Le Jardin du Livre COURRIER DU POILU
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Le Jardin du Livre COURRIER DU POILU
VÉQVIPB DV LYON RÉPUBLICAIN Le Jardin du Livre possédant d'immenses étendues de terrains ineuttes, a décidé — afin de les livrer à la culture — de les offrir {/racieusew.ent aux syndicats ouvriers. La typographie lyonnaise a montré aux autres corporations le chemin à suivre en demandant à être comprise dans l'attribution des lots à exploiter. C'est chose faite maintenant, il a été concédé, au Jardin du Livre, 21.000 mètres carrés de terrain, dont 12.000 sont répartis entre 55 participants ayant ensemble 125 enfants. Les 9.000 mètres restant sont destinés à être travaillés en commun pour la culture des pommes de terre, dont la récolte totale) sera distribuée entre tous les sociétaires. Sous l'impulsion énergique de son président, le confrère CHABERT, un Grenoblois de vieille roche, auqml sont adjoints les camarades BOURRER, vice-président ; C. GINOT, trésorier ; FILLION, secrétaire ; ANDRÉ, surveillant général ; TERRIER et GANNOT, assesseurs, ce désert est en passe de devenir un lieu de délices I S A VILLJ3 DE LYON, où nos amis et leur petite famille trouveront grand plaisir à aller cultiver des... allégua in«s, tout en se reposant au grand air des fatigues de l'atelier. Saine et agréable distraction, où les relations entre confrères deviendront plus étroites et où l'on apprendra à se mieux connaître et s'apprécier. Nous sommes convaincus de la pleine réussite de cette entreprise familiale et nous désirons que les confrères mobilisés, Inscrits à cette œuvi'3 par leurs épouses, reviennent au plus tôt se livrer au délassement des travaux di la terre, certains d'y trouver, en plus de la joie qu'ils auront à récolter leurs prU meurs, un dérivatif aux souffrances endurées au cows de la longue guerre à laquelle Ils) ont pris une part glorieuse. Nous souhaitons bonne récolte à nos jardfiniers. CHARBONIÉ. UN AGRÉABLE POISSON D'AVRIL I agréable surprise ) nous était réservée a l'occasion du 1ER Avril. Notre camarade JACQUES, en permission de sept jours, est venu nous rendre visite et nous conter ses exploite. Le petit (fantassin a snpporté aivec vaillance les rigueurs de l'hiver et jouit d'une excellente santé, m a eu la chance de rencontrer, à l'atelier, le général BOTTINELLI, accompagné du confrère TSLER, qui étaient également en visite au quotidien de la rue Beilecordtère. On a trinqué au prodhain retour des «mis mobilisés, en sse promettant de fêter comme il convient, la réunion générale. Tons ces copains nous ont chargé d'adresser, par la voie du Caneton, leurs vives amitiés mm. gones mobilisés. TNS COURRIER DU POILU M ARIN '(iCOaude-Mare), au sujet duquel nous étions inquiets, car depuis quelque temps il r/aivait donné signe de vie, a fait parvenir à Messire — par l'entremise de MM« MARIN, —- !a lettre suivante (datée diu 4 murs) : «... Ma situation aetWlie est un véritable paradis auprès de ce qu'elle était ces temps derniers. Une couchette, une salle chauffée, die la lumière, une nourriture très satisfaisante, des soins sérieux. Après avoir beaucoup souffert, on trouve bon repos et soins. Paissant ces abominables représailles prendre an pendant ce temps et qu'on arrive à s'entendre, de part et d'autre, pour Je respect commun des pauvres prisonniers, qui ont bien as5ez de peine à être loin des léums pendant si longtemps, .l'ai confiance que nos lettres envoyées amèneront une discussion aux Chambres sur la situation des prisonniers et qu'un remède rapide sera apporté à pareil état de choses qui, s'il durait, siérait simplement la fin de l'œuvre die la Croix-Rouge. Nous avions le droit d'écrire autant que noms voulions, en disant tout. J'en ai donc usé en adressant nos doléances à MM. H-erriot, Godart, ainsi qu'au camarade Beufer. Beaucoup de choses de mes colis seront perdues, mais ce n'est rien, pourvu que les représailles cessent. Nous avons un infirmier très gentil ; les majora, qui ont beaucoup de travail, passent dents fols par jour dans les salles. Nous occupons ume chambre de donze lits. Aucune nouvelle die Lyon depuis le 2 février, où j'avais reçu à Gissen, où l'on était concentré, trois lettres venant d'Altriiamm, donit une de Rardin et une de Mairœidon. Bonjour à tous les amis du Lyon. » W La lettre die notre pauivre camarade prisonnier laisse supposîT qu'après avoir été dans un