25 avril 2013 Médecine digitale et mSanté
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25 avril 2013 Médecine digitale et mSanté
C’est moche 4 C’est moche. C’est moche Index p. 17 p. 76 p. 110 p. 140 p. 170 p. 190 6 Le moche Au-delà de la mocheté Qu’aurait-on fait à Lausanne ? Les origines du moche Où Paris et Lausanne se retrouvent L’influence du moche 7 C’est moche L’histoire du moche. Cela fait bientôt quatre ans que j’ai quitté Paris où j’ai toujours vécu pour venir étudier le graphisme à l’École Cantonale d’Art de Lausanne en Suisse. À Paris, j’avais déjà étudié dans deux écoles assez éloignées de mon domicile et les trajets à pied comme en métro m’étaient familiers. Dans le métro comme dans la rue les affiches publicitaires faisaient partie du décor sans que je n’y prête une plus grande attention. À mon arrivée à Lausanne, en me promenant dans les rues de la ville, les affiches publicitaires et évènementielles qui s’y trouvent m’ont tout de suite interpelée. Sur le moment, je ne me suis pas demandé quelle en était la raison et si je n’avais pas fait d’études de graphisme, mon constat se serait sans doute arrêté là. En réalité, ces affiches m’ont interpellée à cause de leurs différences avec les affiches que je cottoyais auparavant. Lors de ma première année passée à Lausanne, je ressentais chaque jour cette curiosité à la vue de telle ou telle affiche, si bien que j’en ai fait le sujet principal d’un de mes projets photographiques. Petit à petit, cette impression curieuse s’est estompée alors que ces « nouvelles » affiches sont devenues mon quotidien visuel. Trois ans après, alors que je n’étais pas restée plus de quelques jours à Paris depuis mon installation à Lausanne, un stage situé dans le treizième arrondissement m’a contrainte à y rester plus de trois semaines. Et là, quelle ne fut pas ma surprise ; ce sont les affiches du métro parisien qui m’ont cette fois 8 9 C’est moche L’histoire du moche semblées curieuses, mais d’une toute autre manière. La première impression qui m’est venue à l’esprit fut celle-ci ; « c’est moche ». Par la suite, d’autres ont suivi : « un suisse n’aurait pas fait ça », « on ne verrait jamais ça à Lausanne ». 10 11 Le moche C’est moche Le moche Ed vs Denner Ed vs Denner Affiche Ed 200 × 150 cm — Vue dans les couloirs du métro parisien. Il est courant de voir plusieurs exemplaires identiques affichés les uns à la suite des autres, le long d’un couloir entier par exemple. 14 — Ed est une chaîne de supermarchés français dont le premier atout marketting est la mise en avant de ses bas prix. Affiche Denner 268.5 × 128 cm — Vue dans la rue près de la gare de Renens. — La chaîne de supermarchés Denner est connue en Suisse pour proposer de très bas prix, donc comparable à Ed en France. 15 Les deux premiers éléments de l’affiche qui ressortent sont les deux produits présentés. Le premier élément qui accroche mon regard est cette tête de bébé aux yeux exhorbités. L’affiche semble être divisée en cinq parties plus ou moins hiérarchisées. Le deuxième élément qui m’a sauté aux yeux c’est le slogan. Chaque partie a sa hiérarchie intrinsèque. Ici par exemple on a l’image, les prix et la description du produit. Trois éléments distincts constituent l’affiche : la tête du bébé, le slogan, le logo Denner. De nombreuses couleurs. Seulement trois couleurs dominent ; le blanc, le rouge, le bleu. De nombreux types de typographies (couleurs, graisses, fontes…) agencées à différents endroits. Une seule typographie de type grotesk, qui occupe la moitié de l’affiche. C’est moche Le moche Mais encore ? Ed vs Denner peut-être par les Kinder) et nous raconte absolument tout dessus : combien coûtent-ils dans un autre supermarché, quelle est la marque de ces yahourts, à quel parfum sont-ils… J’en viens à me demander ; quelle est l’information principale délivrée par cette affiche ? Le prix des yahourts ? Le prix des Kinder ? Le fait qu’il existe une carte de fidélité Ed ? Une chose est sûre, toutes les informations et les différents codes visuels employés pour les mettre en valeur perdent mon regard et cette affiche finit par ressembler à un catalogue de supermarché ; « c’est moche ». Par le biais de son affiche, Denner délivre un message clair : Denner propose au consommateur des prix avantageux pour toute la famille. La mise en place de peu d’éléments permet de donner à ceux-ci une taille conséquente qui va attrapper le regard du consommateur. D’autre part, je ressens derrière cette affiche la volonté d’aller plus loin que cet impact visuel : la personne qui va regarder cette affiche, et voir ce bébé qui regarde dans un sac, peut s’identifier à la siuation, éventuellement se souvenir de la dernière fois où il est rentré des courses et où son enfant a effectivement regardé dans son sac ou encore à partir de l’expression du bébé s’imaginer ce qu’il pense… Ainsi le spectateur qui se projette, participe en ce sens à l’affiche, va davantage retenir ce qu’il a vu, même inconsciemment. Quant à savoir si l’affiche me plaît ou non visuellement, c’est un autre problème ; personnellement ce bébé aux gros yeux ne me séduit pas même si je reconnais que l’affiche constitue une publicité habile. En revanche, les nombreux éléments contenus dans l’affiche Ed donnent une affiche à la structure plus confuse. Le regard hésite à se poser sur tel ou tel élément, telle ou telle couleur, et se perd dans l’affiche. Quant au message délivré, je comprends que la volonté de Ed était ici de vendre ses produits. Ed s’est dit « le concept de notre magasin est de proposer des prix bas, montrons des prix bas ». L’affiche nous montre donc deux produits (si le consommateur n’est pas intéressé par les yahourts il le sera 22 23 C’est moche Le moche Matmut vs La Mobilière Matmut vs La Mobilière Affiche Matmut 120 × 176 cm — Vue sur un arrêt de bus. 24 — La Matmut est une compagnie d’assurances française. Affiche La Mobilière 70 ×100 cm — Vue en gare de Lausanne. — La Mobilière est une compagnie d’assurances suisse. 25 Le regard est d’abord attiré par les deux visages familiers des acteurs de « Palace ». légende coolamusant et trop stylée Le regard est attiré par untrop dessin au style naïf. L’affiche tente d’amuser le spectateur : jeu de mot, expression des personnages. L’affiche tente d’amuser le spectateur en lui racontant une petite histoire. légende trop cool et trop stylée Utilisation du vert et du rouge, couleurs complémentaires. Les couleurs sont très sobres, seul le logo Mobilière, en rouge, ressort de la composition. légende trop cool et trop stylée Est-ce bien nécessaire d’insister sur « tout » en mettant le mot en rouge ? La Mobilière simule le croquis jusque dans les moindre détails. Même sans cet élément peu élégant le spectateur comprend qui parle. Si le spectateur intéressé s’est approché de l’affiche il peut en apprendre davantage sur La Mobilière. C’est moche Le moche Matmut vs La Mobilière Donc ? Les deux compagnies d’assurances adoptent la même stratégie marketting : faire sourire le spectateur et lui donner une image drôle de ce qui ne l’est absolument pas : les compagnies d’assurances. Pour cela, la Matmut recourt à deux figures comiques célèbres (recourir à une figure connue pour séduire le public est un procédé assez fréquent au sein des affiches françaises) et leur fait déclammer un slogan qui vante les louanges de la compagnie. De mon point de vue, le résultat obtenu est cohérent avec la volonté première de faire sourire le spectateur mais aurait pu être davantage séduisant sur le plan visuel. D’autre part, l’originalité de l’affiche laisse quelque peu à désirer ; si on changeait le slogan et le logo par exemple, et mettait le nom d’une autre compagnie d’assurance, un nom de banque, voire le nom d’une compagnie téléphonique, cela ne me surprendrait pas. À mes yeux, cette affiche reste banale ; elle est « moche ». En revanche, en menant son idée jusqu’au bout (dessin fait à la main sur fond quadrillé…), La Mobilière réussit à créer une affiche sobre et originale que la compagnie va pouvoir décliner à l’infini avec d’autres dessins. Ces affiches vont davantage surprendre le passant et donc l’intéresser, et d’autre part vont constituer l’identité visuelle de la compagnie. Ainsi, même de loin, une affiche Mobilière est reconnaissable et si on demande à un lausannois ce qu’est la Mobilière, il fait immédiatement le lien avec les affiches. 36 37 C’est moche Le moche Solidays vs Les Urbaines Solidays vs les Urbaines Affiche Solidays 29,7 × 42 cm — Vue dans le metro. 