Salarié(e)s des Cliniques privées : point sur une lutte pour les

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Salarié(e)s des Cliniques privées : point sur une lutte pour les
Salarié(e)s des Cliniques privées : point sur une lutte pour les salaires
Jeudi 10 juin: en soutien aux actions de Montpellier, et relayant l'appel de la FD, l'USD Santé du 63
appelle les salariés à l'action. Cet appel est relayé sur 5 cliniques privées : La Chataigneraie, le Pôle
Santé République (PSR), Les Chandiots, La Plaine et l'Auzon. Soit environ auprès de 800 salariés; Ce
10 juin, l'ensemble des cliniques est dans l'action, avec environ 250 "manifestants", grévistes pour un
grand nombre.
La revendication est simple, 10% d'augmentation de la valeur du point d'indice.
Rassemblement à 10h00 devant le Pôle Santé République, puis défilé jusqu'à la Préfecture. Audience
avec le directeur de cabinet du Préfet puis reconduction de la grève votée sur les marches de la Pref
pour le lendemain.
Vendredi 11 juin: les cliniques des Chandiots et de L'Auzon ne sont plus dans le mouvement.
Le RDV était fixé à 10h00, Place de Jaude, pour une Manif jusqu'à la Pref où une délégation est reçue
par l'ARS qui enregistre les revendications, et qui annonce une réunion prévue dans la journée avec
les employeurs des cliniques privées.
Les manifestants se dirigent donc vers l'ARS, où ils rencontrent ces employeurs. Evidemment, ceux-ci
ne veulent pas négocier avant la reprise du travail.
La grève est cependant reconduite pour le W.E., avec un RDV le lundi 14 à 10h00 à la Clinique de la
Chataigneraie.
Lundi 14 : 10h00, à la Chataigneraie, les salariés refusent de suspendre le mouvement et
reconduisent la grève. Ils partent en manifestation jusqu'à l'ARS, en passant par la case "Préfecture",
avec un pique-nique improvisé.
A noter que la clinique des Chandiots est de nouveau représentée...
Ils sont alors reçus par un Directeur de l'ARS, qui demande des revendications "écrites", histoire de
jouer la montre.
Arrivés à l'ARS, face à la Directrice qui n'en entend pas plus, ils décident de la retenir quelques heures
à l'étage, jusqu'à l'ouverture de négociations. Un accord est trouvé, il y aura discussion le 15, à 9h00,
avec l'ARS en position de médiation.
Mardi 15: Rassemblement à 9h00 à l'ARS où tombe une nouvelle proposition : des réponses devraient
être données le soir, vers 17h00; la montre tourne et les grévistes patientent.
Proposition faite aux salariés : 1% d'augmentation de base seulement, avec pour arguments,
notamment, un désaccord avec Vitalia et Medipartner, les groupes financiers aux manettes des
cliniques.
A noter que la clinique des Chandiots n'est, de nouveau, plus représentée.
Les grévistes refusent évidemment cette aumône mais les négos ne reprennent pas. Les dirigeants
sont retenus 1 heure et demie dans les locaux (jusqu'à 22h30, 23h00) et la grève est reconduite pour le
lendemain !
Mercredi 16: Ag de personnels à 9h00 à l'ARS, environ 100 personnes. Décision prise d'une nouvelle
AG à la Maison du Peuple, avec participation du Secrétaire Général de l'UD qui a rencontré les
grévistes plusieurs fois depuis le 10 juin.
Donc, AG à la Maison du Peuple et reconduction de la grève, surtout après la proposition du
Groupe Hospitalier Privé (GPH) qui traite les salariés de BOULETS (!!!) et propose une augmentation
de 0,5% de la valeur du point.
Décision prise de diffuser un tract à la population dès le soir et surtout le lendemain matin, en même
temps que le déploiement organisé par l'UD pour le 24; 8000 tracts sont tirés pour informer du conflit.
L'Union Départementale propose l'organisation d'une solidarité financière. Aussi, une communication
doit se faire auprès des syndicats du département pour un soutien de camarades sur certaines actions.
Jeudi 17: une délégation vient expliquer la situation à l'AG des syndicats de l'UD. Distribution de tracts
Place de Jaude. Une délégation participera à l’AG des syndicats du 63. Une clinique de l’Allier aurait
rejoint le mouvement…
Vendredi 18: Rassemblement à la clinique de La Plaine. Vitalia refuse les négos, Medipartner accepte
d'en ouvrir.
Manif jusqu'à la clinique des Chandiots, une délégation est reçue par un représentant de la Mairie de
Clermont qui assure de son soutien politique et qui prête une salle pour un concert de soutien le 4
juillet.
A la Chataigneraie (clinique de Vitalia), toujours rien. Le mouvement se durcit avec blocage des
entrées et des sorties de véhicules.
Pendant ce temps, l'ARS est totalement absente (depuis mercredi)
La Préfecture refuse de nommer un médiateur dans ce conflit. Nous apprenons aussi que les salaires
des salariés réquisitionnés sont payés par l'Etat. Un référé est d'ailleurs déposé auprès du Tribunal
administratif pour "réquisitions abusives" et donc entrave au droit de grève.
Dans le même temps, des plaintes sont déposées contre 6 camarades, pour de prétendues
séquestrations. Les direction ont donc choisi de durcir le ton.
Les propositions du Pôle Santé république sont désormais: +50€ tout de suite sur la prime de 140€,
pas soumis à l'augmentation de l'AFPH, +100€ sur l'intéressement 2011. Les NAO 2011 ne seraient
pas touchées par cela. Côté jours de grève, 50% récupérables en RTT et le reste étalé sur juillet, août,
septembre.
Une nouvelle AG se tient à la Chataigneraie, où la grève est reconduite jusqu'à lundi soir; vu que
les propositions ne sont pas jugées suffisantes et qu'elles ne concernent qu'un seul groupe. Un grand
bravo à la solidarité !!!
Samedi 19: décision du Tribunal, avec un juge qui s'excuse presque de rendre son verdict: pas
d'entrave au droit de grève ni de réquisitions abusives.
Aujourd'hui : les soutiens de partis politiques, de mairies, d'élus au CG ou CR arrivent...
La clinique de la Pergola, dans l'Allier, est partie en grève...
Lundi 21: Les personnels de la santé privée sont toujours en lutte et viennent, en AG, de reconduire la
grève jusqu'à demain. Aujourd'hui, ils se rassemblent une nouvelle fois devant la Préfecture pour que
l'Etat pèse rapidement sur l'ouverture de réelles négos.
Cette lutte reste bien menée, avec des AG nombreuses. Mais les patrons en face restent durs. Les
salarié(e)s demandent une couverture plus importante de leur combat par les médias (présents à leur
AG) qui ne semblent pas forcément acquis à leur cause.