camp de représailles, H a dû tomber malade et être hospitalisé. Nous formons des vœux pour que Marin se rétatolisss et n'ait plus à subir les migueura en question, indignes d'un pairs civilisé. Guerre I9l4-l5-t6-t7. — 4* Aané** F >NT (Louis), toujours à ArgenteuB, a lait parvenir une demi-douzaine *te cartes postales illustrées à divers camarades. Toujours en parfait* santé, l'ami Pon-pon remercie pour le scrute» du Poilu et, par son Intermédiaire, adresse ixe cordiale poignée de main aux mobilisés ou non. TfcUBQST (Victor) dit a Mestsire : <c ...Depuis JL/ huit jours, «vis sommes en pays reconquis, (redressant les routes minées par l'ennemi. Nom» ne restons pas sans boulot ; 11 n'est pas rare de rencontrer des trous de six a huit mètres de profondeur. De nombreuses équipes travaillent à les boucher, afin de rétablir les voies. Jamais spectacle aussi navrant ! INIOUS finissons de démolir les murs pantelants des maisons pour naus servir des matériaux dont nous avons besoin pour le rechargement les routes. Ici, c'est scandaleux : les (Combes ont été violées et des cercueils disparus. On ignore ce qu'ils ont fait des corps enterrés, quelques-uns depuis de lorkgws années. Enfin, tout est «Détruit et, en s'entuyant, (Ss ont emporté tout ce qui pouvait leur servir, sauf leurs munitions, qui igisent un peu.partout. La joie fut grande che* les poilus, qui pensèrent que l'ennemi alliait se retirer au delà de la frontière. Malheureusement, H y a encore « quelque chose à faire ». Nous avons toutefois confiance dans le succès final. La santé reste bonne, quoique les abris manquent totalement de toiture. Nos bagnoles nous servent encore «le ohambre à coucher. Le ravitaillement un moment perturbé par la Cuite de l'ennemi, a repris son cours normal, mais impossible de trouver d'autres denrées alimentaires. Merci à tous pour vos envois. Salut fraternel a la galerie. » G iIRtlNAL (François) remercie Messtro pour son "dernier enivol et dit : « ...Par ici, ça commence à barder sérieusement, ce n'est pas trop tôt ; vivement que l'on en Unisse. Suis toujours en excellente santé. Bonjour cordial aiux amis. » %% Cartes à BaMin et Oharboniié. Bon souvenir.. Numéro 64. Page 2 E U (Louis, maintenant an secteur 155, nous accuse réception du Canard, U écrit : « ... Nous venions d'arpenter les grandes routes de France et nous sommes an train d'organiser un concert dont les moches pourront être satisfaits, A en juger par les morceaux d'orchestre. Très heureux dé savoir tous les mobilisés du Lyon en bonne aaini3é. Quant a moi, malgiré le boulot, ça se mamtienf. Saînit cordial à tous les lecteurs du Poilu. ■ P Ce "&oilu" à ses Secteurs' *^$kf* ^^^> PAQUES 1917 SONNET A LLIER (Antoine) nous écrit : « ...Je pense BBier procbalinement serrer la main à toute ta galerie, Je devrais déjà être en permission, «nais elles srnt très réduites au ce moment. Nous allons sous pou quitter ce patelin, et il n'est que temps, nos voisins d'en face sont de plus en plus pénibles ; il est vra» qu'on leur rend leurs coups avec usure. J'ai été obligé de dfescendre mon poste à la caive, pour couse d'arrosage permanent, diurne et nocturne. Amitiés aux poilus ou non. » Le charmant sonnet ci-dessous est l'œuvre de notre délicat poète, Antoine GARDE, qui l'avait dédié à un ami de i'Echo des Réunies : G ANEr (Pierre) nous écrit: « ...Heureux des bonnes nouvelles apportées par îe dernier Poilu. Je souhaite qu'il en soit ainsi jusqu'à la Un de cette tragédie, qui doit approcher dxi dénouement. Déjà de sérleus progrès se réalisent. Voici les beaux jours arrivés : le soleil ramène la gaieté dans les coeurs. La santé est parfaite, le moral excellent. Un salut confraternel aux camarades. » Bonjour, amis Poilus ! Voici Pâques fleoiri qui nous revient encor. Avril a revêtu sa parure coquette, Et le soleil levant sur la VSHte s'apprête A piquer tous les toits de ses aiguilles d'or. Puis tout s'éveille enfin, et de sourde? rumeurs Montent de nos faubourgs où chacun s'endimanche. Fêtant du renouveau l'éclatai'.e revanche Sur l'ihiiver qui s'enduit, tel l'oiseau de malheur. La foule a déserté la ruclhe laborieuse, Le quai reste désert, la rue silencieuse. C'est bien fc gai retour du printemps radieux. Ali ! verrons-nous bientôt, suprême récompense, Le soleil de la Paix briller sur notre France Et sur les verts lauriers des soldats glorieux. B OUVIER (Claudius), (tu U7e d'inrantorie, groupe télégraphique du 8e génie, secteur 47, écrit : « .. .