Histoires d`ici, mémoires d`ailleurs - Musée de la Seine-et

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Histoires d`ici, mémoires d`ailleurs - Musée de la Seine-et
DOSSIER DE PRESSE
« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs »
Une exposition sur
l’immigration seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles
du 7 novembre 2010 au 28 août 2011
au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne
(Saint-Cyr-sur-Morin)
SOMMAIRE
ƒ Communiqué de presse
ƒ
« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs », une exposition sur l’immigration
seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles
p.3
p.4
ƒ Une enquête ethnologique et historique en Seine-Marne :
entretien avec Dominique Le Tirant, commissaire scientifique de l’exposition
p.5
ƒ Portraits d’immigrés
p.6
ƒ 27 photographies de Gérald Bloncourt, franc-tireur de l’image au
service de son art et de la création
p.10
ƒ « Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs », points de détail
p.11
ƒ La programmation associée
p.15
ƒ Visuels
p.21
ƒ Le musée départemental des Pays de Seine-et-Marne
p.23
ƒ La politique culturelle du Conseil général de Seine-et-Marne
p.25
ƒ La politique du Conseil général de Seine-et-Marne en faveur des
archives, du patrimoine et des musées
p.26
ƒ L’accueil des personnes en situation de handicap dans les musées
départementaux
p.27
ƒ Les autres musées départementaux de Seine-et-Marne
p.29
> Contact presse :
Nadia Deghirmendjian : 01 64 14 71 15
[email protected]
> Contact sous-direction des musées départementaux
Nathalie Fourcade : 01 64 87 37 41
[email protected]
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Communiqué de presse
Du 7 novembre 2010 au 28 août 2011, le Conseil général de Seine-et-Marne propose de découvrir
l’histoire de l’immigration seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles, grâce à l’exposition
« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » présentée au musée départemental des Pays de Seine-etMarne. Il s’agit de la première synthèse historique et ethnologique sur l’immigration en Seine-etMarne, menée par Dominique Le Tirant, ethnologue, et l’équipe du musée. En croisant des
données nationales et locales, elle dresse un panorama où les parcours individuels renvoient
aux grands mouvements historiques, mêlant la grande histoire et des histoires singulières.
Archives, objets emblématiques, témoignages audiovisuels et photographiques ont été
privilégiés afin de permettent à chacun de s’immerger dans ce passé. Cette exposition participe
de la construction de notre Histoire et de notre mémoire collective.
L’ambition de cette exposition n’est pas de présenter une histoire exhaustive de l’immigration, mais de
donner aux Seine-et-Marnais un cadre historique à ce qu’a été et à ce qu’est aujourd’hui l’immigration
dans leur département : qui est venu en Seine-et-Marne ? Pourquoi faire ? Dans quel contexte politique
et social ? Il s’agit aussi préciser les conditions, différentes selon les périodes, à l’arrivée et au séjour
des immigrants et des étrangers. L’exposition invite à un cheminement chronologique du 19è siècle
jusqu’à nos jours. Pour chaque période, trois niveaux de lecture (juridique, national, départemental)
permettent de relier les éléments de l’histoire locale et des trajectoires individuelles aux événements
nationaux et aux textes législatifs.
La personne humaine, le témoignage et les parcours de vie de Seine-et-Marnais issus de l’immigration,
avec des générations et des origines différentes, sont au centre de cette exposition. Sont présentées
des trajectoires de vies d’hommes et de femmes, nés de parents étrangers ou immigrés eux-mêmes,
arrivés depuis l’entre-deux-guerres jusqu’à aujourd’hui, et qui se sont installés en Seine-et-Marne. Pour
parler de ces hommes et de ces femmes ou de leurs familles qui, un jour, sont partis de chez eux et
sont arrivés en France pour poser leur valise dans le département, le musée a choisi de privilégier la
rencontre et de leur donner la parole. Ainsi, 20 portraits filmés, illustrés par des objets, photos et
documents, témoins des moments importants de leur histoire et éléments sensibles de leur mémoire,
sont proposés au public.
Une riche programmation culturelle (spectacles, contes et lectures pour petits et grands, concerts,
projections de films) accompagne l’exposition ainsi que des visites guidées et des animations destinées
au jeune public (départ pour la planète Toutebo, atelier d’écriture et de slam poésie).
« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » s’inscrit dans le cadre d’un programme culturel commun des
musées départementaux sur le thème des identités, associant le musée des Pays de Seine-et-Marne, le
musée Stéphane Mallarmé avec l’exposition « Femmes de Mallarmé » et le musée de Préhistoire d’Ilede-France avec l’exposition de photographies de Rip Hopkins.
Exposition proposée avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Île-deFrance.
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« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » :
une exposition sur l’immigration seine-et-marnaise aux 19ème et 20ème siècles
L’immigration en Seine-et-Marne est une histoire d’hommes et de femmes qui, un jour, sont partis de
chez eux et ont posé leurs valises dans le département. Ces trajectoires individuelles s’inscrivent dans
la « grande » histoire des nations mais aussi dans celle du département. Les histoires singulières sont
autant d’objets de mémoires qui forgent notre identité collective.
C’est dans le cadre d’une réflexion commune à tous les musées départementaux sur la notion d’identité
que le musée des Pays de Seine-et-Marne propose une exposition sur l’immigration en Seine-et-Marne
du 19e siècle à nos jours.
Cette exposition, construite par l’équipe du musée et Dominique Le Tirant, ethnologue, allie à la fois des
sources documentaires issu du fond des Archives départementales et des récits de vie.
Ce sujet, peu traité jusqu’alors, est une première synthèse historique et ethnologique qui croisent des
données nationales, locales et donne la parole aux acteurs de cette histoire par des interviews filmées
d’immigrés Seine-et-Marnais.
Vingt portraits d’hommes et de femmes de générations et d’origines différentes donnent une dimension
humaine très forte à l’exposition. Ces personnes, nées de parents étrangers, sont arrivées dans le
département à la première génération. Elles représentent les vagues successives d’immigration :
Belges, Italiens, Polonais, Allemand, Russes, Africains, Portugais ou asiatiques. Chaque témoin a
donné un objet, une photo ou un document à exposer, symboles de leur histoire d’immigrés.
L’exposition invite à un cheminement chronologique partant du 19ème siècle jusqu’à nos jours, en huit
étapes. Pour chaque période, trois niveaux de lecture (juridique, national, départemental) permettent de
relier les éléments de l’histoire locale et des trajectoires individuelles aux événements nationaux et à
des éléments du contexte législatif. Pour établir cette trame, les concepteurs se sont appuyés sur les
recherches de l’historienne Janine Ponty, auteur de L’immigration dans les textes 1789-2002, Belin,
2003.
Ce travail a pour ambition de donner aux Seine-et-Marnais un cadre historique et ethnologique de
l’immigration dans leur département : qui est venu ? Pourquoi faire ? Dans quel contexte politique et
social ? Comment ces étrangers ont-ils été accueillis ?
Pour aller au delà des représentations et des préjugés…
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« Histoires d’ici, mémoires d’ailleurs » :
une enquête ethnologique et historique en Seine-et-Marne
Entretien avec Dominique Le Tirant, commissaire scientifique de l’exposition.
Dominique Le Tirant est ethnologue. Elle a été sollicitée par le musée départemental des Pays de
Seine-et-Marne pour élaborer l’exposition sur l’immigration en Seine-et-Marne. « La demande était très
vaste au départ. Il fallait tenter de définir en quoi l’immigration avait participé de la construction de
l’identité du territoire de la Seine-et-Marne » explique la commissaire scientifique.
En 2009, Dominique Le Tirant entame des recherches aux Archives départementales, un énorme travail
à partir des sources brutes disponibles « où il était impossible de tout reprendre, tout lire et tout noter. »
Avec Evelyne Baron, responsable du musée départemental des Pays de Seine-et-Marne, elle mène
alors une investigation pour repérer et identifier les documents (par sondage) et choisir les éléments
d’archives qui seront intégrés à la muséographie.
L’ethnologue n’a pas pu s’appuyer sur de précédentes recherches, hormis la seule synthèse existante
pour le département : « Une thèse écrite au début années 80, sur le travail des migrants en Seine-etMarne dans l’agriculture. » précise-t-elle.
L’idée de rendre vivante l’histoire, connue, des grands mouvements migratoires au niveau national,
mais « très lissée » du point de vue des parcours individuels, va alors s’affirmer. Parallèlement à ce
travail dans les archives, Dominique Le Tirant a proposé de collecter des récits de vie afin de mettre en
perspective cette histoire du pays, avec des parcours singuliers. « On possède des données
quantitatives sur les personnes qui sont venues travailler en Seine-et-Marne ou sur les réfugiés
accueillis dans le département, on trouve quelques données qualitatives fournies par des études et
rapports de préfectures concernant les conditions d’accueil et de vie. Mais derrière les chiffres, il y a des
individus avec leur propre histoire ce qui apporte une dimension subjective au sujet.»
