partager la joie d`être chrétien

Transcription

Magazine des paroisses du secteur de la Rivière-Basse n° 93
Tarif au numéro : 2 e, participation annuelle suggérée : normale 15 e, soutien 20 e
entre
Fleuve
et rivières
Bimestriel
mars-avril 2014
CATÉCHÈSE
Partager la joie
d’être chrétien
■■ saint-françois-■
du-pays de marciac
L’accueil pour adultes
handicapés
page 4
Paraboles
32
■■ saint-benoît-■
de-l’adour-et-du-leez
Faire vivre la musique
en rural
page 12
■■ notre-dame-■
de-plaisance
Alzheimer : se former pour
connaître la maladie
page 15
HOSPITALITé sainte-bernadette
Une centenaire pleine d’avenir
pages II - III
2
Actualité
édito
Crions de joie,
le Christ
est ressuscité
Les guerres sont toujours
présentes. La nature suscite
la peur d’un lendemain.
Les contraintes de notre
monde de techniques sont
omniprésentes. C’est la crise
économique, la crise des valeurs
traditionnelles, du message
chrétien, des vocations…
Cette image de notre monde
qu’amplifient les médias pourrait
laisser croire que la mort aura
le dernier mot.
Heureusement, des chercheurs
et des sociologues nous laissent
entrevoir des jours meilleurs,
Gros plan sur la catéchèse en Rivière-Basse
Faire raisonner
la Parole
La catéchèse met en réseau les parents, les catéchistes qui sont
eux mêmes parents, l’animatrice en pastorale du secteur, le prêtre
et la communauté de tout le secteur pastoral de la Rivière-Basse.
Dans une ambiance chaleureuse, ludique et conviviale, chacun
donne et reçoit la Bonne Nouvelle que l’Esprit vient éclairer.
Christel, Sylvie, Sophie, Angélique, Marjorie et Edith témoignent.
Propos recueillis par geice
Sylvie
« La catéchèse a évolué »
« Tu sais Lucas, moi aussi j’ai été au caté : mon livre était gros, avec peu
d’illustrations et le temps paraissait très long. Il fallait beaucoup écouter.
Heureusement, l’abbé Dubreuil avait toujours le mot juste et savait rendre un
texte plus attrayant. Aujourd’hui, tes livrets ont des images, de la couleur, des
jeux et même un support informatique. »
Je trouve ces documents bien adaptés pour l’âge des enfants. Ils sont très attractifs
et donnent envie d’être lus. Pendant les rencontres de caté les enfants peuvent
participer, donner leur avis. Si au bout d’un moment ils décrochent on peut passer
sur un jeu tout en parlant du même sujet. Oui, la catéchèse a bien évolué.
voire des rêves les plus fous.
Noël est la fête la plus populaire
mais, pour les chrétiens, la plus
importante est la fête de Pâques.
Hier, couronné d’épines et pendu
au bois de la croix, le Christ,
par sa victoire sur la mort,
inspire des lendemains de joie et
un triomphe de la vie éternelle
sur notre vie terrestre. Alors,
« mouillons-nous », témoignons
autour de nous d’un visage
nouveau, plus conforme au
message de Jésus, de la grande
espérance qu’il a donnée
par sa résurrection.
« Chantons Alléluia ! »
« Crions de joie,
le Christ est ressuscité ! »
Francis Massey
Christel
« Des méthodes
plaisantes
pour les enfants »
En tant que maman, j’ai assisté et
participé au mois de décembre 2013 à
une rencontre d’éveil à la foi (4-7 ans).
Jeux, animations et prière ont intéressé les
neuf enfants présents. Un beau conte que
parents et catéchistes ont lu puis un chant
gestué (il sera repris lors de la messe des
familles) permettent de faire découvrir
Dieu et Jésus à ces enfants. à la fin de
cette rencontre, ils étaient heureux de
repartir avec de petits anges qu’ils avaient
fabriqués.
J’ai assisté à plusieurs rencontres du
groupe KT de ma fille Amélie – équipe
des 7-9 ans –, j’ai entendu certains dire :
« On va apprendre la vie de Jésus ! »
De nos jours ils y découvrent Dieu, la
Bible et comment se vit la foi chrétienne
avec des méthodes bien adaptées et
plaisantes pour les enfants. Je trouve que
ces rencontres nous aident, nous parents,
pour parler de la foi, c’est un complément
que nous recevons.
entre fleuve et rivières - n°93 - mars-avril 2014
3
Actualité
Enfants et parents à la rencontre
de l’éveil à la foi.
Voix d’enfants
Comme chaque mois, une messe avec
les familles se profile, chouette il y
aura forcément des voix d’enfants !
Juste un petit moment avant la séance
de caté le vendredi, nous avons réuni
toutes ces voix d’enfants claires et
colorées remplies d’espérance, pour
apprendre un chant « Rendons
gloire à notre Dieu, lui qui fait des
merveilles ». Oui ! Merveilles sont
ces voix. « Il est présent au milieu
de nous maintenant et à jamais »,
oui ! Il est bien présent à travers ces
cœurs et chœurs d’enfants. Merci
aux enfants et chantons à cœur joie :
« Dieu envoie son esprit, source de
toute grâce. » Merci Seigneur de
nous donner ces petits moments de
bonheur partagé. Vivement dimanche.
édith
Angélique
Sophie
« Les enfants
parlent
de partage »
« Partager la joie d’être chrétienne »
« Témoigner sur ma jeune expérience de catéchiste », m’a-t-on demandé. Et
me voilà face à moi-même, au fait pourquoi ai-je accepté de faire du caté ? Tout
simplement par envie de partager la joie d’être chrétienne et la chance d’être
aimée de Jésus. Depuis deux ans, j’anime un groupe caté de CE1. Quelle richesse
dans les rencontres, les échanges sont vifs et intenses et de belles émotions sont
partagées, joyeuses ou un plus tristes parfois. Nous sommes au cœur de la vie des
enfants. Leur spontanéité m’invite à chaque séance à me remettre en question, à
réajuster ma préparation. Dotée d’un bon guide pédagogique et enrichie par les
rencontres avec les autres catéchistes du secteur, je vis mon engagement au service
de la foi en toute sérénité. Les enfants sont riches et enthousiastes ; ils aiment
découvrir Jésus, sa vie et se sentir aimés de Lui. Avec simplicité, ils s’interrogent
et en retour, j’essaie de leur transmettre les valeurs chrétiennes que j’ai reçues. Le
caté, c’est vraiment un savant mélange de donner-recevoir.
Marjorie
« Embarquez à bord
d’une croisière de foi ! »
moment de convivialité
à la sortie de la messe à Plaisance.
Le catéchisme pour les enfants
est un moment pour se retrouver
ensemble dans un autre lieu que
l’école. Ils parlent de leur vie, de
leurs relations avec les autres,
de partage. C’est aussi une
occasion pour découvrir ou mieux
comprendre notre culture chrétienne
grâce à d’autres personnes que
leurs parents qui eux, ne savent pas
toujours répondre à leurs questions
liées à cette culture religieuse. Ils
comprennent mieux les grandes
fêtes du calendrier et pourquoi ces
jours sont importants pour nous,
pourquoi ces jours sont fêtés par la
communauté.
