Le Jardin du Livre COURRIER DU POILU

Transcription

Le Jardin du Livre COURRIER DU POILU
VÉQVIPB DV LYON RÉPUBLICAIN
Le Jardin du Livre
possédant d'immenses
étendues de terrains ineuttes, a décidé —
afin de les livrer à la culture — de les offrir
{/racieusew.ent aux syndicats ouvriers. La typographie lyonnaise a montré aux autres corporations le chemin à suivre en demandant à
être comprise dans l'attribution des lots à exploiter. C'est chose faite maintenant, il a été
concédé, au Jardin du Livre, 21.000 mètres
carrés de terrain, dont 12.000 sont répartis
entre 55 participants ayant ensemble 125 enfants. Les 9.000 mètres restant sont destinés
à être travaillés en commun pour la culture
des pommes de terre, dont la récolte totale)
sera distribuée entre tous les sociétaires.
Sous l'impulsion énergique de son président,
le confrère CHABERT, un Grenoblois de vieille
roche, auqml sont adjoints les camarades
BOURRER, vice-président ; C. GINOT, trésorier ;
FILLION, secrétaire ; ANDRÉ, surveillant général ; TERRIER et GANNOT, assesseurs, ce désert est en passe de devenir un lieu de délices
I
S
A VILLJ3 DE LYON,
où nos amis et leur petite famille trouveront
grand plaisir à aller cultiver des... allégua
in«s, tout en se reposant au grand air des fatigues de l'atelier. Saine et agréable distraction, où les relations entre confrères deviendront plus étroites et où l'on apprendra à se
mieux connaître et s'apprécier.
Nous sommes convaincus de la pleine réussite de cette entreprise familiale et nous désirons que les confrères mobilisés, Inscrits à
cette œuvi'3 par leurs épouses, reviennent au
plus tôt se livrer au délassement des travaux di la terre, certains d'y trouver, en plus
de la joie qu'ils auront à récolter leurs prU
meurs, un dérivatif aux souffrances endurées
au cows de la longue guerre à laquelle Ils)
ont pris une part glorieuse. Nous souhaitons
bonne récolte à nos jardfiniers.
CHARBONIÉ.
UN AGRÉABLE POISSON D'AVRIL
I
agréable surprise
) nous était réservée a
l'occasion du 1ER Avril.
Notre camarade JACQUES,
en permission de sept jours, est venu nous rendre visite et nous conter ses exploite. Le petit (fantassin a snpporté aivec vaillance les rigueurs de
l'hiver et jouit d'une excellente santé, m a eu la
chance de rencontrer, à l'atelier, le général BOTTINELLI, accompagné du confrère TSLER, qui étaient
également en visite au quotidien de la rue Beilecordtère. On a trinqué au prodhain retour des
«mis mobilisés, en sse promettant de fêter comme
il convient, la réunion générale. Tons ces copains
nous ont chargé d'adresser, par la voie du Caneton, leurs vives amitiés mm. gones mobilisés.
TNS
COURRIER DU POILU
M
ARIN '(iCOaude-Mare), au sujet duquel nous
étions inquiets, car depuis quelque temps il
r/aivait donné signe de vie, a fait parvenir à Messire — par l'entremise de MM« MARIN, —- !a lettre
suivante (datée diu 4 murs) : «... Ma situation
aetWlie est un véritable paradis auprès de ce
qu'elle était ces temps derniers. Une couchette,
une salle chauffée, die la lumière, une nourriture
très satisfaisante, des soins sérieux. Après avoir
beaucoup souffert, on trouve bon repos et soins.
Paissant ces abominables représailles prendre an
pendant ce temps et qu'on arrive à s'entendre, de
part et d'autre, pour Je respect commun des pauvres prisonniers, qui ont bien as5ez de peine à
être loin des léums pendant si longtemps, .l'ai confiance que nos lettres envoyées amèneront une
discussion aux Chambres sur la situation des prisonniers et qu'un remède rapide sera apporté à
pareil état de choses qui, s'il durait, siérait simplement la fin de l'œuvre die la Croix-Rouge. Nous
avions le droit d'écrire autant que noms voulions,
en disant tout. J'en ai donc usé en adressant nos
doléances à MM. H-erriot, Godart, ainsi qu'au camarade Beufer. Beaucoup de choses de mes colis
seront perdues, mais ce n'est rien, pourvu que
les représailles cessent. Nous avons un infirmier
très gentil ; les majora, qui ont beaucoup de travail, passent dents fols par jour dans les salles.
Nous occupons ume chambre de donze lits. Aucune
nouvelle die Lyon depuis le 2 février, où j'avais
reçu à Gissen, où l'on était concentré, trois lettres venant d'Altriiamm, donit une de Rardin et une
de Mairœidon. Bonjour à tous les amis du Lyon. »
W La lettre die notre pauivre camarade prisonnier laisse supposîT qu'après avoir été dans un
camp de représailles, H a dû tomber malade et
être hospitalisé. Nous formons des vœux pour que
Marin se rétatolisss et n'ait plus à subir les migueura en question, indignes d'un pairs civilisé.
Guerre I9l4-l5-t6-t7.