C’est ainsi qu’avec l’équipe du musée, elle rencontre vingt personnes « issues des différentes vagues
d’immigration du 20ème siècle ». Ces récits montrent comment ces immigrés sont arrivés et se sont
installés en France, comment ils se sont ancrés et se sont inscrits dans ce nouveau territoire, et
comment ils ont développé de nouvelles socialités et construit leur vie. Ces témoignages sont parfois
douloureux « revenir sur le passé, même si les personnes aujourd’hui sont tout à fait insérées dans la
société française, est parfois difficile et peut être douloureux. ».
Existe-t-il des spécificités concernant l’immigration en Seine-et-Marne ? « Il y a eu notamment une forte
immigration belge, spécifique à la région et au Nord de la France, composée de travailleurs agricoles
saisonniers. Au 19ème et au 20ème siècle, le département a été une terre d’accueil pour les Polonais et
les Russes en exil, puis pour les réfugiés espagnols. Les rapports de police nous apprennent que
l’obligation de résider en Seine-et-Marne était une manière de tenir ces « politiques » éloignés de Paris,
jugé comme un lieu d’émergence possible de contestation» conclut la commissaire de l’exposition.
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Portraits d’immigrés
A.G., 92 ans, Yougoslave d’origine, née en Yougoslavie
Aujourd’hui, son pays natal porte le nom de Croatie. A. grandit à la campagne, non loin de Zagreb, dans
une famille de 7 enfants. Son père est maçon. À l’âge de 15 ans, la question du mariage se pose. Dans
la région, pas question de rester vieille fille, se marier est un devoir et une obligation sociale. La jeune
fille refuse ce destin. Encouragée par le maître d’école et accompagnée par une amie également
rebelle, elle se rend en cachette à la capitale au bureau d’embauche du consulat de France. Pour
trouver l’argent nécessaire au voyage, elle vend sous le manteau les 3 louis d’or offerts pour ses 15
ans, comme le veut la coutume.
Elle quitte son pays un jour de neige. Elle arrive à Toul (Meuthe-et-Moselle), le centre de transit des
ouvriers recrutés sous contrat, en 1938. Embauchée dans une grosse exploitation à Verdun (Meuse),
elle assume l’ensemble des corvées domestiques aux côtés des ouvriers agricoles venant de tous les
pays d’Europe. C’est là que sa patronne, pour des raisons personnelles, modifie son prénom. Un des
rares dimanches où elle ne travaille pas, elle rencontre un moscovite qui lui propose, une fois ce contrat
terminé, de le suivre à Paris. Elle l’épouse peu après.
À la veille de la guerre, elle est embauchée dans une famille pour s’occuper des trois enfants. Elle
apprend à faire du vélo. Son mari, devenu sans papiers, s’engage sous le drapeau français. Fait
prisonnier, il s’échappe. Le père de la famille dont elle s’occupe est également fait prisonnier. Lorsqu’il
rentre, atteint de typhoïde, la famille s’installe en Seine-et-Marne, à Busseroles. Les parents et deux
des enfants meurent dans un accident d’avion. Elle devient française après la guerre du fait de
l’engagement de son époux.
A. travaille successivement à la cantine d’Orly (Val-de-Marne), puis dans une usine de cartonnages à
La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), puis dans une auberge, avant de retourner à l’usine de
cartons. Devenue handicapée de la main à la suite d’un accident de travail qu’elle a dissimulé, elle
trouve un dernier emploi à la cantine scolaire locale, avant de prendre sa retraite.
Un de ses frères vit encore France. Personne d’autre n’a émigré dans la famille. Sauf une sœur, tous
les autres membres de sa famille ont été tués ou fusillés pendant la guerre, et du village bombardé il ne
reste plus rien, pas même une photo de famille.
Hortensia VIDAL, 82 ans, née en Espagne
Née en Catalogne dans une famille de petits exploitants agricoles, Hortensia a 10 ans lorsque les
bombes de Mussolini du général Franco et des Allemands anéantissent Barcelone. La famille suit la
longue colonne des 600 000 réfugiés qui fuient les bombardements de la fin de la guerre civile.
Son père, Républicain engagé, avait participé dans le gouvernement de Frente Popular et à la mise en
place de la réforme agraire. D’abord mutée à Lérida, la famille s’était retrouvée à Barcelone en 1938.
Dans la ville assiégée où Hortensia est resté avec sa grand-mère, la faim est partout. Les parents
viennent chercher les deux femmes pour les faire partir. Une longue marche commence : Figueras,
Gérone... Son père, reparti avec les Républicains, est enfermé aux camps d’Agde (Hérault) puis
d’Argelès-sur-Mer (Pyrénes-Orientales) de février à août 1939.
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Les femmes arrivent à Troyes (Aube), dans un convoi de 60 personnes, des femmes et des enfants.
Réfugiées, elles sont hébergées dans un hôpital en construction et dorment sur des paillasses à même
le sol. Elles sont ensuite transférées à Nogent-sur-Seine (Aube). Début 1939, une lettre du père leur
apprend que Pablo Neruda, alors ambassadeur du Chili en France, a affrété un paquebot pour
emmener des réfugiés Espagnols vers le Chili. Le bateau, le Winnipeg, part de Bordeaux le 3 août 1939
avec 2300 personnes à bord, dont Hortensia et sa famille.
Au Chili, la famille exploite une petite ferme aux environs de Santiago. À la fin de la guerre, avec l’espoir
de rentrer en Espagne, le père part du Chili. Mais les Alliés laissent l’Espagne aux mains de Franco. Le
retour est impossible. La famille rejoint le père, désormais installé à Paris, en 1949. Il travaille pour un
journal espagnol, puis comme ouvrier chauffagiste.
Hortensia épouse un déserteur de l’armée franquiste en 1951. Installé à Chelles (Seine-et-Marne), le
couple obtient sa naturalisation en 1971. Hortense s’est engagée dans la vie politique, elle devient
conseillère municipale en 1977, pour trois mandats. Aujourd’hui, elle est toujours impliquée dans la vie
associative. Elle n’est retournée en Espagne qu’en 1976.
Ludmilla LENTZY, 78 ans, Russe d’origine, née en France
Les grands-parents paternels de Ludmilla étaient les descendants de juifs polonais convertis au
christianisme sous le règne de Catherine II. À Moscou, ils sont de grands industriels spécialisés dans la
peausserie de cuir grossier. À la révolution, ils fuient pour la France où ils arrivent complètement
démunis. À cette époque, ils bénéficient de peu d’aide pour survivre. La grand-mère travaillait dans la
confection et faisait office de mannequin à chapeau pour les grands couturiers de l’époque.
Du côté de la branche maternelle, le grand-père de Ludmilla, arrivé par Odessa, était chef d’orchestre
de l’orchestre de Saint-Pétersbourg en charge de la partie italienne de l’opéra et professeur de chant du
grand Chaliapine. Sa famille travaillait également dans l’industrie de la peausserie, mais de la
peausserie fine. En 1913, sa femme décède de la tuberculose ; le grand-père fuit alors la révolution
pour se réfugier à Paris, emmenant ses deux fils, sa fille de 6 ans (la mère de Ludmilla), avec sa
nounou.
À Paris, la famille bénéficie de la protection de Mme Von Maeght. Ludmilla se souvient que ce grandpère musicien entretenait des liens d’échanges artistiques et culturels avec les personnalités en vue de
l’époque, César Franck notamment.
Elle épouse Wladimir qu’elle rencontre dans le milieu des exilés russes en 1952. Férue de musique et
suivant les traces de son grand-père musicien, elle exerce pendant 50 ans le métier de professeure de
piano au conservatoire Rachmaninov, institution dont un de ses grands-oncles fut cofondateur.
Dans la famille des Lentzy, les cinq enfants sont allés à l’école à l’âge de 6 ans, après avoir appris à
parler russe avec la même nounou qui avait accompagné le grand-père et la mère de Ludmilla dans
leur exil. Aujourd’hui, les petits-enfants apprennent le russe à l’école, en troisième langue. Une des filles
de Ludmilla est elle-même professeure de piano au conservatoire de Bordeaux.
Après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, le couple Lentzy s’est engagé pendant 16 ans
aux côtés de l’association « Espoir à Tchernobyl » pour recevoir chaque été des enfants et les soigner
dans leur maison de retraite de Bernay.
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Megalavady VENGADASSALAME, 37 ans, née en Inde
Megalavady est née à Pondichéry, « la petite Inde française », comme elle le précise. Son mari est
arrivé en 2004 en France et elle l’a rejoint la même année. Il travaille à EuroDisney comme technicien
de spectacle. Le couple habite d’abord à Evry (Essone) puis dans le centre de Meaux (Seine-et-Marne)
et maintenant dans le quartier de Beauval (Meaux). Tous les deux ont obtenu la nationalité française.