Tout démarre avec l’éveil à la foi pour les
enfants (3-7 ans) mais avec les parents.
Mais c’est en CE1 que commence la grande aventure ! Je me souviens lorsque j’ai
inscrit ma première fille en CEI, on m’a dit : « Pas de problème mais on a besoin
de maman pour aider. » En me souvenant de mes excellentes années de caté, j’ai
naturellement dit : « Oui ! » Quelle aventure ! Quelle source d’enrichissement !
Quel bonheur ! Cela m’a permis de rencontrer de nombreuses personnes œuvrant
dans le chemin de la foi. Les réunions sont des moments d’échanges, de joie
autour bien souvent d’un thé et de petits gâteaux.
On apprend aux enfants à faire émerger leur foi, on la partage avec eux.
Mais bien souvent, c’est par eux, par leurs questions, leurs réponses, que l’on
redécouvre notre foi et que notre esprit s’emplit de nouvelles réflexions. Il est sûr
que cela demande un investissement de temps et de préparation.
Nous éprouvons parfois des difficultés à canaliser ces chers petits, ce n’est pas
facile tous les jours ! Mais Dieu est là pour nous accompagner dans cette voie. Et
depuis septembre 2013, Geice Saubion (voir Entre Fleuve et Rivières n° 92) est
près de nous, pour nous épauler, nous guider et nous soutenir. Il doit s’y passer
quelque chose ! Lorsqu’on pense aux nombres d’années que passent certaines
catéchistes (dix et plus) : chaque intervention, si minime soit-elle, est une aide
précieuse. Nous avons toutes une profession, nous sommes aussi mère et épouse,
mais nous trouvons du temps pour faire découvrir la foi. Nous pouvons nous
entraider. Alors n’hésitez plus, rejoignez cette communauté qui est la vôtre.
Embarquez à bord d’une croisière de foi que vous n’oublierez pas de sitôt !
n°93 - mars-avril 2014 - entre fleuve et rivières
4
Saint-François-du-Pays-de-Marciac
Témoignages
de pèlerins
En route vers Lourdes,
Fatima ou Saint-Jacques-deCompostelle, de nombreux
pèlerins font halte à Marciac
où, dans l’église Notre-Dame,
un cahier est mis à leur
disposition pour exprimer leur
ressenti au cours de leur périple.
La personne responsable dépose
régulièrement dans une petite
corbeille des « pains pour la
route », phrases d’évangile
mises à la disposition des
pèlerins et randonneurs.
Toutes les personnes de passage
en ce lieu manifestent leur
admiration devant la beauté de
cet édifice et leur plaisir d’en
trouver les portes ouvertes, alors
que tant d’églises se voient dans
l’obligation de les fermer.
Les provenances sont très
diverses : Finlande, Hollande,
Allemagne, Angleterre,
Québec, Alaska et bien sûr
un grand nombre de Français
tels qu’Alsaciens, Dijonnais,
Lyonnais, en particulier à
l’époque du festival de jazz.
Souvent des intentions de prières
sont notées sur le cahier : pour
un malade, un ami, pour une
demande de protection… Lors
de la prière universelle de ce
dimanche 16 février étaient
regroupés en une intention
particulière les souhaits
exprimés par l’ensemble des
pèlerins de passage chez nous.
Mado Pefau
à Notre-Dame-de-la-Croix
Accueil pour adultes handicapés Des rencontres,
source de construction
Nous connaissons les familles d’accueil pour enfants, pour
personnes âgées, mais beaucoup d’entre nous ne savent pas
qu’il existe des familles d’accueil pour adultes handicapés. Il y
a maintenant plusieurs années, Hélène et Georges à Juillac se
sont lancés dans cette aventure belle mais exigeante. Ils nous
font part de leur expérience.
C
’est dans une maison entourée
d’un jardin, un intérieur gai, plein
de couleurs qu’ils ont accueilli
pour une vie de famille trois personnes
atteintes de pathologies différentes. La
maman de Georges vit aussi avec eux.
Hélène et Georges ont reçu l’agrément
du conseil général et de l’hôpital psychiatrique d’Auch qui les soutiennent
et les conseillent. Régulièrement, un
infirmier et un psychologue du conseil
général les visitent et des informations
variées et très intéressantes leur sont
proposées.
« C’est un beau métier, dit Hélène, mais
qui n’est pas facile ; il faut réaliser que
l’on est confronté à des adultes malades,
cela implique beaucoup de patience. Il
faut leur donner un cadre, des habitudes,
une discipline pour ne pas se laisser
dépasser, savoir gérer les pathologies,
les jalousies. C’est une attention de tous
les instants. »
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La journée commence par le petitdéjeuner en trois services, les toilettes,
le ménage, la préparation des repas, la
sieste pour tous, suivie des promenades.
Ces kilomètres à pied qui sont bénéfiques
pour la santé et l’équilibre de chacun.
« En route, on rencontre du monde,
on bavarde, on fait des connaissances.
En été il y a aussi le jardinage. On
s’entraide, chacun participe selon ses
goûts et ses possibilités. Chacun des
pensionnaires reçoit des visites de sa
famille venue partager un repas. »
Hélène et Georges avouent que pour leur
vie de couple ce fut un chamboulement
mais aussi une construction. Nous en
sommes convaincus en voyant les beaux
sourires sur les visages, les petits bisous
échangés, la gentillesse et la vie dans la
maison égayée par la présence des chiens,
des chats et du perroquet.
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Saint-François-du-Pays-de-Marciac
L’église de Ladevèze-Rivière
âme du village
à
Ladevèze-Rivière, petite commune de deux cents personnes,
l’église Saint-Laurent construite
entre les années 1822 et 1832 posait de
sérieux problèmes quant à sa solidité.
Le mur de la sacristie fissuré après
une période de sécheresse tirait la
sonnette d’alarme, mais les finances de
la commune ne permettaient pas une
restauration qui déjà s’imposait. En
raison du montant élevé des travaux
envisagés, il fut fait appel à l’état,
à la Région, au conseil général, à la
communauté de communes Bastides et
Vallons-du-Gers pour des subventions
qui furent les bienvenues. La Fondation
du Patrimoine contactée à son tour
ne pouvait offrir son aide qu’après
l’obtention d’une souscription couvrant
5 % du montant des travaux. Dès
octobre 2008, une première tranche
allait assurer la consolidation de l’édifice
par l’implantation de mini-pieux. La
seconde tranche touchait l’esthétique des
parois intérieures, en conservant l’aspect
originel ainsi que la remise en service de
l’horloge et l’électrification de l’appareil
campanaire, l’un des plus beaux du
Gers. Cet ensemble de trois cloches allait
assurer la sonnerie des heures entre huit
et vingt heures, de même que l’Angélus.