—
4* Aané**
F
>NT (Louis), toujours à ArgenteuB, a lait parvenir une demi-douzaine *te cartes postales illustrées à divers camarades. Toujours en parfait*
santé, l'ami Pon-pon remercie pour le scrute»
du Poilu et, par son Intermédiaire, adresse ixe
cordiale poignée de main aux mobilisés ou non.
TfcUBQST (Victor) dit a Mestsire : <c ...Depuis
JL/ huit jours, «vis sommes en pays reconquis,
(redressant les routes minées par l'ennemi. Nom»
ne restons pas sans boulot ; 11 n'est pas rare de
rencontrer des trous de six a huit mètres de profondeur. De nombreuses équipes travaillent à les
boucher, afin de rétablir les voies. Jamais spectacle aussi navrant ! INIOUS finissons de démolir les
murs pantelants des maisons pour naus servir des
matériaux dont nous avons besoin pour le rechargement les routes. Ici, c'est scandaleux : les (Combes ont été violées et des cercueils disparus. On
ignore ce qu'ils ont fait des corps enterrés, quelques-uns depuis de lorkgws années. Enfin, tout
est «Détruit et, en s'entuyant, (Ss ont emporté tout
ce qui pouvait leur servir, sauf leurs munitions,
qui igisent un peu.partout. La joie fut grande che*
les poilus, qui pensèrent que l'ennemi alliait se
retirer au delà de la frontière. Malheureusement,
H y a encore « quelque chose à faire ». Nous
avons toutefois confiance dans le succès final. La
santé reste bonne, quoique les abris manquent
totalement de toiture. Nos bagnoles nous servent
encore «le ohambre à coucher. Le ravitaillement
un moment perturbé par la Cuite de l'ennemi, a
repris son cours normal, mais impossible de trouver d'autres denrées alimentaires. Merci à tous
pour vos envois. Salut fraternel a la galerie. »
G
iIRtlNAL (François) remercie Messtro pour son
"dernier enivol et dit : « ...Par ici, ça commence à barder sérieusement, ce n'est pas trop
tôt ; vivement que l'on en Unisse. Suis toujours
en excellente santé. Bonjour cordial aiux amis. »
%% Cartes à BaMin et Oharboniié. Bon souvenir..
Numéro 64.
Page 2
E
U (Louis, maintenant an secteur 155, nous accuse réception du Canard, U écrit : « ... Nous
venions d'arpenter les grandes routes de France
et nous sommes an train d'organiser un concert
dont les moches pourront être satisfaits, A en juger par les morceaux d'orchestre. Très heureux
dé savoir tous les mobilisés du Lyon en bonne
aaini3é. Quant a moi, malgiré le boulot, ça se mamtienf. Saînit cordial à tous les lecteurs du Poilu. ■
P Ce "&oilu" à ses Secteurs'
*^$kf*
^^^>
PAQUES 1917
SONNET
A
LLIER (Antoine) nous écrit : « ...Je pense
BBier procbalinement serrer la main à toute
ta galerie, Je devrais déjà être en permission,
«nais elles srnt très réduites au ce moment. Nous
allons sous pou quitter ce patelin, et il n'est que
temps, nos voisins d'en face sont de plus en plus
pénibles ; il est vra» qu'on leur rend leurs coups
avec usure. J'ai été obligé de dfescendre mon
poste à la caive, pour couse d'arrosage permanent,
diurne et nocturne. Amitiés aux poilus ou non. »
Le charmant sonnet ci-dessous est l'œuvre de notre délicat poète, Antoine GARDE, qui
l'avait dédié à un ami de i'Echo des Réunies :
G
ANEr (Pierre) nous écrit: « ...Heureux des
bonnes nouvelles apportées par îe dernier
Poilu. Je souhaite qu'il en soit ainsi jusqu'à la Un
de cette tragédie, qui doit approcher dxi dénouement. Déjà de sérleus progrès se réalisent. Voici
les beaux jours arrivés : le soleil ramène la gaieté
dans les coeurs. La santé est parfaite, le moral
excellent. Un salut confraternel aux camarades. »
Bonjour, amis Poilus !
Voici Pâques fleoiri qui nous revient encor.
Avril a revêtu sa parure coquette,
Et le soleil levant sur la VSHte s'apprête
A piquer tous les toits de ses aiguilles d'or.
Puis tout s'éveille enfin, et de sourde? rumeurs
Montent de nos faubourgs où chacun s'endimanche.
Fêtant du renouveau l'éclatai'.e revanche
Sur l'ihiiver qui s'enduit, tel l'oiseau de malheur.
La foule a déserté la ruclhe laborieuse,
Le quai reste désert, la rue silencieuse.
C'est bien fc gai retour du printemps radieux.
Ali ! verrons-nous bientôt, suprême récompense,
Le soleil de la Paix briller sur notre France
Et sur les verts lauriers des soldats glorieux.
B
OUVIER (Claudius), (tu U7e d'inrantorie, groupe
télégraphique du 8e génie, secteur 47, écrit :
« .. .(Nous nous trouvons dvuis une régici où tout
est Oévasté, (ruiné. Les fuyards ont commis des
dégâts irréparables : arbres fruitiers sciés, etc. ;
l'eau est empoisonnée et les puits sont démolis.