Megalavady a deux enfants, le plus jeune est né en France. Lorsque le couple est arrivé en France, la
famille de son mari, restée en Inde, ne voulait pas émigrer mais tous ont finalement choisi de les
rejoindre.
Megalavady a une formation supérieure, équivalente à 5 années d’études après le bac, tout comme son
mari. Lorsqu’elle est arrivée, Megalavady parlait déjà l’anglais, l’hindi, le tamoul et une quatrième langue
indienne, mais tout ici lui était étranger : la culture, la langue, l’habillement, les comportements... Au
début, elle a même rémunéré quelqu’un pour lui servir d’interprète, surtout pour ce qui concerne les
relations avec l’administration et les visites chez le médecin.
Ce qui lui manque le plus, c’est sa famille restée à Pondichéry, sa mère et ses frères et sœurs.
Lorsqu’elle retourne en Inde leur rendre visite pour les vacances, elle revêt de nouveau les habits
traditionnels de fête qu’elle a abandonnés pour des tenues plus occidentales. Repartir ? Oui, sans
doute, lorsque sa plus jeune fille aura grandi et qu’elle aura marié ses deux enfants. Alors elle pense
qu’elle prendra sa retraite dans son pays natal.
Mohamed MERABET, 80 ans, né en Algérie
Mohamed est né en 1930 à Nedroma, un petit village proche de la frontière marocaine, dans une famille
de onze enfants. Son père enseigne le Coran. L’école française n’est pas accessible aux enfants
indigènes. À l’école de son père, Mohamed n’apprend pas à lire.
1950 : il n’y a pas de travail dans le pays. L’Algérie est une colonie. Les Algériens ont la liberté de
circuler et surtout, les ouvriers bénéficient en France des mêmes droits que les Français, ce qui n’est
pas le cas en Algérie. À 20 ans, Mohamed s’embarque pour la France. Sans formation ni métier, il
travaille dans une carrière, à Chelles, puis dans les travaux publics. Il passe une année au Havre sur
les chantiers de la reconstruction.
1952 : il arrive à Paris. Entré chez Renault Billancourt, il passe 6 ans à fabriquer des pièces pour les 4
CV et les Frégates. Après avoir quitté l’usine au terme d’un conflit avec l’employeur, il est embauché
dans un atelier de mécanique où il restera jusqu’à sa retraite. Il habite un temps à Saint-Michel, dans un
hôtel tenu par des compatriotes, puis à Odéon. C’est là qu’il rencontre sa femme, venue d’Algérie avec
une famille de « pieds-noirs ». Son père meurt en 1956. À cette époque, il est interdit aux Algériens
résidant en France de se rendre dans leur pays.
En 1954, la guerre pour l’indépendance de l’Algérie éclate. Recrutés par le Front de libération nationale
(F.L.N.), Mohamed et son épouse sont porteurs de valises. Dénoncé, il est arrêté en 1958. D’abord
emmené au Palais de Justice à Paris, il passe un mois dans un gymnase, puis 6 mois dans un camp à
Dôle, pour être enfin envoyé au camp de Saint-Maurice l’Ardoise (Saint-Laurent-des-Arbres dans le
Gard) où il reste plusieurs années avec plus de 1 000 compatriotes. Fin 1961, il est envoyé en Algérie 6
mois dans un camp. Il est libéré après les accords d’Evian, en 1962.
Rentré en France, il découvre sa petite fille qu’il n’a pas vue depuis 4 ans. Aujourd’hui, Mohamed
possède une carte de résident renouvelable tous les 10 ans. Mais c’est au pays qu’il voudrait être
enterré, à côté de son père.
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Moïse NDOUMBE, 59 ans, Camerounais d’origine, né au Cameroun
Moïse est né à Douala. Il est le troisième enfant d’une fratrie de cinq. En 1974, son père l’emmène à
l’aéroport sans le prévenir : embarquement immédiat pour Paris, avec pour objectif de faire des études
et de travailler. À l’époque, la France forme les médecins camerounais et son père, médecin lui-même,
a bénéficié de cette disposition.
Arrivé en plein hiver, il est accueilli par un correspondant de son père, ancien camarade de la faculté,
qui l’héberge dans sa famille et lui trouve un emploi de préparateur de commandes à Viniprix à Rungis
(Val-de-Marne). Muté dans la même entreprise, au siège de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), il y
monte le service informatique dont ce sont les balbutiements.
Fini les études de médecine. Viniprix disparaît, racheté par Nicolas. Il trouve à s’embaucher à la Boston
Bank, sur les Champs-Élysées. L’homme vit successivement dans une chambre de bonne de la rue de
la Chine, dans le 20è arrondissement, puis déménage pour la rue de Flandres, dans l’arrondissement
voisin, et se marie avec une Camerounaise à la marie du 19ème.
En 1979, il décide de repartir au Cameroun pour monter une agence de la Boston Bank. Puis, avec
l’aide d’un de ses oncles, il entre à la communauté urbaine de la ville d’où il démissionne rapidement. Il
reste 4 ans au chômage. Le pays est en crise, les salaires ne sont pas versés, les caisses de retraite
régulièrement vidées.
En 2002, il se décide à repartir pour la France. Toute sa famille y habite maintenant, son grand frère y
est médecin. La première chose qu’il fait est de renouveler ses papiers, mais la situation a changé : sa
régularisation prend du temps et la naturalisation pour laquelle il opte n’est pas plus évidente. Il se lance
alors dans la création d’une usine de nettoyage dont il rend toute la famille actionnaire.
Aujourd’hui, sa fille, âgée de 20 ans, étudie à l’université ; elle n’est jamais allée au Cameroun et ne
connaît rien du pays de son père. Sans doute demandera-t-elle bientôt sa naturalisation. Lui est très
impliqué dans le fonctionnement et l’administration de la MJC de Noisiel à laquelle il consacre une part
de son temps libre.
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27 photographies de Gérald Bloncourt,
« franc-tireur de l’image au service de son art et de la création »
« Toute mon œuvre, tout mon travail, tout le feu de ma vie, toute ma violence, je les ai mis dans
une direction à laquelle je n'ai jamais failli, dans cet Homme et dans son devenir.
Dans ses luttes, ses souffrances, ses petites joies modestes, pures, ces morceaux de sourire
qu'on rencontre au coin des taudis, ces mains calleuses, émouvantes... J'ai copié les milliers de
visages de toutes les races, de toutes les joies, de toutes les peines, des dockers du Havre aux
mineurs de Trieux, de la Finlande à la Côte d'Azur, du métro aux gosses de mon quartier, de
Moscou au Caucase des légendes, du métallo de Léningrad au Maître tapissier Lurçat, de
l'exposition d'Arcueil au thème plus complexe sur la pollution des eaux, du Sahara aux
tremblements de terre de l'Italie du Sud...
J'ai pris parti. Je ne suis pas un marchand de photographies. Je suis un franc- tireur de l'image
au service de mon art et de ma création... »
27 digigraphies monochromes de Gérald Bloncourt évoquent, dans les deux dernières parties de
l’exposition - Ceux de la Méditerranée (1946-1973) et La Mondialisation (1974-2010) - les conditions de
travail et de vie des travailleurs immigrés en région parisienne.
Du bidonville de Champigny-sur-Marne, où séjournaient les immigrés portugais en arrivant en France,
en passant par le camp de l’Abbé Pierre à Noisy-le-Grand, des moments de vie captés dans des
baraquements de chantiers ou des foyers Sonacotra, des scènes d’immigrés au travail (terrassement,
mines…), jusqu’aux luttes des années 1970 pour de meilleures conditions de vie et des combats précis
(regroupement familial), les photographies de Gérald Bloncourt sont des témoignages précieux et
émouvants de cette histoire de l’immigration en France, et plus particulièrement en région parisienne.
Pour mieux connaître l’œuvre de Gérald Bloncourt : http://bloncourt.over-blog.net
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« Histoire d’ici Mémoires d’ailleurs » :
points de détail
L’exposition « Histoire d’ici, Mémoires d’ailleurs » est un parcours chronologique, qui aborde
l’immigration en Seine-et-Marne de 1789 à nos jours. C’est un cheminement en huit étapes. A chacun
de ces paliers, trois niveaux de lecture sont proposés :
-
-
-
juridique : l’immigration à travers les textes législatifs (lois, décrets, ordonnances, instructions
ministérielles, correspondances préfectorales). Ces écrits donnent un éclairage sur des notions
telles le droit du sol, le droit du sang, la naturalisation, l’exil, l’asile, la définition d’un étranger,
d’un immigré…
national : Les grands évènements nationaux telles que les guerres, les révolutions, les crises
économiques ou politiques, sont rappelés ici. Ils ont une grande influence sur les mouvements
de population donc sur l’immigration en Seine et Marne.
départemental : C’est le fruit du travail de recherche aux Archives départementales. Des
statistiques, des cartes, des textes littéraires, des témoignages oraux et autres documents
d’archives sont présentés. Ils couvrent sur deux siècles, l’ensemble de ce qui a fait
l’immigration dans le département : l ‘exil, la main d’œuvre recrutée, l’accès à la nationalité
française, l’apport dans la construction de la Seine-et-Marne (chantier, industrie, agriculture).