(Nous nous trouvons dvuis une régici où tout est Oévasté, (ruiné. Les fuyards ont commis des dégâts irréparables : arbres fruitiers sciés, etc. ; l'eau est empoisonnée et les puits sont démolis. Le spectarfje est vraiment lamentable. L'on cantonne sous des abris faits en vitesse. iNous installons, en pays reconquis, das kilomètres de M. Ce n'est pas une petite affaire, ie vous assure. Cordiale poignée de main aux moblots ou non. • P OMMIER (Louis) écrit à sen onde Charbonié : « ... Toujours dans les Vosges, où nous sommes bien tranquilles. Je reçois et lis avec plaisir votre intéressant Poilu, dont il me tarde de recevoir l'ultime numéro. Vous qui êtes dans le secret des dieux, pouvez-vous me dire si c'est bientôt que nous regagnerons nos foyers ? En attendant ce jour béni, un salut à tous vos lecteurs. » I AUREiNT (KamilT) nous dit: « ...Après avoir J plié nos tentes, noue avons fait machine en arriére, et maintenant nous nous livrons aux douceurs Ses « à droite par quatre ». C'est ça qui Sait bien dans le tableau. Baste ! le plus embêtant, c'est que les permes sont suspendues et, à cinq pour cent, j'en ai an moins pour deux mois. Le bonjour à l'équipe et aux lecteurs du Poilu. » C HARMETTON (Ferdinand) dit à Bourru : <■ Noua venons de terminer nos travaux (construction d'un pont en fer), dams de telles conditions, que nous avons reçu des éloges. Je ne demandereispas mieux d'avoir encore une entreprise analogue, car l'on y est plus tranquffies qu'a une vingtaine ce kilomètres. Peut-être que, d'ici peu, nous embaucherons Azor pour une destinolion it connue. Enfin, il ne faut pas s'en faire. La santé va. Mena pour le Poilu. Bonjour confraternel à la galerie. » liflLLION (Francis) nous écrit diu Miairoc : « TouXIX jours le bienvenu et très intéressant le petit Lyon des Mobilisés. Dans cette époque Interminable de haines atrocement idlécfiatnées dans te monde entier, on se retrouve avec bleu-être dans un petit coin où modestement règne une bonne fraternité corporative. Elevons notre pensée audessus des carnages du présent pour demander & l'avenir une 'Humanité guidée par les principes de solidarité et de Justice. Mais comme il gagnerait à être prochain le beau jour apportant sur toutes les souffrances et les douleurs, les bienfaits de la radieuse Paix ! Cordial bonjour aux camarades. » "piNTAPARUS (Pierre) écrit à Hamas: « ...NoJL tre dernier déplacement ne nous a pas inanjêa trop loin, â une trentaine de kilomètres seulement. Nous serons un peu mieux Installés que précédemment ; toujours sous la tente, mais avec du matériel neuf. On aurait bien dû nous «n doter avant que les grands froids soient finis. Enfin, vaut mieux tard que Jamais. Tu apprendras que j'ai ïaohé l'emploi die conducteur pour prendre les premiers galons de la hiérarchie militaire. — (Nos félicitations au nouveau caporal». Toujours «beaucoup d'activité aérienne dans notre secteur, où les escadrilles et (groupes de combat sont ea grande quantité. La saoté est excellente et je souhaite que cette carte te te-onve eu pareille disposition, ainsi que tous les camarades, poilus o» non, auxquels je te prie de donner le bonjour. » Numéro 64. — Page 3 R B (Robert), capitaine commandant la 3« compagnie du Z' 'régiment do marche die zouaves, secteur n° 1S2, a fait parvenir urne carte-lettre à l'ami Bérardi, donnant sa nouvelle adresse sur le front français et disant : « ...J'espère que l'aimable .rédaction du Poilu .me continuera n'atbonnement qu'elle me servait au Maroc. (Oui, capitaine). Rien de nouveau par ici, nous .soupirons après des jours meilleurs. Amitilés aux camarades du Lyon. » OTH Le Clairon (iDérouîêde). XïER'RIN (Amtuielme),' hctucltement cuistot des JL sous-off, se pCalmt avec amertume que ses fcyots sont tncp long» 4 cuire, ce qui est plutôt gênant, car les voisins d'en face menacent à Chaque instant de renverser la marmite... Authclme nous dit qu'un die ' ces jours, on va leur servir Une purge d'importance. En terminant, il présente un cordial salut à tous las amis, moblots ou non. I Les poilus sont tous des braves, Et lorsque la lutte est grave, Ce ne sont pas des froussards ; Pour soutenir leur courage, Mettre du cœuc à l'ouvrage, Ils demandent du pinard. il ,"\ RINCENT (Pierre) dit à Messire : « ...Après un \ voyage de vingt heures, je suis arrivé sans encombre à la coixpaignle, où