Le spectarfje est vraiment lamentable. L'on cantonne sous des abris faits en vitesse. iNous installons, en pays reconquis, das kilomètres de M.
Ce n'est pas une petite affaire, ie vous assure.
Cordiale poignée de main aux moblots ou non. •
P
OMMIER (Louis) écrit à sen onde Charbonié :
« ... Toujours dans les Vosges, où nous sommes bien tranquilles. Je reçois et lis avec plaisir
votre intéressant Poilu, dont il me tarde de recevoir l'ultime numéro. Vous qui êtes dans le secret des dieux, pouvez-vous me dire si c'est bientôt que nous regagnerons nos foyers ? En attendant ce jour béni, un salut à tous vos lecteurs. »
I
AUREiNT (KamilT) nous dit: « ...Après avoir
J plié nos tentes, noue avons fait machine en arriére, et maintenant nous nous livrons aux douceurs Ses « à droite par quatre ». C'est ça qui Sait
bien dans le tableau. Baste ! le plus embêtant,
c'est que les permes sont suspendues et, à cinq
pour cent, j'en ai an moins pour deux mois. Le
bonjour à l'équipe et aux lecteurs du Poilu. »
C
HARMETTON (Ferdinand) dit à Bourru : <■ Noua
venons de terminer nos travaux (construction
d'un pont en fer), dams de telles conditions, que
nous avons reçu des éloges. Je ne demandereispas
mieux d'avoir encore une entreprise analogue, car
l'on y est plus tranquffies qu'a une vingtaine ce
kilomètres. Peut-être que, d'ici peu, nous embaucherons Azor pour une destinolion it connue. Enfin, il ne faut pas s'en faire. La santé va. Mena
pour le Poilu. Bonjour confraternel à la galerie. »
liflLLION (Francis) nous écrit diu Miairoc : « TouXIX jours le bienvenu et très intéressant le petit
Lyon des Mobilisés. Dans cette époque Interminable de haines atrocement idlécfiatnées dans te
monde entier, on se retrouve avec bleu-être dans
un petit coin où modestement règne une bonne
fraternité corporative. Elevons notre pensée audessus des carnages du présent pour demander &
l'avenir une 'Humanité guidée par les principes de
solidarité et de Justice. Mais comme il gagnerait
à être prochain le beau jour apportant sur toutes
les souffrances et les douleurs, les bienfaits de la
radieuse Paix ! Cordial bonjour aux camarades. »
"piNTAPARUS (Pierre) écrit à Hamas: « ...NoJL tre dernier déplacement ne nous a pas inanjêa
trop loin, â une trentaine de kilomètres seulement. Nous serons un peu mieux Installés que
précédemment ; toujours sous la tente, mais avec
du matériel neuf. On aurait bien dû nous «n doter
avant que les grands froids soient finis. Enfin,
vaut mieux tard que Jamais. Tu apprendras que
j'ai ïaohé l'emploi die conducteur pour prendre
les premiers galons de la hiérarchie militaire. —
(Nos félicitations au nouveau caporal». Toujours
«beaucoup d'activité aérienne dans notre secteur,
où les escadrilles et (groupes de combat sont ea
grande quantité. La saoté est excellente et je
souhaite que cette carte te te-onve eu pareille disposition, ainsi que tous les camarades, poilus o»
non, auxquels je te prie de donner le bonjour. »
Numéro 64. — Page 3
R
B
(Robert), capitaine commandant la 3« compagnie du Z' 'régiment do marche die zouaves,
secteur n° 1S2, a fait parvenir urne carte-lettre à
l'ami Bérardi, donnant sa nouvelle adresse sur le
front français et disant : « ...J'espère que l'aimable .rédaction du Poilu .me continuera n'atbonnement qu'elle me servait au Maroc. (Oui, capitaine).
Rien de nouveau par ici, nous .soupirons après des
jours meilleurs. Amitilés aux camarades du Lyon. »
OTH
Le Clairon (iDérouîêde).
XïER'RIN (Amtuielme),' hctucltement cuistot des
JL sous-off, se pCalmt avec amertume que ses
fcyots sont tncp long» 4 cuire, ce qui est plutôt
gênant, car les voisins d'en face menacent à Chaque instant de renverser la marmite... Authclme
nous dit qu'un die ' ces jours, on va leur servir
Une purge d'importance. En terminant, il présente
un cordial salut à tous las amis, moblots ou non.
