statut commun : on ne nous dit pas tout

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statut commun : on ne nous dit pas tout
Le 20 octobre 2016 - N° 18
STATUT COMMUN : ON NE NOUS DIT PAS TOUT !
La CGT est la seule organisation syndicale à avoir consulté les salariés pour construire
sa plateforme revendicative et les négociations ne font que commencer !
Depuis début septembre, nous sommes entrés dans le vif du sujet. Les négociations ont démarré.
Beaucoup d’informations circulent. Nous reviendrons ici sur un certain nombre de contrevérités et
d’approximations.
Pour ceux qui s’en souviennent, Michel GOUGNARD
nous avait prévenus : l'alignement ne se fera pas par
le haut (sic). Après la présentation des premiers
projets, soyons-en convaincus ! C’est avec des projets
d’accords au rabais que la Direction est entrée en
négociation. Comprenons-là l’astuce, plus la base de
négociation est faible et plus les soi-disant
concessions sembleront généreuses.
Avant de vous présenter un petit florilège des évolutions possibles des projets initiaux, précisons qu’il
s’agit bien d’évolutions et non d’acquis, notre chère Direction se gardant la possibilité de revenir sur
certaines d’entre elles au cas où les organisations syndicales seraient trop « gourmandes » sur d’autres
thèmes. N’oublions pas, l’ensemble des accords doit former un TOUT équilibré, c’est-à-dire peu
coûteux !
 FORFAIT JOURS : la proposition de la direction était de 205 jours de travail effectif par an. Après
négociation, le forfait serait ramené à 200 jours. Youpi, nous aurions gagné 5 jours ! Sauf que, pour ceux
qui ont suivi, vous remarquerez que les cadres au forfait chez MMA sont déjà à 200 jours. Si des cadres
qui ne sont pas au forfait s’inquiètent, notons que ce sentiment peut être partagé par des salariés non
cadres puisque le projet prévoit qu’ils pourraient être éligibles au forfait selon leur activité.
 TRAVAIL LE SAMEDI ET AMPLITUDE HORAIRE QUOTIDIENNE ELARGIE : Tous les services
relevant de la catégorie « Relation clientèle » pourraient être amenés à se voir proposer (imposer seraitil plus approprié ?) de travailler le samedi et/ou sur des plages horaires élargies. La CGT voit le mal
partout ? Ce qui est certain, c’est que lorsque la Direction estimera que l’ouverture le samedi et/ou une
amplitude horaire élargie seront nécessaires à la « compétitivité de COVEA », elle n’aura qu’à réunir
une commission de suivi composée de :
 2 représentant-e-s par organisation syndicale signataire,
 de représentant-e-s du ou des service(s) concerné(s), en nombre au plus égal à celui des
représentants des organisations syndicales.
Le choix des représentant-e-s des services concernés interroge. Les salariés se verront-ils imposés d’être
représentants ? Quelles pressions ? Enfin, la commission de suivi ne rendra qu’un avis consultatif. La
direction a donc les coudées franches pour écourter nos week-ends et malmener notre vie privée.
La CGT est même prête à parier que cela se fera service par service, ce sera tellement plus simple de
faire avaler la pilule à 10 salariés plutôt qu’à 100.
Syndicat CGT MMA Le Mans
14, Bd Alexandre Oyon – 72030 Le Mans Cedex 9
Tél. : 02 43 41 87 71 / fax : 02 43 41 86 39
e-mail : [email protected]
 FORMULE ATT : La formule de 22 ATT serait intégrée au statut commun. Ouf, nous avons eu
chaud ! Nous frôlions une nouvelle fois la catastrophe. Soulignons toutefois que les « pleins pouvoirs »
seraient donnés au manager, lequel accèderait (ou pas), et ce chaque année, au souhait du salarié
optant pour les formules 17 ou 22 ATT. Rien ne change… d’après certains, mais de notre point de vue, le
recul est réel, du fait, entre autres, des pouvoirs accrus donnés au management pour faire pression et
nous « plier » aux besoins de l’entreprise.
Alors ? Un statut commun vraiment équitable ?
Dans les présentations faites par les managers et les RRH, le mot équité est employé à maintes reprises.
Pourtant, que ce soit, entre autres, pour la mensualisation des primes ou la possibilité de cumuler
formule ATT et temps partiel, la Direction accepterait de créer autant de groupes fermés que d’acquis
sociaux disparaissant.
La CGT est contre tout ce qui divise ! Nous estimons que les salariés de notre entreprise doivent
bénéficier des mêmes droits ! L’individualisme vers lequel la direction et d’autres organisations
syndicales nous entrainent est inacceptable et certainement pas équitable !
Il n’est pas question, pour nous, de construire une entreprise à deux vitesses, où les uns préserveraient
leurs acquis et les autres se verraient proposer un statut de « seconde zone », très loin du statut
«moderne et haut de gamme » dont se targue la direction.
Il n’est pas question, non plus, de laisser nos conditions de travail et notre qualité de vie se dégrader en
contrepartie de majorations de salaires ou de primes diverses et variées (dont les montants sont
aléatoires, la répartition inégale et injuste et qui, de surcroît, ne sont pas soumises aux cotisations
sociales, donc non comptabilisées dans le calcul de la retraite, affaiblissant ainsi le commun de notre
pays !).
Contrairement à certaines rumeurs, la CGT n’a pas quitté la table des négociations et pour mieux vous
représenter, la délégation CGT est déterminée en fonction du ou des thème(s) abordé(s).
La Direction ne cesse de modifier le calendrier avec pour seul objectif : faire VITE.
Comprenez donc la difficulté quand, 3 jours avant une réunion, vous apprenez que son ordre du jour est
bouleversé.
Les accords en vigueur à ce jour, concernant les conditions de travail, ont été construits avec la volonté
d’améliorer notre quotidien. Même si cela n’a pas toujours été facile, Direction et organisations
syndicales avaient le souhait et l’intention de trouver le bon compromis. Aujourd’hui, le simple fait de
partir en négociation sur une base à minima est incompréhensible.
Pour la CGT, un nouvel accord doit avoir pour ambition d’aller plus loin.