruté comme responsable de caisse par l’hypermarché Centre Leclerc (3 500 m2). Il occupe ce poste de cadre pendant quatre ans avant d’être nommé manager du rayon textile par sa direction, après avoir exprimé le souhait d’évoluer vers un autre poste. L’organisation de cet hypermarché est assez spécifique puisque Miguel Cachan est directement rattaché à la directrice générale du magasin. Miguel Cachan est responsable de la sélection des produits jusqu’à leur mise en vente : « pour les produits achetés via la centrale d’achats des Centres Leclerc, j’accompagne notre directrice dans quatre à cinq salons annuels organisés par la centrale. Ces salons présentent les catalogues de produits saisonniers et permanents ainsi que les articles de la marque propre de Leclerc “Tissaïa”. Il s’agit d’articles dont l’achat est préconisé, mais n’est pas imposé par l’enseigne. Nous avons plus de marge de manœuvre que dans les grandes enseignes intégrées. Nous indiquons nos choix et nos quantités et fixons avec la centrale les dates de livraison à plus de six mois et même à plus d’un an, selon le rythme des collections. A la 80 livraison, je vérifie que les produits sont bien intégrés dans le système d’information du magasin et qu’ils sont bien stockés dans la réserve. Il faut ensuite “antivoler”, étiqueter si ce n’est pas déjà fait, puis mettre en rayon et vendre ». Le processus d’achat est différent pour les produits achetés en direct, car « nous recevons les commerciaux des marques deux fois par an pour la présentation de leurs collections ; en général, nous achetons ces produits aux prix négociés par le groupement dans le cadre de contrats grands comptes nationaux et déclinés au niveau régional. Il nous arrive aussi de négocier directement des conditions spécifiques ». Pour évaluer les besoins en achats, Miguel Cachan analyse un mix de statistiques de ventes, le profil de sa clientèle et la concurrence locale (assez faible en l’occurrence) : « L’enjeu est d’avoir le bon produit au bon moment avec un large choix de prix et de qualité. Il faut donc avoir les stocks appropriés de façon à ne pas avoir à tout solder. Notre Centre Leclerc est en zone rurale et la demande est très différente de la demande urbaine. Par exemple nous vendons ici beaucoup de pantoufles. Les coloris qui se vendent ne sont pas non plus toujours les mêmes que dans les villes et varient d’une saison à l’autre ». « La théâtralisation des articles textiles et plus particulièrement celle des vêtements est un facteur d’attractivité essentiel pour la clientèle, d’autant que notre rayon textile est au centre du magasin, le meilleur emplacement, le plus visible pour la clientèle ». Miguel Cachan doit également planifier les animations commerciales avec sa responsable car « il n’est pas envisageable de ne pas marquer Noël, la fête des mères ou encore la coupe du monde de football par des présentations visuelles et la vente d’articles spécifiques ». Miguel Cachan attache une grande importance à son rôle d’encadrement d’équipe et de ce fait travaille souvent au côté de ses vendeurs, dans le rayon. Il se doit d’être rigoureux et exigeant avec lui-même pour être un exemple pour son équipe et un homme de terrain pour rester à l’écoute de ses collaborateurs. D’ici quelques années, Miguel Cachan s’imaginerait bien directeur de magasin dans la grande distribution. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°8 - RESPONSABLE SECTEUR CAISSE RESPONSABLE CAISSE, CHEF DE CAISSE, CHEF DE SECTEUR CAISSE-ACCUEIL, MANAGER CAISSE Le responsable secteur caisse encadre et pilote l’organisation d’une ou plusieurs lignes de caisse. Il manage les équipes et est garant de l’enregistrement et de l’encaissement des produits ainsi que de la relation client. Jeune cadre : entre 25 et 30 K€ Cadre confirmé : entre 30 et 40 K€ ■ Hypermarchés et supermarchés à prédominance alimentaire. Qui recrute ? ■ Grands magasins, magasins populaires et grandes surfaces spécialisées. NB : Ce métier est particulièrement présent au sein des points de vente d’une certaine taille dans le secteur de la grande distribution. Le poste existe lorsque l’effectif en caisse est au minimum de trente personnes. ■ Directeur de magasin En interne : En externe : ■ Equipes du secteur caisse ■ Clientèle du magasin ■ Equipes de vente ■ Fournisseurs ou prestataires (maintenance du système informatique, entreprises de livraison…) ■ Responsable du coffre ■ Directeur du magasin ■ Responsable des services administratifs et financiers ■ Responsable des services techniques © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable secteur caisse Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… 81 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Management du personnel des caisses • Gérer les ressources humaines de son secteur : recruter ou valider le recrutement et intégrer les nouveaux arrivants, motiver le personnel en lui fixant des objectifs, contribuer à la formation et au développement des compétences du personnel, réaliser les entretiens d’évaluation, anticiper les besoins en ressources sur son secteur. • Encadrer les équipes, organiser l’activité du personnel et gérer la planification des horaires sur les différents postes, ajuster les prévisions en fonction des absences ou des imprévus. • Assurer une présence sur la surface de vente et superviser les activités du secteur, donner des consignes de travail au personnel, répartir le travail selon l’affluence, les opérations commerciales et les prévisions d’activités. • Animer des réunions d’équipe afin de présenter les nouvelles informations commerciales, les modifications dans les procédures d’accueil, d’encaissement, l’organisation et les résultats à atteindre. Organisation de l’encaissement • Organiser et superviser l’accueil et l’information du client, le bon déroulement des opérations de gestion de l’ensemble des moyens de paiement, des cartes de fidélité, du retour marchandises, des remboursements et de l’accueil téléphonique. • Optimiser le passage en caisse de la clientèle à partir des informations issues des outils de gestion : suivre les indicateurs clés, gérer les files d’attente en se basant sur la période de référence, respecter les normes de qualité de service au client. • Veiller au respect de l’application des procédures d’accueil, d’encaissement et de gestion des fonds de caisse. • Organiser les transferts de fonds en appliquant les procédures sécurisées définies par le magasin. • Répondre aux demandes du personnel ou faire appel aux services techniques pour gérer les problèmes de matériel ou informatiques. • Contribuer à la prévention de la démarque inconnue.1 Gestion de la relation client • Traiter les réclamations de la clientèle impliquant son secteur ou en superviser le traitement. • Analyser les indicateurs de qualité (comme par exemple le temps d’attente aux caisses) et mener des actions d’amélioration de performance. • Se coordonner avec les équipes de vente afin d’échanger sur les opérations commerciales, les résultats de gestion et être relais d’information auprès de ses équipes. Activités éventuelles Le responsable du secteur caisse peut avoir en charge l’établissement de certains documents spécifiques comme ceux nécessaires aux ventes à l’exportation. Variabilité des activités Les activités du responsable du secteur caisse varient selon : • la taille des points de vente Dans les supermarchés ou les magasins spécialisés, le responsable du secteur caisse peut occuper la fonction d’adjoint du responsable de magasin en charge plus particulièrement de la gestion du personnel pour l’ensemble du magasin. Dans les hypermarchés ou les grandes surfaces spécialisées, il peut disposer d’adjoint(es), d’assistant(es) ou d’animateur (trices) qui prend(ront) en charge le suivi des activités et l’organisation opérationnelle comme par exemple l’élaboration des plannings ou la gestion des absences. • l’organisation du service ou département ressources humaines Le responsable du secteur caisse pourra avoir en charge la responsabilité entière du recrutement du personnel de caisse ou simplement la validation finale des embauches. • l’organisation des magasins Le responsable secteur caisse peut avoir en charge un périmètre plus large que les seules lignes de caisse. Dans ce cas, il aura également la responsabilité du service clientèle c’est-à-dire les activités associées aux services 1. Démarque inconnue : il s’agit du pourcentage de chiffre d’affaires d’une enseigne qui correspond au coût des produits volés, disparus ou cassés. 82 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution SECTEUR CAISSE financiers, billetterie, cartes de fidélité, remboursement, mais aussi des postes à l’extérieur du point de vente comme l’encaissement de la station essence. Ses équipes sont ainsi dispersées dans différents points d’encaissement du magasin. Cette situation est fréquente dans les hypermarchés où le responsable secteur caisse peut manager plus de 200 personnes, mais aussi dans les grands magasins. externes où le niveau Bac +4/5 peut être requis dans différentes enseignes. • BTS force de vente ou action commerciale… • DUT techniques de commercialisation… • DUT gestion des entreprises et administrations… • Ecoles de commerce • Formations universitaires en droit du travail ou ressources humaines Facteurs d’évolution du métier Durée d’expérience Dans ce secteur, le recours aux nouvelles technologies se développe de plus en plus. Le responsable secteur caisse dispose d’outils de suivi des flux de clientèle perfectionnés. La planification du travail et la répartition des horaires des équipes sont optimisées par rapport aux prévisions d’activité. L’adaptation au flux de clientèle se fait en temps réel. La mise en place de certaines caisses automatiques (self check-out ou self scanning) s’organise progressivement afin de fluidifier le passage en caisse. Le responsable secteur caisse doit en tenir compte dans l’organisation des équipes et mettre en œuvre les procédures adaptées. Les hôte(sse)s de caisse sont réparti(e)s sur les caisses traditionnelles ou les caisses automatiques selon l’affluence de la clientèle, l’effectif présent et leurs compétences. Les services proposés dans les grandes surfaces se développent et le responsable secteur caisse est amené à prendre en charge le personnel vendant ces nouvelles prestations comme les produits financiers, la billetterie, les réservations de voyage, les chèques cadeau, les cartes de fidélité, la location de voiture ou de matériel de bricolage, le développement de photos… L’offre associée à ces nouveaux services s’amplifie et se diversifie. Différents points d’encaissement peuvent être organisés en dehors des lignes de caisse en sortie de magasin et ils sont sous la responsabilité du secteur caisse. Son périmètre d’activités aura donc tendance à s’élargir ; il aura la gestion du personnel de la banque d’accueil à l’entrée et des postes dédiés à la vente de ces nouveaux services. ■ LE PROFIL L’accès à ce métier se fait encore le plus souvent par promotion interne. Dans ce cas, une expérience reconnue en management d’au minimum 3 ans est nécessaire dans le secteur de la distribution au niveau de la caisse ou des rayons. De plus en plus, ce métier devient accessible à des jeunes cadres détenteurs d’un Bac +4/5 (y compris en ressources humaines) qui disposent d’une première expérience attestant de leur fort potentiel en management. Compétences techniques • Maîtrise des techniques de management et d’animation d’équipes. • Maîtrise du système d’encaissement et des outils de gestion. • Maîtrise des méthodes d’élaboration d’un planning en fonction de la structure du magasin, des règles contractuelles et légales à respecter. • Maîtrise des outils bureautiques (traitement de textes, tableur). • Maîtrise des procédures de gestion et d’accueil de la clientèle appliquées au niveau de l’enseigne et plus particulièrement du magasin. • Maîtrise des procédures de sécurité des biens et des personnes. • Connaissances en matière de droit du travail et de législation commerciale. • Connaissances en gestion pour suivre les frais de personnel, établir un budget prévisionnel… • Capacité à piloter des projets liés à l’organisation ou à l’aménagement de son secteur. Traits de personnalité Diplômes requis La promotion interne reste pratiquée sur ce métier mais les exigences de formation se renforcent pour les recrutements • Capacité d’organisation : les activités doivent être planifiées et adaptées selon les évènements (par exemple : périodes de fêtes, soldes…). © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 83 R ESPONSABLE • Qualités relationnelles, car les relations internes et externes sont nombreuses y compris avec les clients. • Réactivité et résistance au stress, afin de réagir rapidement aux aléas et modifier l’organisation selon les absences du personnel et les flux de clientèle non anticipés. • Rigueur et méthode dans la planification des activités, l’application des procédures et la vérification des comptes. • Force de propositions, en matière d’améliorations et de mesures correctives. • Capacité d’écoute et sens de la diplomatie avec le personnel mais également avec la clientèle afin de gérer au mieux les réclamations. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Adjoint(e) responsable du secteur caisse • Hôte(sse) de caisse principale Exemple d’offre ■ Chef de secteur caisse/accueil H/F Région parisienne Enseigne de grande distribution généraliste, en très forte croissance, nous recrutons pour toute la France des managers de talent. Véritable manager, directement rattaché(e) au directeur du magasin, vous faites de vos équipes (de 30 à 90 collaborateurs) de véritables ambassadeurs de l’enseigne. En collaboration avec vos adjoints, vous contribuez pleinement au développement du chiffre d’affaires et de la satisfaction client. Vous managez et pilotez l’organisation des services suivants : caisse, accueil, service. Vous proposez et suivez des plans d’action afin d’optimiser l’accueil et la fluidité client. Garant(e) de la relation client du magasin, vous contribuez à faire des services un véritable avantage concurrentiel. Vous participez au quotidien à la vie du magasin. Vous avez au moins une première expérience du management d’équipe et du service client. Votre capacité à manager des équipes, votre bonne aptitude à la communication, votre leadership et votre orientation client seront des atouts indéniables de votre réussite. Source : Apec Evolutions professionnelles (P+1) • • • • 84 31 K€/an Responsable des ressources humaines Responsable de magasin Responsable de département Directeur adjoint de magasin © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution SECTEUR CAISSE À voir aussi Exemple d’offre ■ Responsable caisse H/F Ile de France ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers 27 à 30 K€/an L’enseigne représente 209 000 collaborateurs, 39,5 Mds euros, l’assurance d’intégrer une entreprise internationale avec une forte culture. Intégré à l’équipe d’encadrement du secteur caisse d’un de nos hypermarchés, vous aurez en charge le management d’une équipe de 30 à 50 hôte(sse)s de caisse (évaluation, formation, suivi des performances individuelles, organisation de l’activité…). Vous assumerez également plusieurs fois par semaine le pilotage opérationnel de la ligne de caisses avec le souci constant d’un service client optimal au coût le plus juste, avec les meilleures conditions de travail pour votre équipe. Homme ou femme de terrain, votre dynamisme est communicatif et vous êtes passionné par le client. Sens de l’organisation, rigueur, exigence, goût du résultat sont des qualités indispensables pour réussir dans cette mission. Vos compétences clés sont : – Efficacité et convivialité dans la relation. – Capacité à comprendre et à faire progresser. Jeune diplômé : titulaire d’un Bac +2/3 vous cherchez un métier où vous pourrez exprimer vos talents de manager. Vous avez pu acquérir une expérience en grande distribution, restauration rapide lors de stages ou de contrats étudiants. Expérimenté : vous bénéficiez d’une expérience confirmée dans le management opérationnel (restauration rapide, centres d’appels, ateliers de production…). Vous appréciez les environnements de travail dynamiques, vous êtes réactif et pragmatique. Vous aimez le travail d’équipe et souhaitez exercer un métier polyvalent vous permettant de développer de nombreuses compétences techniques (management, commerce et gestion). Les plus de l’enseigne : Une rémunération attrayante (prime individuelle, prime annuelle, intéressement + participation aux bénéfices). La possibilité d’être actionnaire de l’entreprise. Une formation avant la prise de fonction. Des formations tout au long de votre parcours professionnel. Après une expérience réussie sur la fonction de manager caisses, votre carrière pourra s’ouvrir vers les autres fonctions d’encadrement dans le secteur caisses et même dans l’ensemble de l’hypermarché. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 85 R ESPONSABLE SECTEUR CAISSE ■ TÉMOIGNAGE ■ Aurélie Daffort Responsable secteur caisse, Hypermarché Auchan, Lyon Saint-Priest. « Ce qui me motive dans ce métier, c’est le management. Mon objectif est que les hôtesses de caisse soient valorisées dans leurs activités et qu’elles travaillent dans de bonnes conditions. » Titulaire d’une licence Administration des entreprises, Aurélie Daffort a effectué en 2005 un Master Ressources Humaines à l’IAE de Lyon. Dans ce cadre, elle a réalisé un stage de six mois à la direction régionale d’Auchan sur Lyon, et est titularisée sur un poste de chef de caisse à Saint-Priest en 2006. Rattachée au responsable du secteur, elle était chargée pour une équipe, de la planification des horaires, du suivi de l’accueil de la clientèle, de la formation du personnel. Elle a ensuite suivi le cursus Ariane, durant six mois pour devenir responsable de l’ensemble du secteur caisse. Elle occupe ce poste depuis 2008. « Le parcours standard pour évoluer dans le secteur caisse passe par une formation en ressources humaines ou une école de commerce mais une forte sensibilité RH est nécessaire. » A 27 ans, Aurélie Daffort est responsable de 220 personnes travaillant sur les lignes de caisse (76 caisses), elle supervise également l’accueil, le stand crédit financement, le coffre, le standard. Elle encadre directement quatre chefs de caisse. Le métier de responsable de secteur caisse nécessite de s’adapter aux aléas et de répondre aux sollicitations de ses équipes. C’est une activité très diversifiée. Avant l’ouverture du magasin, elle fait le tour des différents points du secteur et est toujours en alerte sur d’éventuels pics d’activités. Elle anime des réunions avec les chefs de caisse et les agents de maîtrise, réunions dans lesquelles elle fait le point sur les résultats des jours précédents. Ils commentent ensemble le taux de fluidité du passage en caisse et planifient l’organisation de la semaine. Aurélie Daffort joue un rôle majeur dans la sensibilisation des équipes à la qualité de service. Elle anime par exemple des formations sur la relation client pour l’ensemble du personnel du magasin. 86 « Le secteur caisse est garant du service client dans le magasin. Je motive les hôtesses de caisse et j’organise des challenges pour qu’elles remontent les attentes de la clientèle. Ainsi, je peux les transmettre au comité de direction. » Aurélie Daffort répond également aux sollicitations des chefs de caisse qui viennent la voir régulièrement pour des problèmes d’organisation ou de personnel. Une fois par an, elle doit fixer les objectifs à l’année, au mois et à la journée en termes d’heures et de frais de personnel. Elle tient compte de la saisonnalité, du chiffre d’affaires prévu et des opérations promotionnelles programmées sur l’année. Ce travail doit être communiqué à la direction en novembre de chaque année, et il a une dimension stratégique importante du fait du poids des frais de personnel de ce secteur dans le budget prévisionnel d’un hypermarché. Cela permet également à Aurélie Daffort de planifier la charge de travail du secteur sur l’année. « Quand on a bien préparé ses objectifs, on peut ainsi planifier l’organisation à mettre en place au regard de la charge de travail anticipée et se rendre plus disponible pour manager ses équipes. » En tant que chef de secteur, Aurélie Daffort est membre de l’équipe de direction de son hypermarché. A ce titre, elle contribue, avec les autres chefs de secteur, à l’élaboration et à l’évolution de la politique de l’hypermarché. Elle peut également prendre en charge des missions transverses sur le magasin. Pour Aurélie Daffort, la dimension managériale de son métier est fondamentale ; ce point a constitué l’intérêt majeur et un élément de motivation pour occuper ce poste. Elle souhaite instaurer une relation personnalisée avec chacune des hôtesses de caisse. Il lui semble important de dépasser l’effet de masse engendré par l’importance de l’effectif de ce secteur. « Je me dois d’être motivée, souriante afin de dynamiser nos équipes. Il est important d’avoir une relation plus individualisée avec les hôtesses de caisse pour que l’on puisse valoriser ce métier. Les qualités humaines et l’ouverture vers les autres sont des compétences majeures. » Aurélie Daffort souhaite acquérir de l’expérience dans cette fonction et poursuivre sa carrière dans le domaine des ressources humaines. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°9 - DIRECTEUR E-COMMERCE RESPONSABLE E-COMMERCE, DIRECTEUR DU COMMERCE ÉLECTRONIQUE, RESPONSABLE INTERNET ET E-COMMERCE, DIRECTEUR INTERNET Le directeur e-commerce définit la stratégie marketing et commerciale associée au commerce électronique en cohérence avec la stratégie globale et multi-canale de l’enseigne. Il encadre les équipes, pilote les projets, coordonne les activités afin d’atteindre les objectifs commerciaux fixés par la direction. Cadre confirmé : entre 40 et 70 K€ (+ part variable) Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Pure players ■ Entreprises de vente à distance ■ Enseignes spécialisées ■ Directeur marketing ■ Directeur commercial ■ Directeur général ■ Directeur de l’offre ■ Directeur général adjoint En interne : ■ Direction générale ■ Direction administrative et financière ■ Direction marketing En externe : ■ Direction des achats ■ Prestataires (informatique, logistique…) ■ Direction communication ■ Direction informatique ■ Partenaires (fournisseurs d’accès…) ■ Direction des ressources humaines © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Directeur e-commerce Qui recrute ? 87 D IRECTEUR ■ LE POSTE Activités principales Elaboration de la stratégie e-commerce de l’entreprise • Proposer un projet de stratégie e-commerce à la direction tenant compte des autres canaux de vente et argumenter ses orientations innovantes en fonction des évolutions du marché, des comportements des clients et des changements technologiques. • Garantir la cohérence des actions du e-commerce avec la stratégie marketing de l’entreprise. • Assurer une veille concurrentielle commerciale mais aussi technologique sur un plan national et international (par exemple : participer à des conférences sur l’expérience multi-canale). • Définir les projets ou les études à lancer nécessaires à l’évolution et au développement du e-commerce (sur les impacts du développement des réseaux sociaux par exemple). • Définir des objectifs de développement. • Proposer un budget prévisionnel, l’organisation, les moyens humains et techniques correspondant à la stratégie. • Veiller à garantir la progression de la part de marché en s’assurant de la performance et de l’innovation des animations développées. • Assurer l’interface entre le comité de direction et ses équipes, relayer les objectifs spécifiques pour les activités web. • Communiquer et échanger avec les autres directions de l’enseigne afin d’intégrer dans sa stratégie les activités des autres canaux de vente (distribution de produits différents entre le web et les points de vente par exemple). • Mettre en place des actions pour développer une présence sur le web afin de faire connaître l’enseigne, échanger avec les consommateurs, renseigner sur les produits. • Mettre en place la politique de sécurité en matière d’outils et d’échanges de données. • Contribuer aux projets transversaux de l’entreprise (par exemple : comment décliner sur le web une campagne de publicité menée au niveau de l’enseigne). • Développer des partenariats avec par exemple des fournisseurs d’accès, des sites communautaires (Facebook…) • Mettre en place les moyens humains, financiers et techniques nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie e-commerce. • Elaborer des plans d’action spécifiques au regard des indicateurs (chiffre d’affaires, quantités vendues, marges…) et des axes de progrès identifiés. • Faire évoluer le site afin de développer les ventes et arbitrer les actions et projets proposés par ses équipes. • Représenter l’enseigne dans des instances internes ou externes (fédérations professionnelles, forum utilisateurs…). • Organiser les campagnes de communication liées au ecommerce Gestion du centre de profit • Analyser les tableaux de bord de gestion commerciale et financière et identifier des leviers d’actions pour développer le marché. • Gérer le compte d’exploitation associé au e-commerce. • Suivre le budget défini avec la direction générale. • Elaborer des bilans avec ses équipes. • Assurer le reporting à sa hiérarchie. Management des équipes • Animer, motiver les équipes et fédérer les compétences techniques par rapport à la stratégie commerciale qui a été définie. • Coordonner les activités, les projets et assurer l’interface avec la direction générale et les autres services. • Gérer les ressources humaines de sa propre direction : recruter, intégrer les nouveaux arrivants, motiver le personnel en lui fixant des objectifs, contribuer à la formation et au développement des compétences de ses équipes, réaliser les entretiens d’évaluation au niveau des responsables, anticiper les besoins de ressources. • Organiser, planifier l’activité et ajuster les prévisions en collaboration avec ses responsables. • Assurer un suivi régulier de l’avancée des projets avec ses équipes. • Répondre aux sollicitations de ses collaborateurs (sur la mise en place d’un nouveau projet par exemple). Activités éventuelles Suivi et développement commercial • Analyser les indicateurs de gestion commerciale et arbitrer le pilotage de l’activité afin de garantir l’atteinte des objectifs fixés. 88 Chez les pure players ou dans les enseignes qui ont des achats spécifiques pour le e-commerce, le directeur e-commerce aura en charge les flux logistiques ou la gestion du sous-traitant. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution E - COMMERCE Variabilité des activités Le fait de travailler chez un pure-player ou dans une enseigne ayant d’autres canaux de distribution que le web influence les activités associées à ce métier. Quand le groupe a d’autres modes de distribution, la structure en charge est plus ou moins développée selon la part du commerce attendue par ce canal. Ainsi, la taille des équipes à encadrer peut varier de quelques personnes à une centaine. Pour certaines enseignes de la grande distribution, le ecommerce constitue une activité émergente, en cours de structuration ; dans ce contexte, l’effectif afférent est faible. Le périmètre des activités en charge ne sera que partiel, centré sur le suivi et le développement commercial. Les activités e-commerce peuvent être rattachées à la direction marketing et faire partie du périmètre des directeurs de marketing. Certaines entreprises sous-traitent une partie des activités liées au e-commerce comme par exemple la partie studio création. Dans ce cas, le directeur e-commerce est amené à suivre et à coordonner le travail des agences de création. principale. Demain, les organisations dédiées au e-commerce devraient se développer et les profils se spécialiser dans le domaine. Le métier du directeur e-commerce est influencé également par les évolutions des techniques de marketing direct où la combinaison de différents outils de contact client est de plus en plus privilégiée : appel téléphonique, sms, e-mail, site Web, mailing, fax. L’explosion des réseaux sociaux fait évoluer les pratiques associées au e-commerce car certains acteurs de la distribution l’utilisent pour animer des communautés de consommateurs ou de clients et enrichir le dialogue avec la clientèle. La gestion de la relation clients s’en trouve complexifiée. L’animation de cette nouvelle forme de dialogue requiert une organisation spécifique, le contrôle des réponses apportées aux clients et une coordination avec les autres services de l’enseigne. ■ LE PROFIL Diplômes requis Facteurs d’évolution du métier Le métier de directeur e-commerce est encore souvent en cours de structuration dans le secteur de la vente à distance, secteur en pleine mutation avec le développement des nouvelles technologies de l’information. Ainsi, le ecommerce profite du développement en équipement informatique des foyers et de l’extension des hauts débits. Les traditionnels acteurs de la vente par correspondance ont dû s’adapter et ils continuent à devoir intégrer de nouvelles formes d’organisation afin de développer leurs activités de e-commerce. En parallèle, les pure players ont réussi à prendre une place prépondérante sur ce marché et ils contribuent à structurer les métiers du e-commerce pour le secteur de la vente à distance mais également pour les grandes enseignes du commerce de détail. En effet, l’un des enjeux majeurs est la généralisation du multicanal car au-delà des structures spécialisées dans le ecommerce, des groupes traditionnels du commerce de détail et de la distribution élargissent leurs concepts de vente pour s’adapter à l’évolution des comportements de la clientèle. Dans les prochaines années, on peut donc présager que les métiers du e-commerce vont se diffuser dans l’ensemble de ces enseignes. Aujourd’hui, ces activités sont prises en charge par une personne ayant souvent une autre fonction Ce métier est accessible de manière privilégiée aux candidats ayant un diplôme de niveau Bac +5, type : • Ecoles des commerce • Master marketing, commerce • Ecoles d’ingénieurs (informatique, électronique, multimédia…) Durée d’expérience Une expérience professionnelle de six à huit ans minimum est souvent requise. Le type d’expérience requise peut varier selon les enseignes et les parcours sont assez diversifiés. Une orientation commerciale, marketing, technique web ou achat peut être privilégiée dans les profils retenus. Compétences techniques • Connaissances en gestion pour gérer un centre de profit : élaboration et suivi d’un budget, analyse du compte d’exploitation, suivi des indicateurs de rentabilité. • Capacité à analyser, synthétiser et exploiter des indicateurs économiques et commerciaux. • Bonnes connaissances en droit commercial, ainsi que des spécificités liées au e-commerce. • Connaissances en sécurisation des données lors de transactions commerciales. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 89 D IRECTEUR • Maîtrise des règles en matière d’informatique et libertés. • Maîtrise des techniques de management et d’encadrement d’équipe. • Techniques de marketing pour développer le trafic. • Capacité à élaborer et à mettre en œuvre des plans d’action commerciaux. • Capacité à piloter des projets et à manager des équipes techniques. • Maîtrise de l’anglais commercial et technique. Traits de personnalité • Capacité à fédérer et à animer des équipes qui peuvent avoir des compétences techniques pointues, des cultures professionnelles différentes. • Excellentes qualités relationnelles, sens de la communication en interne et en externe, pour échanger avec les autres directions, la direction générale… et réussir à maintenir la cohérence globale de la stratégie commerciale de l’entreprise. • Sens de l’animation et de la conduite de projet, leadership pour coordonner et fédérer les équipes autour de la stratégie commerciale de l’entreprise. • Curiosité afin de s’ouvrir aux innovations dans les domaines commercial et technologique, et de réaliser une veille nationale et internationale. • Sens de l’anticipation et vision prospective pour proposer des animations innovantes. • Capacité de prise d’initiative et de décision afin de piloter les activités de ses équipes et d’arbitrer si nécessaire. • Méthode et rigueur dans la gestion, pour atteindre les objectifs de résultats et améliorer la part de marché e-commerce. • Disponibilité et sens du contact avec ses équipes afin de faire des points réguliers informels. • Capacité d’adaptation dans son mode de management, en fonction des orientations de la direction, des résultats obtenus et du contexte concurrentiel. • Très bonne organisation pour planifier et coordonner les activités et les flux, de la réception à la distribution au client. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Directeur de magasin • Responsable marketing • Responsable e-commerce 90 • Responsable achats • Directeur commercial Evolutions professionnelles (P+1) • • • • • Directeur commercial Directeur marketing Directeur des achats Consultant e-business Directeur d’un business web ou création d’entreprise sur un concept en ligne Exemple d’offre ■ Responsable e-commerce H/F Yvelines (78) 40 à 60 K€/an Notre client, grande enseigne nationale de la distribution optique, recrute, dans le cadre d’une création de poste un responsable e-commerce afin de rejoindre son équipe Internet et relation client. Rattaché au responsable de l’équipe Internet et relation client, vos missions et responsabilités sont les suivantes : – Définir la stratégie de développement e-commerce de la marque + input sur les innovations digitales pertinentes (web 2.0). – S’assurer, en collaboration avec les achats de la pertinence de l’assortiment produit et de la politique des prix associée. – E-merchandising : élaborer le plan d’animation commerciale et optimiser l’ergonomie. – Etre garant de la performance de chaque action menée, en assurer le tracking au quotidien et veiller à identifier/ optimiser les best practices. – Etre le garant de la qualité du service client on-line. – Encadrer et animer une équipe composée de 4/5 personnes. De formation supérieure Bac +4/5, vous justifiez d’une expérience minimum de 5 ans à cette fonction et avez une double compétence à la fois e-commerce et retail. Reconnu pour vos qualités managériales, vous avez une dimension stratégique importante, de la hauteur de vue, et maîtrisez les best practices. Doté d’un fort sens de l’innovation, vous êtes à l’aise dans l’évangélisation et le « défrichage » d’une activité. Vous disposez idéalement d’une bonne sensibilité technique afin d’appréhender les tenants et les aboutissants de développement web. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution E - COMMERCE Exemple d’offre À voir aussi ■ Responsable e-commerce H/F Nord (59) ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Salaire à négocier Dans les domaines de la mode et de la maison, notre Groupe fédère autour d’un métier commun, le Home Shopping (achat à distance), 15 marques à forte identité, leaders sur leurs marchés de référence. Avec un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros en 2008, réalisé dans 29 pays, notre Groupe s’appuie sur un mode de distribution multicanal qui associe catalogues, sites Internet et magasins spécialisés. Au sein de la direction marketing, le service web est en charge de l’animation commerciale et la gestion des sites web, en lien avec de nombreux interlocuteurs en interne (produits, marketing direct, DSI…) et en externe (partenaires commerciaux, homologues du groupe). La e-boutique génère actuellement 10 % du chiffre d’affaires d’une de nos marques. Rattaché au directeur marketing, vous êtes responsable du développement du chiffre d’affaires généré par nos sites marchands. En pratique, vous êtes en charge de la gestion, l’animation et le développement des sites e-commerce et êtes apporteur de culture Internet. Votre mission est double et combine site management et conquête clients/prospects : – Vous définissez et déployez la politique et la stratégie e-merchandising (mise en avant produits, opérations commerciales, habillage home page, mise à jour des sites, développement d’animations…) en adéquation avec les temps forts des marques et les prises de parole multi canales. – Dans une optique de génération de trafic et de revenu, vous médiatisez les différents sites à travers des actions d’acquisition et les leviers display, SEO, SEM, affiliation… Vous évoluez en transversal avec les différents services de l’entreprise (produits, fidélisation, DSI…) et managez en direct 7 collaborateurs opérationnels dédiés à l’animation commerciale, au trafic management et au webmastering (gestion des bugs et incidents, mise en ligne produits…). De formation commerciale supérieure (Bac +5), vous avez une solide expérience (minimum 6 ans) dans la construction de stratégie e-commerce B2C. Doté d’un excellent niveau d’analyse, vous êtes avant tout commerçant et tenace, et combinez vision stratégique et capacité à gérer l’opérationnel d’un site marchand leader sur son marché. Vous avez l’expérience du management dans un environnement où la conduite du changement est indispensable. Charismatique, vous savez transmettre une vision. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 91 D IRECTEUR ■ TÉMOIGNAGES ■ Cyril Olivier Directeur e-commerce « Mon métier consiste principalement à transformer des idées en business. Je consacre environ 25 % de mon temps à faire de la veille commerciale et technologique afin de proposer une stratégie e-commerce innovante et cohérente par rapport à la politique globale de l’entreprise. » Titulaire d’un diplôme d’Etudes Supérieures Commerciales, Administratives et Financières obtenu à l’ESCAE de Lille en 1992, Cyril Olivier démarre sa vie professionnelle comme chef de secteur Nancy/Metz chez Yoplait où il gère et développe le chiffre d’affaires d’un portefeuille de produits. Il y reste deux ans, puis est recruté chez Système U comme chef de produit. Il développe de nouveaux marchés et met en place des rayons à marque propre. Cyril Olivier est recruté dans le groupe en 1998. Il occupe successivement quatre postes différents : acheteur chef de produits dans l’électroménager (cinq ans) puis sur le multimédia (deux ans). Ensuite, intéressé par le textile, il devient chef de marché sport à la direction des achats habillement. Il se destinait donc aux achats mais il saisit l’opportunité de changer d’orientation suite à une proposition de poste à la direction du web. « Mon parcours orienté produit et centré sur la vente est atypique pour occuper ce type de poste. Traditionnellement, les personnes viennent du marketing ou bien évoluent au sein du web. » Ayant le goût du challenge, il intègre la direction du web en 2006. Son directeur étant issu du web, le mélange d’expérience lui a semblé intéressant. La direction e-commerce est structurée autour de quatre pôles : vente webshops (Vente en ligne), partenariat et innovation, e-marketing et studio création. Cyril Olivier prend dans un premier temps la responsabilité du pôle vente Webshops puis est promu directeur de l’entité e-commerce. Il gère une équipe de quarante personnes et est rattaché au directeur de l’offre et du e-commerce. Le web a pris un essor important puisqu’il correspond à 56 % du chiffre d’affaires aujourd’hui alors qu’il ne représentait que 15 % en 2005. Le directeur e-commerce est responsable d’un compte d’exploitation et doit suivre des indicateurs. « Certains indicateurs me semblent particulièrement importants à maîtriser 92 pour mesurer la qualité d’un site. Il ne faut pas se limiter au chiffre d’affaires mais il faut suivre le nombre de commandes générées par le nombre de visites sur le site (taux de transformation), l’évaluation du site par rapport aux concurrents, les notations des produits dans les messages postés par les acheteurs sur le site… » L’activité de Cyril Olivier s’articule autour de quatre domaines d’activités : la veille, la prospective, la contribution à des projets transversaux et à l’élaboration de la stratégie ecommerce (environ 40 % du temps), la coordination avec les autres métiers de l’entreprise (25 %), le management (25 %) et les relations avec les fournisseurs. Cyril Olivier travaille au web depuis cinq ans et a le sentiment que son métier évolue en permanence : « Une des difficultés du métier est de capitaliser sur l’expérience acquise car l’environnement est en permanence mouvant ». Pour Cyril Olivier, ce métier requiert un goût prononcé de la vente et un sens important de la communication. Il considère qu’il n’a pas de plus value technique par rapport à ses équipes. En revanche, il doit réussir à fédérer les compétences présentes dans sa direction afin d’atteindre les objectifs commerciaux. « Les équipes sont jeunes et très mobiles professionnellement. Il faut souvent les cadrer, faire des points réguliers mais aussi leur confier de nouveaux projets, des animations innovantes car ils sont très demandeurs et souhaitent progresser rapidement. Il faut toujours leur apporter une vision prospective. On peut être amené également à les frustrer car toutes les idées ne peuvent pas aboutir. » Depuis début 2011, Cyril Olivier a pris la responsabilité de l’exploitation commerciale des sites marchands d’une grande enseigne française de mode à petits prix. ■ Odile Szabo Directrice des opérations marketing France, PriceMinister « Générer du trafic sur le site pour augmenter le chiffre d’affaires tel est l’objectif de ma fonction et de la direction que je pilote. De nouveaux concepts naissent tous les jours, ce qui veut dire sans cesse relever de nouveaux défis pour toujours passer à la vitesse supérieure. » Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Rouen en 1992, Odile Szabo a commencé sa carrière dans le marke- © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution E - COMMERCE ting grande consommation, tout d’abord chez Danone, puis chez Hachette. « Chez Hachette, j’ai rapidement senti les prémices du développement du multimedia avec la sortie du premier dictionnaire multimedia interactif. Ce secteur m’intéressait énormément et je suis partie à Los Angeles où j’ai obtenu un master multimedia. C’était en 1995. Je suis restée aux USA et j’ai travaillé 4 ans dans une start-up sur une grande diversité de projets, allant de l’intégration d’outils HTML pour développer des programmes de formation de salariés de la distribution par la technique computerbased-training1 ». De retour en France avec une solide expertise dans le multimedia, Odile Szabo a deux expériences assez brèves, de nouveau chez Hachette multimedia, puis chez Club internet. Mais très attirée par le e-commerce, elle rejoint PriceMinister à 33 ans. Elle est recrutée pour former une équipe marketing au moment où l’entreprise vient de lever des fonds avec pour objectif « l’achat de liens sponsorisés et donc de millions de mots clés pour avoir un maximum de visibilité vis-à-vis des clients et l’acquisition de nouveaux membres qui vont acheter ou vendre via PriceMinister. Le défi à relever est bien sûr de fidéliser ces membres, qu’ils soient actifs ou non actifs et de générer du trafic. C’est la mission de la cellule en charge de la stratégie de fidélisation qui travaille avec un CRM2 et qui adresse des e-mails ciblés aux 5 millions de membres inscrits en fonction de leur comportement. La direction développe aussi des outils pour faciliter les transactions, elle travaille entre autres à l’optimisation des tunnels3 de vente et d’achat afin de limiter les abandons par les visiteurs, à l’amélioration des taux de conversion4, etc.». Odile Szabo relève hiérarchiquement du directeur marketing, Olivier Mathiot, un des quatre fondateurs de PriceMinister. Elle a dû rapidement étoffer son équipe initiale : « Lorsque j’ai pris le poste, nous étions trois dans le service : une assistante marketing, un web designer et moi-même. Actuellement mon équipe comprend treize personnes : quatre sont dédiées à l’acquisition de trafic (liens sponsorisés, affiliation, comparateurs de prix), quatre autres constituent la cellule en charge de la stratégie de fidélisation des membres ; il y a également quatre webdesigners et un nouveau poste de community manager vient d’être créé ». 1. 2. 3. 4. 5. Odile Szabo attache une grande importance à la cohésion de son équipe à laquelle elle fixe des objectifs très précis et des priorités en lien avec la direction générale de PriceMinister : « je suis responsable de l’élaboration et du suivi du budget de la direction. Nous devons absolument générer du CA avec des objectifs revus tous les mois. Par exemple, tout lien sponsorisé doit générer tant de CA. Tous les matins, avec l’équipe, nous analysons de façon très fine les KPI5 retenus dans le tableau de bord ». Toutes les semaines, Odile Szabo participe avec l’équipe de direction de PriceMinister (Directeur Général, Directeur Administratif et Financier, Directeur de projets) à une réunion de priorisation des projets techniques qui ont une dimension marketing. Elle cite par exemple « le fonctionnement du site qui fait intervenir les équipes de graphistes et de développeurs ». Odile Szabo a ainsi des relations avec tous les services de PriceMinister, ce qui implique un travail de coordination important : « les services techniques, le SAV, le contrôle de gestion et la comptabilité, les équipes commerciales de vendeurs professionnels pour la vente du neuf, etc. ». Pour Odile Szabo, de nouvelles problématiques et de nouveaux challenges émergent sans cesse dans l’activité du ecommerce : « c’est un secteur qui bouge beaucoup ; le community manager que je viens de recruter va faire de la veille en ligne et développer le marketing communautaire en communiquant via les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook. Nous faisons aussi par exemple du cross selling qui nous permet de proposer à nos membres des produits et des services complémentaires. » Avec une croissance de 20 à 25 % par an et le rachat de PriceMinister par le japonais Rakuten (le plus grand site japonais du e-commerce), Odile Szabo considère que de nouveaux défis comme le partage des connaissances avec les Japonais, le développement de synergies vont offrir de nouvelles opportunités et qu’elle ne « risque pas de s’ennuyer ». Interrogée sur les principaux traits de personnalité et aptitudes qui lui semblent nécessaires, Odile Szabo cite « la rigueur, le goût pour les chiffres, la vivacité, la bonne capacité d’analyse et de synthèse et un intérêt particulier pour les nouveaux media ». E-learning Customer Relationship Management ou Gestion de la Relation Client Le tunnel de vente ou d’achat représente l’ensemble des étapes à traverser pour conclure une transaction e-commerce. Rapport entre le nombre d’internautes acheteurs ou vendeurs sur le nombre total d’internautes visiteurs du site sur une période donnée Key Performance Indicator © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 93 N°10 - RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT CHARGÉ DE DÉVELOPPEMENT, RESPONSABLE EXPANSION, DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT, DIRECTEUR IMMOBILIER, DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Le responsable de développement prépare l’implantation de futurs magasins, l’extension ou encore la relocalisation de magasins existants, en fonction de la stratégie commerciale de l’enseigne ou du groupe. Cadre confirmé : entre 40 et 60 K€ (dans certaines enseignes, une part de la rémunération est variable) Qui recrute ? ■ Groupes du commerce intégré (ou succursaliste). ■ Grands réseaux du commerce indépendant organisé. ■ Enseignes de la grande distribution (hypermarchés et supermarchés). ■ Enseignes des grands magasins. ■ Magasins multi-commerces. ■ Grandes surfaces spécialisées. Selon les cas, le métier est positionné au niveau national (siège) ou régional. ■ Directeur général ■ Directeur régional En interne : ■ Directeurs de magasin ■ Responsables d’exploitation ■ Responsable des travaux ■ Direction des services juridiques (juristes immobilier) ■ Direction administrative et financière En externe : ■ Promoteurs immobiliers ■ Elus et techniciens (services d’urbanisme…) des collectivités locales ■ Services de l’Etat (Préfecture) ■ Agences de développement économique ■ Prestataires (architectes, aménageurs) © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de développement Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des objectifs de développement… 95 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Définition et programmation de la politique de développement • Analyser le potentiel de développement de nouveaux magasins, en fonction de l’évaluation du marché, de la concurrence, du positionnement commercial de l’enseigne. • Définir la politique de développement à moyen terme (10 ans), au niveau régional ou national (France, étranger), en lien et sous la responsabilité du directeur régional (ou national). • Programmer les opérations d’acquisition, extension, relocalisation des magasins. • Définir les priorités d’action à court terme (2 ans), en lien avec le directeur régional (ou national). • Effectuer les études de marché préalables (zones de chalandise, bassins de population, consommation…). Prospection de sites • Prospecter les sites pour les ouvertures, extensions ou relocalisations de magasins. • Etudier et comparer différentes solutions alternatives au niveau du foncier (acquisition directe, location de terrain) en fonction de la stratégie commerciale du groupe. Négociation commerciale • Contacter les propriétaires et aménageurs, ou les promoteurs immobiliers, pour préparer les opérations d’acquisition. • Négocier les conditions d’acquisition ou de reprise des bâtiments et locaux commerciaux existants (en tenant compte des aménagements nécessaires pour respecter le concept magasin du groupe). • Définir avec l’aide des juristes immobiliers des promesses et compromis de vente sous conditions suspensives et lettre d’engagement du propriétaire. Conception et aménagement des sites • Effectuer ou piloter les études de faisabilité technique. • Concevoir l’aménagement global du magasin (ou du projet d’extension ou de relocalisation) : réaliser un cahier de plans masse1, et un estimatif (budget prévisionnel des travaux) avec le service en charge de l’élaboration du concept de magasin. • Effectuer les études économiques et évaluer le coût et la rentabilité attendue du projet. • Envisager plusieurs scénarios d’aménagement le cas échéant. • Effectuer la mise au point et le suivi des procédures d’aménagement. • Préparer le bilan technique et financier de l’aménagement des sites. Obtention des autorisations internes et légales • Remettre à la direction générale ou régionale une étude complète de faisabilité du projet. • Présenter le dossier à la commission de décision interne (selon les cas au niveau régional et/ou du siège) pour obtention de la décision d’exploitation et des autorisations de dépenses. • Préparer, instruire et défendre les dossiers d’autorisations commerciales (dossier CDAC – Commission Départementale d’Aménagement Commercial) et obtenir les autorisations définitives. • Faire préparer les dossiers de permis de construire par l’équipe interne chargée de la réalisation des travaux, en conformité avec le concept magasin, en tenant compte des impératifs liés à l’aménagement de l’espace commercial, à l’identité visuelle propre à l’enseigne, aux préconisations du merchandising et aux contraintes d’exploitation. • Suivre l’avancement du dossier jusqu’à la signature, le dépôt et l’obtention de ces permis. Suivi du projet jusqu’à sa réalisation • Négocier les baux commerciaux et promesses de vente avec l’aide des juristes immobiliers. • Veiller à la signature des actes définitifs, conformément aux décisions des commissions d’investissement. • Suivre la réalisation des projets dans les délais et budgets impartis. 1. Terme architectural, le plan masse signifie une représentation des volumes de la construction en vue de dessus. Il permet de représenter une construction de façon schématique, et de détecter facilement certaines informations (périmètre, surface du bâtiment…). Le plan masse est exigé pour les différentes autorisations d’urbanismes (permis de construire, déclaration préalable, etc.). 96 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉVELOPPEMENT Gestion de patrimoine • Conserver et classer les documents légaux relatifs au projet de développement. • Garantir la valorisation immobilière de chaque site de son territoire, en veillant à l’optimisation des choix d’implantation compte tenu des opportunités futures de développement liées à d’éventuels projets d’aménagement de zones commerciales, de nouvelles dessertes, et autres projets susceptibles de développer l’attractivité du site. • Rechercher les possibilités de partenariats commerciaux – par exemple en favorisant le développement des relations avec d’autres enseignes commerciales ou en développant des actions de communication communes pour favoriser l’image, la notoriété et l’attractivité d’une zone commerciale – afin de générer ou de favoriser de futures plusvalues. Activités éventuelles Le responsable de développement peut exercer une activité de formation auprès des futurs directeurs ou futurs responsables de développement en matière d’élaboration de projet d’implantation de magasin. Certains responsables de développement contribuent à faire évoluer les concepts de magasins, en faisant remonter aux services concernés des observations et suggestions émanant de leur expérience terrain, pour optimiser l’exploitation commerciale, améliorer l’accessibilité des bâtiments, mieux répondre aux contraintes de sécurité et liées à l’environnement, pour optimiser les flux logistiques… Variabilité des activités Les activités du responsable de développement varient selon : • son niveau d’intervention et son positionnement (rattachement à une direction régionale, à la direction générale France, à une direction générale à l’international). Ces éléments modifient son périmètre géographique d’intervention, le contexte et l’étendue de ses missions, et le nombre de projets suivis ; • la stratégie du groupe (acquisition de terrains en pleine propriété), et le mode de prospection (avec ou sans intermédiaires tels que les promoteurs immobiliers) : selon l’organisation et la stratégie propre de l’enseigne, il assure en direct les contacts avec les propriétaires de terrains à acquérir ou s’appuie sur des relais ; • la superficie du territoire d’intervention et la nature des projets de développement (implantations commerciales nouvelles implantations à l’étranger, relocalisations ou extension de magasins existants en France…) ont aussi des impacts sur l’activité du responsable de développement. Pour des projets à dimension internationale, le responsable de développement doit fréquemment s’appuyer sur des relais locaux pour identifier les opportunités de terrains à acquérir, obtenir des informations sur le potentiel commercial de la zone. Il doit également prendre en compte les spécificités du droit commercial et des réglementations propres aux pays d’accueil. Les délais de réalisation du projet sont généralement plus longs, du fait de leur complexité et de leur nouveauté par rapport à un projet en France. La fonction de responsable développement nécessite de fréquents déplacements à l’étranger, ou même le plus souvent une expatriation pour une mission de plusieurs mois, voire de plusieurs années, dans le pays concerné. Facteurs d’évolution du métier Le développement des outils informatiques permet de collecter plus facilement via Internet les informations nécessaires aux études de marché ou à la faisabilité du projet (information sur le territoire, la population, les projets de zones commerciales des collectivités locales, etc.). En plus des aspects liés à la réglementation commerciale et à la concurrence, les enjeux liés à l’environnement et au développement durable doivent être mieux pris en compte dès les phases amont du projet, car les autorisations commerciales ne sont aujourd’hui délivrées que si le projet tient compte de ces différents aspects, et les intègre dès la conception et lors de la préparation des opérations d’aménagement. Pour les enseignes qui ont une stratégie de développement à l’international, la mondialisation, la concurrence accrue dans le secteur, la volonté de s’implanter le premier dans un pays ou une zone géographique, ou à l’inverse de se retirer d’un pays pour des raisons économiques ou stratégiques sont aussi des facteurs d’évolution de ce métier. Elles nécessitent de la part des responsables de développement une bonne connaissance des caractéristiques économiques, du droit commercial, du potentiel de développement dans les zones ciblées. ■ LE PROFIL Diplômes requis Les profils recherchés sont relativement variables d’une enseigne à l’autre. Certaines recrutent en priorité via la promotion interne des personnes ayant une bonne connaissance de l’activité commerciale et des contraintes de gestion de © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 97 R ESPONSABLE leurs magasins. D’autres recherchent davantage des personnes qui viennent de l’aménagement ou de la promotion immobilière. Dès lors, les diplômes recherchés sont nombreux et variés : • Développeur d’enseigne/chargé d’expansion… (Négocia, CCIP Paris…) • Master 1 ou 2 en géographie, aménagement du territoire, droit immobilier, urbanisme et développement local… • Écoles supérieures spécialisées (Ecole Supérieure des Professions Immobilières – ESPI)… Durée d’expérience L’accès à ce métier se fait soit par promotion interne (exdirecteur de magasin…) soit par recrutement externe. Une expérience reconnue de 5 à 10 ans dans une fonction similaire (dans la grande distribution ou chez un promoteur immobilier) ou comme directeur de magasin avec une formation complémentaire externe ou interne au métier est nécessaire. • Capacité de conduite et de gestion de projet. • Compétences en termes de négociation commerciale. Traits de personnalité • Sens de l’anticipation, capacité à être visionnaire, sens stratégique. • Aptitude à porter et à défendre un projet, sens de l’argumentation. • Qualités relationnelles, afin de faire adhérer les personnes au projet (relations internes et externes nombreuses). • Très grande capacité d’adaptation, face aux aléas inhérents à la chaîne de décisions. • Rigueur et méthode dans la planification des activités, le suivi des échéances, la conservation des documents nécessaires à une bonne gestion du patrimoine. • Capacité à résister à une certaine pression car les enjeux financiers sont forts. • La mobilité géographique est fréquemment nécessaire en fonction de la localisation des projets de développement. Compétences techniques • Très bonne connaissance des acteurs de l’aménagement du territoire, du foncier et de l’immobilier d’entreprise, des structures et des modes de décision. • Excellente connaissance des règles d’urbanisme et des procédures relatives aux opérations d’aménagement des espaces commerciaux et aux opérations immobilières (acquisitions de sites, obtentions des autorisations administratives). • Bonnes connaissances en matière de droit immobilier pour être capable de traiter des questions juridiques en lien avec les experts et juristes immobiliers. • Bonne vision des perspectives de développement commercial, du marché et de la concurrence. • Connaissance dans le domaine des études économiques et des marchés (zones de chalandise, etc.). • Capacité à réaliser des études de faisabilité (économiques et techniques). • Bonne connaissance du métier et de l’activité commerciale afin de pouvoir concevoir une implantation et des aménagements garantissant des conditions d’exploitation commerciale optimales. 98 ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Responsable d’exploitation • Directeur de magasin En dehors du secteur de la grande distribution : • Développeur ou promoteur dans le secteur immobilier • Chargé d’opération d’urbanisme ou d’aménagement du territoire dans une collectivité Evolutions professionnelles (P+1) • Responsable logistique • Directeur régional • Directeur d’un centre immobilier © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉVELOPPEMENT Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Responsable d’expansion H/F Région Est 40 K€/an Leader de la franchise alimentaire, avec 3 165 points de vente, nous recherchons un Responsable Expansion Région Est Rattaché au directeur du développement, vous contribuez à la stratégie d’expansion foncière de la région : veille et prospection des emplacements sur le secteur, géomarketing, validation de la faisabilité et de la rentabilité économique du projet, ouverture des négociations, montage et présentation des dossiers CDEC. Vous maillez un réseau relationnel (élus, propriétaires fonciers, prescripteurs…) dans la perspective de créations de magasins à moyen et long terme pour nos enseignes. De formation Bac +2 minimum, vous disposez d’une expérience de 3 ans minimum en prospection foncière et négociation dans le secteur immobilier d’entreprise, montage de dossiers CDEC. Vos compétences sont les suivantes : capacité d’analyse, sens de la rentabilité commerciale, persévérance dans l’avancée vers les résultats, talents de négociateur, et rigueur dans la gestion des dossiers. La connaissance de la distribution alimentaire serait un atout supplémentaire. Ce poste est basé sur l’axe Strasbourg/ Charleville ou Nancy/ Metz. Source : Apec ■ Responsable de développement H/F Creil (60) 40 à 60 K€/an Groupe de distribution français, leader sur son marché avec un CA de 180 M€, 32 magasins pour 50 000 m2 de surface de vente, avec de fortes perspectives de croissance pour les prochaines années. Afin de poursuivre notre expansion en France, nous renforçons notre service « développement » et recrutons un(e) Responsable Développement. Rattaché (e) à la direction générale des opérations (DGO), vous gérez en personne les opérations de création de transfert et d’extension du parc existant composé de 32 magasins d’une surface moyenne de 2000 m2. Vous suivez les dossiers depuis l’identification du site à l’ouverture. Vous gérez l’ensemble des interlocuteurs dans vos différentes missions : mairies, administrations, etc. Des déplacements réguliers sont à prévoir sur l’ensemble de la France. Pour réussir dans cette mission, vous devez impérativement : – Avoir une expérience de 5 ans au sein d’un réseau de distribution de dimension nationale. – Avoir de solides connaissances juridiques : baux commerciaux, CDAC, permis de construire. – Avoir une bonne connaissance de l’immobilier commercial et des zones de chalandise en France. – Très bon sens relationnel et commercial. Dynamique et autonome, vous appréciez les structures à taille humaine, où votre leadership sera un atout pour réussir. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 99 R ESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT ■ TÉMOIGNAGE ■ Laurent Sabatier Responsable expansion, Décathlon (Direction régionale Seine et Val-de-Marne) « Quand je prépare un projet d’implantation, je réfléchis à ce que j’aimerais trouver si j’étais directeur de magasin. Je dois être à la fois un visionnaire et un chef d’orchestre. » Titulaire d’un BTS en mécanique et automatismes industriels, Laurent Sabatier, amateur de sport (il a pratiqué le volley-ball en compétition, niveau national) choisit une orientation professionnelle plus conforme à sa passion. En 1986, il occupe un poste de vendeur au rayon sports collectifs et musculation chez Décathlon, au magasin de Savignyle-Temple. Deux ans après, il devient responsable de rayon (pendant un an), puis responsable des services généraux (pendant 4 ans). Laurent Sabatier passe ensuite directeur de magasin à Savigny le Temple, poste qu’il occupe pendant 4 ans. A ce moment de sa carrière, il éprouve alors le besoin d’évoluer. « A l’époque, Décathlon régionalisait la production. Nous concevions les produits, et des sous-traitants les réalisaient. J’ai eu la possibilité de devenir responsable sous-traitants textile. Mon métier consistait à acheter du fil, préparer les opérations de tricotage et de teinture puis livrer à nos soustraitants pour la confection ». Il exercera ce métier pendant 2 ans. Laurent Sabatier devient ensuite responsable expansion, poste qu’il occupe actuellement. Il est l’un des 25 responsables expansion de Décathlon en France. « Il y a 30 directeurs régionaux, qui sont nos supérieurs hiérarchiques directs. Certains n’ont pas de responsable expansion, cela dépend de la configuration du territoire, du potentiel de développement. » Sa fonction consiste à assurer l’expansion des magasins Décathlon en achetant des terrains pour préparer les ouvertures de nouveaux points de vente, ou pour procéder à des extensions. « Je choisis les sites, j’évalue le potentiel, la dimension des magasins, et en lien avec le directeur régional je contribue à donner une vision à long terme de l’évolution de nos implantations, sur mon secteur géographique, la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. » 100 Ce qui l’intéresse dans ce métier, c’est d’une part « le côté visionnaire » (préparer les nouvelles implantations de magasin), et d’autre part « ce rôle de chef d’orchestre, à l’origine de nouveaux projets, en participant à toutes les étapes ». Concrètement, Laurent Sabatier intervient d’abord sur la programmation amont du développement : il évalue le potentiel du territoire et de sa population et organise la prospection en vue du choix des sites puis de leur acquisition. Il participe ensuite à la préparation du dossier (réalisation de l’étude de faisabilité, des études économiques nécessaires), puis veille à l’obtention des autorisations d’implantation. La dernière étape est celle de la conception du projet et de l’aménagement du site. Lorsque le projet est réalisé et que l’activité commerciale démarre, il continue à effectuer le suivi et la gestion du patrimoine. « Pour moi, l’intérêt de ce métier, c’est d’abord la diversité des tâches. Etre présent et participer dès l’origine du projet, à l’ouverture, avoir une grande diversité d’interlocuteurs et de personnes à convaincre, faire adhérer des gens. Finalement, quand je prépare un projet d’implantation, j’essaie de réfléchir à ce que j’aimerais trouver si j’étais directeur de magasin. » C’est un métier de contact, qui demande à la fois beaucoup de rigueur et d’organisation, des connaissances techniques, et un goût pour l’anticipation, le développement. « J’ai de nombreux contacts avec des élus locaux, des techniciens, des professionnels de l’aménagement, de l’urbanisme, qu’il faut réussir à convaincre. C’est un métier très diversifié, où il n’y a pas de routine. » « Cela demande de la ténacité, voire de la pugnacité. Nous devons maîtriser le concept des magasins, car il faut ouvrir des points de vente là où les clients auront envie de venir, où les collaborateurs auront plaisir à travailler et bénéficieront d’un cadre de travail propice à leur activité, en veillant à garantir les intérêts économiques du groupe et la rentabilité du projet. » Mais il y a aussi des contraintes inhérentes à ce métier : « Il faut être très organisé, gérer ses rendez-vous, être mobile au niveau géographique. Et il faut savoir aussi s’adapter aux évolutions permanentes de la réglementation (aménagement du territoire, urbanisme), et aux nouveaux enjeux comme le respect de l’environnement et le développement durable. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°11 - RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DE FRANCHISE Le responsable de développement de franchise a pour mission d’étendre le réseau de magasins franchisés de l’enseigne. Il recrute les futurs franchisés, les conseille et les accompagne dans le montage de leur projet jusqu’à l’ouverture de leur commerce. Cadre confirmé : entre 35 et 50 K€ La rémunération comprend en général un fixe et une part variable liée à la réalisation des objectifs (objectifs propres et objectifs du groupe). Qui recrute ? ■ Les réseaux de franchise du secteur du commerce spécialisé et de la distribution (réseaux fonctionnant exclusivement en franchise ou bien réseaux pratiquant à la fois la franchise et le succursalisme). ■ Les cabinets spécialisés dans le développement de franchises. ■ Directeur de réseau ou du développement ■ Directeur général ■ Directeur régional En interne : ■ Direction ou responsable de l’animation du réseau ■ Responsables d’exploitation ■ Direction des services juridiques (juristes immobiliers) ■ Direction administrative et financière En externe : ■ Candidats à la franchise ■ Agences et promoteurs immobiliers, locataires, propriétaires de locaux ■ Mairies ■ Services de l’Etat : DDE, Préfecture ■ Agences de développement économique, chambres de commerce et d’industrie… ■ Prestataires : architectes, aménageurs, sociétés d’études de marché… ■ Banques ■ Sociétés d’assurances ■ Foires commerciales, salons dédiés à la franchise © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de développement de franchise DÉVELOPPEUR DE FRANCHISE (OU DE RÉSEAU), DÉVELOPPEUR ANIMATEUR DE FRANCHISE, CHARGÉ DE DÉVELOPPEMENT DE FRANCHISE, DIRECTEUR DÉVELOPPEMENT DE FRANCHISE, DIRECTEUR DE RÉSEAU DE FRANCHISES 101 R ESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT ■ LE POSTE Activités principales Contribution à la stratégie de développement de l’enseigne • Prendre connaissance des objectifs de développement définis par la direction générale. • Analyser le potentiel de développement de nouveaux magasins en fonction de l’évaluation du marché, de la concurrence, du positionnement commercial de l’enseigne, des objectifs de maillage du territoire (niveau national ou région). • Participer à l’élaboration du projet de développement de l’enseigne en lien et sous la responsabilité du directeur général ou du directeur du développement. • Contribuer à la définition des indicateurs de développement du réseau. • Etablir le planning prévisionnel d’ouverture de franchises à trois mois, six mois et un an. Prospection et sélection de candidats • Prospecter pour trouver des candidats à la franchise (petites annonces dans les média spécialisés, participation à des foires et des salons…). • Analyser les candidatures au regard des profils et critères définis dans le cadre de la politique de développement de l’enseigne. • Recevoir les candidats pré-sélectionnés pour une présentation de l’enseigne (concept, culture d’entreprise, contrats de franchise…), tester leur motivation et valider leur profil au regard des critères définis par l’enseigne (compétences en gestion et en vente, profil psychologique, capacités financières…). • Faire effectuer aux candidats un stage d‘immersion dans des magasins existants. • Valider ou participer à la validation des candidatures (en lien avec sa hiérarchie). Recherche de sites de magasins Si le candidat à la franchise est déjà identifié, il est associé à cette activité. • Repérer des emplacements ou des locaux déjà existants pour les ouvertures, extensions ou relocalisations de magasins en tenant compte des critères d’emplacement définis par l’enseigne (centre commercial, centre ville, rue piétonne…) et évaluer leur rentabilité. 102 • Effectuer des démarches pour recueillir des informations sur l’emplacement visé auprès des services municipaux, de la Direction Départementale de l’Equipement, etc. • Identifier et contacter les aménageurs (publics et privés) et les acteurs de l’immobilier concernés (propriétaires, agences immobilières…). • Négocier les conditions d’acquisition ou de location d’emplacements ou de locaux existants. • Consulter le service juridique ou des prestataires juridiques extérieurs spécialisés pour valider le projet immobilier. Montage du projet de franchise • Faire réaliser des études socio-économiques préalables soit en interne, soit par des prestataires externes (potentiel de chalandise, analyse de la concurrence…). • Faire intervenir un architecte pour la construction et l’aménagement du nouveau magasin (réalisation de plans et de devis). • Elaborer les projets de compte d’exploitation prévisionnel en collaboration avec le candidat franchisé. • Préparer l’ensemble des documents nécessaires à la demande de financement auprès de la banque. • Monter le dossier complet de faisabilité du projet. • Valider le projet de candidature ou le soumettre pour validation économique et financière au comité de validation, sur la base des études préalables et documents de faisabilité. Accompagnement du futur franchisé dans la réalisation de son projet • Assister le futur franchisé lors de la signature des baux ou des actes de propriété du futur magasin et lors des demandes de financement bancaire (aide à la préparation des dossiers). • Signer le contrat de franchise avec le candidat, qui prend alors le statut de franchisé. • Suivre le futur franchisé lors des travaux d’aménagement (respect des engagements de devis et de délais), des premières commandes, du lancement de la publicité… • Accompagner le franchisé jusqu’à l’ouverture du magasin. • Evaluer le projet avec le franchisé après quelques mois de fonctionnement. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE FRANCHISE Suivi des indicateurs de développement du réseau • Réaliser un tableau de bord de suivi des objectifs de développement définis par l’enseigne : nombre de contacts, nombre d’ouverture de nouvelles franchises, suivi budgétaire des dépenses (études diverses, frais engagés par les développeurs de franchise…). • Faire un reporting des indicateurs au directeur du réseau ou à la direction générale. Le développement des outils informatiques permet de collecter plus facilement via Internet les informations nécessaires aux études de marché ou à la faisabilité du projet (informations sur le territoire, la population, les projets de zones commerciales des collectivités locales, etc.). Le responsable de développement de franchise peut dispenser des actions de formation dans des cursus « développement de franchise » ou en interne. Outre les aspects liés à la réglementation commerciale et à la concurrence, les enjeux liés à l’environnement et au développement durable doivent être mieux pris en compte dès les phases amont, car les autorisations commerciales ne sont aujourd’hui délivrées que si les projets intègrent ces facteurs. Le responsable de développement de franchise devra donc de plus en plus être sensibilisé aux problématiques de l’environnement, sociales et sociétales pour présenter des projets éligibles aux autorisations des pouvoirs publics. Il peut participer à des inaugurations de magasin, à des rencontres et des colloques sur la franchise avec d’autres franchiseurs. ■ LE PROFIL Activités éventuelles Variabilité des activités Diplômes requis Les activités du responsable de développement de franchises varient selon : • l’organisation du siège et des différentes fonctions de l’enseigne : certains responsables de développement peuvent aussi avoir en charge l’animation du réseau ; • son niveau d’intervention : s’il s’agit d’un directeur de développement au niveau siège, celui-ci doit encadrer et animer l’équipe de développeurs ; certains directeurs de développement de franchise conservent un territoire dans leurs attributions, si bien qu’ils ont une activité opérationnelle en plus du pilotage du développement de l’enseigne ; • la politique d’accompagnement du candidat à la franchise décidée par l’enseigne ; par exemple certaines enseignes laissent à la responsabilité du futur franchisé la recherche de son emplacement, d’autres encadrent étroitement le candidat dans toutes ses démarches, et enfin certaines se positionnent comme un partenaire devant guider plutôt que faire. Facteurs d’évolution du métier La fonction a tendance à se complexifier avec la nécessité de suivre les évolutions des réglementations en matière d’urbanisme, d’immobilier, de commerce…, de prendre en compte les stratégies d’implantation commerciale des territoires ; cela a aussi pour effet de multiplier le nombre d’acteurs à consulter lors d’un projet d’ouverture de franchise. Pendant de nombreuses années, les développeurs de franchise étaient essentiellement des autodidactes. Désormais les recrutements se font le plus souvent au niveau des écoles de commerce ou des formations de niveau Master 1 ou 2. Il existe ainsi des cursus spécialisés dans la formation de développeurs de franchise ou de réseaux commerciaux. • Développeur d’enseigne/chargé d’expansion (Negocia, CCIP Paris…)… • Master 2 Ingénierie et management des réseaux commerciaux (Université de Haute Alsace à Colmar)… • Master 2 Management des réseaux et de la Franchise (Université de Rennes 1)… Durée d’expérience Ce poste est ouvert aux cadres confirmés possédant au moins 10 ans d’expérience professionnelle. L’accès est possible soit par promotion interne dans un réseau d’enseignes, soit par recrutement externe. Une expérience dans un réseau de franchise afin d’acquérir une bonne connaissance du secteur de la franchise est très importante, quel que soit le poste occupé précédemment (gestion d’activité, animation…). Une formation complémentaire relative au secteur d’activité (alimentaire, habillement, jardinage…) est alors dispensée en externe ou en interne. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 103 R ESPONSABLE Compétences techniques • Compétences en montage et management de projet multiforme : financier, immobilier, technique, commercial. • Aptitude à commander, piloter et suivre des études réalisées par des prestataires externes (sociétés d’études de marché, architectes, sociétés agencement d’intérieur). • Très bonne maîtrise du projet stratégique de l’enseigne. • Bonnes connaissances dans le domaine du droit de l’immobilier d’entreprise, des règles d’urbanisme et des procédures relatives aux opérations d’aménagement des espaces commerciaux, du droit commercial. • Connaissances en gestion et comptabilité commerciales, capacité à analyser un compte d’exploitation et un business plan d’activité commerciale. • Connaissances en communication et marketing. • Connaissances des acteurs publics (collectivités territoriales, agences d’aménagement) et privés (banques, juristes, avocats). • Bonne vision des perspectives de développement commercial, du marché et de la concurrence. Traits de personnalité • Très bonnes aptitudes relationnelles : sens de l’écoute, capacité d’adaptation à des profils d’interlocuteurs très divers, capacité à soutenir le candidat franchisé lors des étapes importantes du projet (acquisition immobilière, signature du contrat de franchise, ouverture du magasin). • Capacité à travailler en toute autonomie, forte personnalité, ténacité face aux difficultés. • Rigueur et méthode dans la conduite d’un projet. • Aptitude à porter et à défendre un projet, sens de l’argumentation. • Aptitudes pédagogiques pour transmettre la culture de l’enseigne au franchisé. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Responsable d’exploitation • Directeur de magasin en franchise • Fonction de siège dans un réseau de franchise (marketing, commercial) 104 DE DÉVELOPPEMENT Evolutions professionnelles (P+1) • Développeur joint-venture • Directeur de développement de réseau • Master Franchisé (entrepreneur indépendant chargé de développer le concept d’une franchise française à l’étranger). Exemple d’offre ■ Responsable développement commercial franchises H/F Paris (75) 40 à 50 K€/an Notre client est un groupe spécialisé dans le développement de concept de franchise en France et à l’international. Pour faire face à sa forte croissance, et afin de répondre aux demandes de futurs franchisés, la société cherche à renforcer ses équipes actuelles en recrutant son responsable développement commercial Au sein du siège, et en collaboration avec un responsable expansion, vous êtes chargé d’organiser et d’accélérer la stratégie de développement élaborée par la direction. Plus particulièrement, votre mission vous conduira à : – Elaborer de nouvelles stratégies de recherche et de sélection de candidats, – Mettre en place des outils performants d’évaluation (tableaux de bord, reporting, etc.), – Manager l’activité opérationnelle liée au développement commercial (gestion, évaluation et suivi des candidats), – Promouvoir l’activité de franchise par la réalisation de salons, d’actions de communication, et de développement d’outils web, – Mener des actions d’intelligence économique sur les marchés concernés, – Agir en collaboration avec le responsable expansion afin de faciliter la mise en place de nouveaux points de vente. De formation supérieure ou autodidacte confirmé, vous justifiez d’une expérience de trois ans minimum, idéalement dans le domaine du développement d’activités de franchise. Véritable ambassadeur des marques du groupe, votre excellent relationnel vous permettra d’être l’interface privilégiée entre l’entreprise, les franchisés futurs et les institutions. Outre votre esprit d’entrepreneur, vous faites preuve d’écoute, de vision stratégique, de curiosité, de rigueur et de disponibilité. Votre autonomie, alliée à votre capacité d’analyse, de raisonnement et de synthèse sont les maîtres mots de votre réussite. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE FRANCHISE Exemple d’offre À voir aussi ■ Responsables de développement H/F Zones Nord et Sud-Est France Salaire à négocier ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Notre groupe de dimension internationale, spécialisé dans le secteur de l’équipement du foyer dont il est l’un des leaders, recherche, dans le cadre de l’implantation de réseaux de magasins en franchise sur le territoire français, 2 développeurs pour les zones Nord et Sud Est de la France. En collaboration avec la direction générale, et intégrés à l’équipe en charge du développement, vos principales missions sont les suivantes : – développer le réseau de points de vente, en recrutant des franchisés, – capitaliser sur les moyens mis à sa disposition par la centrale (fichiers, salons, e-mailing, back office marketing, commercial, etc.), – participer à des conférences ou à des salons liés au secteur d’activité de l’entreprise, – réaliser des études pour déterminer l’emplacement optimal d’un point de vente, – rechercher des emplacements de magasins en démarchant des agences immobilières ou des intermédiaires de l’immobilier, – évaluer la rentabilité des emplacements et des business modèles des prospects, – entretenir une proximité fondée sur la confiance et le professionnalisme. Profil recherché : formation : études supérieures de commerce Expérience : 3 ans minimum en franchise pour des magasins de 300 à 500 m2 nécessitant un investissement autour de 400K€, quel que soit le secteur d’activité, mais avec une connaissance des localisations géographiques visées. Personnalité : persévérance, réactivité, culture économique et générale élevées compte tenu de la qualité de nos investisseurs, patience et entretien d’une relation de longue durée, organisation et rigueur dans la gestion des contacts. Déplacements inhérents à la fonction, rémunération en considération du profil, package fixe + variable avec véhicule, PC, I Phone, mutuelle d’entreprise. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 105 R ESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DE FRANCHISE ■ TÉMOIGNAGE ■ Patrick Deronne Directeur du développement des franchises, réseau Monceau Fleurs « Je pilote une équipe de développeurs de franchise répartis sur le territoire national et je sélectionne les futurs franchisés. » Patrick Deronne a travaillé dans des réseaux de franchise, notamment Anny Blatt et Decamps, avant d’entrer chez Monceau Fleurs. Il effectuait de la gestion d’activité, ce qui lui a permis d’acquérir une solide expérience du monde de la franchise, de connaître les pré-requis pour réussir dans ce type d’activité, mais aussi les erreurs à ne pas commettre dans le choix des franchisés. Patrick Deronne a une fonction à deux volets : « Je suis à la fois directeur du développement de la franchise pour l’ensemble de l’enseigne Monceau Fleurs et développeur de franchise pour la région Ile-de-France. D’un côté, je pilote une équipe de développeurs de franchise répartis sur le territoire national et je sélectionne les futurs franchisés, de l’autre j’accompagne des candidats à la franchise dans leur parcours tout au long de la construction de leur projet ». Monceau Fleurs a eu ces dernières années un rythme de développement important : « notre notoriété fait que nous recevons de nombreuses candidatures et nous faisons donc plutôt de la sélection de prospects que de la recherche de candidatures. Après une première sélection sur dossier, je reçois le candidat en entretien pour comprendre son projet, lui expliquer ce qu’est être franchisé, les critères de réussite et les contraintes de la franchise. A l’issue de cette première sélection, le candidat retenu est mis en situation dans le magasin pilote de l’enseigne. Il s’agit de lui donner toutes les cartes en mains grâce à un véritable parcours d’initiation. Si le stage est concluant, j’adresse le candidat au développeur en région afin qu’il l’accompagne dans le montage de son projet ». Si Patrick Deronne intervient en tant que développeur régional, il accompagne le candidat dans le montage concret de 106 son projet : « nous recherchons en général ensemble le futur local car le lieu d’implantation doit répondre à des critères précis définis par Monceau Fleurs, nous participons à la négociation des loyers ou encore de l’achat auprès du propriétaire ou du promoteur après les démarches immobilières classiques. C’est ensuite le montage proprement dit du projet avec les études socio-économiques, architecturales, juridiques… et l’élaboration d’un compte d’exploitation par le franchisé pour aller voir les banques. Il faut sans cesse motiver, sans décourager, le futur franchisé, lui donner de l’autonomie tout en le guidant et en l’accompagnant dans la construction de son projet. Par exemple, nous l’aidons à monter ses dossiers bancaires, mais Monceau Fleurs a pour politique délibérée de ne jamais être présent chez le banquier avec le futur franchisé ». S’il intervient en tant que directeur de développement de franchise, Patrick Deronne reçoit le dossier de candidature, monté tel que l’exigent les procédures de Monceau Fleurs : « je l’étudie pour voir s’il paraît viable et si c’est le cas, je donne mon accord pour que le dossier soit présenté devant le comité de validation. Ce comité dont je suis membre, comprend le directeur général, le directeur administratif et financier et le directeur de l’animation du réseau. Le candidat, assisté de son développeur, présente alors son projet. Si ce dernier est validé par le comité, l’étape suivante sera la signature du compromis de vente et la visite aux banques pour les demandes de financement ». Patrick Deronne insiste sur le fait que la fonction de direction de développement de franchises est très intéressante et qu’elle comporte des responsabilités importantes : « il ne faut pas se tromper sur le franchisé, car même si c’est lui qui porte l’investissement financier, Monceau Fleurs n’a pas le droit de faire une erreur dans son choix ». Il souligne par ailleurs qu’il s’agit d’un emploi de siège, avec des caractéristiques différentes de celles du développeur en région qui dispose d’une plus grande autonomie. Si le développeur souhaite évoluer vers un poste de responsable ou de directeur de développement de franchise, il devra renoncer à une certaine indépendance professionnelle, avec une hiérarchie plus présente à ses côtés au quotidien. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°12 - DIRECTEUR DE CENTRE DE RELATION CLIENT DIRECTEUR OU RESPONSABLE DU SERVICE CLIENT, DIRECTEUR DE LA RELATION CLIENT, DIRECTEUR DE LA STRATÉGIE OU DE LA POLITIQUE RELATIONS CLIENT, RESPONSABLE DE LA GESTION CLIENTÈLE, RESPONSABLE FIDÉLISATION CLIENTÈLE Le directeur de centre de relation client a pour mission de définir et mettre en œuvre la politique de relations de l’entreprise avec la clientèle, afin d’optimiser la performance de l’entreprise et d’accroître la satisfaction du client. La relation passe par le multicanal (téléphone, courrier papier ou virtuel, Internet…) contrairement à la relation en magasin qui est en face à face. Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Les entreprises de la grande distribution alimentaire et du commerce spécialisé. Qui recrute ? ■ Les grands magasins et les magasins multi-commerces ■ Les entreprises du e-commerce et de la VAD. ■ Les call-centers ou centres d’appels. ■ Directeur du marketing ■ Directeur de la communication ■ Directeur commercial ■ Directeur général ■ Directeur de la centrale d’achats En interne : ■ Direction du marketing ■ Direction des achats, des approvisionnements ■ Direction informatique ■ Direction administrative et financière ■ Direction de la communication ■ Direction des ressources humaines En externe : ■ Fournisseurs de matériel informatique ■ Prestataires consultants en SSII ■ Fournisseurs ■ Logisticiens ■ Sociétés d’intérim © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Directeur de centre de relation client Cadre confirmé : entre 40 et 55 K€ 107 D IRECTEUR DE CENTRE ■ LE POSTE Activités principales Elaboration de la politique de relation client de l’enseigne • Prendre connaissance des objectifs stratégiques de développement de l’entreprise. • Piloter une réflexion sur l’approche de la relation client dans l’entreprise. • Elaborer les objectifs de la direction du centre de relations client : développement des outils, politique d’achats et d’investissement, modalités de traitement des demandes des clients, satisfaction de la clientèle. • Dimensionner l’équipe de la direction du centre de relations client par rapport aux objectifs définis. • Définir les règles et les pratiques de réponse au client (best practices) par type de canal (courrier classique, téléphone, Internet ou messagerie électronique). • Elaborer le plan stratégique du centre de relations client, le budget et les moyens associés (ressources humaines, moyens techniques, investissements, budgets, calendrier…). • Concevoir l’organisation du travail des différents services sur la base des objectifs fixés. • Réaliser un tableau de bord de l’activité et des indicateurs de performance attendus (délais de réponse, temps d’attente, abandons, taux de satisfaction de la clientèle…). • Présenter le plan stratégique à la direction générale pour validation. Mise en œuvre de la politique de relation client • Présenter aux collaborateurs le plan stratégique et décliner les objectifs. • Répartir les activités par fonction (« back-office », supervision du plateau… selon l’organisation spécifique du centre de relation). • Suivre régulièrement la mise en œuvre des objectifs inscrits dans le plan stratégique et contrôler les résultats. • Réaliser les cahiers des charges pour les appels d’offres (achats de matériel et recours à des prestations externes), puis sélectionner les fabricants et les prestataires externes (prestataires informatiques ou de téléphonie par exemple) pour la mise en œuvre de la plateforme du centre de relation client. • Veiller à la bonne diffusion des règles et des pratiques de réponse au client par les équipes et s’assurer de leur application. • Mettre en place des axes d’amélioration sur la base des réponses aux enquêtes de satisfaction clients et des indicateurs de performance. 108 • Analyser et transmettre les questions soulevées par la clientèle aux différents services de l’entreprise. Management des équipes • Définir les missions affectées aux différents postes du centre de relation client : superviseurs, chefs de plateau… • Recruter les collaborateurs de niveau n-1 et définir les profils. • Organiser le travail des différents services et contrôler l’adéquation entre le dimensionnement de l’équipe de télé-conseillers et les besoins (en fonction de la saisonnalité de l’activité). • Encadrer et motiver les équipes des différents services, animer des réunions. • Evaluer les performances individuelles et collectives des collaborateurs de niveau n-1. • Piloter l’élaboration du plan de formation et superviser sa mise en œuvre. • Organiser les conditions de travail des collaborateurs. Suivi des indicateurs d’activité • Réaliser le tableau de bord des indicateurs de performance définis pour la direction du centre de relation client : délais de réponse, temps d’attente, abandons, taux de satisfaction de la clientèle… • Effectuer le reporting à la hiérarchie et à la Direction Générale. Gestion des enquêtes de satisfaction clients • Définir les objectifs des enquêtes de satisfaction clients souvent réalisées en interne (périodicité, par profil de clientèle, catégorie de produits…) et valider leur contenu. • Participer à l’analyse des résultats, les communiquer en interne auprès de ses équipes et des autres directions de l’entreprise. • Identifier des axes d’amélioration. Veille technologique, recensement des besoins des clients • S’informer sur l’évolution des équipements utilisés sur les plateaux techniques des centres de relation client. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE RELATION CLIENT • Suivre les évolutions des logiciels de traitement de données, des outils de gestion des relations multimédia (téléphone, email, fax, courrier…), des solutions GRC (Gestion Centre de Relations Clients) ou CRM (Customer Relationship Management). • Se documenter sur les problématiques de satisfaction et d’attentes des clients de la grande distribution, suivre les évolutions en matière de consommation (presse, Internet, études marketing…). mise en place de procédures très rigoureuses ; certains centres de relation client sont déjà certifiés, • les réseaux sociaux commencent à être utilisés par certains acteurs de la grande distribution pour animer des communautés de consommateurs ou de clients et pour enrichir le dialogue avec la clientèle, ce qui rend plus complexe la gestion de la relation client. ■ LE PROFIL Activités éventuelles Le directeur de centre de relation client est souvent membre de divers comités de décision au sein de l’entreprise (par exemple : merchandising, achats…) et associé à des projets variés (communication clientèle, merchandising, achats…). Il peut aussi avoir une activité de communication auprès des media et représenter l’enseigne dans des manifestations extérieures (régionales ou nationales) consacrées aux stratégies de relation client. Variabilité des activités Plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur l’exercice de ce métier : • L’organisation du siège de l’entreprise avec une externalisation du centre d’appels (mais non du courrier). Les opérateurs ou conseillers clients du centre d’appels, extérieurs à l’entreprise, doivent alors être formés aux produits et à la culture de l’entreprise. Il faut exercer une vigilance toute particulière au respect du cahier des charges signé avec le centre d’appels, notamment en ce qui concerne les indicateurs de performance attendus. • L’adoption d’une stratégie de relation client décentralisée avec plusieurs CRC (dans différents magasins ou filiales par exemple) ; la fonction comprend alors une activité importante de coordination et de mise en cohérence des résultats des différents centres. Le directeur de centre de relations clients peut également avoir en charge la mise en place d’un nouvel applicatif CRM, ce qui exige de réelles aptitudes à la conduite de changement. Facteurs d’évolution du métier Les centres de relations clients commencent à prendre en compte deux facteurs : • la certification AFNOR « Centre de Relation Client », en imposant un référentiel d’indicateurs de la relation clients, va faire évoluer l’activité du service vers des exigences de qualité et de performance plus élevées et la Diplômes requis • Licences professionnelles, par exemple en management de la relation client… • Masters dans les secteurs du commerce, du marketing ou de la communication • Diplômes d’écoles de commerce • Il existe également des MBA spécialisés (MBA spécialisé en achats, distribution et relation client délivré par l’ESGCI Paris (Ecole supérieure de gestion et de commerce international)…). Durée d’expérience Les directeurs de centre de relations client sont recrutés à un niveau de plus en plus qualifié avec une expérience professionnelle requise d’une dizaine d’années (généralement en services client ou télémarketing). Ce métier peut-être pourvu par promotion interne dans l’entreprise. Compétences techniques • Très bonne connaissance des produits et des objectifs stratégiques de l’entreprise pour optimiser les réponses apportées aux réclamations ou aux questions de la clientèle. • Compétences en montage et management de projet. • Compétences en management pour animer et motiver les membres de l’équipe en vue de l’atteinte des objectifs. • Compétences en gestion des ressources humaines, notamment pour encadrer, évaluer et développer les compétences des opérateurs. • Compétences en gestion budgétaire et administrative car le centre de relation client est un centre de profit. • Aptitude à piloter et analyser les études réalisées par des prestataires externes. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 109 D IRECTEUR • Connaissance de la réglementation dans le domaine des media : Internet, téléphone, messagerie électronique. • Maîtrise de l’anglais souhaitée. Traits de personnalité • Rigueur et méthode dans la conduite de projet et la gestion du budget. • Dynamisme et enthousiasme de façon à transmettre la culture de la satisfaction clientèle aux équipes. • Capacité de communication, d’écoute et de dialogue : en interne avec ses équipes, les autres directions, et en externe avec les divers fournisseurs et prestataires. • Sens de l’argumentation et aptitude à défendre un projet auprès de la Direction générale. • Réactivité et ouverture au changement pour mettre en place des actions visant à améliorer la satisfaction client. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • • • • • Responsable de centre de contacts Directeur de centre d’appel ou call center Responsable de service client Directeur de plateau Responsable de centrale d’achats Evolutions professionnelles (P+1) • Directeur de centre de relation client dans d’autres secteurs d’activité (industrie, banque…). • Consultant en stratégie relation clientèle. • Directeur d’une société d’externalisation de la relation client ou d’un centre d’appel (ou call center). 110 DE CENTRE Exemple d’offre ■ Responsable relation client en drive alimentaire H/F Ile de France Salaire à négocier Lancé en 2004, avec la création de son premier magasin en métropole lilloise, notre entreprise compte aujourd’hui 25 magasins en France. A ce jour, l’entreprise emploie près de 1000 salariés. La moyenne d’âge est de 22 ans en magasin. Notre métier ? Faire gagner du temps à nos clients. Ils commandent leurs courses via notre site web, ont le choix entre 7 500 références alimentaires principalement et passent les chercher quand ils le souhaitent. Dans les 4 prochaines années, nous allons connaître un développement très important en France. En 2011, une vingtaine d’ouvertures de magasins est prévue et l’embauche de + de 1000 personnes est planifiée. Nous avons l’ambition de faire de notre site, le site d’eCommerce alimentaire le plus important de France. Rattaché au directeur du point de vente, vous êtes le référent en termes de marketing client du magasin. Avec votre équipe de 3 à 4 assistants(es) accueil, manager opérationnel polyvalent avant tout, vous : – assurez la qualité de service au client : disponibilité produits, délai, accueil, SAV, – recrutez et fidélisez les clients du magasin dans sa zone de chalandise, – garantissez le niveau de productivité de votre secteur accueil et vous contribuez à maintenir celui de vos homologues responsables de secteur en magasin, – managez au quotidien votre équipe, – recrutez les collaborateurs. De Bac +2 à Bac +5 ; formation commerciale, logistique ou CRM. Avant vos diplômes, nous serons sensibles à votre personnalité engagée, dynamique, et rigoureuse. Quotidiennement au contact du terrain, vous savez vous engager et les objectifs qu’on vous fixe sont des priorités. Commerçant dans l’âme, vous êtes dynamique et souriant. Votre expérience de 2 années (ou +) en tant que manager métier, responsable univers, manager de rayon, chef de caisse ou encore responsable SAV vous permettra d’être directement opérationnel vis-à-vis de vos équipes. Pour saisir les opportunités vous êtes mobile. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE RELATION CLIENT Exemple d’offre À voir aussi ■ Responsable de département relation client H/F Grenoble (38) 45 à 55 K€/an ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers N° 1 mondial sur le marché de la décoration et de l’ameublement d’intérieur, notre entreprise est en forte expansion. Désireux de répondre aux besoins du plus grand nombre, nous proposons des produits design et fonctionnels à des prix accessibles. Nos 100 000 collaborateurs dans le monde contribuent à une culture d’entreprise forte basée sur l’esprit d’équipe et la simplicité. Au sein d’un magasin de 250 à 500 salariés, vous êtes rattaché au directeur du magasin, vous optimisez l’expérience d’achat de nos clients en organisant les services Accueil et SAV/Retours. Vous managez le département relation client (40 à 70 personnes) en vous appuyant sur 3 à 4 managers. Vous recrutez, formez et motivez vos équipes autour du service client, en adéquation avec nos valeurs. Garant du bon niveau du service proposé aux clients en magasin, vous conseillez l’encadrement afin d’améliorer la satisfaction de nos clients et de faire de nos services un véritable avantage concurrentiel. Doté de solides aptitudes managériales, vous faites preuve d’un grand sens de l’organisation et possédez des qualités d’analyse et de communication reconnues. Votre désir de faire progresser les collaborateurs, votre facilité à partager vos connaissances, à établir les priorités et votre orientation objectif constituent des atouts indispensables pour réussir dans cette fonction. De formation supérieure (Bac +4/5), vous avez une expérience d’au moins 5 ans en management d’équipes, acquise idéalement dans le secteur de la distribution ou de la grande consommation. Bon niveau d’anglais requis. Vous êtes attiré par le secteur de la décoration et l’aménagement d’intérieur. Votre goût pour le management est essentiel mais c’est votre capacité à mener votre équipe qui fera la différence ! Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 111 D IRECTEUR DE CENTRE DE RELATION CLIENT ■ TÉMOIGNAGE ■ Arnaud Defer Directeur du Centre de Relation Client, Boulanger (siège de Lesquin, Nord) « Le Centre de Relation Client est un des maillons essentiels du schéma de distribution multicanal de notre enseigne. L’objectif de Boulanger est de tout mettre en œuvre pour donner satisfaction au client. » Titulaire d’un DESS en marketing, Arnaud Defer a débuté sa carrière professionnelle par un poste de commercial chez Danone, puis il a travaillé 9 ans à la centrale d’achats de Boulanger. Il a ensuite évolué vers le poste de directeur du Centre de Relation client qu’il occupe actuellement. « Nous avons mis en place, il y a 3 ans, un projet fédérateur de “contacts à distance”, c’est-à-dire téléphone, mail et courrier. Les demandes des clients portent aussi bien sur des informations à obtenir avant de se rendre en magasin pour acheter un produit ou un service, que sur des déclarations de pannes ou des problèmes d’utilisation une fois leur achat effectué. Pour le e-commerce via notre site boulanger.fr, nous avons une équipe dédiée. » Pour Arnaud Defer, la fonction management est majeure dans son poste car l’objectif de l’enseigne Boulanger est de tout mettre en œuvre pour donner satisfaction au client, notamment en mobilisant les moyens humains nécessaires : « je gère et j’anime une équipe de 120 personnes dont plusieurs cadres. Il faut donc une équipe d’encadrement solide. Un cadre responsable RH s’occupe de la fonction RH car les plannings ne sont pas simples à mettre en place avec un fonc- 112 tionnement de 8 à 22 h, 7 j/7. Il y a aussi un phénomène de saisonnalité, pendant les fêtes par exemple, avec des recrutements temporaires à effectuer. La direction du plateau est assurée par deux cadres “opérationnels d’activité”, l’un pour l’assistance clients en cas de panne quel que soit le produit acheté, l’autre pour l’animation clients pour les demandes d’informations, de planification de rendez-vous, la gestion des mails… Ils sont assistés par des superviseurs, qui dirigent les équipes de conseillers clientèle ». Arnaud Defer définit la stratégie de la direction du centre de relation client et entre autre sa politique d’achats : « je suis responsable de mon budget, de mon chiffre d’affaires, des investissements et du résultat, car la direction du centre de relations clients est un centre de profit. Les notions de rentabilité et de productivité sont importantes à piloter chez Boulanger et je dois en permanence suivre mes tableaux de bord ». Savoir piloter le changement sur des projets d’évolutions techniques et organisationnels fait aussi partie des compétences d’Arnaud Defer. Cela a été le cas récemment avec l’acquisition d’un nouveau CRM pour la gestion des tickets d’incidents du centre de relation client. La mise en place d’une petite équipe projet qui s’est appuyée sur les utilisateurs a permis l’installation de ce nouvel interface dans des délais jugés satisfaisants. Interrogé sur les perspectives professionnelles, Arnaud Defer pense que la fonction peut déboucher sur des fonctions très diverses comme la communication, le marketing… ou encore la création d’une société d’externalisation de la relation client. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ACHATS/MARKETING • N°13 – ACHETEUR DISTRIBUTION © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution • N°14 – CATEGORY MANAGER • N°15 – STYLISTE • N°16 – VISUAL MERCHANDISER • N°17 – RESPONSABLE MERCHANDISING N°13 - ACHETEUR DISTRIBUTION ACHETEUR GRANDE DISTRIBUTION, ACHETEUR CATÉGORIE DE PRODUITS, NÉGOCIATEUR EN CENTRALE D‘ACHATS, ACHETEUR MERCHANDISER, ACHETEUR E-COMMERCE Dans la grande distribution, l’acheteur a en charge la politique d’achat d’un ensemble de produits pour le compte des points de vente des enseignes ou via le e-commerce. Jeune diplômé : entre 25 et 30 K€ Jeune cadre : entre 30 et 45 K€ Cadre confirmé : entre 45 et 60 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés… ■ Les grands magasins et magasins multi-commerces. ■ Les entreprises de VAD et de commerce électronique. ■ Directeur des achats ou de la centrale d’achats ■ Chef de groupe achats ■ Responsable de département achats ■ Direction commerciale ■ Category manager ■ Directions des points de vente physiques ou virtuels ■ Service juridique ■ Direction marketing ■ Direction de la logistique ■ Direction des approvisionnements et de la logistique © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Acheteur distribution Qui recrute ? ■ La grande distribution générale ou spécialisée avec points de vente physiques. 115 A CHETEUR ■ LE POSTE Activités principales Veille et prospection du marché • Analyser les marchés des produits de son portefeuille à partir d’études de marché ainsi que leurs statistiques de vente au sein de l’enseigne pour connaître les tendances de la demande. • Se documenter de façon approfondie sur les produits de son portefeuille de façon à en avoir une connaissance très fine. • Connaître l’éventail des produits de son portefeuille existants sur le marché, aussi bien au niveau national que régional ou local, et même international. • Suivre de façon régulière l’offre de nouveaux produits (visite de salons, publications spécialisées, veille concurrentielle…). Définition de la politique d’achats • Choisir les assortiments à acheter en liaison avec le chef de produit. • Déterminer les quantités pour chaque produit, un calendrier des achats et les marges attendues (en lien avec la stratégie de l’entreprise). • Etablir des cahiers des charges pour les quantités de produits, les délais, la qualité, les conditions financières souhaités. Prospection et consultation des fournisseurs, négociation des conditions d’achat • Rechercher les fournisseurs pour les produits à acheter. • Lancer des appels d’offres à partir des cahiers des charges. • Retenir les meilleures offres et négocier les prix avec les fournisseurs en tenant compte de tous les déterminants de la commande : quantité, délais et conditions de livraison, conditions financières accordées, opérations promotionnelles, têtes de gondole (surtout dans la grande distribution alimentaire). • Elaborer les contrats (éventuellement des accords cadres) avec les fournisseurs en liaison avec le service juridique de l’entreprise. • Transmettre les contrats signés aux services commerciaux et d’approvisionnement. • Résoudre les litiges commerciaux et financiers. Gestion des approvisionnements • Superviser les approvisionnements et veiller au respect des clauses contractuelles (quantité des produits, qualité, délais de livraison, DLC1 éventuelles…). • Contribuer à l’optimisation de la logistique, par exemple en groupant des commandes pour optimiser le chargement des camions de livraison. Suivi des ventes • Suivre et analyser les ventes afin de modifier éventuellement les implantations en magasin, de faire évoluer les opérations commerciales (en lien étroit avec les points de vente). • Calculer, suivre et analyser les marges. • Effectuer le reporting des résultats de son activité à la hiérarchie. Activités éventuelles L’acheteur distribution peut avoir à encadrer une équipe d’assistants achats et d’acheteurs sourcing, ce qui implique qu’il ait des compétences en animation d’équipe. Variabilité des activités Plusieurs facteurs peuvent avoir une incidence sur les activités de l’acheteur distribution : • Le type de commerce. Dans la grande distribution à prédominance alimentaire ou bien l’électroménager et le multimédia par exemple, certains fournisseurs de grandes marques sont incontournables et l’activité de prospection par l’acheteur distribution peut être relativement restreinte et centrée sur la négociation des prix et le suivi des ventes en points de vente. En revanche, dans les commerces spécialisés comme l’habillement, le mobilier ou les grands magasins ou magasins multi-commerces, qui ont souvent une multitude de fournisseurs, dont des PME, les activités de prospection et celles de négociation peuvent être plus équilibrées. • L’organisation de la fonction achats peut être plus ou moins centralisée. Dans les grandes centrales d’achat, plusieurs catégories d’acheteurs distribution peuvent cohabiter : ceux qui sont plus centrés sur des activités 1. Date limite de consommation 116 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DISTRIBUTION d’études, d’analyse de marché, de suivi des ventes, et ceux pour lesquels la négociation avec les fournisseurs et la signature de contrats ainsi que le suivi de la gestion de la logistique et de l’approvisionnement constituent leur cœur du métier. Dans les services achats non centralisés, la fonction de l’acheteur distribution peut être plus transverse. Elle recouvre toute la gamme des activités du métier, de la prospection du marché au suivi des ventes, en passant par la négociation, le suivi des approvisionnements… • La distribution de marques propres ou MDD (marque de distributeur). Lorsque le portefeuille de l’acheteur distribution comprend des produits de la marque propre de l’entreprise, celui-ci intervient en amont sur la définition et la fabrication des produits en raison de sa connaissance des marchés et des produits concurrents de même gamme. • L’acheteur e-commerce. Comme dans les autres formes de la distribution, l’acheteur a un rôle important dans le ecommerce. Ses activités principales ne sont pas différentes de celles de l’acheteur dans la distribution traditionnelle, mais il doit construire une offre qui réponde aux besoins spécifiques des cyber-acheteurs. Certains de ses interlocuteurs dans l’entreprise ont des métiers spécifiques du ecommerce : motion designers, photographes pour le shooting des produits à présenter, webdesigners… L’acheteur ecommerce évolue ainsi dans un environnement très créatif et très innovant. Ceci implique naturellement qu’il ait un attrait particulier pour internet et le e-commerce. tantes et les stratégies de l’entreprise dans ce domaine : exigences vis-à-vis des fournisseurs en matière d’écoemballages ou de logistique (modes de transport), bannissement des produits fabriqués selon des pratiques sociales inacceptables dans certains pays du sud. La demande croissante de produits issus du commerce équitable ou de produits bio se traduit aussi par l’élargissement des panels fournisseurs et des temps de prospection plus longs avec un portefeuille de fournisseurs plus large à gérer. L’acheteur distribution peut aussi jouer un rôle de sensibilisation auprès de ses fournisseurs sur leur responsabilité en matière de développement durable. • Les évolutions dans la distribution sont nombreuses : le secteur est de plus en plus concurrentiel, les tendances de consommation changent (par exemple avec l’apparition de « l’achat malin » et de « l’achat plaisir »), les achats doivent inclure des services plus nombreux et plus novateurs qu’auparavant. Dans ce contexte, les acheteurs distribution devront accentuer leurs négociations sur le rapport qualité/prix et être force de propositions pour répondre aux attentes des consommateurs. • Enfin, la fonction achats dans la distribution s’est dotée depuis le début des années 2000 d’outils utilisant largement les nouvelles technologies. Citons par exemple les marketplaces (ou places de marché électronique) qui mettent en relation vendeurs et acheteurs. Les ventes aux enchères se développent via ces marketplaces. Elles requièrent, de la part de l’acheteur distribution, une grande réactivité, une capacité à gérer de nombreuses informations simultanément et à décider de plus en plus rapidement. Facteurs d’évolution du métier Le métier d’acheteur distribution ne cesse d’évoluer sous l’influence de nouvelles réglementations, des stratégies d’entreprise, des tendances de consommation, du déploiement d’outils NTIC dans la profession. • L’internationalisation croissante des produits et des marchés, avec la délocalisation des lieux d’approvisionnement, notamment dans les pays low cost, mais aussi l’évolution des tendances de consommation signifient pour les acheteurs distribution de certains produits (notamment ceux du commerce équitable alimentaire, textile…) des déplacements fréquents à l’étranger. La maîtrise parfaite de l’anglais et souvent d’une seconde langue ainsi qu’une bonne connaissance des pratiques commerciales et de négociation des pays visités sont indispensables. Les réglementations douanières et les procédures d’importation doivent également être maîtrisées par l’acheteur qui devra aussi prendre en compte les fluctuations de monnaies. • La prise en compte des enjeux de développement durable impose à l’acheteur de connaître les réglementations exis- ■ LE PROFIL Diplômes requis • BTS commerciaux : BTS MUC (Management des unités commerciales), BTS Technico-commercial, BTS Négociation et relation client, BTS Commerce international… • DUT commerciaux : DUT Techniques de commercialisation… • Ecoles supérieures de gestion des chambres consulaires • Ecoles supérieures de commerce • Licence professionnelle Organisation et Gestion des Achats ou licence professionnelle commerce option Organisation et Gestion des Achats (préparés dans de nombreux IUT) • Masters 1 ou 2 dans les domaines de la vente, de l’économie et du commerce en université ou en IUP : Paris 2 et 3, Poitiers, Montpellier 1, Rennes 1… • Mastère Spécialisé Management Stratégique des Achats et de la Supply Chain, ESCP Europe… © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 117 A CHETEUR Durée d’expérience Ce métier est accessible aux jeunes diplômés de Bac +4/5 et offre des possibilités d’évolution importantes vers des postes de direction de services d’achat pour les acheteurs les plus compétents et les plus motivés. Pour les jeunes titulaires d’un BTS ou d’un DUT, une expérience préalable en vente dans la grande distribution (comme chef de rayon par exemple) est souvent exigée. Compétences techniques • Parfaite maîtrise des techniques d’achat. • Très bonne connaissance des caractéristiques des produits de son propre panel et, le cas échéant, de leur fabrication. • Compétences en conduite de négociation. • Capacité d’intervention via des places de marché (techniques des enchères) et le e-procurement qui permettent d’optimiser les coûts. • Maîtrise de l’anglais pour pouvoir prospecter et négocier avec les fournisseurs étrangers. • Maîtrise du droit des contrats nationaux et/ou internationaux. • Compétences en gestion financière pour être capable d’analyser les coûts et les marges. Traits de personnalité • Diplomatie, capacité d’adaptation et d’écoute face aux fournisseurs. • Bonne résistance à la pression et au stress, notamment durant la phase de négociation. • Ténacité et persévérance lors des négociations. • Forte capacité de travail pour pouvoir assurer des durées hebdomadaires lourdes. • Force de persuasion et aptitude à la négociation, notamment lors de la négociation de contrats cadres qui portent sur de grandes quantités de produits et des budgets conséquents pour l’entreprise. • Goût du challenge, esprit de compétition. • Rigueur et exigence pour formaliser, gérer et suivre les contrats avec les fournisseurs. • Réactivité lorsque des marchés sont à négocier rapidement. 118 ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Assistant achats • Chef de rayon Evolutions professionnelles (P+1) • • • • • Responsable des achats Chef de groupe achats Directeur des achats Acheteur international Responsable des approvisionnements Exemple d’offre ■ Acheteur confirmé H/F Ile de France 40 à 50 K€/an Rattaché(e) au président de l’enseigne, vous participez à la création de ce nouveau concept de distribution alimentaire particulièrement adapté au marché. Vous êtes garant(e) de l’organisation et de la mise en place des achats de l’entreprise. Vous coordonnez toute l’activité d’achats de l’entreprise soit environ 15 000 références (80 % alimentaire/ 20% cosmétique). Excellent gestionnaire, vous établissez les budgets achats et assurez le reporting. Doté d’une bonne capacité d’analyse, vous êtes force de proposition et apportez des actions correctives. Enfin, vous prospectez les marchés et évaluez la capacité des fournisseurs à répondre à nos exigences de coûts, de délais, de qualité et de traçabilité. Vos objectifs : – 100 % de crédibilité sur l’origine des produits ! – Négocier les meilleures conditions sur tous les achats de l’entreprise. De formation minimum Bac +2, vous avez impérativement une expérience d’au moins 5 ans sur un poste d’acheteur en distribution et souhaitez apporter vos idées, vos compétences et votre savoir-faire à la réussite d’un projet ambitieux et innovant. Des connaissances en normes d’hygiène et de qualité alimentaire sont indispensables pour mener à bien cette mission. Vous faites preuve d’autonomie et de force de persuasion et êtes reconnu(e) pour votre leadership et votre sens du relationnel. Vous avez l’esprit entrepreneurial et le goût du challenge. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DISTRIBUTION Exemple d’offre ■ Acheteur H/F Bondoufle (91) Exemple d’offre Salaire à négocier Entreprise leader de la grande distribution spécialisée, recherche un acheteur pour sa catégorie Plein Air pour son site à Bondoufle (91). Rattaché au responsable de catégorie, vous avez en charge un ensemble de familles de produits et à ce titre avez donc pour mission : – Le développement du chiffre d’affaires et de la part de marché de vos familles de produits – Le développement d’une politique stratégique de sourcing national et international et impulsion de négociations stratégiques auprès des industriels – Suivi, analyse, mise en relation des principaux indicateurs de gestion et proposition de solutions correctives adaptées. – Etre en veille constante et force de proposition sur les nouveautés et tendances produits et ou marché. De formation supérieure commerciale (Bac +4 option Achats), vous justifiez idéalement d’une première expérience réussie dans le secteur ou avez une expérience significative de 2 ans minimum sur un poste similaire : acheteur, chef de secteur, chef de rayon idéalement acquise au sein d’une centrale d’achats. La connaissance des produits du plein air est très appréciée. Autonome, votre goût du commerce vous a permis de développer votre sens de la communication et de la négociation et de vous adaptez à différents interlocuteurs. Votre expérience dans le commerce, combinée à votre niveau d’anglais opérationnel, vous a permis de développer une véritable expertise dans le domaine de l’import. Force de proposition, vous êtes motivé(e) par un métier qui offre de véritables perspectives d’évolution. Source : Apec ■ Acheteur confirmé grande distribution H/F Ile de France 35 à 45 K€/an Nous sommes un des leaders de la distribution en France. Dans le cadre de notre fort développement, nous recrutons un acheteur confirmé dans le secteur du jardin. Rattaché(e) au responsable du marché loisirs de plein air, votre mission consiste à structurer et valoriser l’offre sur les catégories de produits. Vous êtes notamment chargé(e) de : – Définir et mettre en place la politique commerciale. – Rechercher, sélectionner les produits de votre catégorie. – Négocier les conditions d’achats. – Participer à la définition des offres catalogues. – Etre en veille active sur le marché concurrentiel de votre secteur. – Manager une équipe de deux personnes. De formation supérieure commerciale, vous avez une expérience réussie en tant qu’acheteur ou sur le terrain dans le secteur du plein air et de préférence sur les produits végétaux. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 119 A CHETEUR DISTRIBUTION ■ TÉMOIGNAGE ■ Emmanuel Gabriot Acheteur champagnes & spiritueux, Monoprix « Le métier d’acheteur à Monoprix fait appel à une démarche marketing client développée. Je dois suivre au plus près la stratégie des marques pour toujours être en mesure de mettre en avant des produits innovants. J’ai un rôle de représentation auprès des fournisseurs afin de leur montrer les points forts de l’enseigne. » Au cours de ses études (maîtrise des sciences de gestion – option logistique et finance – et DESS de distribution – option logistique, vente, négociation – obtenu en 1997), Emmanuel Gabriot réalise deux stages : le premier dans le groupe Carrefour comme merchandiser et le second chez Liebig Maille Amora (groupe Danone) en tant que chef de secteur Paris Est. Au titre de la coopération et comme il parlait le russe, il a eu l’opportunité de partir à Moscou pour occuper un poste en marketing (Evian Brand Manager), chez Danone International Brands. Il s’agissait de gérer le distributeur local, ses comptes-clés et le marketing opérationnel. A son retour, il est recruté par Intermarché France, filière Petfood comme acheteur-chef de produits (poste dans lequel il reste deux ans et demi) puis comme acheteur Bordeaux et vins étrangers. Ces deux expériences lui semblent très complémentaires. « Je suis passé d’un marché très concentré à un marché où les enjeux de négociation au niveau des marques de Châteaux étaient très importants. J’ai mené les négociations des accords commerciaux nationaux ainsi que la refonte des marques propres. » En 2007, Emmanuel Gabriot est recruté en tant qu’acheteur par Monoprix, poste qu’il occupe actuellement. La négociation avec les marques lui semble particulièrement intéressante. En effet, son objectif est de suivre au plus près la stratégie de ces marques pour sélectionner l’assortiment, mettre en avant certaines références afin que Monoprix soit une des premières enseignes à bénéficier des articles innovants. « Dans mes négociations, je dois mettre en avant les points forts de l’enseigne comme les caractéristiques socio-professionnelles de la clientèle et la dimension innovante de la dis- 120 tribution chez Monoprix. Je pilote la gestion des assortiments et en particulier la mise en œuvre des exclusivités. La marque et l’enseigne doivent trouver des avantages à s’associer. » Il travaille avec environ 150 marques et 400 références. Les produits négociés dans le cadre des accords nationaux au niveau du groupe représentent plus de 85 % du chiffre d’affaires de son secteur, mais les exclusivités et les media dédiés à Monoprix ainsi que les accords spécifiques mobilisent beaucoup de son temps. Le métier d’Emmanuel Gabriot comprend une part importante de veille pour identifier les articles qui vont faire la différence. Dans son domaine, il va prospecter lors de soirées évènementielles et le circuit de prescription (bars, discothèques, cavistes), afin de repérer par exemple les nouveautés, les attentes de la clientèle. Il se rend également dans des salons comme celui de Cannes du Travel Retail pour découvrir les nouveaux produits mis en avant par les marques. L’utilisation de l’outil Dunnhumby, progiciel de gestion intégré, devient incontournable dans l’activité d’un acheteur chez Monoprix. Emmanuel Gabriot s’en sert à la fois comme outil d’analyse des ventes mais également pour mieux connaître les profils de la clientèle. Cela lui permet par exemple d’analyser les proximités de consommation entre les différents produits achetés par un même client et d’en déduire le meilleur emplacement dans les rayons. Il s’agit de nouveaux critères de décision dans la stratégie d’achat qui montrent le poids du marketing dans le choix des assortiments. « La direction achats a fusionné avec celle du marketing chez Monoprix. Cette stratégie d’organisation montre bien l’importance prise par le marketing dans nos activités. Depuis un an, l’outil Dunnhumby nous permet de disposer d’une connaissance catégorielle approfondie de la clientèle et nous donne des profils type précis par l’analyse des consommations. » Pour Emmanuel Gabriot, la grande distribution est la meilleure école pour apprendre le métier d’acheteur. En termes d’évolution, on peut exercer comme acheteur mais dans d’autres secteurs comme le travel retail ou la distribution sélective, devenir category manager ou encore occuper un poste en marketing dans l’industrie. De nombreuses possibilités sont ouvertes. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°14 - CATEGORY MANAGER RESPONSABLE CATEGORY MANAGEMENT, E-CATEGORY MANAGER Le category manager est chargé de développer le chiffre d’affaires et la rentabilité d’une ou plusieurs gammes de produits. Il définit les assortiments, veille à améliorer leur visibilité et à coordonner leur mise en place en magasin. Jeune cadre : entre 30 et 50 K€ Cadre confirmé : entre 50 et 70 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, du niveau d’expérience, des effectifs encadrés… ■ Les grandes surfaces spécialisées. ■ Les grands magasins et magasins multi-commerces. ■ Les enseignes spécialisées dans la vente par correspondance et le e-commerce. ■ Directeur commercial ■ Directeur de marché ■ Directeur marketing ■ Directeur de zone ■ Responsable merchandising ■ Responsable univers ■ Direction des achats ■ Direction administrative et financière ■ Direction marketing (chefs de produits) ■ Stylistes, modélistes © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Category manager Qui recrute ? ■ Les grandes surfaces alimentaires (hyper, supermarchés). 121 C ATEGORY ■ LE POSTE Activités principales Définition de l’offre produit • Analyser le positionnement d’une gamme de produits (ou d’une collection) en lien avec la stratégie commerciale et marketing : contribution au chiffre d’affaires, au volume des ventes, à l’image de marque, place dans les linéaires. • Organiser la veille sur les produits et les tendances marchés (en lien avec le service marketing). • S’informer sur les évolutions du marché et les attentes de la clientèle. • Analyser la concurrence. • Elaborer un plan commercial pour la catégorie de produit, ou un plan de collection chiffré. • Définir l’offre produit et veiller à sa mise en œuvre dans les magasins : organiser l’assortiment type, la présentation et la mise en scène des produits, le positionnement en rayon, par catégories de magasins. Animation de l’offre produit • Assurer l’encadrement et la coordination d’une équipe (stylistes, modélistes, gestionnaires de collection…) en vue de la mise en place et de la valorisation des assortiments. • Définir des objectifs annuels (développement de chiffre d’affaires, amélioration de la notoriété et/ou de la visibilité d’une gamme de produits…) et les communiquer à son équipe. • Collaborer avec les chefs de produit pour animer l’offre : analyse des disponibilités, des performances, identification des offres produits à dynamiser. • Concevoir la mise en place d’évènements commerciaux participant à la stratégie de valorisation de l’offre produits, veiller à leur mise en place en magasins, développer des argumentaires relatifs à ces opérations. Gérer et suivre la performance de l’offre produit • Gérer un budget annuel d’achats pour une gamme de produits. • Effectuer le suivi de la performance commerciale des produits (chiffre d’affaires, prix, marge) et le débriefing des résultats avec son équipe. • Effectuer le reporting de l’activité auprès de sa hiérarchie. • Proposer des modifications ou des aménagements pour améliorer la présentation de l’assortiment en vue d’optimiser la rentabilité. 122 Activités éventuelles Le category manager peut encadrer une équipe plus ou moins importante de collaborateurs : category managers juniors, stylistes et modélistes, merchandisers. Sa fonction d’encadrant peut inclure la participation au recrutement, l’organisation des entretiens annuels, l’analyse des besoins de formation, l’identification du potentiel d’évolution des salariés placés sous sa responsabilité. Variabilité des activités La fonction peut englober un périmètre plus ou moins étendu selon l’organisation interne propre à l’enseigne et la culture d’entreprise. Dans certaines enseignes, le category manager supervise directement les équipes de modélistes, stylistes, notamment lorsque les produits commercialisés sont positionnés vers le bas ou milieu de gamme. Dans d’autres, il peut être amené à travailler en lien direct avec un responsable de collection, par exemple dans certains grands magasins positionnés sur des produits haut de gamme (luxe, mode, design…). Dans les grandes entreprises, il est le plus souvent positionné en amont (conception de la politique d’offre produit et des choix en ce qui concerne l’assortiment). Dans une entreprise plus petite, il intervient beaucoup plus en aval jusqu’au suivi de la mise en place des assortiments en magasin. Dans certains enseignes, il peut être amené à se déplacer à l’étranger, chez des fournisseurs, avant de concevoir et bâtir une offre produit. Si l’enseigne propose également une offre de type vente à distance/e-commerce, le poste de e-category manager comporte les mêmes activités professionnelles mais recourt aux technologies nécessaires à la mise en ligne de l’offre produit : présentation de la gamme de produits sur le site Internet de l’enseigne, suivi du process de mise en ligne, veille sur la promotion des produits dans l’arborescence du site, lien avec les opérations éventuelles de e-merchandising et avec les équipes de communication web, analyse des indicateurs de performance spécifiques (visites sur le site, chiffre d’affaires direct généré par gamme de produits, etc.). Facteurs d’évolution du métier La segmentation croissante de la clientèle nécessite une différenciation plus forte de l’offre produit. Pour le category manager, cela signifie de concevoir des stratégies de valo- © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MANAGER risation de l’offre et des assortiments plus différenciés et spécifiques, en fonction des cibles visées. La fonction nécessite de ce fait un rapprochement croissant avec les fonctions marketing, merchandising et aussi achats, afin d’analyser les évolutions des comportements de la clientèle, réajuster la stratégie en fonction des tendances identifiées ou anticipées. L’essor du e-commerce devrait favoriser le développement du métier de e-category manager. Le développement du commerce en ligne nécessite en effet de développer des outils web pour valoriser et mieux présenter l’offre produit, en cherchant à se démarquer de la concurrence. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Licences professionnelles commerce et vente, distribution, marketing… • Écoles de commerce/gestion • Master 2 en commerce ou marketing Durée d’expérience Selon l’enseigne, ce poste est accessible à des jeunes cadres disposant d’une première expérience de deux à trois ans dans une fonction marketing par exemple, ou bien à des cadres disposant d’une expérience significative, d’au moins cinq années, sur un poste de gestion et/ou marketing. Une expérience d’encadrement est parfois souhaitée. • Très bonne capacité d’évaluation de l’offre et du positionnement vis-à-vis de la concurrence. • Connaissances des outils informatiques de type tableur (excel) ou bases de données. • Connaissance des stratégies de l’entreprise en matière de e-merchandising et de e-commerce. • Maîtrise en langues étrangères souhaitée, notamment l’anglais professionnel. Traits de personnalité • Capacité à comprendre et à analyser les tendances, pour évaluer le potentiel de développement de l’offre produit, développer le chiffre d’affaires et améliorer la rentabilité. • Capacité à anticiper pour identifier les attentes de la clientèle et évaluer les opportunités de développement d’activité par catégories de produits. • Capacité à piloter un projet en lien avec des interlocuteurs variés. • Aptitude à visualiser et à concrétiser la présentation et la mise en valeur des assortiments. • Esprit de synthèse, capacité à interpréter et à analyser les données chiffrées. • Très bonnes qualités relationnelles et capacités d’adaptation vis-à-vis d’interlocuteurs différents (tendanceurs, stylistes et modélistes, merchandisers, acheteurs…). • Bonnes aptitudes à négocier, argumenter et défendre certains choix. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) Compétences techniques • Bonne connaissance de la politique commerciale et marketing de l’entreprise, pour concevoir une offre produit adaptée et s’intégrant de manière efficace dans la gamme proposée par l’enseigne. • Excellente connaissance de la gamme de produits (ou univers), afin de définir des assortiments offrant le meilleur potentiel de vente • Bonne connaissance des différentes étapes de la conception à la production puis à la distribution d’un produit, afin d’ajuster la stratégie en fonction du cycle de vie du produit. • Chef de secteur • Merchandiser • Trade marketer Evolutions professionnelles (P+1) • • • • • Chef de produit Chef/Responsable de marque Chef de groupe Chef de projet marketing Directeur category management © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 123 C ATEGORY Exemple d’offre Exemple d’offre ■ Category manager H/F Métropole lilloise (59) 30 à 40K€/an Créateur et distributeur d’accessoires pour la maison, notre PME est leader sur son secteur grâce à des produits innovants, inventifs et design. Afin de faire face à notre expansion, nous recrutons un category manager. Rattaché au chef des ventes France, vos missions seront : – Négociation des référencements, des budgets promotionnels, concepts marketing et conditions d’achats auprès des centrales d’achats – Pilotage du chiffre d’affaires et responsabilité de la rentabilité des enseignes. – Développement de l’image de la société – Analyse des chiffres. De formation supérieure type Ecole de Commerce avec une première expérience de la négociation en centrale d’achats, vous cherchez à développer vos talents de négociateur sur des grands comptes. Nous vous accompagnerons dans votre prise de fonction afin de vous donner les outils de votre réussite. Nous recherchons un collaborateur ayant le sens du commerce, investi et persévérant. Homme/femme de terrain, vous avez le goût du challenge et un sens relationnel certain. Cette entreprise saura vous offrir un environnement de travail convivial et motivant Source : Apec Exemple d’offre ■ Category manager alimentaire H/F Val de Marne (94) 35 à 45 K€/an Enseigne de la Grande Distribution Alimentaire en plein développement recrute un(e) category manager alimentaire afin de renforcer ses équipes au sein de la direction marketing d’enseigne (création de poste). Rattaché(e) à la direction marketing de l’enseigne, vous êtes responsable d’une catégorie de produits alimentaires en qualité d’expert vis-à-vis des clients. Dans ce cadre, vous êtes en charge de : – Entretenir des relations avec les services internes (marketing, commercial). – Etablir les recommandations pour la présentation des produits. – Superviser le contrôle des linéaires et suivre les tendances de vente. – Proposer des modifications de présentation des linéaires, en termes d’assortiments optimum, de merchandising avec des objectifs de rentabilité. – Etablir les plans promotionnels. – Superviser la réalisation de documents merchandising. De formation commerciale supérieure, vous avez une expérience de 5 ans minimum sur un poste similaire dans la distribution alimentaire. Véritable expert(e) des produits alimentaires, vous disposez d’une vision stratégique et d’un sens de l’analyse et de la synthèse. Concret(e), vous êtes doté(e) d’une capacité à piloter et à coordonner des projets. Source : Apec 124 ■ Category manager H/F Nord (59) Selon Profil Groupe de la grande distribution leader sur son marché recherche un category manager H/F. Poste et Missions : Placé sous la responsabilité du directeur marketing et communication, vous intervenez sur les collections et les achats de produits. Vous êtes responsable d’un important chiffre d’affaires et superviser les plans pour le développer en vous appuyant sur une analyse régulière et approfondie de la performance de votre catégorie et de votre marché. Vous avez pour principales missions de : – Définir les assortiments produits. – Développer et atteindre les objectifs en termes de chiffre d’affaires, de marge et de parts de marché sur votre portefeuille produits. – Réaliser les Achats ; sourcing de fournisseurs, négociations, contrats… – Opération de trade marketing. – Piloter les mix promotionnels. – Sourcing produits et développement des produits. – Mise en place de la veille marketing. – Recommandation sur les prix. – Analyser les ventes. – Etablir la représentation des différentes gammes de produits. – Conseiller les magasins sur l’image de votre catégorie de produits ; vous êtes responsable de sa mise en avant (Merchandising) dans les points de vente du réseau. Profil : De formation Bac +5 de type école de commerce, vous justifiez d’une expérience confirmée de la fonction produit d’au moins deux ans. Vous avez un esprit concret, une vision stratégique, le sens de l’analyse. Investi, Rigoureux, dynamique, sens du relationnel et de la négociation, vous maîtrisez toutes les étapes de la construction de collections. Vos capacités à piloter et à coordonner sont des atouts indispensables. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MANAGER ■ TÉMOIGNAGE ■ Elise Falampin Coordinatrice d’opérations marketing France, vente-privee.com « Véritable chef d’orchestre, je prends en charge et je coordonne l’organisation de plusieurs ventes événementielles dans des univers variés sur notre site Internet. C’est un poste très diversifié qui fait intervenir des compétences variées. » Diplômée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dijon, spécialité marketing. Elise Falampin est également titulaire d’un master en Gestion et Direction des entreprises (2006). Avant d’être recrutée par vente-privee.com en juin 2007, elle avait effectué trois stages, l’un en tant que chargée d’études marketing-vente et deux comme chef de produits dans le secteur du tourisme. « Ces stages longs ont été déterminants pour être recrutée directement sur mon poste actuel. » Vente-privee.com, n° 1 mondial, est le créateur du concept de ventes événementielles sur Internet. Depuis qu’une organisation par secteur a été mise en place, Elise Falampin coordonne les ventes de voyages, vins et gastronomie. Elle continue aussi à travailler dans le domaine de la mode et participe depuis peu au lancement et à la gestion des opérations Rosedeal (vente de bons d’achat avec un fort taux de discount utilisables dans le circuit de distribution classique des marques partenaires). Elle assimile son métier à celui d’un « chef de projet opérationnel : une fois l’offre négociée par l’acheteur, je prends contact avec le fournisseur. Nous échangeons sur les spécificités des produits qui seront vendus sur le site et surtout sur les valeurs et l’image de la marque… Par exemple quelle mise en scène faire ? Quel type de mannequin choisir ? Shooting extérieur ou intérieur ?…. ». Si certains fournisseurs « me donnent carte blanche » pour la présentation de leurs produits, d’autres souhaitent que l’on respecte leur image de marque : « il faut alors traduire fidèlement l’univers de la marque ». La fonction d’Elise Falampin consiste à coordonner tous les intervenants en interne et à valider les différentes étapes, depuis la réception de l’offre jusqu’au démarrage de la vente en ligne. La mise en œuvre du projet est soumise à une organisation très rigoureuse, à des délais très serrés, et fait intervenir divers métiers : « je prends en charge la relation avec les marques pour lesquelles nous créons des ventes… Je planifie ensuite les différentes étapes de la production et j’assure la coordination des différents services (shooting, créations, retou- che, achats, webmaster, ADV, logistique, service clients). Une fois les échantillons réceptionnés, nous les faisons contrôler en interne afin de vérifier la fiabilité des données, j’organise par la suite une réunion pré-shooting afin de briefer le responsable shooting qui va prendre les photos du produit, le “motion designer” qui va réaliser la bande annonce et le “home designer” qui va concevoir les éléments graphiques de la vente, c’est-àdire la vitrine virtuelle de la marque. » Elise Falampin travaille également en étroite collaboration avec les équipes internationales pour les opérations ouvertes sur différents pays. Elle précise que les coordinateurs internationaux sont en général « des natifs du pays car ils doivent maîtriser la langue et bien connaître les spécificités de leur marché ». Elle transmet ensuite au webmaster toutes les informations nécessaires au montage de la base de données pour préparer la conception technique de la vente sur le site. Pendant le shooting, le coordinateur des ventes intervient pour valider le maquillage, la coiffure et les poses pour une vente de prêt-à-porter ou les vues prises pour d’autres ventes par exemple. Une fois le shooting catalogue et ambiance fini, la retouche commence à travailler sur les visuels pour la réalisation de l’espace de vente (le catalogue produit), et les créatifs (motion designer et home designer), la bande annonce et les créations fixes de la vente. Elise Falampin intervient au fur à mesure pour valider les différents éléments car elle est la garante du respect des délais, du brief fournisseur, de la qualité des éléments mis en ligne (images et fiabilité des données). Elle soumet ensuite la bande annonce au service marketing et communication de la marque pour validation. Parallèlement, Elise Falampin formalise et rédige l’ensemble des documents de conception, élabore les descriptifs produits qui figureront sur le site, définit le merchandising (segmentation et valorisation des collections/ produits) et préconise le pricing de chaque vente. Puis elle transmet le tout au webmaster qui effectue le montage du site. Le montage de la vente terminé, il y a une simulation de la vente en ligne. La vente est visualisée par un chargé de clientèle du SRM (Service Relation Membre). Chez vente-privee.com, les coordinateurs d’opérations marketing disposent en moyenne de 4 semaines pour réaliser un projet de vente en ligne. Par mois, chaque coordinateur gère en moyenne 4 ventes. Les ventes durent 3 jours en moyenne sur notre site Internet. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 125 C ATEGORY Dans le cadre de sa fonction, elle analyse également tous les jours les statistiques de ventes sur le site afin de décider de prolonger ou non la vente. Pour Elise Falampin, dans ce métier, « il faut être rigoureux, organisé, réactif et être capable d’évoluer dans un contexte toujours en effervescence et rythmé par d’importantes 126 MANAGER deadlines, mais aussi avoir le sens des priorités et apprécier le travail en équipe, avoir une bonne aisance orale et relationnelle pour animer les réunions, et une sensibilité à l’image et au produit… Ce poste est très riche et diversifié. Il permet d’évoluer vers divers horizons : le management avec le poste responsable de coordination des ventes, les achats et le marketing ». © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution N°15 - STYLISTE STYLISTE/TENDANCEUR, COORDINATEUR DE STYLE Le styliste traduit les évolutions des tendances et des modes de consommation afin d’orienter les achats. Il participe à la sélection et parfois à la conception d’assortiments pour les marques propres de l’enseigne. Il assure également une veille concurrentielle sur les produits tendances, innovants aux niveaux national et international. Jeune cadre : entre 30 et 35 K€ Cadre confirmé : entre 35 et 50 K€ Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés, du niveau d’expérience… Qui recrute ? ■ Les magasins multicommerces ou les magasins spécialisés. ■ Les bureaux de style indépendants recrutent également des stylistes en tant que conseils auprès d’industriels ou de distributeurs. ■ Directeur marketing ■ Directeur artistique ■ Directeur commercial ■ Directeur du style En interne : ■ Direction des achats ■ Direction du marketing ■ Direction de la communication ■ Métiers commerciaux En externe : ■ Créateurs ■ Agents représentant les marques ■ Bureaux de style indépendants ■ Stylistes en free-lance © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Styliste ■ Les grands magasins. 127 S TYLISTE ■ LE POSTE Activités principales Observation et définition des tendances • Participer ou définir les grandes tendances en matière de marketing et de consommation et les situer par rapport au marché et à la clientèle. • Elaborer deux fois par an les cahiers de tendances ou les dossiers stylistiques afin d’illustrer en images et par quelques messages clés, les traits caractéristiques de la saison. • Présenter les tendances aux services commerciaux et achats, en insistant sur les messages forts à faire passer au niveau des achats et de la communication visuelle. • Travailler en collaboration avec le marketing, les achats afin d’influencer les choix selon les tendances marquantes de la saison. • Se rendre sur des salons professionnels ou des défilés afin de repérer et d’analyser les nouveautés et les tendances à privilégier. • Réaliser des visites chez des créateurs ou des fournisseurs. • Rédiger les comptes rendus des salons pour mettre en perspective les nouveautés avec le cahier des tendances. Activités éventuelles Après quelques années d’expérience, le styliste peut coordonner le travail d’autres stylistes internes ou exercer en free-lance. Variabilité des activités Le travail de coordination avec le service achats est plus ou moins développé selon l’organisation de l’enseigne. Sélection des assortiments • Définir les matières, les couleurs qui vont marquer la saison. • Prospecter les marques et effectuer des rendez-vous d’achats avec les acheteurs de l’enseigne. • Impulser des idées nouvelles lors de la constitution des assortiments de produits, des collections. Communication et valorisation des produits en cohérence avec l’image de l’enseigne • Intervenir dans la sélection des thématiques dans le cadre des opérations de communication interne ou externe. • Contribuer avec les services de presse, de communication… au choix des articles à mettre en avant dans les supports de communication. • Coordonner et contribuer à la valorisation des produits dans la surface de vente. • Proposer des évènements à la direction : certains stylistes organisent par exemple des expositions ou des défilés sur des thématiques spécifiques liées à la tendance du moment. • Participer à l’établissement du planning de mise en place des thématiques pour le ou les magasin(s). Veille concurrentielle nationale et internationale • Effectuer une veille concurrentielle aux niveaux national et international. 128 Par exemple, la rédaction des books peut être réalisée en collaboration avec les acheteurs, afin d’orienter les achats vers les nouvelles tendances ou les produits innovants. Dans ce contexte, les visites chez les nouveaux créateurs peuvent être effectuées ensemble ainsi que la sélection des références retenues. Le styliste peut travailler sur des produits en marque propre de l’enseigne et dans ce cas, il aide les acheteurs à créer les collections. Il intervient alors sur le choix des thématiques de la collection, le développement stylistique des produits, la sélection des tissus, les gammes de couleurs, la sélection des formes… Dans les grands magasins ou les concepts stores, il aura à réfléchir sur les implantations des nouvelles marques. Il interviendra pour préserver la cohérence d’ensemble du ou des point(s) de vente. Il est régulièrement amené à travailler avec les équipes commerciales. Facteurs d’évolution du métier La part d’innovation et de créativité devient de plus en plus importante dans le métier de styliste. En effet, les enseignes cherchent à se différencier par leur image et les concepts innovants. La recherche de nouvelles tendances lors de salons, la découverte de nouveaux créateurs y compris à l’international prennent une part importante de l’activité. Les implantations des marques dans le magasin seront réfléchies également afin de créer des ambiances originales © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution S TYLISTE et en adéquation avec l’image souhaitée par l’enseigne. Le styliste est amené à développer ses coopérations avec les différents services comme la communication, l’identité visuelle, le merchandising… L’utilisation des logiciels de traitement d’images se développe, permettant de réaliser des books de tendances très attractifs qui servent de support aux échanges avec les autres services. Les recherches à partir d’Internet sont de plus en plus utilisées, elles facilitent la veille concurrentielle internationale à mener, à la fois dans son domaine mais également, de manière plus large, sur la culture de la mode et de l’art. Le développement durable et le respect de l’environnement commencent à s’imposer dans les choix des stylistes. Pour tout type de produits (le textile, l’ameublement, la décoration, le bricolage…), les critères environnementaux font évoluer progressivement les comportements d’achat des consommateurs. Le styliste devra mettre en avant les tendances et les produits innovants en intégrant ces nouveaux usages. ■ LE PROFIL Diplômes requis • Écoles de mode (par exemple BTS Design de mode, textile et environnement option mode…) • Diplôme Supérieur des Arts Appliqués comme le Master DSAA Mode et environnement ou le DSAA Créateurconcepteur textile. Durée d’expérience • Maîtrise d’un logiciel de traitement d’images comme Photoshop ou Illustrator. • Maîtrise des process commerciaux et des achats. • Bonne connaissance des produits distribués (matières, matériaux, méthodes de fabrication…). • Connaissances des techniques de marketing et merchandising. • Maîtrise des supports de communication. Traits de personnalité • Créativité et goût pour l’innovation : disposer d’un certain don pour détecter les tendances qui vont marquer la saison. • Capacité d’anticipation pour repérer les tendances innovantes avant les autres distributeurs. • Sens de la mode, de l’esthétique, des courants de la société, bonne culture générale artistique… • Sensibilité à l’harmonie des couleurs et aux nouvelles tendances. • Sens des volumes et des matières afin de repérer les produits bien structurés ou originaux. • Sens commercial pour identifier les produits qui vont se vendre et qui respectent l’image de l’enseigne pour intégrer une dimension commerciale dans ses orientations innovantes et créatives. • Capacité d’analyse et de synthèse pour faire passer les messages importants auprès des autres services. • Curiosité et ouverture d’esprit. • Conviction et pédagogie afin d’argumenter ses choix et faire passer les idées. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) L’accès à ce métier se fait souvent après avoir occupé un poste d’assistant styliste ou de styliste junior. Une expérience d’au moins 3 à 5 ans est requise pour être autonome sur l’ensemble des activités du styliste. • Assistant styliste Evolutions professionnelles (P+1) Compétences techniques • Bonne culture de la mode et des tendances artistiques. • Responsable de style • Directeur de collection • Directeur artistique © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 129 S TYLISTE Exemple d’offre ■ Styliste conceptuel H/F Lille métropole (59) Exemple d’offre 35 à 40 K€/an Cette société de distribution textile se caractérise par une culture d’entreprise motivante et appréciée en interne ainsi que par des projets d’envergure. L’important développement du réseau (en France et à l’international) et le souhait de proposer une offre produit pertinente l’amènent à étoffer ses équipes et à recruter un styliste conceptuel. En rattachement hiérarchique à la coordinatrice de style, la mission consiste à : – se tenir en alerte permanente sur l’évolution de la mode et informer régulièrement l’équipe PAP, – capter les tendances de la mode et du marché, les réinterpréter et déterminer les thèmes de la saison en cohérence avec la cible visée. Cela implique de s’appuyer sur les informations recueillies auprès du cabinet de style, des visites de salons professionnels, des shoppings, des rencontres fournisseurs et des piges magazines, – présenter les thèmes en interne lors des briefs de style, – synthétiser et transmettre votre travail de veille aux chefs de produit, acheteurs, stylistes opérationnels et modélistes, – participer aux réunions de validation des collections, – travailler en étroite relation avec l’équipe marketing/ communication et merchandising. De formation style de type ESMOD, vous présentez une expérience minimale de 5 années sur un poste similaire. Vous avez acquis votre expérience en centrale d’achats, dans le secteur du prêt-à-porter idéalement femme. Vous pouvez présenter une complémentarité d’expériences en cabinet de style. Vous connaissez les matières et les process et maîtrisez l’anglais. Votre passion pour la mode, votre curiosité, votre ouverture d’esprit, votre réactivité et votre réalisme commercial sont nécessaires pour détecter les nouvelles tendances. Créatif(ve), vous faites preuve de conviction et êtes force de proposition. Votre aisance relationnelle vous permettra de vous intégrer rapidement à l’équipe. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » 130 ■ Coordinateur de style enfant H/F Métropole lilloise (59) 50 K€/an Notre client, acteur majeur de la distribution sur un périmètre international, recherche, un coordinateur de style enfant. Rattaché à la directrice de collection enfant, le coordinateur de style met en évidence les tendances des marchés pour permettre aux équipes la construction de collections adaptées aux attentes des clients. Votre mission polyvalente vous amène à : – Animer une équipe de 6 à 8 stylistes et infographistes, assurer la coordination de leur activité, – Garantir la cohérence de l’ensemble de l’offre des stylistes, – Assurer une veille permanente sur les évolutions des tendances, les analyser et les formaliser sous forme de recommandations adaptées au positionnement de l’Enseigne, – Effectuer régulièrement des visites magasins, des visites de concurrence, des shoppings et participer aux principaux salons, – Elaborer votre plan de gamme style en matière de tendances, coloris, matières, formes, et réaliser les cahiers de tendances par marché et par cible, – Valider les thèmes, gammes et cadencements choisis par le styliste de chaque marché, – Conseiller les responsables de collection et les chefs de marché sur les choix des produits, sur les actualisations et ajustements à opérer en cours de saison, et s’assurer de l’absence de doublon entre les différents marchés, – Organiser et planifier votre activité afin de travailler en parallèle sur la construction des collections futures et sur l’actualisation des collections en cours, – Participer à l’évolution des outils, méthodes inhérents au service, – Effectuer un reporting régulier auprès du chef de marché et de la directrice de collection. Le poste est basé sur Lille. Des déplacements France et International sont à prévoir. Diplômé d’une école de stylisme (de type ESMOD, ESAAT, DSAA, etc.) ou d’une école de commerce type ESC, doté d’une forte sensibilité marketing et produit, le candidat justifie d’une expérience d’au moins 5 ans minimum ans d’expérience globale. La maîtrise de l’anglais (technique et opérationnelle) et une expérience en management sont indispensables. Vous possédez les compétences suivantes : –Qualité relationnelle, grande capacité d’adaptation, –Maturité, aplomb, –Rigueur, organisation, méthode, planification, –Capacité à anticiper, –Goût pour l’analyse, sens marketing développé, –Leader, animateur, développeur de compétences, –Etat d’esprit positif, enthousiasme, –Autonomie, force de proposition, –Curiosité, créativité, inventivité, innovation. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution S TYLISTE ■ TÉMOIGNAGE ■ Régine Béraud Directrice du style, Le Bon Marché Paris « C’est un métier qui ne se fait pas sans passion. Il faut être très curieux, tout contribue à la mode, tout participe à l’air du temps. Il faut sans cesse élargir ses connaissances et être en recherche de tendances. Une part de suggestion, d’intuition est nécessaire dans ce métier. » Après avoir obtenu un diplôme aux Beaux Arts, Régine Béraud a suivi pendant un an une formation à la Chambre Syndicale de la Haute Couture à Paris. Son expérience professionnelle est très diversifiée. Elle a commencé à travailler en tant qu’indépendante comme styliste pour le Printemps, puis a intégré cette enseigne ; elle y est restée neuf ans. Elle a ensuite exercé dans différents bureaux de style renommés comme celui de Marion Guilbert ou encore Maimée Arnaudin Fayolles International Associés. Elle est recrutée au Bon Marché en 1988 avec, au début, une activité couvrant la mode femmes, hommes et enfants. Depuis dix ans, elle a la responsabilité de la mode femmes. Le bureau de style du Bon Marché est également composé de trois autres stylistes pour les départements Balthazar, l’accessoire et la maison. L’activité de Régine Béraud est rythmée par des déplacements dans des salons ou des défilés. Certains salons comme le salon Première Vision de Villepinte lui semblent incontournables. « Dans ce salon, analyse et synthèse permettent de repérer les nouvelles matières et d’identifier la ou les couleurs qui vont marquer la saison. » Elle se rend également dans les principaux salons étrangers pour maintenir une veille sur la mode à un niveau international. Son travail consiste ensuite à élaborer un cahier des tendances (deux par an : été/hiver), tendances qui lui apparaissent comme marquantes et importantes à anticiper. Elle présente ce document à la direction commerciale et aux acheteurs en insistant sur les messages forts à intégrer dans l’élaboration de l’offre du magasin et des collections. « Pour être styliste, il faut comprendre la stratégie générale d’un grand magasin ou d’une marque, connaître la clientèle et le marché. Il faut savoir aller à l’essentiel dans ses échan- ges, et être force de propositions pour impulser des idées innovantes. » Une partie importante de son activité consiste également à faire de la prospection avec les acheteurs auprès des différentes marques. Pour elle, le styliste doit détecter les articles innovants correspondant aux tendances à mettre en avant. Ce choix permet de se différencier par rapport aux autres enseignes. « Chaque enseigne achète une marque de manière différente selon son image et les concepts qu’elle souhaite privilégier. Cela nous permet de nous distinguer de la concurrence tout en achetant parfois les mêmes marques. » Grâce à son expérience, Régine Béraud aide les acheteurs et participe à leur formation. Le styliste est là pour orienter et conseiller : c’est un travail qui se fait en étroite collaboration avec les acheteurs et se fait dans l’échange permanent. Deux fois par an, après la période d’achat, Régine Béraud réalise, avec le bureau de presse du Bon Marché, un look book, qui permet de visualiser une tendance à travers des photos ou des messages courts. Ce document peut par exemple présenter un nouveau créateur, une nouvelle marque ou une composition autour d’une couleur tendance. Elle cherche à décrypter les courants de la société qui pourraient donner lieu à une nouvelle tendance dans la mode. Ce look book est envoyé aux différentes rédactrices afin d’obtenir des parutions dans la presse spécialisée. « L’anticipation est majeure dans le métier. L’objectif est d’être prescripteur dans une tendance de mode afin de l’imposer par la suite comme une référence. » Le métier de styliste exige un travail important de coopération et d’échanges avec les autres services : les achats, les commerciaux, le visual merchandising, la communication. Des réunions ont lieu régulièrement afin d’échanger sur les tendances à privilégier. Régine Béraud insiste sur l’intérêt de travailler dans un magasin tel que Le Bon Marché. « Quand on est styliste chez un créateur, on a tendance à s’enfermer, alors que l’expérience dans un grand magasin est riche, plus diversifiée et permet de travailler avec différents métiers. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 131 N°16 - VISUAL MERCHANDISER MARCHANDISEUR, MARCHANDISEUR VISUEL, PRÉSENTATEUR VISUEL, RESPONSABLE DU MERCHANDISING ET DE L’IDENTITÉ VISUELLE, E-MERCHANDISER Le visual merchandiser est garant de l’identité visuelle de l’enseigne pour un ou plusieur(s) magasin(s) et contribue ainsi à l’optimisation des ventes. Il est chargé d’accompagner et de former les équipes de vente sur l’identité visuelle, la présentation et la mise en place des produits. Qui recrute ? ■ Les grandes surfaces spécialisées ■ Les magasins multi-commerces ■ Les grands magasins ■ Les succursalistes ■ Responsable ou directeur merchandising ■ Directeur de magasin En interne ■ Personnel du ou des points de vente (responsable ou directeur du magasin, managers de rayon, vendeurs) ■ Direction des achats, des approvisionnements ■ Direction du marketing ■ Direction de l’agencement des magasins ■ Direction technique ■ Direction administrative et financière En externe ■ Fournisseurs ■ Agences de conception de points de vente ■ Logisticiens © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Visual merchandiser Jeune cadre : entre 25 et 30 K€ (tous ne sont pas cadres) Cadre confirmé : entre 30 et 35 K€ Certains ont une part variable associée aux résultats du magasin ou de l’enseigne. Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés, du niveau d’expérience… 133 V ISUAL ■ LE POSTE Activités principales Mise en œuvre de l’identité visuelle en magasin • Réaliser la tournée des rayons ou des points de vente : suivre le planning établi par la hiérarchie afin de visiter les magasins selon la périodicité définie. • Organiser les visites de magasins en fonction des demandes urgentes émanant du directeur du magasin ou des résultats d’analyse des indicateurs de gestion du directeur merchandising. • Modifier si nécessaire les rayons selon les résultats et le stock magasin. • Réaliser des comptes-rendus des visites effectuées dans les rayons ou les points de vente en mettant l’accent sur les contextes particuliers de chaque magasin (par exemple, une baisse du taux de transformation – ratio entre les personnes entrant dans le magasin et celles qui achètent –). • Elaborer ou contrôler la réalisation des vitrines par rapport au guide de merchandising amont, mettre en scène des thématiques de produits. • Organiser au sein du magasin l’implantation des zones correspondant aux opérations commerciales. • Former les équipes commerciales au merchandising. Participation à des projets de merchandising • Etudier et proposer des projets de vitrine ou de présentation des produits. • Concevoir et élaborer des maquettes de présentation ou des simulations informatiques de projets. • Passer les commandes de matériaux nécessaires à la réalisation de ces présentations (présentoirs, articles de décoration…) et faire valider les commandes par la hiérarchie. • Assister à des réunions pour proposer ou promouvoir des nouvelles présentations et mises en scène de collections. Elaboration de supports de merchandising • Participer à l’élaboration des outils d’identité visuelle comme les books pour les vitrines, ceux spécifiques aux soldes. • Contribuer à actualiser la charte merchandising de l’enseigne. • Prendre des photos des magasins afin de mieux argumenter son diagnostic ou de rendre compte des mesures à prendre. Suivi des indicateurs de gestion • Suivre par magasin les principaux indicateurs de gestion comme par exemple le montant du panier moyen (moyenne du montant des achats par client) par rapport à celui des autres magasins de l’enseigne. 134 • Participer à des réunions avec le responsable merchandising, la direction commerciale pour analyser les résultats financiers et la stratégie commerciale de l’enseigne. • Assurer le reporting auprès de sa hiérarchie suite aux comptes rendus de visites. • Mettre en place des mesures correctives dans le ou les point(s) de vente visité(s) selon les priorités repérées par la hiérarchie pour améliorer les résultats. Veille concurrentielle • Assurer une veille concurrentielle sur l’identité visuelle, les techniques de présentation et l’implantation de magasins spécialisés dans son secteur (par exemple dans le domaine de la mode, de la culture, du bricolage…). • Etre source de propositions pour réactualiser le merchandising magasin (par exemple en montrant un nouveau modèle de mobilier repéré dans un salon). • Réaliser des visites chez les fournisseurs (présentoirs, articles de décoration…). • Se rendre dans des salons professionnels afin de s’informer des tendances. • Rédiger des comptes-rendus de salons. Activités éventuelles Certains visual merchandisers ont un rôle plus spécifique au moment de l’ouverture de points de vente. Ils participent aux nouvelles implantations en tenant compte des contraintes techniques et économiques. Dans ce cadre, ils peuvent intervenir dans la mise en place de nouveaux concepts ou avoir la responsabilité du stock pour que la marchandise soit à disposition au moment de l’ouverture. Quand la mise en scène de produits (théâtralisation) le requiert, ils peuvent faire réaliser la fabrication de décors spécifiques ou d’accessoires de décoration. Certains visual merchandisers sont formateurs en interne. Ils contribuent également à la réalisation d’outils comme des DVD ou des books pour diffuser les principes de l’identité visuelle de la marque à respecter dans les vitrines et à l’intérieur des magasins. Variabilité des activités Les contours de la fonction de merchandising varient essentiellement selon la taille du groupe, le mode de fonctionnement du point de vente et l’organisation du merchandising (centralisée ou décentralisée). © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MERCHANDISER Le visual merchandiser peut intervenir dans le merchandising amont par exemple pour participer à la définition du concept d’un nouveau magasin. Alors que certains interviendront plus sur la mise en scène des produits, d’autres s’investiront davantage dans le suivi des indicateurs de gestion. Il peut être rattaché à un seul point de vente. C’est le cas dans les magasins de surface importante comme les grands magasins. En revanche, chez les succursalistes, il travaillera pour un groupe de magasins soit sur l’ensemble du territoire soit sur une région donnée. Ses visites seront organisées en fonction des besoins et des résultats de gestion de chaque magasin. L’activité à l’international peut être plus ou moins développée selon la structure du réseau. Il peut gérer son propre budget et prendre en charge certains achats de décoration pour la réalisation des vitrines. Il peut être amené à négocier les prix et à faire réaliser des devis. Facteurs d’évolution du métier Le métier de e-merchandiser devrait se développer avec le e-commerce. Sa fonction principale est de mettre en ligne les produits sur le site de l’enseigne en respectant son identité visuelle. Avec le développement des technologies d’animation, on peut imaginer des présentations virtuelles en trois dimensions dans les années à venir. Les techniques associées au merchandising vont évoluer. L’utilisation de l’espace, l’agencement des magasins, la présentation des produits vont devoir intégrer ces nouvelles possibilités techniques. La fonction de visual merchandiser tend à devenir de plus en plus stratégique et est perçue comme un outil d’aide à la vente. Cette évolution s’accompagne d’un perfectionnement des outils de gestion qui contribue à améliorer le suivi des indicateurs de ventes. Le visual merchandiser devra ainsi analyser ces indicateurs et mettre en place des actions correctives adaptées. ■ LE PROFIL Diplômes requis Le visual merchandiser peut avoir une formation générale de niveau Bac (Bac Arts Appliqués) à Bac +2 (BTS Action Commerciale), voire Bac +3. Pour les recrutements récents, une formation plus spécialisée est souvent demandée : • Ecole des Beaux Arts • Ecole de stylisme • Décorateur marchandiseur • Certificat de spécialisation visual merchandiser Durée d’expérience Il y a encore quelques années, le visual merchandiser était souvent recruté sur la base d’une expérience confirmée d’étalagiste. De plus en plus, les recruteurs recherchent des candidats ayant une formation en merchandising complétée par une bonne culture artistique. Compétences techniques • Maîtrise des techniques de merchandising : zone chaude et froide, verticalité et horizontalité, techniques de pose de la marchandise. • Bonne gestion de l’espace pour analyser les volumes d’un magasin, les flux de circulation de la clientèle. • Connaissance des concepts liés à l’identité visuelle de l’enseigne (implantation des publicités sur le lieu de vente par exemple). • Maîtrise des outils bureautiques et d’un logiciel de traitement d’images (par exemple : Illustrator, Photoshop…). • Analyse d’indicateurs de gestion comme l’évolution du chiffre d’affaires, le taux de transformation, le panier moyen par client. • Maîtrise des règles de communication pour mettre en œuvre la signalétique, rédiger les guides de merchandising ou d’identité visuelle. • Connaissance des règles de sécurité à respecter dans un point de vente. Traits de personnalité • Capacité de communication, d’écoute et de dialogue. • Sens créatif tout en sachant respecter les normes visuelles de l’enseigne. • Ouverture d’esprit, capacité d’anticipation et intuition pour se tenir informé des tendances émergentes, des nouvelles matières ou matériaux, des couleurs à privilégier… • Sens pédagogique pour donner les consignes aux équipes de vente. • Sens de l’observation nécessaire à la réalisation d’un diagnostic rapide de la présentation des vitrines et de l’agencement des marchandises en magasin. • Réactivité pour mettre en place rapidement un plan d’actions dans un magasin ou un secteur qui afficherait des indicateurs de gestion en baisse. • Bon contact avec la clientèle lors des visites de magasins. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 135 V ISUAL ■ LA MOBILITÉ Exemple d’offre ■ Visuel merchandiser H/F Paris (75) Poste précédent (P-1) • Etalagiste Evolutions professionnelles (P+1) • Responsable ou directeur merchandising • Responsable de magasin Exemple d’offre ■ Visual merchandiser H/F Nord Belgique UK 25 à 30 K€/an Leader de la mode enfantine, nous créons des univers généreux, des ambiances qui changent au gré des envies des enfants. Participez à l’expansion de notre groupe présent depuis plus de 40 ans en prêt-à-porter enfant et junior, en rejoignant notre équipe, en qualité de visual merchandiser zone : Nord/ Est, Belgique et UK. Par votre sensibilité produit, votre créativité et votre sens de l’esthétique, vous saurez mettre en scène et en valeur nos collections, en relation avec les Responsables Régionaux, dans les différentes boutiques succursales du réseau dans le Nord Est de la France en Belgique et en Grande Bretagne (une vingtaine de boutiques). 