Une entreprise de travaux spécialisée
dans la restauration des monuments
historiques s’activait ensuite pour la
réhabilitation des extérieurs. La dernière
tranche allait toucher les vitraux, les
peintures intérieures et l’accès à l’église
pour les personnes à mobilité réduite. Les
5
Dans nos régions rurales,
les habitants sont très
attachés à leur église, bâtisse
qui correspond à l’une des
plus belles structures du
patrimoine local. Les maires
ont le souci d’entretenir
ces édifices aussi bien que les
possibilités financières jointes
à des aides extérieures le leur
permettent.
finitions sont en cours et pour qu’arrivent
les deniers encore utiles, un appel au
mécénat a été lancé par la Fondation
du Patrimoine ainsi que par le maire au
cours des informations télévisées. Ce fut
un succès puisque la barre des quatre
mille euros nécessaires à été dépassée.
à noter qu’en octobre 2012 fut remis
au maire des lieux le prix du Ruban
bleu du patrimoine, dont le but est de
récompenser les initiatives locales en
faveur de l’amélioration du cadre de vie.
Pour l’entreprise d’une telle restauration
Cyril Cotonat fit preuve d’une opiniâtreté
qui illustre la citation de Clémenceau :
« Il faut d’abord savoir ce que l’on veut,
il faut ensuite le courage de le dire, il faut
l’énergie de le faire. »
Mado Pefau
carnet
Baptême
• André Hourtic, le 18 février, 79 ans
Juillac
• Antoinette Lille, le 25 février, 86
ans
Monlezun
Tillac
• Mayli Goudenne, le 22 février
• Paule Daste, le 13 février, 94 ans
Sépultures
• Marie- Madeleine, Laffargue,
le 11 février, 86 ans
Armous-et-Cau
• Joseh Solans, le 25 octobre, 84 ans
Juillac
• Albert Taufer, le 15 février, 85 ans
Optic in Marciac
Mardi - Jeudi - Vendredi
9h15/12h15 - 14h/19h
Mercredi
9h15/12h30 - 14h15/19h30
Samedi 9h15/12h15
Blousson
Marciac
Semboues
• Paul-Louis Lille, le 12 février, 93 ans
• Joseph Doubrère, le 21 février, 89 ans
• Yvette Tenet-Millac, le 22 janvier,
79 ans
• Donatien Audirac, le 11 février,
91 ans
• Esther Prével, le 22 février, 100 ans "Les Mille Soleils"
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Rivière-Basse
bse/ciric
La paix
est artisanale :
heureux
les artisans
de paix
- alessia giulinai - cpp
« Evangelii Gaudium » et l’engagement pour la paix
œuvre ces trois dimensions de paix, on
L’engagement pour la paix
peut également constater dans ce texte
est une notion non négligeable un chemin : le dialogue.
dans l’exhortation apostolique Paix sociale
du pape François,
La paix sociale est considérée comme une
« Evangelii Gaudium »
des lignes « qui puissent encourager et
L
e pape François s’insère dans la
tradition d’une explicite attitude
pacifiste, ouverte par le pape Benoît
XV, dont le centenaire de l’élection
pontificale est célébré cette année et dont
la voie a été suivie par tous les papes qui
lui ont succédé. Mais aussi parce que le
pape François honore son saint patron,
saint François d’Assise, dont l’attitude
non violente et les efforts pour la paix et
la réconciliation sont bien connus. Il sera
difficile de résumer en quelques lignes
toute la complexité de l’idée de paix
dans cette exhortation apostolique. Tout
en prenant le risque de trop simplifier,
on peut détecter dans ce document trois
mouvements d’engagement pour la paix :
la paix sociale, la paix communautaire
et la paix personnelle. Pour mettre en
Irénisme : attitude pacificatrice adoptée entre
chrétiens de confessions différentes pour l’exposé
et l’étude des problèmes qui séparent.
(1)
orienter dans toute l’Église une nouvelle
étape évangélisatrice, pleine de ferveur
et de dynamisme » (n° 17). Le pape
prend comme point de départ de sa
réflexion le fait que le christianisme,
au-delà d’une relation personnelle avec
Dieu ou d’une simple somme de petits
gestes personnels de charité, comporte
des conséquences sociales, car le projet
de Jésus est d’instaurer le Royaume de
son Père (n° 180).
Tout d’abord le pape dénonce la disparité sociale comme une des causes
les plus importantes de la montée de
la violence dans notre temps : « Les
différentes formes d’agression et de
guerre trouveront un terrain fertile qui
tôt ou tard provoquera l’explosion »
(n° 59). Il constate, également, comme
conséquence de cette disparité sociale
des manifestations de violence « que
la course aux armements ne résout ni
résoudra jamais » et que « les armes et la
répression violente, au lieu d’apporter des
solutions, créent des conflits nouveaux
et pires » (n° 60). Dans ce contexte où
réapparaissent diverses formes de guerre
et de conflits, les chrétiens ont la mission
de « reconnaître l’autre, de soigner
les blessures, de construire des ponts,
de resserrer les relations » (n° 67). En
somme, au milieu de formes culturelles
variées où subsistent des pratiques de
ségrégation et de violence, « l’Église
est appelée à se mettre au service d’un
dialogue difficile » (n° 74).
Le pape affirme clairement que cette
paix sociale « ne peut pas être comprise
comme un irénisme (1) ou comme une
pure absence de violence obtenue par
l’imposition d’un secteur sur les autres »
(n° 218), ni se réduire « à une absence
de guerres, fruit de l’équilibre toujours
précaire des forces » (n° 219). Il nous
alerte sur le danger d’une fausse paix qui
serait un outil pour réduire au silence ou
tranquilliser les pauvres (n° 218). Ainsi,
il suit fermement la tradition biblique
et la doctrine sociale de l’église où la
paix est étroitement liée à la justice. La
distribution des revenus et l’intégration sociale des pauvres constituent la
condition nécessaire d’une paix durable
et universelle (n° 218) : « Une paix qui
n’est pas le fruit du développement
intégral de tous n’aura pas d’avenir
et sera toujours semence de nouveaux
conflits et de diverses formes de •••
Suite en page 11
Église du Gers en mouvement
Jean-Claude Rovaris, jardinier
Au bonheur des jardins
« Cultiver son jardin », disait Voltaire. C’est ce à quoi se consacre
Jean-Claude, en mettant sa passion du jardinage au service d’hommes
et de femmes en situation précaire, grâce aux « Jardins du bonheur ».
U
n temps, Jean fut jardinier au
Carmel de Condom. Aujourd’hui
il se consacre aux « Jardins du
Bonheur » en bord de Gèle. L’initiative,
née il y a neuf ans, menée par des bénévoles, vise à faciliter la réinsertion
d’hommes et de femmes en situation
précaire. Quatorze parcelles de 180 m2
chacune, dessinées par Jean-Claude pour
un bail de location d’un an, avant de
trouver peut-être un emploi.
Après avoir labouré et délimité chaque
parcelle Jean-Claude gère le matériel et
les arrosages, dispense conseils et trucs,
pallie les éventuelles absences des bénéficiaires et surtout prête une oreille complaisante à tout ce monde et toujours
avec une bienveillance, une bonhomie
extraordinaire.