38 — Solidays est un festival de musique en faveur de la lutte contre le Sida et les inégalitée sociales qui a ieu en banlieue parisienne. Affiche Les Urbaines 70 ×100 cm — Vue dans la rue à Lausanne. — Les Urbaines est un festival d’arts vivants, arts visuels et musique qui a lieu tous les ans à Lausanne. 39 Les deux premiers éléments que je vois sont le nom du festival et la fille en rose. Le premier élément que je vois est ce U géant en typographie grotesk. L’affiche est divisée en trois parties : le nom du festival, la fille rose et le programme du festival. L’affiche a trois niveaux de lecture, le U, le nom et la date, les petits U situés à l’intérieur du grand U. Couleurs : fond jaune, typographie noire, logo de sidaction rouge, la fille bariolée en rose, bleu, jaune. Les couleurs sont le blanc et le rouge, on ne pourrait pas faire plus simple. De nombreux détails on été rajoutés sur la fille. Les seules informations divulguées par l’affiche sont le nom du festival et la date. L’affiche nous dit tout ce que l’on doit savoir ; les dates, le programme, les sponsors, comment réserver… L’affiche comporte si peu d’informations qu’on ne sait pas de quoi il s’agit. Quel est ce traitement digital peu élégant ? Des U dans un U. C’est moche Le moche Solidays vs Les Urbaines du spectateur de ce que sont les Urbaines, soit sur sa curiosité qui le poussera une fois chez lui à aller chercher sur internet afin de se renseigner sur l’évènement. Ainsi, l’affiche Solidays est peut-être moche mais cette affiche des Urbaines n’en est pas moins « bizarre » et je suis convaincue que si un parisien débarquant de sa ville arrivait à Lausanne et se trouvait nez à nez avec cette affiche, il serait sceptique. Et ? L’affiche Solidays est une affiche de festival classique. Celle-ci nous dit de quel festiva il s’agit, quel programme il propose, où et quand celui-ci a lieu… Quand à la structure de l’affiche, celle-ci est claire : on voit d’abord le nom du festival, puis l’image de la jeune fille, puis le programme. L’image proposée tend à donner à l’affiche une athmosphère sensée faire écho à l’ambiance du festival. Ce choix d’image ainsi que son traitement résulte d’un choix esthétique qui peut cependant être remis en question selon ses goûts personnels. Ainsi, personnellement, cette esthétique ne correspond pas à mes goûts, et c’est donc en me basant sur ce jugement personnel que j’affirme : « c’est moche ». Quant à l’affiche des Urbaines, elle constitue pour moi l’exemple type de l’affiche lausannoise qui m’a interpelée à mon arrivée à Lausanne. Celle-ci contient tous les codes basiques de l’affiche lausannoise : — c’est une affiche uniquement typographique — la typographie qui y est utilisée n’est autre que la typographie suisse « par défaut » de presque toutes les affiches en à Lausanne — l’affiche est structurée selon un gros élément central qui attire le regard du spectateur — seulement deux couleurs la composent — elle comporte tellement peu d’éléments qu’on ne sait même pas de quoi il s’agit. Je suppose que l’auteur de cette affiche compte soit sur la connaissance au préalable 52 53 C’est moche Le moche Musée des Arts Décoratifs vs Mudac Musée des Arts Décoratifs vs Mudac Affiche du Musée des Arts Décoratifs 40 × 60 cm — Vue dans la rue. 54 — Exposition regroupant les travaux du graphiste Michal Batory au Musée des Arts Décoratifs de Paris. Affiche du Musée d’Art Contemporain 70 ×100 cm — Vue dans la rue. — Exposition regroupant les travaux de la graphiste Flavia Cocchi au Mudac à Lausanne. 55 L’image occuppe la place principale dans l’affiche. La typographie est la pièce maîtresse de l’affiche. Le texte est agencé en fonction de l’image. Le texte est simplement centré. La forme des lettres créé le rythme de l’affiche. Le choix des couleurs est finement réalisé. Seulement deux couleurs : le noir et le vert. Le fond reste blanc. L’aspect dansant de la typographie répond à la forme de la bouche. Typographie grotesk stricte et droite pour une affiche sobre et minimaliste. L’affiche nous parle de l’exposition d’un graphiste et nous dit où et quand celle-ci a lieu. À moins de connaître la graphiste, on ne sait absolument pas de quoi parle l’affiche. C’est moche Le moche Petit Théâtre vs Théâtre Boulimie Petit Théâtre vs théâtre Boulimie Affiche du Petit Théâtre de Paris 29,7 ×42 cm — Vue sur le quai du métro à Paris. 66 — Le Petit Théâtre de Paris propose toutes sortes de pièces à ses spectateurs. Affiche du Théâtre Boulimie 70 ×100 cm — Vue près de la piscine de Mon Repos à Lausanne. — Le Théâtre Boulimie est un théâtre situé à Lausanne qui propose des pièces comiques aux spectateurs. 67 Le premier élément que l’on voit est le titre de la pièce. Le premier élément que l’on voit est le nom du théâtre. Quatre parties distinctes composent l’affiche. La lecture est guidée par une hiérarchie claire grâce à un traitement habile de la typographie. Plusieurs typographies différentes. La typographie est la même partout mais différemment traitée (majuscule, soulignement, taille, graisse…). Les couleurs complémentaires jaune et violet ainsi que le halo de lumière rendent l’affiche plus voyante. Une affiche claire mais discrète qui peut sembler austère au parisien venu à Lausanne. Le moche C’est moche Petit Théâtre vs Théâtre Boulimie Alors ? Le Petit Théâtre mise sur une affiche voyante et drôle pour attirer le spectateur. Sans aucun doute, l’affiche réussit à attirer et à informer le spectateur. De mon point de vue, bien que cette affiche soit efficace dans son domaine, le résultat obtenu est bas de gamme ; l’affiche a été réalisée selon la composition classique de l’affiche de théâtre (image au centre, titre en dessous…) et la découpe plus ou moins soignée du furet sur photoshop dans le but de le placer au milieu d’un halo de lumière donne un aspect très bas de gamme à l’affiche. C’est cet aspect bas de gamme qui me fait trouver l’affiche « moche ». Quant à l’affiche du Théâtre Boulimie, son point fort est de pouvoir être déclinée sous la même forme au fil des spectacles et de créer une véritable identité autour du théâtre qui va ainsi se démarquer des autres et que l’initié va reconnaître à première vue. Le traitement de la typographie y est relativement habile ; on reconnaît au premier regard où sont les titres des spectacles, où ont les noms d’acteurs, les dates de représentation, etc. En revanche, celle-ci a un aspect très austère, voire ennuyeux qui ne séduira certainement pas le parisien venu à Lausanne. D’autre part, je tiens à rappeler que le Théâtre Boulimie est à la base un théâtre qui propose des pièces comiques, et je trouve dommage que cela soit loin d’être visible dans l’affiche. Une chose est sûre, ce n’est pas devant cette affiche que le passant va s’arrêter à moins de déjà connaître le Théâtre Boulimie. 76 77 C’est moche Le moche Noël Noël Affiche Go Sport 400 × 300 cm — Vue sur le quai du métro à Paris. 78 — Go Sport est une marque d’articles de sport française. Affiche Digitech.ch 268.5 × 128 cm — Vue dans une rue près de la gare de Renens. — Digitech est un site internet sur lequel on peut acheter du matériel informatique. 79 Deux produits sont montrés, vus de trois quarts. Trois produits de la marque Apple sont présentés en plan frontal. Rangés du plus petit au plus grand. Utilisation du rond pour structurer les informations en référence à la forme d’une boule de Noël. Utilisation d’un cadre bleu. On nous raconte tout sur le produit. Les couleurs utilisées sont celles de Noël : le rouge et blanc. Seules les informations essentielles sont indiquées. Les couleurs utilisées sont celles de digitech : bleu et rouge. À ces couleurs viennent s’ajouter de jolis petits motifs de Noël. Fond blanc. Et de petits effets d’ombre et de reflet. Petite fantaisie autorisée pour Noël mais toujours le plus sobrement possible. C’est moche Le moche Nourriture Nourriture Affiche Sodebo 200 × 150 cm — Vue sur le quai du métro à Paris. 86 Sodebo est une marque de sandwichs et plats préparés vendus en supermarchés. Affiche viande suisse 268.5 × 128 cm — Vue en gare de Lausanne. 