L’exposition s’intéresse aussi différentes nationalités venus travailler t et vivre sur ce territoire
Une exposition multiforme
A la fois historique et ethnologique, cette exposition donne à voir, à lire, à regarder et à entendre. Des
témoignages audio et vidéo viennent éclairer les documents écrits d’archives. A chaque étape
chronologique, l’on trouve des casques audio pour écouter des textes lus par des comédiens mais aussi
des écrans. Des montages filmés ont été réalisés pour mettre en valeur les interviews de ces immigrés
de première génération, installés en Seine-et -Marne.
Un parcours chronologique en huit étapes :
> De 1789 à 1814 :
ƒ Au 19ème siècle, la France devient un pays d’immigration....
ƒ Du refuge au droit d’asile
ƒ La nationalité française : droit du sol et droit du sang
ƒ La tradition d’une main-d’œuvre agricole étrangère
ƒ La grande enquête de 1809 sur la main-d’œuvre saisonnière
ƒ L’immigration nationale rurale s’élargit aux pays voisins
> De 1815 à 1914 : Ceux d’ici des pays voisins
ƒ L’industrialisation a besoin de main-d’œuvre
ƒ Les réfugiés politiques
ƒ Les étrangers dans la population française à la fin du 19 me et au début du 20 me siècle
ƒ Devenir Français : droit du sol et droit du sang
ƒ L’admission à domicile
ƒ Un passeport pour circuler et un livret pour travailler
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ƒ
ƒ
ƒ
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La protection des réfugiés : les subsides
La République et le travail des étrangers
Droits politiques et sociaux
Premières lois sur l’orientation du travail des étrangers
> De 1914 à 1918 : La Grande Guerre
ƒ Les étrangers pris dans l’affrontement des pays
ƒ Les camps d’internement
ƒ Étrangers et coloniaux dans la guerre
ƒ Les Américains et l’aide humanitaire
ƒ L’intervention de l’État dans le recrutement de la main d’œuvre étrangère
ƒ Premières cartes d’identité pour les étrangers
ƒ Les étrangers dans le département
ƒ Des ouvriers kabyles dans les usines d’armement Schneider, à Champagne-sur-Seine
ƒ Tirailleur algérien et ouvrier en Seine-et-Marne
> De 1919 à 1931 : Ceux d’Europe
ƒ La France devient le premier pays d’immigration
ƒ Les conventions d’immigration entre états
ƒ Les ouvriers étrangers dans la France des années 1920
ƒ Réfugiés et apatrides de l’est de l’Europe
ƒ La Société Générale d’Immigration, SGI
ƒ Des lois et décrets encadrent de plus en plus le travail
ƒ La Loi du 10 août 1927 sur la nationalité
ƒ Les apatrides et le passeport Nansen
ƒ Le travail dans l’industrie
ƒ Des conditions de vie difficiles
ƒ Les usines Schneider à Champagne-sur-Seine
ƒ Les transformations du territoire au lendemain de la guerre
ƒ Pénurie de main-d’œuvre dans l’agriculture
ƒ Les immigrés redynamisent les villages de la Brie !
ƒ Dans la région de Coulommiers
ƒ Faire venir des compatriotes, l’exemple d’un particulier russe
ƒ La surveillance des étrangers
ƒ Un couple sous surveillance
ƒ De la moralité des migrants Polonais et des autres migrants
> De 1931 à 1939 : les étrangers dans les crises
ƒ Les années de crise
ƒ Limiter l’emploi des étrangers
ƒ Les rapatriements forcés
ƒ Le répit du Front Populaire
ƒ Les réfugiés d’Europe
ƒ Ceux qui fuient l’Allemagne nazie
ƒ Les réfugiés espagnols de 1937
ƒ La Retirada de 1938-1939 et le retour des brigadistes.
ƒ Protéger la main-d’œuvre nationale
ƒ Des professions libérales rendues difficiles d’accès
ƒ Le « refoulement » instauré par le décret du 6 février 1935
ƒ Les avantages liés à l’ancienneté en France sont remis en cause
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1936 : les enfants étrangers peuvent aller à l’école !
Des centres d’internement pour les réfugiés
Les prémices de la guerre
Les travailleurs étrangers confrontés au chômage
Dénonciations et protections
Les salaires des journaliers en 1940, trafic de contrats et crainte des revendications
Surveiller et naturaliser les étrangers : la manifestation xénophobe
Surveiller et naturaliser les étrangers : dans le travail
Des étrangers sous haute surveillance
Surveiller et naturaliser les étrangers : les activités politiques et associatives
Surveiller et naturaliser les étrangers : la conduite qu’il faudrait avoir ...
Les étrangers naturalisés du département en 1939
Les ressortissants italiens
Le dossier de naturalisation de Mario Basilicano, ouvrier italien
Le turn-over des départs et des retours
L’engagement des Italiens de Lagny
Le cas particulier des femmes
Les réfugiés espagnols, entre accueil et rejet
L’ouverture de centres d’hébergements pour les réfugiés en 1937
La colonie d’enfants espagnols du château de Bessy, 1938-1940
Les réfugiés de la Retirada
Les camps de réfugiés espagnols en 1939 : au bord de l’insalubre
Des réfugiés espagnols émigrent vers le Mexique
Les passeports Nansen délivrés en Seine-et-Marne
Les « citoyens soviétiques », soupçonnés de pactiser avec l’ennemi
Le dossier Hans Bergas, réfugié politique allemand pour sa demande de naturalisation (son)
> De 1939 à 1945 : Les ravages de la guerre
ƒ La drôle de guerre
ƒ 1940 : la remise en cause des naturalisations
ƒ Le statut des Juifs sous Vichy
ƒ L’abrogation du décret Crémieux
ƒ L’incorporation des apatrides
ƒ La création des compagnies de groupement de travailleurs étrangers
ƒ La création d’une armée polonaise
ƒ Les étrangers sous Vichy
ƒ Les 14 ordonnances allemandes concernant les Juifs
> De 1945 à 1973 : Ceux de la méditerranée
ƒ Le temps des méditerranéens
ƒ Les structures chargées de la politique d’immigration - 1945 : l’ONI
ƒ 1952, l’OFPRA, l’asile
ƒ 1956, la Sonacotra, le logement
ƒ 1958, le FAS et l’insertion des immigrés
ƒ Les Espagnols : de l’exil à l’impossible retour
ƒ Les Algériens
ƒ L‘accord franco-portugais de 1963
ƒ Les réfugiés hongrois
ƒ La nationalité française : l’ordonnance du 19 octobre 1945
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Les droits des femmes
La francisation des patronymes et des prénoms des étrangers (1950)
Les prisonniers de guerre employés dans l’agriculture
La transformation de la main-d’œuvre agricole
Les Belges rachètent les exploitations agricoles
Un jeune agriculteur belge sollicite l’autorisation de reprendre une exploitation
Naturalisations
La demande de naturalisation de Monsieur Oscar
Naturalisations : statut des femmes
Les étrangers de l’après-guerre : enquête dans le département
Pénurie de logements et hébergement des nouveaux arrivants
L’explosion des bidonvilles : Champigny-sur-Marne.
Les conditions de vie des familles Nord Africaines en Seine-et-Marne d’après un rapport de
l’Ined.
L’accueil mitigé des Espagnols / Les nord-Africains/ Les Italiens / Les immigrés d’Extrême
Orient : nouveaux réfugiés
Le tournant des années 1970 : état des lieux
> De 1973 à aujourd’hui : la mondialisation
ƒ La mondialisation des migrations
ƒ Niveau national
ƒ Niveau législatif
ƒ Niveau départemental
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La programmation culturelle associee à l’exposition
Dans le prolongement de l’exposition, le musée vous propose une grande richesse
d’événements - spectacles, animations tous publics, films - pour aller à la découverte de soi et
des autres.
ANIMATIONS, SPECTACLES, CONCERTS
- Dimanche 21 novembre 2010
ƒ 15h : Bienvenue !
Spectacle de clowns et de marionnettes par Paul Chevillard et Margherita Piantini
Ce n’est pas parce que tous les immigrés ne sont pas des anges, ni que tous les européens ne sont
pas des bêtes, que cela interdit à Angénue et Monsieur, clowns de leur état, de raconter la petite
chronique des mésaventures ordinaires des étrangers dans nos pays…
À partir de 10 ans. Gratuit à l’occasion de la Semaine de solidarité internationale.
Sur réservation jusqu’au 19 novembre 2010 au plus tard.