Il est très fier du travail de ses jardiniers
« Regardez ce qu’il a fait. C’est beau,
non ? », dit-il en montrant un panier
de légumes frais cueillis pour la soupe.
Et ceci tous les soirs de 17 à 21 heures,
après leur travail.
C’est Jean-Claude qui distribue les outils, les semences, passe avec son vieux
Massey-Ferguson le rotavator. Son but
Jean-Claude dans son environnement habituel.
final, faire sortir de chez eux des Rmistes,
des chômeurs et leurs familles exclus de
la société. « Avec moi ils parlent de tout,
ils viennent me voir quand ils veulent, je
n’impose rien, je transmets. »
« Cultiver son jardin » comme disait
Voltaire, et ceci alors qu’il est retraité.
Jacqueline Durand-Dardenne
billet
Question de confiance
On dit que la crise génère l’égoïsme,
l’individualisme. Ce n’est pas si sûr ;
elle peut entraîner des changements
solidaires. Ainsi, certains se déplacent
grâce au covoiturage, des étudiants
font de la colocation, d’autres sont
accueillis chez des personnes seules…
Dans les familles aussi on s’entraide
pour garder les vieux parents, ou l’enfant handicapé (on a en retour souvent
des récompenses morales et affectives).
Notons aussi le développement des
services publics, la création de jardins
collectifs, le bénévolat dans toutes
les associations en vue d’actions
communes et d’un mieux-être pour
tous. À l’école, comme partout
ailleurs, le « bien  vivre  ensemble »
est primordial. Lorsque les enfants,
parents, professeurs se respectent mutuellement, que les vraies valeurs sont
réellement vécues, les règles de vie respectées par tous, les différends s’apaisent, la société change. Finalement,
n’est-ce pas la confiance qui est à la
base de toute relation, de tout projet
de « vivre ensemble » ?
Simone Dupuy, du journal paroissial
« Écho de la Gimone et de l’Arrats »
I
allô ! Monseigneur
Inde
fascinante
Nous avons eu la joie d’accueillir
pendant trois ans l’abbé Thomas
Savarimuthu, à Mauvezin.
Son archevêque, Mgr Fernandes,
m’avait fait promettre d’aller
à la rencontre de son diocèse
de Gandhinagar (Inde du
Nord-Ouest).
Entre le 24 janvier et le 7 février
de cette année, nous étions vingtet-une personnes à la découverte
de cet immense territoire, où les
Hindous constituent à peu près
80 % de la population. Ce fut
l’occasion de belles rencontres dans
l’Inde profonde, mais aussi dans
les grandes villes. Je ne retiendrai
ici qu’un petit épisode très pastoral
vécu en pleine campagne du
Gujarat.
Le bus nous emmenait entre le
village de Ratanpur et la ville de
Rajpipla. D’un seul coup le bus
ralentit face à un troupeau de
chèvres : on s’arrête. Le deuxième
berger tenait un grand bâton
de 4 à 5 mètres de long avec un
bout métallique recourbé, pour
ramener au troupeau une bête qui
s’éloignerait. Ce fut l’occasion de
rappeler le sens de la crosse de
l’évêque avec son bout recourbé :
eh oui ! La crosse n’est pas là pour
crosser, mais pour ramener les
chèvres rétives dans le troupeau.
D’ailleurs le nom exact de la crosse
est bâton pastoral. Beaucoup de
diocésains le savaient déjà, mais
d’autres l’ont appris. Oui, partir
aux périphéries existentielles,
comme nous le demande notre
pape François, nous conduit aussi
à mieux comprendre notre Église
et notre foi. L’ouverture aux autres
nous enrichira toujours. N’ayons
pas peur d’aller à la rencontre de
notre frère !
+ Maurice Gardès
archevêque d’Auch
en ce dimanche 16 février 2014,
fête des peuples
mars-avril 2014 - pArAboles 32
II
Église du Gers dans la société
Hospitalité Sainte-Bernadette
Une centenaire
pleine d’avenir
L’Hospitalité Sainte-Bernadette accompagne des personnes malades ou handicapées, tout au long de l’année
et surtout à Lourdes, au mois d’août pendant quatre jours. Et cela depuis 100 ans. Invitation à fêter ce centenaire 
en se tournant vers l’avenir.
F
ondée il y a cent ans, sur une idée et
à la demande de Mgr Ricard, archevêque d’Auch, l’Hospitalité SainteBernadette est un mouvement d’Église,
dans le diocèse d’Auch. Elle accompagne
spirituellement, matériellement et moralement des personnes malades ou handicapées, et trouve son aboutissement
lors du pèlerinage à Lourdes, au mois
d’août pendant quatre jours.
L’Hospitalité s’apprête à fêter dignement son centenaire et encore plus à
s’enraciner dans les événements vécus à
Lourdes, depuis le 11 février 1858. Ce
jour-là, trois adolescentes sortent de la
ville, à la recherche d’un peu de bois,
entre montagne et torrent. Un peu de
bois qu’elles vendront pour quelques
sous. Quand on n’est pas riche, le pain
de midi est à ce prix. Marie et sa sœur
cadette, et leur amie Jeanne.
Chacune s’affaire. Jeanne s’aventure sur
les cailloux du torrent. Marie arrache
quelques branches sèches aux arbustes
qui s’accrochent à la falaise. Sa jeune
sœur ratisse le pré, près d’un abri sous
roche que l’on appelle la tutte aux cochons, car le porcher Samson y parque
parfois ses bêtes. Tout à coup, un bruit
bizarre. Comme un coup de vent, venu
de nulle part. Puis un second. Elle lève
la tête, son regard attiré par une forme
humaine, toute blanche, entourée de
lumière, qui semble sortir d’une anfractuosité du rocher, et qui se met à lui
parler, là, juste au-dessus de la tutte aux
cochons…
L’adolescente de quatorze ans s’appelle Bernadette. Le rocher s’appelle
Massabielle. La ville s’appelle Lourdes.
Ainsi commence une des plus grandes
aventures spirituelles de l’Histoire humaine, partagée par des millions de pèlerins venus des quatre coins de la Terre.
Un appel
Des millions de pèlerins à Lourdes, mais
pour chercher qui ? Pour faire quoi ?
Pour certains, dans la souffrance, l’espoir
d’un peu de grâce divine. Pour d’autres,
simplement, une parenthèse spirituelle
dans la frénésie du quotidien. Pour
les fêtes du centenaire
VenDreDI 16 MAI
• 20 h 30, église de L’Isle-Jourdain,
veillée avec l’ensemble vocal
de Puycasquier
sAMeDI 17 MAI À AUch
• 15 heures, église Sainte-Bernadette,
jeu scénique « Marie, chemin 
d’Évangile »
pArAboles 32 - mars-avril 2014
• 20 h 30 cathédrale Sainte-Marie,
tour de chant par le groupe
Hospitalité Sainte-Bernadette.