j'ai repris mes ocoupoitïoas quotidiennes, non sans une pointe de BiéC-ancolle a» souvenir des jours si heureux passé-! près des miens et des amis. Sincères remerciements aux confrères du Lyon pour leur si aimable réception. Un bonjour à toute la galerie. » H UIMBERT (Jean) nous écrit : « ...Reçu en son temps le dernier Canard qui, comme toujours., m'a fait grand plaisir, vu> que tous nos poilus sont en bonne saniiê. Espérons que ceux qui ont eu l'occasion de fournir un effort ces temps derniers n'en auront pas 'Souffert. Mon il;s miction ûe mitrafflteur touche à sa fin et j'espère m'en tirer à peu près le jour de ï'exaimen. Je regagnerai ensuite mon ancien caratonneonant, jusqu'à nouvel ordre. Le temps ne peut se décider à se mettre au beau ; ce seicait cependant bien le moment. En ettenimt le retour au foyer, veu'ililez présenter mes amitiés à tous les camarades, poilus ou non. » Voilà tout ce qu'ils /réclament ; Dès qu'il parait, ils l'acclament, Ks oublient jusqu'au plumard, A condition qu'on leur donne, iLe fameux jus de la tonne, Le bon vin, le vieux pinard ! III Laissons aux gars de Bavière, L'insipide et lourde bière. C'est la boisson des cossards. Lé clair rayon d'espérance, Le sang généreux de France, C'est le vin, c'est le pinard. 9 H I! I! I! il !! 9a liqueur rou/ge ou vermeille, C'est de la joie en bouteille, C'est le vaccin du cafard ! Et dans un élan terrible, Une troupe est invincible Quand elle a bu du pinard. V De Champagne ou de Bourgogne, Les .Gaulois à rouge trogne, Pour combattre le César, Frappant d'estoc et de taille, Buvaient awant la bataille, L'hydromel et le pinard. VI ! I Pour qtfsu milieu des bataiifles, Nous affrontions te mitraille, Sous les plis de l'étendard. Pour qu'en un matin de gloire, Nous buvions a la victoire, Qu'on nous donne... du pinard. J. TEUIADE. <3Q- LONDEL (Louis) dit au camarade Féry : « Depuis ma dernière lettre â l'ami Damas, j'ai quelque peu été chambulé. Après une après-midi et une nuit de vagon a bestiaux, plus une bonne marche militaire avec lia pluie sur le dos, je me trouve enfin à (faire le cantonnier dans un secteur où les moches vont recevoir une... reimsée. CVoUs serions .ici pour quelque temps. Ce qui me eonacïe, c'est que ùa ferme approche et le tacot n'est pas éloigné. La santé est bonne, 3a nourriture passable et le moral itou. Cordiale poignée de main aux amis de l'équipe et à tous les poilus. » ^'^/^/VWW^/W^A^'V^^'^^^V^/W^^ C lûTIN '(Emile) écrit à Messire : « ...Nous tou' chons au terme de notre instruction et nous allons rentrer à Vienne. J'ai l'espoir d'être reçu >a l'examen. J'ai bien eu tous vos envois et vous en remercie. Suspendez expéditions jusqu'à nouvel avis. Poiignée de Tnalin là tous les camarades. » V* Carte à la Typographie. Bon souvenir à tous. 1 >iEB£VARD (Camille), qui n'a pas chômé depuis > qu'il a rejoint son poste — retour de permission — a envoyé de ses nouvelles à l'.ami ChaïU-ot, Dans une autre carte 1 Bonté, il adresse — entre deux randonnées — ses amitiés aux moblots ou non, s'excusant de ne pas écrire longuement. C HAiMPAiGNiAC (Jean et Théophile), tous deuiï en France reconquise, nous ont ifait parvenir — par l'entremise de leur père — de leurs nouvelles, qui sont TSETLING (Paul), caporal au G. Q. G., ne bonnes. JL/ reste pas non plus inactif et les événements qui se succèdent ne lui laissent .guère de loisir pour se mettre a jour de correspondance. EBRAND (Marcel) a fait une inoursion en pays reconquis et en revient outré des déprédations commises, mais plein de confiance TTtERRAND dans la victoire des armées alliées. Edmond, avec ses Sénégalais, s'attend à entrer prochainement dans le bal. ('Nos vœux à nos jeunes amis.) F JU Le vin est Fami de Fhomme : il le soutient jusqu'à ce qu'il le jette à terre Numéro 64. — Page 4. 