ƒ
15h30 : visite guidée de l’exposition en langue des signes française
Gratuit à l’occasion de la Semaine de solidarité internationale. Sur réservation jusqu’au 19 novembre 2010 au
plus tard.
- Dimanche 5 décembre 2010 - 15h
Récit et contes tchétchènes
Lecture et échanges partagés dans le noir avec l’association Percevoir
Lecture dans le noir de contes tchétchènes, traduits par Philippe Frison et Bernard Outtier, et de
quelques extraits du roman « Danser sur les ruines, une jeunesse tchétchène » de Milana Terlovea. Ce
roman est à la fois un journal intime et un journal de guerre où Milana raconte le départ précipité de son
petit village avant l'arrivée des chars russes, la vie dans les caves de Grozny, les fuites en Ingouchie
lors des bombardements, l'euphorie de l'entre-deux-guerres, les "nettoyages" et les "camps de
filtration", l'envol inespéré pour Paris, la découverte de l'Occident, son retour en Tchétchénie... Une
expérience unique à la rencontre d’autres cultures où tous les sens entrent en éveil pour mieux goûter
la langue.
Gratuit à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées. Sur réservation jusqu’au 3
décembre 2010 au plus tard.
Accessible aux personnes malvoyantes et aveugles.
- Dimanche 23 janvier 2011
ƒ 14h30 : visite guidée de l’exposition
Pour adultes. Tarif : entrée du musée + 2 € (tarif valable pour le concert et la visite). Sur réservation jusqu’au 21
janvier 2011 au plus tard.
ƒ 15h30 : concert de Thierry “Titi” Robin Trio
Le plus blanc des manouches est silencieux. Accompagné de Ze luis Nascimento aux percussions
et de Françis Varis à l’accordéon, l’émigré de l’intérieur reconnaît celui qui vient à sa rencontre. Sa
musique lui parle. D’Angers à Bénarés, de Belgrade à Istanbul, laissons place aux nomades !
Tarif : entrée du musée + 2 €. Sur réservation jusqu’au 21 janvier 2011 au plus tard.
15
Accessible également aux personnes malvoyantes et aveugles.
- Dimanche 30 janvier 2011
ƒ 11h : départ pour la planète Toutebo
Animation pour les enfants
En se mettant à la recherche de leur papa parti en éclaireur sur la planète Toutebo, les enfants
suivent le parcours des migrants en quête d’un monde meilleur. À travers des jeux et des
expériences sensorielles, ils se confrontent aux embûches que l’on peut rencontrer lorsque l’on va
vivre dans un autre pays en s’immergeant dans une culture différente de la sienne. Une animation
ludique et interactive sur une planète « originale » créée par le musée et la plasticienne Sylvie
Gaudin qui interroge, pour les plus grands, la relation à l’autre et l’hospitalité.
À partir de 3 ans. Tarifs : tarif entrée du musée pour les adultes, 2 € pour les enfants. Sur réservation jusqu’au
28 janvier 2011 au plus tard.
ƒ 15h : La valise d’Annie
Conte en LSF et langage du corps pour enfants entendants, malentendants ou sourds
Une jeune fille yougoslave quitte Zagreb un jour de neige pour échapper au mariage forcé. En
partance pour la France, Annie ne se doute pas que cette aventure pas toujours rose se terminera
un jour en conte de fée… Une belle histoire en langue des signes et en langage du corps à
découvrir ensemble, au-delà des « différences de culture ».
À partir de 6 ans. Tarifs : tarif entrée du musée pour les adultes, 2 € pour les enfants. Sur réservation jusqu’au
28 janvier 2011 au plus tard.
- Dimanche 6 février 2011 - 15 h
Baba la France
Récit conté et chorégraphié par Rachid Akbal et Caroline Girard
Un homme part à la recherche de l’endroit idéal où il pourra enfin enterrer le souvenir de son père,
disparu sur une route de France pendant la guerre d’Algérie. Il retrace le parcours de Baba la France,
algérien indigène qui, en 1948, rejoint la métropole en quête d’une vie meilleure. Il fait ressurgir, sur
fond d’événements historiques mêlés à des récits tendres, violents, drôles et oniriques, les multiples
visages d’un homme libre devenu héros malgré lui.
Tarif : tarif entrée du musée + 2 €. Sur réservation jusqu’au 4 février 2011 au plus tard.
- Dimanche 6 mars 2011 - 15 h
Départ pour la planète Toutebo
Animation pour les jeunes visiteurs en situation de handicap mental
À la recherche de leur papa parti en éclaireur sur la planète Toutebo, les enfants suivent le parcours
des migrants en quête d’un monde meilleur. À travers des jeux et des expériences sensorielles, ils se
confrontent aux embûches que l’on peut rencontrer lorsque l’on va vivre dans un autre pays en
s’immergeant dans une culture différente de la sienne. Une animation ludique et interactive sur une
planète « originale » créée par le musée et la plasticienne Sylvie Gaudin.
Tarif : 2 € pour les enfants et leur accompagnateur. Sur réservation jusqu’au 4 mars 2011 au plus tard.
- Dimanche 13 mars 2011 - 15h
Lectures musicales autour de José Saramago
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Journaliste, écrivain, communiste, autant dire engagé, José Saramago, Prix Nobel de littérature, est du
côté des petits : le Portugal, l’ouvrier agricole... Décédé en juin 2010, il maniait avec finesse la parabole
et l’ironie, et laisse une œuvre romanesque fantastique rappelant son goût pour l’histoire et le roman
surréaliste sud-américain.
Gratuit. Sur réservation jusqu’au 11 mars 2011 au plus tard. Programme proposé dans le cadre du Printemps des
Poètes.
- Dimanche 20 Mars 2011 - 15h
Le salto : le saut à tout prix des Portugais vers la France des années 60
Rencontre avec José Vieira autour du film « La photo déchirée »
Fuyant la dictature, espérant l’Eldorado des trentes glorieuses, les Portugais qui arrivèrent en France
dans les années 1960 trouvèrent les bidonvilles… Auteur de nombreux documentaires sur cette
immigration, José Vieira sait donner la parole à ceux qui pensaient revenir, à ceux dont les mots font
monter les larmes tant ce fut difficile de s’arracher du pays.
Gratuit. Sur réservation jusqu’au 18 mars 2011 au plus tard.
Programme proposé dans le cadre du Printemps des Poètes.
- Dimanche 27 Mars 2011
ƒ 14h30 : visite guidée de l’exposition en langue des signes française
Gratuit. Sur réservation.
ƒ 15h30 : Monologue avec valise, Guérassim Dichliev
Spectacle de mime
Monologue avec valise est né le jour du printemps à Sofia. C'est l’histoire d’un artiste qui quitte son
pays pour « chercher fortune » à l’étranger. Traité sur le mode de l’autodérision, cette « auto-biofiction » mêlant naïveté, émotion, révolte, tendresse et ironie traite des thèmes de l’émigration, du
déracinement, de l’acceptation, de la découverte de soi…
À partir de 8 ans. Gratuit. Sur réservation jusqu’au 25 mars 2011 au plus tard.
Accessible aux personnes sourdes et malentendantes
- Dimanche 3 avril 2011
Récits et contes polonais - Anna Lazowski
ƒ 10h30 : contes merveilleux et malicieux venus de Pologne
Pour les enfants à partir de 4 ans. Tarif : entrée du musée + 2 €. Sur réservation jusqu’au 1er avril 2011 au plus
tard.
ƒ 15h : 1, 2, 3… Il était une fois Polska…
Contes et récits polonais nourris de l’histoire de la Pologne et de l’histoire familiale d’Anna.
À partir de 10 ans. Tarif : entrée du musée + 2 €. Sur réservation jusqu’au 1er avril 2011 au plus tard.
- Samedi 14 mai 2011, de 20h à minuit
« Souvenirs d’ailleurs » avec le Trio Tzane
Une nuit avec ceux qui voyagèrent jusqu’en Seine-et-Marne…
Invitation est faite aux partenaires de l’exposition à venir chanter et dire leur immigration. La soirée sera
ponctuée par les chants grecs, bulgares et turcs du superbe trio de femmes Tzane. Xanthoula, Hacer et
Sandrine possèdent dans leurs voix les chemins qui vont droits au cœur, quelque soient nos origines.
Gratuit. Programme proposé dans le cadre de la Nuit des Musées.
Accessible également aux personnes en situation de handicap mental.
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- Dimanche 19 juin 2011 - 15h
Paroles et musique de l’émigration
> Première partie : lectures en musiques des textes écrits toute l’année au musée lors des ateliers
d’écritures sur la migration.
> Deuxième partie : le Trio harragas. Les harragas, ce sont ceux qui brûlent leurs papiers pour ne pas
être ramenés à leur point de départ. Pas tout à fait d’ici et déjà plus de là-bas…
Avec : Abd El Haq (voix, textes), Franco Mannara (guitares et effets), Franck Vaillant (batterie).