DIMAnche 18 MAI À FleUrAnce
• 10 h 30 célébration eucharistique
présidée par Mgr Gardès,
suivie d’un temps festif jusqu’à
16 heures.
d’autres encore, un retour aux vraies
valeurs, par le service aux malades, en
tant qu’hospitaliers bénévoles. Pour tous
et pour chacun, un moment fort de partage silencieux avec ses frères humains, si
différents, et si proches au travers d’une
même foi. La foi, ce sentiment extraordinaire d’une Présence invisible aux yeux,
visible seulement au cœur du croyant.
Vous pouvez vous aussi vivre cette expérience, qui ne laisse personne indifférent.
Qu’importe que vous veniez avec vos
joies ou avec vos peines, avec l’envie de
dire merci ou une demande d’aide. Une
place vous est réservée.
Votre démarche peut être individuelle.
Elle peut aussi se faire dans le cadre
collectif des pèlerinages organisés par
votre diocèse, pour vous ou pour vos
proches, pèlerinage diocésain, ouvert
à tous, pèlerinage des malades, en tant
que malade, mais aussi en tant qu’aidant
bénévole. (Voir l’encadré « Contact »).
Dr Jacques Lagarde
contacts
• Pèlerinage diocésain :
Jean-Pierre Roussel,
Guinlet, 32800 Éauze
05 62 09 94 54 - 06 20 66 75 25,
[email protected]
• Pèlerinage des malades :
Christian Rassis, à Ricau - 32160
Beaumarchès Tél : 05 47 74 80 12
[email protected]
Église
Église du
du Gers
Gers dans
dans la
lasociété
société III
Ils ont DIt
Des personnes MAlADes
Des hospItAlIères
« Pour moi, c’est extraordinaire. J’apprécie 
beaucoup l’ambiance d’amitié, de foi, de vie 
spirituelle du pèlerinage. C’est mieux qu’à la télé. 
On est en famille, tout le monde est agréable. » 
(Lydia)
« Les jours du pèlerinage sont allés en s’intensifiant dans la 
solidarité, le partage, la prière, ayant comme fil conducteur les 
célébrations dans lesquelles nos malades sont aux premières 
loges, notre souci premier étant qu’ils soient dans les meilleures 
conditions pour vivre leur pèlerinage. » (Maïté)
« Ces quelques jours passés à Lourdes m’ont permis 
d’ouvrir mes yeux et mon cœur sur la souffrance 
des autres, car comment rester insensible devant 
tous ces handicapés jeunes et moins jeunes. » 
(Paulette)
« J’ai été également impressionnée par l’implication de nos 
jeunes, ils nous aidaient à pousser les voiturettes des malades, 
animaient par leurs chants toutes les célébrations et nous ont 
concocté une joyeuse soirée pour le dernier jour. Merci à eux, 
toujours présents lorsqu’on avait besoin d’eux. » (Maïté)
« Que c’était beau tous ces jeunes avec leur sourire 
et leur amabilité à notre service ! » (Paulette)
« Il y a quelques années j’ai rencontré des malades et handicapés ;
depuis je prends les quatre jours à Lourdes chaque été, comme 
un besoin d’être auprès des malades qui m’ont tant apporté 
dans ma foi (et je souhaite que chacun puisse connaître cette 
émotion). » (Christiane)
Un MéDecIn
« Ma démarche du médecin dans le pèlerinage est 
différente de la profession que j’exerce au quotidien. Je suis les déplacements du groupe pour rassurer malades et hospitaliers. Je regarde admiratif 
le dévouement sans faille de tous ces bénévoles 
qui représente pour moi le miracle de Lourdes. 
Je deviens aussi pour quelques heures leur médecin de famille, soignant le soir venu les traces 
physiques de leur engagement spirituel. Je ne sais 
toujours pas ce que je peux leur apporter mais je 
sais très bien tout ce qu’ils m’apportent. »(André)
mars-avril 2014 - pArAboles 32
IV
Église du Gers dans son temps
brèves diocésaines
Denier de l’église
Actuellement se déroule la campagne pour le denier de l’Église,
principale source de financement
des prêtres et laïcs en mission
ecclésiale.
Se renseigner :
archevêché d’Auch
au 05 62 61 91 56.
ordination
Ce dimanche 16 mars, a eu lieu
à Gimont l’ordination diaconale
d’Alain Quierzy qui devrait être
ordonné prêtre pour le diocèse
d’Auch dans les mois prochains.
chemins de saint-Jacques
Jeudi 27 mars de 15 heures à
18 heures, l’association « Pays 
d’art et d’histoire du grand 
Auch » propose une conférence
sur le thème « Les chemins de 
Saint-Jacques dans la deuxième 
moitié du XXe siècle : de leur
réouverture à leur classement
au patrimoine mondial ».
Musée des Jacobins
4, place Louis-Blanc, à Auch.
pèlerinages
• Samedi 26 avril : pèlerinage à
Lourdes des enfants et leur famille.
Contact : Élisabeth
Tél. 05 62 61 91 59.
• Du jeudi 1er mai au dimanche
4 mai, à Lourdes, rassemblement
des 4e et 3e à Lourdes, organisé
par les aumôneries de l’enseignement public.
Contact : Christine Tougne
Tél. 06 89 98 94 10.
• Du samedi 3 au dimanche 4 mai,
5e pèlerinage à pied des mamans
vers Lourdes, par le secteur pastoral de l’Astarac.
Contact : Diane Lefort,
Tél. 06 25 13 34 04.
• Samedi 17 et dimanche 18 mai,
à Larressingle, les aumôneries de
l’enseignement public organisent
le pèlerinage des 6e et 5e.
Contact : Christine Tougne
Tél. 06 89 98 94 10.
site Internet du diocèse :
http://auch.catholique.fr
pArAboles 32 - mars-avril 2014
Les saints de nos églises
saint eutrope, à theux
p
ersonnage énigmatique d’origine perse et de culture grecque.
Son nom se trouve dans une liste
d’évêques arrivés en Gaule sous l’empereur romain Dèce (IIIe siècle). Grégoire
de Tours, en fait mention dans son recueil de légendes « À la gloire des martyrs. » Il est cité comme martyr de la
ville de Saintes où il fut envoyé par le
bienheureux évêque Clément Ier. Après
Chapelle de Theux, dans la commune
avoir prêché aux incroyants, il converde Saint-Élix-Theux, près de Mirande.
tit sainte Eustelle, fille du gouverneur
romain qui, pour se venger, fomenta un complot : Eutrope fut pris et frappé à la
tête d’un coup de hache sur le crâne. En raison de la persécution, les chrétiens ne
purent lui donner une sépulture honorable. Quelques siècles plus tard, une basilique fut construite en son honneur, où on déposa ses restes, actuellement dans
l’église de Saintes qui porte son nom. Saint Eutrope, inspira plusieurs récits, ou
légendes : il aurait été été frappé par la personne de Jésus ou témoin du miracle de
la multiplication des pains, et encore de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem.