6 ê^-Wll ENGORE UNE BONNE NOUVELLE : L'Amérique vient de déclarer la guerre à ^Allemagne. Le régime des Notes a assez duré. La patience des Américains a été soumise à une rude épreuve. Dans une Séance désormais historique, le président Wilson a su rallier à ses vues la presque unanimité du Congrès. Nous verrons donc te drapeau étoilé de la libre Amérique combattre pour la bonne cause à côté de nos trois couleurs. La grande démocratie se devait de ne pas rester en dehors du conflit mondial. Nos, ennemis achèvent de se mettre à dos Vunivers entier. L'Amérique du Sud ne tardera probablement pas à entrer dans la lice à son tour, à la suite de l'initiative brésilienne. Alors, on verra si l'auteur de tant de deuils ne se déci'dera pas à faire des propositions de paix formelles, en déclarant à l'Allemagne qu'il' lui est impossible de tenir tête au monde entier. Ce sert le dernier acte du drame qui a trop longtemps duré. Vivent les EtTts-Unis ! y///////////////////////////////////////////////) B EiRiRUYER nous écrit : « ... Nous voici installés et parés, attendant l'ordre d'entamer le morceau. Si, comme nous l'espérons, on y va par larges tranches, mxms aurons avant peu le boniheur de nous retrouver enfin réunis. Merci pour le Canard, toutjours le bienvenu. En parfaite santé, j'adresse un salut cordial aux 'mobilisés ou non. » P EtRRIER (Jules), notre camarade fliu Progrès, accuse réception du 63" Poilu et dit : « ...Les nouveOlets de tous les amis sont bonnes et leurs épîtres montrent leur espoir dans le S'Uiocfts final. Tant mieux. La santé va ; la situation la même. Cordiale poignée de main aux mobilisés ou non. » PETITES ANNONCES TTn cul-de-jatte ded mande place de walet de pied. Ecrire G. Racoiuirsy, Lyon. D es croque-morts sont demandés pr enterrer le MoirtHomme. S'ad. Malet. n demande un clou ipour susO pendre les hostilités. S'adresser à M. Wilhelm. Mimes, Berlin. n demande moulin à café pour O mettre en exploita- tion la côte du Poivre. Off. Coopé, Lyon U n cuistot sur le front depuis la mobilisation cherche place à l'arrière dans un grand restaurant. Ecr. au Poilu, n» 8. DÉCLARATION A une Marraine Madame, en quittant votre salon rose, — Gomment ce malheur est-il arrivé ? — Tout en vous offrant une frêle rose, Quand je vous quittai dans le salon rase, J'ai laissé tomber mon cœur tout morose. Mon cœur est tombé. L'iavez-vous trouvé ? N'allez pas chercher une échappatoire, Nier plus longtemps serait superflu ; Vous avez gardé mon cœur, c'est notoire, Faudra-t-îi aller devant le prétoire ? Avouez que c'est une étrange histoire : Vous avez deux cœurs, et je m'en ai plus : Oh ! vous dont le front est celui d'un ange, Madame, allez-vous me ravir mon bien ? Quand on y tient bien, pourtant, tout s'arrange Si vous le voulez, faisons un échange ; Ne dites pas non... Vous êtes un ange : Don nez-moi le vôtre et gardez le mien ! (Du Klaxon). Léon SALOMON. J ARDE (Antoine), téléphoniste, C. H. R., 6i« terERNE (Claudius), en permission de quaranteB ritorial, secteur 97, dit a Messine : « .. .Ma ihuit heiures, est ivenu nous rendre visite le G compagnie étant dissoute, on a jugé qu'on ferait dimanche de Pâques, m était accompa- T>RUNET gné du vaguemestre du 10e d'artillerie, JL>(Hipp.) En excellente santé, nos deux bons camarades en ont vissé un d'attaque, puis ont pris congé en nous priant d'adresser un salut fraternel et une cordiale poignée de main aux lecteurs du Poilu. "jl/T'ARtN (Claude-Marc) a fait parvenir au carmaiïXrade Messire une lettre, datée du 21 février, reçue le 7 avril, d'où nous extrayons les passages suivants : « ...Jiamals la captivité n'a éiié plus dure et plus cruelle pour mol qu'en ce moment. J'ai revu la France, hélas ! dans quelles conditions ! Je n'aurais jamais songé à un retour semblable .dans notre cher pays. Je fais parti» d'un groupe Important de prisonniers pris en grand nombre dans tous les camps. Nous summes en représailles, c'esit-'à-dine que le gouvernement allemand nous a dirigés sur le front, pour être astreints à des travaux de guerre, dans le but \de mettre la France dans l'obligation de retirer des prisonniers allemands qu'on nous dit être occupés a des travaux de guerre dans la zone des opérations. iNous ne pouvons croire que cela existe. Quoiqu'il! en soit, voici notre cruelle «situation : travail! dans les lignes allemandes sous le feu français, puisqu'il nous Tant aller ià trois et quatre kilomètres des lignes. Un règlement implacable nous met sous un powvoir presque discrétionnaire. Wl lettres ni colis, naturetliement. J'ai été reconnu malade a la visite, l'arthrite que j'ai au genou igauohe me faisant souffrir, sous l'influence de l'humidité. Sans nouvelles 'die personne, je vis de souvenirs en attendant des jours meilleurs. » SW 'Nous croyons 'savoir que la situation de notre malheureux ami a dû s'améliorer, car en haut lieu on a 'fait le nécessaire pour arrêter cela. de moi un téléphoniste. J'ai donc quitté le brassard pour suivre le fil. Bon emploi d'affileurs et qui fait