87 L’affiche me vend une pizza, et si jamais je veux aller l’acheter, elle me montre aussi l’emballage. Le premier élément que je vois c’est ce gros rôti dans un four. Le slogan est simplement mis en haut de l’affiche. Typographie qui évoque un trait de sauce sur le bord d’une l’assiette. Une petite étiquette vient appuyer le fait que c’est bien d’une nouvelle collection de pizzas dont il s’agit. Les éléments complémentaires sont relégués au second plan. Les éléments de l’affiche sont dispatchés de part et d’autre de l’affiche. Quelle est l’institution qui se trouve derrière cette affiche ? C’est moche Le moche Nourriture Hum ? Une publicité pour… De la viande suisse ? Ça change de ce que j’ai l’habitude de voir mais pourquoi pas. Cette affiche, à la composition toujours très simple, correspond à l’idée que je me fais de certaines valeurs suisses ; les suisses sont pour moi des gens simples qui savent avoir des plaisirs simples. Les parisiens de toute façon n’aiment rien alors que ressentiraient-ils face à une affiche de trois mètres montrant un rôti ? Pas grand chose je crois… Quant au graphisme de l’affiche, le choix de la typographie qui m’évoque un trait de sauce sur le bord d’une assiette me laisse croire que ce choix a été fait à propos et non par défaut comme pour beaucoup d’affiches parisiennes, et donc que l’affiche a été réalisée par une personne possédant un minimum d’acquis dans le domaine de la communication visuelle. L’affiche française est une affiche classique, à la composition basique faisant la promotion d’une pizza. Je reste sceptique sur le petit détail de l’étiquette accrochée au slogan ainsi que sur le choix de présenter deux fois le même produit ; cela vient immédiatement affaiblir l’impact de la première image et alourdir la composition. Pour moi, cette affiche est une publicité bas de gamme et n’a pas grand chose à voir avec le graphisme, elle est « moche ». 92 93 C’est moche 94 Au-delà de la mocheté Au-delà de la mocheté L’affiche parisienne • Son but est de faire la promotion d’un produit, d’un évènement… • Délivre un message exhaustif, que ce soit une affiche de festival, une affiche commerciale, une affiche d’exposition… Prenons l’exemple de l’affiche d’une pièce de théâtre, celle-ci contiendra (sauf rares exceptions bien sûr) le nom de la pièce, le nom des acteurs, les dates de représentation, comment se rendre sur les lieux, etc. Avec toutes ces informations, le travail du graphiste consiste à trouver une manière plus ou moins claire et plus ou moins élégante d’agencer tous ces éléments les uns par rapport aux autres et cela se voit dans la structure de nombreuses affiches. • Sera moins facilement déchiffrable de loin mais comportera toutes les informations nécessaires sur le sujet dont elle retourne. 97 Affiche du Théâtre de la Ville à Paris. C’est moche 98 Au-delà de la mocheté L’affiche parisienne Ce que je vois Ce que j’en retiens Information • De nombreuses informations à mettre dans l’affiche • De nombreux éléments visuels mis en place • La communication passe d’abord par l’image (il est rare de voir des affiches parisiennes uniquement typographiques) — Ce qu’il faut garder Structure • Il n’y a pas de grille, les éléments sont agencés les uns par rapport aux autres • La quantité d’information occupe tout l’espace, il y a peu de place pour le vide dans les affiches parisiennes • La hiérarchie de l’affiche est moins affirmée que dans les affiches lausannoises — • On sait de quel évènement il s’agit et on a presque toutes les informations nécessaires sur l’affiche jusqu’au moyen de se rendre sur les lieux ou d’acheter le produit dont il est question • Certaines affiches relevant d’un niveau de graphisme supérieur comme les affiches d’exposition bien que dans un style différent du style lausannois constituent des créations originales et visuellement agréables. — Ce qu’il faut éviter • Il n’est parfois pas nécessaire de tout dire • Des structures confuses qui enlèvent de l’impact aux affiches • Des affiches qui tentent d’attirer le regard sur elles de manière souvent malhabile • Un design banal pas très séduisant qu’on pourrait qualifier de graphisme bas de gamme • Des effets graphiques superficiels et souvent laids (dégradés de couleurs, effets d’ombre…) • Un design généralement avant tout destiné à vendre — Aspect • Un aspect parfois chargé car tout l’espace est utilisé — Couleur • Des couleurs à foison • Des couleurs sensées aider l’affiche à être vue en dans milieu urbain très dense — Typographie • Le graphiste parisien n’hésite pas à utiliser différentes typographies au sein d’une même affiche, parfois de type fantasie • La typographie a surtout un but informatif, il n’y a généralement pas de réelle réflexion autour de la typographie sauf pour les affiches culturelles • Les informations textuelles sont placées à l’horizontale — Stratégies visuelles • Plusieurs éléments visuels tendent à attirer le regard • Les affiches françaises ont souvent recours à des figures connues afin d’attirer le regard du passant — 99 C’est moche L’affiche lausannoise • Son but est de présenter une création originale qui va attrapper le regard du passant et faire exister le lieu, l’évènement… Dont elle fait la promotion. • Minimise l’information (moins de texte, moins de couleurs, moins de typographies différentes…) au profit d’un impact visuel plus fort. Ainsi, il est fréquent de voir des affiches (presque) muettes dans les rues de Lausanne. • Sera visible de très loin mais ne révèlera pas forcément de quoi elle retourne (aucune information sur l’affiche en dehors d’une adresse de site internet par exemple). 100 Cette affiche presque muette est incompréhensible pour un parisien venant à Lausanne. C’est moche 102 Au-delà du moche L’affiche lausannoise Ce que je vois Ce que j’en retiens Information • L’information est réduite à son minimum (si bien que parfois on ne comprend pas de quoi il s’agit) • Une affiche muette n’est pas un problème • La typographie occupe une place majeure au sein de l’affiche lausannoise — Ce qu’il faut garder Structure • Utilisation d’une grille • Tendance à centrer les éléments • Le vide et le blanc ne font pas peur — • Des affiches à la structure solide grâce à une grille • Une hiérarchie bien mise en place qui sert le propos de l’affiche • Une maîtrise et une compréhension de la typographie qui sert le propos de l’affiche • Un design qui attire le regard • Des expérimentations techniques qui amènent de l’originalité à l’affiche — Ce qu’il faut éviter • Parfois l’affiche comporte tellement peu d’informations qu’on ne sait pas de quoi il s’agit • Parfois trop d’épuration vient désservir le propos de l’affiche (voir affiche pour les Docks page précédente) • Un design qui peut sembler austère et ne sera pas accessible à monsieur-tout-le-monde qui n’a jamais vécu à Lausanne — Aspect • Un design épuré • Parfois le design est tellement épuré, simplifié à l’extrême qu’il pourraît être qualifié « d’anti-design ». Cet anti-design n’est clairement pas accessible à tous. • Un design qui se veut tellement simple qu’il en devient parfois austère — Couleur • Le blanc ne fait pas peur, au contraire, il occuppe une place importante au sein des affiches lausannoises • Un choix de couleurs souvent restreint dans un but esthétique — Typographie • Utilisation fréquente de typographies de type grotesk telle que l’helvetica • Des expérimentations typographiques : les textes sont parfois à la verticale, en diagonale, à l’envers, en spirale… • Celle-ci est utilisée dans un but visuel et informatif — Stratégies visuelles • Souvent un gros élément central à la forme simple et qui se détache du fond est sensé attrapper le regard du passant • Le but premier de l’affiche suisse est d’attrapper l’oeil, vient ensuite l’information, qui doit être la plus concise et claire possible, quitte à omettre certaines informations • La superposition de deux (ou parfois plus) éléments centraux de couleur différente — 103 C’est moche 104 Qu’aurait-on fait à Lausanne ? C’est moche Rock en Seine Qu’aurait-on fait à Lausanne ? eS ed ain m do k c n o e R eein S 9 lou t-C ain 00 d 9 2 8• 0 •3 2 ût ao 2 www.rockenseine.fr 106 107 C’est moche Dia Qu’aurait-on fait à Lausanne ? 2.99 € Prix du 1er au 14 février Dia, Vous allez aimer le Hard discount. Pour votre santé éviter de manger trop gras ou trop sucré. 108 109 C’est moche Qu’aurait-on fait à Lausanne ? Offenbach LE THÉÂTRE DE LA VILLE AVEC TOUTE LA TROUPE DE L’ÉQUIPE PARISIENNE TOUT OFFENBACH UN NOUVEAU SPECTACLE DE ALAIN SACH DIRECTION MUSICALE PATRICK PEVRIER 110 111 C’est moche 112 Les origines du moche C’est moche La place du graphiste Une des raisons pour lesquelles les affiches parisiennes sont moins soignées que les affiches lausannoises est incontestablement le fait que la plupart des affiches parisiennes sont réalisées par des publicitaires ou des boîtes de communication, ce qui donne cet aspect « moche » aux affiches qui ne sont pas designées pour être jolies ou originales mais simplement pour informer et vendre. À Lausanne, j’ai l’impression que ce sont des graphistes qui réalisent presque toutes les affiches, même les commerciales. Si certaines doivent pourtant être faîtes par des boîtes ou des publicitaires, le design est tout de même beaucoup plus soigné, peut-être pour plaire à un public dont les yeux sont habitués à un certain niveau et style de graphisme. Publicité Carrefour. 