Il serait arrivé en Europe dans la barque qui déposa Marthe et Marie-Madeleine
aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Dans le Gers, à Saint-Élix-Theux, une chapelle lui est dédiée et fréquentée par les
estropiés, les tordus ou handicapés, Eutrope faisant penser à estropié. Pèlerinage
le dernier dimanche d’avril.
Claude Baudé
découverte
Au royaume de la menterie
À Moncrabeau, dans la vallée de
la Baïse, en Lot-et-Garonne mais
autrefois au diocèse de Condom, la
tradition des menteurs remonte au
milieu du XVIIIe siècle où des bourgeois
désœuvrés échangeaient sur le quotidien
et commentaient l’actualité sous la
halle. À court d’expériences vécues,
certains inventaient des histoires pour
rester dans la conversation. Ils étaient
souvent rejoints dans cet exercice par
des chanoines facétieux du chapitre
de Condom. Un moment oubliée, la
tradition est revenue après un détour
par la Belgique (la Royale Moncrabeau,
de Namur) avec en 1972, la renaissance
d’une Académie des Menteurs de
quarante membres. Depuis, chaque
premier
dimanche
d’août,
des
concurrents y viennent du monde entier
pour dire leur menterie en français ou en
gascon sur le fauteuil des menteurs, après
avoir juré de « mentir  finement  sans 
porter préjudice à autre qu’à la vérité, 
dont ils font profession d’être ennemis 
Un candidat au titre,
sur le fauteuil des menteurs.
jurés ». Dix textes sont sélectionnés et
le concours se déroule selon un rituel
immuable où les académiciens jugent
de la qualité des récits en attribuant
plus ou moins de cuillers de sel. Celui
qui obtient le plus grand poids de sel
est sacré roi des menteurs. Dans une
ambiance festive, il s’agit d’un délicat
exercice littéraire et oratoire.
Le concours a inauguré une section pour
les enfants en 2013.
Alain Huc-de-Vaubert
Rivière-Basse
11
Suite de la page 6
•••
violence. » (n° 219) Le but de
cette paix sociale est la formation d’un
peuple en paix, où les gens « développent
la dimension sociale de leurs vies, en se
constituant citoyens responsables au sein
d’un peuple, et non comme une masse
asservie par les forces dominantes »
(n° 220). Pour y arriver, l’exhortation
apostolique présente quatre principes
« qui orientent spécifiquement le développement de la cohabitation sociale
et la construction d’un peuple où les
différences s’harmonisent dans un projet
commun » (n° 221) : le temps est supérieur à l’espace (n° 222-225) ; l’unité
prévaut sur le conflit (n° 226-230) ; la
réalité est plus importante que l’idée
(n° 231-233) ; le tout est supérieur à la
partie (n° 234-237).
bse/ciric
Mais la paix a aussi une dimension
communautaire et ecclésiale. Le pape envisage « l’Église comme un modèle pour
la paix dans le monde » (n° 130). D’un
côté, il reconnaît que les communautés
chrétiennes, à plusieurs occasions, ont
servi « de médiatrice pour favoriser la
solution de problèmes qui concernent la
paix, la concorde, l’environnement, la
défense de la vie, les droits humains et
civils, etc. » (n° 65). Plusieurs chrétiens
donnent leur vie par amour, en aidant
des personnes à se soigner dans des
hôpitaux précaires, en accompagnant
les personnes devenues esclaves de
différentes dépendances dans les lieux les
plus pauvres de la terre, en se dépensant
dans l’éducation des enfants et des
jeunes, en prenant soin des personnes
âgées abandonnées de tous, en cherchant
à communiquer des valeurs dans des
milieux hostiles, en se dévouant de différentes manières qui montrent l’amour
immense pour l’humanité que le Dieu
fait homme nous inspire (n° 76).
D’un autre côté, le pape constate une
sorte de guerre à l’intérieur même des
communautés chrétiennes. Ce sont des
guerres quotidiennes qui se passent
dans les quartiers où les gens vivent,
ou sur les lieux de travail, motivées par
envies et jalousies : « La mondanité
spirituelle porte certains chrétiens à
être en guerre contre d’autres chrétiens
qui font obstacle à leur recherche de
pouvoir, de prestige, de plaisir ou de
sécurité économique » (n° 98).
Pour implanter la paix à l’intérieur des
communautés, il serait nécessaire d’avoir
- alain pinoges
Paix communautaire
La paix est évoquée aussi comme une attitude personnelle de chaque baptisé.
une nouvelle attitude face à un conflit :
ni l’indifférence, ni le radicalisme d’une
position exacerbée, mais une troisième
voie, celle « d’accepter de supporter le
conflit, de le résoudre et de le transformer
en un maillon d’un nouveau processus »
(n° 227). Cette façon de comprendre
et de vivre le conflit autrement, rend
possible « une communion dans les
différences », fondée sur le principe que
« l’unité est supérieure au conflit », de
façon que « les conflits, les tensions, et les
oppositions peuvent atteindre une unité
multiforme » (n° 228). Cela engendre
un processus de réconciliation, de façon
à renouveler le pacte social, en faisant
« émerger une diversité réconciliée »
(n° 230).
Paix personnelle
Mais la paix est évoquée aussi comme
une attitude personnelle de chaque
baptisé. Le pape parle de ces chrétiens
qui ont un air de Carême sans Pâques
(n° 6). Il parle aussi de la sérénité qui
doit habiter les chrétiens même face à
des situations adverses, sans tomber dans
un comportement plaintif et alarmiste,
quand l’ivraie semble dominer le bon
grain (n° 24). Il insiste sur l’importance
des voies et des moyens pour mettre en
évidence le contenu de l’évangélisation
(n° 156). Cette primauté du vécu sur
le discours nous fait découvrir « que
le premier domaine où nous sommes
appelés à conquérir cette pacification
dans les différences, c’est notre propre
intériorité » : « avec des cœurs brisés
en mille morceaux, il sera difficile de
construire une authentique paix sociale »
(n° 229).
Pour mettre en œuvre ces trois dimensions
de la paix, le pape propose trois champs
de dialogue : le dialogue avec les États, le
dialogue avec la société (qui inclut le dialogue avec les cultures et avec les sciences)
et le dialogue avec ceux qui ne font pas
partie de l’Église catholique (n° 238),
comme les chrétiens des autres confessions, les membres des autres religions,
les non-croyants et les agnostiques. Ces
divers niveaux de dialogue constituent
la condition nécessaire pour la paix du
monde (n° 250) et un chemin de paix
pour notre monde blessé (n° 257). Pour le
rendre effectif, il faut faire confiance aux
autres : cette attitude est qualifiée par le
pape comme quelque chose d’artisanal ;
« la paix est artisanale » et Jésus a
proclamé « heureux les artisans de
paix » (Mt 5,9) (n° 244).
Fr. Irénée Rezende Guimarães,
moine bénédictin
de l’abbaye Notre-Dame,
à Tournay, dans les Hautes-Pyrénées
12
Saint-Benoît-de-l’Adour-et-du-Leez
Ensemble vocal « Crescendo de Gascogne »
Faire vivre la musique
en milieu rural
Avez-vous compté les églises embellies de nos vallées de l’Adour, de l’Arroz et du Leez,
grâce au soutien des beaux arts relayé par de dynamiques équipes municipales ?