prendre en patience les mauvais jours que nous vivons depuis si longtemps. J'envoie mes amitiés, par fil spécial, aux camarades dlu Lyon. » ACQUES (Jules) écrit â Hyène : « ...Me voflà rtivenu au milieu des copains. Tu m'excuseras auprès des 'amis que je n'ai pu voir avant mon départ : le temps fitte vite lorsque l'on est en liberté. Je suis heureux d'avoir passé un bon moment auprès de vous ; merci pour votre charmant accueil. Le cafard va me « cramponner » quelques jours, mais je m'alignerai pour le paralyser au plus vite. En rentrant, j'ai trouvé des envois de divers camarades. Remerciements. Un bonjour aux poilus et aux copains de la « gronde famille. » Numéro 64. — Page S "ÏIIiMlAY (Jean), toujours dans la neige — au il beau milieu d'avril — remercie pour Poilu et souhaite ardemment l'arrivée du beau temps. En attendant des jours meilleurs, Hidray adresse une cordiale poignée de main à toute la galerie. C HOMER {Marias) nierais écrit: « ...Après un voyage bien compliqué, j'ai fini par retrouver mon régiment, qui avait déménagé pendant ma permission. A cette occasion, je remercie les camarades du Lyon de leur charmant accueil. 'Mes cempitments également aux dirigeants de la Coopérative, que j'ai eu l'occasion de voir ta l'œuvre. Sommes sur le qui-vive powr des événements .importants. Les. succès actuels sont encourageants ; qu'on en finisse donc au plus tôt. Amitiés à tous. » QHLERiN'ITZAUEa (Etienne), carte-lettre au camarade Féry, ràmeroian.t de la diligence'apportée à faire rechercher — par la voie des annonces du Lyon Républicain — l'épouse et l'enfant d'un de ses copains, originaire du Word, qui n'avait aucune nouvelle de sa petite famille depuis fort -longtemps. La publicité du grand quotidien a porté ses fruits, car le brave chasseur alpin vient d'avoir le grand pfiatsir de revoir sa femme et sa fBle, actuellement dans la Haute-Saône. Le petit Ecureuil termine en adressant un salut cordial à tous les collègues du journal, mobilisés ou non. S R OBUSTE (J.-B.) remercie pour le dernier Poiiu et est heureuix des bonnes nouvelles qu'il contient. Notre confrère, qui part pour une destination inconnue, adresse ses .amitiés à la galerie. lTvEJdBAN (Jacques) écrit de l'armée d'Orient : f X «... Reçu les numéros 60 et 61 du Poilu, qui, avant de me parvenir, ont franchi pas mal d'étapes. Malgré la fatigue occasionnée par les longues marches que nous faisons, (la santé est parlaite. Après la guerre de partisans, Ea lutte contre les comltadjis, nous voilà lancés contre les mauvais boulgres. Mes campliimeeitis aux troupes alliées du front français pour le travail qu'elles Ont accompli. Je souhaite ardemment que cela continue et que nous puissions bientôt revoir notre pays. Salut cordial a tous, poilus ou non. » A Francis MILLION*. I Salut à toi, Soleil ! Que ta clarté sntbMme Répande ses bienfaits su* les plus hautes cimes, Sur les prés et les bois. Que par tes clairs rayons perçant de mille flèches Soient chassés au-delà des monts les froids revôches Et l'hiver aux abois. II Salut à toi, Soleil ! Que pair toute la Terre L'arbre-, la fleur, l'oiseau, chantent le grand mystère De résurrection. iSous tes feux lèveront les semences fécondes préparant pour Demain les riches moissons blondes Dens le roux des sillons. III Salut à toi, Soleil ! Que ta chaleur sans cesse Réchauffe nos cœurs las que tant d'horreurs opEt nos membres .glacés. [pressent, Car depuis trop longtemps l'horizon s'ensanglante Le vautour a plané sur la ruine fumante Où la mort a passé. IV Penche-toi doucement sur la douleur humaine Et que bientôt partout, on voit fondre la haine Sous tes baisers d'amour. Berce dans ton lit d'or le Rêve d'allégresse Et le travail joyeux dans un ciel plein d'ivresse. Soleil de Paix, bonjour ! En campagne, mars 1917. A. .GARDE. G IRINAL (François) remercie le camarade Mesislre pour divers envois et fait part de -sou espoir dans un prochain retour au bercail. Par la voie du Journal des Moblots, l'artiûleur adresse aux amis du journal une bonne poignée de main. ( ^HOUZIER (Lucien), sa convalescence achevée, J est venu nous faire ses adieux le 10 avril. Il partait à Gap — son dépôt — le même jour. Lorsqu'il sera fixé sur son affectation, il nous enverra son adresse, mais il est probable qu'il passera quelque temps dans les Alpes, ce qui le remettra complètement. Par la vole du Poilu, l'ami Lucien adresse une fraternelle