114 Publicité Aldi. Les origines du moche L’environnement urbain Des affiches à Lausanne. À Paris il y a énormément de panneaux, de gens, de couleurs, de signes graphiques, etc, autant d’éléments qui vont venir créer des interférences entre l’affiche et celui qui va l’apercevoir, au mieux la regarder. En réponse à ce problème, les graphistes et les publicitaires utilisent de nombreuses couleurs tape-à-l’oeil, voire recouvrent un couloir entier d’une seule et même affiche pour essayer d’attirer le regard sur leur produit/création. Peut-être qu’une affiche de type lausannoise, sobre et stricte, ne trouverait pas sa place dans un milieu urbain si dense. Les parisiens sont pressés, blasés, on peut difficilement imaginer qu’en voyant une affiche muette dans un couloir du métro ils vont aller se renseigner sur le pourquoi de cette affiche. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle toutes les informations sont données sur les affiches ; le parisien n’aura pas le temps ni l’envie d’aller regarder par lui-même comment se rendre à telle ou telle exposition, alors on lui donne directement toutes les informations sur l’affiche. Ainsi, peut-être que les lausannois peuvent se permettre des codes graphiques (couleurs, typographies…) plus subtils non seulement car ils n’ont pas le problème de devoir se détacher de l’environnement dans lequel elles vont être affichées mais aussi car les lausannois sont des gens qui conservent une certaine curiosité disposent de davantage de temps. Enfin, dans une petite ville (par rapport à Paris), comme Lausanne, il est possible que la plupart des gens sachent déjà ce que sont Les Urbaines par exemple, 117 Des affiches à Paris. C’est moche mais à Paris, il y a tellement d’évènements différents qu’il vaut mieux tout dire directement plutôt que de miser sur la connaissance du spectateur. À Paris, les publicitaires n’hésitent pas à occuper un couloir entier pour être sûrs d’être vus. 118 Le parisien trop pressé dispose ici de toutes les informations dont il peut avoir besoin sur la pièce. C’est moche Les origines du moche le graphisme est né avec des artistes comme Alphonse Mucha, celui-ci d’abord pratiqué par des artistes, dessinateurs, peintres, a peu à peu basculé dans le domaine des Arts Appliqués. Cependant, ses origines plasticiennes n’ont pas complètement disparues. Des traces de celles-ci demeurent par exemple dans l’enseignement du graphisme : à Paris, les étudiants en graphisme pratiquent davantage de travaux manuels alors que les étudiants en graphisme à l’ECAL utilisent principalement les logiciels Adobe. Les différences culturelles L’art et le design a toujours occuppé une place prépondérante dans la vie quotidienne des suisses où ils ne sont pas destinés à une élite mais vont de pair avec la vie de tous les jours. Une vision de l’art proche de celle du Bauhaus ; tous les arts vont de pair, il n’y a pas de barrière entre peinture, sculpture, architecture et design et ceux-ci doivent être pleinement intégrés dans la vie de tous les jours. Cette conception suisse de l’art est pour moi le résultat d’échanges multiculturels que le pays a toujours entretenu avec les pays qui l’entourent. Aussi, de nombreux artistes et intellectuels sont venus s’y réfugier pendant la guerre et ceux-ci ont contribué à poser les fondements de l’art tel qu’il existe aujourd’hui à Lausanne. Cette vision moderne de l’art perdure aujourd’hui notamment grâce aux moyens mis en place par la politique culturelle suisse qui a toujours encouragé et multiplié les manifestations artistiques comme la mondialement connue Art Basel. La tendance lausannoise à encourager la culture se voit rien qu’en marchant dans les rues de la ville : alors qu’à Paris 75% des affiches que l’on va voir sont des affiches commerciales, à Lausanne 75% des affiches sont des affiches culturelles. Ainsi, le moche existe aussi à Lausanne, simplement on le voit beaucoup moins. En France, la séparation entre Beaux Arts et Arts Appliqués a toujours été claire. Hormis quelques exceptions, les Beaux Arts ont toujours été considérés comme devant être exposés dans des musées. Ainsi, lorsque 120 121 C’est moche Les origines du moche moi aussi le formatage des graphistes d’aujourd’hui et contribue à consolider les barrières entre graphisme parisien et graphisme lausannois. Des méthodes d’apprentissage différentes À mon arrivée en Suisse j’ai été très surprise par les différences de méthodes d’enseignement suisses et françaises : les écoles françaises ont conservé une pratique très traditionnelle et scolaire de l’art et du graphisme. Nous avions par exemple des cours de dessin de nu plusieurs fois par semaine tandis qu’à mon arrivée à l’ECAL, le cours de dessin se basait sur l’imagination. C’est-à-dire que j’arrivais à ma table et on me disait « Voici une étagère Billy, imaginez ce qui se trouve sur l’étagère ». Après des journées entière à peindre le plus fidèlement possible des religieuses au chocolat, des bidons d’adoucissant de lessives et j’en passe, cette nouvelle méthode m’a semblée merveilleuse. De même, lorsque l’on suit des études de graphisme à Paris dans une école telle que l’école Olivier de Serres (une des quatre écoles d’art appliqués publiques de Paris avec l’école Estienne, Duperré et Boulle) où j’étudiais, on ne touche pas à l’informatique avant au moins la troisième année d’étude. Ainsi, on termine son bachelor en sachant merveilleusement dessiner mais en ne sachant pas utiliser inDesign, curieux pour une formation de graphisme non ? À l’ECAL, c’est le contraire, l’école nous plonge tout de suite dans Photoshop, Illustrator, etc, et presque personne ne sait y dessiner. Ainsi, les créations manuelles y sont beaucoup plus rares qu’à Paris. Cette différence dans l’enseignement constitue pour 122 123 Affiche réalisée par un étudiant de l’école Estienne à Paris. Affiche réalisée par un étudiant de l’école Estienne à Paris. Mercredi aprés-midi, 14.30: la n ée aus jaenpual s rrtae 17.40: Affiche rèalisée par Kristoffer Li, étudiant à l’ECAL à Lausanne. Affiche rèalisée par Nolan Paparelli, étudiant à l’ECAL à Lausanne. C’est moche Des références différentes La France comme la Suisse a eu ses influences respectives qui ont inspiré les générations suivantes. En Suisse, des artistes tels que Jan tschichold, Max Miedinger et Eduard Hoffman ont fondé les bases du graphisme lausannois aujourd’hui, et bien que de nombreux graphistes s’en soient détachés, leur influence est à mes yeux toujours présente, à travers l’utilisation de grilles, de formes simples, par une esthétique sobre et avant tout informative… La France a elle aussi eu ses influences graphiques auxquelles sont venues s’ajouter, l’influence de mai 68. Durant ces évènements de nombreuses affiches, de nombreux flyers ont du être créés afin de protester contre le gouvernement. Des codes graphiques mis en place à l’époque, le graphisme parisien a gardé les couleurs, la manière de traiter la typographie, l’énergie. 128 Affiche de mai 68. Affiche faîte par Grapus pour le Secours Populaire français. Affiche du Printemps de Bourges. Les origines du moche Des approches différentes De toute évidence, les priorités graphiques ne sont pas les mêmes à Paris qu’à Lausanne. Les lausannois préfèrent mettre l’accent sur l’impression visuelle qu’elle va laisser à celui qui la regarde et cela passe : • par l’originalité de l’affiche • par un équilibre harmonieux de la structure basée la plupart du temps sur une grille • par la séduction visuelle (couleurs harmonieuses, dessins « friendly »…) • par le définition d’un réel concept à l’issu duquel l’affiche sera réalisée. En revanche, les parisiens misent sur : • la visibilité en milieu urbain • l’exhaustivité des informations fournies • la grille leur est inconnue • une séduction visuelle plus maladroitement mise en place qu’en Suisse (motifs rappelant ceux d’un papier cadeau pendant la période de Noël, petit détail rigolo parfois lourdement rajouté sur l’affiche…). 