I
Les poilus sont tous des braves,
Et lorsque la lutte est grave,
Ce ne sont pas des froussards ;
Pour soutenir leur courage,
Mettre du cœuc à l'ouvrage,
Ils demandent du pinard.
il
,"\ RINCENT (Pierre) dit à Messire : « ...Après un
\ voyage de vingt heures, je suis arrivé sans
encombre à la coixpaignle, où j'ai repris mes ocoupoitïoas quotidiennes, non sans une pointe de
BiéC-ancolle a» souvenir des jours si heureux passé-! près des miens et des amis. Sincères remerciements aux confrères du Lyon pour leur si aimable réception. Un bonjour à toute la galerie. »
H
UIMBERT (Jean) nous écrit : « ...Reçu en son
temps le dernier Canard qui, comme toujours.,
m'a fait grand plaisir, vu> que tous nos poilus
sont en bonne saniiê. Espérons que ceux qui ont
eu l'occasion de fournir un effort ces temps derniers n'en auront pas 'Souffert. Mon il;s miction
ûe mitrafflteur touche à sa fin et j'espère m'en tirer à peu près le jour de ï'exaimen. Je regagnerai
ensuite mon ancien caratonneonant, jusqu'à nouvel
ordre. Le temps ne peut se décider à se mettre
au beau ; ce seicait cependant bien le moment. En
ettenimt le retour au foyer, veu'ililez présenter
mes amitiés à tous les camarades, poilus ou non. »
Voilà tout ce qu'ils /réclament ;
Dès qu'il parait, ils l'acclament,
Ks oublient jusqu'au plumard,
A condition qu'on leur donne,
iLe fameux jus de la tonne,
Le bon vin, le vieux pinard !
III
Laissons aux gars de Bavière,
L'insipide et lourde bière.
C'est la boisson des cossards.
Lé clair rayon d'espérance,
Le sang généreux de France,
C'est le vin, c'est le pinard.
9
H
I!
I!
I!
il
!!
9a liqueur rou/ge ou vermeille,
C'est de la joie en bouteille,
C'est le vaccin du cafard !
Et dans un élan terrible,
Une troupe est invincible
Quand elle a bu du pinard.
V
De Champagne ou de Bourgogne,
Les .Gaulois à rouge trogne,
Pour combattre le César,
Frappant d'estoc et de taille,
Buvaient awant la bataille,
L'hydromel et le pinard.
VI
!
I
Pour qtfsu milieu des bataiifles,
Nous affrontions te mitraille,
Sous les plis de l'étendard.
Pour qu'en un matin de gloire,
Nous buvions a la victoire,
Qu'on nous donne... du pinard.
J. TEUIADE.
<3Q-
LONDEL (Louis) dit au camarade Féry : « Depuis ma dernière lettre â l'ami Damas, j'ai
quelque peu été chambulé. Après une après-midi
et une nuit de vagon a bestiaux, plus une bonne
marche militaire avec lia pluie sur le dos, je me
trouve enfin à (faire le cantonnier dans un secteur où les moches vont recevoir une... reimsée.
CVoUs serions .ici pour quelque temps. Ce qui me
eonacïe, c'est que ùa ferme approche et le tacot
n'est pas éloigné. La santé est bonne, 3a nourriture passable et le moral itou. Cordiale poignée de
main aux amis de l'équipe et à tous les poilus. »
^'^/^/VWW^/W^A^'V^^'^^^V^/W^^
C
lûTIN '(Emile) écrit à Messire : « ...Nous tou' chons au terme de notre instruction et nous
allons rentrer à Vienne. J'ai l'espoir d'être reçu
>a l'examen. J'ai bien eu tous vos envois et vous
en remercie. Suspendez expéditions jusqu'à nouvel avis. Poiignée de Tnalin là tous les camarades. »
V* Carte à la Typographie. Bon souvenir à tous.
1
>iEB£VARD (Camille), qui n'a pas chômé depuis
> qu'il a rejoint son poste — retour de permission — a envoyé de ses nouvelles à l'.ami ChaïU-ot,
Dans une autre carte 1 Bonté, il adresse — entre deux randonnées — ses amitiés aux moblots
ou non, s'excusant de ne pas écrire longuement.
C
HAiMPAiGNiAC (Jean et Théophile), tous deuiï en
France reconquise, nous ont ifait parvenir —
par l'entremise de leur père — de leurs nouvelles,
qui sont TSETLING (Paul), caporal au G. Q. G., ne
bonnes. JL/ reste pas non plus inactif et les événements qui se succèdent ne lui laissent .guère de
loisir pour se mettre a jour de correspondance.
EBRAND (Marcel) a fait une inoursion en pays
reconquis et en revient outré des déprédations
commises, mais plein de confiance TTtERRAND
dans la victoire des armées alliées.
Edmond,
avec ses Sénégalais, s'attend à entrer prochainement dans le bal. ('Nos vœux à nos jeunes amis.)
F
JU
Le vin est Fami de Fhomme : il le soutient jusqu'à ce qu'il le jette à terre
Numéro 64. — Page 4.
6 ê^-Wll
ENGORE
UNE
BONNE NOUVELLE :
L'Amérique vient de déclarer
la guerre à ^Allemagne. Le régime des Notes
a assez duré. La patience des Américains a
été soumise à une rude épreuve. Dans une
Séance désormais historique, le président Wilson a su rallier à ses vues la presque unanimité du Congrès. Nous verrons donc te drapeau étoilé de la libre Amérique combattre
pour la bonne cause à côté de nos trois couleurs. La grande démocratie se devait de ne
pas rester en dehors du conflit mondial. Nos,
ennemis achèvent de se mettre à dos Vunivers
entier. L'Amérique du Sud ne tardera probablement pas à entrer dans la lice à son tour,
à la suite de l'initiative brésilienne. Alors, on
verra si l'auteur de tant de deuils ne se déci'dera pas à faire des propositions de paix formelles, en déclarant à l'Allemagne qu'il' lui
est impossible de tenir tête au monde entier.