L
es églises, élevées au cœur d’une
vie régionale partagée, portent
une marque spirituelle malgré
une fréquentation limitée. Lieux de
méditation et de prières, du patrimoine,
de racines, de convivialité, elles vont,
après l’émigration rurale, retrouver
une vitalité. Après un certain temps de
silence, la musique y vient en rendezvous. Audacieuse, elle ouvre les portes
et convie chaque entrant à un partage.
Nouveaux intervenants désirant vivre
ensemble la joie de chanter, ils sont venus
en nos vallées, nos coteaux en groupes
divers. Un partage culturel de proximité,
est porté par la volonté de personnes
désirant faire vivre cette musique dans
notre milieu rural.
C’est dans cet esprit que nous présentons l’ensemble vocal « Crescendo de
Gascogne ». Sous la conduite d’un jeune
chef de chœur, David Gagneur, nous
optons pour un chant choral glané dans
des chefs-d’œuvre au travers des siècles,
pour une maîtrise progressive de la voix,
pour une fusion judicieuse entre toutes
nos potentialités : une oreille juste alliée
à une bonne connaissance musicale.
Chacun trouve sa place, discrète, respectueuse d’un bien-être commun avec le
dessein d’aller en concert dans ces églises
du patrimoine et de partager la scène
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Concert dans l’église de Saint-Mont lors des Journées du patrimoine.
avec un groupe aux projets semblables.
Notre programme 2014 prévoit d’être
présent lors des fêtes traditionnelles de la
communauté des communes, du concert
d’Automne, dans une des églises de notre
secteur pastoral de Rivière-Basse.
Pour concrétiser ces projets, nous répétons tous les mercredis à 20 h 30 à
Aide à domicile
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Employé de maison
Garde de jour
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3, rue de la Carderie 32400 RISCLE
Tél. 05 62 69 78 91
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l’école de musique de la communauté
des communes à Riscle, place du Foirail.
Thérèse Cléry
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à nous, vous pouvez nous contacter
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Saint-Benoît-de-l’Adour-et-du-Leez
carnet
Équipes du Rosaire
Sous
le regard
de Marie
Sépultures
Arblade-le-Bas
• Jean Dupiellet, 80 ans
Barcelonne
• Philippe Corade, 53 ans
Cahuzac
Marie veut faire vivre
et grandir Jésus en nous.
Le 21 janvier, au foyer rural
de Saint-Germé, s’est
déroulée la réunion annuelle
des équipes du Rosaire de
la paroisse Saint-Benoit-del’Adour-et-du-Leez.
N
13
icole Demettre, responsable de
l’équipe de Saint-Germé remercie la
présence de Paulette Margoet, responsable diocésaine, de Colette Lahousse,
responsable des équipes du Rosaire de la
paroisse, de l’abbé Sarniguet, aumônier
diocésain et, de l’abbé de Lary. Vient
ensuite la présentation des équipes de
Barcelonne-du-Gers, Tarsac, Sarragachies,
Viella-Maumusson, Projan, Ségos. Une
trentaine de personnes assistent à la
réunion et des soucis récurrents sont
évoqués : l’âge, les équipes qui s’appauvrissent ou disparaissent, la difficulté
de recruter et de rajeunir les équipes.
Paulette Margoet souligne l’importance
des rencontres mensuelles de chaque
équipe. « Réfléchir et prier ensemble sous
le regard de Marie avec l’aide de l’Esprit
saint. Un moment où nous partageons
nos joies, nos problèmes et, pendant le
mois, en union, nous prions les uns pour
les autres. » L’abbé Sarniguet donne un
enseignement sur la nativité et la divinité.
« Le Christ est né pour tous les hommes et
pour notre salut. Il faut prier les mystères
du Rosaire en visualisant les événements
de la vie de Jésus. Ce n’est pas du passé,
l’événement contient une grâce et nous
devons le contempler et nous en nourrir.
Marie veut faire vivre et grandir Jésus en
nous. Avec le chapelet nous sommes à
son école et nous serons bien formés. »
Après les intentions de prières, autour de
la galette des rois et du verre de l’amitié,
l’après-midi s’achève dans une ambiance
joyeuse. Alors, n’hésitez plus à intégrer
l’équipe du rosaire de votre village ou d’un
village voisin. Dans un climat fraternel et
bienveillant, on s’écoute, on parle, on prie
ensemble et on se fait des amis.
• Aline Duros, 88 ans
• Charles de Saint-Julien, 74 ans
Corneillan
• Jeanne Laborde, 91 ans
Gée-Rivière
• Albert Pezzarini, 68 ans
Projan
• Marie Louise Jouandet, 81 ans
Riscle
• Robert Moratello, 70ans
• Cédric Berger, 30 ans
• Jacqueline Lelabousse, 87 ans
Saint Germé
• Mme Chombart de Lauwe,
91 ans
Ségos
• Christian Cassaigne, 56 ans
Vergoignan
• Honorine, Juliette Dufau,
93 ans
Tarsac
• Yvonne Macary, 100 ans
Termes d’Armagnac
• Juliette Faure, 96 ans
Viella
• Raymond Dejoux, 98 ans
• Louise Troccard, 95 ans
• Rolande Lafleur, 55 ans
N. Furet
Thierry
Boulangerie
Pâtisserie
LABRUFFE
EntrEprisE généralE
du BâtimEnt
Tél. 05 62 69 62 10
Claude Castagnos
Lapujolle 32400 LeLin-LapujoLLe
32400 SAINT-MONT
✆ 05 62 69 62 58
«AUX BLEUETS»
MERCERIE - BONNETERIE
Mme Marie-Thérèse SainT-CRiC
riscle - Tél. 05 62 69 72 64
AmbulAnce colette
tAxi - VSl
Lucenay
elecTriciTé Générale
Jean-Luc
Chauffage eleCtrique - VMC
32400 Maumusson 05 62 69 74 92
bse/ciric
• 1er avril 2014 : journée de retraite chez les Petites Sœurs des Pauvres à
Auch. Une journée de récollection est un temps de ressourcement pour tous
avec la présence de l’aumônier régional.
• 8 septembre 2014 : rassemblement annuel de toutes les équipes du
diocèse à Sainte-Bernadette à Auch, où tout le monde est invité.
- alain pinoges
Futurs rassemblements
Tél. : 05 62 69 73 95
Place de l'Eglise 32400 RISCLE
Accès
chambre
funéraire
6, rue de la Poste RISCLE
Tél. 05 62 69 70 35
R E S TAU R A N T
1, pl. de l’Eglise
32400 Riscle
Soutien anonyme
d'un sympathisant
14
Notre-Dame-de-Plaisance
Les pensionnnaires et religieuses de l’orphelinat de l’ancien couvent de Préchac.