133 Bien que très chargée, l’affiche reste lisible grace à une hiérarchie claire. C’est moche Des différences sociales Il faut aussi prendre en compte que le milieu dans lequel le graphiste ou publicitaire évolue tous les jours va conditionner ses créations. À force de voir telle ou telle manière de faire, on pense que c’est comme ça qu’il faut faire et le public s’attend aussi à voir ce genre de choses. Ainsi, si les affiches parisiennes présentent un aspect commercial, c’est aussi car cela correspond à une demande de la part des consommateurs parisiens ; la France se dit en crise, pauvre, les affiches insistent alors sur leurs bas prix. Par ailleurs, je constate qu’il existe un graphisme destiné à la classe moyenne, un autre destiné à une classe plus pauvre et un graphisme destiné à une classe plus aisée, d’où le fait que les affiches culturelles soient plus soignées que les autres. Ainsi, les publicitaires commencent à se rendre compte que pour vendre davantage auprès des bourgeois, et même auprès de la classe moyenne, il faut commencer à faire un effort non seulement esthétique mais aussi au niveau du message délivré par l’affiche. Les nouvelles campagnes publicitaires Monoprix, Carrefour illustrent très bien ce propos. Publicité Carrefour Discount. 134 Publicités Monoprix. C’est moche 136 Où Paris et Lausanne se retrouvent Où Paris et Lausanne se retrouvent Les écoles de graphisme Travail de diplôme de Joachim Felix Correia, étudiant à l’ECAL à Lausanne. Contre toute attente, malgré les différences majeures du systême d’enseignement du graphisme à Paris et à Lausanne, les travaux des étudiants parisiens et lausannois tendent parfois à se ressembler. Cela est sans doute dû en partie au fait que les grands noms du graphisme viennent de différents horizons pour venir enseigner dans les écoles de graphisme, que celles-ci se trouvent à Lausanne, à Paris ou ailleurs. Ces professeurs nous forment, nous indiquent quelles sont leurs références, quels livres regarder, sur quelles mises en page prendre exemple ou non… Et leurs références deviennent alors celles des générations futures, qui les transmettront à leur tour aux générations suivantes, etc. Enfin, cette ressemblance peut aussi être attribuée aux tendances actuelle du graphisme : peutêtre qu’aujourd’hui les triangles et les smileys sont à la mode mais demain qui sait ? 139 Travail d’Alexandre Liziard, étudiant à l’ENSAD à Paris. C’est moche La culture Les graphistes parisiens disposent généralement de davantage de liberté dans le domaine de la culture (affiches d’exposition, de théâtre…) que dans les domaines de la vente, du voyage, de l’éducation, etc, et les attentes esthétiques sont beaucoup plus poussées. Cela se traduit par des créations plus originales que l’on serait plus suceptibles de voir à Lausanne. Ainsi, bien que parfois radicalement différent du style lausannois, le graphisme des grands musées français est aussi soigné que celui des musées de Lausanne. Affiche parisienne pour le Théâtre La Pépinière. 140 Affiche lausannoise pour le Petit Théâtre. Nouvelle identité visuelle des affiches du Musée d’Orsay (Thomas Huot-Marchand et Philippe Millot). Affiche de l’exposition de Renée Green au MCBA de Lausanne (Gilles Gavillet). Affiche de l’exposition de Renée Green au MCBA de Lausanne (Gilles Gavillet). Affiche réalisée par HappyPets à l’occasion du For Noise festival en 2010. C’est moche Mais… Il est cependant intéressant de noter que beaucoup de graphistes mandatés par les grands musées de Paris sont des graphistes suisses. 146 Affiche réalisée par Jean Widmer qui fut ensuite employée par le Musée d’Art Moderne, le Jeu de Paume… Affiche réalisée par Jean Widmer. Affiche revisitée par l’Atelier de Création Graphique d’après l’identité visuelle créée par Ruedi Baur. C’est moche 150 L’influence du moche C’est moche L’influence du moche Les nouvelles interrogations Les nouvelles interrogations Il m’aura fallu vivre et étudier quatre années à Lausanne et visualiser des milliers d’affiches lausannoises comme parisiennes pour réussir à mettre des mots sur ce que j’ai ressenti face au graphisme lausannois en quittant Paris. Aujourd’hui, si je n’ai pas la prétention de vouloir devenir la graphiste de demain, je fais de mon mieux pour faire mon travail tant bien que mal en tentant de cumuler les points forts du graphisme parisien et lausannois, et surtout d’éviter le moche. De ce fait, les nouvelles questions qui se posent aujourd’hui à moi sont les suivantes : mais comment éviter le moche lorsqu’on travaille avec des clients qui n’ont absolument aucun sens esthétique ? Où commence le compromis, à quel moment le compromis devient vendre son âme ? Comment ne pas perdre sa volonté de bien faire après des années de métier ? Ou pire, comment ne pas perdre toute notion esthétique à force de travailler avec de telles personnes ? 152 153 Repas 09:15 Virtualisation de notre monde ~ le cadre des changements en cours Prof. J-Philippe Thiran — EPFL Les nanotechnologies vont révolutionner la médecine Les principaux thèmes traités seront liés aux stratégies et aux structures à mettre en place pour être plus efficace et gagner un avantage concurrentiel dans un contexte où les établissements mal positionnés pourraient disparaître avant la fin de la décennie en cours. Plus concrètement, ce séminaire a pour ambition de: • vous aider à mieux prendre conscience des nouvelles réalités liées aux changements amenés par la LAMal et comprendre la nouvelle dynamique qui se met en place au sein de notre système de santé; • dresser un inventaire des principaux changements qui se produiront dans nos marchés et identifier les enjeux concrets auxquels votre établissement devra répondre en 2012, mais surtout durant le reste de la décennie; Un mandat qui m’a été confié récemment. Apéritif • vous fournir un certain nombre d’instruments pratiques devant vous permettre de tirer avantage des opportunités créées tout en mitigeant les menaces qui pointent à l’horizon; • envisager diverses stratégies pouvant vous permettre de tirer votre épingle du jeu et vous différencier dans un marché où la concurrence deviendra plus rude et telle une vague «darwinienne» sélectionner les établissements qui pourront «continuer l’aventure». Pour traiter de ces sujets, nous avons à nouveau cherché à réunir des experts et praticiens reconnus aux plans Suisse et international. Nous relèverons en particulier la venue de Dr Franck Heimig, directeur général de l’institut InEK, l’organisme responsable de l’introduction des DRG en Allemagne. Plusieurs experts suisses très au fait de ces questions partageront ensuite avec vous leurs expériences et points de vue. — diplômé en direction des services infirmier et titulaire d’un Master en Health Care Management, a développé une société de conseils, formation et développement informatique dans le domaine de la santé. Spécialisé dans le codage médical et les DRG, il est actif dans le domaine de l’évaluation — de l’activité infirmière Docteur en médecine avec, entre autres, le LEP. de l’Université de Lausanne et en santé publique Il est viceprésident de la fédération européenne de l’Université de Johns d’informatique médiHopkins, s’est notamcale, et du groupe soins ment spécialisé dans les infirmier et informatique de domaines de la gestion l’association internationale des services de santé d’informatique médicale. et de l’économie de la Andreas Roos est santé. Il dirige la Centrale Docteur en médecine et de codage et d’archivage titulaire d’un Master of médical du CHUV. Il colHealth Administration. Il labore à des travaux pour est membre de la divers instituts ainsi qu’aux Direction générale de l’asprojets menés par l’assosurance-maladie Sanitas ciation APDRG Suisse et en qualité de responsable participe maintenant à la de son département Promise en oeuvre du sysduits et Tarifs. Il a dirigé, tème SwissDRG. en tant que CEO Suisse, les cliniques privées du groupe Humaine-Klinik et était Directeur Général de la Winterthur Assurances. Dr Roos est Président du réseau Economie de la Santé Winterthur — et membre de divers est infirmier-clinicien commissions et conseils et spécialiste en gestion d’administration. hospitalière avec brevet fédéral. Depuis 2009, il dirige un secteur de soins Hervé Guillain JeanFrançois Cardis L’animation de la journée sera assurée par M. Christian Fracheboud, associé chez Hpartner Sàrl. Médecine digitale et mSanté Ignazio Cassis — est diplômé en médecine humaine (Université de Zürich) et en Santé Publique (Université de Genève). Monsieur Cassis a plusieurs casquettes; Dr. Med. F.M.H – M.P.H /Vice-Président de la FMH / Conseiller national (Membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique – Président de la délégation auprès de l’AELE et du PE) / Prof. chargé de cours auprès de l’Université de Lausanne (Master in Health Economics and Management). (mobile