L`interdiction des sacs plastiques dans les magasins

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L`interdiction des sacs plastiques dans les magasins
L’interdiction des sacs plastiques dans les magasins wallons est contreproductive
Mercredi 3 février 2016
Comeos, la fédération du commerce et des services, se dit consternée par l’avant-projet de décret
wallon visant à interdire totalement les sacs plastiques dans les magasins. Avec cette mesure, la
Wallonie va au-delà des exigences européennes et plonge les magasins wallons dans une situation
kafkaïenne.
L’avant-projet de décret qui est actuellement sur la table vise à interdire totalement les sacs en
plastique à usage unique dans les magasins. Il ne s’agit donc pas uniquement des sacs de caisse (encore
rarement) distribués aux clients, mais également des sacs légers utilisés pour emballer les fruits et
légumes, le poisson et la viande. « D’une part, nous sommes obligés, à juste titre, de garantir l’hygiène
et la sécurité alimentaire mais, d’autre part, les pouvoirs publics nous en empêchent », déclare
Dominique Michel, CEO de Comeos. « Il s’agit d’une situation purement kafkaïenne, cette mesure est
tout à fait incompréhensible. Nous demandons donc instamment qu’une concertation soit organisée
entre les régions, que les sacs ultrafins pour les aliments frais soient exemptés d’une telle interdiction
et que les sacs plastiques qui sont encore distribués aux caisses deviennent payants. »
Deux types de sacs plastiques
Il existe dans le commerce deux types de sacs plastiques : les sacs plastiques à usage unique, qui
étaient distribués gratuitement aux caisses jusqu’en 2003, et les sacs ultrafins, destinés à emballer les
fruits et légumes achetés en vrac et à protéger le reste des achats de l’humidité de la viande et du
poisson.
Sacs à la caisse : 80% en moins
« Depuis 2003, le nombre total de sacs plastiques à usage unique a diminué de pas moins de 80% »,
déclare Dominique Michel. « Notre approche – l’initiative venait des supermarchés et de Comeos - est
saluée par l’Europe : nous sommes parvenus à remplacer la montagne de sacs plastiques disponibles
aux caisses par des alternatives réutilisables, sans l’intervention des pouvoirs publics. Les clients ont
d’ailleurs accepté ce changement sans aucun problème : ils utilisent à présent des sacs réutilisables,
des caisses pliantes ou des boîtes pour emporter leurs courses. »
La Belgique : meilleur élève au niveau européen
Un décret européen vise à réduire encore davantage la distribution de sacs de caisse à usage unique. «
Mais la Belgique a déjà largement dépassé les objectifs européens. Seuls les achats compulsifs et le
secteur non food font encore exception. Si l’on veut encore réduire ce chiffre, ces sacs devront être
rendus payants. L’Europe a clairement annoncé le sac ultra-fin, utilisé afin de garantir l’hygiène et la
sécurité alimentaire, peut continuer à être distribué. La Wallonie veut pourtant les interdire », déclare
Michel.
Sacs ultra-fins : aucune alternative
« Il n’existe pas d’alternatives valables », affirme Dominique Michel. « Les sacs en papier sont plus
coûteux (ils sont en moyenne 3,6 fois plus chers) et ne protègent pas suffisamment les denrées
alimentaires. L’humidité de la viande et du poisson est absorbée et rejetée par le sac en papier qui, par
ailleurs, risque de se déchirer lorsqu’il contient des fruits et légumes frais, également humides.
Comeos vzw / asbl
8 Avenue E. Van Nieuwenhuyselaan • 1160 Brussel / Bruxelles
T 02 788 05 00 • F 02 788 05 01 • www.comeos.be
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D’autre part, nos poids lourds peuvent transporter cinq fois moins de sacs en papier que de rouleaux de
sacs plastiques ultrafins. Cela représente donc un surcoût pour le commerçant et une atteinte à la
mobilité et à l’environnement. » Par conséquent, les supermarchés se tourneront davantage vers les
fruits et légumes préemballés, générant encore plus d’emballages, alors que tout le monde s’accorde
pour essayer de les réduire. Enfin, cette mesure bloquera l’innovation en la matière : la recherche de
sacs plastiques cent pour cent dégradables n’aura plus de sens puisqu’ils seront de toute façon
interdits. Elle aura donc un effet pervers.
Et maintenant ?
« L’absence de concertation au sein de la Commission interrégionale de l’Emballage m’étonne »,
conclut Dominique Michel. « Car, bien que notre pays ne soit pas plus grand qu’un timbre-poste, nous
sommes à présent confrontés à une interdiction dans les magasins wallons, mais pas en Flandre et à
Bruxelles. Kafka a de beaux jours devant lui ! »
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