Ancien couvent de Préchac
Un peu
d’histoire
A la fin des années 1920, des
religieuses franciscaines de
Montpellier s’installèrent dans une
maison appartenant à l’abbé Loubatères,
ancien curé de Préchac, pour y fonder un
orphelinat : l’orphelinat de l’Immaculée
Conception.
Des jeunes filles de 6 à 14 ans y étaient
placées : des orphelines, des enfants dont
les familles ne pouvaient plus s’occuper et
placées là par les services sociaux, mais
également des jeunes filles de familles
du canton désireuses de recevoir une
éducation dispensée par des religieuses.
L’orphelinat offrait un enseignement
général le matin et un enseignement
ménager (couture, cuisine) l’après-midi.
Pour subvenir aux besoins de
l’établissement, il fallait faire appel à
la générosité des habitants du canton.
C’est ainsi que les sœurs faisaient le tour
des maisons avec Auguste et sa carriole
attelée à un âne ! Outre l’éducation des
enfants, les religieuses rendaient service
aux familles de Préchac, veillant sur les
malades, donnant des soins infirmiers
et participant activement à la vie de la
paroisse. Cet orphelinat a fonctionné
jusqu’aux années 1960 puis il est devenu
une colonie de vacances pour définitivement fermer ses portes en 1973 et se
transformer en une habitation privée.
Baptêmes
Sépultures
Plaisance
• Baptiste Pujau
• Charles-Etienne Pinon
Samedi 25 janvier, une messe
était célébrée dans l’église
de Préchac à l’occasion
du regroupement dans
un même tombeau des
prêtres, religieuses et laïcs
de l’ancien couvent
de ce village.
L’occasion de revenir sur
un moment de son histoire.
M.-H. Furbeyre,
d’après la documentation
de Mme Bosseaux et M. Lagors
carnet
Pouydraguin
Plaisance
• Sophie Rouchon
• Antoinette Lasserre, 95 ans
• Claire Lelièvre, 93 ans
• Marie-Fernande Claudel, 86 ans
• Louise Becquier, 91ans
• Jeanine Darricau
• Léonie Benis
Lasserrade
Tasque
Beaumarchès
Izotges
• Marcel Lassis, 93 ans
Georges DUPONT Adour Pompes Funèbres
ELECTRICITE GENERALE
Chauffage électrique
Electroménager S.A.V.
Climatisation
reversible
22, rue des Chênes 32160 PLAISANCE
Tél. 05 62 69 37 90
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7j/7 et 24h/24
Tél. 05 62 69 45 63
32160 Plaisance du Gers
Soutien
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d’un
• Arlette Darquié, 100ans
• Rose Bellarde, 89 ans
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4, rue Jean Amiel
31700 Blagnac
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15
Association France-Alzheimer-Gascogne
Se former pour connaître
et comprendre la maladie
Si vous accompagnez une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer,
vous pouvez vous former gratuitement. Explications...
A
vec la maladie d’Alzheimer, on
se retrouve face à un être cher
qui a perdu ses repères habituels.
Cette maladie est très destructurante et
pose de gros problèmes aux personnes
atteintes et à leurs proches qui les aident.
Il faut en conséquence s’organiser, voire
se former pour trouver un équilibre
dans les solutions, les attitudes et les
comportements qui créeront un climat
non agressif et moins stressant. En
2013, l’association France-AlzheimerGascogne a effectué plusieurs réunions
et formations qu’elle considérait comme
des solutions indispensables.
Favoriser le lien social
Le 20 novembre 2013, à l’EHPAD
Cité Saint-Joseph de Plaisance-duG e r s , l a p s y c h o l o g u e Yo l a n d e
Serra et l’art-thérapeute Catherine
Lafaille, bénévoles de l’association
France-Alzheimer-Gascogne, ont clôturé
autour d’un verre de l’amitié, une série
de formations des aidants familiaux
effectuées durant l’année pour favoriser
les rencontres et le lien social entre tous
les participants et partenaires du Gers.
Rompre l’isolement
Des formations avaient donc commencé
avec Yolande Serra et Catherine Lafaille
à l’hôpital local de Mirande, s’étaient
poursuivies avec Yvette Duprat et
Angélique Pitton-Dardenne à la maison
médicale de Mauvezin et au couvent de la
Providence de Lectoure, avec la psychologue Aurélie Beghin et Marie-Hélène
Herbillon, à Auch, avec le psychologue
Frédéric Raetz et la bénévole de FAG
Ginette Theule, à Vic-Fezensac, et avec
à nouveau Yolande Serra et Catherine
Lafaille, à Plaisance-du-Gers.
Ces formations gratuites qui se
prolongent en 2014 à Mirande s’adressent aux personnes dont le parent est
atteint de la maladie d’Alzheimer ou
d’un trouble apparenté demeurant à
domicile ou en établissement. Elles
permettent de connaître et comprendre
la maladie et les aides possibles, de mieux
communiquer et d’accompagner au
quotidien le malade, mais aussi d’aider
les aidants familiaux dans leur difficile
tâche d’accompagnant et de rompre leur
fréquent isolement. L’association FranceAlzheimer-Gascogne considère en effet
comme primordial, ce partage des
problèmes des malades et des aidants,
leur appui moral et leur soutien contre
des situations d’épuisement, car « si les
aidants vont mieux, les malades iront
mieux aussi ».
Francis Massey,
association
France-Alzheimer-Gascogne
Les participants à la journée de formation du 20 novembre 2013, à Plaisance.
16
Rivière Basse
Célébrations
Célébration pénitentielle
• Mercredi 9 avril à 20 h à Marciac
• Jeudi 10 avril à 10 h à Plaisance
• Jeudi 10 avril à 20 h 30 à
Barcelonne
• Vendredi 11 avril à 10 h 30
à Riscle
Possibilité de rencontre individuelle
avec le prêtre après la célébration
pour tous ceux qui le désirent.
- corinne mercier
• Jeudi 10 avril à 10 h 30 à Plaisance
• vendredi 11 avril à 11 h à Riscle
bse/ciric
Paroisse Saint-Françoisdu-Pays-de-Marciac
Veillée pascale
Dimanche 12 avril
Paroisse Notre-dame-de
Plaisance-et-saint-benoîtde-l’adour-et-du leez
Jeudi saint
Dimanche des Rameaux
et de la Passion
Dimanche de Pâques
Dimanche des Rameaux
et de la Passion
• 11 h à Marciac
Jeudi 17 avril
• 9 h 15 à Plaisance
• 11 h 15 à Riscle
Fête de la paroisse
Dimanche 13 avril
Jeudi saint
Veillée pascale
Jeudi 17 avril
Samedi 19 avril
Dimanche 20 avril
• 10 h à Barcelonne
• 11 h à Beaumarchès
Vendredi saint
• 21 h à Riscle
• 21 h à Plaisance
Samedi 12 avril
Vendredi 18 avril
Samedi 19 avril
Dimanche de Pâques
Vendredi saint
• 19 h à Saint-Germé
Dimanche 6 juillet
Fête de la paroisse
Saint-Benoît
Dimanche 13 juillet
Vendredi 18 avril
Dimanche 20 avril
entre fleuve et rivières
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