Ce sert le dernier acte du drame qui a trop
longtemps duré. Vivent les EtTts-Unis !
y///////////////////////////////////////////////)
B
EiRiRUYER nous écrit : « ... Nous voici installés et parés, attendant l'ordre d'entamer le
morceau. Si, comme nous l'espérons, on y va par
larges tranches, mxms aurons avant peu le boniheur
de nous retrouver enfin réunis. Merci pour le Canard, toutjours le bienvenu. En parfaite santé,
j'adresse un salut cordial aux 'mobilisés ou non. »
P
EtRRIER (Jules), notre camarade fliu Progrès,
accuse réception du 63" Poilu et dit : « ...Les
nouveOlets de tous les amis sont bonnes et leurs
épîtres montrent leur espoir dans le S'Uiocfts final.
Tant mieux. La santé va ; la situation la même.
Cordiale poignée de main aux mobilisés ou non. »
PETITES
ANNONCES
TTn cul-de-jatte ded mande place de
walet de pied. Ecrire
G. Racoiuirsy, Lyon.
D
es
croque-morts
sont demandés
pr enterrer le MoirtHomme. S'ad. Malet.
n demande
un
clou ipour susO
pendre les hostilités.
S'adresser à M. Wilhelm. Mimes, Berlin.
n demande moulin à café pour
O
mettre en exploita-
tion la côte du Poivre. Off. Coopé, Lyon
U
n cuistot sur le
front depuis la
mobilisation cherche
place à l'arrière dans
un grand restaurant.
Ecr. au Poilu, n» 8.
DÉCLARATION
A une Marraine
Madame, en quittant votre salon rose,
— Gomment ce malheur est-il arrivé ? —
Tout en vous offrant une frêle rose,
Quand je vous quittai dans le salon rase,
J'ai laissé tomber mon cœur tout morose.
Mon cœur est tombé. L'iavez-vous trouvé ?
N'allez pas chercher une échappatoire,
Nier plus longtemps serait superflu ;
Vous avez gardé mon cœur, c'est notoire,
Faudra-t-îi aller devant le prétoire ?
Avouez que c'est une étrange histoire :
Vous avez deux cœurs, et je m'en ai plus :
Oh ! vous dont le front est celui d'un ange,
Madame, allez-vous me ravir mon bien ?
Quand on y tient bien, pourtant, tout s'arrange
Si vous le voulez, faisons un échange ;
Ne dites pas non... Vous êtes un ange :
Don nez-moi le vôtre et gardez le mien !
(Du Klaxon).
Léon
SALOMON.
J
ARDE (Antoine), téléphoniste, C. H. R., 6i« terERNE (Claudius), en permission de quaranteB
ritorial, secteur 97, dit a Messine : « .. .Ma
ihuit heiures, est ivenu nous rendre visite le
G
compagnie étant dissoute, on a jugé qu'on ferait
dimanche de Pâques, m était accompa- T>RUNET
gné du vaguemestre du 10e d'artillerie, JL>(Hipp.)
En excellente santé, nos deux bons camarades en
ont vissé un d'attaque, puis ont pris congé en
nous priant d'adresser un salut fraternel et une
cordiale poignée de main aux lecteurs du Poilu.
"jl/T'ARtN (Claude-Marc) a fait parvenir au carmaiïXrade Messire une lettre, datée du 21 février,
reçue le 7 avril, d'où nous extrayons les passages
suivants : « ...Jiamals la captivité n'a éiié plus
dure et plus cruelle pour mol qu'en ce moment.
J'ai revu la France, hélas ! dans quelles conditions ! Je n'aurais jamais songé à un retour semblable .dans notre cher pays. Je fais parti» d'un
groupe Important de prisonniers pris en grand
nombre dans tous les camps. Nous summes en représailles, c'esit-'à-dine que le gouvernement allemand nous a dirigés sur le front, pour être astreints à des travaux de guerre, dans le but \de
mettre la France dans l'obligation de retirer des
prisonniers allemands qu'on nous dit être occupés
a des travaux de guerre dans la zone des opérations. iNous ne pouvons croire que cela existe.
Quoiqu'il! en soit, voici notre cruelle «situation :
travail! dans les lignes allemandes sous le feu
français, puisqu'il nous Tant aller ià trois et quatre
kilomètres des lignes. Un règlement implacable
nous met sous un powvoir presque discrétionnaire.