Tarif : tarif entrée du musée + 2€. Sur réservation jusqu’au 17 juin 2011 au plus tard.
Accessible également aux personnes malvoyantes et aveugles.
PROGRAMMATION DE FILMS
- Mémoire d’ici, souvenirs d’ailleurs en DVD
Depuis Ulysse, l’émigration a fait couler beaucoup d’encre et imprimer de la pellicule… L’actualité de
ces dernières années a trouvé ses commentaires dans le cinéma et le documentaire. Cette
programmation vous invite à voir et revoir, avec humour parfois et toujours avec philosophie, cet autre
regard porté sur un phénomène aux multiples facettes conjuguant sentiment d’hospitalité,
règlementations et représentations de l’Autre.
- Dimanche 28 Novembre 2010 - 15h
Le gone du chaaba, de Christophe Ruggia (1997)
D’après le livre de Azouz Begag
Comment devient-on secrétaire d’État lorsque, enfant, on est étranger et pauvre au milieu d’un
bidonville ?
Durée : 105 minutes
- Dimanche 16 janvier 2011 - 15h et 16h
L’émigrant, de Charlie Chaplin (1917)
Rire et pleurer devant l’homme empêtré dans ses absurdités. Indémodable !
Durée : 20 minutes
Accessible également aux personnes malentendantes. Film muet.
- Dimanche 13 février 2011 - 15h
Eden à l’ouest, de Costa Gavras (2008)
Quel sort attend cet Ulysse des temps modernes ? Pourra t-il conquérir une place au sein des cités du
nord ?
Durée : 110 minutes
Accessible également aux personnes malentendantes. Version sous-titrée.
- Dimanche 20 mars 2011 - 15h
La photo déchirée de José Vieira (2001)
- En présence du réalisateur 19
Le salto : c’est le grand saut des Portugais vers la France des années 1960. Le réalisateur de ce
documentaire, très impliqué dans la mémoire de cette immigration, répondra à toutes vos questions à
l’issu de la projection.
Durée : 52 minutes
- Dimanche 10 avril 2011 - 15h
Les Arrivants de Claudine Bories et Patrice Chagnard (2009)
Bienvenue à la CAFDA (Coordination de l’Accueil des Familles Demandeuses d’Asile) ! De toutes parts,
« les arrivants » tentent de se retrouver dans le labyrinthe administratif et d’accéder au statut de réfugié.
Sous réserve de sa sortie en DVD.
Durée : 110 minutes
- Dimanche 29 Mai 2011 - 15h
Inch allah dimanche, de Yamina Benguigui (2001)
En 1974, une loi autorise le regroupement des familles. Femme et enfants rejoignent les hommes dans
leur « pays d’accueil ».
Durée : 98 minutes
- Dimanche 26 juin 2011 - 15h
Welcome de Philippe Lioret (2010)
L’Angleterre est à quelques kilomètres mais encore faut-il savoir nager…
Durée : 110 minutes
Tarif : droit d’entrée au musée.
La salle audiovisuelle est équipée d’une boucle magnétique.
ET POUR LE JEUNE PUBLIC
La migration, notre histoire et celle des autres… Des animations questionnent sur la différence,
la relation à l’autre et l’hospitalité.
- Départ pour la planète Toutébo
En partance pour la planète Toutébo afin de retrouver « papa » parti en éclaireur, les enfants
découvriront les embûches que l’on peut rencontrer lorsque l’on va vivre dans un autre pays et que l’on
s’immerge dans une culture différente de la sienne. Au programme, jeux, histoire, et découvertes
sensorielles.
Niveau : dès la petite section.
Possibilité d’animation en langue des signes française
Cette animation est accessible aux enfants en situation de handicap moteur, en situation
de handicap mental ou polyhandicapés.
- Ulysse : atelier d’écriture et de slam poésie
Projet et animations sur mesure comprenant : sensibilisation à la question des migrations, atelier
d’écriture, de déclamation et tournoi. Micro ouvert pour les tous les poètes le 19 juin 2011 au musée, en
première partie du trio Harragas.
Niveau : à partir du cycle 3, collège et lycée
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VISUELS LIBRES DE DROIT
VI
La force de travail ! Mineur de glaise à Provins – 1961 © Gérald Bloncourt
Les piqueteurs belges qui viennent louer leurs services en France pour la moisson
21
Baie numéro 9 de l'église de Bassevelles représentant sainte Godelive, patronne de la
Flandre ©Yvan Bourhis CG77
Visuel de l’exposition
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LE MUSEE DEPARTEMENTAL DES PAYS DE SEINE-ET-MARNE
ET LA MAISON DE PIERRE MAC ORLAN
À la découverte d’un territoire, de son histoire et de l’œuvre de l’écrivain Pierre Mac Orlan
Situé dans le cadre campagnard de la vallée du Petit-Morin, le musée départemental des Pays de
Seine-et-Marne présente les activités anciennes de la société rurale nord seine-et-marnaise :
agriculture, fabrication du fromage de brie, vannerie, tissage de rubans, exploitation de la pierre
meulière… Machines, outils et photographies retracent l’évolution sociale et technique de ce territoire
autrefois grenier à blé de Paris et aujourd’hui campagne aux frontières des villes nouvelles.
Le musée rend par ailleurs hommage à l’écrivain Pierre Mac Orlan (1882-1970), auteur du roman Le
Quai des Brumes, qui a vécu plus de quarante ans à Saint-Cyr-sur-Morin. La salle Mac Orlan offre, au
contact des collections les plus précieuses et les plus significatives (manuscrits, dessins,
photographies, livres illustrés, archives), les clés de la vie et de l’œuvre de l’écrivain.
En complément, la visite guidée de sa maison, traditionnelle briarde ouverte sur un jardin bordant le
Morin, vous dévoilera le cadre intime et quotidien de l’écrivain. La visite permet notamment d’entendre
sa voix et de percevoir sa présence, comme s’il venait de quitter sa maison...
Informations pratiques :
• Musée départemental des Pays de Seine-et-Marne
17, avenue de la Ferté-sous-Jouarre - 77750 Saint-Cyr-Sur-Morin
Tél. : 01 60 24 46 00 / Fax : 01 60 24 46 14 / [email protected]
>Ouvert tous les jours sauf le samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h en juillet et août. Fermé
le 1er mai et du 24 décembre au 1er janvier.
Le musée a le label Tourisme et handicap pour les handicaps
moteur, mental et auditif.
>
Accueil, espace audiovisuel et système d’audioconférence pour visite guidée
>
Collections permanentes et expositions temporaire. Parking réservé au musée et dépose-minute
devant le musée.
>
Visite guidée en langue des signes française ou internationale
>
Visite guidée adaptée
23
> Droit d’entrée
ƒ
ƒ
Visiteurs individuels :
o Plein tarif : 3 €
o Tarif réduit : 2 € (de 19 à 25 ans inclus, plus de 60 ans, bénéficiaires de l’allocation d’adulte handicapé et leur
accompagnateur, bénéficiaires du chèque-vacances)
o Gratuité : moins de 19 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RMI, de l’allocation de parent isolé, de
l’APA et de la CMU
Groupes à partir de 15 personnes :
o Gratuit : scolaires et étudiants, centres de loisirs, secteur social et du handicap
o tourisme et comités d’entreprise : 2, 40 € / personne
o autres groupes : 2, 70 € / personne
> Dimanches de découverte : droit d'entrée + 2 €
> Visites guidées: tarif en sus du droit d’entrée. Renseignements au 01 60 24 46 00.
• Maison de Pierre Mac Orlan
La maison est ouverte uniquement sur réservation chaque mardi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 et le dernier
dimanche du mois d’avril à septembre. Elle se visite exclusivement en compagnie d’un médiateur du musée
départemental des Pays de Seine-et-Marne, par groupes de 30 personnes maximum. Réservation obligatoire
auprès du musée, au plus tard le jeudi précédent le dimanche de la visite. Fermée le 1er mai et du 24 décembre
au 1er janvier.
La maison n’est pas accessible aux personnes en situation de handicap moteur. Accès possible au jardin et à la
salle d’animation culturelle de la maison. Dépose-minute devant la maison.
>
Visite guidée en langue des signes française ou internationale
>
Visite guidée adaptée
Ouverte tous les jours sauf le samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h00 en Juillet
et août. Fermé le 1er mai et du 24 décembre au 1er janvier.
> Accès
Depuis Paris : direction Metz-Nancy, sortie Saint-Jean-les-deux-Jumeaux / La Ferté-sous-Jouarre, puis
N3 jusqu'à La Ferté-sous-Jouarre puis direction Rebais / La Ferté-Gaucher.