health) — 15 avril 2013 Montreux/ Centre des Congrès Heinz Locher — Dr ès sc. écon., a assumé la fonction de chef du service de la santé publique du canton de Berne pendant treize ans, puis de consultant en matière de management et de politiques de santé pour STG-Coopers & Lybrand et PricewaterhouseCoopers Les objectifs sont de : ~ Dresser un inventaire des principaux changements, de sorte à avoir une bonne compréhension de ce qu’il faut comprendre par médecine digitale et mSanté ; ~ Mesurer l’impact que ces changements auront sur votre entreprise, votre établissement de sorte à vous y préparer de manière proactive ; ~ Prendre conscience qu’un nouveau marché plein d’opportunités est en train d’émerger ; ~ Fournir quelques principes et règles pouvant vous guider dans l’élaboration de vos stratégies. D E U T SC H E U B E R S E TZ U N G / T RA D U CT I O N E N A L L E M A N D Patrick Weber est le directeur général de l’InEK GmbH, l’institut allemand des DRG, organisme responsable du développement et de la gestion du système DRG ainsi que de la distribution des financements aux hôpitaux et cliniques allemands. Depuis 2006, cet organisme conseille aussi la Suisse pour le développement et la mise en place des SwissDRG. En 2004, Dr Heimig a représenté l’Allemagne au sein du Groupe International pour les perspectives de paiement établi pour l’UE Les cadres et dirigeants de l’industrie de la santé se doivent de bien comprendre ce nouveau tsunami (disruptive technology) qui est à notre porte. A l’instar des sept séminaires précédents, cette rencontre doit permettre d’avoir une meilleure compréhension de ces nouvelles réalités émergentes et de vous aider à redéfinir vos priorités et vos projets dans le cadre de vos réflexions stratégiques. Des démarches et outils concrets vous seront présentés à cette occasion. Dr. Bertrand Kiefer Café Médecine digitale et mSanté Mais la portée des changements à venir va en fait bien au-delà de l’année 2012 et de l’introduction d’un nouveau modèle de financement. Le positionnement de l’établissement en relation avec les nouvelles concurrences, le contenu de son portefeuille de services, la démarche qualité/gestion des risques et l’efficience médicale, l’intégration dans un réseau, l’efficience des processus et les coûts des principaux traitements, négociation avec les caisses pour les disciplines non listées, Quant aux cliniques privées, le changement le plus important avec la nouvelle planification sanitaire est le fait que les assureurs maladie et les cantons sont devenus partenaires en tant que co-financiers. De facto, nous allons observer un monisme pour la partie stationnaire, parce que les cantons auront l’intelligence de se baser sur les contrôles de factures effectués par les assureurs. Ils verseront des acomptes aux établissements, tout en se réservant le droit de mettre en marche leurs contrôleurs pour un méta-controlling. Une telle convention existe déjà dans le Canton de Zürich avec certains grands assureurs. En plus, hôpitaux et cliniques se verront confrontés avec une série de conditions liées à leur mandat: urgences, soins intermédiaires, formation, etc. En discutant avec plusieurs directeurs d’établissements médico-sociaux et des médecins dans le cadre de la préparation de ce séminaire, nous avons constaté qu’il existait à ce stade beaucoup d’idées reçues et de craintes (par ex. généralisation des réseaux de soins et perte du libre-choix du médecin). En outre, peu de directions donnent à ce stade grand crédit aux innovations disruptives qui transformeront sans aucun doute et plus rapidement que nous ne l’imaginons, nos systèmes de santé. Ces craintes doivent être recadrées et placées dans la perspective des transformations en cours de notre système de santé alors que le défi central sera de garantir une mise en œuvre du développement médical et médico-technique qui soit créatrice de valeur. Autrement dit, de permettre le développement d’une nouvelle structure «de production» qui corresponde à l’évolution des besoins de la population en ligne avec les possibilités offertes par la science et les nouveaux modèles organisationnels. Appréciation critique des évolutions en cours ~ synthèse de la journée 10:30 MUSÉE OLYMPIQUE, LAUSANNE – 5 MAI 2 011 LAMal 2012: PRÊT POUR LE GRAND CHAMBARDEMENT? le financement des investissements sont quelques uns des thèmes brûlants qui devraient occuper l’agenda de vos établissements. 16:30 Prof. Adrian Ionescu — EPFL UNE DERNIÈRE CHANCE D’ÉVALUER VOTRE NIVEAU DE PRÉPARATION ET DE RECADRER VOS PRIORITÉS ET VOS PROJETS. La nouvelle LAMal déploiera ses effets dès le 1er janvier 2012. Pour beaucoup d’établissements, c’est surtout le nouveau modèle de financement avec ses différentes modalités qui a retenu l’attention. Pour l’essentiel, ces établissements se préparent à ces changements en se formant aux SwissDRGs, en adaptant leurs systèmes informatiques et leurs processus administratifs, en introduisant un dossier médical informatisé, en formant leurs collaborateurs et en introduisant une nouvelle comptabilité analytique. Dr. François Cerruti Voyageurs et télémédecine ~ l’exemple de MFO à Genève 17:00 10:00 PRÊT POUR LE GRAND CHAMBARDEMENT? Dr Keller — HUG Deux chiffres permettent de témoigner de cette digitalisation de notre planète. Depuis sa naissance jusqu’en 2003, l’humanité avait créé un total de un milliard de gigabytes de nouvelles informations. En 2012, c’est la quantité journalière produite sur terre. Et la croissance continue de façon exponentielle… LAMAL 2012: 16:15 Education thérapeutique et monde virtuel — Graphic design : Meili Gernet — www.maou.ch Le résultat. Le compromis est bien passé. Inscriptions jusqu’au 15 avril 2013 au moyen du talon d’inscription joint • Par la poste • Via e-mail [email protected] • Via fax +41 21.799.92.65 — www.pratique-sante.ch www.espace-competences.ch 12:15 Leslie Wainwright 14:45 Frank Heimig Comprend la participation au séminaire, le repas de midi et les pauses. Un bulletin de versement sera envoyé en temps utile pour le paiement. Prof. Maresceaux — Ircad Siemens d’environ 800 collaborateurs sur 5 hôpitaux. Sa pratique, ses publications, ses conférences et son enseignement portent sur l’attractivité, la rétention et l’intégration des professionnels dans une organisation de soins, l’évolution des structures et des pratiques de soins en regard des enjeux socio-économiques et les démarches qualité. Centre des Congrès 2M2C à Montreux. CHF 385.– par participant — Carlo Ponti Robotique et médecine virtuelle Docteur en sciences politiques et gestion d’entreprise. Il a une large expérience dans le secteur des assurances, où il a occupé des postes de direction, dont la caisse maladie KPT. Il a été partenaire chez Atag Ernst & Young puis a rejoint le cabinet Arthur D. Little en qualité de partenaire et membre de la direction générale. Actuellement, Dr Hill a une entreprise de consulting. Il est également le secrétaire général de la Société Suisse pour la Politique de Santé. Il est l’auteur de plusieurs publications d’articles et de livres de référence en Suisse. 25 avril 2013 Vision politique ~ Le nouveau monde de la santé — Venant des USA, d’Allemagne, de France et de Suisse, nous avons Tous les volets de la médecine : cherché à réunir des experts de la recherche, les pratiques cliniques, haut niveau et largement pour nous les interactions entre les patients présenter un tableau complet 08:45 Mondes virtuels et Télémédecine Applications web santé ~ panorama des recherches en cours aux USA et dans le monde 14:15 Stephan Hill 15:15 Ce séminaire unique devrait donc vous permettre d’avoir une vue globale et équilibrée de cette nouvelle réalité qui est à nos portes. Frank Heimig est le directeur général de l’InEK GmbH, l’institut allemand des DRG, organisme responsable du développement et de la gestion du système DRG ainsi que de la distribution des financements aux hôpitaux et cliniques allemands. Depuis 2006, cet organisme conseille aussi la Suisse pour le développement et la mise en place des SwissDRG. En 2004, Dr Heimig a représenté l’Allemagne au sein du Groupe International pour les perspectives de paiement établi pour l’UE. 11:30 Carlo Ponti Esprit libre Conférenciers Hervé Guillain, Docteur en médecine de l’Université de Lausanne et en santé publique de l’Université de Johns Hopkins, s’est notamment spécialisé dans les domaines de la gestion des services de santé et de l’économie de la santé. Il dirige la Centrale de codage et d’archivage médical du CHUV. Il collabore à des travaux pour divers instituts ainsi qu’aux projets menés par l’association APDRG Suisse et participe maintenant à la mise en œuvre du système SwissDRG. Prof. Antoine Geissbuhler — HUG 14:00 Informations et consultations médicales sur internet, télémédecine réseaux sociaux de communautés de patients, applications pour smartphones, dossier médical informatisé, séquençage du génome, pilules digitales sont quelques uns des domaines auxquels on pense lorsqu’on parle de digitalisation. Mais les champs d’applications sont encore beaucoup plus larges… Jeudi 5 mai 2011 CHF 350.