Un chèque royal - Haut-Rhin
Transcription
Un chèque royal - Haut-Rhin
CHUCHOTEMENTS 16 Un chèque royal HAUT-RHIN Le bénévolat de l’État Le conseil départemental du Haut-Rhin continue de travailler à la mise en place du dispositif RSA contre bénévolat malgré le recours de l’État. Plusieurs dizaines de personnes participent actuellement aux groupes de travail, dont des associations d’insertion et un représentant de l’État. La majorité départementale a décidé « d’aller jusqu’au bout », pour une mise en œuvre au 1er janvier 2017, « quoi qu’il arrive ». « Pour l’instant, la délibération n’est pas annulée », remarque le président Eric Straumann. Les modalités du dispositif doivent être approuvées par la commission permanente le 4 novembre. Le tribunal administratif se sera-t-il prononcé d’ici là ? Q LUNDI 23 MAI 2016 Ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Ségolène Royal a proposé 1OO millions d’euros à EDF en compensation de la fermeture de Fessenheim. Une somme que l’électricien et ses syndicats trouvent dérisoire, mais que les opposants à la centrale estime injustifiée (Dessin de Yannick Lefrançois). Nadine Morano. FÊTES Offrons un catéchisme à Nadine Morano Petite affirmation sur la Pentecôte mise en ligne le 15 mai sur sa page Facebook par Nadine Morano : « Nous célébrons 50 jours après Pâques, l’Esprit Saint descendu sur Marie et les Apôtres de Jésus. Ainsi est née la Sainte Trinité. » Définition de la Trinité sur le site de la Conférence des évêques de France : « C’est la réalité mystérieuse d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles, le Père, le Fils, l’Esprit ». La date de naissance de la Trinité n’est donc pas la Pentecôte de l’an trente. Et Marie n’en fait pas partie. Au-delà du débat théologique, la même Nadine Moranos, lors d’un déjeuner récent avec Nicolas Sarkozy, aurait dit son intention de rester candidate jusqu’au bout à la primaire de la droite. Elle aurait même proposé que l’ancien président de la République la rejoigne. Si souffle l’Esprit Saint… KAYSERSBERG VILLAGE « Ni Stoll ni Speitel » Jean-Louis Christ. ARCHIVES DNA Les trois communes (Kaysersberg, Kientzheim et Sigolsheim) membres de la commune nouvelle de Kaysersberg Village étant « souveraines », le député Jean-Louis Christ n’entend « pas s’immiscer dans le vote » des prochaines élections municipales provoquées par la démission d’un tiers de l’actuel conseil. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir son idée sur la question. « Le meilleur moyen de rebondir est que ni Henri Stoll ni Thierry Speitel ne siège au prochain conseil municipal », estime le parlementaire. Jean-Louis Christ espère qu’une troisième liste se présentera « pour tourner la page ». « Tant qu’il y aura des conflits, c’est la communauté des communes de Kaysersberg qui souffre. Or, elle a besoin d’être apaisée pour travailler avec ses voisines. » FRONT NATIONAL José Sanjuan exclu José Sanjuan, figure historique du FN dans le Haut-Rhin, vient d’être définitivement exclu de son parti par Marine Le Pen. Le conseiller municipal d’Ensisheim avait osé critiquer la composition de la liste FN du Haut-Rhin pour les régionales. Dont le « parachutage express, sans aucune concertation », d’une Bas-Rhinoise, mais aussi la ligne « jacobine » de Florian Philipot. « Il m’apparaît surprenant d’être exclu au motif de m’être exprimé publiquement sur une décision arbitraire défavorisant les candidats locaux méritants alors même que la dirigeante du mouvement commettait un parricide », dit-il aujourd’hui. LES RÉPUBLICAINS Culture gaulliste Gaulliste jusqu’au bout des ongles, la sénatrice Catherine Troendlé s’est « mobilisée pour permettre » à l’association Les Vendredis de la Colline, club politique indépendant, de remettre aux sénateurs appartenant à l’Amicale gaulliste son rapport intitulé Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la France ? La sénatrice du Haut-Rhin s’est « réjouie de cette rencontre et de cet échange de points de vue sur un sujet qui lui tient à cœur, celui du gaullisme, entre des représentants de différentes générations et cultures politiques ». RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY ET JACQUES FORTIER PHOTO ARCHIVES DNA POSTURES MURMURES COLLECTIVITÉS La visite de Laurent Ratiocineurs ? Bouffée d’oxygène LAURENT FABIUS devrait ren- Le remplacement, les 30-31 mai à Metz, de PATRICK WEITEN, premier vice-président du conseil régional du Grand Est, démissionnaire parce que devenu député, pourrait se compliquer un peu. On prête au groupe Front national - Les Patriotes le désir d’imposer en effet un formalisme excessif. Car il faut d’abord remplacer Patrick Weiten en tant que membre de la commission permanente, puis en tant que premier vice-président. Sans autre candidat que le très probable Jean-Luc Bohl (UDI, Moselle), on se contenterait du consensus que permet la loi. Mais en cas de désaccord, il faudra intégralement renouveler la commission permanente, à l’exception du seul président Philippe Richert, puis, en son sein, réélire les quinze vice-présidents. Le résultat, compte tenu de la large majorité LR-UDI-MoDem, serait exactement le même, mais la procédure prendrait plus de temps… La baisse des dotations aux collectivités locales ne désole pas tout le monde. Ainsi, pour le congrès des maires, la société Ostwind (Vent d’Est), spécialisée dans l’éolien, épaulée par le réseau d’agences Oxygen, explique sur ses cartons d’invitation : « Suite aux baisses de dotations de l’État, les collectivités ont plus que jamais besoin de diversifier leurs recettes. L’éolien se trouve être une réponse à cette problématique ». Gonflé, mais pas faux ! contrer à Strasbourg samedi 3 juin le président de la Cour européenne des droits de l’homme, Guido Raimondi. Une suggestion : pourquoi ne pas faire aussi un saut à l’institut du droit local d’Alsace-Moselle ? Car c’est bien le Conseil constitutionnel, que préside Fabius, qui a fait du droit local un « principe fondamental reconnu par les lois de la République » mais a aussi interdit de l’élargir… La tentation d’Alain JURIDICTION Le programme d’ALAIN JUPPÉ, en déplacement dans le HautRhin mercredi prochain, comporte à Colmar une étape au musée Unterlinden, avec notamment un arrêt devant le Retable d’Issenheim. L’ancien Premier ministre y verra peut-être, dans le panneau sur la tentation de saint Antoine, le violent climat d’une primaire dans l’hexagone aujourd’hui. L’équité de Jean-Paul JEAN-PAUL OMEYER, président de la commission des Sports au conseil régional, a fait un grand plaisir aux Champardennais en annonçant pour cet automne une réduction des 2/3 du différentiel entre les subventions aux clubs sportifs de haut niveau telles qu’elles proviennent des anciennes régions. La Champagne-Ardenne était en effet très économe, pour ne pas dire un peu pingre, dans ce domaine. Le recours fantôme L’ancienne abbaye Saint-Clément à Metz, devenu l’hôtel de la Région. DOCUMENT REMIS Le digicode de Metz Philippe Richert, président de la Région Grand Est, a au moins trois bureaux : un dans chaque ancien hôtel des ex-régions fusionnées, à Strasbourg, Châlons-en-Champagne et Metz. Mais il sourit de constater que celui de Strasbourg, siège de l’exécutif, est le plus sobre des trois. À Metz, c’est une vraie suite qu’occupait le président du conseil régional, fait remarquer Richert. Mais il n’en fait pas reproche à son prédécesseur, Jean-Pierre Masseret (PS) : « Si j’ai bien compris, cela datait de Jean-Marie Rausch », président de la Région Lorraine de 1982 à 1992. Ce luxe s’accompagne d’une sécurité à toutes épreuves : Philippe Richert, souhaitant à l’un de ses déplacements à Metz déjeuner dans la salle prévue pour cela, s’est retrouvé coincé faute de connaître les chiffres du digicode ! Le recours au Conseil d’État sur la mention de l’investiture PS de la liste Masseret au second tour des régionales en a surpris plus d’un. Jusqu’à l’ancienne directrice de campagne de la liste, la députée de Moselle Paola Zanetti, qui a assuré n’être absolument pas au courant. Et personne, au PS, n’a réussi à localiser le requérant, ce mystérieux Pierre Lambotte. RELAIS Eric Schultz prendrait du galon RÉÉCRITURES ■ Les « Alsaciens réunis » ont choisi entre les deux « précandidats » régionalistes à la présidentielle : pour eux, ce sera l’Alsacien Paul Mumbach et pas le Breton Christian Troadec. Ce dernier, expliquent-ils, avait appelé à votre Hollande en 2012, « principal responsable de la mort de l’Alsace ». ■ Patrick Binder, ancien conseiller régional (FN), actuel conseiller municipal de Mulhouse, dit sur son blog du bien du général Didier Tauzin, précandidat à la présidentielle. ■ Patrick Weiten a été nommé coordonnateur Grand Est du parti radical, composante de l’UDI. ■ Michèle Delaunay, ancienne ministre et présidente de l’Alliance contre le tabac, intervient ce soir à Strasbourg (ERAGE, 4, rue Brûlée, 18 h 30), sur « Tabac et jeunesse ». L’ancien député Yves Bur, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg, sera aussi du débat. ■ L’un des tracts d’Andrea Didelot, candidat à la législative partielle de Strasbourg, comporte son adresse de courriel de conseiller régional. Petite confusion des genres ? ■ La Région a lancé un appel d’offres pour des enquêtes régulières sur la fréquentation des TER : 1 530 trains et 460 cars journaliers sur le Grand Est. Les documents prévoient qu’il faudra aussi compter les vélos. ■ Le PS va enquêter sur une vague étonnante de 282 adhésions en Moselle entre janvier et mai (+25 %), dont plusieurs de façon groupée. Pas impossible que cela ait un lien avec les futures investitures des législatives 2017. ■ Le groupe FN-Les Patriotes, au conseil régional, refuse systématiquement de voter toute subvention aux actions de la Ligue de l’enseignement, « un organisme politisé », jugent ses élus. ■ Un ministre et deux secrétaires d’État ont fait un déplacement en Alsace en moins de six jours : Pascale Boistard à Mulhouse, Ségolène Neuville à Colmar et Patrick Kanner à Strasbourg. C’est la campagne de la présidentielle qui est lancée ? ■ Les soutiens de Jean-Luc Mélenchon s’organisent dans le Haut-Rhin. Cinq « comités d’appuis » ont déjà été créés à Colmar, Guebwiller, Cernay, Illzach/Bassin potassique Nord et Sierentz. Ses partisans plaident pour « une France écologique, sociale, solidaire et réellement démocratique ». Eric Schultz. PHOTO DNA - LAURENT RÉA On prête à Roland Ries, le maire de Strasbourg, l’intention de confier à Eric Schultz une partie des délégations de l’adjointe démissionnaire Mine Günbay. Celle-ci s’occupait des droits des femmes et de l’égalité des genres, des conseils de quartier et du conseil des résidents étrangers. Eric Schultz, qui s’est éloigné d’Europe Écologie les Verts, est actuellement adjoint en charge de l’état civil et de la « mission des temps », c’est-à-dire de l’adaptation des horaires au public. TTE-RTE 04