> Temps de route moyen et distance :
- Depuis Coulommiers : 20 minutes / 16 km
- Depuis Meaux : 45 minutes /26 km
- Depuis Paris : 1h30 / 70 km
- Depuis Melun : 1h30 /80 km
- Depuis Jouarre : 10 minutes / 6 km
Plus de renseignements sur www.seine-et-marne.fr, rubrique loisirs
24
LA POLITIQUE CULTURELLE DU CONSEIL GENERAL DE SEINE-ET-MARNE
FACILITER L’ACCES DE TOUS A LA CULTURE,
DEVELOPPER LE DEPARTEMENT, MODERNISER SON IDENTITE
o Valoriser la Seine-et-Marne en confrontant le patrimoine et les paysages à la création
contemporaine et aux arts vivants, favoriser l’accès à la culture et à la connaissance pour tous,
développer les pratiques artistiques, favoriser la création sont les objectifs de la politique culturelle
du Conseil général.
o Blandy-les-Tours, Vaux-le-Vicomte, Fontainebleau, Noisiel, Provins… Bords de fleuves, forêts,
paysages, la Seine-et-Marne possède de nombreuses richesses culturelles, historiques,
industrielles ou naturelles. En les valorisant et en accroissant le rayonnement des sites
départementaux, le Conseil général renforce une dynamique culturelle et touristique de qualité.
o L’ouverture en 2007 du château de Blandy-les-Tours, après deux ans de travaux, dote la Seine-etMarne du plus beau château médiéval d’Ile-de-France. Il organise une saison culturelle artistique
originale à travers « les dimanches de Blandy », ainsi que des expositions d’art contemporain.
o Les Archives départementales contribuent également à l’accès de tous à une mémoire collective
ou privée. Le site internet séduit des dizaines de milliers d’internautes seine-et-marnais mais aussi
partout en France et à l’étranger, autour des trésors et de l’histoire.
o Le Conseil général développe également une saison culturelle en finançant à hauteur d’1,5M€
Act’Art 77, association partenaire du Département, qui organise notamment les Scènes Rurales (13
scènes sur près d’une centaine de communes rurales), le festival Hoptimum avec les théâtres de
ville, et Mémoires Vives à l’occasion des journées du patrimoine.
o Le tourisme culturel, avec les musées, les châteaux, les festivals, les centres d’arts, les
évènements, participe au développement économique de la filière touristique. C’est une priorité de
son nouveau Schéma départemental du tourisme adopté au printemps 2009.
o Le Conseil général a lancé en 2008 la première édition du Festival Dépayz’Arts. Suite à ce franc
succès, plus de 25 000 participants, le Festival rayonnera de nouveau en décembre 2010 sur les
terres seine-et-marnaises. L’objectif de ce festival est de présenter des créations d’artistes de tous
horizons dans des paysages exceptionnels ou sur différents sites originaux de Seine-et-Marne
qu’ils soient ruraux, urbains, industriels, patrimoniaux, ou naturels… Du théâtre, du cirque, des arts
plastiques, des arts de la rue, des projections, des mises en lumières, de la musique…pour un
autre regard sur le territoire.
Les chiffres clés du patrimoine en Seine-et-Marne :
ƒ 19 musées, dont 5 départementaux, et prochainement, u, musée de la Grande guerre à
Meaux
ƒ 2 sites classés au patrimoine mondial de l’Humanité : Fontainebleau et Provins
ƒ 66 500 visiteurs dans les 5 musées départementaux en 2009
ƒ 164 438 visiteurs au château de Blandy-les-Tours (depuis sa réouverture en 2007)
ƒ 346 000 visiteurs au château de Fontainebleau en 2009
ƒ 245 000 visiteurs au château de Vaux-le-Vicomte en 2009
ƒ 800 000 visiteurs par an à Provins
ƒ 5 000 objets d’art protégés
ƒ 631 édifices protégés
ƒ 231 monuments classés
ƒ 400 monuments inscrits
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LA POLITIQUE DU CONSEIL GENERAL DE SEINE-ET-MARNE EN FAVEUR DES
ARCHIVES, DU PATRIMOINE ET DES MUSEES
La Seine-et-Marne dispose d’une réelle qualité d’offre culturelle et touristique. Le Conseil général de
Seine-et-Marne encourage la création artistique et fait du patrimoine un élément de lien social à travers
sa politique de diffusion des collections, d’animation et d’accueil pour tous.
Pour dynamiser et valoriser ses Archives départementales, le Conseil général poursuit :
• l’enrichissement des collections et leur numérisation,
• des actions en direction du public scolaire avec le service éducatif et culturel et en direction du
grand public par l’intermédiaire du site Internet (à construire),
• la mise en place d’une aide spécifique pour les étudiants qui souhaitent effectuer un travail de
recherche sur la Seine-et-Marne,
• le soutien aux communes et intercommunalités pour restaurer et numériser leurs archives.
Pour assurer le rayonnement de son patrimoine départemental, le Conseil général encourage :
•
•
•
•
•
•
l’organisation de colloques et de journées scientifiques,
la création de documents spécifiques pour les circuits touristiques,
les présences artistiques par des créations contemporaines ou des représentations de spectacle
vivant,
la restauration et l’aménagement du château de Blandy-les-Tours,
le soutien aux communes pour l’entretien et la restauration du patrimoine historique,
la mise en valeur de son patrimoine industriel.
Pour améliorer la qualité de l’offre de ses musées départementaux, le Conseil général
accompagne leur développement par :
•
•
•
•
•
une dynamique de réseau entre les musées, leurs publics et leur programmation culturelle,
des actions transversales avec la Médiathèque, la D.A.C et Act’Art, la Direction de l’Education et le
Comité Départemental du Tourisme,
une harmonisation de leurs conditions d’accès (tarifs et horaires),
l’amélioration de l’accueil des publics spécifiques (senior, handicapé et jeune) et notamment des
collégiens par la mise en place d’une aide au transport,
la qualité de la scénographie des expositions et l’enrichissement de leurs collections.
Depuis la création du premier musée départemental de Seine-et-Marne en 1981 (musée de
Préhistoire d’Ile-de-France), le nombre des musées a été multiplié par cinq : création du musée
Stéphane Mallarmé (1992), du musée des Pays de Seine-et-Marne (1995), prise en charge du
musée de l’Ecole de Barbizon depuis 2004 et enfin, réhabilitation du jardin-musée Bourdelle
(2005).
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L’ACCUEIL DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP DANS LES MUSEES
DEPARTEMENTAUX
Le Département de Seine-et-Marne a entrepris une démarche en faveur de l’accueil des personnes en
situation de handicap en l’inscrivant comme une priorité dans son plan d’action de l’administration. Dans
ce contexte, la direction des archives, du patrimoine et des musées départementaux poursuit une action
en faveur des publics spécifiques concernés au sein des cinq musées départementaux.
Depuis 2005 :
- mise en place d'un groupe de travail constitué de référents handicap dans chaque musée et aux
Archives départementales.
- participation à la mission nationale « culture et handicap » aux côtés des grands établissements
culturels parisiens.
- sensibilisation des agents des musées départementaux et des Archives départementales aux
différents handicaps et formation à l'accueil des personnes handicapées.
- mise en œuvre d'initiatives communes et d’actions de médiation adaptées.
- partenariat avec les associations représentatives des personnes handicapées et les structures
d’accueil.
- 30 janvier 2007 : rencontre "handicap mental et médiation culturelle dans les musées
départementaux" au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne : afin de faire émerger
des propositions pour que les handicapés mentaux trouvent un accueil et des outils adaptés
dans les musées.
- exposition « Ferme les yeux pour voir la Préhistoire. Exposition dans le noir pour voyants et
malvoyants» au musée départemental de Préhistoire d'Ile-de-France (20 octobre -31 décembre
2007).
- exposition « Fromages de Brie » au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne (11
novembre 2007 - 31 août 2008). Elle a été spécialement conçue pour les personnes
malvoyantes, malentendantes et en situation de handicap mental et était accessible aux
personnes en fauteuil roulant ou à mobilité réduite.
Actions visant autant le confort de visite de tous que la création d'outils de médiation et de
nouveaux équipements adaptés :
HANDICAP MENTAL
- mise en place de visites adaptées dans les 5 musées départementaux.
HANDICAP VISUEL
- musée départemental de Préhistoire d'Ile-de-France : création de 7 boîtes tactiles à
partir des collections permanentes, avec livret d’accompagnement en Braille et en
gros caractères ; visites adaptées sur réservation.
- jardin-musée départemental Bourdelle : création d'un plan-relief tactile du jardinmusée ; visites adaptées sur réservation.
- musée départemental Stéphane Mallarmé : création d’un audioguide avec
audiodescription pour malvoyants ou non voyants accompagnés. Livret
d’accompagnement en Braille et documents thermogonflés ; visites adaptées sur
réservation.