– par participant – comprend la participation au séminaire, le repas de midi et les pauses. Inscription Au moyen du talon d’inscription joint, via e-mail: [email protected] ou via fax au numéro +41 21.799.92.65 ou sur le site internet www.pratique-sante.ch Délai 25 avril 2011 Paiement Un bulletin de versement sera envoyé en temps utile pour le paiement. Les inscriptions ne seront pas remboursées passé le délai. Lieu Musée Olympique de Lausanne, Quai d’Ouchy 1, 1006 Lausanne. Le Musée se trouve à 10 mn en taxi de la gare de Lausanne. Parking Un parking se trouve à 5 mn à pied du Musée Olympique (Parking de la Navigation) ou à proximité immédiate (Beau-Rivage Palace). Introduction et bienvenue IDÉE D’AILLEURS Date Coût 08:30 Patrick Weber, diplômé en direction des services infirmier et titulaire d’un Master en Health Care Management, a développé une société de conseils, formation et développement informatique dans le domaine de la santé. Spécialisé dans le codage médical et les DRG, il est actif dans le domaine de l’évaluation de l’activité infirmière avec, entre autres, le LEP. Il est viceprésident de la fédération européenne d’informatique médicale, et du groupe soins infirmier et informatique de l’association internationale d’informatique médicale. Andreas Roos est Docteur en médecine et titulaire d’un Master of Health Administration. Il est membre de la Direction générale de l’assurance-maladie Sanitas en qualité de responsable de son département Produits et Tarifs. Il a dirigé, en tant que CEO Suisse, les cliniques privées du groupe Humaine-Klinik et était Directeur Général de la Winterthur Assurances. Dr Roos est Président du réseau Economie de la Santé Winterthur et membre de divers commissions et conseils d’administration. E-Santé ou cybersanté au profit du patient des changements en cours et nous faire découvrir les opportunités, mais aussi les dangers liés à cette digitalisation. Nous sommes particulièrement heureux de pouvoir compter sur deux experts de l’EPFL, Mme Leslie Wainwright, une experte en médecine digitale qui nous vient des USA, ainsi que Professeur Jacques Marescaux du célèbre institut Ircad à Strasbourg pour nous ouvrir des horizons nouveaux et fascinants. ORGANISATION Stephan Hill, Docteur en sciences politiques et gestion d’entreprise. Il a une large expérience dans le secteur des assurances, où il a occupé des postes de direction, dont la caisse maladie KPT. Il a été partenaire chez Atag Ernst & Young puis a rejoint le cabinet Arthur D. Little en qualité de partenaire et membre de la direction générale. Actuellement, Dr Hill a une entreprise de consulting. Il est également le secrétaire général de la Société Suisse pour la Politique de Santé. Il est l’auteur de plusieurs publications d’articles et de livres de référence en Suisse. 11:00 Accueil ~ café et les équipes médicales vont radicalement changer, avec pour conséquence, des patients mieux informés, plus engagés et beaucoup plus exigeants. L’animation de la journée sera assurée par M. Christian Fracheboud, associé chez Hpartner Sàrl. Heinz Locher, Dr ès sc. écon., a assumé la fonction de chef du service de la santé publique du canton de Berne pendant treize ans, puis de consultant en matière de management et de politiques de santé pour STG-Coopers & Lybrand et PricewaterhouseCoopers (PwC). En 2001, Heinz Locher ouvre son bureau de consulting «Heinz Locher Management & Consulting Services» à Berne. 08:00 Jean-François Cardis est infirmier-clinicien et spécialiste en gestion hospitalière avec brevet fédéral. Depuis 2009, il dirige un secteur de soins d’environ 800 collaborateurs sur 5 hôpitaux. Sa pratique, ses publications, ses conférences et son enseignement portent sur l’attractivité, la rétention et l’intégration des professionnels dans une organisation de soins, l’évolution des structures et des pratiques de soins en regard des enjeux socio-économiques et les démarches qualité. Le monde de la médecine n’est pas épargné par la digitalisation de notre monde. La convergence des transformations de la biologie, de l’informatique, d’internet, des smart phones, de la robotique, des nanotechnologies provoque l’avènement désormais inévitable d’un nouveau paradigme de la médecine : accessible partout et facilement, avec une approche personnalisée assurant une meilleure qualité, plus de transparence et à terme une réduction des couts. Des pays comme la Chine et l’Inde sont pionniers dans ce domaine et les entrepreneurs ont eux aussi reconnu ce phénomène et investissent des montants colossaux dans le secteur de l’industrie. Beaucoup d’entreprises et d’établissements sanitaires retirent déjà un avantage stratégique et des revenus importants au travers de la fourniture de services innovants. Ignazio Cassis est diplômé en médecine humaine (Université de Zürich) et en Santé Publique (Université de Genève). Monsieur Cassis a plusieurs casquettes; Dr. Med. F.M.H – M.P.H / Vice-Président de la FMH / Conseiller national (Membre de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique – Président de la délégation auprès de l’AELE et du PE) / Prof. chargé de cours auprès de l’Université de Lausanne (Master in Health Economics and Management). Après les pilules, les bytes révolutionnent l’industrie de la santé, mais aussi votre secteur d’activité… — Pour la 8ème fois, nous vous invitons à une journée de découverte, d’échanges, de réflexion sur un véritable phénomène de société. LES CONFÉRENCIERS 08h00 Accueil et enregistrement – café/croissant 08h30 Introduction et bienvenue – Mme Pierrette Chenevard, Co-directrice, Espace Compétences SA & M. Stéphane Coendoz, Représentant, ASEGH 08h40 L’innovation dans notre système de santé. Qui a dit qu’il ne bouge pas? M. Ignazio Cassis, Conseiller national (PLR, TI) et vice-président FMH 09h10 LAMal 2012 - Au-delà du système DRG, ce qui vous attend! Dr Heinz Locher, Président, APEQ 09h50 PAUSE 10h30 Changements dès 2012 - les réflexions d’un Président de Conseil d’un grand établissement – M. Stephan Hill, H-Consulting AG 11h00 Pourquoi ceux qui n’ont pas compris dès maintenant l’importance des dossiers des patients et de leur codage seront-ils perdants? – Dr Hervé Guillain, médecin, responsable de la gestion des dossiers médicaux, CHUV 11h30 Conséquences sur le management dans les soins – M. Jean-François Cardis, Directeur des soins, Etablissement Hospitalier du Nord Vaudois (eHnv) 12h00 REPAS 13h50 Animation 14h00 Préparatifs nécessaires à la réorganisation des Ressources Humaines M. Patrick Weber, Directeur, Nice Computing 14h30 Le point de vue de l’assureur – Dr Andreas Roos, Responsable Produits et Tarifs, Sanitas 15h00 PAUSE 15h20 Nouveaux financements et changements associés - l’expérience allemande Dr Frank Heimig, Directeur, InEK 16h00 Table ronde – M. Olivier Girardin, Directeur, Hpartner Sàrl 16h30 APERITIF Programme PROGRAMME SKI DE RANDONNÉE Ski de montagne SCOTT Scott Crus'air M Raov ndeme om nt X Mountain THE MOUNTAIN EXPERIENCE Le Crus’Air est fait pour ceux qui veulent éviter les foules. Avec son patin 90-92mm, il glisse sur la neige profonde et, avec sa ligne de cotes à double rayon, il est aussi à l’aise sur la neige fondue que sur la neige dure. Spatule Pro-Tip Rocker 375mm, cadre carbone 3D, double rayon, finition usine. Piste 30%, Off-Piste 70%.Construction sandwich légère en bois avec tissu de carbone triaxial. Matières/Fabrics : Sandwich à chants inclinés avec laminé carbone. Tailles/Sizes : 169, 179. Lignes de cotes/Cut :129/92/116. 3460 g. Mountain “The mountain experience” The Crus’ Air is for those looking to avoid the crowds. A 90-92mm waist helps it stay on top of the deep stuff and a dual radius sidecut lets it whip back and forth in shallow slush and crud. Pro-Tip Rocker 375, 3D Carbon Frame, Factory Finish. Sandwich Sidewall Construction, laminate Carbon. Piste 30%, Off-Piste 70%. (TTC : 669 € / HT : 559,36 €) 989.– * Prix net sous condition de la carte client. 739€, soit 923 CHF * Prix en magasin français. SCOTT 779€, soit 973 CHF 769€, soit 961 CHF * Prix en magasin français. 