Wl lettres ni colis, naturetliement. J'ai été reconnu
malade a la visite, l'arthrite que j'ai au genou
igauohe me faisant souffrir, sous l'influence de
l'humidité. Sans nouvelles 'die personne, je vis
de souvenirs en attendant des jours meilleurs. »
SW 'Nous croyons 'savoir que la situation de notre malheureux ami a dû s'améliorer, car en haut
lieu on a 'fait le nécessaire pour arrêter cela.
de moi un téléphoniste. J'ai donc quitté le brassard pour suivre le fil. Bon emploi d'affileurs et
qui fait prendre en patience les mauvais jours que
nous vivons depuis si longtemps. J'envoie mes
amitiés, par fil spécial, aux camarades dlu Lyon. »
ACQUES (Jules) écrit â Hyène : « ...Me voflà
rtivenu au milieu des copains. Tu m'excuseras
auprès des 'amis que je n'ai pu voir avant mon
départ : le temps fitte vite lorsque l'on est en
liberté. Je suis heureux d'avoir passé un bon moment auprès de vous ; merci pour votre charmant
accueil. Le cafard va me « cramponner » quelques
jours, mais je m'alignerai pour le paralyser au
plus vite. En rentrant, j'ai trouvé des envois de
divers camarades. Remerciements. Un bonjour aux
poilus et aux copains de la « gronde famille. »
Numéro 64. — Page S
"ÏIIiMlAY (Jean), toujours dans la neige — au
il beau milieu d'avril — remercie pour Poilu
et souhaite ardemment l'arrivée du beau temps.
En attendant des jours meilleurs, Hidray adresse
une cordiale poignée de main à toute la galerie.
C
HOMER {Marias) nierais écrit: « ...Après un
voyage bien compliqué, j'ai fini par retrouver
mon régiment, qui avait déménagé pendant ma
permission. A cette occasion, je remercie les camarades du Lyon de leur charmant accueil. 'Mes
cempitments également aux dirigeants de la Coopérative, que j'ai eu l'occasion de voir ta l'œuvre.
Sommes sur le qui-vive powr des événements .importants. Les. succès actuels sont encourageants ;
qu'on en finisse donc au plus tôt. Amitiés à tous. »
QHLERiN'ITZAUEa (Etienne), carte-lettre au camarade Féry, ràmeroian.t de la diligence'apportée à faire rechercher — par la voie des annonces
du Lyon Républicain — l'épouse et l'enfant d'un
de ses copains, originaire du Word, qui n'avait aucune nouvelle de sa petite famille depuis fort
-longtemps. La publicité du grand quotidien a
porté ses fruits, car le brave chasseur alpin vient
d'avoir le grand pfiatsir de revoir sa femme et sa
fBle, actuellement dans la Haute-Saône. Le petit
Ecureuil termine en adressant un salut cordial à
tous les collègues du journal, mobilisés ou non.
S
R
OBUSTE (J.-B.) remercie pour le dernier Poiiu
et est heureuix des bonnes nouvelles qu'il contient. Notre confrère, qui part pour une destination inconnue, adresse ses .amitiés à la galerie.
lTvEJdBAN (Jacques) écrit de l'armée d'Orient :
f
X
«... Reçu les numéros 60 et 61 du Poilu, qui,
avant de me parvenir, ont franchi pas mal d'étapes. Malgré la fatigue occasionnée par les longues marches que nous faisons, (la santé est parlaite. Après la guerre de partisans, Ea lutte contre les comltadjis, nous voilà lancés contre les
mauvais boulgres. Mes campliimeeitis aux troupes
alliées du front français pour le travail qu'elles
Ont accompli. Je souhaite ardemment que cela
continue et que nous puissions bientôt revoir
notre pays. Salut cordial a tous, poilus ou non. »
A Francis MILLION*.
I
Salut à toi, Soleil ! Que ta clarté sntbMme
Répande ses bienfaits su* les plus hautes cimes,
Sur les prés et les bois.
Que par tes clairs rayons perçant de mille flèches
Soient chassés au-delà des monts les froids revôches
Et l'hiver aux abois.
II
Salut à toi, Soleil ! Que pair toute la Terre
L'arbre-, la fleur, l'oiseau, chantent le grand mystère
De résurrection.
iSous tes feux lèveront les semences fécondes
préparant pour Demain les riches moissons blondes
Dens le roux des sillons.
III
Salut à toi, Soleil ! Que ta chaleur sans cesse
Réchauffe nos cœurs las que tant d'horreurs opEt nos membres .glacés.
[pressent,
Car depuis trop longtemps l'horizon s'ensanglante
Le vautour a plané sur la ruine fumante
Où la mort a passé.
IV
Penche-toi doucement sur la douleur humaine
Et que bientôt partout, on voit fondre la haine
Sous tes baisers d'amour.
Berce dans ton lit d'or le Rêve d'allégresse
Et le travail joyeux dans un ciel plein d'ivresse.
Soleil de Paix, bonjour !
En campagne, mars 1917.
A. .GARDE.
G
IRINAL (François) remercie le camarade Mesislre pour divers envois et fait part de -sou
espoir dans un prochain retour au bercail. Par la
voie du Journal des Moblots, l'artiûleur adresse
aux amis du journal une bonne poignée de main.
(
^HOUZIER (Lucien), sa convalescence achevée,
J est venu nous faire ses adieux le 10 avril. Il
partait à Gap — son dépôt — le même jour. Lorsqu'il sera fixé sur son affectation, il nous enverra
son adresse, mais il est probable qu'il passera
quelque temps dans les Alpes, ce qui le remettra
complètement. Par la vole du Poilu, l'ami Lucien
adresse une fraternelle poignée de main à tous.