- création d'une maquette tactile du musée Stéphane Mallarmé et d’un fac similé tactile
de l’œuvre de Gauguin (courant 2009)
- réalisation de livrets en gros caractères malvoyants :
- au musée départemental des Pays de Seine-et-Marne,
- au musée départemental Stéphane-Mallarmé
- au jardin musée départemental Bourdelle
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- livrets en Braille pour visiteurs malvoyants:
- au musée départemental Stéphane-Mallarmé
- au jardin musée départemental Bourdelle
- au musée départemental de Préhistoire d’Ile-de-France
HANDICAP AUDITIF
- musée départemental Stéphane Mallarmé : visites guidées en langue des signes
française sur réservation ; visioguide proposant une visite guidée en langue des
signes françaises.
- équipement des cinq musées départementaux en boucles magnétiques et/ou en
système de visite guidée à boucle inductive, pour les personnes non ou mal
entendantes appareillées
HANDICAP MOTEUR
- mise à disposition de fauteuil roulant dans chaque musée
- Attribution du label « tourisme et handicap » jugeant déterminante la motivation des
personnels et les efforts en matière d’amélioration de l’accessibilité pour :
- le musée départemental des Pays de Seine-et-Marne pour les handicaps mental, moteur
et auditif
- le musée départemental Stéphane Mallarmé pour le handicap auditif
- le jardin-musée Bourdelle qui, après le label pour le handicap moteur, vient
d’obtenir le label pour les handicaps mental, visuel et auditif ; le jardin-musée
Bourdelle est le deuxième établissement culturel d’Ile de France, aux côtés de la
Cité des Sciences et de l’Industrie, à obtenir le label pour les 4 familles de
handicap. L'association nationale Tourisme et Handicap a salué le travail
effectué sur le site ainsi que la mobilisation du réseau des musées
départementaux de Seine-et-Marne.
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LES AUTRES MUSEES DEPARTEMENTAUX DE SEINE-ET-MARNE
Musée départemental de l’Ecole de Barbizon
Au temps des peintres de la forêt de Fontainebleau
Le village de Barbizon a été le lieu historique de résidence des artistes venant travailler en forêt de
Fontainebleau de 1830 à 1875. Le musée départemental de l’Ecole de Barbizon est installé dans deux
sites, l’auberge Ganne et la maison-atelier de Théodore Rousseau.
L’auberge Ganne : les salles d’exposition du rez-de-chaussée restituent l’atmosphère chaleureuse et
chère aux « peint’à Ganne » grâce aux meubles et aux décors. A l’étage, trois chambres-dortoirs ont
été laissées dans leur état d’origine, avec les murs recouverts de dessins et de pochades réalisés par
les artistes à leur retour de forêt ou les jours de pluie. Dans les autres salles sont exposées les
collections permanentes composées d’une centaine d’œuvres de petits maîtres du XIXème. Sont
également présentées des œuvres de Théodore Rousseau, Jean-François Millet, Narcisse Diaz de la
Peña, Constant Troyon et Rosa Bonheur, provenant de dépôts des musées du Louvre et d’Orsay et du
château de Fontainebleau. Audiovisuel (35 min) « Barbizon ou la redécouverte de la nature » :
présentation poétique et musicale de la vie des peintres à Barbizon au XIXème siècle. Evocation de
l’ambiance qui régnait à l’auberge (1830-1875) avec « les peint’s à Ganne »
La maison-atelier de Théodore Rousseau : c’est le lieu dans lequel a vécu et travaillé le célèbre
paysagiste, jusqu’à sa mort en 1867. Elle accueille aujourd’hui les expositions temporaires du musée.
Musée départemental de L’Ecole de Barbizon
Auberge Ganne (collections permanentes) : 92 Grande Rue
Maison-atelier Théodore Rousseau (expositions temporaires) : 55 Grande Rue
77 630 Barbizon
Tél. : 01 60 66 22 27 - Fax : 01 60 66 22 96 - [email protected]
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h en juillet et août. Fermé les 1er mai,
25 décembre et 1er janvier.
Jardin-musée départemental Bourdelle
Jardin d’artiste, jardin de sculptures
De style Art déco, le jardin-musée Bourdelle, ouvert au public depuis juin 2005, accueille un ensemble
de 57 sculptures en bronze, pour la plupart monumentales, retraçant l’évolution de l’œuvre d’Antoine
Bourdelle (1861-1929). Parmi ces sculptures figurent ses créations les plus célèbres : Héraklès archer,
le Centaure mourant ou la monumentale statue équestre du Général Alvear. Ces sculptures sont
présentées à l’air libre, dans un splendide jardin de 7 000 m2. Ce jardin a fait l’objet d’une restauration
avant l’ouverture du site. Ces travaux, effectués selon les plans conçus par Françoise Phiquepal,
architecte-paysagiste, ont permis de reproduire la création paysagère réalisée entre 1969 et 1985 par
Michel Dufet, ami d’Antoine Bourdelle et époux de Rhodia, la fille de l’artiste. L’objectif de Michel Dufet,
à travers ce travail original, était de magnifier l’art de Bourdelle et de créer dans ce jardin un
contrepoint en plein air du musée Bourdelle de Paris, dont il fut l’un des soutiens actifs. De fait, la
présentation des sculptures à l’air libre, dans ce cadre végétal jouant sur les couleurs et sur
l’organisation de l’espace, permet d’apprécier dans toute sa vigueur l’art de Bourdelle. Les parterres
fleuris bordés de buis ou de rosiers, les conifères en palissades ou en colonnes, les arbres fruitiers ou
décoratifs, isolés ou en bosquets, offrent un cadre coloré aux œuvres du grand sculpteur français.
Jardin-musée départemental Bourdelle
1 rue Dufet-Bourdelle - Hameau du Coudray - 77620 Egreville
Tél.: 01 64 78 50 90 - Fax : 01 64 78 50 94 - [email protected]
Ouvert du 2 mai au 31 octobre, tous les jours sauf les lundi et mardi, de 10h 30 à 13h et 14h à 18h.
Le musée a le label « Tourisme et Handicap » pour les handicaps auditif, moteur, visuel et mental.
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Musée départemental Stéphane Mallarmé
Dans l’intimité du poète
Professeur d’anglais à Paris, le poète Stéphane Mallarmé découvre en 1874 cette ancienne auberge
qui fait face à la Seine et à la forêt de Fontainebleau. Il la loue pour y séjourner régulièrement à la
Toussaint, à Pâques et en été. Très attaché à ce lieu, il y réalise même d’importants travaux afin de s’y
installer définitivement à sa retraite en 1893. Il y meurt le 9 septembre 1898.
Inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1946, la maison reste la propriété
des héritiers du poète jusqu’en 1985. Elle est alors achetée, avec son mobilier et sa bibliothèque, par le
département de Seine-et-Marne. La bâtisse, entièrement rénovée par l’architecte Bruno Donzet, abrite
aujourd’hui le musée. Le charme de cette maison de villégiature est restitué à travers les meubles, les
objets familiers et la bibliothèque du poète et quelques œuvres de ses amis peintres et sculpteurs. Le
beau jardin où Mallarmé aimait «faire la toilette des fleurs avant la sienne» a été également restauré par
la paysagiste Florence Dollfus et contribue à l’agrément de ce lieu de mémoire.
Des expositions temporaires complètent l’évocation de l’univers de cet écrivain exceptionnel qui joua un
rôle de premier plan dans la vie intellectuelle et artistique de son temps.
Musée départemental Stéphane Mallarmé
4 promenade Stéphane Mallarmé - 77870 Vulaines-sur-Seine
Tél.: 01 64 23 73 27 - Fax : 01 64 23 78 30 - [email protected]
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h en juillet et août. Fermé le 1er mai et
du 24 décembre au 1er janvier.
Le musée a le label « Tourisme et Handicap » pour le handicap auditif.
Musée départemental de Préhistoire d'Ile-de-France
Retour sur 600 000 ans d’histoire
Le musée se trouve au cœur d’une forêt pittoresque qui abrite plusieurs sites préhistoriques. Le
bâtiment, Monument Historique et labellisé « Patrimoine du XXe siècle », est l’œuvre de l’architecteurbaniste Roland Simounet. La texture de béton brut, en harmonie avec les blocs de grès du parc, les
grandes façades vitrées et les patios qui évoquent la flore des grandes périodes chronologiques
instaurent un dialogue constant entre nature et architecture.
Le musée retrace les grandes étapes de la Préhistoire et de la Protohistoire, des plus anciens
chasseurs jusqu’à la fin de l’Âge du Fer, et présente la richesse archéologique du Bassin parisien. Le
travail de fouille des archéologues est évoqué à travers des moulages de sols et une grande barque
carolingienne (IXème siècle après J.-C.) de 14 mètres de long découverte en 1992 en Seine-et-Marne,
complète la visite.
Musée départemental de Préhistoire d'Île-de-France
48 avenue Étienne Dailly - 77140 Nemours
Tél.: 01 64 78 54 80 - Fax : 01 64 78 54 89 - [email protected]
Ouvert tous les jours sauf le mercredi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30, et jusqu’à 18h en juillet et août.
Fermé les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier.
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