549€, soit 686 CHF 579€, soit 723 CHF ir ’a ir wd ’a S Sccot ot t tP o 899.– 809.– * Prix net sous condition de la carte client. * Prix net sous condition de la carte client. 669€, soit 836 CHF 719€, soit 896 CHF * Prix en magasin français. All mountain Véritable ski tout terrain très maniable et accrocheur grâce au cambre single beak - son noyau a été totalement repensé pour optimiser son poids. Pourvu du freebird gene 2 avec son noyau bois recouvert de fibres de carbone tri et bi-directionnelles, le camox freebird est un ski technologique qui allie parfaitement la légèreté à la portance. La gamme camox avec son patin de 98mm est l'une des grandes nouveautés de cette collection. Taille 167cm ligne de cote 12.5cm / 9.7cm / 11.6cm. Taille 177cm : 12.8cm / 9.7cm / 11.9cm. Taille 186cm : 13.3cm / 9.8cm / 12.3cm. Rayon 20m Tailles/Sizes : 167, 177, 186. 3350 g. All mountain The spectacular evolution of ski touring-mountaineering has lead to the development of many fat skis adapted to the sport. While the camox freebird is built along similiar lines to the Camox all mountain - a manoeuvrable and tenacious all terrain ski thanks to the single beak camber - the core has been completely revised to optimise the weight. Equipped with the free bird gene 2, a wooden core covered in tri and bi directional carbon fibre, the camox freebird is a technical ski which perfectly combines lightness with a surface area that will keep you afloat in the deep. (TTC : 639 € / HT : 534,28 €) 719.– * Prix net sous condition de la carte client. 579€, soit 723 CHF Prix indicatifs. Consultez cham3s.com * Prix en magasin français. Un mandat qui m’a été confié récemment. 7 * Prix en magasin français. D Chyna am st HMar 9 Camox Freebird * Prix en magasin français. * Prix en magasin français. 7 Mountain Destiné à la randonnée, compagnon de l'odyssée verticale qui fait partie de notre pratique quotidienne à Chamonix. Nous retrouvons l'adn de la version all mountain du orb, avec un important gain de poids grâce au noyau freebird gene 1. Nouveauté technologique chez Black crows - conçue autour d'un noyau bois et d'un procédé "special wings channels" - a été développé pour ceux qui accordent autant d'importance à la montée qu'à la descente, sans perdre une miette de skiabilité et de robustesse. Vrai ski de montagne, patin de 90mm, largeur idéale pour cette pratique, compagnon parfait pour les grands raids ou une sortie en peaux à la journée. Robuste pour une pratique montagne sans négliger les sensations alpines à la descente. Très présent sous le pied, conducteur de courbes imparable, un ski extrêmement accrocheur et sécurisant qui convient aux pratiques les plus radicales, y compris dans les pentes les plus raides. Taille 168.0cm : 12.5cm / 9.0cm / 12.0cm. Rayon 18m. 2650g Taille 179.0cm : 12.3cm / 9.0cm / 14.0cm. Rayon 21m. 2900g Taille 186.2cm : 12.3cm / 9.0cm / 14.0cm. Rayon 21m. 3150g. Tailles/Sizes : 168, 179, 186. 2900 g. Mountain The orb freebird is a tool designed for ski-touring, a partner in the vertical odyssey which is part of everyday life in Chamonix. It shares much of the all mountain orb’s DNA, but weighs in much lighter thanks to a free bird gene 1 core. This new black crows technology, built around a wood core and the special wings channel process, has been developed for those who place as much importance on the climb as the descent, without sacrificing anything in terms of skiability and strength. (TTC : 599 € / HT : 500,84 €) * Prix net sous condition de la carte client. us Orb Freebird * Prix net sous condition de la carte client. S Sccot ot t tC r BLACK CROWS 764.– 719.– Cham HM87 102 * Prix en magasin français. t DYNASTAR Classique randonnée La facilité, un ski moderne entièrement adapté à la pratique de la randonnée loisirs. Technologie Levitation profile : Long rocker spatule et talon plat. Lignes de cotes inversées pour plus de maniabilité. Des lignes de cotes ultra-larges pour une portance exceptionnelle en poudreuse et un rayon de 16m. Chants toute longueur ABS. Construction sandwich: noyau bois fibre de verre. Un rocker très long et progressif pour un déjaugeage optimal. Pour randonneurs à la recherche d'un ski moderne, facile, efficace et léger. Matières/Fabrics : Traditional Wood Fiber Tailles/Sizes : 166, 172, 178, 184. Lignes de cotes/Cut :127/87/103. 3150 g. Touring classic The all-new Cham 87 is the next-generation of freeride performance built to meet the demands of all-mountain and big-mountain skiing. The all-new Levitation Profile is an evolution in 5-point sidecuts, featuring a long rocker tip, classic camber underfoot and flat pintail to deliver reliable, versatile and powerful performance. The Cham 87 redefines "freeride"by combining high-performance sandwich construction and Levitation Profile to deliver a unique, user-friendly blend of float, maneuverability and stability in all snow conditions. 60% Off-Trail/ 40% On-Trail. Radius 16m. (TTC : 499 € / HT : 417,22 €) BLACK CROWS 989.– * Prix net sous condition de la carte client. M Boov ndeme n Mountain On aime sa performance, son look et surtout la descente ! Technologie Levitation profile : Long rocker spatule et talon plat. Lignes de cotes inversées pour plus de maniabilité. Des lignes de cotes ultra-larges pour une portance exceptionnelle en poudreuse et un rayon de 16m. Chants toute longueur ABS. Construction sandwich : noyau bois fibre de verre. On le garde au pied toute la saison. Pour bons skieurs à la recherche d'un ski pour tout faire dont monter. Matières/Fabrics : Traditional Wood Fiber Tailles/Sizes : 166, 172, 178, 184. Lignes de cotes/Cut :133/97/112. 3350 g. Mountain The all-new Cham 97 High Mountain is designed for breaking new trails to high alpine adventure. New Levitation Profile and an ultra-lightweight and durable wood core deliver easier touring combined with the Cham series' unique, user-friendly blend of float, maneuverability and stability in all snow conditions. The new, ultra-lightweight Cham 97 High Mountain provides reliable and versatile performance for navigating new routes to freeride adventure. 100% Off-Trail (TTC : 579 € / HT : 484,11 €) 989.– * Prix net sous condition de la carte client. M Maov gneme et nt Cham HM97 D Chyna am st HMar 8 DYNASTAR M Boov ndeme X nt Mountain The mountain perfomance Le Powd’Air est doté de la même construction que ses petits frères, Xplor’Air et Crus’Air. Son chassis en carbone spécifique possédant les performances d’un 100mm sans excès de poids, facilite les ascensions et permet d’économiser son énergie pour le meilleur : les descentes ! Spatule Pro-Tip Rocker 375mm, cadre carbone 3D, double rayon. Rayon 17.5, 18.5, 19.5m selon taille. Piste 20%, Off-Piste 80%. Matières/Fabrics : Construction sandwich à chants inclinés avec laminé carbone Tailles/Sizes : 163, 173, 183. Lignes de cotes/Cut :129/98/120. 3480 g. Mountain The mountain perfomance, uses the same construction as its little brothers the Xplor’Air and the Crus’Air. The specially designed carbon frame offers the performance of a 100mm without the excess weight, making the up a little easier and allowing you to save your energy for the fun part: going down! Pro-Tip Rocker 375, 3D Carbon Frame, Dual Radius. Factory Finish, Sandwich Sidewall Construction laminate Carbon. Radius 17.5, 18.5, 19.5 m. Piste 20%, Off-Piste 80%. (TTC : 719 € / HT : 601,17 €) M Fisov h eme X nt Scott Powd'air 629.– * Prix net sous condition de la carte client. 499€, soit 623 CHF * Prix en magasin français. Le résultat. Le compromis a été plus difficile mais reste correct. L’influence du moche Les nouvelles interrogations BU L LE Fun Planet Rejoins nous sur facebook!!! +41 (0)26 913 12 84 www.funplanet.ch Un mandat qui m’a été confié récemment (quelle horreur). bon chetées c ce Ave ivités A ffert * t o 2 Ac cktail o =1C Ce mandat pour Fun Planet illustre parfaitement mon propos ; en essayant de minimiser le moche, j’ai perdu le mandat mais suis restée en harmonie avec mes convictions graphiques. Combien de temps cela peut-il durer ? de Bulle vous souhaite une merveilleuse année 2013 pleine de loisirs ! * Hors samedi — Valable pour deux activités au choix parmi LaserLander, Goolfy ou Bowling effectuées le même jour jusqu'au 31 mars 2013. 1 bon par personne et par jour — non cumulable. Cocktail avec ou sans alcool dans la gamme présentée à l'accueil. Mon compromis. Ce qu’ils ont choisi. 159 C’est moche 160 Meili Gernet ECAL 2012–2013 Imprimé à Paris Relié par Annick Gernet — Police de caractère française : Garamond Police de caractère suisse : Helvetica Neue 165