B
ERNARD (Camille) dit à Bonié : « ...Toujours
très intéressante, ta petite publication, surtout
lorsqu'elle n'apporte que de bonnes nouvelles des
camarades. Quant à moi, la santé est excellente.
Nous goûtons un repos bien gagné, après la reprise des pays libérés. Tout marche pour l'instant.
Un botKjour amical aux poilus et à la galerie. s>
I
>IOHARD (Léon) dit à Messire : « ...Exilé de
W ma section momentanément, j'attends Sa réparation, sur place, de m» voiture, au Parc où j'ai
stationné il y a juste un an. Je m'ennuie, ne sachant que faire. Le plus pénible, c'est que ma
correspondance me rejoint difficilement, n'osant
donner une adresse qui n'est que provisoire. »
{Tout se tassera, ami Léon ; seulement quand tu
écriras, sers-toi de préférence de la mine du
crayon et non du manche). En terminant, Léon
charge Messire de transmettre ses amitiés aux camarades du quotidien et aux lecteurs du Poilu.
L
ES PUBLICATIONS DE LA GUERRE ET LE « POILU a.
— Le Musée et l'Encyclopédie de la Guerre,
recueil mensuel, paraissant à Paris et publié sous
la haute direction de M. John GRAIVO-CABTERET, a
consacré dans son premier numéro t$i février),
une longue tartine aux Petits Canards professionnels, et surtout à ceux fabrwws par les typos
de Lyon et de Paris. iNous sorraries flattés que notre modeste labeur ait pu attirer l'attention de
personnes compétentes en la matière et nous nous
ferons un plaisir de répondre ai désir exprimé
par M. GRAND-CARTERET en lui expédiant le Poilu.
'sssssssssssssssssssssssssssjrfrssssTsssssssfsjSj&s
"\7'IiNCENT .(Pierre) dit à Messire : « ...Reçu le
V 68e Poilu, merci. Ici. toujours même situation.
Nous avons tous la conviction que les événements
actuels amèneront rapidement la fin de la tragédie. Poignée de main à tous les camarades. »
XJiLONDBL (Louis) accuse .réception de divers enJL> vols des camarades Féry et (Messire. Toujours
affecté en qualité de cantonnier, n'a rien de sensationnel à narrer. S'attend cependant ces jours-cl
à une séance tapageuse. Le Mulot termine en annonçant une perme pour fln avril, à moins que...,
et en présentant un salut cordial à tous les ami».
TTLI (Louis) dit qu'au reçu de sa carte, du bon
Ali boulot aura été fait dans le coin reconquis où
il se trouve. H présente un saint cordial à tous.
"VTECROLOGIE. — Le doyen de la typographie
J."* du Lyon et de Lyon, M. Christophe PERREAk,
vient d'être douloureusement frappé par la mort
de son épouse, née Marie Cboignard, décédée le
4 avril, à l'âge de 66 ans. En cette triste circonstance, nous .prions notre collaborateur de vouloir
bien accepter nos sincères condoléances, auxquelles nous joignons celles de nos amis mobilisés.
Numéro 64. — Page 6.
'£3
HfflABjCBAiND 'Philippe) nous écrit : « .. .Rien de
HX nouveau dans ima situation (militaire. Je pense
«lier à Lyon vers la fia du imols ; j'aurai le plaisir
de vous rendre visite. Par l'intermédiaire du
brave « agent de liaison », le Poilu, cordiale poigrnée de main à l'équipe et aux amis mobilisés. »
J
EA/NNIN (Marius), en permission, est venu voir
ses amis du quotidien, le vendredi 13 avril. Le
caporal est en excellente santé et a supporté gaillardement les rigueurs de l'hiver. Par la voie dot
Poilu, il adresse 'un salut confraternel aux gones.
C
OTIN (Emile), pour quelques jours à Lyon,
après avoir achevé ses cours d'instruction militalre, est venu nous serrer la main, le 13 avril.
Les exercices physiques auxquels il a été soumis
lui ont été salutaires et sa santé est assez "bonne.
U repart ces jours-ci à Vienne, où il sera fixé SUT
son affectation. Le Bison adresse aux amis mobilisés son meilleur souvenir et ses vives amitiés.
ji'ERRlN (Anthclme) accuse réception du dernier
Caneton, qui l'a trouvé en parraite santé au
Îfond
d'un bcis où, du jour au lendemain, s'est
élevée une agglomération de ctuf lieu de canton.
C'est dans ces parages qu'Anthelme, en qualité de
cuistot, continue à faire cuire ses fayots. II termine en adressant une cordiale poignée de main
aux amis de la maison et aux lecteurs du Poilu.
3COFFIER (Auguste) nous écrit : « .. .Merci
E
pour le 63 Poilu, qui est arrivé à point pour
changer nos idées, un peu ébranlées par une see
cousse donnée la veille dans mon secteur. Je constate que mes camarade-; de tranchées sont en parlaite santé, mais que tous ont hâte d'en finir. Mol
aussi. Je me porte assez bien, mais suis harassé
par ces nombi uses nuits de veille et de patauger
dans la boue de ce vilain hiver qui ne veut pas
pous lâcher. Bonjour cordial aux poilus ou non. »
J
ACQUES (Jules), carte au camarade Féry, «'excusant de n'avoir pu le voir avant son départ
et remerciant pour divers envois parvenus à son
poste pendant sa trop courte absence. L'ami Jacques envoie un cordial salut ù tous les copains.