26 K€/an Cabinet de recrutement spécialisé dans les secteurs du retail, du luxe et des fonctions commerciales recrute pour un de ses clients, enseigne de prêt-à-porter mixte et mode, pour une clientèle de 15/35 ans, un visuel merchandiseur. Véritable garant de l’identité visuelle, vous accompagnez le développement de la marque. Vos missions principales consisteront à : – Installer les vitrines, être garant de la cohérence entre les catégories de produits présents en vitrine, participer à la mise en place des produits dans les vitrines, les événements magasins ou liés à l’actualité. – Maîtriser les guidelines merchandising, anticiper, organiser et assurer la rotation des produits. – Anticiper les changements, connaître le calendrier des événements France, anticiper la commande de produits. – En lien étroit avec les acteurs internes (directions achats/produits, services matériel…), vous améliorez la lisibilité et l’attractivité de la gamme pour le client et améliorez la rentabilité au m2 des produits de votre secteur. – Vous intégrez dans vos réflexions les évolutions du marché ou des tendances, ainsi que les attentes des magasins et des clients. Au delà de votre formation, vous justifiez d’une expérience réussie d’au moins 2 ans dans une fonction de visuel merchandising, dans le secteur du PAP Homme, Femme ou Enfant. Vous possédez ces qualités : forte sensibilité mode et aux produits, qualités d’organisation, goût pour le travail en équipe, sens esthétique. Source : Apec Rattaché à la responsable « communication-identité visuelle », vous serez le garant de l’esprit de la marque. Vous participerez aux ouvertures de boutiques, aux séminaires de collections ainsi qu’à la sensibilisation voire la formation – des équipes de vente aux techniques de présentation visuelle. Chaque saison, vous vous assurerez de la bonne mise en place des décors vitrines et du concept merchandising. Vous saurez être force de proposition et participerez à l’évolution de la stratégie merchandising. Vous élaborerez des book « merchandising » ou « étalage ». De formation artistique, plus spécifiquement dans le métier d’étalagiste (Négocia, etc.) et fort d’une 1re expérience d’au moins 3 ans dans la fonction et dans le secteur de l’habillement, vous faites preuve d’autonomie, d’organisation, de pédagogie et de réactivité. Vous maîtrisez les logiciels de bureautique et ceux de PAO tels que Photoshop, Powerpoint, PackOffice… Vous êtes impérativement bilingue français/anglais, de fréquents déplacements inhérents à la fonction sont à prévoir. Source : Apec 136 À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MERCHANDISER ■ TÉMOIGNAGE ■ Olivier Potel Visual merchandiser, Somewhere « Un visual merchandiser anime le produit sur la totalité du magasin, il est en charge de la théâtralisation du produit et doit suivre les indicateurs de gestion. Il faut savoir concilier le beau, le chiffre d’affaires et la rentabilité. » Olivier Potel a suivi un diplôme aux Beaux Arts du Havre et des études d’architecture en parallèle. Il débute sa carrière professionnelle dans une agence de communication en travaillant sur la conception et réalisation de panneaux publicitaires. A 28 ans, il exerce comme étalagiste chez Devred. Son parcours s’est construit autour de plusieurs enseignes comme Springfield, Paco Rabanne, Celio… Olivier Potel travaille chez Somewhere depuis neuf ans. Il est rattaché au responsable de merchandising amont du siège. Cette organisation séparant le merchandising amont et aval est assez récente. Ce secteur d’activité s’est développé et structuré depuis quatre ans. Aimant le terrain et les relations avec les magasins, la prise en charge opérationnelle de la partie avale lui correspond bien. Il intervient sur les 30 points de vente de la marque. « Dans une petite enseigne, il faut être polyvalent. 80 % de mes activités se font sur le terrain et 20 % au siège. L’objectif est de faire adhérer les équipes des 30 magasins au merchandising de la marque. » Les activités exercées peuvent différer selon l’enseigne. En effet, la part de gestion, le suivi des indicateurs de vente sont parfois prioritaires chez certains visual merchandisers alors que d’autres seront plus centrés sur la dimension créative, la théâtralisation des produits. Pour Olivier Potel, le périmètre du métier est spécifique de l’enseigne dans laquelle on exerce, d’où l’intérêt dans son parcours de travailler dans des structures différentes. Le visual merchandiser doit savoir s’adapter à chaque magasin visité et aux différentes équipes en place : « A chaque visite, j’analyse les indicateurs de gestion du magasin. Je dois repérer par exemple, si le panier moyen (montant moyen des achats par client) est en dessous de celui des autres magasins du réseau ou si c’est un problème de taux de transformation1. Selon le diagnostic, je vais cibler les mesures à prendre comme par exemple, revoir l’agencement des mobiliers centraux, reprendre les normes de présentation des produits du book, revoir la mise en valeur des produits dans la surface du magasin… » Pour Olivier Potel, le métier exige une forte culture créative associée à des compétences en analyse de données. « J’adore le vêtement, la mise en scène des produits. Je travaille dans l’éphémère et je suis tout le temps en train de découvrir des nouvelles tendances, des matériaux innovants, des décorateurs… Mais mon rôle consiste à faire augmenter les ventes des magasins. Les actions menées lors d’une visite contribuent à l’évolution positive des indicateurs de gestion du magasin quand le diagnostic posé était le bon. » L’activité de visual merchandising dans un réseau de magasins entraîne de nombreux déplacements. La mobilité est à la fois une contrainte en termes d’horaires mais également une opportunité pour découvrir d’autres univers, y compris celui de l’international dans certaines enseignes. Cette diversité d’activités permet à Olivier Potel de rester passionné par son métier et de continuer à remettre en question ses pratiques après plusieurs années d’expérience. 1. Taux de transformation : nombre de clients achetant au moins un produit par rapport au nombre de clients entrant dans le magasin. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 137 N°17 - RESPONSABLE MERCHANDISING RESPONSABLE MERCHANDISER, DIRECTEUR MERCHANDISING, RESPONSABLE MERCHANDISING ON LINE, E-RESPONSABLE MERCHANDISER Le responsable merchandising définit et pilote la mise en œuvre de la politique d’identité visuelle de l’enseigne et de présentation des produits, dans le but d’optimiser les ventes. Il conçoit et organise avec son équipe des mises en scène attractives dans les magasins. Cadre confirmé : entre 45 et 65 K€ Qui recrute ? ■ Les enseignes des grandes surfaces spécialisées. ■ Les grands magasins et les magasins multi-commerces. ■ Les sites de e-commerce. ■ Moins fréquemment, les groupes intégrés de la grande distribution à prédominance alimentaire dans lesquels le merchandising est souvent pris en charge par les marques elles-mêmes. Ce métier est présent au niveau du siège de l’enseigne. Celui-ci est variable selon l’organisation du groupe : ■ Directeur du marketing ■ Directeur du réseau magasins ■ Directeur de la centrale d’achats ■ Directeur commercial En interne : ■ Direction du marketing ■ Direction des achats, des approvisionnements ■ Direction de l’agencement des magasins ■ Direction technique ■ Points de vente : direction, directeurs de département et managers de rayon ■ Direction administrative et financière En externe : ■ Fournisseurs ■ Agences de conception de points de vente ■ Sociétés de conseil en marketing ■ Logisticiens © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable merchandising Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés, du niveau d’expérience… 139 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Conception de la politique de merchandising de l’enseigne • Prendre connaissance des objectifs stratégiques et de développement de l’entreprise. • Concevoir un projet de charte visuelle globale au niveau du groupe avec sa propre équipe et en collaboration avec les directions commerciale, marketing, communication… • Analyser les caractéristiques de consommation de la clientèle (actuelle ou ciblée) et les volumes de vente. • Assurer une veille concurrentielle permanente dans les autres réseaux. • Définir les grands principes d’identité visuelle des différentes gammes de produits en lien avec les fabricants et la politique d’agencement générale des points de vente. • Définir des événements qui nécessiteront une mise en scène exceptionnelle. • Elaborer un plan global de développement de la politique de merchandising avec les moyens associés (ressources humaines, moyens techniques, budgets, calendrier). • Définir un tableau de bord et des indicateurs de résultats (taux de déploiement des projets dans les magasins, performance de vente des rayons aménagés…). • Présenter le plan de développement à la direction générale pour validation. Mise en œuvre de la politique de merchandising • Décliner et affiner le plan de développement en actions de merchandising par gamme de produits ou par produit. • Echanger avec les category managers (voir fiche métier n° 14) sur le choix des gammes de produits (choix du design, de la couleur…), les tendances de consommation (par ex. en habillement). • Réaliser des cahiers des charges et sélectionner les prestataires externes : agences de conception de points de vente, de conseil en marketing… et les fabricants de matériels (accessoires d’agencement, gondoles de mise en scène des produits, éclairagistes…). • Négocier avec les fabricants de matériels sur les coûts, les délais de livraison. • Valider les ILV (Information sur les lieux de vente) et les PLV (Publicité sur les lieux de vente) présentées par les merchandisers. • Piloter, analyser les phases de tests sur site avec l’équipe de merchandising et établir des préconisations. • Passer ou valider les commandes auprès des fournisseurs d’accessoires d’agencement. 140 • Coordonner les différents corps de métier (internes ou externes) intervenant dans les travaux d’agencement. • Veiller au respect des délais et des budgets. • Suivre le déploiement de la politique de merchandising dans les points de vente. • Contribuer à la diffusion de la culture marchandising dans l’entreprise. Management de l’équipe de merchandising • Encadrer et motiver l’équipe de merchandisers. • Mettre en place l’organisation du travail au sein de l’équipe. • Animer des réunions d’équipe. • Recruter ou contribuer au recrutement des salariés de l’équipe (merchandisers de conception, visual merchandisers…) selon l’organisation de la fonction de merchandising. • Evaluer les performances individuelles et collectives de l’équipe. • Elaborer le plan de formation de l’équipe de merchandising. Suivi des indicateurs d’activité de merchandising • Réaliser le tableau de bord des indicateurs de réalisation de la politique de merchandising : taux de déploiement des opérations de merchandising dans les magasins, performance des rayons (évolution des marges, parts de marché…). • Effectuer un suivi régulier de ces indicateurs et les analyser. • Assurer le reporting à la hiérarchie et à la direction générale. Activités éventuelles Le responsable merchandising est souvent membre de divers comités de décision mis en place au niveau du groupe (par ex. développement durable, achats, marketing). Il peut représenter le groupe dans divers salons ou foires d’exposition. Il peut aussi participer, sur le terrain, dans les points de vente, à la mise en place de rayons pilotes qui ont pour but de tester des mises en scène de produits, de nouveaux agencements de mobilier… © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MERCHANDISING Certains responsables merchandising sont formateurs en interne. Ils peuvent également enseigner les techniques de merchandising, la conception des ILV et des PLV… dans des écoles spécialisées ou des universités. Variabilité des activités Les contours de la fonction de merchandising varient essentiellement selon la taille du groupe, le mode de fonctionnement des points de vente et l’organisation décentralisée ou centralisée du merchandising. La fonction de responsable de merchandising peut ainsi être centrée sur la conception de l’identité visuelle et les directives d’agencement des rayons et d’implantation des produits ainsi que sur les analyses d’efficacité de la stratégie de merchandising. La mise en œuvre sur le terrain relève alors des équipes régionales. Les opérations de merchandising dépendent aussi du type de produits vendus. Dans la grande distribution à prédominance alimentaire, le travail de merchandising est plutôt ciblé sur les opérations promotionnelles ou « coup de point » de tel ou tel produit alimentaire. Les démonstrations de marques peuvent être confiées à des agences d’animation sur délégation des fabricants de marques eux-mêmes. Facteurs d’évolution du métier Le métier de responsable e-merchandiser devrait se développer avec le e-commerce. Il s’agit alors d’adapter les identités visuelles, les chartes graphiques et les présentations spécifiques des produits à la consultation en ligne, avec une ergonomie attractive pour l’internaute. Ceci implique pour le responsable de merchandising une collaboration avec de nouveaux interlocuteurs et prestataires internes ou externes à l’entreprise (concepteurs de sites, infographistes…), mais aussi une connaissance, même assez superficielle, des outils utilisés. Avec le développement des technologies d’animation, on pourrait aussi imaginer des présentations virtuelles en trois dimensions sur des écrans implantés dans les points de vente. Ces techniques pourraient permettre de montrer des produits non exposés physiquement (par manque de place ou pour avoir une gestion des stocks au plus juste pour les produits achetés sur commande par le client). Ces nouvelles formes de merchandising impliqueraient pour le responsable merchandising l’acquisition de compétences comme la capacité à collaborer avec des professionnels de l’infographie 3D et à juger de la qualité des animations présentant les produits à vendre. ■ LE PROFIL Diplômes requis • BTS Management des unités commerciales • DUT Techniques de commercialisation… • Licences professionnelles commerce et distribution (IAE Lille)… • Diplômes d’écoles de commerce • Masters universitaires MSG marketing vente, gestion commerciale ou distribution vente… Il existe aussi des formations délivrées par les chambres de commerce et d’industrie qui peuvent permettre une première entrée dans la filière. Il s’agit par exemple des certifications de : • Décorateur étalagiste merchandiseur CCIP (Chambre de commerce internationale de Paris) • Décorateur Marchandiseur en Aménagement d’Espaces Commerciaux ou Evénementiels (CCI de Lille, Bordeaux) Durée d’expérience Une expérience professionnelle minimale d’une dizaine d’années est requise pour exercer au siège d’une enseigne. Les responsables merchandising sont recrutés à un niveau de plus en diplômé, mais l’accès à ce poste peut se faire par promotion interne. Pour exercer ce métier, il est essentiel d’avoir dans son parcours professionnel une expérience opérationnelle dans un magasin (comme visual merchandiser, manager de rayon ou responsable de département, responsable d’exploitation, étalagiste…). Compétences techniques • Très bonne connaissance des produits et des objectifs stratégiques de l’entreprise par gamme de produits pour le choix des produits à privilégier dans la théâtralisation. • Compétences managériales afin d’animer et motiver son équipe de collaborateurs. • Bonne connaissance des modes de consultation des entreprises prestataires. • Aptitude à piloter et suivre des études réalisées par des prestataires (agenceurs, conseils en marketing…). • Capacité de dialogue avec les fabricants des produits sur les coûts, délais de livraison… • Bonne vision des stratégies de merchandising de la concurrence. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 141 R ESPONSABLE Traits de personnalité Exemple d’offre • Rigueur et méthode dans la conduite d’un projet. • Créativité et capacité d’innovation, afin de concevoir des mises en scène de produits qui inciteront à l’achat. • Dynamisme et enthousiasme, de façon à fédérer ses équipes autour de projets novateurs. • Capacité de communication, d’écoute et de dialogue avec les autres directions, les personnels des points de vente et les fournisseurs externes. • Sens de l’argumentation, aptitude à porter et à défendre un projet devant la direction générale. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Merchandiser de conception • Visual merchandiser • Responsable de groupe produits Evolutions professionnelles (P+1) • Directeur marketing • Directeur de centrale d’achat • Directeur régional 142 ■ Responsable merchandising GSS H/F Métropole lilloise (59) Salaire : selon profil Cabinet de recrutement spécialisé, recherche pour son client un Responsable Merchandising GSS H/F. Rattaché à la direction de l’entreprise, vos principales missions s’articulent autour des axes suivants : – Faciliter les achats et projets des clients – Vendre la stratégie merchandising et les plans, – Nouer des relations de confiance avec les interlocuteurs merchandising chez les distributeurs, – Animer les équipes sur l’atteinte des résultats, – Gérer les budgets et négocier avec les prestataires, – Favoriser le déploiement des gammes en magasin en optimisant les investissements, – Assurer le bon respect des partis pris merchandising de l’enseigne des magasins de sa zone – Etre force de proposition quant aux améliorations à apporter en magasin. De formation supérieure, Bac +4/5 de type ESC, vous justifiez d’une expérience significative au sein d’un service merchandising dans la Distribution et/ou sur le terrain en qualité de chef de rayon ou chef de secteur. Diplomate, rigoureux et organisé, vous appréciez l’autonomie et n’hésitez pas à vous investir dans les missions qui vous sont confiées. Vous possédez un sens de l’écoute indéniable, quel que soit votre interlocuteur. Source : Apec © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MERCHANDISING Exemple d’offre À voir aussi ■ Responsable Merchandising H/F Lille métropole (59) ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers 55 à 65 K€/an Cette société de distribution textile se caractérise par une notoriété enviée, une culture d’entreprise motivante et appréciée en interne, des ambitions de croissance de son réseau fortes. Pour accompagner ce mouvement et homogénéiser la présentation de l’offre produits au sein de ses différents points de vente, elle crée le poste de Responsable Merchandising. Rattaché hiérarchiquement à la coordinatrice de style, votre mission consiste à être garant de la culture merchandising de l’entreprise et de sa mise en application au sein du réseau. En particulier, il s’agit de : – concevoir et déterminer les préconisations de merchandising et de vitrines en collaboration avec le style et la gamme, – garantir et contrôler la mise en oeuvre et le respect des normes de présentation dans les divers points de vente, – faire évoluer les outils nécessaires à la transmission des informations du réseau, – mettre en place, avec le service formation, des modules de formation et animer ces derniers auprès des points de vente, – mener une veille informative face aux tendances du marché, – accompagner le développement du réseau, – faire monter en compétences les membres de son équipe. De formation de type BTS décorateur/étalagiste, vous présentez une expérience minimale de 5 années sur un poste similaire, acquise au sein d’une marque ou d’une enseigne de distribution. Vous maîtrisez en priorité les techniques de merchandising et de construction de vitrines. La connaissance de logiciels spécifiques tels que Quark Xpress, Illustrator, Photoshop, PAO est nécessaire. Votre sensibilité produit, votre sens esthétique et votre passion pour la mode vous permettent de faire preuve de créativité. Source : Apec Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 143 R ESPONSABLE MERCHANDISING ■ TÉMOIGNAGE ■ Charlie Provvidenza Coordinateur Visuel Merchandising Province, Galeries Lafayette « Je suis le garant de l’application de la charte graphique des Galeries Lafayette dans les 59 magasins de province, la finalité étant de séduire le client pour vendre toujours plus. » Après un Bac G2, puis les Beaux Arts qui étaient plus en accord avec sa sensibilité artistique que la gestion, Charlie Provvidenza, a suivi une formation de « vente étalage » qui l’a conduit à un poste d’étalagiste aux Nouvelles Galeries1 de Thionville. Il a ensuite été responsable étalagiste, a mis en place les changements d’enseigne du réseau des magasins Nouvelles Galeries pour Galeries Lafayette, puis a été nommé « coordinateur visuel merchandising province », son poste actuel. Un parcours de 32 ans aux Galeries Lafayette. « Je vois, je prends ! On n’achète pas par hasard ! » tels sont les slogans qui guident l’action de Charlie Provvidenza. Il a les yeux rivés en permanence sur le chiffre d’affaires car il situe toujours son action dans un objectif d’accroissement des ventes. Charlie Provvidenza ne conçoit pas la politique visuelle de la marque Galeries Lafayette mais il l’adapte grâce aux remontées du terrain qu’il effectue auprès de la direction image et merchandising du groupe : « nous avons une organisation spécifique avec une direction Image et Merchandising qui dépend de la direction du marketing et qui crée la politique visuelle tandis que mon poste de coordonnateur est situé à la direction des ventes. Je suis un opérationnel qui doit être garant de la bonne application de la charte visuelle graphique et de la mise en place de la politique de visuel marchandising dans les 59 magasins Galeries Lafayette de province ». Chaque magasin a un service merchandising avec un responsable et une équipe de « visuel merchandisers » qui gèrent la totalité de l’implantation des opérations commerciales (par exemple rentrée scolaire, « blanc », fête des mères…) dans les vitrines et dans tous les rayons. Charlie Provvidenza explique son rôle de coordonnateur : « je suis l’unique interlocuteur des équipes de visuels merchandisers de terrain en charge de la bonne application de la charte graphique et des mises en place. Ces équipes s’adres- sent à moi pour toute question concernant la compréhension et l’application des books de préconisations que nous éditons au siège. Nos préconisations doivent en effet être adaptées localement en fonction des architectures et des tailles de magasin, des assortiments offerts, du profil de la clientèle. Je contribue donc à cette partie “remodeling” qu’il faut effectuer dans les magasins et qui exige que le merchandising travaille étroitement avec les forces de vente ». Charlie Provvidenza a aussi un rôle consultatif très important dans le domaine des ressources humaines : à la fois sur la partie métier dans le cadre du recrutement des visuel merchandisers et sur les propositions d’évolution de carrière ou de formation. Il nomme cela du management fonctionnel. En effet le visual merchandising aux Galeries Lafayette a fait son apparition en 2003 et depuis cette date Charlie Provvidenza a fortement fait évoluer les formations dispensées aux collaborateurs à l’académie Galeries Lafayette. Il a du reste élaboré un book de formation au merchandising qui aborde cette discipline sous quatre angles : la séduction, la communication, l’implantation et la gestion. Il insiste aussi beaucoup sur la nécessité de former au management les équipes de visuel merchandisers dans les magasins. Les dossiers de merchandising lors de l’ouverture de magasins à l’étranger relèvent également de sa responsabilité : « je travaille en amont sur la définition de la politique visuelle en collaboration avec la direction image et merchandising ; nous élaborons un book de principe que je présente aux équipes locales. Je travaille avec ces équipes sur l’adaptation de la “French touch” à l’architecture du magasin et au moment de l’ouverture, je suis rejoint par une équipe de responsables merchandising qui viennent de nos magasins. Celui de Dubaï vient d’ouvrir et notre prochain projet est Casablanca qui ouvrira en septembre. » Charlie Provvidenza ne pense pas que les nouvelles technologies, dans les proches années, feront beaucoup évoluer le merchandising aux Galeries Lafayette du fait de l’image que souhaite se donner l’enseigne : « le merchandising conçu à partir d’un logiciel, qui fournit automatiquement l’implantation optimale d’un linéaire comme le font les enseignes de la grande distribution, est difficilement adaptable au grand magasin très axé sur l’habillement, la diversité des articles et la séduction. Toutefois nous l’utilisons pour des rayons tels que la parfumerie. En revanche, un gros chantier nous attend avec la mise aux normes d’accessibilité pour toutes les personnes handicapées, non seulement l’accès dans les rayons mais aussi à l’objet exposé ». 1. Toutes les enseignes Nouvelles Galeries, rachetées depuis 1 an par les Galeries Lafayette, portent aujourd’hui le nom de Galeries Lafayette. 144 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ENVIRONNEMENT • N°18 – RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE N°18 - RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, DIRECTEUR DE LA RESPONSABILITÉ SOCIALE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ENVIRONNEMENT Le responsable de développement durable contribue à la définition de la politique de développement durable de l’enseigne et coordonne les initiatives prises dans ce domaine. Il a pour mission de diffuser les bonnes pratiques auprès des collaborateurs de l’entreprise. Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de l’ancienneté, du niveau d’expérience… Qui recrute ? ■ Les groupes de grande distribution à prédominance alimentaire. ■ Certaines enseignes du commerce spécialisé. ■ Certaines enseignes de grands magasins et de magasins multi-commerces. ■ Directeur des ressources humaines ■ Directeur des relations sociales ■ Directeur de la communication ou des relations extérieures ■ Directeur général En interne : ■ Direction des ressources humaines ■ Direction des finances ■ Direction du marketing ■ Direction commerciale ■ Direction de la communication ■ Directions des achats ■ Direction de la logistique ■ Direction de la production (le cas échéant) ■ Ensemble des filiales et entités de l’enseigne (Comité international d’entreprises à succursales)… ■ Experts en développement durable dans les domaines de la gestion des déchets, de la nutrition, de l’agriculture, de la logistique… ■ Cabinets d’audit ■ Agences de notation sociale et environnementale ■ ONG (Organisations Non Gouvernementales) et associations diverses ■ Organisateurs de manifestations sur le développement durable ■ Pouvoirs publics et collectivités locales ■ Associations de défense des consommateurs En externe : ■ Instances professionnelles : FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution), CIES © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de développement durable Cadre confirmé : entre 60 et 80 K€ 147 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Poste transversal (à l’instar de la fonction qualité par exemple), il est largement fondé sur la concertation et la coordination entre toutes les parties prenantes de l’entreprise. En général, le directeur de développement durable ne dispose pas d’une équipe dédiée. Elaboration de la politique de développement durable de l’enseigne • Prendre connaissance des objectifs stratégiques et de développement de l’entreprise. • Identifier des relais « développement durable » dans les différentes directions. • Mettre en place un groupe de concertation « Développement durable » et définir ses missions. • Piloter une réflexion concertée sur la philosophie et les enjeux du développement durable pour l’entreprise. Par exemple, maîtriser les risques de la chaîne d’approvisionnement ou améliorer de façon permanente la qualité nutritionnelle des produits vendus, sensibiliser les clients à la consommation de produits éthiques et solidaires, etc. • Identifier les axes stratégiques et les orientations sur lesquels le groupe souhaite affirmer son engagement (environnement, social, sociétal, commerce équitable…). • Définir les ressources indispensables à la mise en œuvre de la politique de développement durable (ex : budget, équipe dédiée.) • Concevoir un tableau de bord développement durable avec des indicateurs de performance. • Elaborer le plan de développement durable de l’entreprise et le présenter à la Direction Générale pour validation. Coordination des actions de développement durable • Diffuser le plan de développement durable auprès des différents acteurs de l’entreprise et définir les modalités de mise en œuvre : procédures, planning des audits… • Réunir régulièrement le comité de concertation pour échanger sur les réalisations et les pratiques relevées dans les différents secteurs de l’entreprise (ex : les réussites, les obstacles, les procédures…). • Favoriser l’échange de bonnes pratiques (ex : l’indication de l’indice carbone sur l’étiquetage, l’utilisation d’emballages recyclables, l’optimisation de la logistique…) en particulier si l’entreprise a une activité internationale. • Répondre aux diverses questions des collaborateurs de l’enseigne (ex : comment sensibiliser les consommateurs à l’achat de produits du commerce équitable ? comment 148 optimiser les livraisons ? comment obtenir le label diversité de l’AFNOR ?…). Formation et information des collaborateurs de l’entreprise • Réaliser des supports de formation à l’attention des managers de l’entreprise. • Former des relais dans l’entreprise sur les problématiques du développement durable pour diffusion auprès des managers. • Organiser des forums, des séminaires internes. • Communiquer dans le journal interne sur les bonnes pratiques, les accords signés avec les fournisseurs et les pouvoirs publics, les indicateurs chiffrés (indice carbone, nombre de recrutements en contrats CDI), les relations avec les ONG. Veille réglementaire • S’informer régulièrement sur les évolutions réglementaires en droit du travail, hygiène, sécurité, environnement au niveau national. • Se tenir informé des évolutions réglementaires dans les pays d’implantation de l’entreprise. • Mettre à jour le tableau de bord en fonction des évolutions réglementaires et assurer sa diffusion au sein de l’entreprise. Suivi des indicateurs de développement durable • Collecter les indicateurs clés auprès des différentes directions impliquées : indicateurs sociaux, environnementaux, sociétaux, économiques et réaliser le tableau de bord. • Faire un reporting régulier des indicateurs de développement durable auprès du groupe de concertation et de la direction générale. Réalisation du rapport de développement durable Les entreprises cotées en bourse sont soumises à la publication d’un rapport de développement durable. • Rédiger en concertation avec les relais de l’entreprise un rapport annuel de développement durable sur les réalisations du groupe (enjeux, indicateurs, perspectives…) • Faire valider ce rapport par la direction générale. • Assurer sa diffusion en interne et en externe auprès des partenaires de l’entreprise et sur Internet. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Communication vers l’extérieur • Représenter l’entreprise auprès des pouvoirs publics et des collectivités. • Dialoguer avec les ONG, les groupes d’opinion, les associations de consommateurs pour comprendre les attentes des consommateurs, promouvoir le respect des droits de l’homme au travail, les organisations professionnelles. Activités éventuelles Le directeur de développement durable est souvent membre de divers comités de décision et associé à des projets variés dans l’entreprise (choix des fournisseurs, amélioration des conditions de travail des salariés…). Il peut aussi avoir une activité de représentation du groupe dans des organismes en rapport avec sa mission (agence de sécurité alimentaire, éco-organismes…). Variabilité des activités ment durable dans leur stratégie, tous n’ont pas pour autant créé un poste de responsable ou de directeur de développement durable. Dans les années à venir, on devrait assister au développement de cette fonction, notamment sous la pression des associations de consommateurs (magasins plus près de chez soi, demande de produits bio, chasse au gaspillage, réduction des déchets d’emballage). Sous réserve de moyens budgétaires suffisants, le développement des démarches développement durable pourrait aussi conduire à une structuration de la fonction avec une petite équipe dédiée au niveau du siège et à une extension du périmètre de la fonction avec des compétences managériales. ■ LE PROFIL Diplômes requis Le métier de directeur de développement durable peut varier selon : • L’organisation de l’entreprise. Dans certaines d’entre elles, la composante « environnement » du développement durable ne fait pas partie du périmètre de responsabilité du directeur de développement durable en raison de sa forte technicité. La fonction est alors centrée sur les aspects économiques, sociaux et sociétaux. • L’internationalisation ou non de l’entreprise. Les responsabilités du directeur de développement durable sont beaucoup plus larges lorsque le groupe a des implantations internationales. Par exemple, il doit pouvoir informer et conseiller les distributeurs locaux de l’enseigne sur les pratiques définies au niveau du groupe tout en tenant compte des législations (sociales, environnementales) propres au pays. La connaissance de l’anglais est alors requis pour l’exercice du métier. • La stratégie de l’entreprise. Lorsque l’entreprise se diversifie dans les services (banques, voyages, services à domicile), le champ d’intervention du directeur de développement durable peut s’étendre aussi à ces nouveaux produits et nécessiter des connaissances dans ces secteurs. Facteurs d’évolution du métier Si la très grande majorité des acteurs de la grande distribution intègre d’ores et déjà les problématiques de développe- Une formation supérieure est requise, mais pas nécessairement spécialisée en développement durable, puisqu’il s’agit d’une fonction de nature plus généraliste que technique. Il existe toutefois de nombreuses formations au développement durable (initiale et continue) qu’il s’agisse de masters proposés par les universités ou de mastères dispensés par les écoles d’ingénieurs ou de commerce (ex : master management de l’environnement et du développement durable/ IAE Gustave Eiffel…) • Ecoles de commerce ou de gestion (mastères ou MBA) • Ecoles d’ingénieurs (mastères ou MBA) • Masters 1 et 2 en marketing, ressources humaines, gestion, etc. Durée d’expérience Les directeurs de développement durable sont recrutés avec une solide expérience professionnelle (une dizaine d’années par exemple), de préférence dans la grande distribution. Il est souhaitable qu’ils aient occupé plusieurs types de postes dans différentes directions (DRH, direction commerciale, qualité…). Une bonne connaissance de l’ensemble des fonctions et de l’organisation d’une entreprise du commerce est en effet un pré-requis important. Ce poste peut être pourvu en promotion interne dans l’entreprise. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 149 R ESPONSABLE Compétences techniques • Aptitude à concilier des pratiques dans des domaines divers (consommation, commerce équitable, environnement, ressources humaines). • Connaissances des référentiels de responsabilité sociale. • Compétence en ingénierie de formation. • Compétence en gestion budgétaire et administrative. • Compétence en technique de communication. • Aptitude à analyser des rapports d’audits sociaux et des agences de notation sociale. • Maîtrise des langues étrangères, principalement l’anglais (si implantation à l’international de l’entreprise). Traits de personnalité • Rigueur et organisation compte tenu du grand nombre et de la diversité de dossiers à traiter tant en interne qu’en externe. • Dynamisme pour faire face à de nombreuses sollicitations (déplacements dans les sociétés du groupe, interventions dans des séminaires). • Sens pédagogique et pugnacité pour convaincre et résister à la critique (par exemple dans le cadre des relations avec les ONG, les groupes de pression écologistes, etc.). • Grande capacité de communication, d’écoute et de dialogue. • Curiosité et ouverture d’esprit car il est nécessaire de s’intéresser à de nombreux sujets. • Sensibilité aux questions de société, sociales et environnementales. 150 ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Responsable (affaires sociales, formation…) dans une direction des ressources humaines • Responsable des études de marché • Responsable qualité • Responsable environnement Evolutions professionnelles (P+1) • Directeur de développement durable dans un autre secteur d’activité • Dirigeant de cabinet d’audit de responsabilité sociale • Dirigeant d’agence de notation sociale • Directeur de ressources humaines © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Exemple d’offre ■ Responsable développement durable H/F Levallois puis Boulogne Le groupe, c’est aujourd’hui plus de 470 000 collaborateurs dans plus de 30 pays. N° 1 de la grande distribution en Europe et n° 2 dans le monde, nous exerçons notre métier sous 5 formats principaux (Hypermarchés, Supermarchés, Hard Discount, Proximité et Cash & Carry) avec un objectif commun : être le commerçant préféré de nos clients. La direction développement durable groupe recherche un responsable communication. Les principales missions sont de : – Participer à l’élaboration de la communication externe et interne de la direction développement durable – Piloter le rapport de développement durable du groupe et des supports de communication annexes – Assurer le benchmark des bonnes pratiques des grandes entreprises en termes de développement durable – Assurer la diffusion des bonnes pratiques développement durable au sein du groupe Pour cela, il faut : – Piloter et suivre la réalisation du rapport développement durable du groupe (benchmark des différents rapports existant sur le marché – recensement des informations – mise en forme – rédactionnel – pilotage de l’agence de communication) – Animer les comités de pilotage pour l’élaboration du rapport développement durable – Préparer la réunion annuelle de consultation des parties prenantes – Coordonner les informations avec le rapport annuel du groupe – Proposer et développer des améliorations et nouveaux modes de communication pour l’élaboration du rapport de développement durable – Assurer la mise en ligne du rapport de développement durable – Piloter et suivre la réalisation des leaflets développement durable déclinés par chaque pays du groupe – Organiser les manifestations évènementielles de la direction du développement durable ou en collaboration avec d’autres directions – Traiter les demandes d’informations sur la politique du groupe en matière de développement durable et proposer des éléments de réponse (gestion de la boite mail développement durable du groupe et rencontres d’étudiants) – Proposer des réponses aux questions des agences de notations internationales – Identifier les informations nécessitant une adaptation des pratiques groupes et les mettre en avant – Coordonner la communication développement durable avec les directions communication internes et externes – Réaliser des dossiers thématiques – Suivre les coûts des prestataires externes (agence de communication, traducteur…) Profil et compétences recherchés : – Profil ingénieur, avec une expérience réussie dans le domaine du développement durable (en entreprise ou cabinet spécialisé) dont au moins une en communication. – Maîtrise parfaite de l’anglais. – Très bonne connaissance des outils développement durable : GRI, OIT, Grenelle, Global contact OCDE, etc. – Très bon rédactionnel. – Avoir un bon relationnel. Source : Trovit Emploi À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 151 R ESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ■ TÉMOIGNAGE ■ Gilbert Delahaye Directeur de développement durable, groupe Casino « Ma principale mission est de démultiplier et diffuser les messages de développement durable auprès des managers et collaborateurs de l’ensemble du groupe, toujours et encore. Pour exercer cette fonction, il faut avoir une âme de militant. » Avant d’être nommé directeur du développement durable en 2002, Gilbert Delahaye, titulaire d’un diplôme en techniques de commercialisation, a occupé plusieurs postes à responsabilité dans le groupe Casino. Il a été successivement Directeur commercial proximité (réseau des supérettes), puis contrôleur de gestion branche proximité et directeur administratif et financier de la franchise supermarchés dans le groupe Casino. Autant de postes qui ont permis à Gilbert Delahaye de découvrir les multiples enseignes et facettes du groupe (de l’hypermarché à la supérette, du discompteur à l’espace commerce…), puisque sa fonction est transversale et qu’elle s’étend à l’ensemble des activités de l’entreprise aussi bien nationales qu’internationales. « Un directeur de développement durable doit avoir une très bonne connaissance de l’activité de son entreprise et de son fonctionnement. Il doit être généraliste et posséder des connaissances dans de nombreux domaines, sans compétences techniques particulières. Il doit savoir s’appuyer sur des experts, recourir à leurs initiatives et à leurs idées… » et les réalisations à mettre en place. Ce sont nos feuilles de route ». Il consacre aussi une part importante de son activité à la formation des managers aux enjeux du développement durable. Il intervient en outre dans différentes universités, écoles de commerce et d’ingénieurs qui ont une spécialisation environnement ou qualité ainsi que dans le cadre de manifestations organisées par la CCI de St Etienne dont il est vice président. Dans le groupe Casino, la fonction « développement durable » dépend de la DRH, « c’est une organisation significative de la tradition sociale de Casino, mais elle pourrait être aussi bien rattachée à la Qualité ou au Marketing comme dans d’autres groupes de la grande distribution. Notre groupe a aussi une organisation atypique avec un directeur du développement durable et un directeur de l’environnement, alors que la plupart des autres enseignes ont une fonction développement durable qui inclut la composante environnement ». Une des missions premières de Gilbert Delahaye consiste à « diffuser des pratiques dans l’ensemble des métiers du groupe. Dans les filiales internationales, où il peut aussi y avoir des services de développement durable, nous échangeons sur les bonnes pratiques, sans nécessairement les adopter car les problématiques et les législations sont différentes ; c’est le cas par exemple en Amérique du Sud où le groupe Casino est fortement implanté ». Gilbert Delahaye parle d’ailleurs plus volontiers de RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise) que de développement durable, car selon lui, « le Directeur du développement durable fait souvent référence à des questions d’environnement plus restrictives que les aspects sociaux et sociétaux. Or il ne faut pas oublier que l’on doit avoir une approche équilibrée entre les trois piliers du développement durable : le développement économique, le développement social et le développement environnemental. Nous cherchons aussi bien à favoriser les producteurs locaux et les fournisseurs qui respectent les règles et les droits humains, que les méthodes de production respectueuses de l’environnement et le développement des compétences de nos collaborateurs. Deux exemples : en 2008 chez Casino, nous avons signé un accord de GPEC qui était un des objectifs de notre feuille de route sociale ; au niveau sociétal, nous avons lancé 19 références Casino labellisées Max Havelaar sur 20 prévues ». Gilbert Delahaye a mis en place un comité développement durable d’une cinquantaine d’experts. Ils représentent les différentes entités et filiales du groupe en France et à l’étranger. « Ce comité se réunit régulièrement et définit pour l’ensemble des entités de Casino les grands axes de notre politique de développement durable. Il fixe les objectifs annuels Pour Gilbert Delahaye, « ce qui compte, c’est d’avoir de l’intérêt et de l’enthousiasme pour le sujet. C’est un travail de “militant”, ce qu’ignorent souvent les parties prenantes comme les ONG. Il ne faut pas être carriériste, mais faire preuve d’honnêteté et d’humilité pour occuper une telle fonction ». 152 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution SÉCURITÉ • N°19 – RESPONSABLE SÉCURITE MAGASIN N°19 - RESPONSABLE DE SÉCURITÉ MAGASIN CHEF DE SECTEUR SÉCURITÉ, MANAGER SÉCURITÉ, CHARGÉ DE SÉCURITÉ, RESPONSABLE SÉCURITÉ MAINTENANCE Le responsable de sécurité organise, met en place et supervise la sécurité des installations et des personnes en magasin, en veillant à l’application des réglementations en vigueur. Il peut dans certains cas assurer également le suivi de la maintenance. Jeune cadre : entre 25 et 30 K€ Cadre confirmé : entre 30 et 40 K€ ■ Les grandes surfaces alimentaires Qui recrute ? ■ Les grandes surfaces spécialisées classées comme « ERP » (établissements recevant du public). Dans les magasins pouvant accueillir plus de 6 000 personnes (réglementation du 25 juin 1980), il y a l’obligation de disposer d’un manager de sécurité et d’équipes sécurité ; c’est le cas dans les grands hypermarchés. ■ Directeur de magasin En interne : ■ Responsables de département ■ Managers de rayon ■ Responsable de secteur caisse ■ Contrôleur de gestion En externe : ■ Services municipaux ■ Sapeurs-pompiers ■ Responsable logistique © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable de sécurité magasin Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés, du niveau d’expérience… 155 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Organisation de la sûreté et de la sécurité • Participer à la définition de la politique du magasin en matière de sécurité, en lien avec la direction du magasin. • Veiller au respect des consignes de sécurité par les salariés du magasin. • Organiser des opérations de contrôle auprès de la clientèle ou des salariés, afin de lutter contre la démarque et le vol. • Mobiliser les équipements adéquats pour surveiller les lieux et les comportements à risque et réprimander les actes de délinquance (vidéo…). • Elaborer un cahier des charges et participer à la sélection des prestataires de sécurité. • Manager, superviser et animer les équipes de sécurité internes et/ou externes : information et formation à la réglementation interne du magasin, consignes en cas d’évacuation d’urgence du magasin ; organisation des débriefings ; signalement des évènements sécurité sur une main courante ; reporting des incidents à la direction magasin, etc. Information et prévention des risques • Informer et sensibiliser les salariés du magasin sur les consignes de sécurité et la réglementation. • Former les collaborateurs aux gestes de premiers secours. • Organiser la prévention des risques en effectuant des exercices de simulation. • Elaborer le document unique (DU), en lien avec le CHSCT, définissant poste par poste le niveau de risque et les préconisations correspondantes (repos compensateur, EPI1 obligatoires, etc.). • Mettre les EPI à disposition des salariés. • Observer les comportements à risque (transport et stockage de produits dangereux, utilisation de certains équipements de manutention, etc.) et identifier les solutions à mettre en place, en alertant la direction du magasin. • Effectuer les recherches documentaires nécessaires et mobiliser les expertises requises pour adapter les bâtiments et installations existants aux normes en vigueur ou en vue de l’acquisition de nouveaux locaux ou équipements. • Participer à des missions d’expertise, à la demande de la direction ou sur sollicitation du CHSCT. Activités éventuelles Les responsables de sécurité magasin peuvent avoir ponctuellement des missions d’audit de sécurité dans d’autres magasins du groupe, au niveau régional. Certains responsables de sécurité sont également en charge de la partie maintenance. Variabilité des activités L’activité varie selon la taille du magasin et le secteur d’activité : la fonction comporte ou non la maintenance des bâtiments et des installations. Dans certaines grandes surfaces spécialisées, cette activité est prise en charge par les responsables sécurité, mais dans la plupart des grandes surfaces à prédominance alimentaire, cela relève du responsable maintenance. Lorsque le responsable sécurité a cette responsabilité, il gère les opérations de vérification courante et d’entretien des bâtiments, installations et matériels ; le suivi et le contrôle des interventions de maintenance de prestataires externes ; le suivi budgétaire des opérations de maintenance ; l’encadrement le cas échéance des équipes de maintenance. La fonction et le niveau de responsabilité du responsable de sécurité peuvent varier en fonction de la localisation du magasin ; notamment dans les zones où les risques de dégradations, actes de malveillance sont plus grands, en particulier dans certaines grandes agglomérations. Facteurs d’évolution du métier Veille réglementaire La vidéo surveillance continue à se développer et facilite le travail de surveillance pour les responsables de sécurité. • Suivre l’ensemble des évolutions réglementaires relatives à la sécurité et à la sûreté des établissements recevant du public (ERP). Certains dispositifs (antivols magnétiques ou par radio-fréquence) sont utilisés, et les responsables de sécurité peuvent être appelés à les installer. 1. EPI : équipements de protection individuels. 156 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE SÉCURITÉ MAGASIN L’activité de sécurité en tant que telle est de plus en plus externalisée, notamment pour des raisons budgétaires. Enfin des logiciels permettent d’automatiser les process d’ouverture et de fermeture de certains accès magasins, sur telle ou telle plage horaire par exemple. Dans certaines enseignes, des outils informatiques permettent de consigner les relevés d’incidents, alors que cela reste encore manuel (main courante) dans d’autres. ■ LE PROFIL Diplômes requis Il existe quelques formations spécifiques : • Bac pro sécurité-prévention ou SIAPP 21. • DUT hygiène et prévention ou SIAPP 3. • Bonne connaissance en maintenance et entretien de bâtiments et espaces commerciaux. • Connaissance des méthodes d’intervention dans les situations conflictuelles, à risque ou de dangerosité. Traits de personnalité • Capacité d’initiative et de décision dans des situations dangereuses ou à risque. • Curiosité et capacité à mener certaines investigations, goût de la surveillance. • Goût pour l’ordre et le respect de procédures. • Maîtrise de soi, capacité de discernement et méthode. • Aptitude à accepter certaines astreintes (horaires de nuit, WE, etc.). ■ LA MOBILITÉ Durée d’expérience Postes précédents (P-1) Théoriquement accessible à un jeune diplômé, le métier s’exerce le plus souvent après trois à cinq ans d’expérience comme chef d’équipe de sécurité. Il est fréquent que soient recrutés à ce poste d’anciens chefs d’équipes de protection ou de sécurité, gendarmes ou militaires ou sapeurs-pompiers. • • • • Agent de protection Chauffeur Chef d’équipe de veilleurs de nuit Chef d’équipe ou responsable maintenance ou logistique Ou : ancien militaire, gendarme, sapeur pompier en reconversion. Compétences techniques Evolutions professionnelles (P+1) • Maîtrise des techniques de sûreté, de protection et de sécurité des biens et des personnes. • Très bonne connaissance de la réglementation en vigueur en matière de sécurité (loi du 25 juin 1980). • Connaissances des règles et opérations de sécurité incendie. • • • • Responsable logistique Responsable maintenance Responsable de secteur caisse Directeur de la sécurité (au niveau siège, dans certains groupes) 1. L’arrêté du 2 mai 2005 fixe les missions, l’emploi et la qualification du personnel permanent des services de sécurité incendie des établissements recevant du public – ERP – et des immeubles de grande hauteur – IGH : S.S.I.A.P. 1 – AGENT DE SECURITE INCENDIE ET D’ASSISTANCE A PERSONNES (SSIAP1) S.S.I.A.P. 2 – CHEF D’EQUIPE DE SECURITE INCENDIE ET D’ASSISTANCE A PERSONNES (SSIAP2) S.S.I.A.P. 3 – CHEF DE SERVICE DE SECURITE INCENDIE ET D’ASSISTANCE A PERSONNES (SSIAP3) © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 157 R ESPONSABLE Exemple d’offre ■ Responsable sécurité H/F Brest (29) Exemple d’offre 28 K€/an ■ Chef de secteur sécurité H/F Quimper (29) Salaire à négocier Notre entreprise de distribution, multi sites recrute. Rattaché hiérarchiquement au DRH, votre mission principale est la mise en oeuvre opérationnelle de la politique de sécurité : – audit des risques entreprise et établissements, – analyse des postes de travail, – propositions, mise en oeuvre et suivi des actions correctives et préventives, – élaboration et mise à jour des documents uniques (par site), – réalisation et suivi des plans de prévention, – gestion de l’accidentologie (fréquence et gravité), – mise en place et animation des formations à la sécurité, – suivi des divers autorisations et permis (CACES, SST…), – veille réglementaire. Parallèlement, vous êtes en charge des services généraux du site principal (installations, équipements, interventions…). Vous aurez également à mettre à jour notre base documentaire société (Qualité). Enseigne d’un groupe britannique, nous faisons progresser chaque jour le marché de la maison et développons un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros TTC à travers 101 magasins en France. Membre du comité de direction du magasin et rattaché au directeur, vous assurez les missions suivantes : – Garantir la sécurité des personnes et des biens conformément à la réglementation en vigueur, – Mettre en oeuvre la démarche sécurité définie par l’entreprise et le Directeur de magasin, – Etre le relais auprès de tous les collaborateurs, – Assurer le suivi de la maintenance des bâtiments et installations de sécurité, – Etablir et suivre les programmes de prévention et de formation afin de réduire le nombre d’incidents et leur coût, – Assurer le suivi des documents administratifs et reporting inhérents à la sécurité, – Proposer le budget sécurité au directeur de magasin lors de la préparation des prévisions et investissements, – Suivre les prestations des sociétés extérieures. Vous êtes pragmatique, avez le sens aigu des priorités et le souci constant du respect des délais, conjuguant un relationnel aisé avec une capacité décisionnelle démontrée. Vous maîtrisez la suite Office. Des déplacements sont bien sûr à prévoir dans notre environnement multi sites. Source : Apec Diplômé d’un Bac +2 et + et/ou justifiant d’une expérience de 2 ans minimum en tant que Responsable sécurité, vous êtes titulaire d’une qualification en hygiène/ sécurité et/ou incendie. Vos atouts sont les suivants : fédérateur, vigilant, rigoureux et réactif au quotidien. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » 158 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution DE SÉCURITÉ MAGASIN ■ TÉMOIGNAGE ■ Yannick Nalbo Chef de secteur sécurité magasin, Castorama Rennes Cap Malo et Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) « J’assure la sécurité du magasin, des personnes comme des installations, et je veille au respect des règles par les clients et les employés. » Yannick Nalbo a commencé sa carrière comme militaire, à 18 ans, en 1980. Il s’engage dans les commandos (Force d’Action Rapide-FAR) en Allemagne. En 1985, il songe à une autre orientation : la protection civile. Il décide à ce moment de faire une formation à la sécurité, et obtient son SSIAP 1 et 2 (Services de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes). Pendant près de 10 ans (1985-1994), il occupe différents postes dans le domaine de la sécurité et de la protection rapprochée pour la chaîne de magasins AS-ECO, puis pour une société privée de sécurité. Yannick Nalbo réintègre la grande distribution en 1994, dans un magasin indépendant affilié à Continent (avant de devenir une enseigne de Carrefour) comme chauffeur et garde particulier assermenté pour le P.D.G, ainsi que le Directeur du magasin. Il accède ensuite au poste de responsable sécurité incendie et sûreté. maintenance. Aujourd’hui, je dirais que mon métier c’est à 70 % la sûreté et la sécurité incendie, et à 30 % la maintenance ». Le métier de Yannick Nalbo consiste à garantir l’application des règles d’hygiène et de sécurité, à suivre et à appliquer la règlementation dans ce domaine, à garantir la sûreté du magasin (en veillant à ce qu’il n’y ait pas d’actes de délinquance, de vols de la part de la clientèle mais aussi des employés), et aussi à assurer le bon fonctionnement et le premier niveau de maintenance des bâtiments et des installations, pour que l’activité commerciale puisse bien se dérouler au quotidien. « Pour moi, une journée type, c’est 8 h à 12 h par jour, dont 3 à 4 heures dans un bureau et beaucoup de temps sur le terrain. Je veille au respect des règles de sécurité, j’inspecte les installations et les équipements, j’accompagne les équipes chargées de la vérification des matériels, qui peuvent être des fournisseurs externes. » « J’encadre aussi des agents de sécurité qui ne sont pas salariés du magasin mais d’une société spécialisée. Tous les matins, on débriefe sur le déroulement de la journée ou de la nuit précédente, on fait le point des incidents signalés éventuellement, et de la façon de les traiter. » En 2002, il postule chez Castorama, qui le recrute comme responsable de sécurité (agent de maîtrise), successivement dans plusieurs magasins en Bretagne. En 2008, il est promu cadre sur un poste de chef de secteur sécurité maintenance formation poste qu’il exerce aujourd’hui dans deux magasins Castorama : Rennes Cap Malo et Rennes Saint-Jacques. C’est un métier qui ne requière pas un profil type, mais qui constitue souvent une alternative ou une reconversion possible pour d’autres profils. « Ce sont souvent d’anciens militaires, gendarmes ou policiers, ou sapeurs-pompiers qui accèdent à cette fonction. Cela nécessite de faire des formations complémentaires, car ils ne connaissent souvent qu’une facette du métier. Mais on peut aussi y accéder à l’issue de la formation scolaire, par exemple avec un DUT hygiène et sécurité, ou avec des formations techniques spécifiques. » Yannick Nalbo apprécie que son métier se soit diversifié vers d’autres domaines que la sécurité pure, notamment la maintenance : « Ce qui m’a intéressé c’est d’avoir d’autres responsabilités que celles que j’avais en grande surface dans l’alimentaire : je suis non seulement responsable de la sécurité mais j’ai aussi découvert une autre activité : la maintenance des matériels et des locaux, dont je n’avais pas la charge, car il y avait un poste de responsable de secteur « Pour réussir dans ce type de poste, il faut être exigeant, à l’écoute, réactif et garder une bonne maîtrise de soi car il peut y avoir des situations relativement dangereuses à gérer (par exemple l’évacuation d’un magasin) et parfois des situations conflictuelles avec certains clients des magasins. En même temps, il faut être à l’écoute des salariés du magasin, tout en restant rigoureux et en veillant au respect des consignes de sécurité. » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 159 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LOGISTIQUE • N°20 – RESPONSABLE LOGISTIQUE MAGASIN N°20 - RESPONSABLE LOGISTIQUE MAGASIN CHEF DE SECTEUR LOGISTIQUE, RESPONSABLE DE DÉPARTEMENT LOGISTIQUE Le responsable logistique magasin est chargé d’organiser au sein du magasin les flux et le stockage de produits nécessaires à l’activité commerciale du magasin, de mettre en place les services logistiques, de la réception jusqu’à la mise à disposition aux équipes de vente et aux clients. Jeune cadre : entre 25 et 35 K€1 Cadre confirmé : entre 35 et 50 K€ 1. Le poste peut être un poste de cadre ou d’agent de maîtrise. ■ Les grandes surfaces alimentaires. Qui recrute ? ■ Les grandes surfaces spécialisées. ■ Les magasins multi-commerces. Ce métier peut également s’exercer dans de plus petits formats de magasins (magasins organisés en succursales, franchises, supérettes) mais avec des responsabilités et des équipes plus restreintes. ■ Directeur du magasin ■ Responsables de département ■ Contrôleur de gestion ■ Responsables de rayon ■ Equipiers logistiques ■ Responsable accueil/caisse ■ Caristes ■ Responsable sécurité ■ Manutentionnaires ■ Responsable des ressources humaines ■ Employés de libre-service © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Responsable logistique magasin Les fourchettes de rémunération sont données à titre indicatif. 1Les rémunérations peuvent varier en fonction de l’enseigne, de la taille du magasin, des effectifs encadrés, du niveau d’expérience… 163 R ESPONSABLE ■ LE POSTE Activités principales Pilotage et organisation des flux logistiques • Organiser l’activité et les opérations de réception, stockage et mise à disposition des produits dans le magasin. • Planifier l’organisation du travail des collaborateurs, déterminer les horaires de travail, établir les plannings, gérer les absences et les congés. • Gérer les flux de marchandises entre l’espace de stockage et d’entreposage et les surfaces de vente en magasin. • Suivre les approvisionnements et les relations avec les fournisseurs. • Organiser les relances en cas de retard dans la livraison du magasin et alerter les responsables de département ou de rayons concernés. • Organiser la mise à disposition des marchandises aux clients en zones de retrait et le cas échéant les opérations de livraison client. • Planifier les livraisons éventuelles et contrôler les commandes clients. • Contrôler les retours de marchandises vers les fournisseurs, ou de produits défectueux nécessitant réparation. • Evaluer et former les équipes logistiques sous sa responsabilité directe. Veiller au développement de leurs compétences et à leur professionnalisation, évaluer leur potentiel d’évolution. • Veiller au respect et à l’application des procédures en matière d’hygiène et de sécurité. Activités éventuelles Les responsables logistiques magasin peuvent aussi exercer des missions d’expertise au sein de leur groupe, pour optimiser l’organisation logistique dans d’autres magasins, au niveau régional. Variabilité des activités Le poste peut selon les cas être un poste de cadre ou d’agent de maîtrise selon la taille du magasin. Gestion et amélioration de la performance logistique L’étendue des responsabilités et le nombre de salariés sous sa responsabilité peuvent également varier, en fonction de la complexité de l’activité, de la taille des zones de stockage et des équipements requis, de l’importance et de la fréquence des flux entrants ou sortants de marchandises et produits. • Analyser et suivre les différents indicateurs logistiques (rotation du stock, etc.) et leur évolution dans le temps. • Identifier les éventuelles anomalies ou dysfonctionnements dans la chaîne logistique et leurs causes. • Optimiser l’organisation logistique : identifier les besoins en équipements et matériels (charriots élévateurs, appareils de manutention, etc.), et programmer les investissements nécessaires en accord avec la hiérarchie. • Veiller au bon fonctionnement des installations et équipements ; organiser l’entretien, la remise en état et les réparations courantes. Les organisations logistiques sont très variables selon les entreprises, et rendent plus ou moins complexes le pilotage des flux et l’organisation de l’activité : dans la grande distribution alimentaire, certains groupes travaillent avec leurs propres services d’approvisionnement, leurs propres transporteurs et font l’entreposage. Dans les magasins spécialisés, il y a différentes configurations possibles, l’organisation peut mixer des entrepôts internes, des plateformes logistiques avec des prestataires externes, des réseaux de fournisseurs et des transporteurs externes. Le nombre de références fournisseurs et produits est donc très hétérogène. Management des équipes logistiques • Recruter les équipes logistiques, et favoriser leur intégration dans l’entreprise. • Superviser les chefs d’équipes logistiques (réception, zone de retrait marchandises) et/ou les équipiers logistiques : déterminer les objectifs, organiser le débriefing avec les équipes, veiller à l’information, à la formation à leur poste de travail et à l’intégration des nouveaux recrutés ou des intérimaires, etc. 164 Facteurs d’évolution du métier Les enjeux liés au respect de l’environnement et au développement durable s’imposent aux responsables logistiques magasin et nécessitent une adaptation des organisations, des procédures d’utilisation des matériels, de stockage et d’entreposage, de tri et de recyclage éventuel des déchets. Les organisations elles-mêmes peuvent évoluer, pour optimiser l’organisation logistique (opération de groupement des © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LOGISTIQUE MAGASIN livraisons sur des plateformes logistique pour réduire le trafic (transporteurs routiers), regrouper les commandes à destination des magasins du groupe, limiter les ruptures de charges). L’informatisation de la gestion des flux et des stocks est mise en place depuis longtemps dans la plupart des magasins, mais reste inégale. Le niveau d’automatisation est extrêmement variable selon l’organisation du magasin. Il est plus important lorsque la majorité des activités sont intégrées et que les responsables logistiques pilotent en direct les flux et les stocks. Par ailleurs, lorsqu’ils travaillent avec de nombreux fournisseurs externes et gèrent un très grand nombre de références distinctes, l’automatisation est relativement difficile. La mise en œuvre de nouvelles technologies de traçage et de réapprovisionnement automatisés (faisant appel par exemple à la RFID) est encore rare mais pourrait se développer dans des magasins disposant d’un entrepôt important. Pour les responsables logistiques magasin qui peuvent être amenés à travailler en direct avec une plateforme logistique (interne au groupe ou via un prestataire), cela peut nécessiter des outils de pilotage des flux et des systèmes d’information spécifiques. Lorsque l’enseigne développe le e-commerce, le responsable logistique peut se voir confier une partie de l’organisation des flux logistiques afférents (en lien avec le responsable e-commerce) notamment pour organiser les livraisons de commandes à distance des clients depuis leur domicile. Mais un service spécifique dédié peut aussi être mis en place selon l’organisation de l’enseigne pour prendre en charge l’organisation logistique. Il en est de même par rapport à de nouveaux concepts (type drive) développés par certaines enseignes. ■ LE PROFIL Diplômes requis C’est un métier auquel on accède encore largement sans niveau de formation spécifique exigé. De nombreux responsables logistiques magasin sont d’anciens équipiers ou chefs d’équipe logistique qui ont évolué en interne. Cependant, certaines formations sont assez appréciées aujourd’hui. • Bac pro logistique… • DUT transport logistique ou gestion logistique et transport, BTS logistique • Licences professionnelles logistique… Durée d’expérience L’accès direct à ce poste est très rare sans expérience, car il faut posséder certaines compétences : un bon relationnel (pour travailler avec les équipiers logistiques) et de fortes aptitudes à l’encadrement. Une expérience de 3 à 5 ans comme chef d’équipe logistique dans la grande distribution ou dans une plateforme chez un logisticien ou un transporteur est nécessaire. Compétences techniques • Maîtrise des process logistiques (pilotage des flux, gestion des stocks) et des indicateurs de performance logistique. • Maîtrise des procédures en matière d’hygiène et de sécurité et le cas échéant des normes qualité appliquées par l’entreprise. • Connaissance de l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique (fournisseurs, transporteurs, plateformes logistiques) et des relations contractuelles avec ces acteurs. • Connaissance des applicatifs utilisés par l’enseigne (gestion commerciale, suivi des commandes, des approvisionnements et de la gestion des stocks). • Connaissance de base en gestion pour l’élaboration et le suivi d’un budget. Traits de personnalité • Très bonne organisation et capacité à coordonner l’ensemble de la chaîne logistique, depuis la réception des marchandises jusqu’à la mise à disposition des équipes de ventes et des clients. • Autorité et capacité d’encadrement des équipiers logistiques. • Rigueur, capacité à respecter les délais requis pour la mise à disposition des produits. • Sens des responsabilités, mesure des risques en matière de sécurité, respect de l’environnement. • Capacité de prise de décision afin d’optimiser la performance logistique, d’assurer la continuité des approvisionnements et des livraisons dans le respect des règles de sécurité. ■ LA MOBILITÉ Postes précédents (P-1) • Chef d’équipe logistique • Responsable logistique (agent de maîtrise) © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 165 R ESPONSABLE Evolutions professionnelles (P+1) • • • • • Exemple d’offre Responsable logistique régional Responsable de plateforme ou d’entrepôt Responsable de département ou de secteur Responsable accueil/caisse Responsable sécurité ■ Responsable d’équipe logistique H/F Nord (59) 25 à 30 K€/an Exemple d’offre ■ Chef de secteur logistique H/F Ile de France Départements : 93/94/77 35 à 50 K€/an Notre entreprise est aujourd’hui en France l’enseigne de grande surface de bricolage leader sur le marché de l’amélioration de l’habitat et du cadre de vie. Avec 20 000 collaborateurs dans 111 magasins, nous réalisons aujourd’hui en France un chiffre d’affaires annuel de 4,6 milliards d’euros. Membre du comité de direction du magasin, vous participez à la construction et à la mise en oeuvre des stratégies magasin. Responsable de la conception, de l’organisation et de l’optimisation des flux, vous : Gérez et améliorez le flux des marchandises du magasin (surface de vente et réserves) en matière de coût, rapidité, fiabilité et espace. Conseillez et accompagnez les équipes commerce dans la gestion de leur flux de produits et participez au bon déroulement des opérations commerciales. Managez votre équipe (50 personnes) en complète autonomie (recrutement, formation, évaluation, évolution…). Développez et animez les activités de service dans un souci de rapidité et fiabilité (commande clients, service après-vente, livraisons, locations de matériel/véhicule, retrait marchandises…). Gérez et optimisez votre compte d’exploitation. Participez à des projets logistiques régionaux ou nationaux. De formation supérieure en logistique (école d’ingénieur ou école de commerce avec spécialisation logistique), vous avez 4 ans d’expérience minimum dans l’univers de la distribution et de la gestion des flux. Vous êtes capable de nourrir et d’accompagner les grandes orientations stratégiques de l’enseigne, de concevoir et mettre en oeuvre des projets logistiques de taille. Doté d’un excellent relationnel et d’un esprit d’analyse, vous savez conseiller et convaincre vos interlocuteurs. La notion de client (interne et externe) est au coeur de vos réflexions. Votre ouverture et votre relationnel seront les clés de votre réussite sur ce poste. Source : Apec 166 Avec plus de 900 magasins et 5 700 collaborateurs dans le monde, nous sommes le premier réseau français de prêt à porter féminin. Nous nous développons en France et à l’international et ambitionnons de devenir le leader européen du prêt-àporter féminin. Rattaché au responsable d’exploitation, véritable manager de terrain, vous animez, motivez et faîtes grandir votre équipe (10 à 20 pers.) afin de garantir la disponibilité des articles en magasins. Vous êtes responsable dans votre secteur du cycle de traitement des articles pour optimiser la rentabilité de votre compte d’exploitation tout en garantissant une qualité irréprochable à nos magasins. Vous êtes force de propositions dans la mise en place et l’animation de projets transversaux dans le cadre de notre démarche d’amélioration continue. De formation supérieure Bac +3 à Bac +4 (souhaitée) et fort d’une expérience acquise dans le secteur de la distribution, de la restauration rapide ou de la distribution express, vous justifiez de 3 ans minimum d’expérience dans l’encadrement d’équipe. Véritable manager, vous faites preuve de réactivité et d’un bon relationnel. Vous êtes garant du respect de notre politique et faites vivre au quotidien nos valeurs. Source : Apec À voir aussi ■ Les Fiches Fonctions. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ Les Fiches Secteurs. Collection Métiers Consultables sur : www.apec.fr, rubrique « Marché de l’emploi » ■ L’Annuaire des métiers. Collection Métiers Consultable sur : www.apec.fr, rubrique « Ma carrière » © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LOGISTIQUE MAGASIN ■ TÉMOIGNAGE ■ Sylvain Coatanea Responsable logistique magasin, Leroy Merlin, Betton (Ille-et-Vilaine) « J’organise les flux des marchandises entre le fournisseur, le commerçant et le client, de la réception des produits jusqu’à la livraison. » Sylvain Coatanea a suivi un cursus de formation en logistique : DUT de gestion logistique et transport obtenu en 2004, en alternance à l’Institut Européen de Logistique (groupe Promotrans) à Bruz. Sa première expérience professionnelle significative démarre en 2008, lorsqu’il est recruté sur la principale plateforme logistique du groupe Système U à Carquefou (près de Nantes), qui emploie alors environ 2 300 personnes. Il occupe les fonctions de responsable d’équipe logistique, puis de responsable préparation de commandes dans l’entrepôt surgelés. Sylvain Coatanea accède ensuite au poste de responsable logistique chez Leroy Merlin (à Betton, près de Rennes), son poste actuel. Aujourd’hui, son métier couvre d’une part la partie réception (six agents) qui organise la logistique amont, permettant la mise à disposition des produits en magasin, et d’autre part la supervision des équipes intervenant sur la zone de retrait marchandises du magasin (sept agents), afin de mettre à disposition les produits commandés par les clients. Sylvain Coatanea encadre aussi un technicien SAV, qui est chargé de l’entretien des équipements, matériels et outillages. « Mon activité est diversifiée. En réception, je gère le flux entrant de marchandises, depuis l’accueil des chauffeurs, en passant par le suivi des opérations de déchargement, le contrôle des produits, puis la mise à disposition des marchandises dans l’espace commercial. Il s’agit d’organiser l’acheminement en s’assurant de la qualité et de la fiabilité des marchandises livrées. Il m’arrive, occasionnellement, de prendre la place d’un cariste en cas d’absence, si cela est nécessaire. Je gère également les flux sortants, à destination des clients, en m’assurant que les marchandises commandées sont bien livrées en temps et en heure, et bien adressées, en zone réception. » Le management d’équipe est l’une des activités essentielles de ce métier, avec l’encadrement des équipiers logistiques (caristes, préparateurs de commandes), ainsi que des personnels administratifs et des intérimaires. Mais il y a aussi de la gestion des stocks, des inventaires à réaliser, du travail administratif, de la gestion de plannings, et la relation client pour la partie SAV. « C’est un travail qui demande de l’organisation, de bien planifier les activités. Je suis souvent sur le terrain, en contact avec les agents sous ma responsabilité. Mais aussi parfois face aux clients. Il y a souvent des imprévus, on peut être amené à gérer certains litiges avec la clientèle. » Le responsable logistique contribue pleinement à permettre l’exploitation commerciale du magasin : « Sans logistique performante, l’activité commerciale en pâtit. Nous sommes toujours en relation avec les chefs de secteur commerce, car c’est nous qui organisons leur réserve en back-office, qui nous assurons de la fiabilité des commandes, de la qualité des approvisionnements et du respect des délais ». « Ce poste nécessite des qualités humaines, pour être un bon manager, former ses collaborateurs et les impliquer et il faut aussi un certain savoir-faire pour gérer les relations avec les chauffeurs chargés des livraisons en magasin, car il faut être capable de s’affirmer. Il est nécessaire d’être réactif, pour pouvoir parer aux aléas : l’absence imprévue d’un collaborateur, un retard dans une livraison, un problème de SAV… » Les exigences de résultat sont permanentes : « la performance logistique se mesure à la rapidité de mise à disposition des marchandises et au respect des promesses de délais, au taux de satisfaction client, à la qualité, à la fiabilité de nos inventaires… ». Cette fonction évolue, en lien avec la modification des comportements d’achat : « le développement du e-commerce fait que de plus en plus de commandes s‘effectueront depuis le domicile. Cela va certainement se développer, et à terme l’activité de “retrait marchandises” sera de plus en plus directement déclenchée quasiment par le client, de son domicile ». Il y a aussi des exigences croissantes en matière de respect de l’environnement et de développement durable : tri de déchets, recyclage de certains produits (cartons, plastiques, néons, peintures). En fin de compte, c’est un métier de back-office qui contribue pleinement à l’exploitation de l’activité commerciale, et permet de faire la jonction entre les fournisseurs, la distribution et le client. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 167 POUR ALLER PLUS LOIN • ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution • FÉDÉRATIONS SYNDICALES • ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION • PUBLICATIONS • SITES INTERNET ASSOCIATIONS ET FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES Ces informations sont présentées à titre indicatif. Elles ne sont pas exhaustives et ne représentent pas tous les interlocuteurs du commerce et de la distribution. FÉDÉRATIONS ET ASSOCIATIONS GÉNÉRALISTES FORCO (OPCA du secteur du commerce et de la distribution) – 10 délégations territoriales Adresse du siège 251, Boulevard Pereire 75017 Paris http://www.forco.org/ 15 branches professionnelles ont un accord collectif d’adhésion au FORCO : • le commerce et la distribution à prédominance alimentaire • les commerces de détail non alimentaires • les grands magasins et les magasins multi-commerces • le commerce de détail de l’horlogerie-bijouterie • le commerce de gros de l’horlogerie • l’import-export • les magasins de bricolage • les entreprises de négoce et prestations de services dans les domaines médico-techniques • l’optique-lunetterie de détail • les entreprises des métiers de la photographie • les entreprises du recyclage • le commerce des articles de sports et d’équipements de loisirs • les succursalistes de la chaussure • les succursalistes de l’habillement • la vente à distance. CDCF – Conseil du Commerce de France 40, boulevard Malesherbes 75008 Paris www.cdcf.com AGEFOS PME (OPCA de 12 activités de commerce et de négoce) – 24 implantations régionales Adresse du siège 187, Quai de Valmy 75010 Paris http://www.agefos-pme.com/ Fédération Française de la Franchise 9, rue Alfred de Vigny 75008 Paris http://www.franchise-fff.com/ Observatoire de la franchise Observatoire de la franchise/Goodweb 52-54, quai de Dion Bouton 92806 Puteaux Cedex http://www.observatoiredelafranchise.fr/ Fédération des enseignes du commerce associé – FCA 77, rue de Lourmel 75 015 Paris www.commerce-associe.fr/ Observatoire Prospectif des Métiers du Commerce FORCO 251, Boulevard Pereire 75017 Paris http://www.opcommerce.org/ DES FÉDÉRATIONS ET ASSOCIATIONS SPÉCIALISÉES HYPERMARCHÉS – SUPERMARCHÉS – COMMERCE À PRÉDOMINANCE ALIMENTAIRE GRANDS MAGASINS ET MAGASINS MULTI-COMMERCES Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution – FCD 12, rue Euler 75008 Paris http://www.fcd.asso.fr/ Union du Grand Commerce de Centre-Ville – UCV 18, avenue de l’Opéra 75001 Paris http://www.ucv.com/ ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE Fédération Nationale de l’Epicerie – FNDE 5, rue des Reculettes 75013 Paris http://www.fnde.com/ Fédération Nationale des Détaillants en Chaussures de France – FDCF 46, boulevard de Magenta © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 171 75010 Paris http://www.chaussure.org/ 75010 Paris [email protected] Fédération Nationale de l’Habillement – FNH 9, rue des Petits Hôtels 75010 Paris http://www.federation-habillement.fr/ Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie 22, rue Esquirol 75013 Paris http://www.fnmj.com/ Fédération Nationale des Chambres Syndicales des Horlogers, Bijoutiers, Joailliers, Orfèvres, Détaillants et Artisans de France – Fédération nationale HBJO 249, rue Saint-Martin 75003 Paris http://www.fedehbjo.com/ Fédération du Négoce Photo – FNP 25/27, rue d’Astorg 75008 Paris Syndicat Saint-Eloi, Union du Commerce de l’Horlogerie Bijouterie 109, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris http://www.syndicat-sainteloi.com/ Syndicat des Opticiens sous Enseigne 10, rue Audubon 75012 Paris http://www.synope.org/ Union des Opticiens 45, rue de Lancry 75010 Paris http://www.udo.org/ Fédération des Enseignes de l’Habillement – FEH 18, avenue de l’Opéra 75001 Paris http://www.f-e-h.com/ Syndicat National du Commerce succursaliste de la Chaussure – SNCC 109, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris Groupement National des photographes professionnels – GNPP 121, rue Vieille du temple 75003 Paris http://www.gnpp.com/ Fédération Professionnelle des Entreprises du Sport et des Loisirs – FPS 109, rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris http://www.filieresport.com/ Fédération Française Syndicale de la Librairie – FFSL 49, rue de Châteaudun 75009 Paris http://arpel.aquitaine.fr/ Syndicat de la Librairie française – SLF 38, rue du Faubourg Saint-Jacques 75014 Paris http://www.syndicat-librairie.fr/ VENTE À DISTANCE EQUIPEMENT DE LA MAISON Fédération de la Vente à Distance et du e-commerce – FEVAD 60, rue La Boétie 75008 Paris http://www.fevad.com/ Fédération du Commerce et Services Electrodomestiques et du Multimédia – FENACEREM 2, rue Gabriel Laumain 75010 Paris http://www.fenacerem.fr/ Syndicat National Social des Entreprises de Vente à Distance Entreprises et Cités – 40, rue Eugène Jacquet – Sac Postal n° 15 59708 Marcq en Baroeul Cedex http://www.syndicat-vad.com/ Fédération des Magasins de Bricolage et de l’aménagement de la Maison – FMB 5, rue de Maubeuge 75009 Paris http://www.fmbricolage.org/ LOISIRS, BIEN-ÊTRE, DIVERS Commerces de Détail Non Alimentaires – CDNA 45, rue des Petites Ecuries 172 Fédération photographique de France 5, rue Jules-Vallès 75011 Paris http://www.federation-photo.fr/ Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l’Équipement de la Maison-FNAEM 59, rue Saint Lazare 75009 Paris http://www.fnaem.fr/ © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution FÉDÉRATIONS SYNDICALES CFDT – Confédération Française Démocratique du Travail Fédération CFDT des services Tour Essor 14, rue Scandicci 93508 Pantin Cedex http://www.cfdt.fr CGT – Fédération du Commerce et des Services – Confédération Générale du travail 263, rue de Paris Case 425 93 514 Montreuil Cedex http://www.commerce.cgt.fr CFE CGC – FNECS – Fédération Nationale de l’Encadrement du Commerce et des Services 9, rue de Rocroy 75010 Paris http://www.fnecs-cfecgc.org FO FEC – Fédération des Employés et Cadres Force Ouvrière 28, rue des Petits hôtels 75010 Paris http://www.fecfo.fr CFTC-CFSV – Confédération Française des Travailleurs Chrétiens – Commerce Services Force de Vente 34, Quai de la Loire 75019 Paris http://www.csfv.fr FO FGTA – Fédération Générale des Travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, des tabacs et des services annexes. 7, Passage Tenaille 75680 Paris Cedex 14 http://www.fgtafo.fr © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 173 ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION De nombreux établissements publics et privés dispensent des formations supérieures initiales et continues dans le secteur du commerce de détail et de la grande distribution. Les établissements de formation et les diplômes cités sont donc donnés à titre indicatif. Les personnes intéressées peuvent se reporter à des guides plus complets comme ceux de : • ONISEP (http://www.onisep.fr/) • Studyrama (http://www.studyrama.com/) • CIDJ (http://www.cidj.com/) • Studya (http://www.studya.com/) • Chambres de commerce et d’industrie (portail du réseau des CCI : http://www.cci.fr/web/organisation-du-reseau) • IAE – Instituts d’Administration des Entreprises ou Ecoles Universitaires de Management (portail du réseau des IAE : http://www.reseau-iae.org/) DES FORMATIONS Niveau Bac Bac pro technicien de vente et conseil-qualité en produits alimentaires Bac pro sécurité-prévention ou SSIAP Bac pro logistique Niveau Bac +2 BTS management des unités commerciales (644 établissements) BTS négociation et relation client (442 établissements) BTSA technico-commercial spécialité produits alimentaires… BTS action commerciale DUT techniques de commercialisation (92 établissements) DUT hygiène et prévention ou SIAPP 3 BTS logistique DUT transport logistique ou gestion logistique et transport Niveau Bac +3 Nombreuses licences professionnelles : Distech (option manager de rayon – 18 établissements) : http://www.distech.asso.fr • Commerce option projet e-commerce • Commerce option management et e-commerce • Organisation et Gestion des Achats ou licence pro commerce option Organisation et Gestion des Achats • Droit, économie, gestion commerce spécialité commerce et distribution 174 • Management de rayons de produits agricoles, horticoles ou alimentaires • Etc. Niveaux Bac +4 et 5 QUELQUES EXEMPLES DE MASTERS MASTERS 1 OU 2 DANS LES DOMAINES DE LA VENTE, DE L’ÉCONOMIE ET DU COMMERCE Université Paris II Panthéon Assas 12, place du Panthéon 75005 Paris http://www.u-paris2.fr/ Université Sorbonne Nouvelle-Paris III 17, rue de la Sorbonne 75231 Paris cedex 05 http://www.univ-paris3.fr/ Université de Poitiers 15, rue de l’Hôtel Dieu 86034 Poitiers cedex http://www.univ-poitiers.fr/ Université Montpellier 2 (Institut d’Administration des Entreprises) Place Eugène Bataillon 34095 Montpellier Cedex 5 http://www.univ-montp2.fr/ Université Montpellier I 5, bd Henri IV 34967 Montpellier cedex 2 http://www.univ-montp1.fr/ © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution MASTÈRE SPÉCIALISÉ MANAGEMENT STRATÉGIQUE DES ACHATS ET DE LA SUPPLY CHAIN ESCP Europe Campus Paris 79, avenue de la République 75543 Paris cedex 11 http://www.escpeurope.eu/fr/ Université de Rennes 1 2, rue du Thabor 35065 Rennes Cedex http://www.univ-rennes1.fr/ MASTER 1 OU 2 EN GÉOGRAPHIE, AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, DROIT IMMOBILIER, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT LOCAL Institut d’urbanisme de Grenoble 14, avenue Marie Reynoard 38100 Grenoble http://www.iug-grenoble.fr/ Université de Toulouse II 5, allées Antonio Machado 31058 Toulouse cedex 9 http://www.univ-tlse2.fr/ Université Lyon 2 5, avenue Pierre Mendès-France 69676 Bron cedex http://www.univ-lyon2.fr/ MASTER MARKETING VENTE, GESTION COMMERCIALE OU DISTRIBUTION VENTE Université Paris Dauphine Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75775 Paris cedex 16 http://www.dauphine.fr/ IAE Université Lille 1 104, avenue du Peuple Belge 59043 Lille cedex http://www.iae.univ-lille1.fr/ Faculté des sciences économiques et de gestion 14, rue Puvis de Chavannes 13231 Marseille cedex 01 http://sceco.univ-aix.fr/ MASTER 2 INGÉNIERIE ET MANAGEMENT DES RÉSEAUX COMMERCIAUX Université de Haute Alsace Mulhouse/Colmar Campus de Colmar 32, rue Grillenbreit 68000 Colmar http://www.uha.fr/ MASTER 2 MANAGEMENT DES RÉSEAUX ET DE LA FRANCHISE Université de Rennes 1 2, rue du Thabor 35065 Rennes cedex http://www.univ-rennes1.fr/ MASTER 2 MANAGEMENT DE LA RSE (RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES) IAE Gustave Eiffel Université Paris-Est Créteil Place de la porte des Champs Route de Choisy 94000 Créteil cedex http://www.iae.u-pec.fr/ QUELQUES EXEMPLES D’ÉTABLISSEMENTS PROPOSANT DES FORMATIONS SPÉCIALISÉES Écoles supérieures et établissements de chambres de commerce : Negocia, CCIP Paris : Développeur d’enseigne/chargé d’expansion Décorateur étalagiste merchandiseur 8, avenue de la Porte de Champerret 75838 Paris cedex 17 http://www.negocia.fr/ Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Lille Formation sur les métiers de la décoration et du merchandising, de la vente, du commerce et du marketing multi canal Place du Théâtre BP 359 59020 Lille cedex http://www.grand-lille.cci.fr/ École supérieure des professions immobilières – ESPI ESPI Paris Masters spécialisés en aménagement, promotion et construction, et en administration, management, gestion d’actifs immobiliers 20-22, rue du Théâtre 75015 Paris http://www.espi.asso.fr/ © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 175 École supérieure de gestion et de commerce international (ESGCI Paris) Masters spécialisé en Marketing, commerce, Marketing et relations internationales 242, rue du Faubourg St-Antoine 75012 Paris http://www.esgci.com/ Institut français de la mode (IFM) 36 quai d’Austerlitz 75013 Paris http://www.ifm-paris.com ESMOD PARIS (international fashion university group) Formation stylisme et modélisme 12, rue de la Rochefoucauld 75009 Paris http://www.esmod.com 176 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution PUBLICATIONS QUELQUES OUVRAGES Centre d’appels – Centre de relation client Laurent Hermel Afnor, 2010 Créer un point de vente – Petits, moyens, grands commerces… Pierre-Jean Richard, Sophie Sanchez Editions d’Organisation, 2009 Franchise et partenariat – Développer ou intégrer un réseau d’enseignes en commerce associé Michel Kahn Dunod, 2009 (2e édition) La boîte à outils de la négociation Jean Mouton, Patrice Stern Dunod, 2010 La distribution. Stratégie des réseaux et management des enseignes Jacques Dioux, Marc Dupuis Pearson Education 2009 (2e édition) E-commerce – Les clés de la réussite Collectif – La Documentation Française, 2010 Le management des ressources humaines dans la grande distribution Coordonné par Christophe Vignon Vuibert, 2009. Pratique du merchandising – Espace de vente – Offre produits – Communication sur le lieu de vente Dominique Mouton, Gaudérique Paris. Dunod, 2007 (2e édition) La distribution Marc Vandercammen, Nelly Jospin-Pernet De Boeck, 2010 (3e édition) ÉTUDES ET RAPPORTS Le commerce en France. Insee Références, 16 décembre 2009. La situation du Commerce en 2009 Rapport établi pour la Commission des Comptes Commerciaux de la Nation Division Commerce INSEE, décembre 2010. Rapport […] sur l’ouverture dominicale des magasins à Paris : délimitation des zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente (article L.3132-25 du code du travail) Préfecture de Paris, novembre 2009. Achats durables : quelles perspectives à l’issue de la crise ECSP Europe, avril 2010 La « consommation durable » comme nouvelle phase d’une gouvernementalisation de la consommation Yannick Rumpala Revue française de science politique – PUF, octobre 2009, n° 5, p. 967-996 La loi Galland sur les relations commerciales : jusqu’où la réformer ? Marie-Laure Allain, Claire Chambolle, Thibaud Vergé, Cepremap, 2008. L’ouverture des commerces le dimanche : opinions des français, simulation des effets Philippe Moati, Laurent Pouquet, Credoc, cahier de recherche n° 246, novembre 2008. Rapport du groupe de travail sur le commerce électronique Direction des statistiques d’entreprises, INSEE – Institut national de la Statistique et des Études économiques, septembre 2008. Un commerce pour la ville – rapport au ministre du Logement et de la Ville Robert Rochefort Credoc – Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, février 2008. Les champions de la distribution en 2010 : après l’orage Etude Deloitte, édition 2010. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 177 Le commerce du futur PIPAME (pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques), décembre 2009. CEP (Contrat d’étude prospective) Commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire Rapport GESTE et CREDOC, juin 2009 REVUES Franchise Magazine.com 6 bis, rue Gambetta 92022 Nanterre cedex www.franchise-magazine.com/ LSA Immeuble Parc II 10 Place du Général de Gaulle 92160 Antony www.lsa-conso.fr/ 178 Les Echos de la franchise SID Développement 16, rue du Quatre Septembre 75112 Paris cedex 02 www.lesechosdelafranchise.com Points de vente 90, avenue des Ternes 75017 Paris http://www.pointsdevente.fr/ © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution SITES INTERNET SITES DE RECHERCHE D’EMPLOI – http://www.ac-franchise.com/ – http://www.agrojob.com/ – http://www.distrijob.fr/ – http://www.distribrecrute.com/ – http://www.emploi-distribution.com/ – http://www.erecrut.com/ – http://www.metiersducommerce.fr/ – http://www.inretail.co.uk/ – http://www.allretailjobs.com/ AUTRES SITES – http://www.acsel.asso.fr/ – http://www.lineaires.com/ © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 179 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ANNEXES • ABRÉVIATIONS ET SIGLES • LEXIQUE ABRÉVIATIONS ET SIGLES CA : Chiffre d’affaires DLC : Date limite de consommation EPI : Équipement de protection individuel ERP : Établissement recevant du public FCA : Fédération des enseignes du Commerce Associé FCD : Fédération du Commerce et de la Distribution FEVAD : Fédération du e-commerce et de la vente à distance ILV : Information sur le lieu de vente GSA : Grande surface alimentaire GSS : Grande surface spécialisée MDD : Marque de distributeur PLV : Publicité sur le lieu de vente RFID : Radio Frequency Identification VAD : Vente à distance VPC : Vente par correspondance (ou par catalogue) 182 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution LEXIQUE Assortiment Ensemble des produits proposés à la vente par le distributeur. Bricks and Clicks (ou Click & Mortar) Entreprises qui proposent des processus complémentaires de ventes combinées, incluant la vente par Internet (activités en ligne, Clicks) et distribution classique (vente en magasin ou en point de vente physique Bricks, en dur). Cashback Technique promotionnelle par laquelle un vendeur s’engage à reverser aux acheteurs une partie d’un prix d’achat initial. Des sites de cashback se sont développés sur Internet en proposant à leurs membres des reversements de 1 à 5 % sur plusieurs centaines de sites marchands. Le terme cashback peut également désigner une autre technique promotionnelle par laquelle une enseigne s’engage à rembourser intégralement le prix d’achat d’un produit aux consommateurs qui viennent en acheter un autre, ou l’échanger sous certaines conditions. Centrale d’achats Organisation pour la sélection des fournisseurs et la négociation des conditions d’achat pour l’ensemble des points de vente d’un groupe ou d’un réseau de distribution. Charte Merchandising Charte définissant les principes et les règles merchandising d’une entreprise ou d’un réseau. Elle précise par exemple les visuels, les concepts, la signalétique, les critères de qualité, de lisibilité et de clarté de l’offre… adoptés par les signataires de la charte (membres du réseau, ou magasins associés dans le cadre du commerce indépendant organisé). Click and Mortar : voir « Bricks & clicks ». Commerce associé (ou groupement) L’organisation des points de vente repose sur la définition de politiques communes et la mutualisation de services, de moyens (achat de marchandises, moyens logistiques…) Commerce indépendant isolé Le commerce indépendant isolé n’est affilié à aucun réseau. Il est le plus souvent sans enseigne. Sa surface de vente peut être toutefois très importante. Commerce indépendant organisé Cette forme de commerce est composée de deux formes principales : le commerce associé ou groupement et la franchise. Voir définition. Commerce intégré (ou succursaliste) Les points de vente sont des succursales (voire des filiales) contrôlées en propre par une entreprise tête de réseau (un groupe par exemple). Les points de vente sont dirigés par des salariés du groupe. Concept Drive Mode de commercialisation combinant une commande du client en ligne et un retrait des achats en entrepôt, le client faisant le déplacement. (Exemples : Auchan drive, Leclerc express, Système-U). Cross selling ou ventes croisées Technique commerciale, particulièrement adaptée à Internet, permettant de proposer au client d’un site, intéressé par un produit, un ensemble d’autres produits complémentaires. Démarque inconnue Pertes subies par une enseigne de la grande distribution qui correspond au coût des produits volés (par les clients ou le personnel), disparus ou cassés. © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 183 Discount Politique de prix visant à vendre moins cher que le prix habituel du marché. E-commerce Commerce électronique par Internet. Facing Terme de merchandising caractérisant la présentation des produits dans un magasin, une boutique, une vitrine ou un rayon. Il désigne aussi le nombre de produits figurant sur la face avant d’une rangée dans le rayon d’un point de vente. Le facing influence la visibilité du produit en point de vente et son potentiel de vente. Franchise Forme de commerce où le magasin (point de vente) appartient à une entreprise juridiquement indépendante et qui paie des droits à un franchiseur pour bénéficier de son savoir-faire et de la notoriété de l’enseigne. Grands magasins et magasins multi-commerces Ces deux types de magasins de détail ont en commun d’être à rayons multiples : vente d’articles de mode, de sport, alimentation, équipement de maison, produits de parfumerie et de parapharmacie, produits culturels, multimedia, services culturels, etc. Grands magasins et magasins multi-commerces se distinguent par leur surface de vente (celle du grand magasin est d’au moins 2 500 m2 tandis que celle du magasin multi-commerces, comprise entre 400 et 2 500 m2, s’apparente à celle du supermarché) ; et la part du chiffre d’affaires réalisé en produits alimentaires (inférieure au tiers du chiffre d’affaires total dans un grand magasin et comprise entre 1/3 et 2/3 du chiffre d’affaires total dans le magasin multi-commerces). Guide de merchandising amont Document regroupant les normes ou préconisations établies par l’entité de merchandising du siège dans un groupe. Hypermarché Magasin d’une surface de vente égale ou supérieure à 2 500 m2, offrant un assortiment de 25 000 à 40 000 références réalisant plus d’un tiers de son chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires. ILV (information sur le lieu de vente) Affichage des informations sur le produit vendu en rayon. Look book Support (livre, catalogue…) présentant les collections de mode à destination des acheteurs et de la presse. Massification Organisation de l’activité commerciale sous la forme des grandes surfaces alimentaires (hyper et supermarchés) et spécialisées. Marketplace Plateforme Internet pour le marché interentreprises (entre plusieurs vendeurs et acheteurs). Marques de distributeur (ou marques propre) Produits commercialisés sous le logo d’une enseigne, dont le prix est généralement inférieur à celui d’une grande marque. Maxi-discounter Magasin de moins de 2 500 m2, offrant un assortiment limité de 1 300 références en moyenne. M-Commerce Le M-commerce (mobile commerce) correspond à l’utilisation de technologies sans fil, et plus particulièrement de la téléphonie mobile. Merchandising Ensemble des techniques visant la présentation la plus attractive possible pour le client et la plus rentable pour le distributeur. 184 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution Panier moyen Valeur moyenne des achats effectués dans un point de vente en une visite par un client. Plan Masse Terme architectural, le plan masse signifie une représentation des volumes de la construction en vue de dessus. Il permet de représenter une construction de façon schématique, et de détecter facilement certaines informations (périmètre, surface du bâtiment…). Le plan masse est exigé pour les différentes autorisations d’urbanismes (permis de construire, déclaration préalable, etc.). Picking Système de commande via Internet avec récupération des achats à l’accueil d’un magasin. PLV (publicité sur le lieu de vente) Supports de communication pour présenter les produits, les opérations promotionnelles dans les rayons (présentoir, affichettes, stops rayons…). Pricing Technique permettant de fixer le prix d’un produit pour maximiser le chiffre d’affaires généré par sa vente. Reporting Compte-rendu de son rapport d’activité sous forme de tableaux de bord (suivi d’indicateurs généralement synthétiques). Supérette Magasin d’une surface de vente comprise entre 120 et 400 m2. Supermarché Magasin d’une surface de vente comprise entre 400 et 2 500 m2, offrant un assortiment de 3 000 à 5 000 références et réalisant plus des deux tiers de son chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires. Taux de transformation Nombre d’entrées en magasin ayant généré une vente, par rapport à la fréquentation journalière, hebdomadaire, mensuelle… de la clientèle. Tête de gondole Extrémité de la gondole (meuble/rayonnage), perpendiculaire au sens de circulation des clients, réservée aux promotions. Zone de chalandise Zone géographique d’attraction d’un magasin ; la zone primaire attire 80 % des clients, la zone secondaire attire 15 à 25 % (source : FCD). © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 185 RESSOURCES HUMAINES Activité Ensemble de tâches à accomplir par le salarié dans le cadre d’une situation de travail et mobilisant des compétences déterminées. Par exemple, l’une des activités du responsable de la communication interne consiste à définir les actions de communication, une autre de ses activités est de conseiller les cadres dirigeants. Fiche métier Elle décrit un emploi-type, c’est à dire un modèle d’emploi théorique reconstruit à partir d’un ensemble de postes réels présentant des proximités suffisantes (en termes de compétences mobilisées et de finalité) pour être étudiés et traités de façon globale. On peut distinguer plusieurs emplois-types (ou « métiers ») au sein d’une même fonction. Par exemple, au sein de la fonction communication, on distingue les métiers de directeur de la communication, responsable de la communication interne, responsable de la communication externe, attaché de presse, chargé des relations publiques, journaliste d’entreprise. Finalité (du métier) La finalité du métier est sa raison d’être. Elle permet d’en comprendre le rôle et l’utilité dans l’organisation. Par exemple, la finalité du métier de responsable de la communication interne est de développer la culture de l’entreprise ou du groupe. Fonction Ensemble de métiers qui concourent à un même objectif final nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise. La plupart des entreprises présentent un même découpage interne entre grandes fonctions : direction générale, production, comptabilité, ressources humaines, communication, fonction commerciale, etc. Par exemple, l’objectif de la fonction communication est de construire et promouvoir une image positive et cohérente de l’entreprise. Poste de travail Regroupement d’activités exercées régulièrement par un salarié. Le poste de travail est défini par l’entreprise quant à son lieu d’exercice, son contenu et ses modalités d’exécution. Secteur (d’activité) Regroupement de l’ensemble des entreprises ou des établissements exerçant une activité principale similaire. A titre d’illustration, on peut citer les secteurs de l’hôtellerie, des transports, de l’industrie mécanique, de la construction, de l’assurance, etc. Le secteur définit l’activité de l’entreprise et non celle du salarié. 186 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution NOTES © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution 187 NOTES 188 © Apec - Référentiel des métiers cadres du secteur du commerce de détail et de la distribution ISBN 978-2-7336-06117 ISSN 1771-9275 Les Référentiels des métiers cadres Les métiers du secteur du commerce de détail et de la distribution ïïïK~éÉÅKÑê `bkqob=ab=obi^qflkp=`ifbkqp=W=MUNM=UMR=UMRG=ar=irkaf=^r=sbkaobaf=ab=VeMM=È=NVeMM Géêáñ=ÇÛìå=~ééÉä=äçÅ~ä baobcbMMNVJMRKNN Association Pour l’Emploi des Cadres 51, boulevard Brune – 75689 Paris Cedex 14