poignée de main à tous. B ERNARD (Camille) dit à Bonié : « ...Toujours très intéressante, ta petite publication, surtout lorsqu'elle n'apporte que de bonnes nouvelles des camarades. Quant à moi, la santé est excellente. Nous goûtons un repos bien gagné, après la reprise des pays libérés. Tout marche pour l'instant. Un botKjour amical aux poilus et à la galerie. s> I >IOHARD (Léon) dit à Messire : « ...Exilé de W ma section momentanément, j'attends Sa réparation, sur place, de m» voiture, au Parc où j'ai stationné il y a juste un an. Je m'ennuie, ne sachant que faire. Le plus pénible, c'est que ma correspondance me rejoint difficilement, n'osant donner une adresse qui n'est que provisoire. » {Tout se tassera, ami Léon ; seulement quand tu écriras, sers-toi de préférence de la mine du crayon et non du manche). En terminant, Léon charge Messire de transmettre ses amitiés aux camarades du quotidien et aux lecteurs du Poilu. L ES PUBLICATIONS DE LA GUERRE ET LE « POILU a. — Le Musée et l'Encyclopédie de la Guerre, recueil mensuel, paraissant à Paris et publié sous la haute direction de M. John GRAIVO-CABTERET, a consacré dans son premier numéro t$i février), une longue tartine aux Petits Canards professionnels, et surtout à ceux fabrwws par les typos de Lyon et de Paris. iNous sorraries flattés que notre modeste labeur ait pu attirer l'attention de personnes compétentes en la matière et nous nous ferons un plaisir de répondre ai désir exprimé par M. GRAND-CARTERET en lui expédiant le Poilu. 'sssssssssssssssssssssssssssjrfrssssTsssssssfsjSj&s "\7'IiNCENT .(Pierre) dit à Messire : « ...Reçu le V 68e Poilu, merci. Ici. toujours même situation. Nous avons tous la conviction que les événements actuels amèneront rapidement la fin de la tragédie. Poignée de main à tous les camarades. » XJiLONDBL (Louis) accuse .réception de divers enJL> vols des camarades Féry et (Messire. Toujours affecté en qualité de cantonnier, n'a rien de sensationnel à narrer. S'attend cependant ces jours-cl à une séance tapageuse. Le Mulot termine en annonçant une perme pour fln avril, à moins que..., et en présentant un salut cordial à tous les ami». TTLI (Louis) dit qu'au reçu de sa carte, du bon Ali boulot aura été fait dans le coin reconquis où il se trouve. H présente un saint cordial à tous. "VTECROLOGIE. — Le doyen de la typographie J."* du Lyon et de Lyon, M. Christophe PERREAk, vient d'être douloureusement frappé par la mort de son épouse, née Marie Cboignard, décédée le 4 avril, à l'âge de 66 ans. En cette triste circonstance, nous .prions notre collaborateur de vouloir bien accepter nos sincères condoléances, auxquelles nous joignons celles de nos amis mobilisés. Numéro 64. — Page 6. '£3 HfflABjCBAiND 'Philippe) nous écrit : « .. .Rien de HX nouveau dans ima situation (militaire. Je pense «lier à Lyon vers la fia du imols ; j'aurai le plaisir de vous rendre visite. Par l'intermédiaire du brave « agent de liaison », le Poilu, cordiale poigrnée de main à l'équipe et aux amis mobilisés. » J EA/NNIN (Marius), en permission, est venu voir ses amis du quotidien, le vendredi 13 avril. Le caporal est en excellente santé et a supporté gaillardement les rigueurs de l'hiver. Par la voie dot Poilu, il adresse 'un salut confraternel aux gones. C OTIN (Emile), pour quelques jours à Lyon, après avoir achevé ses cours d'instruction militalre, est venu nous serrer la main, le 13 avril. Les exercices physiques auxquels il a été soumis lui ont été salutaires et sa santé est assez "bonne. U repart ces jours-ci à Vienne, où il sera fixé SUT son affectation. Le Bison adresse aux amis mobilisés son meilleur souvenir et ses vives amitiés. ji'ERRlN (Anthclme) accuse réception du dernier Caneton, qui l'a trouvé en parraite santé au Îfond d'un bcis où, du jour au lendemain, s'est élevée une agglomération de ctuf lieu de canton. C'est dans ces parages qu'Anthelme, en qualité de cuistot, continue à faire cuire ses fayots. II termine en adressant une cordiale poignée de main aux amis de la maison et aux lecteurs du Poilu. 