OHAiHLOT (André), de la classe 1918, affecté au
140e de ligne, à 'Grenoble, a rejoint la capitale
du Dauphiné dans la soirée du 1« avril. Nos bons
vœux et nos amitiés accompagnent le fils unique
de notre camarade dans sa nouvelle existence.
OUILHOL (Jacques) nous dit : « .. .'La Meuse,
la Somme, ffi'Qtee, la Somme, la Seine-et-Marne
B
et l'Aisne sont les départements que j'ai parcourus
depuis que je vous al rendu 'Visite. Tout ce long
et pénible parcours a été effectué & pince.. .monseigneur. C'est vous dire le peu de temps dont
nous disposons pour écrire. La santé est excellente, malgré tout. Sous peu, j'espère vous narrer
de vive voix notre interminable voyage. Pour la
seconde fois, j'ai rencontré Laurent. 'Nous n'avons
pas eu beaucoup de temps pour visser l'ours. J'ai
bien reçu tous vos envols et vous en remercie.
Cordiale poignée de main aux moblots ou non. »
LQNDEL (Louis) remercie Damas pour le Poilu.
B
Le Mulot, qui assiste à l'œuvre de destruction
des (vandales modernes, souhaite Ardemment qu'on
leur fasse reprendre au plus tôt le chemin du repaire qu'ils n'auraient jamais dû quitter. La santé
de notre ami est épatante et il termine en adressant un cordial saljut aux (boue copains du Lyon.
-\7-IALET
(Claudlus), notre ami du Progrès, est
V arrivé en permissloin de quinze Jours et n'a
pas manqué de vernir serrer la main aux confrères
du Lyon. Le grand argentier de la Bibasse a assisté également à la première réunion du bureau
de cette Société, le dimanche 15 avril. Vlaiet n'est
pas retourné à Comimercy et, de Mftoon, où il a
rejoint, il nous enverra son adresse. Son retrait
de la zone des aimées est dû à l'ancienneté de sa
classe (1889). Rappelons, d'autre part, que notre
camarade a eu un frère tué à l'ennemi ; un autre
est porté disparu depuis plus de six mois. Le
Baron envole ses amitiés aux lecteurs du Poilu.
OUPAT (Albert) nous écrit : « .. .Je crois que
de graves événements se préparent qui vienC
dront mettre un terme à cette horrible guerre. La
H n'y a pas de crise du beurre.
®
En dépit des difficultés,
Au milieu des calamités
De l'heure
II se trouve des gens profonDém'ent ingénieux qui font
Leur bourre.
santé est bonne, malgré qu'il fasse ici un temps
affreux. Les kamerad's se rebiffent et, de part et
d'autre, c'est un potin infernal. Le moment approche, où on les poussera sérieusement, eu les bousculant peut-être un peu, car il faut que cela
finisse. En attendant le retour général, mes amitiés au personnel et aux lecteurs du Caneton. *
Penser à des jours moins mauvais,
Pi épurer l'œuvre de la paix ?
Un leurre !
Car, 'aujourd'hui, chacun le sait,
Travailler pour la guerre, c'est
Un beurre.
ICARD, le cocher du quotidien, en permission,
P
nous a rendu visite le is avril. Toujours près
de Fontainebleau, Picard attend la fin du drame
A ceux-là donc n'importe pas
Que partout, comme ici, lâ-bas.
On pleure.
Ils disent : « La guerre est un mal.
Mais Je fais — c'est le principal —
Mon beurre ! »
Ils aiment la paix cependant,
Mais comprennent qu'en attendant
On meure !
Pourquoi pleureraient-ils aussi,
Pulsqu'après tout ils font ainsi
Leur beurre ?
(Extrait du Canard Enchaîné).
avec impatience. Il envoie aux amis lecteurs du
Poilu du Lyon, une chaleureuse poignée de main.
X>ERGERET (Jean), rencontré ces jours-ci, nous
JL> a chargé d'un salut confraternel a tous les
aimos lecteurs du PoUu du Lyon. Bergeret est toujours employé à la « presse » du cours Verdun.
6
Hf AiRliN a (Tait parvenir ta divers camarades des
±»j_ cartesi-photos le représentant soit au milieu
d'un groupe de prisonniers, soit seul, à la 'tête
d'une piètre couchette de lazaret. Il n'a pas trop
mauvaise mine et cela nous fait plaisir. Où est-il ?
De quel endroit sont parties ces pistos et où ontelles été faites ? Autant de points d'Interrogation
auxquels — pour le moment. — il est impossible
de répondre. Marin envole (bon souvenir a tous.
-JF Mailgré que notre pauvre ami ne puisse pas
lire le Caneton, notre pensée lui porte 1103 vcenoE.
Pour la Commission : Eug.
CHARBONIÉ,