3COFFIER (Auguste) nous écrit : « .. .Merci E pour le 63 Poilu, qui est arrivé à point pour changer nos idées, un peu ébranlées par une see cousse donnée la veille dans mon secteur. Je constate que mes camarade-; de tranchées sont en parlaite santé, mais que tous ont hâte d'en finir. Mol aussi. Je me porte assez bien, mais suis harassé par ces nombi uses nuits de veille et de patauger dans la boue de ce vilain hiver qui ne veut pas pous lâcher. Bonjour cordial aux poilus ou non. » J ACQUES (Jules), carte au camarade Féry, «'excusant de n'avoir pu le voir avant son départ et remerciant pour divers envois parvenus à son poste pendant sa trop courte absence. L'ami Jacques envoie un cordial salut ù tous les copains. OHAiHLOT (André), de la classe 1918, affecté au 140e de ligne, à 'Grenoble, a rejoint la capitale du Dauphiné dans la soirée du 1« avril. Nos bons vœux et nos amitiés accompagnent le fils unique de notre camarade dans sa nouvelle existence. OUILHOL (Jacques) nous dit : « .. .'La Meuse, la Somme, ffi'Qtee, la Somme, la Seine-et-Marne B et l'Aisne sont les départements que j'ai parcourus depuis que je vous al rendu 'Visite. Tout ce long et pénible parcours a été effectué & pince.. .monseigneur. C'est vous dire le peu de temps dont nous disposons pour écrire. La santé est excellente, malgré tout. Sous peu, j'espère vous narrer de vive voix notre interminable voyage. Pour la seconde fois, j'ai rencontré Laurent. 'Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour visser l'ours. J'ai bien reçu tous vos envols et vous en remercie. Cordiale poignée de main aux moblots ou non. » LQNDEL (Louis) remercie Damas pour le Poilu. B Le Mulot, qui assiste à l'œuvre de destruction des (vandales modernes, souhaite Ardemment qu'on leur fasse reprendre au plus tôt le chemin du repaire qu'ils n'auraient jamais dû quitter. La santé de notre ami est épatante et il termine en adressant un cordial saljut aux (boue copains du Lyon. -\7-IALET (Claudlus), notre ami du Progrès, est V arrivé en permissloin de quinze Jours et n'a pas manqué de vernir serrer la main aux confrères du Lyon. Le grand argentier de la Bibasse a assisté également à la première réunion du bureau de cette Société, le dimanche 15 avril. Vlaiet n'est pas retourné à Comimercy et, de Mftoon, où il a rejoint, il nous enverra son adresse. Son retrait de la zone des aimées est dû à l'ancienneté de sa classe (1889). Rappelons, d'autre part, que notre camarade a eu un frère tué à l'ennemi ; un autre est porté disparu depuis plus de six mois. Le Baron envole ses amitiés aux lecteurs du Poilu. OUPAT (Albert) nous écrit : « .. .Je crois que de graves événements se préparent qui vienC dront mettre un terme à cette horrible guerre. La H n'y a pas de crise du beurre. ® En dépit des difficultés, Au milieu des calamités De l'heure II se trouve des gens profonDém'ent ingénieux qui font Leur bourre. santé est bonne, malgré qu'il fasse ici un temps affreux. Les kamerad's se rebiffent et, de part et d'autre, c'est un potin infernal. Le moment approche, où on les poussera sérieusement, eu les bousculant peut-être un peu, car il faut que cela finisse. En attendant le retour général, mes amitiés au personnel et aux lecteurs du Caneton. * Penser à des jours moins mauvais, Pi épurer l'œuvre de la paix ? Un leurre ! Car, 'aujourd'hui, chacun le sait, Travailler pour la guerre, c'est Un beurre. ICARD, le cocher du quotidien, en permission, P nous a rendu visite le is avril. Toujours près de Fontainebleau, Picard attend la fin du drame A ceux-là donc n'importe pas Que partout, comme ici, lâ-bas. On pleure. Ils disent : « La guerre est un mal. Mais Je fais — c'est le principal — Mon beurre ! » Ils aiment la paix cependant, Mais comprennent qu'en attendant On meure ! Pourquoi pleureraient-ils aussi, Pulsqu'après tout ils font ainsi Leur beurre ? (Extrait du Canard Enchaîné). avec impatience. Il envoie aux amis lecteurs du Poilu du Lyon, une chaleureuse poignée de main. X>ERGERET (Jean), rencontré ces jours-ci, nous JL> a chargé d'un salut confraternel a tous les aimos lecteurs du PoUu du Lyon. Bergeret est toujours employé à la « presse » du cours Verdun. 6 Hf AiRliN a (Tait parvenir ta divers camarades des ±»j_ cartesi-photos le représentant soit au milieu d'un groupe de prisonniers, soit seul, à la 'tête d'une piètre couchette de lazaret. Il n'a pas trop mauvaise mine et cela nous fait plaisir. Où est-il ? De quel endroit sont parties ces pistos et où ontelles été faites ? Autant de points d'Interrogation auxquels — pour le moment. — il est impossible de répondre. Marin envole (bon souvenir a tous. -JF Mailgré que notre pauvre ami ne puisse pas lire le Caneton, notre pensée lui porte 1103 vcenoE. Pour la Commission : Eug. CHARBONIÉ,